Alors que les grandes puissances mondiales ont failli à restaurer la paix en Syrie, et accessoirement en Irak, en Afghanistan, en Lybie, en fait dans tous les endroits où elles ont porté la guerre, les voici donc en train de menacer de faire descendre la foudre et le feu sur un régime que leur incapacité criarde a fini par renforcer.

Du printemps arabe, où tous les espoirs de voir la fin des régimes autocratiques ont fini par disparaître, il ne reste donc finalement que champs de ruine, autoritarisme et regrets. A quelques exceptions près.

Les ronflements de moteur des avions disposés à la limite de l’espace aérien syrien inquiètent le monde entier. Nombreux sont les observateurs à évoquer le terme de « guerre mondiale ». Au regard des intérêts en jeu, bien entendu extrêmement éloignés de ceux des Syriens, ces inquiétudes ne sont pas exagérées. De la Russie de Poutine à l’Amérique de Trump, en passant par la France de Macron, qui veut se repositionner en acteur majeur (après l’Afrique) sur la carte militaire mondiale, ce ne sont pas les ambitions qui manquent.

Au Conseil de sécurité,  le silence assourdissant des « grandes puissances » nous semble la chose la moins compréhensible. Ce ne sera pas la première fois, répondra-t-on. Certes. Pourvu qu’elles ne nous fassent pas porter ensemble la responsabilité de leurs tergiversations.