Toronto: Terrorisme ou acte d’un déséquilibré?

C’est la question que se posent les Canadiens au lendemain de l’attaque à la voiture bélier qui a causé la mort de 10 personnes au moins à Toronto. La camionnette blanche conduite par un  jeune canadien a écrasé sur une distance de près de deux kilomètres les passants sur un boulevard de la ville. Ce qui est encore qualifié « accident » s’est déroulé en plein jour (13h30 heure locale) alors que des centaines de personnes étaient dans la zone pour leur pause déjeuner sur l’une des artères commerçantes les plus fréquentées du pays. Une dizaine de personnes a été tuée et de nombreuses autres blessées plus ou moins grièvement.

Interrogations

La voiture «écrasait tout, il a détruit un banc, (…) on peut voir exactement où il est passé à cause des traces de pneus», a raconté un témoin. Le chauffeur «ne semblait pas réellement faire attention où il allait ou à ce qu’il faisait», témoigne un autre rescapé. Alek Minassian, l’auteur de cet acte est âgé de 25 ans et originaire du nord de Toronto. Le jeune homme qui a été arrêté par la police est étudiant et aurait développé une application pour smartphone, en 2014, permettant de trouver des places de parking libre à Toronto. Ses anciens camarades de classe ne se souviennent pas de quelqu’un de politiquement ou religieusement engagé, plutôt comme quelqu’un ayant des problèmes dans ses relations sociales. La grande interrogation est encore de savoir si l’acte du jeune homme a des motivations politiques ou religieuses, ou s’il a agit lors d’une crise de démence.

Cet incident est intervenu alors que Toronto accueille une réunion des ministres de la Sécurité publique du G7, après avoir été l’hôte ce week-end de la rencontre des ministres des Affaires étrangères des sept pays les plus industrialisés (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada).