Mali – Sidiki Diabaté : liberté provisoire pour l’artiste

Après trois mois de détention, Sidiki Diabaté a bénéficié ce 29 décembre d’une libération provisoire. Visé par une plainte de son ex compagne, Mariam Sow dite Mamasita, pour « coups et blessures volontaires aggravés, séquestration, interruption volontaire de grossesse », l’artiste était incarcéré depuis le 25 septembre dernier à la maison centrale d’arrêt de Bamako. Des l’annonce de la nouvelle, de nombreux fans de la star se sont massés devant les murs de la prison. Sur les réseaux sociaux, les proches de l’artiste saluent avec une certaine sobriété cette libération. L’affaire est toujours entre les mains du tribunal de la Commune III de Bamako, la date du procès n’est pour l’heure pas connue.

RIP Michel Sangaré : « Allah ka anw bè sabu nyen »

Il fut le Maiga vendeur de tout, y compris de plaisirs illicites, devant le jardin d’enfants Sabunyuman de Waari (1988 et 1989), du célèbre Kotèba national, pièce qui ne fut pas pour rien dans le déclenchement de la lutte contre le régime militaire au Mali. Il fut aussi longtemps l’alter ego sur scène et à la ville de Guimba national, Habib Dembélé, et un enfant choyé par sa grand-mère, à laquelle il vouait une affection sans pareille et dont il parlait tout le temps. Michel Sangaré nous a quittés dans la nuit du 21 janvier 2019 des suites d’une maladie qui l’aura miné pendant des années. Mais il est et restera une figure incontournable du théâtre malien sous toutes ses formes, ici comme ailleurs.

Il appelait tous ses chiens Wulu, tous ses chats Jakuma et tous les bébés Adama den fitini. Cette force de la nature ne se complaisait ni dans la facilité, ni dans la bien-pensance. Il sera d’ailleurs l’un des fondateurs du « Café théâtre » le Daimou Kaimou de Diélibougou, haut lieu de loisirs et de culture bamakois, qui a survécu à tout, y compris à un voisinage souvent hostile et à des intérêts fonciers très audacieux. Conteur, interprète, acteur, comédien, duettiste et one show man, il aura joué tout les rôles, toujours avec conviction et justesse.

Amateur dès 1978, il est élu Meilleur acteur de la Biennale des arts et de la culture et intègre en 1982 le Théâtre national. En 1984, c’est l’Institut national des arts de Bamako (INA). Diplômé en 1987, il donne des cours de théâtre et enseigne l’histoire et la géographie à Bamako.

Avec Habib Dembélé, d’autres férus de scène et Ousmane Sow, il créera plusieurs troupes. Après 2001, il intégrera la troupe BlonBa, avec laquelle il jouera notamment dans « Bougougnéré invite à dîner » et « Vérité de soldat » de Jean-Louis Sagot-Duvauroux. Michel Sangaré a également tourné plusieurs films, dont « Tafé Fanga » (1997) d’Adama Drabo et « Guimba le tyran » de Cheick Oumar Sissoko, et de nombreuses séries télévisées.

Dioro Fali, la « Griotte à moustaches » (Jeli muso nun koro shi man) et les imitations des chefs d’États africains de l’époque, de Félix Houphouët Boigny à Abdou Diouf, qui ont fait découvrir le talent d’imitateur de Habib Dembélé en dehors de Yaro, sans oublier les plateaux avec Maimouna Hélène Diarra, Fanta Bérete, Diahara Sanogo, entre autres compères et commères, tous sont comme nous orphelins de « Michou » aujourd’hui. Compassion et condoléances à ses familles, biologique, artistique et amicale.

Karim Keïta : La peinture, un don du Ciel

Karim Keita, âgé de 58 ans, est un passionné de peinture. Dès l’âge de sept ans, pendant que les autres enfants s’amusaient, il faisait de petits dessins par terre, qu’il regardait et appréciait.

Après plusieurs tentatives infructueuses au baccalauréat, Karim Keïta s’est orienté vers la peinture, un métier dans lequel il pouvait persévérer. « La peinture, chez moi, c’est quelle chose de naturel. Il me suffit seulement de réfléchir pour faire des créations », déclare-t-il.

Passionné d’art, l’homme a fréquenté des professionnels passés par des écoles des Beaux-arts. En outre, au début, Karim Keïta a effectué des visites dans les ateliers de l’Institut National des Arts (INA) pour s’enquérir des manières de peindre qui y étaient enseignées. Il a beaucoup appris de certains professionnels, comme Outra, Ousmane Traoré, de Dravela, qui évoluait dans la décoration, la peinture, les panneaux publicitaires et les calendriers. C’est auprès de lui qu’il a appris la sérigraphie. Un autre grand de la peinture, du nom de Sam Sinaba, qui habitait à Djicoroni, l’a lui aussi aidé à vivre de ses dix doigts. « J’ai commencé à peindre en 1976 – 1977. Mon premier tableau a été celui du Pape Jean Paul II, réalisé en poils de mouton, lors de sa visite au Mali, en 1990 ».

Avant de venir s’installer au Quartier du fleuve en 1991, Karim Keïta travaillait aux pieds des murs des habitations. « Je ne fais que de la peinture. Tableaux, panneaux publicitaires, T-shirts, tout ce qui concerne le dessin sur les tissus, les supports papier ou plastique ou encore sur les murs, même sur les voitures », déclare-t-il. C’est pourquoi il invite les autorités maliennes à le laisser exercer son métier là où il est, car il y rencontre la majeure partie de ses clients, ceux qui passent par cette voie et qu’il ne travaille pas sur commande. En 2010, ayant réalisé un portrait d’ATT qu’il avait exposé au bord de la route, il a été reçu à Koulouba par le Président et son épouse.

En collaboration avec plusieurs structures de la place, comme Air liquide Mali, Jumbo et des propriétaires de stations service et d’écoles, Karim Keita a pu voyager à travers les régions du Mali, entre autres Sikasso, Koulikoro et Mopti, ainsi que le District de Bamako. Il a également formé plus d’une trentaine de jeunes, diplômés et non diplômés. Et c’est une activité qu’il aimerait continuer à mener. « Ce que moi j’ai dans la tête aujourd’hui, c’est un acquis, un espoir dont j’aimerais faire profiter d’autres personnes », conclut-il.

Boubacar Tangara : « Kokè » exposé en France

Dessinateur par passion, Boubacar Tangara dit Kokè a dû mettre entre parenthèses cette vocation sous la pression familiale. Après des études de droit écourtées et un diplôme en multimédia, il laisse s’exprimer son talent. Après quelques expositions en Afrique et en Italie, il se prépare aujourd’hui  pour 3 accrochages en France.

C’est en 2016 qu’il se rend à l’évidence et décide d’emprunter « son propre chemin ». « Entre 2007 et 2016, je me suis dispersé », dit Kokè Tangara entre l’enseignement, la photographie et la réalisation. C’est lors de sa participation à la Biennale de Dakar 2016 que les commissaires de l’exposition arrivent à le convaincre de « rester artiste ». Il démissionne alors de l’entreprise où il était concepteur graphique. « J’ai commencé à créer. C’était dur, je galérais ». En 2017, il produit une centaine d’œuvres. Travailler encore et toujours « pour se faire  plaisir et avoir cette sensation de bonheur intérieur », c’est ce qui compte. L’argent ? « Souvent on est pressé d’en avoir, mais il faut être rigoureux et persévérant ».

C’est ce qui caractérise le parcours de ce jeune de 36 ans, simple et « entier », qui, après un bac en Sciences Humaines, s’inscrit en droit. En licence, il postule pour le Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté, où il obtient  une spécialisation en multimédia en 2010. Remarqué par ses professeurs pour ses « talents en dessin », il participe dès 2008 à sa première Biennale de Dakar. Deux ans plus tard, il fait partie des révélations.

Il poursuit parallèlement la création et ses différents métiers. Avec le soutien de ses amis et de ceux qui le découvrent au fil des expositions, travaillant avec les matériaux accessibles, « papier et feutres », il produit au gré de ses envies. Ses sources d’inspiration sont l’être humain et sa complexité, la religion, l’environnement, le rapport de l’Homme avec son Créateur et avec « le Prophète de l’Islam » (PSL), auquel il a dédié un tableau. Une œuvre qui reprend l’initiale du nom en arabe du Prophète, « représenté dans un paysage agréable pour incarner l’Islam, religion de paix et de tolérance, et non d’intolérance comme nous le montrent actuellement les extrémistes ».

Kokè aime « magnifier les femmes », dont il fait des portraits réalistes avec  différents motifs, car elles « sont difficiles à cerner ». Pour ses 3 expositions en France, dont la première à Rouen du 23 février au 18 mars 2018, il espère se « montrer » et vendre ses œuvres, « pas seulement aux Européens, mais aussi aux Maliens ».

Iba One : « J’ai fait du chemin »

Après avoir réussi le pari de remplir le Stade du 26 mars à l’occasion de la célébration de ses 10 ans de carrière, le 25 novembre dernier, le rappeur Iba One revient sur cette décennie qui l’a vu voler très haut dans l’univers du rap malien. Sans langue de bois, et se prenant très au sérieux, le rappeur n’élude aucun sujet.

Journal du Mali : Quel bilan pour ces 10 ans de carrière ?

Iba One : En 10 ans, il y a eu beaucoup de progrès. J’ai fait du chemin. Cela n’a pas été simple, il y a eu des difficultés, mais j’ai sorti beaucoup d’albums, fait plusieurs tournées dans la sous-région et à l’international, et ma popularité s’est considérablement accrue.

S’il fallait ne garder qu’un seul souvenir, lequel serait-ce ?

Ce sera le concert pour les 10 ans. Ce que je n’avais jamais pu faire auparavant et que personne d’autre au Mali n’a fait dans la musique, remplir le Stade du 26 mars. C’est un grand souvenir.

De toutes les chansons, au cours des 10 années, laquelle a le plus marqué ?

J’en citerai plutôt deux.  D’abord le morceau qui m’a donné du crédit, Alhamdoulilaye (2009). C’était une première dans le rap malien et ce titre est devenu un phénomène. Après, il y a Allah ka latikè (C’est Dieu qui l’a voulu, 2016), qui a dépassé l’entendement. C’est un morceau très intimiste, dans lequel je parle de ma mère, qui, en dépit de sa maladie, reste celle qui m’a mise au monde. Je voulais montrer à travers cette chanson que nos mamans doivent être tout pour nous.

Dans le milieu très concurrentiel du rap malien, comment se maintenir au top ?

Beaucoup de rappeurs ont disparu parce qu’ils faisaient du clash (des morceaux d’invectives, ndlr). Nous pouvons tous atteindre le sommet, mais s’y maintenir n’est pas donné à tout le monde. Ils ne changent pas non plus de style. C’est toujours la même chose, on se complait dans la facilité. Mais Iba chante avec rigueur, avec rage et avec sérieux. Je mélange tous les styles, de l’Afrotrap à l’Afrobeat, en passant par le RnB… Dès que le monde change, Iba change avec le monde. Les autres non, et c’est pour cela qu’ils calent.

Pourtant Iba One aussi a fait des clashes…

Je l’ai beaucoup regretté, parce que beaucoup d’enfants m’ont écouté. Mais les gens ne connaissent pas vraiment la cause de ces clashes. Ce qui m’est arrivé était trop dur. Je voulais qu’on arrête d’insulter ma mère, car elle a beaucoup souffert. Jusqu’à mes quinze ans, ma mère ne reconnaissait pas à cause de sa maladie. On demandait à des enfants de lui lancer des pierres et ces actions étaient filmées et mises sur Facebook. Je suis un homme, il fallait que je réagisse. Je l’ai fait d’une manière qui aurait pu me valoir la prison, mais cela n’a pas marché. Je suis donc entré en studio pour riposter, pour m’apaiser, et afin qu’ils laissent ma mère en paix.

Votre aventure musicale a commencé avec Sidiki Diabaté. Quelles sont vos relations aujourd’hui ?

Si je devais jalouser le succès de Sidiki Diabaté, je serais le seul à être devenu célèbre. Il y a beaucoup de beatmakers dans le pays, mais c’est moi qui ai fait sortir de l’ombre le mien. Si j’avais été méchant, je n’aurais jamais accepté qu’il vienne avec moi lors des concerts, je n’aurais pas cité son nom dans mes chansons, il m’aurait juste fait des beat et je l’aurais payé en fonction de cela. Sur toutes mes affiches de concert, ici au Mali, j’ai toujours mis Sidiki Diabaté. C’est plutôt lui qui a fait des concerts avec d’autres personnes sans que je ne sois invité. Mais je ne le prends pas mal, c’est son point de vue. […] Je n’ai pas à le jalouser, s’il est quelqu’un aujourd’hui, j’en suis fier, car c’est aussi le Sidiki Diabaté d’Iba One.

D’autres collaborations dans le futur ?

Vous ne le croirez pas. Je rêve de faire des featurings avec Drake, Lil Wayne, Kendrick Lamar, Kanye West, Jay-Z. Je ne suis plus en Afrique. Davido peut chanter, il n’est pas meilleur que moi, Wizkid peut faire ce qu’il veut, il ne m’arrive pas à la cheville. Ceux à qui le show-biz malien fait les yeux doux n’ont jamais pu remplir le Stade du 26 mars. Je l’ai fait.

Comment te vois-tu dans 10 ans ? Quelles sont tes perspectives ?

Comme un acteur de cinéma, un producteur ou businessman. Je vois des logements sociaux Iba One, mon jet privé, mes yachts, mes sociétés, de grands buildings à mon nom. Je rêve que des milliers de personnes travaillent pour moi, qu’il y ait des fondations auxquelles je ferai des dons pour venir en aide aux malades mentaux. Cela tout en gardant un œil sur le rap malien.

King Massassy : « Je définis mon travail comme l’Afrique de tous les jours »

Il est le seul Malien à l’honneur dans l’exposition In de la Biennale africaine de la photographie qui se tient actuellement à Bamako. Très éclectique, et après des succès dans le monde de la musique et de la comédie, King Fototala Massassy s’attaque à un nouveau défi. Entretien avec un artiste qui ne se fixe aucune limite.

Journal du Mali : Vous êtes très connu dans le monde du Hip-Hop et aujourd’hui on vous découvre photographe. Comment cela s’est-il fait ?

King Massassy : Je fais des photos depuis longtemps. Après mes tournées en Europe, j’achetais une voiture, je la conduisais jusqu’à Bamako et je prenais des photos que postais sur Internet. Un jour j’ai été contacté par Igo Diarra, de la galerie Médina, qui m’a dit qu’elles étaient belles. Il m’a ensuite envoyé vers une personne très expérimentée en la matière, Amadou Chab Touré. En 2015, j’ai été sélectionné pour l’expo « Focus on Mali », qui mettait en avant de jeunes photographes maliens. C’est comme ça que je me suis retrouvé dans la photo, et j’y ai pris plaisir. Un des premiers appareils photo que j’ai acheté était un jetable, c’était à Montgomery, aux États-Unis. Je venais de discuter avec Rosa Parks et j’ai eu envie d’immortaliser ce que je vivais. Mais je ne me considère comme un véritable photographe que depuis huit mois.

Artiste, auteur, comédien, photographe : comment arrivez-vous à concilier tout cela ?

Pour moi, lorsque l’on sait lire et écrire, nous devons nous donner des possibilités, parce que nul autre ne nous les donnera. Un de mes oncles me disait « Lassine, tu n’es pas talentueux. Tu as 2% de talents, tu dois passer tout le reste du pourcentage à ne pas te reposer sur tes lauriers. Il faut travailler, avoir envie. L’animateur de l’émission G21, Amadou Diop, me disait que l’on naît tous artistes, mais que chacun choisit sa voie. J’aime bien cela. La meilleure manière pour moi de concilier tout cela, c’est de travailler. J’ai plaisir à travailler. Après, selon moi, on arrive à se développer comme on le peut. Je crois que si j’ai une longue vie, d’autres choses viendront.

Quelles sont les particularités de vos œuvres ?

Je prends souvent les gens sur le vif, dans la rue. Je fais beaucoup de contre-plongée, car cela veut dire pour moi, agrandir le sujet. Les personnes que je prends en photo sont pour la plupart des marchands ambulants, ceux qui ne demandent et n’attendent rien de l’État, qui n’ont pas fait 20 ans d’études pour un jour se poser et se présenter comme jeune diplômé sans emploi. Ma façon de photographier ces travailleurs, c’est comme si je me prosternais face à certaines personnes qui se lèvent sans rien demander, qui se battent, qui ne sont pas là à attendre que cela tombe du Ciel. Je fais aussi de la mise en scène, pour montrer l’Afrique qui est là, qui est grande et qui n’est pas dans les médias. Je définis mon travail comme l’Afrique de tous les jours en studio.

Que représente cette Biennale pour vous ?

Une porte, une chance, je dirai même un don. Je ne m’attendais pas à être choisi parmi les photographes maliens, parce que je suis encore un nouveau photographe. Cette Biennale, c’est la boite de Pandore. Soit tu travailles et tu avances, soit tu as eu ta chance et tu te reposes sur le fait d’avoir tout juste été sélectionné et que le reste viendra du Ciel. Non, il ne faut rien attendre, il faut aller le chercher.

Le Mali a eu d’éminents photographes, leur travail vous inspire-il ?

Complètement. On parle de Malick Sidibé, de Seydou Kéita, mais aussi d’Akin Bode Akinbiyi du Nigeria. On ne part jamais de zéro, on s’inspire tout temps de quelque chose et ces personnes-là m’inspirent. Je résume un peu ma vision de la photo au fait que je prends dans le passé pour travailler le présent, dans lequel je suis, puis pour entrebâiller une porte vers un futur proche ou lointain. La photo est un art incroyable et l’un de mes plaisirs est de m’inspirer de tout le monde et de m’incruster au milieu de la porte laissée ouverte.

Le mythique Johnny Hallyday s’en est allé

De son vrai nom Jean-Philippe Smet, la star française du rock’n’roll a rendu l’âme dans nuit de mardi à mercredi à l’âge de 74 ans. Sa voix, ses prestations scéniques, et sa longévité en ont fait l’un des plus grands artistes de l’histoire de la musique française. 

Luttant contre un cancer des poumons depuis quelque temps, le chanteur Johnny Hallyday a rendu son dernier souffle dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 74 ans. La mort de l’icône française du rock a suscité des réactions de tristesse chez ses fans et de nombreuses personnalités, et susciter l’émoi dans le monde de la musique. « Johnny Hallyday est parti. Jean-Philippe Smet est décédé dans la nuit du 5 décembre 2017.  J’écris ces mots sans y croire. Et pourtant, c’est bien cela. Mon homme n’est plus. Il nous quitte cette nuit comme il aura vécu tout au long de sa vie, avec courage et dignité. Jusqu’au dernier instant, il a tenu tête à cette maladie qui le rongeait depuis des mois, nous donnant à tous des leçons de vie extraordinaires. Le cœur battant si fort dans un corps de rocker qui aura vécu toute une vie sa concession pour la scène ». C’est avec ce texte que son épouse, Laeticia Hallyday a annoncé la mort de celui qui partageait sa vie depuis 22 ans. Celui que la presse anglophone surnommait le « French Elvis » laisse derrière lui un immense héritage musical, qui a au fil du temps fait frissonner et émerveillé des générations entières. Avec une carrière riche de 50 ans, il a traversé les âges comme d’autres icônes du rock (Rolling Stones, Paul McCartney) et ses concerts ne cessaient d’attirer du monde. En cinq décennies dédiées à la musique, « l’idole des jeunes » a vendu 110 millions de disques, enregistré 79 albums, fait 187 tournées, donné 3239 concerts, obtenu 40 disques d’Or et réuni plus de 29 millions de spectateurs. Des chiffres fous, qui vous situent le personnage et son aura. 

Des titres mémorables

Avec plus de 1000 titres enregistrés dans sa carrière, Johnny Hallyday a offert à ses fans une importante discographie. Mais certains résonnent plus que de d’autres et s’affichent en bonne place dans la postérité. Les moins jeunes se souviendront sûrement avec nostalgie du titre « L’idole des jeunes », sorti en 1962, et qui lui vaudra plus tard l’un de ses surnoms. «Que je t’aime » sorti en 1969, « Quelque chose de Tennesse » en 1985, « Allumer le feu » en 1998, « Marie » en 2002, liste non-exhaustive. Des titres qui résonnent au milieu de plusieurs autres de ce géant du « rock français ». 

Hommages multiples

De nombreuses personnalités ont exprimé leur tristesse à l’annonce du décès du chanteur. Petit florilège de tweets.