Signature de l’Accord de Paix : IBK redonne de la fierté à son peuple

De l’avis de nombreux maliens, IBK a prouvé de nouveau sa carrure de chef d’Etat souverain. Alors que des affrontements et pillages autour de Ménaka entre le Gatia et les rebelles de la CMA, ont émaillé la journée du 15 Mai, au moment o๠toute la communauté internationale assistait à  la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, les FAMas, une fois de plus défendaient leurs positions. Saisissant l’occasion, Ibrahim Boubacar Keita, conscient de l’appui de la communauté internationale dans le processus de Paix, a assené quelques vérités. Hervé Ladsous, Secrétaire général Adjoint aux opérations de maintien de la paix de la MINUSM en a pris pour son grade sur la question du Cessez-le-feu. Rappelant l’insupportable situation dans laquelle s’est longtemps trouvé l’arme malienne sans accès possible à  Kidal, le président malien aidé par la réalité du terrain et le regain de forme des Famas a parlé avec le C’œur. « Le peuple malien et le Mali méritent plus d’égard et de respect. Nous ne sommes pas des gueux !. Jamais le peuple malien n’avait manqué à  ses engagements ni commis une entorse dans les relations internationales. Nous sommes un pays tolérant mais pas lâche, le Mali ne demande que son dû, ni plus ni moins ». Réponse de la Minusma Des propos accueillis avec joie et fierté dans l’opinion publique malienne qui y voit un élan de souveraineté. Dès le lendemain, Hervé Ladsous et Mongi Hamdi, chef de la Minusma ont organisé une conférence de presse: « C’’est grâce à  la Minusma que les organisations des élections ont été possibles. Le retour des préfets, et l’aboutissement du processus à  la signature de l’accord de paix aussi », a rappelé Ladsous, regrettant l’accusation d’impartialité du Mali envers la Minusma. « Le dialogue doit continuer avec les groupes qui ne sont pas ici aujourd’hui ; la possibilité qu’ils signent l’accord de paix à  une date ultérieure doit rester ouverte ; et le fait que seules certaines des parties signent l’accord de paix aujourd’hui ne peut en aucun cas servir de prétexte à  la reprise d’opérations militaire contre les non-signataires », a conclu Ladsous.

Accord de paix du 15 Mai : une signature presque parfaite…

En lieu et place, C’’est Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, le représentant de la CPA, un mouvement pro Bamako qui signera pour la coordination en appelant « ses autres frères à  rejoindre sans délai» l’accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. Bamako ce 15 Mai, aura été le centre de l’attention, avec l’arrivée dans la matinée d’une quinzaine de chefs d’Etats, parmi lesquels, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Robert Mugabe du Zimbabwe, Faure Gnassingbe du Togo, Ould Abdel Aziz de la Mauritanie ou encore John Dramani Mahama du Ghana et Paul Kagamé du Rwanda. La présence effective de la France, à  travers sa secrétaire d’Etat au développement Annick Girardin, mais aussi Bisa Williams, pour les Etats-Unis, Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, Djibril Bassole pour l’OCI, Hervé Ladsous, représentant de Ban Ki Moon, Michel Révérend de Menthon, pour l’Union Européenne, Pierre Buyoya pour l’Union Africaine, et tous les représentants des communautés du Nord, les notabilités traditionnelles du Nord et le peuple malien. Tous ont assisté, de près ou de loin à  la cérémonie de signature qui aura duré près de 5h. La presse n’était pas en reste et suivait la signature dans une salle du CICB, sur écran. A l’entame de la cérémonie, Abdoulaye DIOP, le ministre malien des Affaires étrangères souhaitera la bienvenue à  tous les amis du Mali, suivi de l’allocution de Ramtane Lamamra, chef de file de la médiation algérienne. D’une voix posée, le médiateur algérien dira toute sa satisfaction de voir le processus de paix arriver enfin à  une issue, avec l’honneur d’avoir conduit cette médiation longue mais qui aujourd’hui pose des actes concrets pour l’avenir du Mali. Signature… presque complète Ensuite aura la signature de l’Accord en question, avec toutes les parties sauf évidemment l’aile dure de la coordination. Ni le MNLA, ni le HCUA et le MAA ne signeront cet accord, paraphé la veille à  Alger, ce qui selon certains, fait baisser la valeur de cet accord C’’est donc le représentant de la coordination, qui parlera le premier en appelant l’ensemble des frères « du peuple de l’Azawad » à  s’inscrire dans cette paix, tant voulue par les populations. Suivront les discours de Maà®tre Harouna Toureh des Mouvements signataires de la Plateforme d’Alger. Pour lui, le peuple malien doit avoir le courage d’aller vers la paix, à  condition de se pardonner. l’intervention de Bajan Ag Hamatou, qui représentait les notabilités du Nordn fera lever la salle pour l’élu de Ménaka. Les discours seront nombreux tout au long de cette cérémonie. Il faudra retenir l’intervention de Robert Mugabe. Il rappellera devant Moussa Traoré, le combat pour l’unité des pères de l’indépendance comme Modibo Keita, Kwame Nkrumah ou encore Sékou Touré et appellera le peuple malien à  rester uni. Mugabe, très honoré d’avoir été invité au Mali, passera le message très symbolique de l’union nationale mais aussi du dialogue, voie ultime pour atteindre la Paix. Après les représentants de la communauté internationale, tels Bisa Williams pour les Etats Unis ou Hervé Ladsous venu délivrer un message de Ban Ki Moon, le Secrétaire général des Nations Unies, le président malien Ibrahim Boubacar Keita prendra la parole, pour rappeler la longue marche du Mali pour la Paix, non sans rendre un hommage aux victimes civiles et militaires de la crise malienne, et s’incliner devant la mémoire des patriarches Intallah Ag Attaher, Baba Ould Sidi El Moctar, et Mohamed Elmehdi Ag Attaher, des hommes qui selon lui ont toujours exprimé leur attachement à  la mère patrie. Pour le président Malien, qui n’a pas manqué de répondre à  Hervé Ladsous, et au souhait des Nations Unies de voir toutes les parties respecter le cessez-le-feu, il faut rappeler toute la vérité et la situation de l’armée malienne longtemps cantonnée et sans accès à  Kidal, et qui aujourd’hui se défend vaillamment face à  l’ennemi. « Nous ne sommes pas des gueux », ajoutera IBK un brin ironique. Enfin, soulignant tout l’importance de l’Accord de paix, IBK dira que C’’est le fruit d’un effort collectif pour refonder l’Etat et assurer le bonheur des populations maliennes. Sa mise en œuvre, admet le président malien, ouvrira de nouvelles perspectives pour le développement du Mali. Son propos sera ensuite joliment illustré par le lâcher de colombes à  la sortie du Centre International de Conférence de Bamako par les enfants…

Signature de l’Accord de Paix : Arrivée à Bamako des Chefs d’Etats

La date est historique et ce 15 Mai, ce sont de nombreux chefs d’Etats africains qui prendront part à  la cérémonie de signature de l’Accord de Paix d’Alger. Jeudi soir, des hôtes comme Alpha Condé, président de la Guinée sont arrivés à  Bamako. Ce vendredi, Mahamadou Issoufou du Niger, Michel Kafando, président de la transition du Burkina Faso, Alassane Dramane Ouattara, de la Côte d’Ivoire, sont arrivés à  Bamako dans la matinée. La veille 14 Mai, la coordination des mouvements de l’Azawad a paraphé l’accord de Paix, mais sa présence à  la cérémonie de ce vendredi reste incertaine, même si le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a appelé, selon une source algérienne la CMA à  signer l’accord : « Le président malien m’a demandé, dans une communication téléphonique, de dire aux représentants de la Coordination que s’ils pouvaient se joindre à  la fête de demain vendredi, il sera ravi de les saluer », a révélé jeudi le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra lors d’un point de presse à  l’issue du paraphe par la CMA de l’accord de paix et de réconciliation au Mali. Du reste la CMA, même si elle a paraphé, demeure sur ses réserves : « La CMA pense que, la signature de l’accord final par la Médiation ne devrait intervenir qu’après la signature définitive et consensuelle des parties dans le but de la renforcer », écrit-elle dans son communiqué.

Accord de paix : une opposition qui joue sur du velours

l’accord de paix doit être signé ce vendredi 15 mai par le gouvernement malien et les groupes armés, même si la présence de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) reste incertaine à  ce jour. Pourtant, cet accord est loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique malienne, avec une opposition qui n’a cessé d’exprimer ses réserves sur le document paraphé le 1er mars. Tiébilé Dramé, le Président du Parti pour la renaissance (Parena), a exprimé ses inquiétudes lors de sa dernière sortie médiatique le 11 mai sur RFI : « La mise en œuvre de cet accord sera extrêmement difficile, dans la mesure o๠de nombreuses dispositions sont interprétées par bien des Maliens comme contenant des germes de la division du pays.» Même son de cloche chez Soumaila Cissé, président de l’Union pour la république et la démocratie (URD) et chef de file de l’opposition : « si l’on signe un document comme ça sans condition, je crois que nous aurons des lendemains difficiles ». Même s’ils critiquent l’accord, et notamment les difficultés de sa mise en œuvre, les leaders de l’opposition ne vont toutefois pas jusqu’à  s’y opposer. Pourquoi ? Tout d’abord, « il est difficile pour eux de le faire compte tenu de l’implication et de tout le poids que la communauté internationale, Nations Unies, CEDEAO, Union européenne, Union africaine, France et Algérie, a mis dans ce processus », indique un diplomate de la place. Il y a plusieurs mois, certains d’entre eux ont d’ailleurs été « amicalement approchés », pour ne pas compliquer un processus déjà  assez chaotique. Seconde raison, l’opposition doit se différencier du pouvoir, mais « elle ne peut aller jusqu’à  se couper d’une opinion publique en majorité favorable à  l’Accord, car désireuse d’en finir avec une situation qui prévaut depuis 2012 et grève le développement économique et social », explique un responsable de la majorité. Enfin, l’opposition a t’elle un Plan B ? Pas si sûr, car aucune proposition véritablement différente ne se dégage des discours. Dans un document publié par Tiébilé Dramé, l’organisation de concertations nationales inter maliennes est préconisée, tout comme l’Accord, qui parle d’une Conférence nationale d’entente. Côté majorité présidentielle, les rangs demeurent serrés autour du gouvernement pour signer un accord, qui sonnera comme un nouveau départ pour la paix. « Il vaut mieux avoir un accord même imparfait, que pas d’accord du tout », a maintes fois répété Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères, conscient que l’agenda international échappe bel et bien aux considérations de l’opposition malienne. Reste à  savoir si Dramé et Cissé participeront à  la cérémonie du 15 mai, à  laquelle les chefs de partis ont été invités.

Abdoulaye Diop : «Nous avons été à Alger pour témoigner et non pour négocier »

« Nous avons été à  Alger pour être témoin non pour négocier. C’’est d’ailleurs par respect pour le médiateur algérien qui nous a invité à  assister au paraphe solennel de la coordination des mouvements de l’AZAWAD. Malheureusement ce paraphe de la CMA n’a pas eu lieu le 15 avril, une date fixée par la coordination elle-même à  l’équipe de la médiation», précise Abdoulaye DIOP, qui rassure ; « aucun groupe, aucun individu ne pourra prendre le processus de paix en otage ». Le processus avance et la date du 15 mai a été retenue pour la signature définitive à  Bamako dans la capitale malienne. D’après le ministre de la solidarité Hamadoun Konaté, «Un mois est largement suffisant pour la signature de la paix. C’est à  partir de la date du 15 avril que la médiation a retenu le 15 mai pour clore le processus. Un accord sans la CMA ? C’’était la principale préoccupation des journalistes. En réponse, le ministre Diop a laissé entendre que lors de ses visites au Conseil de sécurité et de paix de l’ONU, à  l’Union Africaine et à  la CEDEAO, tous ont estimé que l’accord d’Alger était une chance pour la paix définitive au Mali. « Ceux qui refuseraient de signer l’accord de paix pourraient être considérés comme les ennemis de la paix. Et il appartiendra à  la médiation de suivre l’application de l’accord sur le terrain ». Une guerre en vue sur le terrain ? « Une fois que l’accord sera signé, plus rien ne justifiera la terreur sur les populations du nord. Rassurez vous, il n’y aura pas d’apocalypse après l’accord de paix », a ajouté Konaté. Abdoulaye Diop de son côté, espère toujours que la CMA reviendra à  de meilleurs sentiments pour parapher l’accord à  la date du 15 mai.

La paix s’invite à la table de l’’Uemoa

La première session de l’Union économique a vu la participation de quarante députés venus des huit pays de l’Uemoa avec notamment la participation de cinq membres issus du conseil national de transition du Burkina Faso, conseil qui fait office de parlement dans ce pays. La rencontre a permis aux députés de se pencher sur un certain nombre de questions spécifiques comme le cas du Niger dont le président du parlement est hors du pays, une situation inédite qui intéresse le parlement sous régional d’autant qu’il est difficile de dire si ce président est en exil, en fuite ou s’il est simplement menacé. Paix et sécurité La paix et la sécurité ont occupé une place primordiale dans les travaux. La situation au nord du Mali, les exactions de Boko Haram au Niger, au Tchad, au Nigéria et au Cameroun et les attentats de Bamako ont fait l’objet de résolutions pour accompagner les Etats touchés d’autant que soutient le patron de la commission de l’Uemoa, Cheikh Haguibou Soumaré « rien de durable ne peut se construire au plan économique sans la paix et la sécurité dans une sous-région en proie à  des troubles majeurs à  endiguer au plus vite ». Les conclaves de la commission interparlementaire de l’Uemoa passent en revue le rapport de l’union présenté par le président de l’Uemoa. Ce rapport décortique la gouverne institutionnelle des huit pays de l’union notamment à  travers la balance des paiements, les importations, les exportations, le déficit budgétaire, le Pib, le taux de croissance, en un mot beaucoup de questions macro-économiques et financières. Il en ressort que malgré la crise « la sous-région ouest –africaine se porte bien et présente de bonnes perspectives économiques » selon Cheikh Haguibou Soumaré. Des questions politiques ont été abordées et la commission interparlementaire de l’Uemoa a décidé d’envoyer des observateurs sous peu au Togo pour la présidentielle, au Bénin pour les législatives et en Côte D’ivoire pour la présidentielle. Le Sénégal qui prévoit des élections référendaires ne sera pas observé.

CMA : Paraphera, paraphera pas l’accord de paix ?

Paraphera, paraphera pas l’accord de paix d’Alger ? La question reste toujours posée aux responsables de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Le suspense va se poursuivre jusqu’à  demain à  la faveur de la rencontre de ce jeudi à  Kidal. En effet la question doit, selon toute vraisemblance, avoir sa réponse lors de ce rendez-vous crucial. Initialement prévue hier, la rencontre a été reportée selon nos informations, en raison de problèmes liés à  l’organisation. Elle a effectivement commencé ce matin dans l’Adrar des Iforas et regroupé toutes les sensibilités de la coordination des mouvements de l’Azawad. Mais le rendez-vous d’aujourd’hui se veut une réunion préparatoire. Elle doit permettre de mettre certaines choses au point et d’arrondir les angles en attendant demain jeudi 12 mars 2015. Cette date marque officiellement le début de la rencontre tant attendue a l’issue de laquelle, l’on saura si le MNLA et ses alliés vont daigner parapher l’accord de paix d’Alger. Ils avaient refusé de parapher le texte déjà  signé par le gouvernement du Mali et les mouvements armés de la plateforme le dimanche 1er mars 2015 dans la capitale algérienne. Dans une interview qu’il nous accordée au lendemain du paraphe de l’accord, le porte-parole des mouvements armés de l’Azawad en Europe, Moussa Ag Assarid, avait indiqué qu’il leur faut un temps raisonnable pour consulter leur base avant tout engament. Dans la journée, quelques personnes avaient organisé une manifestation pour protester contre l’accord de paix. Nous avons appris également l’organisation de deux manifestations toujours à  Kidal ; l’une en faveur de l’accord et l’autre contre. La rencontre de demain va intervenir dans un contexte marqué par la montée de la pression sur la CMA de paraphraser l’accord. Déjà  exercée à  l’interne par le gouvernement du Mali et à  l’extérieur par l’entremise de la France et de l’ONU, cette pression s’est accentuée après l’attentat perpétré au bar-restaurant ‘’La Terrasse » à  l’Hippodrome dans la nuit du vendredi au samedi dernier. Un attentat qui a causé la mort de cinq personnes et fait des blessés. Plusieurs observateurs maliens et étrangers y voient une volonté délibérée de saborder les forces de sortie de crise en cours. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a été formel sur les antennes de TV5 : «C’’est une attaque contre la paix ». Au regard de ces pressions tous azimuts, il est fort plausible que les mouvements armés de l’Azawad, qui s’obstinent à  demander une fédération, puissent courber l’échine pour apposer au bas de l’accord leur paraphe. En refusant de parapher le document de paix, le MNLA et ses alliés courent, estiment des observateurs, le risquer de griller leur dernière carte. Mesurent-ils la portée de cette menace ? Attendons de voir.

Accord de Paix : les dés sont jetés

Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, s’est une nouvelle fois prêté à  l’exercice de restitution de la dernière phase d’Alger. En compagnie de ses pairs, Hamadoun Konaté, ministre du développement du Nord et Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre de la réconciliation nationale, il a fait la restitution des dernières évolutions d’Alger. D’emblée, Diop a jugé ce round appréciable, du fait qu’il offre un bon consensus. Pour le diplomate, ce document ne fait état d’aucune forme de compromissions, et répond à  cette urgence des populations en attente de développement et de bien être. l’avant dernière étape du processus Pour clarifier les choses, contrairement aux premières impressions qui ont fait croire à  une signature dans les médias internationaux, Abdoulaye précise que cet accord est une étape dans le processus. Ce paraphe met ainsi fin à  la phase de négociations, puis interviendra la vraie signature en fin mars à  Bamako. Une date symbolique, le 26 Mars a été choisie. Elle marque la révolution démocratique au Mali dans les années 90, lorsque le pays se libérait du joug de la dictature de Moussa Traoré. Révolution ? Cette fois, il s’agit de pacifier et d’unir les fils du Mali, de mettre en œuvre ce futur accord de paix, ce qui constituera la phase la plus cruciale et la plus difficile pour le ministre. A la question d’un journaliste sur certains aspects laissés à  plus tard, Diop ajoute qu’un accord n’est pas la paix, mais il permet dans un premier temps de répondre aux souffrances des populations, et d’enfin se consacrer aux questions de développement. D’ailleurs, la garantie de la communauté internationale est là  pour observer la mise en œuvre, même si rien n’est jamais certain à  100%. En définitive, pour Diop, mieux vaut avoir un accord que pas du tout. Si les groupes de la coordination n’ont pas encore paraphé le document, les membres du gouvernement restent confiants : « Rien n’indique que les mouvements réfractaires ne signeront pas », précise Hamadoun Konaté. D’ailleurs, ces derniers étaient dans la salle à  Alger, et ont demandé entre 72h et deux semaines, pour consulter leurs bases, afin d’être en mesures de signer dans le meilleur des scénarios. l’Azawad renvoyé à  plus tard… Si les journalistes, ont aussi mentionné le terme Azawad, qui fait tant débat. Il est dans le texte sujet à  controverse. Et un débat national devra trancher définitivement sur l’appellation, dont rêvent les sécessionnistes pour leur territoire. Mais « l’Azawad, cela est très clair, ajoute Abdoulaye Diop, ne représente nullement une entité politico-juridique qui regroupe les trois régions du nord du Mali ». Et ne le représentera sans doute jamais… Ce qui conforte aussi Bamako sur la viabilité de ce futur accord, C’’est que selon Zahabi Ould Sidi Mohamed, le processus a été différent de celui des accords précédents signés au Mali. La médiation s’est largement ouverte à  un panel d’organisations et même de pays, voulant apporter leur aide dans le processus de paix malien. Le Maroc, le Burkina, et même la Suisse un moment… Le choix de la médiation, aura aussi joué en faveur de ce processus, qui a vu des rencontres exploratoires, une large concertation de la société civile, afin d’être le plus inclusif possible. Les Assises sur le nord et les Etats Généraux de la Décentralisation, auront, également par leurs recommandations, servies de base de travail à  la médiation internationale. Au vu et au regard de tout cela, Alger, qui dirige cette médiation espère une signature finale dans les meilleurs délais. La France aussi le souhaite et fait pression sur le MNLA et consorts. Les Etats-Unis ont eux salué ce préaccord et n’ont montré aucun veto. Si cet accord était enfin signé par toutes les parties, en fin mars, il faudra sans doute, après la satisfaction générale, penser immédiatement à  la mise en œuvre adéquate. Tout en préservant les engagements généraux et l’inviolabilité les principes d’unité, et d’intégrité territoriale, lignes rouges. « Nous avons en tout cas prouvé notre bonne foi aux yeux du monde », pour avoir la paix, souligne Zahabi. Aux groupes armés désormais de montrer la leur…

Faut-il se méfier du GATIA?

Depuis un peu plus de six mois, il ne se passe une journée sans que l’on ne parle d’eux. Sur le terrain, ils accumulent les victoires et repoussent toujours plus loin le MNLA et ses alliés de la Coordination des Mouvements de l’Azawad. Eux, C’’est le GATIA, Groupe autodéfense touareg imghad et alliés. Créé en aout 2014, ce groupe armé touareg a décidé de se battre contre les séparatistes pour restaurer l’intégrité territoriale du Mali. Mais pas seulement. « Nous venons de créer le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) pour défendre les intérêts de notre communauté dans le nord du Mali, notamment contre le MNLA », le Mouvement national de libération de l’Azawad, déclarait alors son secrétaire général Fahad Ag Almahmoud. Une sortie qui avait fait craindre des revendications à  caractère ethnique. La Plateforme des cadres et leaders touaregs, association qui regroupe les Touaregs des trois régions du nord du Mali, avait ainsi condamné la naissance du Gatia, « créé sur une base tribale ». Inquiétude injustifiée selon le journaliste Sidy Elmehdy Albarka qui rappelle qu’il y a des représentants d’autres communautés que les Imghad(tribu majoritaire au sein des Touareg, environ 500 00 personnes) dans le GATIA. « Plusieurs autres communautés de Kidal, qui avaient été chassées de la ville par le MNLA, ont pris les armes et rejoint le groupe. l’objectif commun est de rétablir l’intégrité du territoire et la stabilité ». Il s’agit de protéger les populations qui se retrouvent prises en otages, et régulièrement pillées, par les divers groupes armés opérant dans ce qui est devenu un no-man’s land : la large zone entre Gao et Kidal. « Forces patriotiques » ou « milice gouvernementale » ? De partout dans le Mali, on applaudit, en privé comme en public, la création et les succès de ces « patriotes ». Sur les réseaux sociaux la sympathie pour ces « défenseurs du Mali »s’accroit chaque jour, il suffit pour s’en rendre compte de visiter leur page facebook , o๠les commentaires de soutien se succèdent. A Tabankort, Teninkou ou Ntilit, ils reprennent du terrain aux séparatistes et vont là  o๠l’armée malienne est absente depuis 2012, voire bien avant. Avec, en ligne de mire, Kidal, dernier bastion du MNLA. Des succès militaires et un soutien à  l’armée qui leur vaut le nom de « milice pro-gouvernementale », une appellation rejetée et par Bamako, et par le GATIA. Le 29 janvier dernier, lors de sa première visite au nord du pays depuis son élection, le Président IBK salue le courage des « patriotes » restés fidèles au Mali. Une quasi-reconnaissance officielle. Qui vient « légitimer » le combat que le GATIA qui est, il convient de le rappeler, né à  l’initiative d’un haut gradé de l’armée malienne, le général El hadj Ag Gamou, héros de guerre que ses faits d’armes auréolent de gloire aux yeux de Maliens. Les succès militaires qui s’enchaà®nent n’ont cependant pas encore permis au GATIA d’atteindre l’un, sinon son objectif majeur : se faire invité, comme acteur à  part entière, à  la table de négociations. Les pourparlers inter-maliens qui en sont à  leur cinquième round ont en effet démarré avec une délégation du groupe armé. Inclus dans celle de la Plate-forme d’Alger, qui regroupe d’autres groupes « loyalistes ». Pas assez représentative de la force du GATIA sur le terrain, chuchote-t-on dans les rangs du groupe, o๠l’on espérait être traité au moins aussi bien que le MNLA. Car C’’est bien pour cela que ces hommes avaient pris les armes. «Il fallait nécessairement avoir un groupe armé, comme tous les autres, afin de participer au processus de paix », avait affirmé Fahad Ag Almahmoud. Qu’à  cela ne tienne, les représentants du GATIA sont à  Alger. Le danger de la sous-traitance sécuritaire Pourtant, dans cet élan général, des voix se font entendre pour appeler à  la prudence face à  la montée en puissance du GATIA. Déjà , lors de la création du mouvement, l’ancien Premier ministre, Ahmed Mohamed ag Hamani, président de la Plateforme des cadres et leaders touareg, s’inquiétait. Parlant de la création de « milices ethniques armées », il affirmait qu’elles risquaient« de nous conduire infailliblement, si des dispositions ne sont pas prises – c’est-à -dire leur démantèlement et leur désarmement-, vers une guerre civile dans ce pays. » Préoccupation partagée par Me Mamadou Ismaà¯la Konaté qui pense que « cette situation de sous –traitance de la sécurité d’un pays est compromettant car elle peut donner lieu à  des dérapages que l’Etat ne pourra pas maitriser ». Car comme le note à  propos le journaliste Sidy Elmehdy Albarka, « ce sont les hommes du GATIA qui meurent à  Téninkou, pas l’armée malienne ». Des dizaines de localités leur doivent aujourd’hui survie et protection, car les militaires maliens en sont absents et la MINUSMA semble ne pas parvenir à  prendre efficacement le relais sécuritaire. Un internaute se veut encore plus alarmiste : « si le gouvernement du Mali se montre faible et incapable d’assurer sa propre sécurité, le GATIA deviendra bientôt le prochain groupe armé à  abattre pour l’unité du pays» assure-t-il. Une inquiétude qui n’est pas la chose la plus partagée en ce moment mais qui existe. Les diplomates occidentaux montrent du doigt des méthodes peu compatibles avec les attentes des forces de maintien de la paix présentes dans le nord, et ce en période de négociations de cessez-le-feu. Ils ont d’ailleurs exhorté les autorités maliennes à  mieux « contrôler » le mouvement. Du côté du GATIA, on se défend d’avoir des intentions inavouées. « On n’a jamais voulu prendre les armes, on aurait préféré que tout cela prenne fin », affirmait encore récemment le secrétaire général du groupe armé. Aucune velléité de rébellion à  l’horizon… Du moins pour l’instant. Au Mali, l’histoire enseigne que les différentes insurrections sont nées de groupes renforcés à  l’issue des accords signés qui les mettaient en position de force par rapport aux autres communautés. Une autre déclaration récente du secrétaire général du GATIA a d’ailleurs ajouté de l’eau au moulin des alarmistes. « On le fait pour l’honneur, et pas pour l’unité du Mali » assure Fahad. Quid de la défense du territoire et des populations ? Pour l’instant, seules semblent compter les belles œuvres du GATIA sur le terrain. Et tous, des plus optimistes aux sceptiques, veulent continuer à  croire à  la bonne volonté du Groupe autodéfense touareg imghad et alliés.

Alger IV enfin ?

Après une semaine intense de concertations, notamment à  travers la réunion d’urgence convoquée les 5 et 6 février dans la capitale algérienne, c’est reparti pour le quatrième round des négociations inter-maliennes de paix. Face à  la dégradation de la situation sécuritaire au nord du pays, en particulier dans la localité de Tabankort, les partenaires internationaux, tout comme le Conseil de Sécurité des Nations Unies avaient appelé à  cette reprise rapide des négociations. Il ne faut pas non plus omettre l’élan pris par les autorités maliennes avec la nomination de Modibo Keita, à  la Primature en début janvier. L’enjeu était de redonner un nouveau souffle à  ces négociations interrompues depuis le mois de Novembre 2014. D’ailleurs, la délégation malienne a déjà  rejoint Alger, et le Premier ministre malien est attendu dans la capitale algérienne mercredi. Alger IV promet: « Nous partons avec un esprit constructif et un grand sens des responsabilités avec le souci des enjeux et de notre responsabilité personnelle et collective dans ce processus. Nous ferons en sorte qu’il n’y ait pas de compromission et que l’intérêt supérieur du pays soit préservé lors du processus. Il faut une solution qui met tous les Maliens à  l’aise », a déclaré le chef de la délégation gouvernementale, Abdoulaye Diop, lors d’une conférence de presse. Dépasser le document de base Au delà  de la reprise des négociations, il faudra pour les parties aller au delà  des divergences déclarées depuis Novembre dernier et notamment sur le rejet du document de synthèse par une partie des acteurs de la coordination : « C’’est absolument normal que des points de vue divergents s’expriment sur la question. Même dans ces points de vue divergents, il y a des éléments qui nous aident. Tout le monde n’a pas à  être d’accord avec le gouvernement. C’’est une affaire nationale. C’’est trop dit de dire que C’’est largement rejeté », réitère Diop, qui n’omet pas les désaccords supplémentaires qui pourraient traver le processus de paix. De l’avis du ministre, des efforts sont menées pour l’arrêter les hostilités sur le terrain, et permettre aux protagonistes de reprendre le fil du dialogue…

Pour la paix au Mali, la société civile en tournée internationale

La délégation a quitté Bamako hier dimanche. Objectif de la mission, chercher des appuis auprès des amis du Mali afin de résoudre la crise dans le nord du pays. Première étape de la tournée, la France. A Paris, »nous allons rencontrer des responsables politiques français, européens, des religieux comme nous, pour demander de l’aide pour trouver une solution à  la crise dans le nord du Mali », a déclaré Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM). « En France, nous allons rencontrer Mme Annick Girardin, secrétaire d’Etat au Développement et à  la Francophonie, des responsables du ministère des Affaires étrangères et du Développement international, du ministère de l’Intérieur, ainsi que des responsables de la Conférence des évêques de France », a ajouté l’Imam Dicko. Des rencontres sont également prévues avec des responsables de la Fédération protestante de France, de l’Union des mosquées de France et de l’Observatoire de la laà¯cité. Les discussions dont la reprise est prévue à  Alger début février risquent de pâtir de la dégradation ces derniers jours de la situation dans le nord du pays. Il urge de trouver une solution pour que les armes se taisent, afin que les négociations se tiennent dans la sérénité. L’appui de toutes les bonnes volontés ne serait pas de trop pour influer sur les parties. « Il faut que les autorités institutionnelles et religieuses de l’Europe nous aident encore une fois.[…]Bien sûr qu’il faut le dialogue. La situation, aujourd’hui, se dégrade tous les jours et il ne faut pas entretenir cette crise qui n’a que trop duré. », a poursuivi M. Dicko. La délégation est composée de personnalités telles que le Président du Haut Conseil Islamique, l’archevêque de Bamako, l’ancien Premier ministre Ag Amani, le prêcheur Chérif Ousmane Madani Haà¯dara ainsi que le président de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et la présidente des Organisations féminines du Mali. Les étapes suivantes sont la Belgique et l’Allemagne.

Enjeux sécuritaires, l’’Afrique veut se prendre en main

C’’est le King Fahd Palace qui abrite les travaux de ce Forum qui se veut le pendant des autres régions de la planète qui harmonisent leur politique de sécurité. l’ouverture présidée par le Premier ministre sénégalais, représentant le président Macky Sall a été marquée par trois interventions. Smaà¯l Chergui, commissaire à  la paix et à  la sécurité de l’Union africaine a réaffirmé « la détermination des chefs d’Etat et de gouvernement de parvenir à  prévenir, gérer et résoudre les situations de conflits et de crise de manière durable pour inscrire l’Afrique sur la trajectoire du renouveau et du développement pour qu’elle soit la locomotive de la croissance de l’économie mondiale « . Pour la sécurité du continent, M. Chergui a indiqué que les pays africains doivent « prendre leur part dans l’effort de financement », au côté des Européens. « l’appropriation par l’Afrique de ses enjeux sécuritaires n’est pas un slogan ou une posture, C’’est une réalité », a déclaré Jean Yves Le Drian, ministre français de la Défense. Pour ce dernier, le défi de ce forum est d’aller au-delà  des premiers jalons posés lors du sommet de l’Elysée en décembre 2013. Pour y parvenir selon M. Le Drian, il y a deux défis à  relever. Le premier est d’amplifier l’effort collectif en faveur de l’Afrique. « Les partenaires de l’Afrique ne manquent pas. Encore faut-il que nous travaillions ensemble dans la même direction, avec une même compréhension des enjeux, des menaces et des réponses que nous devons y apporter. Cela suppose que nous soyons prêts à  tenir un discours de vérité et à  sortir des sentiers battus » a estimé le ministre de la Défense. Le second défi toujours selon M. Le Drian, est de « faire de la coopération la règle et non plus l’exception. (…) Une gestion strictement nationale des enjeux de sécurité est désormais une illusion. La menace terroriste n’a pas de frontières. Elle se nourrit justement de leur absence, de leur porosité, et prospère grâce à  la fragilité des espaces transfrontaliers » a-t-il indiqué. Panel de haut niveau ce mardi Quant au chef de l’exécutif sénégalais, il a appelé à  une « mobilisation de tous pour renverser les prévisions alarmistes du monde » car « la situation sur le continent demeure plus que jamais préoccupante ». M. Dionne a par ailleurs, relevé que « le meilleur remède aux crises en Afrique consiste à  les prévenir en luttant notamment contre la pauvreté, la faim, les inégalités sociales, la mauvaise gouvernance, etc. A la suite de l’ouverture officielle, deux plénières se sont tenues. La première a pour thème « paix et sécurité en Afrique : menaces partagées et visions communes, solutions africaines et réponses internationales » et la seconde, « Gestion des crises : pour une vision commune des menaces ». Les participants approfondissent les réflexions sur les différents défis dans les ateliers qui ont débuté dans l’après-midi du lundi et se poursuivront ce mardi avant un panel de haut niveau qui sera présidé par le président sénégalais Macky Sall suivi du discours de clôture en présence du président malien, Ibrahim Boubacar Keita.

3ème phase des négociations d’Alger : Un accord de paix pour bientôt ?

C’’est parti depuis le jeudi dernier pour la troisième phase des pourparlers incisifs inter-maliens d’Alger. Pour la circonstance, le gouvernement malien et les groupes armés ont répondu à  l’appel. Le jeu en valait la chandelle puisque cette étape est cruciale car elle devrait permettre d’aboutir à  un préaccord. Lequel doit poser les jalons d’une paix durable et définitive pour une crise qui n’aura que trop duré. C’’est à  juste raison donc qu’à  l’ouverture des travaux, les protagonistes ont appelé de tous les leurs vœux cette paix tant souhaitée. Idem pour la communauté internationale qui accompagne et participe au processus de négociation depuis le départ. Selon un membre de la plateforme, optimiste, les travaux pourraient aller vite et dans le bon sens. l’équipe de médiation internationale, qui est à  pied d’ouvre depuis déjà  quelques jours, a rencontré toutes parties vendredi. Chacune d’elles représentée par une dizaine de délégués. C’’est la coordination des mouvements de l’Azawad qui a d’abord été reçue par les médiateurs dans la matinée. Les mouvements membres de la plateforme et la délégation gouvernementale ont emboité le pas dans l’après-midi. Pour l’instant rien n’a filtré de ces rencontres qui déroulées loin des journalistes. Mais selon certaines indiscrétions, il s’est agi pour l’équipe de médiation d’écouter et de discuter avec chaque partie sur les amendements et propositions faits au document de synthèse remis en octobre dernier. Après cette étape, les négociations directes entre le gouvernement du Mali et les groupes armés en présence de la médiation internationale ont débuté sous la présidence du ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. La matinée a ainsi été consacrée aux mouvements de la plateforme pendant que l’après-midi a vu le passage de ceux de la coordination. Ces rencontres triangulaires doivent se poursuivre demain pour permettre de rapprocher les points de vue. Il faut rappeler que l’équipe de médiation internationale sous la houlette de l’Algérie avait remis en fin octobre un document de synthèse intitulé ‘’Eléments pour un accord pour la paix et la réconciliation au Mali » qui doit servir de base au document final. Elaboré à  partir des propositions faites de part et d’autre en septembre dernier, le document a fait l’objet d’amendements par les parties qui vont défendre pendant cette phase le bien-fondé de leurs nouvelles propositions.

La difficile équation de la couverture d’un Processus de Paix

Non, il ne s’agit pas d’un atelier de plus sur la paix et la réconciliation, mais d’une rencontre d’un autre genre. Celle de réunir la grande famille des médias maliens pour faire le point sur la couverture d’un processus de paix, en l’occurrence, celui inter-malien, qui se déroule dans un contexte de grande fragilité sécuritaire au Nord du Mali. Organisé par la Misahel(la mission de l’Union africaine au Sahel) et l’Organisation internationale de la francophonie(OIF), cet atelier de trois jours(du 5 au 7 novembre) sur le thème Médias et Processus de Paix, est une sorte d’arbre à  palabres instructif qui va décortiquer les idées reçues, poser les bases nouvelles d’une bonne couverture du processus de paix. Entre deux rounds de négociations à  Alger, il fallait réunir les hommes de médias et faire le bilan mais aussi l’autocritique. Pour le Dr Issiaka Souaré, conseiller spécial du chef de la Misahel , trois équations se posent aux journalistes maliens et africains par extension : d’abord, la qualité de l’info relayée, autrement dit la vérification des sources, cela relève de la déontologique de base du métier. Deuxième enjeu, le choix des mots, de la sémantique utlisée pour décrire un conflit ou une phase de pourparlers. Des termes comme « rebellion touarègue » ont mis toute une communauté dans le même sac. Des utilisations abusives du mot « djihadiste », crée la confusion dans les esprit. N’oublions l’amalgame constant entre « islamisme » et « terrorisme », bref autant de pièges dans lequel tombent en permanence les journalistes, sous la plume ou devant le micro. Enfin, précise Souaré, il convient aux journalistes d’interroger leur responsabilité personnelle sur le sens de la réconciliation et de la paix. Un enjeu pour chaque malien aujourd’hui, fut’il du Nord ou du Sud, de l’est ou de l’ouest et même d’ailleurs. De son côté, souligne Tidiane Dioh, responsable des Médias à  l’OIF, il y a clairement un problème de vocabulaire. Allant plus loin, Tidiane Dioh, qui est un ancien journaliste de l’hebdomadaire Jeune Afrique se demande s’il n’y a pas une crise du « vocabulaire » chez les médias de façon générale pour couvrir une crise ou un processus de normalisation. Pour y répondre, des voix se sont levées. Mais avant, le ministre de la communication, Mahamadou Camara, qui a ouvert l’atelier ce mercredi 5 novembre, rappelle le chemin parcouru par le Mali. Face à  ceux qu’il qualifie de grande famille des médias, il rappelle les accords passés après le coup d’Etat du 22 Mars 2012, ceux de Ouagadougou, les différentes phases du processus de paix, les élections de sortie de crise, les évènements malheureux de Kidal en Mai 2014, mais aussi les derniers rounds de pourparlers à  Alger qui devraient mener le Mali à  un accord durable de paix avec les groupes armés rebelles du Nord du Mali. A l’entendre, la dynamique est là , à  condition que les médias y mettent leur grain de sel, en toute déontologie et équité professionnelle. Débats vifs sur la couverture adéquate d’un processus de paix Il n’existe pas de formule magique, si ce n’est la volonté même du journaliste d’aller chercher l’information dans toutes ses facettes. Evidemment, l’accès à  information, aux interlocuteurs de poids pose problème et marginalise cette presse malienne, supplantée par la presse étrangère, qui opère une meilleur couverture de nos actualités brûlantes. A qui la faute ? Les explications divergent : problème de moyens, de motivation dans la recherche, de curiosité etc.. Pour Cheikh Diouara, qui a couvert le Nord, au moment fort de la crise, rien ne vaut la détermination. Les images de ce reporter de guerre ont fait le tour du monde, au moment notamment de la prise de Gao ou de la libération d’une otage suisse en plein désert kidalois. Du reste, précise Adam Thiam, éditorialiste au Républicain, si les médias internationaux ont fait une couverture plus large et plus vaste du conflit malien, c’est parce que certains sujets ayant trait, à  la rébellion, au narcotrafic ont plus d’attrait que d’autres. Il reste que les médias maliens doivent se distinguer. Faute d’accès aux interlocuteurs ou à  l’information que veut bien distiller le gouvernement à  coups de communiqués succincts, il leur reste cette question cruciale de l’indépendance éditoriale, celle qui évidemment passe par une indépendance financière mais aussi, par des ressources humaines de qualité pour faire la différence dans le traitement de l’info. « Qu’on l’admette ou pas, il faut féliciter la presse étrangère pour la couverture du conflit ou du processus inter-malien », estime Chahana Takiou du journal 22 septembre, qui déplore la faiblesse des moyens et sans lesquels, tous nous voyons obligés de reprendre les grandes agences de presse françaises ou même chinoises, telles Xinhua qui a près de 7000 correspondants dans le monde aujourd’hui. En outre, Chahana Takiou s’insurge contre les tabous dans le vocabulaire, « car n’ayons pas peur de le dire, martèle t’il, le conflit au nord du Mali, est bien « ethnique, communautaire, régionaliste », des termes qui iront certainement à  l’encontre du message de paix et de réconciliation prôné par les autorités dans les pourparlers de paix en cours. L’arbre à  palabre continue ses discussions pendant trois jours, animé par de grands experts comme Eugeny Aw, ancienne directrice du Cesti de Dakar, Zeini Moulaye, de l’équipe des négociateurs maliens à  Alger, Hamadoun Touré, ancien ministre de la communication du Mali, Dr Anasser Ag Rhissa, expert NTIC etc.. Et pour finir cet atelier en beauté, pas comme les autres, les journalistes auront droit à  une session de consolidation d’équipe, ou comment peindre, conter et photographier la Paix avec des couleurs… Rien que ça !

Festival Tamani 2014 : la paix ou rien !

Durant 7 jours, on ne parlera que de musique malienne, africaine. La cérémonie d’ouverture du festival international des Tamani d’or redonné de l’animation au Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ. « C’’est l’occasion de lancer un appel à  tous les fils, filles et amis du Mali, parce que ce n’est qu’ensemble qu’on pourra faire revenir la paix et reconstruire notre pays, pierre par pierre“, a précisé le représentant du Maire de la commune V. « Aujourd’hui, le festival Tamani revient de loin, vous savez que deux éditions sont passées sans pouvoir se faire », a rappelé, Jean Fousseiny Traoré, délégué général du festival. Innovation Auparavant, les trophées Tamani d’or étaient décernés aux artistes seuls, mais cette année, les institutions, O.N.G et personnalités qui ont œuvré pour le retour de la paix au Mali, seront distingués. « Désormais vous avez l’obligation de chanter l’espoir, la paix, l’espérance et le pardon car C’’est de cela que le monde a besoin », a souligné Tierno Oumar Hasse Diallo, qui représentait la ministre de la Culture à  l’ouverture. Fantani Touré, artiste chanteuse et présidente de l’association Kolomba qui orchestre le légendaire festival des Voix de Bamako, soutient également le retour du festival Tamani d’or, tout comme la Minusma, qui accompagne le gouvernement malien dans la stabilisation de la Paix au nord du pays. Des groupes Maliens et Burkinabés ont animé l’ouverture. C’’est une tradition depuis 10 ans, le festival Tamani accorde une place de choix pour les jeunes talents en dehors des sommités comme Abdoulaye Diabaté, Haira Arby ou les groupes du nord comme Amanar ou Tartit. Rendez-vous ce soir pour la grande nuit des trophées de la musique malienne.

Forum des jeunes pour la paix : les moments forts de l’ouverture

Le président de la jeunesse du Tchad en larmes Plusieurs délégations de pays africains sont présentes à  Bamako pour cette rencontre. Salutations chaleureuses du public lorsque le maà®tre de cérémonie les a présenté tour à  tour. Mais la délégation qui a eu droit à  une véritable ovation fut celle du Tchad. Un moyen pour les jeunes maliens de dire merci à  ce pays dont les soldats se sacrifient pour ramener la paix au Mali. Une reconnaissance qui a ému aux larmes le Président de la Jeunesse du Tchad présent dans la salle. Ne sifflez pas devant le Président! Dès son entrée dans la salle de 1000 places du Centre International de Bamako, les jeunes ont manifesté pour accueillir le chef de l’Etat. Avec des coups de sifflets stridents qui ont très vite dérangé Ibrahim Boubacar Keita qui a demandé que cela cesse. Sans trop de succès. « Le vieux tient encore!» Lorsque Abdullah Coulibaly, vice-président du forum de Bamako s’excuse auprès du Président de la République qui a fait le déplacement du CICB alors qu’il rentre à  peine de voyage. Le Président de lui répondre « le vieux tient encore ». l’assistance n’a pas manqué de penser à  une autre phrase, prononcée cette fois-ci par le chef de file de l’opposition, il y a une semaine. Soumaila Cissé disait d’IBK « Tièkoroba dèssera », littéralement, « le vieux ne tient plus »Â… Le poème en Bambara du Président du CNJ, à  traduire Mohamed Salia Touré a de nouveau récité son fameux poème. Le hic, devant le public « multi-nations » présent dans la salle, C’’était qu’il était en bambara. Le Président Ibrahim Boubacar Keita, qui avait été sous le charme du texte et de l’orateur, en a donc demandé la traduction en français. Pas sûr que ça donne le même rendu. « Mea maxima culpa» dixit le président IBK Le président de la République après avoir fait son intervention marquée de conseils, regagne sa place. Les travaux du forum international des jeunes sur la paix et la sécurité au Sahel peuvent commencer. Sauf que le Président n’a pas prononcé la phrase magique. Il reviendra au lutrin, présenter ses excuses (en latin !). « J’ai même oublié d’ouvrir le forum » dira –t-il. Le président reste, les ministres au travail ! Face à  la reconnaissance des jeunes quant à  présence pour répondre aux questions du premier panel consacré à  la sécurité, IBK, toujours aussi mordant s’est exclamé :  » Je resterai autant de temps qu’il faudra pour les jeunes. Les ministres, vous pouvez retourner au cabinet! ». Ordre ou sommation ? Toujours est-il que le gouvernement est resté sur place. Qui oserait se lever ?

Alphadi : «Obama a rendu hommage à l’Afrique »

Journaldumali.com : Alphadi, bonjour, quel regard jetez-vous sur le sommet US-Afrique qui vient de se tenir à  Washington ? Alphadi : Je crois qu’Obama a compris qu’un tel évènement pouvait donner une chance à  l’Afrique de grandir davantage et de se reconstruire. Il ne lui reste plus que deux ans et il était important qu’il montre aux africains que ses origines sont sur le continent. Ce sommet a également eu l’avantage de projeter aux africains la nécessité d’une unité forte autour des grands projets de développement du continent. Pour beaucoup, les Américains cherchent leur intérêt en Afrique, qu’en pensez-vous ? Et d’autres estiment qu’Obama devrait plus se rendre sur le continent ? Je pense qu’Obama en emmenant les leaders africains à  Washington a voulu leur montrer un certain respect. D’un autre côté, il est difficile pour les américains d’organiser une telle rencontre en Afrique vu la diversité des pays. Il y a aujourd’hui une forte diaspora africaine en Amérique, tout comme une forte communauté africaine-américaine, alors ces leaders sont aussi chez eux en Amérique. Les Etats-Unis ont compris que l’Afrique est un continent qui bouge, o๠il y a énormément de possibilités et de richesse. Les Américains ont besoin de nous pour faire du business et nous avons aussi besoin d’eux pour nous exporter à  l’étranger. Obama en organisant ce sommet a rendu hommage à  ce beau continent qu’est l’Afrique. l’évènement « Timbuktu Renaissance » a réuni les Maliens de Washington ? Quel est votre combat personnel sur cette question ? Vous savez je suis de Tombouctou. Et ce qui se passe là  bas me concerne. Je salue cette belle initiative qu’est «Timbuktu Renaissance ». D’ailleurs, je prépare moi-même un grand évènement en décembre à  Bamako. Nous allons réunir de grands artistes pour ramener la dignité et la paix au Mali. Il faut aujourd’hui redonner à  Tombouctou son lustre d’antan, emmener Tombouctou à  sa diaspora et en faire une vitrine du Mali à  l’extérieur. Renaissance oui, car Tombouctou doit être pour le Mali ce qu’est Marrakech pour le Maroc ou Agadez pour le Niger Que pensez-vous des négociations de paix avec les groupes armés du Nord ? Etes-vous optimiste ? Pour moi, la paix est fragile mais elle est possible. Si les discussions avancent bien, un accord de paix pourrait être signé d’ici Décembre. Nous prions beaucoup pour que cette paix soit durable et cela passe évidemment par le dialogue. Il faut également à  travers ces discussions, prendre en compte les préoccupations des populations du nord du Mali. l’unité et la réconciliation nationale sont des préalables à  cette paix et si les Maliens s’unissent autour de leur président, l’union, l’amour du Mali et la paix sont possibles. C’’est mon vœu le plus le cher pour le Mali.

Bert Koenders a reçu Blaise Compaoré

Bamako, le 30 juin 2014 – Le Représentant spécial du Secrétaire général et le Chef de la MINUSMA, M. Albert Gerard Koenders, a reçu aujourd’hui au siège de la Mission le Président du Burkina Faso et Médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis 2012 dans la crise malienne, S.E.M Blaise Compaoré et sa délégation, en visite au Mali pour relancer le processus de paix. Les discussions ont porté sur la situation actuelle et les perspectives de relancer le processus de dialogue politique afin de parvenir à  un règlement durable de la crise malienne sur la base de l’accord préliminaire de Ouagadougou qui consacre la souveraineté, l’intégrité territoriale, l’unité nationale et la laà¯cité du Mali. Lors de cette rencontre, il a été fortement soulignée la nécessité d’un engagement soutenu de la part des organisations régionales et de l’ONU à  travers le Représentant spécial, ainsi que l’importance d’une coordination de leurs efforts respectifs afin d’ accompagner le Mali dans cette perspective. Par ailleurs, M. Compaoré s’est réuni au siège de la MINUSMA avec des représentants des effectifs militaires et de police burkinabés déployés au Mali et dont la contribution au sein de la Mission a été saluée et hautement appréciée.

Réconciliation et reconstruction : les femmes sont incontournables

Quelle est la place qui sera accordée à  la femme dans le processus de la réconciliation et la reconstruction ? Comment mieux prendre en compte les femmes dans ce processus ? Quel rôle peuvent –t- elles y jouer? Telles sont entre autres les questions qui occuperont les participantes à  l’atelier de réflexion sur l’engagement des femmes dans le processus de paix et de réconciliation au niveau local et national au Mali : acquis limites et perspectives. l’atelier a ouvert ses portes le jeudi 20 mars à  l’hôtel Mandé. Organisé National Démocratic Institue(NDI) en partenariat de l’ambassade de Grande Bretagne au Mali, cet atelier a pour objectif principal de créer un espace d’échanges sur les concepts de Genre et Femmes dans la construction de la paix et les processus de réconciliation. Il sera également question de partage d’expérience sur des études de cas menées ou initiatives réalisées. Les femmes leaders, au service de la paix dans leurs communautés Le directeur résident de NDI au Mali a rappelé à  cet effet que les cadres de réflexions pour promouvoir l’engagement des femmes n’ont pas manqué durant la crise. Plusieurs initiatives ont été menées par les femmes. Il s’agit les conférences de presses et fora organisées par le cadre de concertation des femmes des partis politiques, la concertation nationale de la société civile et le forum des femmes organisées. En ce qui concerne cet atelier, la réconciliation est un processus de bas en haut, selon le directeur résident NDI. Par le bas, précise–t-il en mobilisant et en impliquant les communautés à  la base; et par le haut que la préoccupation des communautés à  la base orientent les décisions et les mesures en matières de justices, en matières de reconstruction et de développement. « Cette initiative sera mise en œuvre sur l’ensemble du territoire nationale. Dans ce sens, seront organisées des foras inter et intracommunautaires d’échanges conduits par des femmes leaders communautaires à  la base » a expliqué le Dr Badié Hima. Maitre Saran Keita, présidente du réseau Paix et Sécurité des femmes de l’Espace CEDEAO , a remercié le NDI et son partenaire pour leur accompagnement des femmes dans cette réflexion. « Les recommandations issues des travaux du présent atelier nous donnerons des éléments de stratégiques pour l’atteinte des résultats du projet». Quant à  Mme Coulibaly Sika Keita, représentante du ministre de la promotion de femme de l’enfant et de la famille, cette implication des femmes dans leur diversité leur permettra de jouer pleinement leur rôle pour panser les C’œurs meurtris. Elle les a incité à  discuter avec les autres femmes des zones urbaines et rurales. « Nous restons convaincus qu’avec l’expérience de terrain que vous avez, votre engagement et votre détermination, vous saurez tirez profit de ces trois jours de travaux pour approprier le projet» a pour sa part déclaré M. Adrien HUNT, premier conseilleur de l’ambassade de grande Bretagne.

MISAHEL: journée d’échanges à Bamako sur les questions de sécurité

La rencontre a pour objectif la mise en place d’un cadre permanent d’échange d’informations et de coopération en matière de sécurité dans le cadre du processus de Nouakchott. Y prennent part les attachés et conseillers en matière de sécurité et de défense de l’Algérie, du Burkina-Faso, de la Cote d’Ivoire, de la Guinée, de la Mauritanie, du Nigeria, du Sénégal, du Mali et du Tchad ainsi que des cadres chargés des questions de défense et de sécurité de la CEDEAO. Trois projets pour consolider la paix et la sécurité Le processus de Nouakchott met l’accent sur la coopération entre les onze pays membres en vue de freiner la menace terroriste et la criminalité transfrontalière. Lors des travaux de la 3e réunion ministérielle des pays membres du processus de Nouakchott, à  Niamey, il a été décidé de concentrer les efforts de coopération sur les domaines prioritaires de la sécurité, de la gouvernance, de la décentralisation et du développement. Ces derniers mois, la MISAHEL s’est attelé à  développer ces domaines prioritaires de la stratégie de l’UA pour le Sahel. Il s’agit des trois projets majeurs pour l’année 2014, à  savoir l’implication des leaders religieux dans la promotion de la paix et de la cohésion nationale, l’appui à  la réinsertion socio-économique des jeunes et des anciens combattants au nord du Mali, le renforcement des initiatives existantes de coopération transfrontalière à  travers la mise en place d’unités mixtes et d’opérations conjointes. Selon M. Pierre Buyoya, ancien président du Burundi et Haut Représentant de l’Union Africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, cette stratégie, assortie d’un plan d’action pour l’année 2014, avec une série de projets à  réaliser, va être présentée au Conseil de Paix et de sécurité (CPS) de l’UA, la semaine prochaine à  Addis Abeba, pour validation.

Tournoi de la paix : un tremplin pour l’émergence de l’Afrique dans la paix et la concorde

La cérémonie a débuté par la finale du basketball féminin qui a opposé l’Equipe junior du Mali au senior de la Côte d’ivoire. Le coup d’envoi symbolique a été donné par Me Mamadou Gaoussou Diarra. Malgré la détermination de nos joueuses, C’’est finalement les Ivoiriennes plus expérimentées qui se sont emparées du trophée de cette première édition en s’imposant par 64-37. Après le match, ce fut la remise des trophées et médailles aux différentes sélections. En tennis de table C’’est la Chine qui occupe la plus haute marche du podium suivie de l’Algérie et du Togo. Et le Mali se console avec le Prix Fair-play. En athlétisme, tout comme en football, nos représentants ont hissé haut les couleurs nationales en s’emparant des trophées. En basket, la Côte d’Ivoire est suivie du Mal (2e) et du Burkina Faso (3e). Après la remise des trophées, le Chef du Gouvernement a accordé une interview à  la presse. Dans son intervention, M. Oumar Tatam Ly a salué cette belle initiative du Département. «Le Ministre de la Jeunesse et des Sports a eu là  une initiative très heureuse. Nous travaillons à  développer le sport dans les quartiers et aussi à  mieux accompagner les disciplines sportives pour qu’elles puissent contribuer à  une mobilisation de la jeunesse, à  cultiver l’excellence et le don de soi chez les jeunes», a déclaré le Premier ministre. A propos des jeunes sportifs venus des 8 pays, le PM dira, «cette jeunesse africaine nous a offert un spectacle à  la hauteur des valeurs d’épanouissement, de réalisation de gloire, de pardon. Des valeurs qui vont favoriser l’émergence du continent dans la paix et la concorde». Vivement la 2e édition pour perpétuer cette belle initiative !

Tournoi de la Paix: la Côte d’Ivoire triomphe en basket

En finale du basket féminin, la Côte d’Ivoire a battu le Mali par 64-37. C’’est dire que les Aiglonnes n’ont pas fait le poids face à  des Ivoiriennes très déterminées à  ramener le trophée à  Abidjan. Mais, il faut signaler que la Côte d’Ivoire avait aligné presque sa sélection senior qui avait disputé l’Afrobasket féminin à  Maputo (Mozambique) en septembre dernier. Le Mali a remporté les compétitions d’athlétisme et de football. Tandis que la République populaire de Chine a naturellement remporté le trophée du tennis de table. Au finish, l’esprit du tournoi, l’amitié et la fraternité entre les jeunes d’horizons divers, a été préservé tout au long de cette première édition ! Les compétitions se sont disputées dans la plus grande sportivité.

Tournoi de la Paix: belle entame pour le Mali

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre Oumar Tatam Ly, en présence du président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, du ministre de la jeunesse et des sports, Mamadou Gaoussou Diarra, du représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Albert Koenders et de plusieurs membres du gouvernement. Ils sont nombreux, les pays, à  prendre part à  ce tournoi de la paix, de l’amitié et de la solidarité. En plus du Mali, l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, la Chine, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Guinée-Conakry, le Niger et le Togo participent à  ce tournoi dans quatre disciplines (athlétisme, basket, football et athlétisme).C’’est par des danses folkloriques et un défilé des participants qu’a démarré ce tournoi au stade Modibo Kéà¯ta. Le maire de la commune II du District de Bamako, Youssouf Coulibaly, a indiqué lors de son intervention que le sport est un facteur de cohésion et de fraternité. «Ce tournoi prouve à  souhait que le Grand Mali est de retour dans le concert des grandes nations», a pour sa part, déclaré Albert Gerard Koenders, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU. Pour le diplomate onusien, l’initiative de ce tournoi est très opportune et pertinente en cette période de «sortie de crise et de stabilisation o๠la jeunesse a un rôle crucial dans la réconciliation et la cohésion. Les jeunes représentent le présent et l’avenir d’un pays». Après avoir remercié les pays participants pour leur présence et les partenaires pour leur soutien, le Ministre Mamadou Gaoussou Diarra a souligné que cet événement a comme objectif non seulement de rapprocher les différents pays par les liens de l’amitié et la solidarité, mais aussi et surtout, consolider la paix au Mali et dans la sous-région. Pour la circonstance, le gouvernement a exhorté le peuple malien à  montrer à  la face du monde que « la stabilité et la quiétude sont belle et bien une réalité en en terre africaine du Mali». Quelques résultats La cérémonie d’ouverture a été suivie du coup d’envoi du tournoi de foot entre le Mali et le Sénégal par le Premier ministre Oumar Tatam Ly. Les Aiglons l’ont emporté face aux Lionceaux par 2-0. Deux buts marqués en première mi-temps par Mohamed Kéita et Moussa Doumbia. Les Aiglonnettes ont inauguré la compétition de basket par une large victoire sur le Burkina 80-16.

Centrafrique: les religieux s’en mêlent

Les chefs de l’Eglise catholique et de la communauté musulmane centrafricaines ont appelé vendredi à  désarmer les civils « infiltrés » dans les églises et les mosquées pour neutraliser miliciens et pillards qui terrorisent le pays malgré le déploiement de forces internationales. Face à  la persistance de violences à  grande échelle, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a quant à  lui appelé hier jeudi au déploiement rapide de 3.000 hommes en renfort des forces française Sangaris et africaine Misca,pour secourir des populations livrées aux crimes de bandes armées, particulièrement dans les zones o๠aucune force de l’ordre ni administration n’est présente. Appel œcuménique à  la paix Un appel salué par l’archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga, et l’imam de la capitale centrafricaine, Oumar Kobine Layama, côte à  côte, ont conjuré tous les Centrafricains de déposer les armes. »Que tous nos frères qui ont des armes les remettent. Les militaires doivent désarmer tout le monde, dans les églises et les mosquées », a lancé l’archevêque lors d’une conférence de presse. Les deux hommes appellent en vain depuis des mois à  la fin des tueries entre chrétiens et musulmans, qui ont plongé le pays dans une crise humanitaire dans précédent avec près d’un million de déplacés sur une population totale de 4,6 millions d’habitants et un exode de la minorité musulmane de régions entières. Ce cycle infernal des tueries a été déclenché par des mois d’exactions en toute impunité contre les chrétiens perpétrées par des combattants majoritairement musulmans de la Séléka qui avaient pris le pouvoir à  Bangui en mars 2013. En réaction des milices d’auto-défense majoritairement chrétienne, les anti-balaka, se sont formées.

Tournoi de la Paix : coup d’envoi ce samedi

Placé sous le haut patronage du président Ibrahim Boubacar Kéita, ce tournoi va regrouper près de 800 athlètes juniors issus de 16 pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie. Pour le président de la commission d’organisation, le colonel Dramane Diarra, ce tournoi entre dans le cadre de la réconciliation et du renouveau pour la restauration, la stabilisation et la paix dans notre pays. « Le but de la compétition est d’utiliser le pouvoir du sport pour promouvoir le dialogue, la solidarité, la compréhension mutuelle entre la communauté malienne et celle des pays engagés au côté de notre pays dans la résolution de la crise » a indiqué le Col Diarra. Les participants vont compétir dans quatre disciplines à  savoir le football, le basket-ball, l’athlétisme et le tennis de table. La première partie concerne le football et mettra aux prises sept pays à  savoir l’Algérie, le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Mali. Les matches de basket-ball se dérouleront au nouveau Palais des sports sis à  l’ACI 2000. Quant au tournoi de tennis de table, il aura lieu au Pavillon des sports du stade Modibo Keà¯ta. La compétition prend fin le 28 février.

Olga Katilé, 15 ans, lauréate d’un prix Unesco pour la Paix

Olga, 15 ans est élève au Lycée Kodonso de Bamako et ce jeudi 13 février 2014 est une belle journée pour la jeune écolière. Olga vient en effet d’être primée pour un concours intitulé «Les Chemins de la culture de la paix» et visant promouvoir une compréhension mutuelle entre les peuples organisé par l’Unesco. C’est son poème intitulé « Et si la paix… » qui lui a valu d’être lauréate, une distinction que le ministre de la jeunesse et des sports, Mamadou Gaoussou Diarra a tenu à  saluer en lui remettant le prix en question : «Votre sacre international honore tout le Mali. Il fait de vous une ambassadrice de la Génération Dembé dont nous travaillons à  favoriser l’émergence et qui doit s’illustrer par l’excellence et l’exemplarité afin d’influer sur l’ensemble de la nation» a déclaré le ministre en remettant le prix à  Olga. La cérémonie s’est déroulée en présence du Directeur du Bureau-pays de l’Unesco au Mali, M. Lazare Eloundou. La lauréate était accompagnée de ses parents, des responsables et du corps professoral des établissements scolaires Kalanso et Kodonso. Le prix est composé d’un Diplôme et d’un Ipad. Prenant la parole au nom de la Directrice générale de l’Unesco, Mme Irina Bokova, M. Lazare Eloundou a situé le prix dans son contexte. Pour lui, « cette distinction témoigne de l’esprit de créativité de la jeunesse malienne» à  travers la jeune lauréate. Il a aussi souhaité que l’exemple d’Olga Katilé, 15 ans et élève en 10 année au Lycée Kodonso, fasse des émules dans le pays voire sur le continent. Un poème pour la paix Le concours international pour une compréhension mutuelle est une initiative lancée par la Directrice générale de l’Unesco à  l’occasion de la Journée internationale de la paix, le 21 septembre 2012. Plus de 1300 jeunes du monde entier âgés entre 14 et 25 ans y avaient participé. Et environ 400 œuvres ont été soumises par les participants, dans les quatre catégories en compétition : essai, photographie, vidéo ou arts graphiques. Les travaux ont été évalués par un jury sur la base de leur originalité et de la créativité avec laquelle les jeunes perçoivent et ont exprimé leur vision et leur pratique de la paix, de la tolérance et de la non-violence au quotidien. A l’issue des délibérations, huit œuvres ont été sélectionnées. Elles illustraient la capacité des auteurs à  mettre en exergue les valeurs fondamentales de la culture de la paix et de la non-violence, y compris le respect pour la diversité, le dialogue interculturel et interreligieux, ainsi que la justice et l’équité. La promotion de ces valeurs s’inscrit au C’œur même de la Décennie internationale du rapprochement des cultures (2013-2022) proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre 2012. Le poème d’Olga Olga KATILE, Mali

14è Forum de Bamako : après-crise oblige !

Un parterre d’invités, d’officiels, de ministres, de personnalités étrangères ont assisté à  l’ouverture de la 14è édition du Forum de Bamako, ce jeudi 13 février à  l’hôtel Salam de Bamako. Le Forum de Bamako, C’’est le « think tank » incontournable pour aborder les grandes questions géopolitiques de l’heure dans un contexte, o๠le Mali qui sort de la crise, fait face à  de multiples défis, sécuritaires, économiques, mais aussi nationaux. Pour Abdoullah Coulibaly, l’un des initiateurs du Forum de Bamako et Directeur de l’institut des Hautes Etudes en management(IHEM), il faut tout d’abord féliciter la sortie de crise, la bonne tenue des élections présidentielles et législatives en encourageant celui qui a été élu. En OFF, Abdoullah Coulibaly nous confie que les Maliens doivent s’unir autour du président IBK et accompagner son action, une manière de dire qu’un seul homme ne peut tout faire, mais une nation oui, si elle sait s’unir pour faire face aux défis collectifs. Parmi les invités, Bert Koenders, le patron de la Minusma n’a pas manqué de souligner « le consensus extraordinaire » de la communauté internationale pour soutenir le Mali et qui n’avait jamais existé auparavant. Une mobilisation qui a conduit au mandat de la Minusma par la résolution 2100 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Pour rappel, le mandat de la Minusma s’articule autour de trois points essentiels, que sont la sécurité, la justice et le développement des régions du nord. Bert Koenders souligne par ailleurs que la bonne gouvernance, la réforme du secteur de la sécurité, la création d’emplois pour les jeunes, figurent en bonne place des urgences de l’heure. Car estime, Bert Koenders, le Mali n’est pas le seul pays à  subir les conséquences de cette crise d’ordre régionale. Pour l’Ambassadrice des Etats-Unis, Mary Beth Léonard, il faut regarder en arrière, comprendre pourquoi le Mali est tombé dans l’escarcelle des djihadistes. Si les Etats-Unis ont souvent accompagné notre pays, en matière de formation en lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, il est évident que l’absence de véritables chaà®nes de commandement au sein de l’armée, ont conduit à  la déroute des forces maliennes durant la crise. Mme l’ambassadeur rappelle que cette crise doit interroger les institutions maliennes qui doivent être refondées et plus solides. A Accra, en 2009, Barack Obama avait déclaré que l’Afrique n’avait pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes. Le Forum de Bamako aura donc à  se pencher sur tout ça. A comprendre les enjeux de l’après crise, mais aussi à  interroger les failles qui ont conduit à  cette situation au Nord du Mali. Pour cela, des experts comme André Bourgeot, Directeur de recherche au CNRS, Zeini Moulaye, ancien ministre des Affaires étrangères, Brahim Fassi Fihri, directeur de l’institut Amadeus, l’Amiral Jean Dufourcq et des économistes comme Bassary Touré ( BOAD), Martin Ziguele, ancien Premier minitre en Centrafrique, Cheick Tidiane Gadio, homme politique sénégalais, Moussa Mara, ministre malien et bien d’autres lumières éclaireront les débats, pour dégager des pistes de solutions, améliorer la compréhension sur les sables mouvants du Sahel. Parmi les thématiques phares: Comprendre les dynamiques à  l’œuvre, populations, territoires et principales menaces. Construire des dispositifs de sécurité adaptés aux différentes échelles nationales, régionales et internationales. Bâtir des Etats et des administrations publiques à  la hauteur des défis à  relever. Quelles institutions pour un développement et une paix durable. Rôle des entreprises dans la relance économique et le développement etc… La menace terroriste, si elle a été stoppée par l’intervention Serval, n’est pas éloignée, face à  la réapparition de groupuscules djihadistes dans le septentrion malien. l’enlèvement d’une équipe du CICR par le Mujao en est la preuve. Il y a tout juste quelques jours.

Dialogue de paix : aller au delà des Accords de Ouagadougou…

Il y a dans cette histoire, deux instruments. Les Accords préliminaires de Ouagadougou qui ont permis la tenue de l’élection présidentielle et que les groupes armés ont signé, sans doute pressés de voir les choses se conclure tout comme la communauté internationale, avait hâte que le Mali retourne à  l’ordre constitutionnel. l’un des médiateurs de l’accord en question, Tiébilé Dramé, ex ministre et président du parti PARENA, avait à  l’époque tiré la sonnette d’alarme, précisant qu’il fallait plus de temps pour les parties au conflit. Aujourd’hui ces mêmes parties se regardent en chiens de faà¯ence. Et les groupes armés refusent de cantonner, puis de désarmer, avant de passer à  la table des négociations pour une paix durable. On assiste désormais même à  une multitude de rencontres parallèles. Dernier fait, la rencontre entre une délégation du MNLA et les autorités chérifiennes. Face à  cela, Bamako garde une certaine réserve. Réserve qui a sans doute incité les membres de la délégation onusienne, à  entrer en scène. Au-delà  du fait, que l’ONU, représenté par la Minusma, fait de l’accompagnement au Mali, il y a une volonté de s’impliquer davantage dans le dossier et face aux Maliens qui veulent que les groupes armés désarment une bonne fois pour toutes. Comment arriver à  cela ? La voie de la force est exclue à  l’heure o๠le processus de paix, débute à  peine et les stigmates de la récente guerre ne sont pas tout à  fait effacés. En face des groupes armés piétinent les dispositions de Ouagadougou, un accord qui gagnerait à  être revu, par les parties. Préliminaires, ces accords doivent gagner en profondeur ou alors s’effacer une bonne fois pour toutes… l’autre instrument, C’’est la résolution 2100 des Nations Unies, qui ordonne le mandat de la Minusma au Mali et en même temps encourage aux pourparlers inclusifs de paix. Peut-elle servir de moyen de pression ? La délégation qui séjourne à  Bamako ces deux jours a rencontré le président IBK et a reçu en retour un gage de son engagement à  Âœuvrer pour cette paix durable. Des signaux positifs, selon Gérard Araud, représentant spécial de la France auprès des Nations Unies et membre de la délégation… Mais allons au delà  du langage diplomatique et posons de nouveaux jalons, pour enfin parachever cet accord de Ouagadougou qui tarde trop à  s’appliquer.

Paix en Centrafrique: « les artistes ont leur mot à dire »

Les artistes ont « leur mot à  dire », a affirmé le chanteur sénégalais à  l’AFP lors de l’enregistrement de la chanson. « Quand il y a des événements (comme les violences en Centrafrique) (…) la musique nous permet de prendre des raccourcis » pour parler à  un large public, poursuit-il. « Nous pouvons participer à  amener la paix dans ce pays qui nous est si cher, (…) la population là -bas va écouter et nous sommes prêts aussi à  aller leur parler » en cas de besoin, a-t-il déclaré. « Je n’arrive même plus à  en parler tellement je suis meurtrie, a affirmé Idylle Mamba. C’’est vrai que je vis depuis un moment déjà  à  Douala [Cameroun], mais J’ai toute ma famille qui est restée là -bas. Je suis née là -bas, J’ai grandi là -bas et je n’ai jamais vu ça. On avait des voisins musulmans. Moi, dans ma famille, ma sœur est mariée à  un musulman. Et C’’est important, C’’est nécessaire, que l’on essaye de se pardonner » a t-elle indiqué. Par ailleurs, l’ancien ministre sénégalais de la culture s’est dit affligé par les images de Centrafrique qu’il a vues montrant « des musulmans et des chrétiens se battre dans un même pays, (sur) une même terre ». S’adressant aux Centrafricains, il tient à  dire que « ce n’est pas un obstacle d’avoir des religions différentes, c’est plutôt une richesse ». Il s’est également dit prêt à  se rendre dans le pays.

Festival Tamasonghoi 2014 : « Nord-Sud unis pour la Paix »

Le célèbre festival Tamasonghoi de Bourem reprend du service. Organisé chaque année dans la région de Bourem, au nord de Gao, il met en valeur les cultures tamasheq et songha௠avec des concerts, des chants traditionnels, des courses de chevaux et des conférences débats… Le dernier festival a eu lieu en Janvier 2012, peu avant les évènements qui ont touché le Mali. Au Nord, à  Bourem, le dialogue communautaire est au C’œur du festival Tamasongho௠depuis sa création en 2009. Son directeur, Abdou Zoulla Touré, insiste sur le fait que, comme son nom l’indique, le festival est commun aux Songhay et Kel tamashek (touaregs). Pendant la guerre, leurs bureaux ont été occupés par les islamistes, tous les instruments de musique y ont été brûlés. Mais pour l’instant ils n’ont aucun partenaire, « ni personnalités politiques, ni ministère de la Réconciliation ». Au-delà  du cadre festif, le Festival Tamasongho௠permettra d’aider les communautés locales en initiant des projets générateurs de revenus pour l’amélioration des conditions de vie et le développement de l’éducation dans le cercle de Bourem. Le festival sauf contrainte majeure aura lieu les 17, 18 et 19 janvier 2014 à  Bourem. Des artistes comme Djego de Bourem, Foghas Wanga, Amanar, Thialé Arby, Sadio Sidibé, One Pac, Bintou Garba sont programmés pour des animations musicales 100 % Bourem.