Volleyball : Le smash espéré

Du 24 au 27 mars prochain, se tiendra à Ségou le tournoi inter-ligue de volleyball féminin. Réparties en deux groupes de quatre, les huit équipes croiseront le fer pour déterminer la championne. Une compétition pour redonner des couleurs à un sport en perte de vitesse au Mali.

Toutes les équipes sont d’ores et déjà au four et au moulin pour ce tournoi qui fait office de préparation avant le début du championnat en juillet. La formation des 1 008 logements, double championne du Mali et détentrice du trophée inter-ligue, se présente avec quelques acquis. « Nous avons une bonne assise, et notre équipe est forte. Nous pensons donc naturellement à la victoire », s’enthousiasme l’entraîneur des championnes, Sékou Boly. Avec son titre, son équipe aurait dû participer l’an dernier au Club des champions, compétition annuelle qui regroupe les différents champions d’Afrique. « Nous avons reçu notre convocation en retard, moins d’une semaine avant le tournoi. Faute de moyens, nous n’avons pas pu y prendre part », explique-t-il.

Cette insuffisance de moyens est un problème qui touche plusieurs disciplines au Mali, déplorent les responsables de la fédération de volleyball. « Le football et le basket sont les plus dominants ici. Tous les autres sont un peu marginales. C’est notre cas. Alors que de par le monde, le volley est très apprécié », regrette le président de la fédération Amadou Bengaly. Une situation qui impacte les résultats, en particulier ceux de la sélection féminine. « La situation de la plupart de nos joueuses est assez complexe. Plusieurs d’entre elles ne peuvent pas être régulières aux séances d’entrainement et quand il s’agit d’aller faire des matchs dans les régions, l’affaire se corse. Plusieurs parents posent leur véto au voyage de leurs enfants », déplore Djougal Touré, directeur technique national en charge du volley.

Offensive scolaire De 420 affiliés aujourd’hui, la fédération veut quadrupler ce nombre et passer à 1 500 d’ici un an. Pour ce faire, quatre centres de développement ont été ouverts avec l’appui de la Fédération internationale de volleyball dans le cadre du programme « Rêve africain ». Chaque centre accueille 50 enfants âgés de 8 à 16 ans. « Nous avons des difficultés pour promouvoir la discipline au niveau scolaire. Ces centres sont donc une belle alternative, car les jeunes constituent la pépinière ».