Mali : une liste élargie avec Adama Traoré et Abdoulaye Doucouré

Le sélectionneur national Mohamed Magassouba a dévoilé ce lundi 28 septembre une pré-liste de 31 joueurs pour les rencontres amicales contre le Ghana le 9 octobre et l’Iran le 13 octobre. Deux énormes surprises dans cette liste, les convocations d’Adama Diarra Traoré et d’Abdoulaye Doucouré.

 

Alors qu’on le pensait perdu après sa convocation avec l’Espagne, Adama Diarra Traoré n’a pas encore disputé la moindre minute avec la Roja. Le sélectionneur des Aigles Mohamed Magassouba tente donc un coup de poker avec le musculeux et virevoltant ailier de Wolverhampton. Un joueur convoité de longue date, tout comme Abdoulaye Doucouré, également présélectionné. Magassouba a toutefois reconnu ne pas être sûr de la présence des deux joueurs pour le rassemblement. Après avoir manqué plusieurs matchs, Yves Bissouma, lui fait son retour au milieu de terrain. Le gardien Mamadou Samassa fait aussi son come-back dans le nid des Aigles après avoir décliné sa convocation pour disputer la CAN 2019.

« Nous sommes une jeune équipe, notre philosophie c’est de renforcer notre équipe nationale pour de grandes compétitions. Nous avons besoin d’expérience, pour cela il nous faut jouer contre les grandes équipes afin d’apprendre de nos erreurs.» a justifié Magassouba.

 

La liste des 31

 

Gardiens de but : Djigui Diarra , Ibrahim Mounkoro, Mamadou Samassa du Sivasspor et Adama Keita

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Défenseurs : Hamari Traoré, Falaye Sacko, Massadio Haidara, Charles Traoré, Molla Wagué, Mamadou Fofanat, Aboubacar Kouyaté, Sikou  Niakaté.

 

Milieux de terrain : Dadié Samassekou, Cheick Doucouré, Amadou Haidara, Lassana Coulibaly, Mohamed Camara, Adama Traoré ‘’Noss’’, Yves Bissouma, Adoulaye Doucouré

 

Attaquants : Moussa Djenepo, Adama Traoré,  Moussa Doumbia, Abdoulaye Diaby, Kalifa Coulibaly, Sékou Koïta, El Bilal Touré, Moussa Marega, Adama Traoré,  Hadi Sacko, Kevin Zohi.

 

 

 

Aigles du Mali : L’Égypte, c’est déjà maintenant

Deux rencontres, deux adversaires aux antipodes. Déjà qualifié, le Mali reçoit le Soudan du Sud (23 mars), équipe la plus faible du groupe C, pour clore ses éliminatoires sur une bonne note. Trois jours plus tard, les Aigles iront défier le Sénégal au stade Lat Dior de Thiès, dans une rencontre amicale de prestige.

Des matchs sans « enjeux » mais qui ne manqueront pas d’enseignements. Face au Soudan du Sud, le sélectionneur national Mohamed Magassouba a prévenu qu’il ferait de ce rendez-vous une « journée victorieuse ». « Nous mettrons tout en œuvre pour terminer en beauté, mais ce ne sera pas simple, chaque Nation tient à son honneur ». Pour la rencontre face aux Sud-Soudanais, les Aigles devront faire sans plusieurs cadres, Salif Coulibaly, Molla Wague, Yves Bissouma, Amadou Haidara (retour de blessure), Diadié Samassekou (blessure) ou encore Moussa Marega. Le dernier cité est bien présent sur la liste de Magassouba, mais suspendu pour ce match. Ces absences profiteront à d’autres joueurs pour essayer de composter leurs billets pour le wagon menant en Égypte. Adama Traoré, notamment. Meilleur joueur de la Coupe du monde U20 en 2015, le joyau est resté à l’état brut. Freiné par des blessures récurrentes, « Noss » a longtemps rongé son frein. Les qualités intrinsèques du joueur ne prêtent pas à débat, c’est un fin technicien, mais plutôt son niveau de forme, sa dernière sélection avec les Aigles remontant à 2017. Le Lillois Youssouf Koné fait également son retour. Titulaire chez les Dogues depuis le départ de Fodé Ballo Touré, le Malien représentera une alternative plus qu’intéressante à gauche, où le sélectionneur faisait jouer Falaye Sacko, latéral droit d’essence.

Test grandeur nature

Au-delà de la rivalité pas toujours fraternelle entre le Mali et le Sénégal, le match du 26 mars sera un révélateur pour les Aigles. « Nous jouons la première nation africaine. C’est l’équipe la plus cotée, la plus équilibrée. Cette confrontation va permettre à notre jeune équipe d’entrer en plein dans la compétition à venir en se frottant aux meilleurs. Nous avons à apprendre d’eux, et inversement », analyse le sélectionneur Magassouba. L’équipe sénégalaise compte une flopée de talents (Sadio Mané, Kalidou Coulibaly) à qui le coach Aliou Cissé a fait appel. Un résultat positif conforterait le Mali à quelques mois du début de la CAN.

Aigles du Mali : Avant la trêve, le bilan

La Premier League et la Serie A mises à part, les championnats européens observeront une pause pour les fêtes de fin d’année. L’occasion de faire le bilan à mi-parcours des Aigles dans les différentes ligues.

Qu’elle est dure cette Premier League ! Ce n’est certainement pas Yves Bissouma qui dira le contraire. Le milieu international malien, qui s’est engagé cette saison avec Brighton, peine à influer sur le jeu de son équipe. Arrivé pour un peu plus de 20 millions d’euros, Bissouma devait apporter sa touche technique à une formation très « kick and rush ». Mais, pour l’heure, l’ancien Lillois n’a inscrit aucun but, ni délivré la moindre passe décisive. Il a pourtant joué 15 des 17 matchs de son équipe, qui occupe la 13ème place du championnat. En dehors des frontières de la Reine, un autre Aigle doit ronger son frein en Allemagne. Éloigné des terrains depuis novembre pour une blessure aux ligaments du genou, Amadou Haidara ne retrouvera pas les terrains avant quatre mois. Il avait pourtant bien démarré, marquant 3 buts et délivrant 3 passes décisives en 21 matchs, toutes compétitions confondues. En son absence, son équipe garde le rythme. Son compatriote Diadié Samassekou tient bien le milieu et distille à la perfection. Le très « courtisé » est l’auteur d’une réalisation en 15 matchs de championnat et d’une autre en six rencontres d’Europa League. Le Red Bull Salzbourg est largement en tête de son championnat, avec 14 points d’avance sur le deuxième.

Colonie portugaise

Porté par un grand Moussa Maréga, qui a pris une nouvelle dimension, le FC. Porto marche sur son championnat. L’équipe portugaise a fini en tête de son groupe de Ligue des champions, avec 16 points, meilleur total de la phase de poules. Maréga n’y est pas étranger. Il a trouvé le chemin des filets à cinq reprises en Ligue des champions et six fois en Liga Sagres. L’attaquant malien embellit sa ligne statistique avec six passes décisives. À deux points du leader, Porto, le Sporting Portugal de l’attaquant Abdoulaye Diaby veut profiter du moindre faux-pas. Buteur prolifique en Belgique, Diaby a eu besoin de temps pour s’adapter et n’a ouvert son compteur but que lors de la victoire de son équipe début décembre. Le latéral gauche Falaye Sacko a lui disputé 10 des 13 matchs du Victoria Guimares.

Le Mali bat le Gabon et se qualifie pour la CAN

Le Mali sera bien du rendez-vous de la CAN 2019 au Cameroun. L’équipe s’est imposée (1-0) sur la pelouse du Gabon lors de la cinquième et avant-dernière journée des éliminatoires.

Il ne fallait pas se rater. Un point séparait les deux équipes au coup d’envoi du match. Le Mali avait même plus tôt perdu sa place en tête du groupe à la faveur du Burundi, qui a étrillé le Soudan du Sud (5-2). Les Aigles ont assuré l’essentiel. Dans un début très à son avantage, le Mali a concrétisé sa domination par un but à la 11ème minute de Moussa Doumbia. Le milieu a profité d’un ballon lui revenant dessus après une déviation du défenseur gabonais sur son poteau pour marqué de près. Un premier quart d’heure durant lequel les Panthères du Gabon étaient asphyxiés dans leurs camps, gênés par le pressing haut des Maliens. Après avoir subi les premières minutes, le Gabon à commencer à se plus se montrer en attaque. Même si leurs offensives, passant pour la plupart par Bongoua n’étaient pas assez coordonnées pour mettre en danger le Mali. Au final, pas de grosse occasion, hormis le coup-franc malicieux de Bongoua vers la toute fin de la première mi-temps que le gardien malien Djigui Diarra a eu du mal à capter.

En début de deuxième mi-temps, le Gabon a essayé d’attaquer fort. Centrant plus devant les buts, et obtenant de nombreux coup-francs. Mais la charnière malienne a bien tenu, à l’image notamment d’Hamari Traoré, auteur d’une très grosse seconde période. Donnant tout pour revenir au score, le Gabon s’est fait plusieurs fois piégé en contre, mais l’inefficacité et les mauvaises décisions ont empêché les Aigles de tuer le match. L’occasion de Souleymane Diarra en toute fin de match aurait définitivement du sceller le sort de la rencontre. Partis en contre, Diarra et Moussa Marega se sont retrouvés seul face au portier gabonais, mais au lieu de faire la passe à son coéquipier qui aurait tranquillement conclu, Diarra a préféré frapper au but. Sa tentative a été repoussé par Didier Ovono, sans conséquence toutefois puisque l’arbitre sifflera la fin du match.

Mercato d’hiver : Des Aigles en pleine tempête

 

D’habitude assez calme, le mercato hivernal a été une véritable bouée de sauvetage pour de nombreux joueurs maliens. En délicatesse dans leurs différents clubs, certains d’entre eux ont profité de cette période pour changer d’air, mais, faute de mieux, leurs destinations sont très peu enviables.

Lanterne rouge de la Serie A, avec sept petits points en 21 journées, seulement 13 buts inscrits et 14 défaites consécutives (un record en Italie), le club de Benevento vit une période très compliquée. C’est pourtant dans ce marasme ambiant que le longiligne attaquant malien Cheik Tidiane Diabaté a débarqué début janvier chez les Stregoni (surnom de Benevento). Assurer le maintien de ce club dans l’élite italienne, telle sera la mission (délicate) du Malien. « Cheick sans limite », comme il aime se faire appeler, aura une bonne occasion d’enfiler sa cape de super-héros. Il l’avait déjà fait à Metz et compte donc porter son nouveau club hors des abysses. « Je sais que si je pars dans un autre club, ce sera en mission pour confirmer et démontrer ce que je sais faire. Tout le monde est averti : j’ai la dalle et les filets vont bientôt trembler », affirmait-il quelques jours avant de s’engager en Italie. Le Capitaine des Aigles, Yacouba Sylla, aura une mission similaire à celle de Diabaté : éviter la relégation. Dans une situation très délicate au F.C. Rennes, le milieu de terrain, désireux de rejoindre le Legia Varsovie en Pologne, s’est finalement résolu à signer au F.C. Malines, dans le championnat belge, avant-dernier de la Jupiler Pro League. Il est attendu de lui qu’il apporte une certaine stabilité à l’équipe, afin que cesse le chemin de croix. Un Malien en chassant un autre, Sylla ne pourra se mesurer à son compatriote Mamoutou N’Diaye. Après sept saisons passées en Belgique, le défenseur de 27 ans, très peu utilisé dans son club du Royal Antwerp, s’est exilé en Arabie Saoudite. Avec seulement 15 points en 17 matchs, le Ohod Club est au bord du précipice, 12ème sur 14 équipes. L’expérimenté N’Diaye devra stabiliser une défense qui a déjà encaissé 29 buts. Moustapha Yatabaré, de son côté, aura un autre objectif, dynamiser l’attaque de son nouveau club, Konyaspor. Le frère aîné de Sambou, dont le contrat, arrivé à terme, à Karabukspor n’a pas été renouvelé, peut déjà avoir des raisons de se réjouir. Il a quitté les rangs du dernier pour rejoindre… l’avant-dernier du championnat turc.

 

Les Aigles assurent leur ticket pour la finale de la CAN Cécifoot!

 

Pour ce match capital face à l’Egypte, le coach des Aigles avait décidé de remanier l’équipe-type et d’apporter du sang neuf. Diallo dans les buts, Mariko en défense et Koné au milieu remplaçaient respectivement Kemenani, Traoré et Seydou titulaires la veille.

Déterminés et combatifs dès l’entame, les joueurs maliens prenaient rapidement l’ascendant grâce à un magnifique but en talonnade de Koné. En confiance, ils inscrivaient trois nouveaux buts avant la mi-temps pour mener 4-1, les Pharaons ayant transformé un penalty. Dénué de suspense, le second acte fut à nouveau spectaculaire avec trois buts supplémentaires des Aigles qui en profitaient pour faire tourner leur effectif avant la finale.

D’ores et déjà qualifiés pour le Mondial 2018 qui se tiendra à Madrid du 5 au 18 juin, ils tenteront dimanche (4:00 pm GMT) de prendre l’ascendant sur un adversaire qu’ils n’ont encore jamais vaincu.

Composition: Salime Diallo (G) – Moussa Mariko – Mamadou Koné – Mamadou Thiam (C) – Seydou Sow

Guide: Madani Berthé
Coach Adama Doumbia

 

 

A quoi va ressembler l’ère post-Giresse ?

 

Après les années Giresse et leurs turbulences, le Mali ouvre un nouveau chapitre de son histoire footballistique avec la nomination d’un entraineur local, pour la seconde fois après Mamadou Kéita Capi. Une ère nouvelle, que nombre de Maliens espèrent enchantée, avec une équipe nationale tirée vers le haut.

Le 6 octobre, le Mali va disputer son premier match post-Giresse face à la Côte d’Ivoire. Même si, au vu du classement, les Aigles ont des chances de qualification fortement hypothéquées, ils se devront de réaliser une belle rencontre, non seulement pour le prestige de battre le voisin ivoirien, mais également pour se réconcilier avec leur public, qui a perdu confiance en eux. Des défis déjà énormes pour le sélectionneur intérimaire Mohamed Magassouba, épaulé dans sa tâche par l’ex-international Fousseyni Diawara. « Le nouveau staff doit gérer avec intelligence et nous sortir une équipe dans laquelle tout le monde se reconnaitra, dans laquelle ceux qui le méritent sont alignés. Je crois que Magassouba a cette capacité et Fousseyni est en phase avec les joueurs, il les connait bien », analyse Baba Cissouma, Directeur de publication du journal ‘’Match’’.

Quelle équipe ?

Elle devrait garder une certaine ossature et être structurée autour de joueurs tel qu’Yves Bissouma et le capitaine Yacouba Sylla, qui en sont les porte-étendards. En dépit du début de saison délicat de son équipe (Lille, 18ème), Bissouma est un élément important du dispositif de Marcelo Bielsa. Il devrait faire parler sa technique pour distiller de bons ballons aux attaquants, dont Marega. En sept matchs disputés cette saison avec les « Dragons », l’international malien a déjà inscrit cinq buts. Il pourrait être associé en attaque avec le Troyen Adama Niane, meilleur buteur de Ligue 2 la saison dernière avec 23 réalisations, mais qui n’a marqué qu’une seule fois dans l’élite cette saison.  Le sélectionneur fera face à un problème d’excès de richesses dans le choix du gardien de but. Lors du match retour du Mali face au Maroc, le 5 septembre 2017, le portier du Stade malien a été impressionnant, et les supporteurs et les observateurs réclament qu’ils soient désormais le n°1 dans les cages, même si Mamadou Samassa a été crédité d’une belle prestation lors de la septième journée de Ligue 1, étant même retenu dans l’équipe type de la journée.

Election à la Femafoot : Qui succédera à Boubacar Baba Diarra ?

Ils étaient 11 à déposer leurs candidatures, ils ne sont plus que deux. Ceux qui au départ étaient déjà considérés comme les favoris pour briguer la présidence de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT). Mamoutou Touré dit « Bavieux » et Salaha Baby partagent des similitudes. Tous deux ont été membres du Comité exécutif de Boubacar Baba Diarra et tous deux sont dirigeants de clubs. Mais cela s’arrête là. Car, au-delà, ils représentent également les camps opposés dans la crise qui secoue le football malien depuis 2015. Même s’ils ont déjà affiché leur volonté de faire la paix, le chemin n’en reste pas moins long et tortueux et les défis multiples

A l’issue de l’assemblée générale élective du 8 octobre prochain, la Fédération malienne de football aura un nouveau président. Deux candidats se disputent le très prisé fauteuil. D’un côté, Mamoutou Touré « Bavieux », 60 ans premier Vice-président du Comité exécutif sortant, membre du Comité exécutif de l’AS Real de Bamako (Ligue 1) et par ailleurs Directeur administratif et financier de l’Assemblée Nationale. « Il a occupé beaucoup de postes dans les différents comités exécutifs de la FEMAFOOT et il est dans le football depuis près de 30 ans. Il a donc une grande expérience. Il dispose également de nombreux soutiens. Il est donc naturellement le grandissime favori et, sauf cataclysme, il devrait succéder à Baba Diarra » prédit Baba Cissouma, Directeur de publication du journal « Match ».  Face à Touré se dresse Salaha Baby, Président de la ligue régionale de Tombouctou et de la Jeanne D’Arc de Bamako (2ème division), ancien deuxième Vice-président du Comité exécutif de Baba Diarra, avant de démissionner au bout d’un an demi et de rejoindre le Collectif des ligues et clubs majoritaires, en guerre ouverte avec le futur ex-Président. « C’est un administrateur du football aux qualités exceptionnelles et il connait parfaitement la maison. Il est le mieux indiqué pour devenir Président » l’encense un de ses proches.

Glaner des voix

Les deux candidats sont en campagne depuis près de deux mois. Ils multiplient déplacements et rencontres pour mobiliser autour de leur nom le plus de soutiens possibles. Le week-end de la fête de l’indépendance, Touré s’est rendu à Ségou pour y rencontrer les représentants du football de la région. Dans le même temps, son « concurrent », lui, se trouvait à Kayes, donné comme étant déjà acquis à Touré. Le président étant désigné à la majorité simple, le candidat devra recueillir la moitié + 1 des 57 voix du collège électoral. « Six ligues régionales se sont réunies pour venir voir Touré, le conforter dans sa décision de se présenter et l’assurer de leur soutien » confie l’un des collaborateurs du candidat. « C’est une élection, et tout peut arriver. Certes, Touré a une longueur d’avance, mais nous ne pouvons présumer de rien. Mieux vaut attendre le Jour J », nuance Cissouma.

Tourner la page de la crise

Les candidats font de la réconciliation leur principal cheval de bataille. Rien d’étonnant à cela, puisque la persistance de la crise a conduit à une suspension du pays par la FIFA en mars 2017. Touré et Baby ont marqué d’une pierre blanche la réconciliation dans leurs programmes respectifs. « Depuis l’assemblée élective de 2013 à Mopti et les péripéties qui ont consacré la mise en place du CE actuel, les déchirements ont commencé, jusqu’à atteindre ce que nous connaissons aujourd’hui, faisant de notre pays la risée du monde… Ce climat ne pouvait que détruire ce que tous ont patiemment construit durant des années » peut-on lire dans le programme du candidat Touré. Pour apaiser les tensions, il entend, s’il est élu, organiser « très rapidement », à l’instar des politiques, un « forum de retrouvailles » entre les protagonistes, pour se parler et s’excuser. Baby, de son côté, dit vouloir s’investir sans réserve dans la réconciliation, en instaurant un climat convivial et une entente entre les dirigeants et les acteurs du football. « Sur le papier, ce sont deux excellents programmes, mais un programme et sa réalisation sont deux choses distinctes. Il va falloir juger le candidat élu sur l’observation de son programme » estime Baba Cissouma. L’élection d’un nouveau président sonnera-t-il alors le glas de la crise ? Pas si sûr. « L’un est proche de Diarra (Touré) et l’autre fait partie des frondeurs. Il serait utopique de croire que la crise prenne fin avec l’un ou l’autre de ces deux-là. On efface tout et on recommence à zéro ? Au contraire, cette élection ne va faire qu’envenimer la situation » assure un observateur avisé du dossier. « Nous voulons la paix, nous la désirons même plus que les candidats. Ceux qui se battent actuellement défendent leurs intérêts personnels. Nous n’en tirerons rien du tout. Tout ce que nous voulons, c’est une belle équipe nationale, qui remporte des trophées, et être respectés par la CAF et la FIFA », aspire un supporteur.

Similitudes

Il y en a plusieurs dans les deux programmes. Assainir les relations avec le ministère des Sports, tout d’abord. Fortement détériorées lors du mandat de Boubacar Baba Diarra, ces relations ont été entachées par de nombreux épisodes, dont celui de l’équipe nationale refusant de regagner Kabala, au motif que le site n’est pas aux normes. Les candidats ont déjà été reçus par le ministre des Sports Housseini Amion Guindo qui les conseille pour sur une éventuelle réconciliation.

Changer les textes et les adapter au « nouveau contexte », fait également partie des impératifs des aspirants. « Les statuts et les règlements qui régissent notre football ont fait leurs preuves. Aujourd’hui, ces textes ont encore des insuffisances. Il est temps d’entreprendre une réforme en profondeur des textes en vigueur » préconise le candidat Baby.

« Développer le football à la base (chez les jeunes), trouver de nouveaux moyens pour le financer, renforcer les capacités des ligues régionales et professionnaliser le championnat national, conformément aux exigences de la CAF et de la FIFA. Ce sont les dossiers que les candidats ont en commun. Ils ont des programmes assez similaires » énumère Cissouma.

Commission contestée

Le 13 septembre, le camp de Salaha Baby a organisé une conférence de presse au cours de laquelle il a dénoncé la commission électorale, qu’il accuse de partialité. « Cette commission a pour mission de faire élire par tous les moyens l’autre candidat, soutenu par le Comité exécutif sortant. Certains membres de la commission sont en train de battre campagne pour un candidat. C’est dire qu’ils sont juges et parties » a accusé Modibo Coulibaly, du Collectif des ligues et clubs majoritaires. Des incriminations dont se défend la commission. « Nous n’avons aucune relation avec l’actuel Comité exécutif, en dehors de ce que les textes prévoient. C’est une élection qui sera transparente. Tout est fait pour et je ne vois pas comment nous pourrons influer en quoi que ce soit, puisqu’elle sera supervisée par des émissaires de la CAF et de la FIFA » explique l’un de cinq membres de la commission.

Au-delà, certains candidats invalidés n’entendent pas se laisser faire. Estimant que son dossier répondait parfaitement aux critères de l’appel à candidature, Aliou Sangaré, Président du centre Montrouge de Sikasso, a saisi la FIFA pour plaider sa cause. « Nos listes ont été rejetées pour des motifs qui n’ont jamais été portés à notre connaissance et ne ressortent nullement de l’avis publié. Cette attitude est une violation manifeste des règles électorales de notre association et est révélatrice de la volonté de privilégier un candidat » peste-t-il. « Ce genre d’injustices, parmi tant d’autres, paralyse le fonctionnement de l’association » ajoute-t-il. Pour les recalés, sauf un, tout le monde l’a été pour défaut de parrainages, selon notre source à la commission électorale. Qui ajoute, « Sangaré, qui a introduit une action auprès de la FIFA, n’avait ni programme d’action, ni parrainages, et certaines adresses des membres de sa liste manquaient également ».

Tous les candidats sont tout de même unanimes. Aucune mention d’un quelconque parrainage n’a été faite dans la circulaire publiée pour les appels à candidature. Simple oubli ou subtilité visant à éliminer certains candidats ? « Lorsque nous avons fait part de notre incompréhension, ils nous ont rétorqué qu’on ne pouvait prétendre à la présidence de la FEMAFOOT sans connaitre les statuts de l’institution. Que répondre à cela ? Ce ne sont que les néophytes comme nous qui en pâtissent. Baby et Touré, qui connaissent la maison, ne sont pas tombés dans le piège » explique Amadou Mahamane Sangho, chargé de communication au ministère de la Sécurité et de la protection civile et candidat invalidé.

Afrobasket 2017 : Le Mali débute bien

 

Belle entrée en matière pour le Mali, qui s’impose pour le match d’ouverture de l’Afrobasket 2017 devant la RD Congo (87-82). A égalité à la fin du quatrième quart (71-71), les maliens emmenés par un très bon Mahamadou Kanté (22 pts) ont fait la différence durant les cinq minutes de prolongation. Les Aigles feront face à la Côte d’Ivoire demain à 19h30 pour confirmer cette victoire.

Giresse démissionne !

 

Critiqué pour ses choix qui impactent les performances de l’équipe du Mali, le sélectionneur Alain Giresse a démissionné de son poste de sélectionneur du Mali.

Les supporteurs le réclamaient, Alain Giresse s’est exécuté. Le tant décrié sélectionneur des Aigles, a démissionné de ses fonctions à seulement deux mois de la fin de son contrat. « Il m’a remis sa lettre de démission hier (mercredi 6 septembre) » confirme le président de la fédération malienne de football. La vindicte des supporteurs dont une grande frange a boycotté le match du mardi 5 septembre face au Maroc, et les piètres prestations de l’équipe ont finalement eu raison du français, qui sort par la plus petite des portes.

Héros à zéro En 2010, Alain Giresse prend les rênes de la sélection nationale, après avoir réalisé de belles choses sur le banc gabonais. Lors de la CAN 2012, il termine sur le podium avec une équipe séduisante. Une première pour le Mali, depuis 1972, dès lors naissent des espoirs grandeur nature pour cette équipe. L’équipe et le sélectionneur sont accueillis en rock-star à leur retour à Bamako. La même année, suite à des problèmes avec la fédération malienne de football, il décide de ne pas renouveler son contrat, et quitte donc son poste d’entraîneur. Les supporteurs qui vivent mal cette décision, le soutiennent et prennent à parti la FEMAFOOT. Il revient en 2015, après une expérience ratée au Sénégal. Le retour de l’enfant prodigue. Un come-back totalement manqué, puisque d’année en année, les performances de l’équipe ne cessent de décliner. Lors de la CAN 2017, le Mali est éliminé dès le premier tour, avec un seul but marqué et aucune victoire. Pour les qualifications à la Coupe du monde 2018, le Mali est dernier de son groupe, avec zéro victoire au compteur, et des performances indignes. L’équipe s’est même pris un 6-0 face au Maroc, un tel écart n’était plus arrivé aux Aigles depuis 30 ans. Déjà, après la CAN 2017, la fédération avait tenté de le faire partir, mais le ministère des sports, qui paye Giresse, ne pouvait pas s’aligner sur les indemnités de départ du français. Cette fois-ci, c’est l’intéressé lui-même qui a décidé de s’en aller, enlevant une épine du pied à tous.

 

 

Mali-Maroc : Le match nul

Le Mali et le Maroc se sont quittés sur un score nul et vierge, au terme d’une rencontre qui ne restera  pas dans les mémoires. Avec zéro victoire dans son groupe, le Mali est au bord du gouffre.

Il fallait impérativement gagner pour le Mali pour garder une lueur d’espoir en vue d’une qualification pour le mondial 2018. Une victoire, passe par un but, et le Mali n’a pas créé les conditions pour en marquer. Au terme d’une rencontre insipide, où la première période ressemblait plus à un match entre amis, qu’à une rencontre à enjeu, les deux équipes ont offert un spectacle indigne. Le Maroc, victorieuse 6-0 à l’aller n’était clairement pas venu pour prendre des risques pour gagner, rien d’étonnant. C’est le Mali, qui giflé devait se reprendre pour laver l’affront subi à Rabat. Pour cela, il fallait montrer plus d’envie et faire le choix de l’attaque. Raté. Avec le seul Moussa Marega, en pointe, le jeu offensif malien était inexistant, les latéraux trop timides n’apportaient pas grand-chose, seul Moussa Doumbia se démenait, mais seul, ses actions restent vaines. C’est dans ce marasme collectif, que les deux équipes regagnèrent le vestiaire pour la mi-temps, sans que le stade du 26 mars, le trois quart vide n’eut l’occasion de vibrer.

En seconde période, aucun sursaut. Elle a même été pire que la première mi-temps. On a assisté à un vilain kick and rush, un football d’un autre siècle, qui là non plus n’aboutit à rien. La défaite à même été évité de peu. A la 70ème minute de jeu, Mamoutotu N’Diaye se rend coupable d’une faute sur Boussoupha dans la surface, penalty pour le Maroc. Le jeune gardien Djigui Diarra, stoppe la tentative de Ziyech, et maintien l’équipe à flot. Six minutes, suite à une grossière erreur d’une défense loin d’être rassurante, l’attaquant Tannane se présente seul face au gardien, mais dévisse trop sa frappe qui manque le cadre. Au final, les deux équipes se quittent sur ce nul qui arrange plus le Maroc, moins le Mali qui pointe à la dernière place du groupe, avec deux points et toujours aucune victoire.

 

Eliminatoire coupe du monde 2018 : Les cadors à la trappe?

La troisième journée des éliminatoires pour le mondial 2018 zone Afrique a pris fin samedi 2 septembre. Avant la quatrième qui débute ce lundi, voici le point sur les résultats de cette journée qui a vu plusieurs cadors en très grand danger.

Groupe A

La Tunisie réalise la belle opération dans ce groupe. Opposé à la RD Congo à Radès, les Aigles de Carthage se sont imposés (2-1) et occupe désormais seul, la première place du groupe avec 9 points devant les léopards congolais (6pts).  La RD Congo, aura l’occasion de refaire son retard demain mardi, lors du match retour à Kinshasa.  Après deux défaites, la Guinée s’est relancée devant la Libye à Conakry. Dans une rencontre très disputée, le’’Syli’’ a remporté sur le fil son match face aux libyens (3-2). Avec trois points et une rencontre retour à disputer aujourd’hui à Monastir (Tunisie), la Guinée peut toujours espérer une qualification, qui plus est si la Tunisie et le RD Congo venaient à se neutraliser.

Groupe B

Désigné logiquement comme le groupe de la mort lors du tirage au sort (trois champions d’Afrique depuis 2012), ce groupe ressemble plus désormais à la chevauchée du cavalier seul qu’est le Nigéria.  Trois victoires en autant de matches pour les Super Eagles, qui ont étrillé vendredi 1er septembre, les champions d’Afrique camerounais (4-0). Séduisante lors du coupe du monde 2014, où elle avait livré un grand match contre l’Allemagne notamment, l’équipe d’Algérie est pourtant au bord de l’élimination. Après leur défaite (3-1), face à la Zambie, les Algériens pointent à la dernière place du groupe avec un petit point.

Groupe C

6-0, non ce n’est pas un set de tennis, mais bien un match de football. Le Mali s’est pris une correction face au Maroc lors de la 3ème journée à Rabat. Avec deux cartons rouges, et donc six buts encaissés, les Maliens sont complètement passés à côté du match, une faillite collective dont il sera dur de se relever. Mais il le faudra, avec un seul point, les Aigles devront impérativement s’imposer devant le Maroc pour espérer à une hypothétique qualification, qui sera dure à décrocher, puisque les Ivoiriens, premiers du groupe (7pts) se sont facilement imposés au Gabon (3-0), et devraient faire de même lors de la rencontre retour à Bouaké, également prévue pour demain mardi.

Groupe D

C’est pour l’heure le groupe le plus indécis. Les équipes se tiennent à un point. Le Sénégal, favori à la qualification n’a pu faire mieux que 0-0 face au Burkina Faso qui occupe la première place et qui aura l’occasion de lancer un grand message à ses concurrents lors de sa rencontre retour face aux Lions de la Teranga à Ouaga. La surprise du groupe est venue de Praia, où le Cap Vert a fait chuter l’Afrique du Sud (2-1).

Groupe E

On attendait l’Egypte, finaliste de la dernière CAN, ou le Ghana, habitué des grandes compétitions, mais c’est finalement la surprenante équipe d’Ouganda qui fait la course en tête dans ce groupe. Victorieuse de l’Egypte (1-0), les ‘’Cranes’’ ougandais (7pts) ont devancé les Pharaons au classement (6pts).  Le Ghana est quant à lui déjà dans une situation délicate. Avec deux points, les ghanéens sont au bord du gouffre. Les coéquipiers d’André Ayew étaient même à deux doigts de perdre devant leur public samedi face au Congo, avant d’égaliser à cinq minutes de la fin.

 

Le Mali renverse le Gabon

Très tôt mené, le Mali a su trouver les ressources nécessaires pour venir à bout du Gabon et s’enlever une belle épine du pied.

La soirée avait très mal débuté pour le Mali. Cueilli à froid par un but du gabonais Bongoua dès la 3ème minute. Suite à un coup-franc rapidement joué, le gardien malien Oumar Sissoko s’est rendu coupable d’une faute de main sur une frappe angle fermé. Sonné par cette ouverture du score matinale, le Mali peinait à développer du jeu. Au contraire d’une équipe du Gabon entreprenante au début et pourtant privé de plusieurs cadres (Aubameyang, Lemina, Ecuele Manga). A la 10’, le buteur Bangoua, sur un long ballon prenait de vitesse l’expérimentale charnière des Aigles (Coulibaly- N’Diaye) mais dévissait sa tentative. Il fallait attendre pratiquement la 30ème, pour voir un semblant d’occasion du Mali. Après une bonne combinaison le milieu, Lassana Coulibaly envoyait sa frappe dans les gradins du stade 26 mars. Une première tentative qui donnait des ailes aux Aigles. Après un bon travail du virevoltant Yves Bissouma, le capitaine Yacouba Sylla voyait son tir dévié en corner par le gardien des panthères. Le Mali finissait mieux la première mi-temps, mais manquait d’encaisser un deuxième but, après que le débordement d’Autchanga qui laissa littéralement sur le carreau Coulibaly ne fit repousser par le gardien en corner.

L’entrée au vestiaire fut houleuse. Le sélectionneur Alain Giresse a du être escorté par des policiers sous la menace de projectiles. Les gabonais ont un temps aussi subi des jets avant de finalement recevoir des applaudissements nourris du public malien. Une défiance à l’égard de l’équipe nationale.

Pour le début de la deuxième mi-temps, Giresse changea ses plans. Il fit sortir, Adama Niane pourtant meilleur buteur de Ligue 2 française, mais très en déça, pour le très remuant Adama Taroré.

Et le changement tactique n’aura pas mis longtemps a payé. A la 53’, Kalifa Coulibaly résistait à trois joueurs gabonais avant de mettre les deux équipes à hauteur. Poussés par cette égalisation et par le public, le Mali inscrivit un deuxième but par le très bon Yves Bissouma, récompensé de ses efforts. Après un coup-franc mal dégagé, le ballon revenait dans les pieds du lillois qui trompait le gardien gabonais et libérait tout un stade.

Le Mali se procurait encore quelques occasions et arrivait surtout à préserver son avance pour consolider cette première victoire importante.

 

CAN 2019 : Le Mali soigne son retour

Après la suspension qui avait frappé le Mali, et revigorés par la victoire des cadets à la CAN de leur catégorie, les Aigles séniors reprennent la compétition ce 10 juin avec la réception du Gabon. Un match prometteur, préparé cependant dans une atmosphère chaotique.

Le Mali et le Gabon ne se quittent plus. Déjà adversaires dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, les deux équipes vont une nouvelle fois croiser le fer ce samedi, à Bamako. Cette fois pour le compte des qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations 2019 au Cameroun. Après avoir manqué de multiples occasions lors de la dernière rencontre entre les deux équipes à Bamako en novembre 2016, les Aigles entendent aborder cette confrontation différemment. « Nous allons prendre ce match avec beaucoup de sérieux et surtout beaucoup d’envie, parce que c’est un match qu’il faut gagner. C’est le premier match des éliminatoires. En gagnant, on prendra une bonne option pour la suite », explique l’attaquant Yves Bissouma. Seul buteur du Mali lors de la CAN 2017, le jeune lillois sera l’un des fers de lance d’une équipe fortement remaniée. Le sélectionneur Alain Giresse a fait des choix forts en écartant plusieurs cadres. Pas moins de neuf joueurs ont perdu leur place au profit de jeunes en pleine ascension. Le meilleur buteur de Ligue 2, Adama Niane (23 buts), va honorer sa toute première sélection. Une juste récompense après une saison aboutie. Les retours dans le nid d’Adama Traoré (retour de blessure) et de Diadié Samassekou vont apporter une touche beaucoup plus technique dans l’entrejeu et fluidifier le jeu souvent soporifique du Mali. Avec ses atouts, le Gabon, qui se présente qui plus est sans son emblématique gardien Didier Ovono (retraite), est un adversaire largement à la portée des Aigles. Il faudra cependant compter avec un Pierre Emerick Aubayemang en pleine confiance, qui vient de terminer meilleur buteur du championnat allemand avec 31 buts.

Préparation tronquée Les conditions de préparation des Aigles n’ont cependant pas été de tout repos. De retour à Bamako après un stage d’une semaine au Maroc, l’équipe a refusé de regagner le centre pour sportifs d’élite de Kabala, qu’elle estime « délabré ». Elle a ensuite voulu s’entraîner au stade Modibo Keïta, mais l’accès leur a un temps été refusé. L’ordre émanait de la direction nationale des sports, qui a intimé à la sélection de prendre ses quartiers à Kabala. « La pelouse du stade Modibo Keïta n’est pas indiquée pour leur entraînement. Le centre de Kabala a été rénové à hauteur de 50 millions de francs CFA, et des travaux viennent encore d’être effectués. Il faut dépasser tout ça. Le plus important c’est le match de samedi et la victoire », a assuré la chargée de communication du ministère des Sports, Aïcha Traoré.

 

 

 

Giresse doit-il plier bagage ?

« Ma démission n’est pas à l’ordre du jour » déclarait Alain Giresse au soir de l’élimination des Aigles, dès le premier tour de la CAN 2017. Sauf que la question mérite une attention particulière après les mauvais résultats de l’équipe et des prestations sans gloire. La porte devrait être ouverte pour le français qui s’illustre par son incapacité à faire décoller cette équipe. Décryptage d’un retour manqué.

Des choix discutables

Lors de cette CAN et pas seulement, le sélectionneur s’est distingué par ces choix plus que douteux. Tout d’abord son onze de départ. Sambou Yattabaré (rétrogradé en réserve dans son club) et Bakary Sako (4 matchs disputés avec son club, tous en étant remplaçant) ont fait des matchs insipides lors de la première sortie des Aigles face à l’Egypte, or sur le banc, des jeunes joueurs plein d’envie et explosifs attendaient patiemment leur heure de flamber. D’ailleurs, lors du dernier match des Aigles face à l’Ouganda, les jeunes Moussa Doumbia et Yves Bissouma se sont montrés à leur avantage, le second marquant même un sublime coup-franc des 30 mètres. Le constat qui ressort le plus souvent, c’est que l’entraîneur n’a pas la moindre idée de ce qu’il peut ou doit faire.

Giresse c’est aussi et surtout la stratégie du « je meurs avec mes idées » aussi contestables soient-elles. Il s’est aussi entêté à faire jouer un latéral droit sur la gauche. Nul doute que les prestations, néanmoins bonnes, d’Hamari Traoré en latéral gauche, poste inhabituel pour ce joueur, aurait été meilleur à son véritable poste. « Je suis obligé de composer une équipe avec ce que j’ai, on a des blessés, et cela n’est pas de mon fait » justifie le sélectionneur. Sauf que Youssouf Koné, non utilisé lors de la CAN aurait pu jouer à gauche qui est son poste et où il avait montré de belles prédispositions.

Un important vivrier inexploité

L’équipe du Mali est avec le Congo et le Nigeria est l’une de celle qui a le plus grand potentiel chez les jeunes. L’année dernière les sélections juniors et cadettes du Mali avaient respectivement disputées les demi-finales et la finale de coupe du monde dans leurs catégories. Sauf qu’au moment de faire sa liste, Giresse a préféré se passer du talentueux, Diadié Samassekou, qui rayonne au milieu de terrain et qui a joué quelques matches d’éliminatoires. « Nous avons de bons jeunes, certes mais la sélection A est un tout autre challenge, on veut les intégrer progressivement pour qu’ils soient efficaces ».

Manque de poigne

Le Français laisse transparaître l’image d’un entraîneur à la faible personnalité. En 2012, Sambou Yattabaré avait décidé de quitter la sélection en pleine CAN car il ne bénéficiait pas de temps de jeu. Cinq ans plus tard, il est l’un des hommes de base de Giresse. L’affaire Maiga-Sako met également en exergue les difficultés du sélectionneur à se faire respecter. Une brouille entre les deux joueurs autour du flocage de numéro 10, aurait amené Sako a systématiquement décliné les convocations pour jouer avec le Mali. Officiellement pour des raisons de blessure. Alors oui, Sako a participé à l’édition 2017, mais, à mon avis, c’est parce que Maiga n’était pas retenu, avouez que la coïncidence tombe plutôt à point nommé. Lors de la dernière rencontre disputée par le Mali, à Bamako, Modibo Maiga était non seulement titulaire mais aussi capitaine. Il était sorti à l’heure de jeu après que la vindicte du public à son encontre était devenu pesante.

Une expérience d’entraîneur mitigée

Giresse a été un joueur de génie durant sa carrière, mais son virage sur les bancs tourne au vinaigre. Giresse c’est quatre sélections nationales entraînées dont trois africaines. Une première expérience au Gabon, où il s’est fait éliminé au premier tour de la CAN en 2008. La seconde à la tête du Mali, il termine sur le podium, une première pour le pays de 1972. Pour cause de différends financiers, il quitte son poste et s’installe 1200 km plus loin, chez le voisin sénégalais. L’expérience est un nouvel échec. Malgré des joueurs de renom, les Lions de la Teranga quittent prématurément la CAN 2015, Giresse ne résiste pas à la déferlante de critiques qui s’abat sur lui et il est démis de ses fonctions. C’est ensuite un retour dans le nid des Aigles, la terre des son unique exploit. Un retour manqué, pour le Mali qui est dernier de son groupe de qualification pour la coupe du monde 2018, et est éliminé dès le premier tour de la CAN avec zéro victoire au compteur et surtout un seul but marqué.

Quid du sélectionneur local ?

A l’instar de certaines sélections tel le Congo, le Nigéria ou encore le Sénégal, le Mali devrait sérieusement réfléchir à confier les rênes de l’équipe à un entraîneur local. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a de quoi faire avec Fagneri Diarra, ou encore Baye Bah qui ont entraîné les sélections de jeunes avec à la clé des succès. Ou à contrario, trouver un entraîneur étranger qui même hors d’Afrique pourrait trouver du boulot ou qui a déjà fait ses preuves. C’est la stratégie qu’a adopté l’Egypte avec Hector Cuper qui a conduit l’équipe de Valence deux fois en finale de la ligue des champions.

Sinon un sélectionneur local, c’est aussi l’assurance d’une meilleure santé financière pour la fédération et une meilleure connaissance du potentiel local du Mali.

 

Le Mali éliminé, l’Egypte première

 

Le Mali est éliminé de la CAN. Les Aigles devaient absolument gagner leur match face à l’Ouganda pour espérer une qualification, ils n’ont pu faire mieux que match nul 1-1.

Le miracle n’a pas eu lieu. Le Mali avait encore une dernière chance, infinitésimale certes mais de quoi espérer. Pour cela il fallait une victoire malienne conjuguée à une défaite de l’Egypte dans le match qui l’opposait au Ghana déjà qualifié. Peine perdue, le Mali n’a même pas pu remplir sa part du boulot à savoir gagner. Et la pelouse gorgée d’eau d’Oyem, à la limite impraticable, n’a pas facilité les affaires des Aigles. Les joueurs ont du s’accommoder avec les énormes flaques d’eaux, et les premières ont été tout sauf aisées.

C’est le Mali qui se crée la première occasion, à la 7ème minute de jeu, sur une tête de Wague, Marega se trouve en bonne position mais sa frappe touche le petit filet des buts gardé par le gardien ougandais. Une dizaine de minutes plus tard, Wague, encore, gagne son duel de la tête, mais le ballon s’envole au-dessus. A la 34e, sur une belle passe de Bissouma, le capitaine des Aigles Yacouba Sylla contrôle et envoie une frappe dangereuse qui n’est malheureusement pas cadré. L’ouganda aurait pu avoir une bonne occasion, si la conduite de balle de son attaquant Kizito n’était pas alterée par l’eau alors qu’il se présentait pour un face à face avec le gardien malien.

En seconde période, l’eau s’est dissipé un petit peu du terrain, mais le jeu n’en a pas gagné en intensité. Kalifa Coulibaly entré en jeu pour les Maliens arrivait à placer une tête qui était capté par le gardien ougandais à la 58ème. Mais à force de vendanger, les Aigles allait se faire punir. Tout d’abord à la 68ème , les Cranes ougandais pensaient ouvrir le score mais le but était logiquement refusé pour une position de hors-jeu. Ce ne fut que partie remise. Deux minutes plus tard, Farouk Miya d’un pointu envoyait un coup de canon qui se logeait directement dans les buts de Sissoko et donnait l’avantage à l’Ouganda. Les espoirs maliens étaient douchés. Mais quatre minutes après l’ouverture du score, le Mali obtenait un coup-franc aux 30 mètres. Yves Bissouma le catapultait dans la lucarne ougandaise d’une merveille de frappe. Le Mali aurait même pu s’imposer à la fin si la reprise à bout portant de Yattabaré ne filait pas au-dessus de la cage. Finalement le Mali sort de la compétition sans aucune victoire.

Même s’il avait marqué, le but aurait été inutile puisque l’Egypte a battu le Ghana 1-0 grâce à un magnifique coup franc de Salah. Les Egyptiens terminent en tête du groupe, le Ghana en plus de perdre sa première place perd aussi son capitaine Gyan, sortit sur blessure.

 

Boubacar Baba Diarra : « J’ai espoir que le Mali se qualifie pour le Mondial 2018 »

Après la défaite des Aigles face à la Côte d’Ivoire dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2018, Boubacar Baba Diarra, président de la Fédération malienne de football, revient sur les erreurs et campe les chances du Mali. Il donne également son avis sur le récent verdict du Tribunal arbitral du sport.

Un mot sur la défaite des Aigles face aux Éléphants de la Côte d’Ivoire ?

Nous n’avons pas été aussi réalistes que les Ivoiriens. Nous avons eu dix minutes de flottement qui ont été fatales pour l’équipe. Les Ivoiriens en ont profité pour prendre l’avantage. Nos jeunes ont perdu par immaturité, sinon le match était à notre portée. Le Mali a un gros potentiel. Dans deux ou trois ans, le Mali atteindra son plus haut niveau avec l’arrivée des joueurs de la nouvelle génération. Nous avançons lentement certes, mais sûrement.

Ne pensez-vous pas qu’il faut revoir l’équipe nationale, en faisant justement monter cette jeune génération ?

Les jeunes sont bons mais la catégorie sénior est d’un niveau supérieur. Nous avons déjà quatre jeunes qui ont rejoint l’équipe. Nous les prendrons dans l’équipe quand nous estimerons que c’est le bon moment. Le sélectionneur national suit de près chaque nouveau talent. Pour l’instant, l’équipe est bonne et peut mieux faire.

Le Mali a-t-il une chance de se qualifier pour la phase finale du Mondial 2018 ?

Seul Dieu le sait. Mais nous avons espoir que l’équipe se qualifie pour la Coupe du monde. Ce serait une première dans l’histoire du football malien. Nous ne pourrons y arriver qu’avec l’aide et l’accompagnement de tous. Il faut que les gens croient en cette équipe.

Le verdict rendu par le Tribunal arbitral du sport (TAS) dans la crise au sein du football malien oblige la Femafoot à tenir une nouvelle Assemblée générale et à revoir les décisions prises. Qu’en pensez-vous ?

Ce verdict est injuste. Nous pouvons l’attaquer mais nous n’en ferons rien. Nous allons suivre les recommandations du TAS et tenir une Assemblée générale extraordinaire avant le 30 novembre, pour écouter les personnes qui l’ont saisi. Après, nous prendrons une décision. Du moment que le verdict n’annule pas les décisions que nous avons prises, il n’y a pas de problème.

 

Éliminatoire Mondial 2018 : et si on congédiait les Aigles pour les remplacer par les Aiglonnets ?

Après avoir courbé l’échine une fois de plus face aux Éléphants de la Côte d’Ivoire, les Aigles du Mali sont aujourd’hui encore loin de leur premier mondial. Face à une nouvelle génération pétrie de talent et d’engagement, le Mali pourrait remercier les Aigles sans le moindre remord et les remplacer aussitôt par les nouveaux talents qui constituent l’espoir du football malien.

« Permettez que je mette le ‘’signe indien’’ de côté », coupe court Alain Giresse, sélectionneur national des Aigles, lors d’une interview qu’il nous avait accordé dans le cadre de la préparation du match Mali-Côte d’Ivoire qui s’est déroulé ce samedi 8 octobre à Bouaké lors des éliminatoires du mondial 2018 en Russie. Et d’ajouter que seules les compétences des joueurs permettront à l’équipe d’arriver à bout des ivoiriens.

Après la victoire des Éléphants sur les Aigles (3-1), à l’issu d’un match largement dominé par Serge Aurier et ses collègues, nul besoin de rappeler que les dirigeants du football malien doivent revoir la composition technique, stratégique et physique des Aigles.

« Nos joueurs sont méconnaissables à chaque rencontre avec la Côte d’Ivoire », déplore Aboucar Sidibé, supporteur. Sur 36 matchs officiels, à ce jour, le Mali n’a remporté que 5 rencontres face à la Côte d’Ivoire. Un palmarès peu reluisant qui dénote la mauvaise qualité de cette équipe malienne. Sans oublier que la sélection nationale sénior n’a encore jamais participé à une coupe du monde. Bien que les ressources humaines soient disponibles, cet autre niveau supérieur du football mondial demeure toujours un rêve pour le malien lambda.

De rêve en rêve, les supporteurs semblent ne plus croire à cette équipe qui disons-le, se fout pas mal du devenir du football malien parce que plongée dans une stupide guerre de leadership. Cela n’étonne pourtant personne car le football malien est à l’image des réalités du Mali, son administration et sa gouvernance. Plus personne n’occupe le poste qu’il mérite. « On s’appuie sur nos relations pour obtenir ce qu’on veut. Sinon comment explique-t-on la présence de certains joueurs dans l’équipe comme le gardien de but », s’époumone cet autre supporteur, visiblement dégoutté par cette piètre prestation des Aigles.

Ce n’est plus un secret pour personne. Dans nos équipes de football, le meilleur est détesté de tous. Si par chance, il se fait une place et une renommée dans le milieu, il est gardé par peur de réprobation ou blâme public. Sinon, il est aussitôt remplacé par un binational qui à l’autre bout de la frontière brille par son manque de jeu.

À l’opposé de l’équipe nationale sénior, les Aiglonnets (moins de 17 et 23 ans) continuent de faire la fierté du Mali à travers le monde. Champion d’Afrique et vice-champions du monde, cette nouvelle génération est sans nul doute l’espoir du football malien. Pour que le Mali sorte la tête de l’eau, une seule solution s’offre à nous : congédier tous ces vieux joueurs et les remplacer aussitôt par les jeunes.

 

Coupe du monde Russie 2018 : l’équipe du Mali devra attendre pour la victoire

Passé le cap des qualifications pour le CAN 2017, place à la bataille pour la coupe du monde Russie 2018. Pour cette première journée de la phase de groupes, la Côte d’Ivoire et le Mali rentraient en lice de manières particulières. Les Aigles avec des joueurs forfaits et de jeunes académiciens, et les Éléphants champions d’Afrique privés de nombreux joueurs, dont les frères Touré, Yaya et Kolo qui ont décidé de laisser derrière, leur carrière internationale.

Il est 18h06 mn quand, après les différents hymnes, le ministre des sports de la Côte d’Ivoire, François Amichia, accompagné de l’ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire, Ag Rhissa, et des présidents des fédérations de football du Mali et de la Côte d’Ivoire, Boubacar Baba Diarra et Sidi Diallo donnent le coup d’envoi du match.

Dès l’entame, les Aigles du Mali sont prêts à en découdre avec le Éléphants. C’est donc par une offensive du Mali a la 6ème et 10ème minutes et un retourné de Mustapha Yatabaré qui oblige Sylvain Gbohouo, le gardien ivoirien, à une claquette, que les hostilités sont véritablement lancées. Quelques minutes plus tard, soit à la 18ème minute, l’international malien du Werder de Breme, Sambou Yatabaré ouvre le score comme pour confirmer la domination des Aigles. Il aura donc fallu ce but pour réveiller l’équipe ivoirienne, d’abord par Jonathan Kodjia, attaquant d’Aston Villa en ligue anglaise qui égalise d’une superbe frappe des 25 mètres avant que le latéral du PSG, adulé du public du stade de la paix de Bouaké, Serge Aurier, ne contraigne sur un centre, Coulibaly à un but contre-son-camp (2-1). Et comme pour boucler la boucle et confirmer leur suprématie, Gervinho, le plus ancien cadre des Éléphants encore en activité et capitaine, attendra la 35ème minute pour inscrire le troisième but, d’une reprise de volée. 3 buts à 1 à la mi-temps. Un score qui ne changera pas, car face à l’équipe expérimenté de la Côte d’Ivoire, l’inexpérience des Aigles, la mauvaise forme du gardien de but, et une équipe rénovée comprenant de jeunes académiciens formés par Jean Marc GUILLOU, n’a pas suufit à mener le Mali à la victoire. pour Kolinding SISSOKO, venu de la ville de Kita pour soutenir les Aigles,  » je ne suis pas déçu, les jeunes ont mouillé le maillot mais c’est l’expérience qui a joué, sans oublier que l’entraîneur n’a pas été réaliste dans son jeu et dans ses choix. » avant d’ajouter » quand on joue à l’étranger et qu’on mène, on ne joue pas à l’offensive, on protège son but ». Venus très nombreux du Mali, ces supporters auront soutenu leurs joueurs jusqu’au coup de sifflet final. Pour Alain Padonou, chauffeur de taxi à Bouaké et supporteur des Éléphants, « Même si le Mali devient champion du monde, il ne pourra jamais battre la Côte d’Ivoire ». Tout comme lui, ils étaient nombreux au stade de Bouaké à garder une confiance inébranlable en leur équipe malgré le but du Mali. Une confiance qui aura porté ses fruits car les Aigles auront joué leur jeu, mais sont tombés sur plus fort mais et plus expérimenté comme le confirme Baba Diarra, le président de la Fédération Malienne de football:  » les jeunes ont fait de leur mieux avec un bon jeu. Nous allons donc nous préparer pour les futures échéances », un peu déçu mais fier de ses poulains. A l’entrée des vestiaires, on pouvait apercevoir Sory Diabaté, 1ere vice Président de la fédération ivoirienne de football (FIF), tout joyeux. « Nous nous félicitons la bonne organisation du match qui s’est joué dans une bonne ambiance », quant à ses impressions sur l’équipe malienne, il dira « elle est bonne avec des jeunes conquérants mais c’est une équipe en phase de construction. Elle devra attendre que la mayonnaise prenne. Nous sommes aussi passés par là, et aujourd’hui, nous en jouissons ».

Notons que ce match était très important car de lui dépendra les autres. Cette victoire qui donc permet aux Éléphants de prendre la première place du groupe C après le match nul et vierge entre le Gabon et le Maroc.

Mali versus Côte d’Ivoire : un match à grand enjeu

Alors que les Eléphants de Côte d’Ivoire sont arrivés jeudi dans la ville de Bouaké, les Aigles du Mali, eux ont foulé  la piste de l’aéroport de Bouaké dans la mi-journée de ce vendredi.

Il était 18h ce vendredi soir quand les Eléphants de Côte d’Ivoire ont cédé le stade de la paix de Bouaké aux Aigles du Mali pour la reconnaissance de terrain à travers la dernière séance d’entraînement qui se tiendra à huit clos en prélude au match de la 1ère journée des éliminatoires de la coupe du monde Russie 2018.

Après avoir été accueillis avec tous les honneurs par la grande communauté malienne de Côte d’Ivoire à Bouaké, la deuxième plus grande ville de du pays, à 375 km d’Abidjan, les Aigles du Mali ont été escortés par une foule de motocyclistes, de l’aéroport à l’hôtel « ELEPHANTS » sis au quartier Air France

Pour cette rencontre qui se jouera ce 08 octobre à guichets fermés, ce sont 25 000 supporters qui viendront soutenir les 2 équipes. Bouaké est assez proche de Bamako et contient aussi une forte communauté malienne, sinon la plus forte du pays,il faudra compter avec le 12ème homme malien. En témoigne Moussa Doumbia, attaquant des Aigles du Mali, originaire de Bouaké, qui assure  » je sais que beaucoup de personnes viendront me soutenir. Ça sera comme si on jouait à domicile. La RCI reste prenable malgré leur statut de champion d’Afrique». Pour le président de la FEMAFFOT, Boubacar Baba Diarra, « ce match est une rencontre entre frères et notre souhait est qu’il se passe dans de bonnes conditions « .

Ainsi, même si quelques ténors des Aigles sont absents pour ce match très important, ce sont des jeunes très motivés qui sont prêts à gagner ce derby de l’Afrique de l’ouest contre les Eléphants de Côte d’ivoire. Les Eléphants aussi enregistreront au cours de ce match de nombreuses absences, et non des moindres, mais aussi des retours comme Sérey Dié, absent ces deniers mois de l’effectif ivoirien. « Nous ferons de notre mieux pour engranger des points lors de ce match», a déclaré, le capitaine des Éléphants. A l’entrée de l’hôtel « Mon Afrik » sis au quartier Kennedy, on pouvait apercevoir Serge Aurier, le joueur du PSG, décontracté, écouteurs aux oreilles « On est là, on va assurer », affirme-il, laconique.

Pendant qu’Alain Giresse évitait toute déclaration à la presse, Michel Dussuyer, le coach ivoirien, a soutenu que le seul objectif, c’est la victoire face au Mali. « Nous sommes dans un mini-championnat avec le Gabon, le Mali et le Maroc. Chaque match doit être une victoire. Nous allons nous y atteler », a-t-il déclaré. Ce samedi matin, les Aigles du Mali, respirent la confiance dans un calme olympien au sein de leur quartier général avant la démonstration de cet après-midi.

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Équipe nationale : le rêve vert-or-rouge

Du pays comme de la diaspora, ils sont nombreux les sportifs maliens à espérer cet appel pour jouer en équipe nationale. Mais les places sont convoitées et il faut les mériter.

« J’ai pleuré de joie lorsque j’ai appris que j’allais jouer pour l’équipe nationale. Dieu venait de réaliser mon rêve et celui de ma famille », témoigne Chacka Bagayogo alias Chato, champion d’Afrique en 2014 et vice-champion du monde en 2015 avec la sélection nationale de football junior. Comme lui, nombreux sont les jeunes qui évoluent dans les centres de formation tels que le Djoliba AC ou le Stade Malien avec une seule ambition : être sélectionnés pour l’équipe nationale. « C’est la clé d’un succès assuré », se réjouit Arouna Diallo, handballeur, visiblement très ému à l’idée de faire partie des élus de cette année.

Peu d’élus Chaque année, de nouvelles sélections sont faites dans toutes les disciplines sportives. Après des phases de test, les plus talentueux sont choisis pour rejoindre les rangs de l’équipe nationale. C’est bien souvent synonyme d’un beau début de carrière, explique Djibril Dramé, entraineur des Onze Créateurs. Outre l’honneur de jouer sous les couleurs nationales, il y a des avantages comme les voyages et les primes (matchs et réalisations).

À 16 ans, Modibo Diarra s’entraine 4 heures par jour. Débout chaque matin à 6h00, il traverse la ville pour se rendre à l’entrainement. « Je m’entraine depuis l’âge de 10 ans. Ce n’est pas facile mais je reste confiant », explique le jeune footballeur qui se voit porter le maillot des Aigles. Optimiste, Alima Sidibé ne baisse pas non plus les bras. En phase de test, elle pourrait rejoindre la sélection nationale de taekwondo à la fin du mois d’octobre.

Nouvelle vie « Dans le quartier, tu es respecté. Lorsque grâce à toi l’équipe remporte une coupe ou une qualification, tu deviens un héros pour beaucoup de personnes », explique Samuel Diarra, gardien de but dans l’équipe nationale junior. Pour Kodji Siby, chargé de communication de la Fédération malienne de basketball, l’engouement des jeunes pour l’équipe nationale est beaucoup plus matériel et financier. « Des villas, des tablettes et des chèques sont offerts aux jeunes qui se battent sous les couleurs du pays. Qui ne souhaiterait pas être à leur place ? » demande-t-il, précisant qu’en outre « c’est dans l’équipe nationale que la majorité signe leur premier contrat professionnel ».

 

 

Stephen Keshi : le « Big Boss » s’est éteint

Les amoureux du ballon rond ont appris avec tristesse ce mercredi 8 juin le décès de l’ancien sélectionneur des Aigles, le Nigérian Stephen Keshi. Les hommages pleuvent pour cette figure marquante du football.

Sélectionneur des Aigles du Mali entre 2008 et 2010, Stephen Keshi est décédé le mercredi 8 juin à l’âge de 54 ans, a annoncé la fédération nigériane de football (NFN) sur son compte Twitter. L’ancien international aurait succombé à une crise cardiaque. Né à Lagos, au Nigéria, Stephen Keshi, est selon Hugo Moissonnier, journaliste sportif à RFI, un vrai baroudeur francophone. Sa carrière de défenseur l’a mené du Nigéria, en Côte d’Ivoire, en France, en Belgique, aux États-Unis et en Malaisie. Il est à ce jour considéré comme l’un des footballeurs africains les plus charismatiques de sa génération. Surnommé « Big Boss », Stephen Keshi incarne l’âge d’or du football nigérian, vainqueur de la CAN 1994 et huitième de finaliste de la Coupe du monde disputée la même année aux États-Unis.

Hommage unanime
Après la confirmation sur le compte Twitter de la NFN, Amaju Pinnick, son président, a rendu hommage au champion : « Keshi était un héros. Sa mort est une grosse perte pour tout le Nigéria, pas seulement pour le football nigérian ». Au Mali, on se souvient d’une personnalité attachante, au caractère bien trempé. Pour Ousmane N’Daou, journaliste sportif à l’Office de radiotélévision du Mali (ORTM), le coach Keshi « était quelqu’un de super. Il était toujours disponible et ouvert aux critiques et observations. Malgré l’élimination du Mali dès le premier tour de la CAN 2010 en Angola, il restera ce sélectionneur qui « a contribué à relever le mental des Aigles. Nous lui sommes reconnaissants pour tout ce qu’il a fait pour le Mali », affirme le général Boubacar Diarra, président de la Femafoot.
Les internautes du monde entier ont à leur tour rendu hommage à l’ancien Strasbourgeois. Les Maliens préfèrent revenir sur ses résultats à la tête de la sélection nationale. « Tu as énormément fait pour le Mali. Repose en paix Big Boss », écris un fan sur sa page Facebook. « Adieu Big Boss ! »