L’Arabie saoudite offre aux voyageurs internationaux l’opportunité de s’arrêter pour faire la Omra

Le Royaume d’Arabie saoudite a conçu un nouveau visa de transit, permettant aux voyageurs internationaux via Saudi Arabian Airlines et flynas de s’arrêter dans le Royaume pour une durée allant jusqu’à 96 heures, lorsqu’ils ajoutent une escale dans l’un des aéroports du Royaume, avant d’atteindre leur destination finale.Les voyageurs internationaux peuvent avoir un visa de transit automatiquement et gratuitement, jusqu’à 90 jours avant le voyage, facilement à travers les plateformes électroniques dédiées à la réservation des vols sur Saudi Airlines et Flynas, pour profiter des destinations touristiques du Royaume, de la diversité naturelle et climatique, et les monuments historiques et patrimoniaux, mais aussi pour découvrir la culture de la générosité et de l’hospitalité très bien connue au sein de la société saoudienne authentique.

Cette étape vient confirmer la détermination du Royaume d’Arabie Saoudite et ses efforts pour consolider sa position sur la carte mondiale du tourisme, attirer les touristes des différents marchés mondiaux et faciliter les démarches pour faire la Omra (petit pèlerinage).

A cette occasion, le ministre saoudien du Tourisme et président du conseil d’administration de l’Autorité saoudienne du tourisme, Ahmed Aqeel Al-Khateeb, a déclaré que le lancement du nouveau visa de transit est « une preuve supplémentaire de l’engagement du Royaume à développer et stimuler la croissance du secteur du tourisme, ce qui contribue à la consolidation de la position du Royaume en tant que destination pionnière du tourisme mondiale, et à la réalisation des objectifs du secteur conformément à la Vision 2030 du Royaume ».

Il a ajouté que ce visa « permet aux voyageurs en transit d’effectuer la Omra, de tenir des réunions d’affaires, de rendre visite à des amis et de profiter de destinations touristiques uniques ».

De son côté, Le PDG et membre du conseil d’administration de l’Autorité saoudienne du tourisme, Fahd Hamid Al-Din, a indiqué que  le lancement de ce visa s’inscrit dans le cadre d’une coopération et d’une intégration étroites entre le gouvernement et le secteur privé, et la mise en service des technologies de pointe pour assurer une expérience riche, agréable, fluide et sûre pour ceux qui souhaitent effectuer la Omra et pour les visiteurs des destinations touristiques et des événements organisés à travers le Royaume, ce qui renforce la réalisation des objectifs du secteur en attirant plus de 100 millions de visites annuelles d’ici 2030.

Selon lui, cette décision renforce également nos efforts pour attirer les voyageurs internationaux et cibler de nouveaux segments de marchés internationaux, et continuer à fournir des facilités à ceux qui veulent visiter La Mecque et à Médine.

Le Maroc et le Bénin satisfaits de l’élargissement de la coopération militaire à d’autres domaines

Le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des FAR et Commandant la Zone Sud, Belkhir El Farouk a reçu, mardi à Rabat, le Général de Brigade Fructueux Gbaguidi, Chef d’Etat-Major Général des Forces armées béninoises.Les discussions entre les deux responsables, qui se sont déroulées en présence des Chefs de Bureaux concernés de l’EMG des FAR, ont porté sur la coopération bilatérale entre les Forces Armées Royales et les Forces Armées Béninoises, indique un communiqué de l’Etat-Major Général des FAR.

A cette occasion, l’Inspecteur Général des FAR et le Chef d’Etat-Major Général des Forces Armées Béninoises se sont félicités des liens d’amitié, de solidarité agissante et de confiance mutuelle qui lient le Royaume du Maroc et la République du Bénin.

Initiée depuis les années 80, la coopération militaire entre les deux armées est axée principalement sur la formation du personnel militaire béninois au sein des écoles et centres d’instruction des FAR, aussi bien pour les formations initiale et continue que pour l’enseignement militaire supérieur.

Dans ce registre, les deux responsables ont exprimé leur satisfaction quant à l’élargissement de la coopération militaire à d’autres domaines et réitéré leur volonté de continuer à œuvrer pour promouvoir davantage cette coopération bilatérale.

Guinée : Vers la libération de Kassory Fofana et Cie ?

Des caciques de l’ancien regime sont poursuivis pour détournement présumé de deniers publics.En détention depuis le 6 avril 2022, l’ancien premier Ibrahima Kassory Fofana, Mohamed Oyé Guinée et Lounceny Nabé, gouverneur de la banque centrale de la République de Guinée vont devoir encore patienter un mois pour savoir s’ils sont éligibles à une liberté provisoire. 

Accusés de « détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, corruption d’argent publics et enrichissement illicite », ces anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé attendaient une décision de La Cour Suprême qui rééaxaminait, ce mardi 31 janvier 2023, la liberté qui leur a été accordée par la chambre de contrôle de la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières).

Après avoir écouté les différentes parties, le juge de la chambre pénale de la Cour Suprême a décidé de mettre cette affaire en délibéré pour le 28 février 2023.

Les militaires qui ont déposé Alpha Condé en septembre 2021, ont lancé la traque des biens presumés mal acquis. 

Afrique : vers la création d’un environnement propice aux véhicules électriques

Le Fonds pour l’énergie durable pour l’Afrique (Sefa, sigle anglais) va accorder une subvention d’assistance technique d’un million de dollars à la Facilité de mobilité verte pour le continent noir (GMFA, sigle anglais).L’Afrique ne contribue que très peu au réchauffement climatique. Et le continent noir compte faire davantage pour préserver l’environnement en promouvant des moyens de transports plus écologiques. Le Fonds pour l’énergie durable pour l’Afrique (SEFA) du Groupe de la Banque africaine de développement va ainsi accorder une subvention d’assistance technique d’un million de dollars à la Facilité de mobilité verte pour l’Afrique (GMFA).

La subvention SEFA soutiendra la création d’un environnement propice aux véhicules électriques (VE), la conception de modèles commerciaux et de lignes directrices pour les secteurs public et privé. Il permettra aussi le développement d’un pipeline bancable de projets de mobilité électrique, la coordination régionale et la connaissance.

GMFA fournit une assistance technique et des capitaux d’investissement pour accélérer et développer les investissements du secteur privé dans des solutions de transport durables dans sept pays : Kenya, Maroc, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone et Afrique du Sud.

« Nous pensons que GMFA aura un impact considérable sur le marché africain en accélérant le passage à la mobilité verte, en réduisant plus de 2 175 000 tonnes d’équivalent dioxyde de carbone d’émissions de gaz à effet de serre et en facilitant la création de 19 000 emplois à temps plein », », a déclaré Nnenna Nwabufo, directrice générale du Bureau régional de développement et de prestation de services en Afrique de l’Est de la Bad.

« La demande future de solutions de mobilité et de possession de véhicules devrait augmenter avec l’urbanisation rapide, la croissance démographique et le développement économique. Nous sommes ravis de recevoir ce soutien de la Bad. Nous considérons cela comme un vote de confiance dans nos efforts pour passer aux solutions de mobilité électronique et faire avancer la transition du Rwanda vers une économie à faibles émissions de carbone », a soutenu Clare Akamanzi, directrice générale du Rwanda Development Board.

Burkina : le Premier ministre à Bamako

Me Apollinaire Kyélem de Tambèla doit rencontrer le président de la Transition malienne, Assimi Goita.Le Chef du gouvernement Burkinabè est attendu, ce mardi 31 janvier 2023, à Bamako, ont rapporté des sources concordantes.

Il doit y effectue une visite officielle de travail et d’amitié de 48 heures, ont précisé nos sources.

Elles ont indiqué qu’il devrait rencontrer son homologue malien Choguel Maïga ainsi que le président de la Transition, le colonel Assimi Goita.

C’est sa première visite officielle dans le pays après s’y être rendu en catimini en décembre dernier pour continuer en Russie, tout aussi secrètement.

Il s’agit de la 3e visite d’officiels burkinabè au bord du Joliba, après les visites du président de la Transition, Ibrahim Traoré et du président de l’Assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougma.

Depuis l’arrivée du capitaine Traoré au pouvoir en septembre 2022, Ouagadougou s’est rapproché de Bamako qui joue les intermédiaires avec Moscou.

Les deux pays ont récemment affiché leur volonté de lutter contre le terrorisme. En mi-janvier 2023, le Mali avait aidé le Burkina dans la recherche d’une soixante de femmes enlevées, le 11 janvier, par des jihadistes présumés à Arbinda puis retrouvées après une semaine de captivité, à Tougouri, par l’armée burkinabè.

Bonne gouvernance : le Sénégal dans le top 10 de l’Indice Mo Ibrahim

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par le classement du Sénégal dans l’indice annuel de la Fondation Mo Ibrahim, un instrument qui mesure les performances de la gouvernance en Afrique.Le Soleil note que « le Sénégal est dans le top 10 » du nouveau rapport de l’Indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique. Cet outil mis en place par la Fondation Mo Ibrahim, du nom du riche homme d’affaires anglo-soudanais, mesure chaque année les performances de gouvernance dans 54 pays africains au point de vue de la sécurité et l’État de droit, des droits de l’homme, des opportunités économiques durables et du développement humain. Dans ce cadre, le quotidien national constate que « le score de gouvernance globale du Sénégal s’est amélioré ces dix dernières années ».

Le Quotidien, affichant une image du président Macky Sall tout sourire à la Une, retient le « Mo d’un classement » où le Sénégal, « neuvième en Afrique », se retrouve « dans le peloton de tête (…) avec un score de 62,4/100 ». Ce résultat est « jugé satisfaisant au cours de ces dix dernières années (période comprise entre 2012 et 2021). Mais au cours des cinq dernières années, c’est-à-dire de 2017 à 2021, ces progrès ont ralenti », souligne le journal.

L’Observateur liste « les bonnes notes et points noirs du Sénégal » dans ce classement. « Les données utilisées par Mo Ibrahim n’ont rien à voir avec la réalité des pratiques », fait remarquer Elimane Kane, président de Legs Africa, une organisation de la société civile sénégalaise.

Walf Quotidien ouvre ses colonnes à Majid Diaraffe Ndaw, économiste et spécialiste en organisation et en planification, qui porte un « regard extérieur » sur « le Sénégal que nous voulons par l’industrialisation ». « Le devoir nous impose de nous remettre tous en cause, de nous lever pour scruter, trouver les moyens pour enfin placer notre pays dans la voie du développement, échapper à jamais à la tyrannie de la dépendance et satisfaire les besoins et aspirations de notre peuple », a-t-il préconisé.

Bés Bi délivre pour sa part le « message » de l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, « sur la situation nationale ». « Ce qui s’est passé à l’Assemblée (nationale) était vraiment lamentable. Il faut un retour à l’orthodoxie », a recommandé le religieux qui « annonce avoir invité le pape François au Sénégal ». L’installation du bureau de la quatorzième législature a été très mouvementée avec des accrochages notés entre députés. Le marathon budgetaire a été également marqué par des incidents entre députés de la majorité et de l’opposition. Une parlementaire du groupe « Benno Bokk Yaakaar » (ensemble pour un même espoir, en wolof) a été agressée par deux de ses collègues de l’opposition appartenant à la coalition « Yewwi Askanwi » (libérer le peuple) qui ont été ensuite arrêtés et condamnés à six mois de prison pour coups et blessures volontaires.

En football, Stades indique que l’équipe nationale locale du Sénégal, qui affronte mardi soir (19h GMT) Madagascar, en demi-finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition réservée aux joueurs évoluant dans leur pays et organisée cette année en Algérie, est « à une marche de l’histoire ». Pour Walf Quotidien, les Lions doivent livrer encore « 90 minutes pour se rapprocher du graal » là où Sud Quotidien indique qu’ils feront « face au défi des Baréas », surnom des joueurs malgaches. Le Soleil affirme de son côté que « les Lions sont à 90 minutes d’une finale historique » au Chan.

Le sélectionneur sénégalais Pape Thiaw « s’attend à un match difficile » même si son défenseur Mamadou Sané estime qu’ils ont « les armes pour passer » devant les Baréas.  Toutefois, « nous voulons aller jusqu’au bout », avertit dans Stades le coach malgache Romuald Rakotondrabe.

Zimbabwe : le président biélorusse en visite d’Etat de trois jours

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko s’est rendu lundi au Zimbabwe pour une visite d’État de trois jours visant à renforcer les relations bilatérales entre Harare et Minsk.C’est son premier séjour en Afrique-subsaharienne. A la tête d’une délégation de haut niveau, composée de responsables gouvernementaux et de représentants du monde des affaires, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko effectue une visite de 72 heures au Zimbabwé.

Le dirigeant biélorusse devrait discuter de questions bilatérales et mondiales avec le président Emmerson Mnangagwa.

La visite devrait déboucher sur la signature de divers accords bilatéraux et l’annonce de programmes définis dans le domaine de l’agriculture.

Lundi en début de journée, le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères, Frederick Shava, a rencontré son homologue biélorusse, Sergei Aleinik, pour discuter de la visite d’Alexandre Loukachenko et de questions d’intérêt mutuel entre les deux pays.

Une attention particulière a été accordée à un certain nombre de sujets d’intérêt commun, notamment les perspectives de développement de la coopération industrielle entre la Biélorussie et le Zimbabwe, la mise en œuvre de projets conjoints et le renforcement de l’interaction entre les deux pays dans divers secteurs de l’économie.

Depuis 2019, la Biélorussie aide le Zimbabwe à moderniser et à mécaniser son secteur agricole.

La visite de Loukachenko fait suite à une visite similaire de Mnangagwa en Biélorussie en 2019.

Economie et politique au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi abordent de nombreux sujets notamment le marché de l’automobile, la réunion de Haut niveau Maroc-Espagne, prévue les 1er et 2 février et la flambée des prix des matières premières.+Le Matin+ relève que le marché automobile marocain évolue vers plus de maturité avec des réflexes d’achat qui continuent de changer au fil des années. Parmi les changements, la forte demande des voitures d’occasion depuis le début de la pandémie de la Covid-19. Pour cette année 2023, près de la moitié des sondés comptent changer de voiture ce premier trimestre, en optant pour une voiture d’occasion.

+L’Economiste+ souligne que les opérateurs touristiques peuvent soupirer un ouf de soulagement. La loi de finances 2023 a clarifié le traitement fiscal des pourboires. En effet, le fisc fera désormais le distinguo entre deux catégories de pourboires selon leur canal de perception. Quand ils sont collectés avec l’intervention de l’employeur et qu’ils transitent par ses comptes, ils sont soumis à l’impôt sur le revenu par voie de retenue à la source en même temps que le salaire dont ils représentent un complément de rémunération. Mais lorsqu’ils sont remis directement aux bénéficiaires, ils sont exonérés d’impôt. Cette disposition a au moins l’avantage de cerner le périmètre des pourboires imposables.

+L’Opinion+ écrit que à quelques jours de la tenue de la très attendue Réunion de Haut Niveau (RHN) entre le Maroc et l’Espagne, on en sait un peu plus sur les accords en perspective. En prélude de cette rencontre se tiendra un Forum économique entre les patronats des deux pays, où il sera question d’explorer les potentialités d’investissement et de réfléchir sur les opportunités à saisir à la lumière de la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales. 

Un intérêt particulier sera accordé au secteur des énergies, étant le plus grand défi de la conjoncture actuelle, néanmoins, des accords d’envergure sont prévus en matière de migration, de tourisme, de culture, d’emploi… et la liste est loin d’être exhaustive, fait savoir la publication.

+Al Bayane+ fait observer que les opérateurs et commerçants des viandes bovines et ovines tirent, à leur tour, la sonnette d’alarme pour venir en aide à une activité sérieusement touchée par la flambée des prix des matières premières et par les effets de la forte sécheresse qui secoue le pays depuis des années déjà. 

La suspension des droits d’importations est jugée insuffisante, voire insignifiante pour encourager l’importation des bovins sans limite de poids imposée. Le gouvernement est vivement sollicité pour accepter une totale exonération de la TVA fixée à 20%. A défaut, le consommateur subira lourdement les conséquences d’une inflation affligeante. La crainte est réelle sur un secteur d’activité qui annonce une situation des plus critiques, estime le journal.

Procès du 28 septembre : le colonel Blaise Goumou se disculpe et accuse Toumba Diakité

En Guinée, le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit sur fond de révélations et accusations entre dirigeants de l’ancienne junte militaire, le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD).Après sa premiere comparution le mercredi 25 janvier, le colonel Blaise Goumou était encore à la barre ce lundi 30 janvier, dans le cadre du procès du 28 septembre 2009. Dans sa déposition l’officier de la gendarmerie guinéenne a nié, une nouvelle fois, avoir pris part au massacre des 157 personnes et au viol d’une dizaine de femmes.

Au moment des faits, Blaise Goumou était membre des Services Spéciaux, une unité chargée des renseignements et des enquêtes sur les narcotrafiquants et le grand banditisme, dirigée à l’époque par un de ses co-accusés, le capitaine Moussa Tiegboro Camara.

L’officier de la gendarmerie a reconnu sa présence au stade du 28 septembre le jour des faits, mais rejette la faute sur Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba et ses hommes. « J’ai vu Toumba et ses hommes tirer et entrer au stade », a insisté l’accusé qui s’est lavé à grande eau.

La partie civile a essayé de démontrer l’implication de l’officier dans la commission des massacres du 28 septembre.

Selon l’un de ses avocats, Me Amadou DS Bah, les hommes qui étaient sous la responsabilité de Tiegboro ont perpétré cette tuerie au même titre que les bérets rouges et les milices de « Kaléya », des recrues considérées à l’époque comme les bras armés de Moussa Dadis Camara pour se maintenir au pouvoir.

La partie civile explique que le mode opératoire consistait à commettre ces crimes avec des armes blanches. « C’est pour cette raison que certains avaient des machettes, d’autres des couteaux et des baïonnettes. Plusieurs personnes ont été tuées par armes blanches pour camoufler les blessures et empêcher des examens d’éventuels examens balistiques », a ajouté la robe noire qui accuse Moussa Dadis Camara d’être « l’artisan principal des massacres ». « Il voulait se maintenir au pouvoir », charge-t-il l’ancien chef de la junte (2008-2009).

Pour les avocats du colonel Blaise Goumou, la partie civile n’a pas de preuves prouvant l’implication de leur client dans la commission de cette tuerie de masse.

« Aucune partie civile n’a dénoncé ni identifié Blaise Goumou en train de commettre une telle infraction à la loi pénale. Ils ont fouillé, ils n’ont rien vu.. », a déclaré Me Yaramocé Saoromo qui promet de livrer une version réelle des faits pour démontrer juridiquement la « non culpabilité de leur client, afin qu’il puisse bénéficier d’un acquittement ».

A la demande de l’accusé « fatigué », l’audience a été renvoyée au mardi 31 janvier 2023 pour la suite des débats.

Burkina : Au moins 30 personnes tuées dans plusieurs attaques

Les incidents ont eu lieu dans plusieurs localités du pays.Week-end sanglant au Burkina Faso. Des jihadistes présumés ont exécuté une vingtaine de passagers de bus de transport en commun, dans les régions du Centre-Est et des Cascades, a appris APA de sources concordantes.

Le premier incident s’est produit le samedi 28 janvier 2023. Selon nos sources, des hommes armés ont intercepté un car de transport entre Tenkodogo et Ouargaye (centre-est). Ils ont exécuté au moins 04 civils dont le chauffeur, les deux apprentis et un passager, libéré d’autres avant d’incendier le car.

Une scène similaire a eu lieu la soirée du dimanche 29 janvier 2023, dans l’ouest du pays, dans la région des Cascades.

Le gouvernement a confirmé ce « drame » et a évoqué un bilan de 15 civils exécutés. Dans leur communication, les autorités burkinabè ont indiqué que deux mini-cars en provenance de Banfora pour Mangodara, ont été interceptés dans le village de Linguekoro. Parmi 24 passagers, neuf ont été libérés.

Les corps sans vie des 15 autres passagers, uniquement des hommes, présentant des impacts de balles, ont été retrouvés le 30 janvier 2023 aux environs du village de Linguekoro, ajoute le gouverneur de la région des Cascades Colonel Jean Charles Somé, dans un communiqué qui précise que les deux véhicules ont été aussi brûlés.

Des sources sécuritaires ont attribué ce « massacre » aux militants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), l’analysant comme des « représailles » et de « messages » à l’endroit du gouvernement qui engage les supplétifs civils. « Ce n’est pas pour rien qu’ils ont épargné les femmes. Ils ont tué les hommes, parce que ce sont eux qui vont au front, qui constituent les VDP », a expliqué un officier.

A Falagountou, dans le nord, un affrontement a opposé les « unités combattantes » étatiques à des groupes jihadistes, dans l’après-midi du lundi 30 janvier 2023, lorsque des hommes armés ont attaqué le village.

« Le bilan provisoire enregistré fait état de 12 combattants tombés dont 02 VDP. Un civil a également perdu la vie. Au moins 05 gendarmes ont été blessés et une dizaine d’autres toujours recherchés », a indiqué l’armée burkinabè qui affirme avoir « empêchée un massacre des populations ». Dans la riposte, les forces de défense et de sécurité ont neutralité une quinzaine de jihadistes.

Depuis 2015, le pays est le théâtre d’attaques jihadistes qui ont coûté la vie à plusieurs milliers de personnes et entraine le déplacement de plus deux millions de personnes.

Recensement : la Guinée s’inspire de l’expérience de la Côte d’Ivoire

La ministre guinéenne du Plan et de la coopération internationale, Rose Pola Pricemou, a eu une séance de travail à Abidjan avec son homologue de la Côte d’Ivoire sur le processus de recensement de la population et de l’habitat (RGPH).La ministre ivoirienne du Plan et du développement, Nialé Kaba a reçu à son Cabinet Mme Rose Pola Pricemou, qui conduisait une délégation de la République de Guinée, ce lundi 30 janvier 2023.

Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un partage d’expériences sur le processus de recensement de population et de l’habitat (RGPH). Mme Rose Pola Pricemou a

« Nous sommes venus nous abreuver de cette riche expérience liée au ministère du Plan, du recensement et connaître tout ce qui a prévalu à la réussite de ce processus, et aussi de s’assurer d’éviter les erreurs dans le cadre de ce recensement », a dit Mme Rose Pola Pricemou.  

Ensuite, « nous avons eu l’occasion d’échanger sur tout le processus, notamment le cadre institutionnel et organisationnel, la mobilisation des ressources, l’aspect social liée à la crédibilité de l’opération », a ajouté Mme Rose Pola Pricemou.

Elle a indiqué qu’à l’issue de ce voyage d’études, sa délégation veut « repartir avec l’expérience vécue » par la Côte d’Ivoire avec les outils utilisés, et s’assurer qu’ils sont sur la bonne voie, parce que c’est un processus qui a déjà commencé en Guinée depuis février 2022.

Poursuivant sur la question du renforcement du système statistique de la Guinée, elle a fait savoir que son pays envisage de former 150 statisticiens, en collaboration avec l’Ecole nationale de statistique et d’économie appliquée (Ensea) d’Abidjan.

Pour sa part, la ministre du Plan et du développement de la Côte d’Ivoire, s’est montrée satisfaite et fière de partager la récente expérience réussie du RGPH 2021 et également les connaissances en matière de formation statistique.

Se prononçant sur les défis et les étapes clés du processus du recensement, Mme Nialé Kaba a noté que « le recensement est un processus où toutes les phases représentent des défis. Déjà il faut élaborer le Projet de document (Prodoc) et s’assurer qu’il contient le moins d’erreurs possibles ».

A l’instar de la Côte d’Ivoire, la Guinée veut faire un recensement avec des moyens modernes de collectes, notamment à travers les tablettes. A ce niveau, l’on a des défis internes et d’autres défis externes tels que la qualité du réseau internet et la capacité de déverser.

Mme Nialé Kaba a relevé la mobilisation sociale et l’accompagnement de l’ensemble des acteurs sociaux, les populations, les guides religieux, les leaders communautaires, les responsables, tout en la conseillant qu’il faut entraîner tout le monde en expliquant les enjeux de cette opération.

Cette visite fait suite à une précédente, qui avait été conduite par le Directeur général de l’Institut national de la statistique de la Guinée, en août 2022, qui a permis de finaliser les outils et les documents techniques du recensement.

Pour la ministre guinéenne chargée de la Planification, le but de cette visite est de s’inspirer de l’expérience réussie de la Côte d’Ivoire notamment en matière de recensement, de formation statistique et coordination de l’aide publique au développement.

La visite se poursuivra par des rencontres de travail dans les structures techniques en charge du recensement notamment l’Institut national de la statistique, le Bureau technique permanent du Recensement (BTPR) et le Fonds des nations unies pour la population (Unfpa), ainsi que l’Ecole nationale de statistique et d’économie appliquée (Ensea).

Tunisie: Mini-remaniement ministériel

La présidence de la République tunisienne a annoncé, lundi soir, un mini-remaniement ministériel avec la nomination de deux nouveaux ministres.Le remaniement a touché le ministre de l’Education Fathi Slaousi qui a été remplacé par Mohamed Ali Boughdiri et le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche maritime, qui a été confié à Abdelmoneim Belati en remplacement de Mahmoud Ilyes Hamza, a précisé la même source dans un bref communiqué.

Il s’agit du deuxième changement du genre depuis la formation du gouvernement de Najla Bouden en octobre 2021.

Le 07 janvier dernier, la ministre tunisienne du commerce et du développement des exportations, Fadhila Rabhi Ben Hamza, a été démise de ses fonctions.

Ce remaniement ministériel intervient alors que le pays vient d’organiser le deuxième tour des législatives, marqué par un faible taux de participation (11,3%), selon le président de l’autorité électorale Isie, Farouk Bouasker.

Les experts ont expliqué la faible affluence par divers facteurs notamment le boycott du parti Ennahda, qui domine le Parlement durant la dernière décennie, et considère que ce scrutin est  l’aboutissement d’un « coup d’Etat » du président Kais Saïed.  

Côte d’Ivoire : élaboration d’un plan de développement local

Ce plan, conçu par le Programme de formation en gestion de la politique économique (GPE-Abidjan), sera restitué ce jeudi 2 février 2023, lors d’une séance, organisée en partenariat avec les collectivités territoriales.La direction du Programme « GPE-Abidjan » organise cette séance de restitution des travaux, dans le cadre de ses activités de renforcement des capacités humaines et d’appui à la transposition des nouvelles directives de l’Uemoa dans les pays de l’Union.

Ces travaux portent notamment sur « l’élaboration, l’exécution et le suivi d’un plan ou programme de développement local dénommé la Chaîne PPPBSE (Prospective, planification, programmation budgétisation et suivi-évaluation ».  

La séance de restitution, prévue au siège du GPE-Abidjan, se tient en partenariat avec le Programme pays de renforcement des capacités (PPRC), et le PRIME, une Initiative conjointe du gouvernement ivoirien et du PNUD, visant à accompagner la réforme de l’Etat.

La cérémonie de restitution est également organisée en collaboration avec l’Assemblée des régions et Districts de Côte d’Ivoire (ARDCI), le Sénat ivoirien et l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (Uvicoci).  

A travers cet événement universitaire de portée pédagogique et scientifique, le Programme GPE-Abidjan, veut « éclairer l’opinion publique et spécifiquement les collectivités territoriales sur l’opportunité de bâtir une stratégie de développement inclusif » et durable.

Blé Goudé pas candidat aux prochaines joutes électorales

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », condamné à 20 ans de prison, explique sa posture face aux joutes électorales à venir, lors d’une visite à Soko, un village dans la Région du Gontougo (Est).« Je ne suis candidat pour le moment à aucune élection », a dit M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep). Les municipales et les régionales sont prévues en octobre-novembre 2023, ensuite les sénatoriales et la présidentielle en 2025.

M. Charles Blé Goudé attend de recouvrer son droit de vote, une étape indéniable. Mais, déjà, fait-il savoir « quand les doyens (le président Alassane Ouattara et ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo) auront fini, moi je dis un jour, je serais président de la Côte d’Ivoire ».

Toutefois, pour le chef du Cojep, « quels que soient les programmes de gouvernement, si la Côte d’Ivoire est en feu et en sang, rien ne peut marcher ». Dans cette optique, il a déclaré s’être engagé à « recoudre ce qui a été déchiré », en allusion à la fracture sociale.

La Côte d’Ivoire a connu une grave crise postélectorale, de 2010 à 2011, qui a fait plus de 3.000 morts. Accusés de crimes contre l’humanité perpétrés lors du conflit, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo ont été jugés par la Cour pénale internationale (CPI) et acquittés à l’issue du procès.

Depuis son retour au pays, le 26 novembre 2022, Charles Blé Goudé s’est engagé à parler de paix et de réconciliation. Une « décision personnelle » qu’il dit avoir prise et non avoir été envoyé par M. Ouattara ou les anciens chefs d’Etat Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo.

« Je me suis envoyé moi-même pour la Côte d’Ivoire (…) pour que les élections qui arrivent, il y ait zéro mort et zéro blessé », a-t-il poursuivi. Et ce, pour que désormais, « une élection en Côte d’Ivoire ne soit pas une déclaration de guerre ».

Son leitmotiv, aujourd’hui, « quand un pays sort de guerre, il a l’obligation de faire en sorte de rassembler ses enfants ». Ce rôle, Blé Goudé veut y prendre sa part en termes de contribution pour que les élections ne soient plus un sujet de discorde.

« Plus jamais on doit se battre pour des élections, plus jamais on doit se tuer pour les élections », a-t-il lancé à l’endroit des jeunes », faisant observer que « la politique est faite pour donner la vie, améliorer la vie » en apportant le développement.

Charles Blé Goudé séjourne depuis vendredi dans la Région du Gontougo, dans l’Est du pays. A Soko, le village d’une proche collaboratrice, il a rencontré la chefferie ainsi que les parents et demandé des « bénédictions » afin d’aller parler de paix aux Ivoiriens.

Le président de la COP28 appelle à lutter contre le réchauffement « sans ralentir » l’économie

La lutte contre le réchauffement de la planète ne doit pas se faire au détriment de la croissance économique, a déclaré lundi Sultan al-Jaber, président de la COP28 et patron de la compagnie pétrolière nationale des Emirats arabes unis. »Nous devons limiter la hausse mondiale des températures à 1,5 degré sans ralentir la croissance économique », a affirmé Sultan al-Jaber, qui est également ministre émirati de l’Industrie et envoyé spécial de son pays pour le climat.

« Nous devons rendre notre planète plus riche et plus saine en même temps », a-t-il estimé lors de la cérémonie d’inauguration de l’université Mohamed ben Zayed d’intelligence artificielle à Abou Dhabi.

Avant même sa tenue fin novembre 2023 à Dubaï, la COP28 suscite le scepticisme des militants écologistes.

Ils estiment en particulier que la nomination à la tête de la prochaine conférence de l’ONU sur le climat d’un patron issu de l’industrie pétrolière « menace la légitimité et l’efficacité de la COP28. »

Sultan al-Jaber est le PDG du géant pétrolier ADNOC (Abu Dhabi National Oil Company), mais il est aussi à la tête de Masdar, l’entreprise émiratie d’énergies renouvelables. Sa nomination a été saluée par l’envoyé américain pour le climat, John Kerry.

Après des négociations difficiles, la COP27 de novembre en Égypte avait abouti à un texte très disputé sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique. Mais, elle n’est pas parvenue à faire progresser la réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour maintenir l’objectif de limiter le réchauffement de la planète. Et la question d’une moindre utilisation des énergies fossiles a été à peine mentionnée dans les textes.

Les Emirats arabes unis, l’un des plus grands producteurs de pétrole au monde, affirment que le pétrole brut reste indispensable à l’économie mondiale et qu’il est nécessaire pour financer la transition énergétique.

La monarchie du Golfe débourse également des milliards de dollars pour développer suffisamment d’énergies renouvelables pour couvrir la moitié de ses besoins d’ici à 2050.

Simon Stiell, le secrétaire exécutif de l’ONU-Climat, a estimé toutefois que la tenue de la COP28 aux Emirats arabes unis sera l’occasion d’aborder les « questions difficiles » des énergies fossiles.

Pour rappel, l’Etat des Emirats Arabes Unis s’est lancé dans le financement et la mise en place d’un certain nombre de projets d’énergie propre en Afrique à travers la société Masdar, dont le conseil d’administration est présidé par Sultan Al-Jaber. Aussi, les EAU, en partenariat avec les Etats-Unis, ont annoncé un investissement de 100 milliards de dollars dans le domaine de l’énergie propre.

Tunisie: Taux record d’abstention, un grand désaveu populaire pour le processus éléctroral

Le taux de participation au second tour des élections législatives en Tunisie, organisé dimanche, est de 11,3%, a annoncé le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Farouk Bouaskar.Ce second tour des élections législatives tunisiennes a donné lieu à une participation très faible, semblable à celle enregistrée lors du premier tour de ce scrutin et qui a atteint 11,20%.

Près de 8 millions de Tunisiens étaient appelés aux urnes pour ce second tour de ces législatives anticipées, qui constituent la « dernière étape du processus de mesures exceptionnelles lancé par le président tunisien, Kais Saïed le 25 juillet 2021.

La proclamation des résultats préliminaires du deuxième tour aura lieu, au plus tard, le 1er février 2023. Poue sa part, l’Instance Supérieure Indépendante des élections annoncera les résultats définitifs des élections législatives après la fin des délais de recours, au plus tard, le 4 mars 2023.

A l’issue du premier tour, 23 candidats dont 3 femmes avaient été élus sur les 154 sièges que compte la future Assemblée des Représentants du Peuple (parlement).

Plusieurs formations politiques et organisations de la société civile avaient appelé à l’annulation du 2ème tour de ces législatives, dont sont exclus les partis politiques à la faveur d’un code électoral, introduisant le scrutin uninominal à deux tours.

Selon les observateurs, le futur parlement, dépourvu de toute compétence, à la faveur de la concentration de tous les pouvoirs par le président de la République, n’en sera qu’une simple boîte d’enregistrement et que les députés seront cantonnés dans un rôle de figuration.

En dépit des critiques acerbes à son encontre au sujet de sa perte d’indépendance, l’ISIE met l’accent sur rôle technique estimant qu’elle n’est pas influencée par les tiraillements politiques.

Plusieurs partis et organisations nationales, dont la puissante centrale syndicale, l’Union Générale Tunisienne du Travail, ont appelé à l’annulation du second tour des législatives, estimant que l’abstention record de près de 90%, est un grand désaveu populaire pour le processus démarré le 25 juillet 2021

Mali : Polémique autour du projet de Constitution

Le président de la Transition a pris un décret nommant les membres « de la Commission chargée de la finalisation du projet de Constitution ». Certains membres désignés ont décliné leur participation.Le 19 décembre dernier, le président le Colonel Assimi Goïta, président de la Transition au Mali avait rendu public un décret de création d’une commission chargée de la finalisation du projet de Constitution. Elle devrait avoir comme outil de travail l’avant-projet de Constitution remis au chef de l’Etat en octobre dernier par une commission mise en place à cet effet depuis juin dernier.

Dans ce décret, il était prévu de désigner 51 personnes dans la commission chargée de la finalisation du projet de Constitution. Toutefois, dans la liste publiée le 27 janvier, elles étaient plutôt 69 à avoir été nommée, soit 18 personnes de plus que le nombre prévu par le décret portant création de ladite commission.

Cette situation est qualifiée « incohérence » par des leaders politiques.

Président de la commission de rédaction de la Constitution, le professeur Fousseyni Samaké a été nommé coordinateur général de la nouvelle structure chargée de finaliser le projet qu’il a eu à piloter pendant plusieurs mois.

Le gouvernement est représenté dans cette commission par les ministres Alousséni Sanou des Finances, Ibrahim Ikassa Maïga de la Refondation de l’Etat, Fatoumata Sékou Dicko, ministre déléguée auprès de la primature, Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et le Colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale. Parmi les cinq représentants du Conseil National de Transition ( CNT, parlement provisoire ), figurent Mamadou Diarassouba, Souleymane Dé, Abdoulmadjid Ag Mohamed Ahmed, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune.

Bien qu’ayant rejeté l’avant-projet de Constitution, le Cadre des Partis politiques pour le Retour à l’Ordre constitutionnel (opposition) fait son entrée dans cette nouvelle Commission avec deux représentants: l’ex ministre Amadou Koïta du parti Socialiste (PS-Yeleen Kura) et Amadou Aya secrétaire général adjoint du parti CODEM (Convergence pour le développement du Mali).

La nomination de ce dernier a suscité la réaction de son parti, qui, dans un communiqué, dit avoir « été surpris de voir le nom d’un de ses membres figurer sur le décret ». Ce parti, qui rejette toute idée de l’élaboration d’une nouvelle Constitution, estime que son secrétaire général adjoint a été plutôt désigné sur proposition du Cadre des partis politiques. Il exprime son désaccord sur le choix des membres et rejette d’emblée toutes les conclusions qui sortiront des travaux de la commission.

Par contre, un des leaders du Cadre, Laya Amadou Guindo considère pourtant l’intégration dans cette commission comme une opportunité de faire entendre leur position tout en plaidant pour une révision à minima de la Constitution de février 1992.

La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) – ex-rébellion – qui a aussi vu l’un de ses cadres nommé dans cette commission, a tout simplement informé l’opinion « qu’elle ne prendra pas part à la Commission chargée de la finalisation du projet de Constitution ». Pourtant, elle a confirmé avoir proposé un nom bien avant sa décision de suspendre sa participation aux organes de mise en œuvre de l’Accord prise fin décembre 2022. Elle a ainsi réitéré « avec insistance sa demande de réunion en un lieu neutre avec la médiation internationale pour discuter de la viabilité de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ».

Selon le décret du 27 janvier dernier, les membres de la commission « bénéficieront des avantages ». Pourtant, les dix membres représentants le gouvernement et le CNT qui y siègeront, perçoivent déjà des indemnités.  

Ce décret a été pris à moins de deux mois d’un vote populaire prévu le 19 mars prochain.

Le document soumis sera directement voté au cours dun référendum sans être examiné ou adopté par le CNT.

Maroc : « l’Appel de Tanger » réitère son engagement pour l’expulsion de la « rasd » de l’UA

Les signataires de l’« Appel solennel à l’expulsion de la pseudo-« rasd » de l’Union Africaine », dit « Appel de Tanger », se sont réunis, samedi 28 janvier, à Marrakech pour leur première réunion de suivi dudit appel.Près de trois après le paraphage, le 04 Novembre 2022 à Tanger (Maroc), de l’« Appel solennel à l’expulsion de la pseudo-« rasd » de l’Union Africaine », dit « Appel de Tanger », les signataires du document se sont réunis ce samedi 28 janvier 2023 à Marrakech pour leur première réunion d’évaluation.

« Lors de cette réunion, les signataires ont réitéré leur engagement, plein et entier, à œuvrer de concert et en coordination en faveur de l’exclusion de cette entité non-étatique pseudo-« rasd » de l’Union Africaine », rapporte un communiqué parvenu lundi à APA.

Le document souligne que « les Premiers ministres et ministres africains ont estimé également que cette exclusion, légitime d’un point de vue légal, ne doit en aucun cas être considérée comme un objectif inatteignable – parce qu’elle s’insère dans une dynamique continentale et internationale favorable, où le réalisme et le pragmatisme prévalent, et parce qu’elle représente un prérequis indispensable au retour de l’impartialité et de la crédibilité de l’Organisation panafricaine sur la Question du Sahara ».

Forts des diverses recommandations de la Campagne de réflexion panafricaine portant sur les enjeux de l’Union Africaine à l’aune de la Question du Sahara, débattus lors de cinq Séminaires sous régionaux, organisés entre Mai et Octobre 2021, à Nouakchott, Dakar, Accra, Dar Es-Salaam et Kinshasa, les signataires l’ « Appel solennel à l’expulsion de la pseudo-« rasd » de l’Union Africaine », ont débattu un projet de « Livre Blanc » et l’ont adopté à l’unanimité, après y avoir apporté leurs précieuses contributions, poursuit la note.

Ce « Livre Blanc », intitulé « L’Union Africaine et la Question du Sahara – Livrable final d’une réflexion intellectuelle panafricaine profonde et inclusive », précise le communiqué, « est l’aboutissement de la Campagne panafricaine et le reflet fidèle des débats tenus lors des différentes rencontres et séminaires ».

Les signataires de cet appel ont noté avec grande satisfaction la participation en qualité de nouveaux signataires de l’ « Appel de Tanger », des personnalités suivantes originaires de la République de Gambie, du Royaume du Lesotho et de la République de Madagascar : S.E.M. Lamin Kaba Badjo, ancien ministre des Affaires Etrangères de la République de Gambie ; S.E.M. Lesego Makgothi, ancien ministre des Affaires Etrangères du Royaume du Lesotho ; et S.E.M. Patrick Rajoelina, ancien ministre des Affaires Etrangères de la République de Madagascar.

« Ce « Livre Blanc », développe un argumentaire factuel et historique irréfutable, c’est un document juridique et politique de référence, qui matérialise une vision d’une Afrique unie et d’un panafricanisme renouvelé, loin des idéologies d’un autre temps », explique la note.

Ce « Livre Blanc » est un plaidoyer, dont les 10 principales considérations sont les suivantes :

La « rasd », imposée à la seule OUA/UA, n’est pas une entité étatique puisqu’elle ne possède aucun des attributs qualifiants d’un « État »,

La « rasd », installée en territoire algérien, est soumise à une souveraineté supérieure, celle de l’Algérie,  

La « rasd » est une entité non-étatique ne disposant pas de responsabilité juridique internationale, or L’admission de la « rasd » à l’OUA est un coup de force de force juridique en flagrante violation de sa Charte,

L’admission de la « rasd » à l’OUA s’est faite dans un contexte particulier, au moment où le Continent était en prise à différents courants idéologiques aujourd’hui obsolètes,

En admettant la « rasd », l’OUA a préjugé, en toute partialité, du résultat d’un processus, qualifié de « solution régionale »,

La présence de la « rasd » au sein de l’OUA puis de l’UA a éloigné l’organisation du traitement de la Question du Sahara,

La Décision 693 (XXXI) prise par l’UA lors du Sommet de Nouakchott en juillet 2018 atteste de l’exclusivité du processus onusien dans la recherche d’une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable »,

La « rasd », sans effectivité du fait de son caractère non-étatique, n’apporte aucune valeur ajoutée à l’UA et est source de division plutôt que d’unité,

La présence au sein de l’UA de la « rasd », émanation non-étatique d’un groupe séparatiste armé, illustre la vulnérabilité institutionnelle de l’Organisation et représente un frein incontestable à l’intégration économique régionale et continentale.

La SADC discute de la situation en RDC, en Eswatini et au Mozambique

La troïka de sécurité de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se réunit mardi dans la capitale namibienne, Windhoek, pour discuter de la situation politique et sécuritaire en Eswatini, au Mozambique et dans d’autres parties de la région.Le ministère namibien des Relations internationales et de la coopération a déclaré que le président Hage Geingob devrait présider le 31 janvier un sommet extraordinaire de la Troïka, l’organe de la Communauté de developpement d’Afrique australe (SADC), chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité afin de « discuter de la situation politique et sécuritaire dans la région ».

M. Geingob est le président actuel de l’organe de la SADC, qui est chargé de promouvoir la paix et la sécurité dans ce bloc sous-régional de 16 membres.

Les autres membres de la troïka de l’organe sont le président zambien Hakainde Hichilema et le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui sont respectivement président entrant et président sortant.

A l’ordre du jour du sommet extraordinaire figurent une mise à jour du travail de la Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM), les tensions politiques en Eswatini et l’instabilité dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

La SAMIM est une force régionale déployée en juillet 2021 pour aider le Mozambique à combattre une insurrection liée à l’Etat islamique dans le nord du pays.

Le sommet se tient au moment où la SADC et d’autres organisations appellent à une enquête approfondie sur l’assassinat de Thulani Maseko, un acteur de la société civile à Eswatini, le 21 janvier.

Cet assassinat fait suite à des mois de tension dans la dernière monarchie absolue d’Afrique, au cours desquels des centaines de militants pour la défense de la démocratie ont réclamé des réformes politiques.

La troïka de la SADC devrait également discuter de la situation dans l’est de la RDC, notamment des tensions entre le gouvernement congolais et le Rwanda voisin.

Le sommet extraordinaire sera précédé d’une réunion du comité ministériel de l’organe, lundi en fin de journée.

Côte d’Ivoire : le procès en appel des pro-Soro renvoyé à jeudi

Me Raoul Gohi Bi, l’un des avocats de la défense, explique l’objet du renvoi demandé par le Conseil de ces proches de Guillaume Soro, dont une dizaine étaient à la barre ce lundi 30 janvier 2023 au tribunal d’Abidjan-Plateau.« Aujourd’hui, c’était la première vocation de l’affaire en appel », a dit Me Gohi Bi, notant que « la liste des témoins a été rendue publique par le procureur général, mais nous lui avons signifié qu’il avait l’obligation de nous notifier la liste de ces témoins 24h avant l’ouverture des débats, chose qui n’a pas été faite ».

Pour ce faire, « on a demandé un renvoi pour qu’il puisse régulariser cette situation (et) ce renvoi aussi nous l’avons demandé parce que nous-mêmes, à la défense, nous avons plusieurs exceptions à soulever », a-t-il ajouté.

« Il serait intéressant pour nous que ces exceptions-là nous puissions mieux les préparer », a fait savoir Me Raoul Gohi Bi, mentionnant que les prévenus « pour l’heure sont dix, il y en a qui n’ont pas comparu, mais il y en a (d’autres) qui sont déjà acquittés ».

Des partisans de Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, avaient été interpellés pour atteinte à l’autorité de l’État et diffusion de fausses nouvelles puis jugés en juin 2021, au Tribunal de première instance d’Abidjan.

Ils ont été interpellés le 23 décembre 2019, alors que M. Guillaume Soro qui était à bord d’un vol privé le ramenant à Abidjan, a finalement atterri à Accra, pays voisin, redoutant une arrestation. Parmi les prévenus figure Kamaraté Souleymane dit Soul to Soul, ex-chef du protocole de M. Soro.

Condamné à vie par contumace par le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau, dans cette affaire, pour complot contre l’autorité Etat, M. Soro, a rejeté mi-2021 les verdicts impliquant aussi ses proches, les qualifiant d’ « iniques » et d’ « ordre politique », assurant ne pas renoncer à son combat politique.

« Il n’est caché à personne que le but ultime de ce procès est de porter un coup d’arrêt au projet politique dont je suis porteur et de m’écarter définitivement du jeu politique en Côte d’Ivoire. Ce procès aura démontré, une fois de plus, la compromission de l’appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l’exécutif », a réagi M oro

L’ex-Premier ministre, Guillaume Soro, a martelé que la justice avait pris devant l’histoire, « la sinistre responsabilité » de prononcer contre ses compagnons, ses frères, certains membres de sa sécurité et lui-même, des condamnations allant de la perpétuité à 17 mois d’emprisonnement ferme.

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau avait prononcé également la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement politique et citoyen, dont M. Guillaume Soro est le président. Il a en outre ordonné la confiscation de son siège au profit de l’Etat.

M. Soro a été condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ses frères cadets Simon et Rigobert, ont été condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Félicien Sekongo. Le civil, Traoré Babou, avait été acquitté.

Outre ces personnalités, les autres accusés ont écopé de 20 ans d’emprisonnement parmi lesquels, l’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba, et le chef du protocole de Guillaume Soro Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul.

Somalie : al-Shabaab désorienté par la mort de ses chefs ?

Le groupe jihadiste somalien traverse une impasse après la perte de plusieurs de ses dirigeants dans des opérations des forces armées locales et de leurs partenaires internationaux.Il y a plusieurs semaines, le gouvernement somalien a affirmé que ses forces avaient acculé les combattants islamistes, qui étaient poursuivis sans relâche dans leurs poches de cachettes de plus en plus petites et apparemment neutralisées.

Les militants du Shabaab, groupe jihadiste qui a fait allégeance à Al Qaida en 2009, mènent une insurrection à caractère religieux en Somalie depuis 2006.

Au cours du week-end, des opérations conjointes entre les Etats-Unis et les troupes somaliennes régulières ont permis de tuer plus de 130 combattants du Shabaab lors d’affrontements dans le sud et le centre de la Somalie, où ils sont basés après avoir été chassés de leurs bases dans et autour de la capitale il y a plus de dix ans.

Bien qu’il soit difficile de vérifier ces succès apparents des troupes somaliennes avec l’aide de l’armée américaine, al-Shabaab a été sous le feu des critiques, ses commandants de terrain étant éliminés avec une relative facilité, ce qui a causé aux insurgés d’importants revers militaires ces derniers mois.

Le week-end dernier, le groupe a perdu une figure clé anonyme, dans un raid des forces spéciales américaines dans le nord de la Somalie.

Les observateurs affirment qu’une scission dans ses rangs n’a pas aidé la cause d’Al-Shabaab.

L’insurrection au Mozambique, mené par des jihadistes appelés aussi « Al Shababs », mais affiliés à l’Etat islamique, a attiré des jihadistes du groupe somalien, ce qui a conduit Bilal al-Sudani à se séparer du groupe.

La scission doit son allégeance à l’État islamique tandis que ce qui reste d’al-Shabaab maintient des liens étroits avec al-Qaïda.

Il est prématuré de croire que la récente série de succès remportés par l’armée somalienne reconstituée et ses partenaires internationaux, principalement l’armée américaine, a sonné le glas des militants qui, par le passé, ont montré leur capacité à se regrouper sous la pression.

Ils l’ont prouvé en lançant des raids sporadiques et réguliers contre les intérêts de l’État somalien au cœur de la capitale fédérale, Mogadiscio.

Les analystes estiment qu’ils conserveront cette capacité offensive à l’aube de la nouvelle année, malgré la perte des trois quarts des pans de territoire dans les régions du sud et du centre du pays qu’ils contrôlent depuis dix ans.

Guinée : le projet de raffinerie d’or est « stratégique » (chercheur)

Les autorités guinéennes ont jeté les bases de la valorisation des ressources extractives de ce pays d’Afrique de l’ouest très riche en ressources minières.Réuni en conseil des ministres le 11 novembre dernier, le gouvernement de la transition de Guinée a ratifié le projet de construction d’une raffinerie d’or. Plus de deux mois après sa présentation par le ministre des Mines et de la Géologie, le colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, a pris un décret, lundi 23 janvier 2023, pour lancer un appel d’offres dans le but de matérialiser ce projet ambitieux dont la pertinence fait débat.

Chercheur guinéen sur les industries extractives en Afrique, Oumar Barry note que « c’est un projet qui a une dimension avant tout stratégique ». « Il s’inscrit dans la volonté de se positionner sur le segment de la transformation des minéraux, qui induit des plus-values plus importantes », analyse le doctorant en sciences politiques à l’Université Lyon 2, en France.

Les autorités guinéennes souhaitent achever la construction de cette raffinerie d’ici le mois d’octobre de l’année en cours. Selon M. Barry, « c’est faisable si les ressources sont mobilisées » à cet effet. D’autant plus que pour lui, le plus important est déjà acquis, à savoir « la matière première, l’or ».

« Les ressources financières peuvent être mobilisées à travers différents leviers de financement internes et externes », suggère le spécialiste, faisant allusion au « Fonds minier » et aux « emprunts auprès d’organismes de financement internationaux ».

Oumar Barry estime que les avantages de cette raffinerie d’or peuvent être d’ordre « stratégique » et « économique » pour la Guinée. « Une bonne partie de l’exploitation artisanale peut ainsi trouver un moyen d’être valorisée sur place. A cela, s’ajoute le débouché que cela pourrait constituer pour les jeunes diplômés en situation de chômage », indique l’auteur de l’ouvrage « La Guinée et la CBG, les enjeux d’un dilemme géopolitique » édité par l’Harmattan. 

Le dirigeant soudanais au Tchad pour renforcer les liens bilatéraux

Les deux présidents africains discuteront de sujet d’intérêts communs.Le chef de la junte militaire au Soudan, Abdel Fattal al-Burhan, est en déplacement à N’Djamena, la capitale tchadienne, afin de raffermir les liens avec son voisin, ont déclaré des responsables à Khartoum.

M. al-Burhan est arrivé dimanche 29 janvier au Tchad où il aura des entretiens avec son homologue tchadien, le général Mahamat Idriss Déby.

Les discussions tourneront autour de la mise en œuvre d’un accord bilatéral conclu entre les deux pays en 2018.

Dans leurs échanges, il sera aussi question de la sécurité le long de leur frontière commune, où des violences interethniques ont éclaté ces derniers mois.

Des responsables des deux parties indiquent qu’une force militaire conjointe sera mise en place pour patrouiller le long de leur frontière commune et celle de la République centrafricaine, où des milices armées s’activent depuis quelques semaines.

Les deux pays vont également s’attaquer à la contrebande d’armes dans la région.

En 2019, Abdel Fattah al-Burhan a succédé à Ahmed Awad Ibn Auf à la tête du Conseil militaire de transition qui gouverne le Soudan, suite au renversement du régime d’Omar el Béchir.

Mahamat Idriss Deby Itno dirige la transition tchadienne depuis avril 2021 après le décès de son père, Idriss Deby Itno dans une contre-offensive de l’armée dans le nord contre les rebelles du Front pour l’Alliance et la Concorde au Tchad (Fact).

Le Train express régional (Ter) est « 100% » sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par les précisions du gouvernement sur la polémique autour de la propriété et la rentabilité du Train express régional (Ter).Dans  un entretien avec Bés Bi, le directeur général de la Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régional (Senter), Abdou Ndéné Sall, se positionne « sur une autre ligne » pour porter la « réplique à l’enquête (du journal français) Le Figaro sur la gestion du Ter ». Il parle de « sabotage » après avoir lu l’article du quotidien français qui a soulevé une polémique sur la propriété et la rentabilité du Ter, inauguré par le président Macky Sall fin 2021 pour un investissement de plus de 700 milliards de FCFA.

« Le Ter appartient à 100% à l’Etat du Sénégal », assure M. Sall avant d’ajouter que son pays « a déjà signé le nouveau contrat avec la Seter », la société française qui exploite le Train express régional (Ter).

Évoquant la rentabilité du Ter dans Walf Quotidien, le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, affirme que « l’Etat a fait le choix d’un tarif quasi social » pour une « rentabilité économique et sociale qui +se mesure en impacts de l’amélioration de l’accès aux transports et de la mobilité sur la productivité et le bien-être+ ».

En politique, ce journal estime que l’éventuelle troisième candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024 est « à risques ». « Le président Macky Sall et son camp ne font rien pour réduire les fronts politiques. La défenestration d’Aminata Touré de l’Assemblée nationale s’ajoute à de nombreux feux de tensions qu’ils créent en perspective de l’élection présidentielle de 2024 », souligne Walf Quotidien.

Sud Quotidien disserte sur la « participation ou non d’Ousmane Sonko au procès +Sweet Beauté+ », du nom de cette affaire de mœurs dans laquelle l’opposant est accusé de viols et menaces de mort par la jeune masseuse Adji Sarr. Le dossier est renvoyé récemment devant la chambre criminelle même si la date des audiences n’est pas encore fixée, obligeant Pastef à se mettre « en stand-by ». Vice-président de ce parti dirigé par M. Sonko, Dr Dialo Diop affirme que « pour l’instant, la décision du parti est réservée ».

Alors que la tenue de ce procès pourrait réveiller, selon certains, le spectre des événements tragiques de mars 2021, le journal note que « les appels fusent de partout » pour une « décrispation de la tension politique ». Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Adama Lam, a notamment « tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences que la tension » politique actuelle alimentée par le procès de Sonko et le débat sur la troisième candidature de Macky Sall « pose sur +l’économie et l’entreprise+ sénégalaises ».

Sur la baisse des prix du loyer, L’Observateur note un « dernier revirement », constant que « l’Etat abandonne la Loi » là où « le Premier ministre saisit le Conseil constitutionnel ». « Après un premier rendez-vous raté du 1er janvier 2023, le second du 1er février risque non plus de ne pas être respecté. Le gouvernement reste à l’écoute du Conseil constitutionnel saisi par le Premier ministre pour permettre au chef de l’Etat de signer le décret qui institue la baisse des prix du loyer », explique le quotidien.

Sur un autre sujet, Le Soleil indique que « Macky Sall sort les gros moyens pour booster l’agriculture » sénégalaise. Selon le quotidien national, le chef de l’Etat a investi pour l’acquisition de 3961 unités motorisées et 120 entrepôts. Le coût du programme est estimé à 85 milliards de FCFA.

Politique et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi traitent de nombreux sujets notamment l’Appel solennel à l’expulsion de la pseudo-rasd de l’UA, signé par des ministres africains, les relations Maroc-Iraq et la 6ème édition du Salon Halieutis prévu du 02 au 05 février prochain à Agadir.+Al Ahdath Al Maghriba+ que les signataires de «l’Appel solennel à l’expulsion de la pseudo-rasd de l’UA» ont tenu, samedi dernier, leur première réunion au cours de laquelle ils ont adopté à l’unanimité le projet d’un «livre-blanc» qui constitue une feuille de route pour atteindre cet objectif.

Ce document juridique et politique de référence sera un outil efficace pour le groupe de contact chargé de plaider ce dossier devant les pays africains lors de la prochaine phase. Les ministres africains ont ainsi réaffirmé leur engament total à œuvrer et à coordonner leurs actions pour éloigner cette entité fantoche de l’UA.

Ils considèrent que son exclusion constitue une condition préalable et essentielle pour le retour de l’impartialité et de la crédibilité de l’UA sur la question du Sahara. Le livre blanc constitue le couronnement de la phase intellectuelle et juridique des discussions des signataires de l’appel de Tanger. Sa plus-value réside dans le processus de son élaboration qui a mobilisé toutes les parties participantes. Il matérialise également une vision africaine unie et renouvelée loin des idéologies révolues.

Le livre blanc adopte, par ailleurs, une approche multidimensionnelle et analyse d’une façon objective les répercussions politiques, juridiques, économiques et sécuritaires de la présence aberrante de cette entité fantoche au sein de l’UA ainsi que ses retombées sur l’unité du continent.

Le journal souligne que ce document apporte des arguments réalistes et juridiques irréfutables reposant particulièrement sur les contradictions héritées d’une partialité manifeste de l’OUA puis de l’UA dans le traitement de la question du Sahara.

+Le Matin+ indique que l’Irak a réitéré, samedi, sa position ferme en soutien à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc. « Je réitère la position constante de l’Irak sur la question du Sahara marocain et son soutien à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc », a déclaré le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue marocain, Nasser Bourita, tenue à l’issue de leurs entretiens à Bagdad. 

Il a ajouté que l’Irak se tient aux côtés du Maroc concernant la question de son intégrité territoriale nationale, écrit la publication.

+L’Opinion+ fait savoir que la 6ème édition du Salon Halieutis se tiendra du 02 au 05 février prochain à Agadir, sous le thème: « Pêche et Aquaculture durables : leviers pour une Economie Bleue inclusive et performante ».

Selon le quotidien, cette édition se veut une plateforme de référence au niveau national et international pour la promotion du secteur halieutique. Coitée par la publication, la présidente de l’Association du Salon Halieutis, Amina Figuigui, a souligné que ce Salon, qui ouvrira ses portes au grand public les 4 et 5 février 2023, constitue un événement d’une importance majeure sur les plans national et international. 

Organisée au parc des expositions d’Agadir, sur plus de 16.000 m², cette manifestation sera marquée par la participation de plusieurs pays et devrait accueillir plus de 50.000 visiteurs, a-t-elle ajouté.

Bénin: 22 morts dans un accident de la circulation

Le gouvernement a assuré que des mesures seront prises pour éviter de tels drames à l’avenir.Le Bénin est en deuil suite à un grave accident de la circulation survenu dimanche 29 janvier dans l’après-midi à Dassa-Zoumé, une ville située à plus de 200 Km de Cotonou dans le centre du pays.

Un bus de transport en commun est entré en collision avec un camion provoquant un incendie qui a entièrement consumé les deux véhicules. Le premier bilan fait état de 22 morts et 22 blessés dont 15 dans un état critique.

Pour le moment, les raisons du drame ne sont pas connues. Quelques heures après l’accident, le gouvernement a dépêché sur les lieux, deux ministres. Hervé Hehomey des Infrastructures et des Transports et Alassane Seidou de l’Intérieur et de la Sécurité publique sont allés s’enquérir de la situation.

Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfierd Léandre Houngbédji a promis que le président prendra les mesures adéquates pour éviter de tels drames à l’avenir.  « Il y aura une suite afin que cela ne se reproduise plus. La perte de ces nombreuses vies ne sera pas vaine, » a rassuré M. Houngbédji.

Le gouvernement a également pris des mesures pour une bonne prise en charge des rescapés de cet accident.

Un couple d’entrepreneurs Sénégalais s’implante à Abidjan

Maty et Idy, deux jeunes entrepreneurs du pays de la Teranga présentent leur enseigne et des designs très aboutis à l’inauguration d’un show-room dans un centre commercial de la capitale économique ivoirienne.Engagé en affaires, le couple a créé depuis 2014 la marque « Mathydy » et propose « des produits qui magnifient l’histoire de l’Afrique », à travers cinq collections de luxe en horlogerie et cinq collections en maroquinerie (sacs, portefeuilles, portemonnaies et bijoux).

A Dakar, ces jeunes entrepreneurs ont deux boutiques à leur actif, l’une au Plateau et la seconde à Saly (Sud). Avec « le potentiel que pouvait nous offrir Abidjan, l’idée était de venir ouvrir une boutique et depuis l’ouverture c’est un succès vraiment total », confie Idy.

Mathy Lo, surnommée Maty, co-fondatrice de la marque, indique devant des invités ce vendredi 27 janvier 2023, que « c’est la première boutique à Abidjan » qui « coïncide aussi avec notre sixième boutique et 10 ans de mariage », sous des salves d’applaudissements.

« La clientèle a répondu présent, vous avez adoré vraiment nos produits, vous portez vraiment la marque », a lancé son époux, Idy, pour qui l’« hospitalité s’est déplacée à Abidjan parce que la Côte d’Ivoire est le deuxième plus gros marché de Mathydy après le Sénégal ».

Selon Idy, « il fut une époque (où le second marché), c’était la France ». Aujourd’hui, Abidjan est le « second marché » pour la plupart des commandes de l’Afrique. Et ce, grâce à des centaines de clients sur le e-commerce.

Installé au centre commercial Playce Marcory, dans le Sud d’Abidjan, Idy explique qu’il ne s’agit « pas de luxe à l’occidental, mais à l’africaine ». Cette aventure entrepreneuriale, ce jeune Sénégalais la mène avec sa compagne.

« Souvent nous recevons ces questions, comment faites-vous pour travailler en tant que couple ? Et, je peux dire qu’en business, la chose la plus importante, c’est d’avoir une personne de confiance avec qui travailler » et on ne peut trouver un meilleur complice que son conjoint, dit-il.

« Parfois, c’est très compliqué, parce qu’il faut en même temps être conjoint et partenaire ; il n’y a pas de ligne, mais c’est avec cette compréhension, le fait d’être vraiment présent tous les jours, d’être à l’écoute qui nous a vraiment permis d’atteindre ces objectifs », a-t-il poursuivi.

Discret, c’est le premier évènement que le couple organise malgré leurs six boutiques. Selon Idy, « on n’a jamais fait d’ouverture, mais à Abidjan, avec l’accueil qu’on a eu, il fallait vraiment qu’on fasse le nécessaire ».

Ce showroom est également le fruit d’un partenariat avec le Groupe CFAO. Présent à l’ouverture officielle de cet espace, Charles Destonquer, un responsable de CFAO Retail, entité en charge du management du centre commercial, a félicité Maty et Idy pour cette aventure « réussie ».

Il s’est réjoui d’ « un très bel écran qui accueille de très beaux produits » à l’instar de la boutique du Plateau à Dakar, où « on trouve un produit qui est magnifié et très élégant » avec une « identité très forte ».

Lutte contre le terrorisme : ce que propose Gbagbo à la Cedeao

L’ancien président ivoirien, en visite à Bayota, dans le Centre-est de la Côte d’Ivoire, a lancé un appel à la Cedeao dans la lutte contre le jihadisme en Afrique de l’Ouest.« Pourquoi le colonel Assimi Goïta a pris le pouvoir au Mali et il est soutenu par la population, il faut étudier çà ; pourquoi Ibrahim Traoré (au Burkina Faso) a pris le pouvoir et puis il est soutenu par la population, il faut étudier cela », a-t-il lancé.

L’ancien chef de l’Etat ivoirien a déclaré que « c’est parce qu’ils ont promis de lutter contre les jihadistes et qu’ils luttent contre les jihadistes », faisant observer que le capitaine Ibrahim Traoré, le président de la Transition au Burkina Faso « n’est même plus à son bureau, il est sur le terrain ».

« Donc, au lieu que la Cedeao prenne des communiqués pour leur donner des ordres méchants et les obliger à faire des élections comme si les élections pouvaient régler le problème du jihadisme, non, je propose à la Cedeao de créer une brigade anti-jihadiste », a-t-il suggéré.

Cette force comprendra « tous les militaires de tous les pays de la Cedeao et que ceux-ci se mettent en mouvement et en patrouille pour lutter contre le jihadisme », car « si on ne fait pas ça, c’est qu’on a rien fait », a-t-il poursuivi.

Selon M. Gbagbo, « en créant la brigade anti-jihadiste, on résout deux problèmes, premièrement on lutte contre le jihadisme, (notamment) contre le banditisme terroriste et deuxièmement, on évite d’appeler au secours des troupes européennes ».

De ce fait, « on n’appellera pas les troupes européennes parce que nous-mêmes, nous nous mettons en mouvement pour régler nos problèmes », a-t-il relevé, admettant toutefois « qu’il y a des problèmes pour lesquels on est obligé d’appeler des pays européens ».

« Pour lutter contre le jihadisme, on peut se mettre en mouvement pour créer notre brigade anti-jihadiste de la Cedeao en vue de lutter contre le fondamentalisme jihadiste », a insisté l’ancien président ivoirien.

Il s’est inscrit en faux contre « tous ceux qui ne pensent pas à ce problème-là, qui ne pensent pas aux solutions qu’il faut trouver pour ce problème et qui se mettent à engueuler les jeunes dirigeants », tout en indiquant que lui-même est « contre les coups d’Etat militaires et civils ».

Les dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se sont engagés le 4 décembre 2022, à Abuja, à créer une force régionale face au jihadisme et aux coups d’État afin de ramener la sécurité et la stabilité dans la région. 

Côte d’Ivoire : alliance FPI-RHDP « très prochainement » (Affi)

Le leader du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’Guessan, explique dans une déclaration officielle, les raisons profondes de ce rapprochement de son parti avec le pouvoir.M. Affi, le chef du FPI, parti fondé par Laurent Gbagbo, aujourd’hui président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), s’exprimait ce samedi 28 janvier 2023, à Abidjan, lors de la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an organisée par son parti.

Pour lui, « l’émancipation est détachement des misères politiques, éthiques et idéologiques, ces pathologies qui gangrènent certaines formations politiques de l’opposition et bloquent toute dynamique de progrès ».

L’émancipation, dira-t-il, « est aussi rupture avec la solitude politique sclérosante au profit de nouvelles alliances fécondantes, dynamiques et émancipatrices, qui permettent le plein développement de notre potentiel. C’est l’essence de l’alliance que nous allons conclure très prochainement avec le RHDP ».

Une alliance qui, selon M. Affi N’Guessan, vise à « dépasser les antagonismes du passé et nous engager à œuvrer conjointement dans le respect de nos différences et de l’autonomie de chaque parti, à la consolidation de la réconciliation nationale, au renforcement de la cohésion sociale ». 

Le président du FPI, l’ancien Premier ministre Affi N’Guessan, y voit une union pour « la stabilité politique, la promotion de la bonne gouvernance et le renforcement de la lutte contre la corruption, ainsi que le développement économique et social de la Côte d’Ivoire ».

Une alliance à visée électorale 

M. Affi a fait savoir que cette alliance devrait permettre de « conclure des accords électoraux, à l’occasion des consultations électorales de 2023 (municipales et régionales) et de 2025 (présidentielle) dans la dynamique d’une gestion conjointe de l’Etat ».

Toutefois, fera-t-il observer, « cette alliance suscite des frayeurs là où l’on rêve de nous voir sombrer et disparaître du paysage politique afin de pouvoir vivre et prospérer sur nos dépouilles. Mais à juste titre, nos militants s’en félicitent ».

Cette alliance est « appelée à bipolariser le paysage politique national, dans une configuration inédite en faveur des partis du pouvoir, mais plus encore, elle nous permet d’apporter notre sensibilité particulière à l’action du gouvernement, d’impulser une dynamique supplémentaire sur le plan social, de nous rendre utiles à notre pays et de disposer d’un tremplin pour la victoire commune en 2025 », a-t-il poursuivi.

« L’année 2023 est une année décisive. Année de l’émancipation et de la renaissance, elle doit être pour nous, pour tous, l’année de la qualité, de la productivité et de la compétitivité », a lancé l’ancien Premier ministre. Cette année est consacrée aux élections municipales et régionales.

Un revirement insoupçonné 

Le FPI a longtemps connu une dissension en interne avec un camp dirigé par M. Affi N’Guessan et un autre conduit par des militants et cadres qui avaient décidé à l’issue d’un congrès que M. Gbagbo, en dépit de sa détention à La Haye, était désormais le président du FPI.

Cette situation a divisé les militants. Président selon les statuts, M. Affi N’Guessan n’a pas voulu quitter la tête de ce parti fondé par l’ancien président ivoirien. De retour de la Cour pénale internationale (CPI), après son acquittement, M. Gbagbo a préféré créer une autre formation politique, le PPA-CI.

M. Affi, farouche opposant au Rhdp, le parti au pouvoir, avait plusieurs fois dénoncé la gouvernance de ses dirigeants. Opposé à la candidature de Alassane Ouattara en 2020 dénonçant un troisième mandat « anticonstitutionnel », il a été arrêté à la suite d’actes d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Après la perte du pouvoir par l’ancien président Laurent Gbagbo, en 2011, M. Affi avait été incarcéré avant d’être libéré. De même, à la suite de la désobéissance civile liée à la crise postélectorale de 2020 il a été arrêté puis relaxé. Jusqu’à début 2022, il avait des positions tranchées envers le pouvoir, avant que l’on apprenne une alliance en négociation avec le Rhdp.

Avec des idées de la gauche, certains s’interrogent comment il conduira le FPI dans cette nouvelle aventure politique. Il était d’ailleurs qualifié d’être à la solde du pouvoir et cette posture ne surprend pas véritablement les observateurs de la scène politique ivoirienne.

Convergences sur la gouvernance 

M. Affi note que « face à l’inflation d’une part et à la crise des 49 (soldats ivoiriens détenus puis graciés au Mali) d’autre part, notre pays a fait respectivement l’expérience de la résilience et l’intelligence politique ».

« Grâce aux mesures pertinentes de soutien aux entreprises, aux ménages, aux retraités et aux travailleurs des secteurs publics et privés, l’économie ivoirienne ne s’est pas effondrée. L’épreuve a été douloureuse, elle l’est toujours, mais le pays tient », ajoute-t-il.

En outre, le patron du FPI évoque « le choix stratégique de la voie de la diplomatie qui a permis l’heureux dénouement de l’affaire des 49 soldats ivoiriens, le sang-froid et la sagesse politique démontrés par les autorités ivoiriennes à l’occasion de cette crise ».

Par ailleurs, « la Côte d’Ivoire monte en puissance en matière de défense et de sécurité, par réalisme politique face aux incertitudes du monde actuel. Mais, elle doit rester fidèle à sa philosophie de paix et de règlement pacifique des conflits », nuance-t-il.

Pour lui « la trêve sociale conclue par le gouvernement avec les syndicats des fonctionnaires et agents de l’Etat relève de cette philosophie (règlement pacifique). Il est manifeste, au regard de tous ces résultats, que le parti au pouvoir a consolidé ses bases en 2022 ».

« Pendant ce temps, l’opposition politique continue d’errer, victime du trouble de stress post-traumatique que, les anciens qui refusent la retraite, lui ont administré à travers leur alliance exclusive et excluante à l’occasion des élections législatives de mars 2021, au mépris des risques pris par les uns et les autres lors de la désobéissance civile de 2020. Dans ce contexte d’anomie, d’anémie, brumeux et répulsif, notre parti a choisi la voie de l’émancipation et de la Renaissance », a-t-il laissé entendre.

Burkina : reprise des vols humanitaires (PAM)

Le gouvernement de Transition avait suspendu en mi-janvier 2023, les rotations des avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial (PAM).Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a annoncé, samedi 28 janvier 2023, la reprise de son assistance alimentaire d’urgence par voie aérienne, depuis une semaine au Burkina.

Suspendus le mercredi 11 janvier 2023 par le gouvernement pour « manque de coordination », les hélicoptères chinook volent de nouveau, depuis le 20 janvier dernier.

Loués pour une période de trois mois (de janvier à mars 2023), les trois chinook vont acheminer plus de 3 500 tonnes de vivres dans 14 localités sous blocus dans la région du Sahel, a expliqué l’agence onusienne. Cette aide va bénéficier à plus de 178 000 personnes, a ajouté le PAM, dans un communiqué.

« Cette intervention vise à répondre aux besoins alimentaires et nutritionnelles des femmes, hommes et enfants, dont l’accès à une alimentation saine et nutritive est compromis depuis plusieurs mois en raison de l’insécurité grandissante dans la Région du Sahel », a indiqué le PAM.

En mi-janvier 2023, les autorités de la Transition ont suspendu les vols humanitaires. « Il y a eu un problème de communication et un malentendu assez sérieux dans le ravitaillement de la flotte aérienne du PAM », a argué, le 18 janvier dernier, la ministre de l’Action humanitaire, Nandy Somé.

L’Agence onusienne a affirmé avoir rencontré les autorités du pays et que les deux parties ont discuté et se sont accordés sur le plan de réponse humanitaire et des priorités du PAM au Burkina Faso.

Selon le dernier Cadre Harmonisé d’analyse de la sécurité alimentaire, 2,6 millions de personnes étaient en phase d’urgence de l’insécurité alimentaire durant le dernier trimestre de 2022. Ce chiffre devrait atteindre 3,5 millions de personnes durant la période de soudure de juin à août 2023 et environ 19 800 personnes à travers la région du Sahel seront confrontées à des niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire, a alerté le PAM. Il a appelé à ce que « des actions urgentes soient prises immédiatement pour y remédier ».

« Le PAM est engagé aux côtés du gouvernement pour sauver et changer des vies au Burkina Faso. Nous sommes entièrement disposés à poursuivre la collaboration avec tous nos partenaires dans le strict respect des principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité, et d’indépendance opérationnel », a insisté l’organisme des Nation Unies.

Le pays fait face à une crise humanitaire sans précédent, consécutive à la situation sécuritaire. Plusieurs localités, sous blocus jihadiste, sont régulièrement ravitaillées par voie aérienne. Près de deux millions de personnes sont déplacées du fait des exactions des insurgés.