Sénégal : des agents de la fonction publique haussent le ton

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce jeudi 7 juillet, sont revenus sur la grogne de certains agents de ministères après l’augmentation des salaires dans la fonction publique.« Nuages sombres sur Macky », titre Le Quotidien après l’augmentation des salaires dans la Fonction publique. Des agents de douze ministères réclament un « traitement équitable », indique le journal.

Après la hausse des salaires « discriminatoire », Le Témoin note que les fonctionnaires de douze ministères « menacent ». En colère, ils pourraient être amenés à paralyser l’Administration, à organiser une marche et des sit-in, soutient le journal, qui ajoute que « ce serait du jamais vu. »

Selon Vox Populi, « Un collectif des travailleurs de l’administration menace de paralyser l’appareil gouvernemental ». Selon la parution, ces fonctionnaires dénoncent une « discrimination constatée sur les augmentations de salaires décidées par le président de la République mais qui ne sont allouées qu’à une partie des agents laissant en rade celles et ceux qui font le plus gros du travail de l’Administration ».

Walf Quotidien annonce que le Collectif des travailleurs de l’administration menace de paralyser le système pour dénoncer « l’iniquité dans le traitement salarial ». « L’Etat pensait avoir réussi à stabiliser son administration avec les augmentations tous azimuts des salaires d’une partie de ses agents, a plutôt créé un écart abyssal entre eux », renchérit le journal.

La politique a pris toute sa place dans les parutions du jour. L’AS signale que « Macky (est) droit dans ses bottes » pour la tenue des législatives du 31 juillet à date échue. Le journal ajoute que le président de la République demandé en conseil des ministres à son ministre de l’Intérieur de « prendre toutes les dispositions pour un bon déroulement du processus électoral »

EnQuête se projette sur cette 14ème législature. « Une Assemblée hors norme », lance le journal, qui explique qu’avec la liste des suppléants de YewwI Askan Wi, d’illustres inconnus pourraient faire leur entrée à l’Assemblée nationale.

Sud Quotidien évoque « une 14ème législature à haut risque » avec l’invalidation des listes des suppléants de Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour l’Espoir, coalition présidentielle) et titulaires de Yewwo Askan Wi (coalition de l’opposition).

L’expert électoral, Djibril Gningue décrypte pour le journal cinq obstacles dont le « risque d’incomplétude de l’effectif de l’Assemblée nationale ». « Il y a 165 députés à l’Assemblée et le risque de ne pas avoir ces 165 députés n’est pas à écarter », dit-il, car les deux grandes coalitions sont amputées d’une partie de leur liste.

L’Observateur de son coté, est revenu sur les propos tenus par Ousmane Sonko en tournée avec sa coalition dans le sud du pays. Le journal évoque « un dérapage verbal à Bignona » de l’opposant et maire de Ziguinchor (sud).

L’Observateur rapporte les « propos dangereux de Sonko sur une supposée haine de Macky Sall contre les Casamançais ». Le journal évoque « les conséquences de ses propos sur la rébellion (casamançaise) et les graves conséquences du discours ethniciste sur la cohésion nationale ».

Marché carbone : des agents sénégalais outillés sur les contrats d’achat

L’Institut mondial de la croissance verte accompagne les potentiels vendeurs de crédits carbones à mieux élaborer leurs offres.Les Contrats d’achat de résultats d’atténuation (Mopa, sigle anglais) sont des traités commerciaux qui décrivent le volume, le prix et les conditions d’achat négociés des crédits carbones ou ITMOs en vertu de l’article 6 de l’Accord de Paris sur le climat.

Bien que ce type d’accord soit courant dans les transactions de carbone au niveau mondial, le processus de négociation, d’approbation et de signature des Mopas au titre de l’article 6 est nouveau pour toutes les parties concernées.

C’est dans ce cadre que l’Institut mondial de la croissance verte (GGGI, sigle anglais) a initié, mercredi, un renforcement de capacités de certains agents de l’administration centrale. L’objectif est d’accompagner les institutions publiques ciblées qui s’engagent dans des négociations bilatérales à améliorer la compréhension des concepts juridiques, institutionnels et techniques liés à l’article 6 pour les approches coopératives.

« Le Sénégal va disposer de crédits carbones et devra les commercialiser. C’est donc important de sensibiliser sur les conditions qui régissent ces contrats qui ne sont pas des échanges de biens classiques. Et il y a un certain nombre d’exigences de l’article 6 qui doivent être prises en compte par les acteurs au niveau local », a soutenu Abdoulaye Seck, chef du projet de développement des approches politiques dans le cadre de l’article 6 au Sénégal.

Pour être commercialisables, les crédits carbones doivent ainsi être additionnels par rapport à la Contribution Déterminée au niveau National (CDN). En plus, ils ne doivent pas créer un autre problème environnemental ou socio-économique, a indiqué M. Seck.

Comme tout contrat, les transactions carbones obéissent à une négociation basée sur le prix. « Pour tirer profit au maximum de ces échanges, le vendeur devra bien comprendre ce que recherche l’acheteur et disposer d’arguments solides pour le convaincre », a expliqué Abdoulaye Seck.

« Savoir négocier un contrat d’achat est extrêmement important. La dialectique carbone n’est pas simple à maîtriser. Et nous espérons que l’apport des experts de Carbon Limits et Climate Focus nous permettra de mieux connaître les procédés de ce nouveau système afin de bien négocier les contrats dont les apports financiers peuvent être colossaux pour le Sénégal », espère Moussa Diop, représentant le Comité national changements climatiques.

Cette formation, étalée sur deux jours, est le fruit d’un accord de financement entre GGGI et le gouvernement de la Norvège pour la conduite du projet portant sur la « Formulation d’Approches Politiques sous l’Article 6 de l’Accord de Paris (DAPA, sigle anglais) ».

L’objectif est d’évaluer la mise en place d’un mécanisme de tarification de carbone pouvant entraîner des changements transformationnels dans le processus de développement sobre en carbone des économies nationales et à long terme.

Burkina-Faso : Blaise Compaoré, un retour qui gêne

Le retour annoncé de l’ancien président intervient alors qu’il a été condamné récemment à la prison perpétuité pour l’assassinat de Thomas Sankaré, le « héros de la révolution burkinabé », dont il était l’homme de confiance.Après huit ans d’exil en Côte d’Ivoire, l’ancien président du Burkina-Faso, Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en octobre 2014 à la faveur d’un soulèvement populaire, est annoncé à Ouagadougou pour les prochains jours.

Selon le gouvernement burkinabé, Blaise Compaoré est attendu dans le cadre d’une rencontre entre d’anciens chefs d’Etats du Burkina et l’actuel président de la transition, le lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba au pouvoir depuis janvier 2022.

L’annonce du retour de celui qui a régné durant 27 ans sur ce pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, semble ne pas avoir le même effet dans l’opinion. « Seuls ses partisans et ses détracteurs s’agitent sur les réseaux sociaux. Sinon, le reste de la population le perçoit comme un non-évènement », relativise le journaliste burkinabé, Martin Kaba.

Pour ses détracteurs, le retour de l’ancien chef de l’Etat est d’autant plus surprenant que Blaise Compaoré, âgé de 71 ans, a été condamné récemment à la prison à perpétuité par le tribunal militaire de Ouagadougou pour l’assassinat du capitaine Thomas Sankaré, le « héros de la révolution burkinabé » dont il était le principal ami et homme de confiance lorsqu’il avait pris le pouvoir en 1983. Ils ne le voyaient pas de sitôt au Burkina-Faso que pour « purger sa peine ». Les avocats des ayants-droits de Sankara et de douze de ses compagnons d’armes assassinés le 15 octobre 1987, jour de l’accession au pouvoir de Compaoré, demandent l’arrestation de l’ex président dès qu’il met les pieds sur le sol burkinabé. Sauf que ce n’est pas dans les plans de l’homme qui préside aux destinées du Burkina-Faso depuis maintenant 6 mois.

A son arrivée au pouvoir en janvier 2022, après un coup d’Etat contre le régime de Roch Marc Christian Kaboré, le lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a fait de la « réconciliation nationale » une priorité.

« Les nouveaux dirigeants estiment que la situation sécuritaire est intimement liée à la question de la réconciliation », analyse le journaliste Martin Kaba.

Le nouvel homme fort du pays avait justifié le renversement de Roch Marc Christian Kaboré par l’impératif de la lutte contre les groupes jihadistes.

En avril, le président de la transition avait annoncé la création de comités locaux pour dialoguer avec les jihadistes locaux.

Mais ces initiatives n’ont pas encore donné les résultats escomptés. La situation sécuritaire s’est détériorée dans la région du Sahel, principal foyer de l’activité jihadiste au Burkina Faso.

Affaibli par le poids de l’âge et la maladie, Blaise Compaoré pourra-t-il aider dans la lutte contre les groupes jihadistes ? 

Au Burkina comme à l’étranger, tout le monde s’accorde sur le fait que le « Pays des Hommes intègres » était épargné par les islamistes armés sous son magistère. A plusieurs reprises, il s’était impliqué avec succès pour la libération d’otages occidentaux détenus par les groupes islamistes dans le Sahel, par l’entremise de son ancien bras droit, le nigéro-mauritanien Moustapha Ould Limam Chafi, aujourd’hui conseiller spécial du président du Niger, Mohamed Bazoum. 

Le dialogue islamo-chrétien magnifié à Dakar

Le juge Mohamed Abdel-Salam, Secrétaire Général du Conseil des sages musulmans et Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’Archevêque de Dakar, ont rappelé ce mercredi à l’humanité son « origine commune ».Accepter l’autre dans sa différence religieuse ou culturelle. Tel est le message porté à l’unisson en conférence de presse dans la capitale sénégalaise par Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’Archevêque de Dakar et le juge Mohamed Abdel-Salam, Secrétaire Général du Conseil des sages musulmans suite à leur audience en présence de Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal.

« Je suis très heureux d’être ici car le Sénégal est un pays de paix et de tolérance. Les échanges avec Monseigneur Benjamin Ndiaye ont été fructueux. Pour consolider la fraternité entre les hommes, il y a un long chemin à parcourir. Le Sénégal peut servir d’exemple en Afrique, mais aussi dans le reste de la planète », a déclaré le juge Mohamed Abdel-Salam, par ailleurs membre du Centre Al-Azhar pour le dialogue interreligieux.

Pour lui, le modèle sénégalais de vivre ensemble doit être propagé pour faire barrage « à la haine et à l’extrémisme violent qui règnent dans certaines parties du continent noir ». À cet effet, un comité conjoint devrait voir le jour pour notamment accélérer le processus.

Dans le monde, des personnes sont persécutées en raison de leurs croyances religieuses. Se référant au Coran, le juge Mohamed Abdel-Salam a soutenu qu’« il ne doit y avoir aucune contrainte en matière de religion » puisque Dieu l’a voulu ainsi. Dès lors, il a affirmé qu’« une autre vision va à l’encontre de la volonté divine qui s’appliquera jusqu’à la fin des temps ».

Au Sénégal depuis vendredi dernier, pour une visite officielle d’une semaine, le Secrétaire Général du Conseil des sages musulmans a pu s’entretenir avec le président Macky Sall : « Nous sommes tombés d’accord sur des projets à mener pour renforcer la paix. Nous allons travailler avec les organisations religieuses au Sénégal », a-t-il indiqué.

C’est dans ce sens que le juge Mohamed Abdel-Salam a effectué des visites de courtoisie auprès des familles religieuses de Yoff, Tivaouane (Ouest), Touba, Médina Baye et Léona Niassene (Centre).

L’année prochaine, un colloque international est programmé sur le thème de la liberté de culte avec comme base le Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune signé en févier 2019, aux Émirats arabes unis, par le pape François et Sheikh Ahmed Al Tayeb, le Grand imam de l’Université Al-Azhar (Le Caire, Égypte), une institution de l’Islam sunnite.

De son côté, Monseigneur Benjamin Ndiaye a souhaité que ledit texte soit « diffusé au maximum » afin que tous les croyants pratiquent leur foi en toute liberté. L’Archevêque de Dakar s’est également dit « plein d’actions de grâce » au sortir de son entrevue avec le Secrétaire Général du Conseil des sages musulmans. Dirigé par le Grand imam d’Al-Ahzar, cette organisation internationale vise à promouvoir la paix entre les communautés de différentes obédiences religieuses.

Génocide rwandais : deux généraux ghanéens honorés par Kigali

Le président rwandais Paul Kagamé a décerné des médailles à deux officiers supérieurs en retraite de l’armée ghanéenne, qui ont servi dans différents rôles de maintien de la paix pendant le génocide rwandais de 1994 contre les Tutsis.Les officiers supérieurs ghanéens qui ont reçu chacun l’« Ordre national de la bravoure » « Indengabaganizi », au moment où le Rwanda célébrait lundi dernier le 28ème  anniversaire de la libération, sont le général de division Henry Kwami Anyidoho et le général de division Joseph Narh Adinkra.

Le général Anyidoho a été célébré pour sa bravoure, son humanité et son leadership pendant le génocide de 1994 au Rwanda. A l’époque, il dirigeait un contingent ghanéen déployé pour servir dans la Mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda (MINUAR), alors dirigée par le général canadien Roméo Dallaire.

L’escalade du génocide au Rwanda avait poussé le Conseil de sécurité des Nations unies à demander l’évacuation des troupes de maintien de la paix de ce pays d’Afrique de l’Est.

Cependant, le général Anyidoho est l’une des rares troupes étrangères de maintien de la paix à avoir courageusement refusé d’abandonner les Rwandais à leur sort, au mépris de l’ordre d’évacuation du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le lieutenant-colonel Joseph Narh Adinkra faisait partie d’un petit groupe d’officiers déployés avant le contingent de maintien de la paix. Il devait gérer les opérations et les questions administratives qui facilitent le déploiement de la mission principale.

Joe Adinkra devenu général de division, a travaillé comme chef d’état-major de l’armée ghanéenne du 31 mars 2009 au 4 avril 2013.

La Journée de la libération du Rwanda célébrée le 4 juillet, est observée pour marquer la fin d’une période du gouvernement génocidaire et le début de la libération de l’oppression, selon un communiqué.

Malawi : des magistrats menacés de mort

Le système judiciaire du Malawi est secoué par des menaces de mort contre des officiers de justice et des incendies criminels sur les bâtiments des tribunaux, a appris APA mercredi.L’Association des magistrats et des juges du Malawi (MAJAM) a déclaré que certains magistrats avaient reçu des menaces d’un individu se présentant comme Ben Longwe.

Longwe aurait menacé d’attaquer les magistrats en incendiant leurs maisons, leurs véhicules et les bâtiments des tribunaux.

« Cette affaire survient quelques jours après une discussion de nature similaire qui a eu lieu sur une plateforme de médias sociaux, avec une référence particulière à un magistrat basé à Blantyre », a déclaré MAJAM dans un communiqué. Elle a ajouté : « Il est clair que ces menaces sont une réaction aux décisions judiciaires rendues récemment ».

L’association a averti que ces menaces constituent une incitation à la violence contre les magistrats et le système judiciaire dans son ensemble, « ce qui est criminel et inacceptable dans une démocratie constitutionnelle comme le Malawi ».

« De telles attaques et menaces portent atteinte et compromettent gravement l’indépendance et l’impartialité du pouvoir judiciaire ».

Elle a appelé les personnes mécontentes des décisions de justice à demander réparation par les voies appropriées.

« A cet égard, MAJAM exhorte toute partie mécontente d’une ordonnance à demander un réexamen ou à faire appel devant la Haute Cour si l’affaire est traitée par un tribunal subordonné ou devant la Cour suprême d’appel si l’affaire est traitée par la Haute Cour ».

Côte d’Ivoire : Abidjan hôte d’un salon sur les industries musicales africaines

L’évènement offrira des opportunités d’affaires aux participants. La capitale économique ivoirienne, Abidjan, sera le point de ralliement des acteurs de l’industrie musicale africaine. Elle accueillera la première édition du Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA) du 17 au 18 novembre 2022. La rencontre portera sur le thème : « A l’ère de la digitalisation, quels sont les enjeux pour l’industrie musicale africaine ? ».

Cette première édition aura lieu avec l’appui institutionnel du ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie.

De nombreux professionnels de renom de l’industrie musicale, culturelle et créative et de l’écosystème des TIC comme Universal Music Group, Sony Music, l’Alliance nationale de l’industrie musicale canadienne (ANIM), Boomplay, Believe Music, Trace, Digital Virgo ou encore UBA y sont attendus.

Pour Clotilde Heibing, directrice de l’Alliance nationale de l’industrie musicale canadienne (ANIM), partenaire institutionnel de l’évènement, « le SIMA est une excellente opportunité d’apprendre à connaître l’industrie musicale des pays ouest-africains ».

Cet espace permettra également « de s’inspirer des meilleures pratiques et créer des opportunités d’affaires entre nos régions », a-t-elle soutenu, ajoutant qu’ainsi « nous pourrons ensemble participer à créer une industrie musicale francophone plus forte, grâce aux liens tissés entre nos entreprises et nos associations ».

Le salon, conçu et initié par des experts de l’écosystème musical, a pour objectif de réunir les acteurs des industries musicales africaines francophones et internationales, d’inciter au partage de connaissances et bonnes pratiques et de créer des opportunités d’affaires, tout en promouvant l’industrie musicale africaine au niveau mondial.

Au cours des quatre dernières décennies, l’industrie de la musique a été confrontée, à travers le monde, à de nombreux bouleversements dont une profonde transformation due au développement numérique et technologique.

Ce fait, loin d’être un facteur négatif, donne de la vitalité au secteur musical. L’Afrique n’est pas en marge de cette réussite et devrait profiter de cette mutation pour hisser son industrie musicale aux standards internationaux.

Ce faisant, cette première édition du SIMA abordera l’impact et les enjeux du digital pour l’industrie musicale sur le continent, ainsi que l’avènement du Mobile money, des nouveaux modèles de streaming, la régulation et les nouveaux modes de consommation média.

Les acteurs du secteur tableront aussi sur la production de concert, la gestion de l’image des artistes afin de « répondre aux enjeux de cette industrie fortement impactée par le digital », a fait savoir Mamby Diomandé, fondateur et commissaire général du Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA).

Selon le rapport annuel de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI) publié le 23 mars 2022, les revenus générés en Afrique subsaharienne par l’industrie musicale ont augmenté de 9,6% en 2021.

Cette croissance a été essentiellement acquise grâce à l’explosion des recettes du streaming sur le continent. Pour Léandre Kanga, directeur des Opérations de Digital Virgo, entreprise spécialisée dans la monétisation du contenu en ligne, cela est rendu possible grâce à l’explosion de la data mobile.

En dépit de ce tableau reluisant et prometteur, Pit Baccardi, célèbre rappeur franco-camerounais et co-fondateur du SIMA, estime que « nous avons une industrie musicale africaine qui doit se structurer et se professionnaliser ».

Il prône « un écosystème local, régional et international qui a besoin de comprendre les modes de fonctionnement de cette industrie musicale africaine émergente ».

Les panels, tables rondes et masterclass de cette première édition du SIMA seront animés par des personnalités, experts et professionnels connus de l’écosystème musical africain et international, à l’image de Traoré Salif (A’salfo, PDG de Gaou Production), Olivier Nusse (PDG d’Universal Music France), Elvis Adidiema (Directeur de Sony Music Africa) et Alexandre Kirchoff (Directeur de Capitol France).

Selon ses initiateurs, le Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA) promouvra l’industrie musicale africaine, formera les acteurs de cet écosystème et offrira une plateforme d’affaires entre les acteurs africains et ceux des autres continents.

Le SIMA, véritable « miroir » de l’industrie musicale africaine, propose aux acteurs de l’écosystème des rencontres avec de potentiels clients ou partenaires, la valorisation de leurs offres et services, mais surtout la possibilité d’approfondir leurs connaissances et les logiques business du marché africain et international.

UA: L’ECOSOCC lance le mois panafricain

Le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC-UA) de l’Union africaines lance, du 1er au 31 juillet 2022, le mois panafricain en commémoration du 20e anniversaire de la création de l’Union africaine.Cet événement permettra d’honorer et de mettre en valeur les Organisation de la Société Civile africaine quant à leur implication dans les questions relatives à l’avancement politique et socio-économique du continent africain dans leurs régions et pays respectifs, ainsi que pour raviver et renforcer l’esprit de Panafricanisme au sein de la société civile.

Crée en 2004, l’ECOSOCC est un organe consultatif de l’UA. Il est composé d’organisations de la société civile (OSC). Le principe du Conseil est que la société civile s’organise pour travailler en partenariat avec l’UA.

Il s’assigne pour objectifs de contribuer, par des conseils, à la traduction efficace des objectifs, des principes et des politiques de l’UA en programmes concrets, ainsi qu’à l’évaluation de ces programmes, d’entreprendre des études et faire des recommandations, de contribuer à la promotion et à la réalisation de la vision et des objectifs de l’UA, et de contribuer à la promotion des droits de l’Homme, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, des principes démocratiques, de l’égalité des sexes et des droits de l’enfant.

Il vise aussi à promouvoir et à soutenir les efforts des institutions engagées dans la révision de l’avenir de l’Afrique et la construction de valeurs panafricaines afin d’améliorer un modèle social et un mode de vie africains, à favoriser et consolider le partenariat entre l’UA et les OSC et à assumer les fonctions qui lui sont référées par d’autres organes de l’UA.

Afrique francophone : Meta en croisade contre les fausses informations

La croissance des médias sociaux expose de plus en plus les utilisateurs à la mésinformation consistant à véhiculer de manière involontaire une information et à la désinformation qui part d’une volonté d’induire en erreur ou de manipuler les utilisateurs.Conscient du danger que représentent ces deux phénomènes, Méta qui englobe les plateformes numériques Facebook, Instagram, Whatsapp et Messenger, a lancé mardi 5 juillet à Dakar, une campagne de sensibilisation à l’intention de ses utilisateurs en Afrique francophone. Le géant du web s’est appuyée sur une bande dessinée relatant l’histoire d’un étudiant, d’une infirmière expérimentée et d’une jeune danseuse vedette qui partagent leur expérience en ligne.

Le choix de la bande dessinée s’explique selon Balkissa Idé Siddo, directrice des politiques publiques en Afrique subsaharienne pour Meta, par la nécessité d’atteindre le plus nombre de personnes. « À travers les trois histoires qui ont été illustrées, les utilisateurs peuvent s’identifier à ces personnes, les suivre dans leurs parcours pour comprendre qu’est-ce qu’une mésinformation, comment la reconnaître et quelles décisions prendre pour limiter sa propagation », a-t-elle argué.

Par ailleurs, Balkissa Idé Siddo est revenue sur la stratégie à trois étapes mise en place par l’un des géants du web pour lutter contre la non-utilisation des plateformes de l’un des géants du web créés par Mark Zuckerberg en 2004.

A l’en croire, la première étape consiste à supprimer les acteurs qui sont derrière la diffusion des contenus reconnus comme de la désinformation. Le contenu est également retiré lorsqu’il est considéré contraire aux règles communautaires de Méta.

Pour réduire les fausses informations, Meta réduit leur visibilité dans le fil de l’actualité. « En plus de cela, en fonction de l’évaluation faite par les vérificateurs, on applique un label à ces contenus là et on encourage les utilisateurs à lire l’article produit par le vérificateur sur ce contenu tout en les décourageant à le partager sur la plateforme », a ajouté Balkissa Idé Siddo.

Cette lutte n’est pas antinomique à la politique des médias sociaux reposant sur la recherche du plus grand nombre d’usagers. « Il n’est pas dit nécessairement que plus d’utilisateurs sur les plateformes va occasionner plus de désinformation », précise Balkissa Idé Siddo. « Nous savons tous que les médias sociaux vont continuer de croître, qu’il s’agisse de Facebook, d’Instagram ou de Tiktok. La question est plutôt de savoir comment est-ce qu’on peut éduquer les gens pour une utilisation responsable de ces médias sociaux », a-t-elle conclu.

Sénégal : la politique, sujet dominant dans la presse

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce mercredi 6 juillet, traitent en majorité de sujets liés à la politique.Walfadjri agite à nouveau la question du troisième mandat dans sa livraison du jour. Les masques commencent à tomber, « l’APR déblaie le chemin », titre le journal. La responsable de l’Alliance pour la République, le parti présidentiel, Thérèse Faye, « donne la pleine mesure de la volonté du camp présidentiel à reconduire Macky Sall en 2024 ».

Macky Sall, le patron de l’APR est à la Une des journaux L’AS qui nous indique que Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour l’Espoir), « marronise » la quasi-totalité des candidats des dernières locales dans le département de Keur Massar, située dans la région de Dakar. Tous les candidats qui s’étaient présentés sur d’autres listes, ont décidé de rallier la majorité présidentielle en prévision des législatives.

Dans Le Soleil, il est question de la nouvelle politique agricole de Macky Sall. Exit le Pracas (Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalais), place nette à la Pasad (Politique agricole pour la souveraineté agricole durable). Le quotidien national indique que 1.021 milliards seront investis d’ici 2025 pour espérer atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Pendant ce temps, la plus grande coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (Libérez le peuple) fourbit ses armes, en prévision des élections législatives du 31 juillet prochain. Dans Le Quotidien, Khalifa Sall bande les muscles. « Nous allons gagner ces élections, ce régime est vomi par les Sénégalais », lance-t-il lors de la tournée des leaders de YAW à Ziguinchor.

EnQuête de son côté, s’interroge sur le devenir de l’Alliance des Forces et progrès (AFP), après le départ de son leader emblématique Moustapha Niass à la tête de l’Assemblée nationale. « Va-t-on vers la dislocation », se demande le journal. Le combat de chef entre le ministre des Transports aériens et du Tourisme, Alioune Sarr et le patron de l’Asepex (Agence sénégalaise de promotions des exportations), Dr Malick Diop semble inévitable, renchérit le journal.

« Le prochain congrès pourrait conduire à d’éventuelles dissidences et révoltes », analyse Moussa Diaw, enseignant chercheur en science politique à l’Université Gaston Berger de Saint Louis.

Sud Quotidien pour sa part, s’arrête sur l’interdiction des activités de sensibilisation et de mobilisation de l’opposition, en pré-campagne électorale. Quand les préfets « tronquent » la loi, écrit le journal, qui souligne que l’opposition en tournée est confinée dans les régions de Tamba et Kolda. L’article L.61 est interprété à l’envers par les préfétés.

La Tabaski, ou fête du mouton, sera célébrée le 10 juillet prochain. Et on assiste à une hausse tous azimuts des prix face à des agents de l’Etat qui ont baissé les bras, selon Le Témoin. « L’Etat capitule face aux commerçants ». « Malgré la baisse des denrées annoncées en mars par Macky Sall et en dépit des dizaines de milliards de subventions, les commerçants continuent à en faire à leur tête », s’indigne le journal.

Dans L’Observateur, le Directeur du commerce met en garde, « tout commerçant pris en train de faire pure spéculation » sera sanctionné. Selon Oumar Diallo, « rien ne justifie un certain prix observé sur le marché. »

L’actualité économique au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’augmentation des prix du carburant, la zone franche de Nador, le déficit commercial et l’Aid Al-Adha.+L’Economiste+ rapporte que l’État ne subventionnera pas le prix du carburant. Interrogée, encore une fois au Parlement sur la hausse du prix des produits pétroliers et sur l’aide que l’État pourrait apporter pour en amortir le choc, Nadia Fettah Alaoui, ministre des Finances, a écarté tout retour à la subvention de l’essence et du gasoil. Ni le plafonnement des prix, ni la réduction des impôts sur les produits pétroliers ne sont envisagés. 

L’État applique une taxe intérieure de consommation (TIC) de 2,24 et de 3,76 DH par litre respectivement pour le gasoil et pour l’essence ainsi qu’une TVA à 10%. Les regards sont rivés sur la TIC, qui assure près de 30 milliards de recettes par an, et dont la réduction pourrait soulager la pression sur les consommateurs. Et ce, à l’image de la récente suspension des droits d’importation sur les graines oléagineuses et les huiles brutes de tournesol, indique le journal.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit qu’après la zone de Fnideq, c’est au tour de Nador. Une zone franche y sera construite dans le cadre de la stratégie globale pour le développement des différentes régions du pays. Concrètement, il a été décidé de construire et d’aménager une base industrielle et portuaire intégrée sur la façade Est de la région de l’Oriental. 

Cette base repose notamment sur un grand port et un pôle commercial, industriel et logistique. Le tout sera construit sur une zone franche d’une superficie totale de 1.500 hectares. Ce grand projet est appelé à métamorphoser toute la région sur le plan économique et industriel. Le but est de provoquer une dynamique nouvelle dans tout l’Oriental et doper l’emploi en faveur des habitants de toute la région.

+Les Inspirations Éco+ fait savoir que le déficit commercial du Maroc s’est établi à près de 116,8 milliards de dirhams (1 euro = 10,6 DH)) à fin mai 2022, en hausse de 36,9% par rapport à la même période une année auparavant, selon l’Office des Changes. 

Au titre des cinq premiers mois de l’année 2022, les importations ont progressé de 39,2% à plus de 82,55 milliards DH, et les exportations ont grimpé de 40,7% à 51,06 milliards DH, explique l’Office des changes dans son récent bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, soulignant que le taux de couverture s’est situé à 60,2%.

+L’Opinion+ écrit qu’à quelques jours de la fête de l’Aïd Al-Adha (fête du sacrifice), les différents marchés du bétail connaissent une flambée des prix par rapport aux années précédentes, au moment où le pouvoir d’achat des ménages est sous pression, suite à la cherté du coût de la vie. Le ministère de tutelle se veut rassurant, en pariant sur l’offre abondante estimée à 8 millions de têtes. 

Une offre assez suffisante pour répondre à la demande, qui ne dépasse pas les 6 millions. Toutefois, la spéculation et l’intervention excessive des intermédiaires risquent de porter atteinte aussi bien aux Consommateurs qu’aux éleveurs, eux-mêmes confrontés à la hausse du prix du fourrage, relève la publication.

Roi Mohammed VI: une coopération internationale nécessaire pour faire face à la vague inflationniste

Un soutien plus appuyé et une coopération internationale plus conséquente en faveur des pays africains sont plus que jamais nécessaires pour leur épargner d’être sévèrement touchés par la vague inflationniste qui frappe l’économie mondiale et pour les aider à développer une plus forte résilience aux chocs extérieurs, a soutenu le Roi Mohammed VI.Dans un message adressé aux participants à la Réunion du Groupe africain des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales des Etats africains membres de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (Caucus africain), ouverte mardi à Marrakech, le Souverain a indiqué que le monde sortait à peine de l’emprise de la pandémie Covid-19 que l’économie globale s’est trouvée prise dans une spirale de perturbations inédites des chaînes d’approvisionnement et soumise à des pressions inflationnistes croissantes et à une hausse record des cours de l’énergie, des produits alimentaires et des matières premières.

Cette crise affecte inégalement les pays africains, ses effets variant selon les potentialités économiques et les besoins de chacun en matières premières, notamment énergétiques et alimentaires, a-t-il relevé dans ce message, dont lecture a été donnée par la ministre de l’Economie et des Finances, Mme Nadia Fettah Alaoui, notant que le Continent africain apparaît, dans cette conjoncture difficile, « comme l’une des régions les plus touchées, tant au regard des multiples périls qui menacent sa sécurité alimentaire et énergétique que de la baisse des taux de sa croissance économique ».

« Les conditions sociales s’en trouvent ainsi fortement dégradées dans bon nombre de pays africains », a poursuivi le Souverain, soulignant que dans un contexte de pénurie des financements concessionnels et de durcissement des conditions de leur attribution, l’augmentation des besoins en financement entraîne un renchérissement aigu du service de la dette qui plombe davantage la situation économique de nombreux pays africains.

Faisant observer que de nombreuses économies africaines sont peu diversifiées et reposent en grande partie sur l’exportation de matières premières, le Roi a précisé que ces économies pâtissent également de la forte dépendance des filières agricoles des aléas climatiques, ainsi que d’une faible mise en valeur du potentiel démographique considérable dont elles disposent.

« Afin de corriger ces défaillances, les efforts doivent s’intensifier pour élaborer des programmes intégrés de développement, selon des objectifs clairs et des instruments de financement innovants », a soutenu le Souverain, notant que ces dispositifs « devront inscrire le citoyen africain au cœur de leurs préoccupations et s’articuler essentiellement autour d’une mise en valeur des opportunités d’intégration économique entre les pays africains. Ils supposent également une implication active du continent dans la dynamique de transformation numérique et de transition énergétique à l’œuvre dans le monde ».

Il a, à cette occasion, mis en avant les progrès accomplis dans l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), qui attestent une fois encore la capacité des pays du Continent à renforcer leur intégration économique selon une vision commune.

La mise en œuvre effective de cette zone dans les meilleurs délais permettra, selon le Souverain, « d’accélérer l’intégration des économies africaines entre elles et dans les chaînes de valeurs mondiales ».

Présidé par le Maroc, le Caucus africain est un forum qui rassemble les pays africains qui sont membres du FMI et du Groupe de la Banque mondiale.

Ces pays sont représentés par leurs gouverneurs respectifs dans ces institutions, appelés « gouverneurs africains », qui sont généralement ministres des finances et du développement économique, et gouverneurs des banques centrales.

Le Caucus se réunit à l’initiative de son Président (une présidence tournante), afin de coordonner et d’harmoniser les positions des Gouverneurs Africains concernant le mémorandum annuel qui est adressé au FMI et à la Banque mondiale et présenté à l’occasion des Assemblées Annuelles de ces deux institutions.

Bénin : l’UE appuie le Programme d’actions du gouvernement

La septième édition du dialogue politique Bénin-Union européenne a tourné autour de la définition d’un nouveau programme indicatif pluriannuel de coopération pour la période 2021-2027.L’Union européenne (UE) apporte son soutien financier à l’Etat béninois, à travers son Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2021-2026. A l’issue de son septième dialogue politique avec ce pays, tenu le 30 juin 2022, Bruxelles a promis 255 millions d’euros (soit plus de 167 milliards Fcfa) à Cotonou au titre de la période 2021-2024.

Cet appui couvre trois principaux domaines à savoir le renforcement du capital humain, la promotion de la croissance verte et du numérique et la promotion d’une société prospère et sécurisée.

L’objectif du dialogue politique Bénin-UE, une rencontre annuelle de haut niveau, permet d’évaluer et de définir des perspectives en vue du renforcement de leur coopération. Celle-ci est fondée sur le dialogue politique, le développement durable et le renforcement des relations économiques et commerciales.

Cette rencontre bilatérale a été une occasion pour réitérer la reconnaissance du gouvernement du Bénin pour la tenue régulière dudit dialogue, consacré par l’Article 8 de l’Accord de Cotonou. La partie européenne a salué l’attachement du Bénin à la démocratie et son engagement dans la voie de réformes politiques, institutionnelles et économiques depuis 2016, en vue de la consolidation de l’Etat de droit, de la promotion de la bonne gouvernance et de l’amélioration des conditions de vie des populations.

Résilience économique : Caucus africain, un support pour porter le plaidoyer auprès du FMI et de la BM

Par Hicham Alaoui — Le Caucus africain, un forum qui rassemble les ministres africains des finances et du développement économique, et les gouverneurs des banques centrales africaines, a démarré ses travaux, ce mardi 5 juillet à Marrakech avec pour ambition d’adopter un mémorandum à adresser aux institutions de Bretton Woods (FMI et BM) pour qu’elles apportent un soutien au renforcement de la résilience des économies africaines aux chocs externes et au repositionnement de la dette publique comme catalyseur de la reprise économique.Mme Nadia Fettah Alaoui, ministre marocaine des Finances et de l’Economie n’y est pas allée par quatre chemins : « Mes collègues, conférenciers, modérateurs et moi-même ferons tout notre possible pour réaliser l’ordre du jour de cet événement. Nous discuterons et nous mettrons d’accord sur les questions stratégiques d’intérêt commun que nous souhaitons communiquer dans le mémorandum aux chefs des institutions de Bretton Woods lors des assemblées annuelles 2022 du FMI et du groupe de la Banque mondiale », s’est-elle adressée à l’assistance de cette réunion, marquée par la participation de représentants d’un grand nombre de pays africains.

Elle a rappelé que le thème général du Caucus africain 2022, à savoir « vers une Afrique résiliente », permettra d’engager une discussion profonde au moment où les pays africains sont « confrontés à une conjonction de crises et de défis d’une ampleur sans précédent ».

En effet, les discussions dans ce sillage porteront sur la mobilisation des institutions de Bretton Woods pour apporter un soutien plus efficace à l’Afrique dans la poursuite de sa résilience, a souligné Mme Fettah Alaoui, ajoutant que de nombreux sujets seront débattus notamment le repositionnement de la dette publique comme catalyseur de la reprise économique et de la croissance durable, l’intégration régionale, en particulier dans des domaines tels que l’énergie, la digitalisation et les initiatives d’entrepreneuriat des jeunes, ainsi que la crise climatique et la sécurité alimentaire en Afrique.

Selon la ministre marocaine, la pandémie de COVID-19 a annulé des décennies de progrès en matière de développement en Afrique avec des indicateurs de pauvreté qui s’inscrivent en hausse.

La pandémie, associée à la crise ukrainienne et aux impacts climatiques, a amplifié les défis de développement préexistants en Afrique, notamment le chômage des jeunes, la fracture numérique et l’insécurité énergétique et alimentaire, a-t-elle relevé.

Aussi, la résolution de ces défis est entravée par la vulnérabilité croissante de la dette, le coût élevé des emprunts et la faible mobilisation des ressources intérieures.

Cette situation peu reluisante est aggravée par l’impact grandissant du changement climatique qui pose des « risques supplémentaires pour la production alimentaire et le développement des infrastructures et menace d’annuler les gains de développement durement acquis », a fait observer Mme Fettah Alaoui.

Présidé par le Maroc, le Caucus africain est un forum qui rassemble les pays africains qui sont membres du FMI et du Groupe de la Banque mondiale.

Ces pays sont représentés par leurs gouverneurs respectifs dans ces institutions, appelés « gouverneurs africains », qui sont généralement ministres des finances et du développement économique, et gouverneurs des banques centrales.

Le Caucus se réunit à l’initiative de son Président (une présidence tournante), afin de coordonner et d’harmoniser les positions des Gouverneurs Africains concernant le mémorandum annuel qui est adressé au FMI et à la Banque mondiale et présenté à l’occasion des Assemblées Annuelles de ces deux institutions.

Côte d’Ivoire : chute du taux de réussite au BEPC

Le score de cette année est le plus bas depuis 2012, après la crise postélectorale de 2010-2011.Les résultats de la session 2022 de l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) en Côte d’Ivoire montrent un taux de réussite de 28,89% contre 41,27% en 2021, soit 150.081 admis sur les 519.449 candidats ayant composé.

L’annonce a été faite à la presse, ce mardi 5 juillet à Abidjan, par la directrice des examens et concours (DECO), Mme Mariam Nimaga Dosso.

Les statistiques désagrégées en genre, montrent que sur 252.194 filles présentes, 70.413 ont été déclarées admises, soit un taux relatif de 27,92 %. Sur 267.305 garçons présents dans les salles de composition, 79.668 sont admis faisant un taux de réussite de 29,80%.

Pour cette session, les garçons connaissent un meilleur taux de réussite que les filles. Selon la directrice des examens et concours, cette année l’examen du BEPC organisé parallèlement au test d’orientation en classe de seconde, a connu un « déroulement normal ».

« La pandémie de la Covid-19 sévissant toujours, il n’y aura pas de proclamation publique » des résultats, mais ils seront mis en ligne sur le site Internet de la DECO (www.men-deco.org), a précisé Mme Mariam Nimaga Dosso.

Les résultats des jurys spéciaux de réclamation seront publiés le lundi 11 juillet 2022 à 14 heures.

Mali : levée de l’embargo, le calme avant une nouvelle tempête ?

Selon l’analyste politique ivoirien, Yannick Houphouët Kouablan, un possible regain de tension est à craindre à l’approche du scrutin de février 2024.Pour le responsable du bureau veille et analyse de risques du cabinet de conseil en sûreté, ISAO au Sénégal, « cette levée partielle des sanctions pesant sur le Mali, devrait déboucher à court terme sur une baisse des tensions avec l’institution régionale », tempère Yannick Houphouët Kouablan.

Toutefois, Yannick Houphouët Kouablan n’écarte pas un possible regain de tension à l’approche du scrutin de février 2024. 

En effet, dans le communiqué final du 3 juillet, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, l’institution régionale met en garde les autorités de la transition contre toute tentation confiscation du pouvoir à la présidentielle de 2024. L’article 155 de la nouvelle loi électorale, laisse clairement une brèche à la junte la possibilité de se maintenir au pouvoir à la fin de la transition.

Cette loi dispose que les membres des forces armées ou de sécurité qui désirent être candidats à la prochaine présidentielle doivent démissionner ou demander leur départ à la retraite au moins quatre mois avant le scrutin.

La Cedeao qui a fait du départ des militaires du pouvoir une priorité après 2024, acceptera-t-elle que des membres de l’ex Comité national pour le Salut du Peuple (CNSP) briguent le fauteuil de président ? 

Le nouveau président en exercice de la Cedeao, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló a du pain sur la planche. Le successeur du président ghanéen, Nana Akufo-Addo à la tête de l’institution, tentera de maintenir le fil du dialogue avec les autorités de transition malienne.

Convergence de vues

A l’issue de son sommet du 3 juillet, la Cedeao a décidé de renoncer aux sanctions économiques et financières contre le Mali prononcées le 9 janvier 2022. 

Une nouvelle accueillie avec soulagement par les maliens qui saluent cette levée partielle des sanctions infligées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

La décision prise à Accra, la capitale ghanéenne, porte essentiellement sur le volet économique et financier, à savoir le gel des avoirs maliens à la Bceao, la suspension des échanges commerciaux et financiers ou encore la fermeture des frontières aériennes et terrestres.

Une décision qui était plutôt attendue selon Yannick Houphouët Kouablan. « Au cours de ces dernières semaines, le Mali s’est attaché à envoyer plusieurs signaux de bonne volonté à l’endroit de l’institution régionale : adoption d’une nouvelle loi électorale, proposition d’un nouveau chronogramme de la période de la transition (élections présidentielles prévues en février 2024), ou encore ouverture exceptionnelle de la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Sénégal, afin de convoyer du bétail, dans l’optique de la fête de Tabaski », décode cet analyste.

Vingt-quatre heures après la levée des sanctions, le gouvernement malien a réagi en notant « enfin une convergence de vues ayant permis de parvenir à un compromis et la prise en compte des demandes fortes du peuple malien, à savoir la nécessité de mener des réformes politiques et institutionnelles avant d’organiser des élections ».

Même s’il se réjouit de cette décrispation, Séga Diarrah soutient que la Cedeao n’aurait jamais dû en arriver là avec le Mali. « Un embargo est avant tout un acte politique qui utilise les besoins économiques d’un pays. C’est pourquoi le principe de liberté commerciale consacré par l’OMC interdit de son côté les embargos. De plus, l’Assemblée générale des Nations Unies a appelé dès 1989 la communauté internationale à renoncer à ce type de pratique, parce qu’elles favorisent les pays riches sur les pays pauvres », souligne-t-il en invitant la Cedeao à « humaniser ses embargos ».

Le Roi Mohammed VI trace une feuille de route pour développer une forte résilience des économies africaines

Par Hicham Alaoui — Le Roi Mohammed VI a adressé un message aux participants à la réunion du Groupe africain des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales des Etats africains membres de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, dont l’ouverture a eu lieu ce mardi 5 juillet à Marrakech.Dans son message, dont lecture a été donnée par la ministre marocaine de l’Economie et des Finances, Mme Nadia Fettah Alaoui, le Souverain a esquissé les grandes lignes d’une vision royale pour développer une forte résilience des économies des pays africains qui font face à de multiples périls menaçant leur sécurité alimentaire et énergétique et entrainant ainsi une baisse des taux de croissance économique et un renchérissement aigu du service de la dette.

D’emblée, le Souverain a rappelé que « le monde sortait à peine de l’emprise de la pandémie Covid-19 que l’économie globale s’est trouvée prise dans une spirale de perturbations inédites des chaînes d’approvisionnement et soumise à des pressions inflationnistes croissantes et à une hausse record des cours de l’énergie, des produits alimentaires et des matières premières. À l’évidence, de tels bouleversements ont des effets dommageables sur les sociétés ».

Cette crise affecte inégalement les pays africains, ses effets variant selon les potentialités économiques et les besoins de chacun en matières premières, notamment énergétiques et alimentaires, a-t-il relevé.

Dans cette conjoncture difficile, a poursuivi le Roi, l’Afrique apparaît « comme l’une des régions les plus touchées, tant au regard des multiples périls qui menacent sa sécurité alimentaire et énergétique que de la baisse des taux de sa croissance économique. Les conditions sociales s’en trouvent ainsi fortement dégradées dans bon nombre de pays africains ».

Dans un contexte de pénurie des financements concessionnels et de durcissement des conditions de leur attribution, l’augmentation des besoins en financement entraine un renchérissement aigu du service de la dette qui plombe davantage la situation économique de nombreux pays africains, a-t-il fait remarqué.

Aussi un soutien plus appuyé et une coopération internationale plus conséquente en faveur des pays africains sont-ils plus que jamais nécessaires pour leur épargner d’être sévèrement touchés par la vague inflationniste qui frappe l’économie mondiale et pour les aider à développer une plus forte résilience aux chocs extérieurs, a relevé le Souverain.

Certes, la communauté internationale, notamment le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, s’est largement mobilisée pour venir en aide aux pays affectés successivement par la pandémie Covid-19 et la crise ukrainienne. C’est ainsi qu’ont été prises, à leur endroit, des mesures et des initiatives pour alléger le poids du service de la dette, réduire leur déficit de financement et préserver leurs équilibres extérieurs.

Mais, ces initiatives, bien que louables, restent insuffisantes, compte tenu de l’ampleur des défis auxquels les pays africains sont confrontés dans leur quête d’un développement durable et intégré. En effet, force est de reconnaître que des carences structurelles persistent encore dans les modèles de croissance économique et les réseaux de protection sociale en Afrique, a-t-il fait remarquer

Afin de corriger ces défaillances, le Roi préconise que l’intensification des efforts pour « élaborer des programmes intégrés de développement, selon des objectifs clairs et des instruments de financement innovants ».

Selon lui, ces dispositifs devront inscrire le citoyen africain au cœur de leurs préoccupations et s’articuler essentiellement autour d’une mise en valeur des opportunités d’intégration économique entre les pays africains. Ils supposent également une implication active du continent dans la dynamique de transformation numérique et de transition énergétique à l’œuvre dans le monde.

La réunion du Caucus Africain qui se tient à Marrakech devra débattre de plusieurs thématiques se rapportant notamment au « financement du développement de l’Afrique : Enjeux dans le contexte actuel », le « repositionnement de la dette publique comme catalyseur de la reprise économique et de la croissance durable », « repenser l’architecture financière mondiale », « l’intégration économique régionale » et « faire face à l’impact du climat sur la sécurité alimentaire ».

Une déclaration finale sera adoptée à l’issue des travaux de ce conclave, tenu sous thème « Vers une Afrique résiliente ». Ce document sera adressé à la haute hiérarchie des institutions de Brettons Woods lors des Assemblées annuelles du FMI et du Groupe de la Banque mondiale, prévues en octobre 2022.

Présidé par le Maroc, le Caucus africain est un forum qui rassemble les pays africains qui sont membres du FMI et du Groupe de la Banque mondiale.

Ces pays sont représentés par leurs gouverneurs respectifs dans ces institutions, appelés « gouverneurs africains », qui sont généralement ministres des finances et du développement économique, et gouverneurs des banques centrales.

Le Caucus se réunit à l’initiative de son Président (une présidence tournante), afin de coordonner et d’harmoniser les positions des Gouverneurs Africains concernant le mémorandum annuel qui est adressé au FMI et à la Banque mondiale et présenté à l’occasion des Assemblées Annuelles de ces deux institutions.

L’hydrogène namibien, une alternative pour l’Europe au gaz russe ?

La guerre entre la Russie et l’Ukraine pourrait être une bénédiction pour la Namibie, futur exportateur d’hydrogène.La Namibie veut exporter ses énergies renouvelables sous forme d’hydrogène en Europe. En effet, des rapports indiquent que le pays d’Afrique du Sud-Ouest est la cible d’un nouveau plan de l’Union européenne (UE) visant à réduire la dépendance du bloc vis-à-vis des ressources énergétiques de Moscou.

La plupart des pays occidentaux ont imposé des sanctions à la Russie après son invasion de l’Ukraine en février dernier. Ces sanctions comprennent des mesures visant à réduire les importations de pétrole et de gaz russes.

La crise en Ukraine a poussé la Commission à élaborer le plan RePowerEU (booster l’énergie de l’Union européenne), afin de s’affranchir des hydrocarbures russes, et les besoins immenses en hydrogène vont nécessiter de faire appel à des partenaires extérieurs.

Parmi les objectifs, le plan REPowerEU évoque l’ambition de produire 20 millions de tonnes d’hydrogène vert supplémentaires d’ici à 2030.

Selon des informations recueillies dans la presse namibienne, l’UE envisage de soutenir le secteur naissant de l’hydrogène vert en Namibie, à un moment où le bloc européen cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis de l’énergie russe.

Les autorités namibiennes affirment vouloir « aider l’Europe à se décarboner » via la production d’hydrogène et d’ammoniac vert issue de l’énergie solaire

Citant des responsables européens et namibiens, les agences de presse ont indiqué que l’UE envisage de signer un protocole d’accord avec la Namibie sur l’hydrogène et les minéraux, lors de la prochaine conférence des Nations unies sur le changement climatique, prévue en Egypte en novembre prochain.

L’UE s’est fixée pour objectif d’importer au moins dix millions de tonnes d’hydrogène vert d’ici 2030, une quantité similaire devant être produite au sein de l’Union.

La Namibie veut exploiter son énorme potentiel

L’hydrogène est devenu un sujet d’actualité dans la course mondiale vers des émissions nettes nulles à partir de sources d’énergie. Plusieurs pays, notamment la Colombie, l’Inde, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont récemment dévoilé des stratégies nationales visant à exploiter l’hydrogène comme source d’énergie propre.

La Namibie a dévoilé des plans visant à exploiter son énorme potentiel en hydrogène vert dans le cadre de son programme de transition énergétique.

Elle a jusqu’à présent conclu un accord avec l’Allemagne en vertu duquel Berlin fournira à Windhoek 40 millions d’euros pour stimuler sa production d’hydrogène vert, en échange d’un approvisionnement futur en gaz bon marché.

La majeure partie de la consommation de l’UE est constituée d’hydrogène dit « gris » ou « bleu » produit à partir de gaz, ce qui augmente les coûts et les émissions connexes. Il est donc prioritaire de faciliter l’accès à l’hydrogène vert, produit à partir d’énergies renouvelables.

Le coût d’un kilogramme d’hydrogène propre produit dans le pays devrait se situer entre 1,50 et 2 euros, et les exportations devraient commencer avant 2025.

Sénégal : la Tabaski se prépare malgré une conjoncture difficile

Les préparatifs de la tabaski occupent la Une de plusieurs journaux sénégalais parvenus à APA ce mardi 5 juillet 2022.Aid El Kébir 2022, « les ménages sacrifiés sur l’autel de la Tabaski », informe L’Observateur. Le journal soutient que « les consommateurs sont laissés à la merci des commerçants qui procèdent à des hausses tous azimuts des prix. »

« Casse-tête chinois pour les pères de familles », souligne L’AS, qui indexe la « cherté des moutons ». Le journal indique que l’affluence n’est pas encore au rendez-vous dans les points de vente, ajoute le journal.

Face à la conjoncture, les Sénégalais trouvent des astuces pour s’habiller sans trop dépenser. Ainsi, Le Soleil a fait un focus sur les tailleurs de costumes africains qui tirent leur épingle du jeu durant cette période. « Le bon fil(on) », titre le quotidien national, qui estime que « les Sénégalais ont désormais le feeling du costume africain ».

La politique occupe une bonne place dans les journaux sénégalais. Sud Quotidien rappelle que « Macky Sall est droit dans ses bottes », à propos du respect du calendrier républicain à deux années de la présidentielle. Le chef de l’Etat est déterminé à organiser les législatives du 31 juillet 2022 à date échue, souligne le journal.

Walf Quotidien met à sa Une, l’opposant Ousmane Sonko. Le journal note une « migration vers l’opposition » et surtout vers le parti Pastef (Patriotes Sénégalais pour le Travail, L’Ethique et la Fraternité) d’Ousmane Sonko. « Arrivé dans l’arène politique en anti-système, Sonko est en train de « dévoyer ses principes », en s’entourant de l’ancien garde issu du système, indique le journal.

EnQuête et Bes bi Le Jour, parlent des maux de l’école sénégalaise. La première parution à même consacré un dossier sur l’école sénégalaise, marquée en cette fermeture des classes par des violences scolaires.

L’exemple le plus parlant s’est passé au lycée Ousmane Sembene de Yoff, commune de la capitale dakaroise. Selon Bes bi Le jour, un élève a été déféré et cinq autres sont en garde à vue pour la mise à sac d’une salle de classe.

Economie et ressources hydriques au menu des quotidiens marocains

La situation de l’économie nationale et la problématique de l’eau sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+ écrit que les scénarios de relance pour le Royaume prêtent, certes, à l’optimisme, mais elle se joue sur de petits taux et donc l’allocation et l’exploitation efficiente des ressources additionnelles, pourraient non seulement booster les indicateurs macro-économiques, mais également réduire les inégalités régionales, améliorer l’emploi global et rehausser tous les indicateurs environnementaux.

Cependant, la mauvaise gestion de quelques « petits milliards » de dirhams pourrait faire virer les indicateurs du pays, estime le journal, appelant à assainir l’écosystème du tissu économique pour garantir la réussite des différents scénarios à l’horizon.

L’accélération du processus d’intégration du secteur informel, qui réalise un chiffre d’affaires dépassant les 410 milliards DH, serait un bon départ, fait-il savoir, expliquant que chaque professionnel intégré est une contribution de plus à la croissance.

Encore faut-il mettre en place des mesures «extra-incitatives», loin des décisions coercitives, pour attirer cette frange d’acteurs économiques.

L’épineux chantier de la lutte contre la corruption, qui coûte près de 50 milliards de dirhams par an au pays, doit également passer à la phase finale, conclut-il.

Pour sa part, +Aujourd’hui Le Maroc+ indique que malgré toute l’adversité internationale ambiante et les difficultés économiques et sociales induites par la crise sanitaire puis par le conflit armé en Ukraine, l’économie marocaine fait preuve de résilience.

Et cette fois-ci c’est le témoignage explicite exprimé en ce début de mois de juillet par les experts de l’agence de notation Moody’s, qui vient d’ailleurs non seulement de confirmer la notation à long terme du Maroc au niveau Ba1 mais qui a en plus amélioré sa perspective en la faisant passer de «négative» à «stable», rappelle le quotidien.

Dans la note d’accompagnement, l’agence motive son appréciation positive de l’économie marocaine par «la reprise du PIB réel aux niveaux d’avant la pandémie et la capacité de gestion de crise», constate-t-il

Plus loin, les experts de l’agence rappellent que les mesures prises ces derniers mois par le gouvernement sont de nature à permettre l’assainissement des finances publiques tout en maintenant la stabilité sociale à un moment où le Maroc est fortement exposé à des chocs exogènes violents comme la flambée des prix des denrées alimentaires et des produits énergétiques, souligne l’auteur de l’article.

Sur un autre registre, +L’Économiste+ écrit que les tensions sur l’approvisionnement en eau potable s’amplifient pour toucher une cinquantaine de villes, rappelant que le chef du gouvernement a organisé une réunion à distance pour veiller à la mise en oeuvre du programme pour approvisionner en continu les différentes régions du royaume.

En attendant, la publication estime impératif de mener d’autres actions structurelles afin d’éviter de tomber dans les mêmes travers qui se reproduisent depuis des décennies sans qu’on arrive à trouver des solutions définitives, appelant à accélérer le dessalement de l’eau de mer pour doter les villes de suffisamment de ressources qui répondent aux besoins des populations.

En parallèle, le ministère de tutelle a concocté un plan de communication visant à sensibiliser les citoyens à la nécessité de l’économie de l’eau, ajoute-t-il, notant que les citoyens doivent prendre conscience de la gravité de leurs comportements et faire preuve de responsabilité et de solidarité.

Le Maroc et Singapour signent un mémorandum d’entente et une lettre d’intention

Le Maroc et Singapour ont signé, lundi à Rabat, un mémorandum d’entente relatif à la coopération sous l’article 6 de l’Accord de Paris, ainsi qu’une lettre d’intention entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays.Les deux documents ont été signés par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue singapourien, Vivian Balakrishnan, qui effectue une visite dans le Royaume.

Aux termes de ce mémorandum d’entente, les deux parties ont exprimé leur intention de collaborer dans le domaine crédit-carbone dans le cadre de l’Article 6, paragraphe 2, de l’Accord de Paris, et de promouvoir le développement durable et l’intégrité environnementale.

La coopération entre le Maroc et Singapour, en vertu de ce mémorandum, inclura, entre autres, l’échange d’informations, de savoirs, des meilleures pratiques et expériences en crédit-carbone tels que les cadres réglementaires nationaux et les politiques de gestion et de développement des activités et ressources d’atténuation des gaz à effet de serre.

 En ce qui concerne la lettre d’intention, les deux ministres ont exprimé leur volonté de promouvoir la coopération entre leurs pays dans le domaine du renforcement des capacités et de l’assistance technique.

Ils ont également fait part de leur intention de poursuivre les discussions dans la perspective de conclure un mémorandum d’entente afin de fournir des services techniques dans les domaines convenus d’un commun accord au profit des pays africains.

Soudan du Sud : l’aide humanitaire menacée (Onu)

L’assistance fournie aux personnes vulnérables dans le plus jeune Etat africain risque d’être interrompue en raison d’un déficit de financement, ont alerté lundi les Nations unies.Dans une note diffusée le 12 mars dernier, le Programme alimentaire mondial (Pam) soutenait que plus de 70% de la population du Soudan du Sud aura du mal à survivre au pic de la « saison maigre » cette année. Le pays, affirmait l’organisme onusien, est confronté à des niveaux sans précédent d’insécurité alimentaire causés par les conflits, les chocs climatiques, la Covid-19 et la hausse des coûts.

Ce risque réel de famine devient de plus en plus plausible. Selon l’Organisation des Nations unies (Onu), les opérations humanitaires dans ce pays ont été suspendues, réduites ou seront interrompues si la situation financière ne s’améliore pas.

« Plus de 400 millions de dollars américains sont nécessaires de toute urgence pour fournir des services humanitaires minimaux afin de répondre aux besoins immédiats de la population. Si ces lacunes de financement ne sont pas comblées urgemment, des millions de personnes parmi les plus vulnérables risquent de ne plus avoir accès à l’aide humanitaire vitale et à la protection », alerte l’Onu.

A en croire Sara Beysolow Nyanti, Coordinatrice humanitaire des Nations unies pour le Soudan du Sud, le contexte humanitaire dans cet État « est décourageant, dans un état jamais vu ».

Les Nations unies estiment à 8,9 millions de personnes, soit plus des deux tiers de la population, à avoir besoin d’une aide humanitaire et d’une protection cette année. Elle réclame ainsi plus d’un milliard de dollars pour le plan de réponse humanitaire, dans l’objectif de cibler 6,8 millions de personnes avec une aide vitale et des services de protection.

Actuellement, ce plan n’est financé, d’après l’Onu, qu’à hauteur de 27 %, dont près de 14 % par le Fonds central d’intervention d’urgence et le Fonds humanitaire pour le Soudan du Sud, gérés par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha, sigle anglais).

« Avec de tels déficits de financement, les personnes vulnérables souffrent davantage et les partenaires humanitaires sont contraints d’établir des priorités, en faisant des choix déchirants entre des besoins graves », a fait savoir Mme Nyanti.

Le déficit de financement concerne toutes les interventions humanitaires dans le pays et de graves conséquences sont probables si un financement urgent n’est pas assuré, prévient l’Onu.  Le manque de financement pour le soutien nutritionnel laissera immédiatement 127.000 enfants et 115.000 femmes enceintes ou allaitantes sans services de traitement essentiels.

De plus, l’interruption de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance touchera près de deux millions de personnes. En raison du manque de financement, le Programme alimentaire mondial dit avoir suspendu l’aide alimentaire à 1,7 million de personnes en juin.

L’agence onusienne avait prévu de fournir une aide alimentaire à 6,2 millions de personnes en 2022. Pour les six prochains mois, elle dit avoir besoin de 426 millions de dollars pour être en mesure de nourrir 6 millions de personnes.

Dans le domaine de l’éducation, le manque de financement fera que 700.000 garçons et filles vulnérables n’auront pas accès à des espaces d’apprentissage sûrs et augmentera le nombre d’abandons scolaires. Ce qui risque d’entraîner la déscolarisation de 3,5 millions d’enfants, selon l’Onu.

Pendant plus d’une décennie, la population sud-soudanaise a été confrontée à de multiples crises. Selon l’Onu, la vie des gens a été brisée par « des années de conflit, d’instabilité sociale et politique, de chocs climatiques sans précédent, de violence permanente, de déplacements fréquents, de l’impact de la pandémie de Covid-19, d’insécurité alimentaire et de multiples épidémies ».

RDC : fin de la 14ème épidémie d’Ebola ce lundi

Le pays a enregistré quatorze épidémies d’Ebola depuis 1976, dont six depuis 2018.Ouf de soulagement des autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) ! Ce pays d’Afrique centrale a déclaré, ce lundi 4 juillet 2022, la fin de l’épidémie d’Ebola qui a commencé il y a moins de trois mois à Mbandaka, la capitale de la Province de l’Équateur (Nord-Ouest). Il s’agissait de la troisième épidémie dans la province depuis 2018 et la 14e dans le pays, rapporte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Avec une plus grande expérience dans le contrôle d’Ebola, des équipes nationales d’urgences soutenues par l’OMS et ses partenaires ont mis en œuvre une riposte rapide dès la déclaration du début de l’épidémie le 23 avril 2022.

« En tout, il y a eu quatre cas confirmés et un cas probable, qui sont tous décédés. Lors de la précédente épidémie dans la province de l’Équateur, qui a duré de juin à novembre 2020, il y a eu 130 cas confirmés et 55 décès », explique l’OMS.

« Grâce à une solide riposte des autorités nationales, il a été rapidement mis fin à cette épidémie avec une transmission limitée du virus », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, ajoutant : « Des leçons essentielles ont été apprises des précédentes épidémies et elles ont été mises en pratique pour concevoir et déployer une riposte à Ebola encore plus efficace. »

L’épidémie qui vient de prendre fin a vu un total de 2.104 personnes être vaccinées, parmi lesquelles 302 personnes contacts 1.307 travailleurs de première ligne, Afin de faciliter le déploiement de la vaccination, un réfrigérateur de chaîne de froid à ultra-basse température a été installé à Mbandaka, ce qui a permis de conserver les doses du vaccin localement et en sécurité, ainsi que de les rendre disponibles efficacement.

Selon Dre Moeti, l’Afrique connaît une hausse des cas d’Ebola et d’autres maladies infectieuses qui passent des animaux aux humains et touchent de vastes zones urbaines », a déclaré la Dr Moeti.

« Nous devons être encore plus vigilants pour nous assurer de détecter les cas rapidement. La riposte à cette épidémie montre qu’en renforçant la préparation, la surveillance et la détection rapide des cas, nous pouvons garder une longueur d’avance », a-t-elle poursuivi.

Bien que l’épidémie soit déclarée terminée à Mbandaka, les autorités sanitaires poursuivent les activités de surveillance et se tiennent prêtes à réagir rapidement à toute flambée de cas. Il n’est pas rare que des cas sporadiques émergent à la suite d’une épidémie.

L’OIF organise une 2e Mission économique au Gabon et au Rwanda

La rencontre va porter sur les filières de l’agro-industrie, des énergies renouvelables, des biens et services numériques.Après une première Mission économique et commerciale en Asie du Sud-Est, qui a réuni en mars dernier plus de 520 entrepreneurs et acteurs économiques provenant de plus de 20 pays de l’espace francophone, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) organise une deuxième Mission économique et commerciale en Afrique centrale (MEAC) en collaboration avec les autorités du Gabon et du Rwanda.

Elle sera conduite successivement par Geoffroi Montpetit, Administrateur de l’OIF, du 6 au 8 juillet 2022 à Libreville (Gabon) et par Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, du 11 au 13 juillet 2022, à Kigali (Rwanda).

Avec la participation d’environ 250 entreprises locales et de plus de 110 entreprises et acteurs économiques issus d’une trentaine de pays francophones, la MEAC offre l’occasion de développer les contacts d’affaires, trouver de nouveaux partenaires et négocier des contrats tout en bénéficiant d’une visibilité accrue auprès de la communauté d’affaires en Afrique centrale.

Cette mission sera également l’occasion de renforcer les réseaux entre les entreprises et entités économiques en provenance d’Afrique, d’Amérique du Nord, d’Asie, de l’Europe, du Proche-Orient et de l’océan Indien, explique la Francophonie dans un communiqué reçu ce lundi à APA.

Cette rencontre offre aussi l’opportunité de mieux comprendre l’environnement d’affaires, les spécificités et les enjeux d’investissement au Gabon et au Rwanda grâce aux visites de terrain auprès des entreprises locales et aux échanges d’expériences et de partage de perspectives d’affaires lors des forums économiques, mettant en avant les spécificités et les enjeux des trois secteurs ciblés.

Pensée dans un objectif d’intensification des relations économiques et commerciales entre les 88 Etats, des gouvernements membres et des observateurs de l’OIF, cette mission entend apporter aux entreprises de tout l’espace francophone un soutien à une croissance durable. Elle permettra en outre de valoriser leur potentiel économique, technologique et financier en Afrique centrale et au-delà, tout en capitalisant sur les liens privilégiés et les avantages comparatifs du partage d’une langue commune.

Côte d’Ivoire : plus de 300.000 candidats passent leur bac

Les épreuves écrites du baccalauréat 2022 ont démarré, ce lundi 4 juillet 2022, pour 330 567 candidats répartis dans 525 centres sur l’ensemble du territoire national ivoirien.Ces épreuves écrites ont démarré avec les épreuves du français à 07h55, heure locale au lycée des jeunes filles de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan en présence du ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, professeur Mariatou Koné.

A cette occasion, elle a exhorté les candidats à avoir confiance en eux-mêmes en s’éloignant de la tricherie. « Je voudrais vous demander de vous concentrer sur votre travail », a lancé la ministre aux candidats à qui elle a également demandé « de ne pas se laisser distraire ».

« On veut évaluer votre niveau réel. Nous avons eu une année normale (…) », a expliqué Mariatou Koné, invitant les candidats, les parents et les enseignants à « sortir de la tricherie ». Pour cette session, le dispositif contre la tricherie a été renforcé avec la multiplication des surveillants physiques, mais également des caméras pour la surveillance électronique.

Le baccalauréat 2022 dont les résultats sont attendus le 25 juillet prochain vient clore les examens à grand tirage du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation qui ont démarré le 07 juin 2022 avec le Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) et dont les résultats ont été proclamés le 21 juin dernier.

Education et sport au menu des quotidiens marocains

Les examens du baccalauréat et l’organisation par le Maroc de la Coupe d’Afrique féminine de football sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains ce lundi.+L’opinion+ écrit que 34% des candidats scolarisés qui ont participé aux examens de la première session du baccalauréat devront passer les épreuves de rattrapage avant de commencer leurs vacances d’été.

Un chiffre qui en dit long sur la qualité de notre école, dont le ministre de tutelle, pour une fois, est bien conscient de sa faiblesse, puisque la Commission qu’il a chapeautée pendant près de deux ans a gravé ce constat dans le marbre, estime le quotidien.

Cet échec reflète également et surtout le desideratum de notre système d’orientation, qui, contrairement à sa mission initiale, est devenu un « booster » d’échec scolaire !

Un processus lacunaire qui agrandit le gap des inégalités entre les élèves « privilégiés » ayant accès à l’information pertinente et ceux dont l’environnement familial et social ne le permet pas, estime-t-il.

+L’Economiste+ écrit qu’après les rattrapages de juillet, le taux de réussite définitif pourrait encore dépasser les 80% pour atteindre un nouveau record, sauf que cela ne signifie nullement que tout va bien à l’école marocaine.

Car, par quel miracle la situation se serait-elle améliorée en si peu de temps, alors que peu de choses ont changé, que les études, nationales et internationales, se suivent pour ne relever qu’un seul et unique constat: l’absolue catastrophe du système? explique le quotidien.

Il ne s’agit pas ici de crier aux notes gonflées, ou aux épreuves simplifiées, mais de souligner un phénomène qui expliquerait en bonne partie l’amélioration du taux de réussite au bac, celui de la sélection, dans la mesure où seuls les plus favorisés arrivent à rester dans le système jusqu’au bout, constate-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que l’organisation par le Maroc de la Coupe d’Afrique féminine de football est un événement dont la portée dépasse le simple cadre sportif, notant que la cérémonie d’ouverture du samedi 2 juillet, en sus de son caractère festif, a été un moment fort où le Maroc a exposé au monde son nouveau visage et son projet pour les décennies à venir.

La communion populaire autour de la sélection féminine en soi est la première illustration de cette profonde transformation que connaît la société marocaine et pleinement assumée, constate la publication,.

Du côté des pouvoirs publics et des instances en charge du sport, les moyens humains, techniques, matériels et financiers mobilisés pour organiser la compétition n’ont rien à envier à ce qui se fait ailleurs dans le monde et au Maroc pour des compétitions masculines, juge-t-il.

D’un autre côté, un stade qui affiche quasiment complet pour le match d’ouverture des Lionnes de l’Atlas avec, de surcroît, un public de toutes catégories, est la meilleure expression de la volonté populaire de pousser et encourager la femme à s’affirmer davantage, estime-t-il.

La CAF lance une Super Ligue africaine dès 2023

La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé dimanche 3 juillet 2022, le lancement, dès août 2023, d’une Super Ligue africaine avec une dotation de 100 millions de dollars. Les détails de cette nouvelle compétition seront dévoilés le mois prochain lors d’une cérémonie de lancement organisée en Tanzanie, indique la CAF dans un communiqué.

« Une partie importante de l’argent de la Super League de la CAF sera réinvestie dans le football africain et une partie du processus consiste à donner 1 million de dollars chaque année à chacune des 54 associations membres de la CAF en tant que contribution au développement du football et de la jeunesse », précise le président de la Confédération africaine, Patrice Motsepe, dans le communiqué.

Le lancement de cette Super Ligue avait été approuvé à l’unanimité l’année dernière par les 54 associations membres de la CAF.

Sénégal : la levée l’embargo de la Cedeao contre le Mali à la Une

La presse sénégalaise est revenue dans sa livraison du lundi 4 juillet, sur la levée des sanctions économiques et financières de la Cedeao contre le Mali.« Le soulagement sur l’axe Dakar-Bamako », raconte le quotidien national Le Soleil, qui souligne une note déjà « très salée » pour les opérateurs économiques sénégalais.

Sommet d’Accra du 3 juillet, « la Cedeao lève les sanctions contre le Mali », titre L’AS. Le journal parle de « ouf de soulagement » pour le peuple malien.

+Embargo contre le Mali+, « la Cedeao lève le coude sur le dossier » malien, indique Walf Quotidien. Le journal d’ajouter que le « Mali retrouve une partie de ses poumons qu’il avait perdus depuis le 9 janvier à la suite des sanctions de la Cedeao ».

« Quand la tabaski accélère l’ouverture des frontières », titre La Tribune. Le journal explique que cette décision de l’organisation régionale intervient, après l’adoption d’un chronogramme qui fixe une transition de 24 mois pour les militaires au pouvoir Mali.

Bes Bi, « Le Jour » reste mesuré et évoque une « liberté provisoire » pour le Mali avec une levée partielle des sanctions. La parution soutient que les sanctions financières qui visaient certains dirigeants maliens sont toujours maintenues. Le Mali reste également suspendu des instances de la Cedeao.

Au plan national, EnQuête consacre un dossier sur le « spectre des inondations » cette année avec une « pluviométrie excédentaire à normal », annoncée par la météo nationale. Le journal souligne qu’à Keur Massar, localité située dans la banlieue dakaroise et très touchée par les inondations de l’année dernière, les travaux sont réalisés à 85%.

L’Observateur, de son côté, évoque le retour du phénomène de l’émigration clandestine. Le journal indique que malgré la reprise des embarcations de fortunes vers l’Espagne, les derniers chiffres du comité interministériel de lutte contre l’émigration clandestine (Cilec), notent pourtant une baisse considérable du phénomène.

En sport, beaucoup de journaux sont revenus sur le report de la Can qui devait se tenir en juin 2023 en Côte d’Ivoire. Stades expliqe ce rendez-vous majeur du football africain, a été décalé de six mois par la Confédération africaine de football (Caf). Il se tiendra désormais en janvier-février 2024, à cause de la saison des pluies au mois de juin, au pays de la lagune Ébrié.

Sommet ordinaire de la Cédéao : de bonnes nouvelles pour le Mali

Les chefs d’Etats et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont levé les sanctions infligées à Bamako depuis janvier 2021.La décision était attendue. C’est désormais chose faite. Selon plusieurs sources présentes à Accra (Ghana), la Cédéao a levé les sanctions économiques et financières imposées au Mali depuis janvier 2021. Le sommet d’Accra a également décidé du retour à Bamako des diplomates de la Cédéao.

Ces dernières semaines, Bamako a multiplié les actes de bonne volonté pour aboutir au résultat obtenu ce 3 juillet 2022.  

Une loi électorale fixant les modalités de l’organisation des élections a été adoptée par le Conseil national de transition (CNT) et promulguée par le chef de l’Etat de transition, le colonel Goïta. De même, un projet de chronogramme des élections selon lequel la présidentielle est prévue en février 2024 a été présenté aux partis politiques. 

Dans deux mois, le Mali devrait également disposer de son projet de nouvelle Constitution. Les personnes chargées de le rédiger ont été nommées par décret mercredi dernier.

Les dirigeants ouest africains, réunis pour la 61e session ordinaire de l’organisation sous-régionale ont aussi acté une transition de 24 mois à compter du 1 juillet 2022 pour le Burkina Faso. Par la même occasion, ils ont rejeté la proposition de 39 mois de transition formulée par la junte en Guinée et décidé de la nomination d’un nouveau médiateur.

CAN 2023 – Côte d’Ivoire : le rendez-vous du football africain décalé pour 2024

Le rendez-vous du football africain se jouera finalement en janvier/février 2024, a annoncé ce dimanche 3 juillet 2022 son instance faîtière. La Côte d’Ivoire devra encore patienter pour voir les stars du football africain jouer sur son sol. La Confédération africaine de football  (Caf) a décidé de décaler la Coupe d’Afrique des nations (Can 2023) en janvier/février 2024.

L’annonce a été faite par Patrice Motsep, président de la Caf, ce dimanche à Rabat (Maroc), au terme d’une réunion du Comité exécutif (ComEx) organisée en marge de la Can 2022 féminine.

« Je dois vous dire que je suis tellement fier du bon travail réalisé par la Côte d’Ivoire, avec d’excellents progrès. Le principal problème ici, c’est fondamentalement la pluie, le climat. C’est la seule et unique raison pour laquelle le Comité exécutif de la CAF a décidé de déplacer la CAN en Côte d’Ivoire en janvier/février 2024 ». Il ajoute : « Je pense que cette compétition sera spéciale », a dit M. Motsep.

La prochaine Can était prévue en juin/juillet au pays de la lagune Ebrié.