2023 en sport : l’année de la restauration de la confiance ?

L’année 2023 sera charnière pour les deux plus importantes disciplines sportives au Mali, le football et le basket. Pour ce dernier, ce sera à cheval sur 2022 et 2023.

Depuis le 30 décembre 2022, la Fédération malienne de basket-ball a un nouveau Président avec l’élection de Me Jean Claude Sidibé. Une élection qui  comble un vide. Depuis le 25 juillet 2021 et la suspension par la FIBA d’Harouna B. Maïga, la fédération n’avait plus de Président. Maïga a été éclaboussé par le scandale des agressions sexuelles révélées en juin 2021 par une enquête de Human Rights Watch et du New-York Times. Me Jean-Claude Sidibé, ancien Président de la fédération (2014-2017) et ancien ministre des Sports s’est imposé 6 voix contre 3 face à Moustapha Touré, Président de la section basketball du Stade malien de Bamako.  Le nouveau Président élu a plusieurs défis à relever. Le défi de la redynamisation du basket-ball malien avec les sélections senior. Pour les Hommes, l’instauration d’un climat de confiance entre joueurs et dirigeants. Le triste épisode du 1er juillet 2021, lors duquel les joueurs de la sélection masculine ont boycotté les qualifications a mis en évidence un malaise qui peinait à être dissimulé. Notamment pour des primes impayées. Sept joueurs apparaissant sur la vidéo explicative de leur refus de jouer et jugée humiliante pour le pays ont été radiés de la sélection nationale et de toutes les activités liées au basket-ball au Mali par la fédération. Suite à cette décision, plusieurs autres joueurs, par solidarité, ont décidé de ne plus répondre à l’appel de la sélection jusqu’à ce que les choses « changent ». Du changement, c’est ce que prôneront sûrement aussi les adversaires potentiels de Mamoutou Touré. Élu en 2019 à la tête de la Fédération malienne de football après plusieurs années de crise, celui que l’on surnomme Bavieux n’a pas encore fait mention d’une candidature mais le contraire serait surprenant. Alors qu’il lui reste moins d’un an pour son mandat en cours, certains des objectifs fixés n’ont pu être atteints. Notamment ceux des qualifications historiques en Coupe du monde ou encore en phase de groupe de la Ligue des champions africaine. Les Aigles du Mali ont été éliminés dès les huitièmes de finale de la CAN 2021 (disputée en 2022) face à la Guinée Équatoriale. Au dehors, les sourires « forcés » affichés par les protagonistes d’il y a quatre ans lors de l’élection présageaient déjà de quelques tensions. Elles ont été peu importantes mais, tout de même, des contestations, sur la relecture des textes de la fédération notamment, ont opposés deux camps.

Confirmation ?

Sur les terrains, 2023 débutera par le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Les Aigles locaux feront leur entrée en lice le 16 janvier 2023 face à l’Angola, en Algérie. Après cette compétition, les Aigles d’Eric Sekou Chelle devront confirmer les belles dispositions entrevues lors des deux premières journées des qualifications à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Le Mali accueillera à Bamako la Gambie le 20 mars 2023, avant de se déplacer huit jours plus tard à Banjul pour y défier le même adversaire. Le Mali, en tête de son groupe avec six points, affrontera par la suite le Congo le 12 juin et le Soudan du Sud en septembre.

À Accra en août 2023 se dérouleront les 13ème Jeux africains. Plusieurs disciplines seront qualificatives pour les Jeux olympiques 2024 de Paris. Plusieurs athlètes maliens auront à cœur d’y valider leur qualification pour les Oolympiades parisiennes.

JO 2020 : Quatre athlètes portent les espoirs du Mali

Du 23 juillet au 8 août, le Japon accueillera les sportifs du monde entier. À l’occasion de la 32emeédition des Jeux olympiques (JO), plus de 11 000 athlètes, dont 4 Maliens, sont attendus au pays du Soleil levant. Au programme, 33 sports, 339 épreuves et 48 disciplines, dont 5 nouvelles : le surf, le karaté, le baseball / softball, l’escalade sportive et le skateboard.

De prime abord, cette 32eme édition de l’ère moderne des Jeux Olympiques a déjà battu un record : celui du nombre de sports en lice, 33. Plus de 11 000 athlètes venus d’une centaine de pays y concourront pour un millier de médailles. Parmi eux, 4 Maliens tenteront de décrocher des prix en athlétisme, natation et taekwondo. Djénebou Danté (100m), Fodé Sissoko (200m) sur lequel reposent pour beaucoup les chances de médailles, Sébastien Kouma (100m natation) et Seydou Fofana (68 kg taekwondo) représenteront le Mali. Les deux premiers, après avoir peiné un temps à trouver des meetings pour valider leurs minima, seront bien présents pour les épreuves reines de l’athlétisme.

La compétition de football débutera dès le 21 juillet, avec les premiers matchs en football et en softball. Mais les Jeux Olympiques seront officiellement lancés le 23 juillet, lors d’une cérémonie d’ouverture au Stade Olympique de Tokyo à 20 heures locale (10h au Mali) avec le défilé des délégations. Une cérémonie qu’on annonce déjà historique, puisque ce sera la première avec deux porte-drapeaux, un homme et une femme, par Nation.

La délégation malienne, qui a décollé vendredi 16 juillet, entrera dans le vif du sujet le 24 juillet, avec Sébastien Kouma au 100 mètres en natation. Suivra l’entrée en lice de son compatriote Seydou Fofana, premier qualifié malien pour les JO, en taekwondo. Quant à Djénebou Danté et Fodé Sissoko, ils devront attendre jusqu’au vendredi 30 juillet, jour du début de la compétition d’athlétisme.

« Seydou s’entraîne à Bamako depuis des jours, après une tournée de préparation dans la sous-région. Les trois autres s’apprêtent depuis la France. Dans l’ensemble, tout va bien. Ils sont tous prêts pour la compétition », assure le chef de la délégation malienne, Alassane Mariko.

Reportés l’année dernière à cause de la pandémie de Covid-19, les JO se tiendront cette année dans la capitale japonaise, mais sans spectateurs.

Aly Asmane Ascofaré

 Cet article a été publié dans Journal du Mali l’Hebdo n°327 du 15 au 21 juillet 2021 

Le sport après le sport

Usain Bolt est en passe de réussir sa reconversion, celui de devenir joueur de football professionnel. D’autres sportifs avant lui avaient tenté une nouvelle aventure dans une autre discipline, avec plus ou moins de succès.

Première titularisation et déjà un doublé. Usain Bolt, légende du sprint, a inscrit ses deux premiers buts sous le maillot de son équipe australienne des Central Coast Mariners durant un match de pré-saison. « Je suis appliqué, c’est pour cela que je suis ici, pour faire de mon mieux et essayer d’intégrer l’équipe » a réagi la « foudre » à l’issue de la rencontre. Pour l’heure, les dirigeants du club australien prennent leur temps, Bolt n’étant pas « un crack » dans le monde du football. Il a lui-même reconnu avoir encore beaucoup à apprendre et son âge constitue également un frein (32 ans). Devant ces atermoiements, le club maltais de La Valette, flairant le bon coup marketing, s’est empressé de contacter l’octuple champion d’athlétisme afin de lui proposer son premier contrat professionnel. Après des tests non concluants en Allemagne, Afrique du Sud ou encore en Norvège, celui qui rêve de porter les couleurs de Manchester United est en passe de réussir son pari.

Après la retraite Avant le Jamaïquain, d’autres sportifs de renoms avaient tenté la reconversion disciplinaire, avec plus ou moins de réussite. Michael Jordan, considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de l’histoire du basket, s’est, un temps, essayé au baseball. Estimant ne plus être motivé, « His Airness »  décide en 1993 de raccrocher ses baskets pour, une année après, prendre la batte. 127 matchs plus tard et après des prestations peu convainquantes, Jordan mettra un terme à son expérience. Quarante plus tôt, Lev Yachine, le plus grand gardien de football de tous les temps, a furtivement embrassé une carrière dans le hockey sur glace. S’illustrant au plus haut niveau avec notamment une coupe de l’URSS remportée, il revient dans le monde du football où il demeure encore aujourd’hui le seul gardien à avoir été distingué par un Ballon d’or. Les champions du monde 1998 ont eux pris des trajectoires bien différentes à la fin de leur carrière. Fabien Barthez se consacre désormais au sport automobile. Le divin chauve retraité en 2007, a participé au 24h du Mans en 2016. L’ancien défenseur des Bleus, Bixente Lizarazu, avant de devenir consultant sportif, a été champion d’Europe de Jujitsu en 2011 après son retrait des pelouses.

Mme Sangaré Aminata Keita : « On ne me pardonne pas d’être une femme »

Réélue le 25 novembre 2017 à la tête de la Fédération d’athlétisme pour un second mandat, Mme Sangaré Aminata Keita, présente un séduisant CV. Après une riche carrière sportive, qui l’a vu être championne sur 100m, 200m et au javelot dans les années 1970 et 1980, Mme Sangaré a réussi une brillante reconversion. Elle a notamment été Directrice du Lycée sportif Ben Oumar Sy, du Centre d’entrainement pour Sportifs d’Élite de Kabala et du Stade Ouezzin Coulibaly. Entretien avec une dame dont les qualités et l’expérience ne sont plus à démontrer.

Vous avez été victime d’un incident le dimanche 4 mars (un camion a ravagé les locaux de la Fédération). Nous vous imaginions plus abattue ?

Les dégâts sont vraiment considérables. Cela a été un choc pour moi, d’autant plus nous venions de rénover le siège. C’est également arrivé à une période intense. Nous sommes en pleine préparation du meeting traditionnel de San et nous devons également organiser une formation à l’attention des journalistes. Cela fait maintenant quelques jours que nous ne pouvons pas travailler.

Vous avez été élue pour un second mandat. Sous quel signe le placez-vous ?

Celui de la continuité et du renouveau. Nous nous donnerons les moyens d’améliorer ce que nous avons fait durant le premier mandat et voir également ce que nous n’avons pu programmer. Nous allons organiser des formations pour les journalistes, les officiels et les athlètes. Nous avions tellement à faire lors du premier mandat que nous n’avons pas pu l’organiser à l’endroit des athlètes. Nous allons donc voir  comment sélectionner les meilleurs dans les petites catégories afin qu’ils fassent des stages ponctuel. Nous pensons également aux équipements, car qui dit grandes performances dit équipements adéquats. Il y a des disciplines que nous n’arrivons pas à faire avancer parce que nous n’avons pas les équipements qu’il faut. Les haies, le matériel de saut, les perches, nous devons en doter la fédération durant ce mandat. Nous allons également miser sur les compétitions, faire renaitre le Meeting de Bamako et pour participer au maximum de compétitions sous-régionales et internationales.

Vous êtes régulièrement prise pour cible par vos adversaires. Que vous reprochent-il réellement ?

Fondamentalement, d’être une femme. Beaucoup n’ont pas compris qu’au 21ème siècle les femmes doivent s’exprimer. Ils pensent que j’ai pris leur place alors que j’estime que j’occupe naturellement la place que je devrais occuper. Je me suis battue pour cela, je me suis fixée des objectifs et je vais travailler dans ce sens. Il y a beaucoup d’attaques, mais je pense que pour bien travailler il faut être imperturbable. Je préfère transcender cette adversité et me donner les moyens d’atteindre mes objectifs. On ne me pardonne pas le fait d’être une femme. C’est vrai qu’il n y a pas beaucoup de femmes dans ce milieu mais il faut bien commencer ! Je n’ai pas le droit d’échouer, pour ne pas décourager celles qui sont devant la porte. Si je me laisse abattre, je fermerai la porte à beaucoup de femmes volontaires.

Vous avez eu certains différends avec le ministère des Sports sous la conduite de Guindo. Le ministre a changé, vos relations ont-elles évolué ?

Il n’y avait pas vraiment de problèmes avec le ministre Amion Guindo. Nous avons eu des incompréhensions sur la gestion des compétitions. Ce n’est pas le ministre, mais les services techniques plutôt. Tout s’est aplani. C’est tout à fait normal, quand vous voulez évoluer, des frictions apparaissent, mais il ne faut pas essayer de transformer cela en conflit de personnes. J’espère que Me Jean-Claude, ancien Président de fédération, saura mieux appréhender les problèmes.

L’IAAF (Association Internationale des Fédérations d’Athlétisme) a adopté un nouveau cahier des charges pour 2018. Les qualifications pour les grandes compétitions ne se feront plus avec des minima, mais par un classement mondial. Pensez-vous nos athlètes capables de s’aligner ?

Nous n’avons pas attendu que l’IAAF procède à ce changement. Dès notre premier mandat, nous nous sommes dits que tant qu’un athlète n’avait pas sa qualification, il ne saurait prétendre au niveau international. Au début, il y a eu beaucoup d’appréhensions. Beaucoup pensaient que nous ne serions pas au niveau. Aux Championnats d’Afrique de Marrakech, nous avions onze athlètes qui avaient leusr minima. Nous allons renforcer cela et, pourquoi pas, chercher des minima au niveau mondial. Nous sommes dans cette dynamique. Pas de minima, pas de médailles. Il faut mériter sa place. Dès la semaine prochaine est prévu un stage pour les entraineurs dans ce sens.

Vous avez un très bon bilan. Comment expliquez-vous cette réussite ?

Par la motivation des athlètes. L’État malien fait aussi beaucoup, par l’octroi de primes. Les indemnités de victoire motivent les athlètes. L’athlétisme, c’est la mère de toutes les disciplines. Lorsque l’athlétisme marche bien, il y a de fortes chances que les autres disciplines aussi. Nous avons le devoir de le développer dans tout le pays.

 

L’année 2017 en sport

Le rideau va bientôt tombé sur l’année 2017. L’occasion de faire le bilan de cette année riche en évènements sportifs. Une année qui aura vu la renaissance de certaines légendes, l’inimaginable devenu possible, mais aussi beaucoup de joies, de déceptions, d’exploits, de magie tout simplement. 


Les Lions Indomptables règnent à nouveau sur l’Afrique

15 ans après sa dernière victoire en Coupe d’Afrique des Nations, le Cameroun trône une nouvelle fois sur l’Afrique. Emmenés par Benjamin Moukandjo et Vincent Aboubakar, les Camerounais ont déjoué tous les pronostics en s’imposant en finale devant l’Égypte, le 5 février 2017, à Libreville. Miné par des problèmes internes et par plusieurs désistements, cette victoire pour le Cameroun est d’abord celle de l’abnégation et du courage. Après avoir éliminé l’armada sénégalaise en quart de finale et les très habitués ghanéens en demi, les joueurs du sélectionneur Hugo Broos, s’imposaient en finale sur un but à la 88e minute d’Aboubakar pour remporter la cinquième CAN de son histoire.

La Jeunesse au pouvoir

L’année fut belle pour les jeunes maliens. Après avoir déjà remporté la CAN U-17 en 2015, le Mali a remis cela deux ans plus tard. Les cadets maliens se sont imposés en finale contre le Ghana le 28 mai 2017. Une victoire qui permit à l’équipe malienne de représenter l’Afrique lors de la Coupe du monde de la catégorie où elle finira quatrième, mais avec un jeu qui séduit de nombreux observateurs. En basket-ball, le Mali s’est offert une razzia. Pour la première fois de son histoire, une équipe masculine de basket remportait un trophée. Les jeunes loups maliens ont, en effet, pris le meilleur sur l’Égypte le 22 juillet pour s’adjuger le trophée de l’Afrobasket U-16. Leurs collègues féminines ont fait comme à l’accoutumé en remportant un énième trophée dans une finale à sens unique (68-29) face à l’Angola le 12 août.

Suspension du Mali

La crise qui secoue le football malien depuis plus de deux ans a connu un nouveau tournant cette année. Après que le ministère des Sports ait décidé de retirer sa délégation de pouvoir au comité exécutif de la FEMAFOOT, le 8 mars 2017, la FIFA n’a pas tardé à agir. Elle a suspendu le Mali de toutes compétitions, le 17 mars. Une suspension qui aura duré 43 jours (29 avril), le temps que le président de la FEMAFOOT, Boubacar Baba Diarra soit réinstallé dans ses fonctions.

Le rêve brisé pour un panier

Une fin digne d’une tragédie shakespearienne. Cette demi-finale Mali-Nigéria restera pour longtemps une psychose. Le Mali est passé à deux doigts d’une finale dans « son Afrobasket ». L’équipe est menée d’un petit point par le Nigéria à 13 secondes de la fin du match. Un panier et c’est la victoire. La balle ne rentrera finalement jamais.  L’ironie du sort a voulu que ce soit la capitaine et meilleure marqueuse du match (15pts) Meiya Tirera, qui rate la balle de match, qui aurait fait exploser de joie tout un stade, et tout un pays. La suite, une joie nigériane, et des pleurs cotés maliens. Un public groggy, une capitaine effondrée au milieu du parquet, inconsolable.

Danté en Or

Sa participation aux huitièmes jeux de la Francophonie était incertaine. Finalement, elle a poussé pour représenter le Mali à Abidjan. Bien lui en a pris. La championne malienne, Djenebou Danté, a remporté la médaille d’Or lors de l’épreuve du 400m. Avec un chrono de 52 s 23Danté s’est classée devant la Canadienne Natasha McDonald et la Marocaine Assia Raziki.

Bolt foudroyé

C’était l’un des évènements les plus attendus de cette année, le dernier tour de piste d’Usain Bolt. La légende du sprint qui a marqué de son empreinte voulait finir en apothéose et s’imposer sur les différentes épreuves comme il a très souvent l’habitude de le faire. L’homme le plus rapide au monde ne finira que finalement troisième de sa finale du 100m, avant d’être foudroyé par une crampe lors de la finale du 4x100m et de faire ses adieux en sur une jambe, perclus de douleurs.

Remontada

C’est une nouvelle page de l’histoire du football moderne qui s’est écrite sous nos yeux. Défait trois semaines plus tôt au Parc des Princes (4-0), la mission du FC Barcelone apparaissait comme impossible. Mais, les Catalans ont offert au monde du football une soirée de folie, et aux Parisiens une soirée cauchemardesque. Une remontada impensable portée par Neymar (deux buts, une passe décisive, un penalty provoqué) qui a tout fait à ses désormais coéquipiers pour permettre au FC Barcelone d’écraser le PSG (6-1).

Westbrook, nouveau Mr Triple Double

On disait le record imbattable. 55 ans qu’il tenait. Performance exceptionnelle en NBA, le triple-double (dix unités dans trois catégories différentes) n’est pas à la portée de tous. De très grands joueurs, des légendes même ne peuvent en réaliser qu’une trentaine dans toute leur carrière. Michael Jordan par exemple n’en a réalisé que « 28 » tout au long de sa légendaire carrière.

 Lors de la saison 1961-1962, Oscar Robertson avait établi un record absolu de 41 triple-doubles sur une saison. Après une saison historique le ‘’Marsupilami’’ du Thunder, réussit le 9 avril, un 42ème triple-double, et efface du même coup des tablettes le record de Robertson. 

Federer et Nadal : retours au premier plan

2016 a été une année compliquée pour les deux superstars du Tennis. Blessés et incapables de rivaliser face à Djokovic et Murray, le Suisse et l’Espagnol ont rongé leurs freins et misés sur 2017. Une décision salutaire puisque les deux meilleurs ennemis se sont partagé les quatre titres de grand chelem cette année : Open d’Australie et Winbledon pour Federer et Roland-Garros et l’US Open pour Nadal.

Djénébou Danté : « Nous sommes des athlètes et faire des performances doit être notre priorité »

Avant de s’envoler vers la France retrouver son club de l’AC Paris Joinville, la championne nationale du 400 mètres, détentrice du record, a fait une halte au Journal du Mali pour évoquer quelques sujets brûlants de l’athlétisme.

Journal du Mali : L’IAAF (Association Internationale des Fédération d’Athlétisme) a adopté un nouveau cahier des charges pour 2018. Les qualifications pour les grandes compétitions ne se feront plus avec les minima, mais à travers un classement mondial. Comment jugez-vous cette révolution ?

Djénébou Danté : En tant qu’Africaine, je pense que cela sera un peu difficile. Parce que les pays africains qui n’ont pas les moyens de participer à beaucoup de compétitions, en dépit de leurs performances, seront défavorisés. Avec les minimas, lors d’une ou deux compétitions tu te donnes à fond. Si les pays n’ont pas les moyens de faire participer leurs athlètes à beaucoup de compétitions, il leur sera difficile d’obtenir des points pour se qualifier. Mais on fera avec, on fera de notre mieux.

Diriez-vous que s’entrainer en Europe ou à l’étranger est une nécessité pour réaliser des performances ?

Oui. En étant chez toi, tu peux t’entrainer dur, mais il est très difficile de se reposer, à cause du bruit et des petits soucis familiaux. Sans repos, pas de performance. Il y a aussi la question du suivi de l’alimentation. Cela coûte très cher ici. A l’extérieur, avec une bourse ou un autre appui, c’est mieux.

Vous avez remporté une médaille d’or lors des Jeux de la Francophonie à Abidjan (juillet). Pourtant ce n’était pas gagné au départ, le ministère n’ayant pas pris en charge votre billet Paris – Bamako. Vous avez tenu à venir à vos frais. Cela a-t-il été pour vous une motivation supplémentaire ?

C’était mon objectif et celui de la fédération d’avoir une médaille lors des Jeux de la Francophonie. Mon club a pris mon billet. Il me fallait revenir avec quelque chose comme récompense, et ça été la médaille d’or. Le ministère des sports a remboursé l’argent, donc l’histoire s’est bien terminée.

Comment faites-vous pour allier vie d’athlète et métier de policière ?

Cela n’a pas été difficile. J’étais athlète avant d’entrer dans la police, où on m’a toujours donné l’occasion de participer à des compétitions. J’ai toujours eu des permissions. Je suis en congé de formation actuellement, pour la deuxième fois. Sans cette aide, je n’en serai pas là aujourd’hui.

Il y a des problèmes qui minent la fédération malienne d’athlétisme. Peuvent-ils impacter les performances ?

Je pense que ce n’est pas un problème qui nous concerne. Un athlète reste un athlète, il n’est pas là pour désigner un président. Nous n’en avons pas à nous en mêler. Nous sommes des athlètes et faire des performances doit être notre priorité.

Votre frère footballeur, Abdoul Karim Danté, a déclaré que vous aviez été la personne qui l’avait inspiré pour devenir sportif. Qu’est-ce que cela vous fait de le voir à ce niveau ?

C’est une grande fierté. Il a vu que je suis une battante, que je ne baisse les bras. En athlétisme, on ne gagne pas autant que dans le basket ou le football, mais il a vu que je suis toujours optimiste. Il m’a dit « je vais te dépasser ». Il a su relever le défi, mais je n’ai pas dit mon dernier mot.

Personnellement, quelles sont vos idoles ?

J’étais basketteuse avant et mon idole était Marion Jones, basketteuse et sprinteuse en même temps. Ensuite, quand j’ai commencé l’athlétisme, mon idole a été la française Marie Josée Perec. Je m’entraine d’ailleurs avec son coach, pour devenir comme elle. J’espère que nous allons y arriver.

Le parquet sud-africain va réclamer une peine plus lourde contre Pistorius

 

Oscar Pistorius, condamné à six ans de prison pour le meurtre de sa compagne, joue de nouveau son avenir devant la justice, où le parquet va réclamer vendredi une peine plus lourde.

Le parquet sud-africain va réclamer vendredi une peine plus lourde pour l’athlète paralympique Oscar Pistorius, jugeant «scandaleusement clémente» sa condamnation à six ans de prison pour le meurtre de sa compagne, énième rebondissement dans cette saga judiciaire.

Le parquet présentera, le temps d’une journée, ses arguments devant la Cour suprême d’appel de Bloemfontein (centre), en l’absence du champion olympique. Les juges devraient rendre leur décision à une date ultérieure.  «Le meurtre est passible d’une peine minimum de 15 ans, a rappelé Luvuyo Mfaku, le porte-parole du parquet. « Certes le tribunal a toute discrétion pour s’éloigner de la peine plancher en fonction de circonstances atténuantes. Mais dans ce cas précis, nous estimons que le tribunal a été trop clément.»

Dans la nuit de la Saint-Valentin 2013, Pistorius, au sommet de sa gloire, avait abattu de quatre balles sa compagne, le mannequin Reeva Steenkamp, enfermée dans les toilettes de sa maison. Le sextuple champion paralympique a toujours plaidé la méprise, assurant qu’il était persuadé qu’un voleur s’était introduit dans sa résidence ultra sécurisée de Pretoria.

Il a d’abord été reconnu coupable d’homicide involontaire et condamné à cinq ans de prison. Mais le parquet a fait appel et obtenu une condamnation à six ans de prison pour meurtre.

Oscar Pistorius est actuellement détenu dans la prison d’Atteridgeville, dans la banlieue de Pretoria. Selon la loi sud-africaine, il ne peut faire de demande de libération conditionnelle avant d’avoir purgé la moitié de sa peine, en 2019 donc. Il aura alors 33 ans.

 

Coumba Traoré : Du feu dans les jambes

 

 

 

Une nouvelle étoile vient de naitre dans le sprint malien. A 17 ans, Coumba Traoré affole les compteurs et bouscule les hiérarchies.

C’est habillée d’un hijab qu’elle se présente à nous. Son extrême timidité est ce qui saute aux yeux au premier abord. Pour entendre ne serait-ce qu’un petit mot de sa part, il faut s’approcher très près, la faute à une voix fluette, à peine audible. On peine à croire que c’est celle dont on fait tant l’éloge. Son histoire n’est pas celle d’une personne tombée amoureuse d’un sport et qui le pratique depuis longtemps, car son aventure dans l’athlétisme a débuté il y a juste trois ans. Encore au fondamental, elle se révèle lors d’un cours d’éducation physique et sportive. Impressionné par cette « supersonique », le professeur lui suggère d’envisager une carrière dans l’athlétisme. Après avoir obtenu son Diplôme d’études fondamentales (DEF), elle va au lycée sportif Ben Oumar Sy, qui allie sport et études, perfectionner sa vitesse et bénéficier d’expertises d’entraineurs. « C’est l’une des filles les plus prometteuses qu’il m’ait été donné de voir », l’encense le DTN Adama Koné, par ailleurs son entraineur. Dans la catégorie cadette, elle accumule les victoires. Des performances qui lui permettent de concourir avec les seniors. Les premiers pas dans ce nouveau monde sont fort encourageants. Lors des finales du championnat national d’athlétisme, en juillet 2017, elle se classe 2ème sur le 100m et remporte le 200m en 25’8’’. Elle participera deux mois plus tard au tournoi de solidarité de Ouagadougou, d’un tout autre niveau (cinq pays) et terminera 6ème sur 100m et 7ème sur 200m. Loin de se laisser abattre, cette adepte du « grave tes échecs dans le marbre » ne mettra pas longtemps à rebondir. Elle s’imposera quelques semaines plus tard aux 100 et 200m lors d’un tournoi inter-écoles.

Bourreau de travail Difficile d’être performant sans un entraînement intensif. Cinq fois par semaine, après ses cours, elle s’entraine plusieurs heures, assistée de son coach. Ses camarades affirment qu’elle est la plus prompte de toutes, s’entrainant quand les autres dorment ou refusent de sortir sous un soleil de plomb. Fan de la championne malienne Djenebou Danté et des légendes Usain Bolt et Justin Gatlin, elle aspire à la même carrière que sa « consœur », qui lui prédit un radieux avenir.