Les Forces armées du Mali (FAMas) n’avaient pas connu pareil sort depuis les tragiques événements de Kidal en mai 2014, qui ont coûté la vie à des dizaines de soldats. L’attaque de Nampala, perpétrée le 19 juillet aura occasionné 17 morts et 35 blessés parmi les militaires. Un bilan très lourd qui, après le recueillement et la compassion, ne manquera pas de poser des questions. Tout d’abord, la double revendication faite par l’ « Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ) », créée en juin, puis par le groupe djihadiste Ansar Eddine d’Iyad Ag Ghali, amène une interrogation. Des liens existentils entre les djihadistes et l’ANSIPRJ, qui avait pourtant signifié le caractère laïc de son mouvement? Ensuite, Nampala, située dans une zone sensible à proximité de la forêt de Wagadu et de la frontière mauritanienne, n’en est pas à sa première attaque. En janvier 2015, AQMI et Ansar Eddine avaient tous deux revendiqué l’assaut du camp militaire, qui avait entraîné un repli de l’armée, après des combats meurtriers (11 morts). En août de la même année, c’est sur l’axe Diabaly-Nampala que 2 soldats maliens avaient été victimes d’une embuscade, et en mai 2016, le poste militaire avait été à nouveau attaqué, sans faire de victimes. Comment les assaillants ont-ils pu, une fois de plus, déjouer la vigilance des FAMas, plus nombreux et mieux équipés ? Ces questions étaient sans doute au centre du conseil de défense qui s’est tenu à Koulouba, sous la présidence du Président de la République, le 19 juillet. Quelles qu’aient été les réponses, c’est l’efficacité du renseignement et du dispositif militaire maliens qui est aujourd’hui remise en cause.
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9 avril 2024
4 avril 2024
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Bis repetita
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