Fari Foni Waati : Au cœur de la danse contemporaine

Cette fin de semaine, le Mali a rendez-vous avec … la danse contemporaine. L’espace culturel Blonba servira d’écrin au festival Fari Foni Waati (FFW). C’est le temps des « corps en mouvement », comme le sous-tend sans ambages l’appellation donnée au festival. Un décrassage de charme et en force!

« Danse, danse and danse », comme le dit si bien Fally Ipupa. Pour cette troisième édition, plus de 25 danseurs, encadrés par des chorégraphes professionnels, présenteront quatre pièces imaginées lors des trois semaines de laboratoire de création qui se sont tenues en prélude au festival. « Pour donner aux danseurs (ses) l’occasion de pratiquer leur métier, de vivre le processus de création et de se confronter à la scène, le FFW invite chaque année entre 15 et 20 jeunes danseurs professionnels du Mali et d’Afrique pour trois semaines de laboratoire de création et deux jours de festival », explique le document de présentation du festival.

Une dizaine de spectacles et de performances seront présentés par les 13 pays participants cette année. Avec dix-sept danseurs venus du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, de la France, du Mali et du Togo, entre autres, FFW a également intégré le travail d’un groupe de breakers. Un mélange de hip hop et de danse contemporaine qui devrait en contenter plus d’un.

Faire bouger les lignes

« FFW est un festival de danse venu insuffler une nouvelle âme au secteur au Mali, en offrant une nouvelle plateforme de création, de production et de diffusion aux jeunes danseurs de la région, qui rencontrent peu d’opportunités professionnelles », explique Naomi Fall, directrice artistique du festival. Véritable espace d’expression et d’échange, le FFW se veut aussi un pont, un cadre où se rencontrent des mondes et se confrontent des réalités.

Trois pointures internationales, Nadia Beugré, Bintou Dembélé et Fatou Traoré, se produiront avec le Strates Quartet, Quartiers Libres et White Spaces. FFW a déjà permis de révéler de jeunes artistes prometteurs et favorisé l’engagement de deux danseurs dans des projets internationaux, car la présence de professionnels de la production et de la diffusion leur offre une visibilité bénéfique pour la suite de leur carrière.

Expression artistique par excellence, la danse est aussi un subtil vecteur pour faire passer des messages. Le combat pour l’égalité des sexes est abordé de manière frontale. Majoritairement féminine, l’équipe du FFW entend proposer « un groupe mixte, où chacun (e) bénéficie de la même attention(…). On y questionne la place de chacun (e) dans la société, la famille, le couple (…), on y aborde les luttes féministes et le poids des traditions patriarcales ».

Création à Blon Ba : Ainsi naquit le « Hôron »

 

 

Le Nouveau Blon Ba ouvre officiellement ses portes ce samedi 30 septembre, avec un nouveau spectacle. En attendant d’être dévoilée au grand public, « Hôron », la dernière création d’Alioune Ifra Ndiaye, sera d’abord présentée aux professionnels. Une occasion de découvrir cette œuvre, qui se veut « politico-socio-artistique ».

« Quand on prend les programmes des états-majors politiques, on se rend compte que ce sont des projets de développement, des projets de gouvernement, mais pas des projets de société. Ce n’est pas étonnant que nous n’ayons pas d’identité ». C’est de ce constat qu’est né le nouveau projet de l’entrepreneur culturel Alioune Ifra Ndiaye, qui le présentera en filage professionnel ce samedi 30 septembre au Blon Ba.  « J’ai donc réfléchi à quel type de Malien nous pourrions rêver. Je l’ai théorisé et appelé le « Hôron », en opposition avec le Banyengo, dont je parle dans un de mes livres. L’objet culturel qui est sorti de cela est ce spectacle, que nous allons bientôt livrer au public », poursuit-il.

« Hôron », spectacle vivant d’une durée d’une heure et vingt minutes, est donc un manifeste, un outil pour faire passer un message aux Maliens. Sur scène, des chanteurs, des danseurs, des musiciens, qui déploient un art à travers lequel le spectateur (re)découvre le contenu de ce qui est devenu un concept qu’il doit se réapproprier : le Hôronya. « Ce concept n’est plus le même qu’au temps de nos parents. Il a évolué. Nous devons trouver notre Hôron moderne ». Ce dernier, à l’heure de la mondialisation, du tout mercantile et des nouvelles technologies, « a les moyens de rester lui-même, avec ses valeurs humaines et sociales, tout en profitant des avancées de son temps ».

« Hôron », c’est aussi une deuxième partie de spectacle sous forme d’animation interactive, avec des supports comme la vidéo. Celle-ci a pour objectif principal de susciter l’échange avec le public. « Car, au final, tout ceci fait partie d’un projet plus vaste. Notre objectif est de pousser les gens à s’engager. Nous allons aller vers eux pour obtenir leur adhésion à ce concept et obtenir qu’un million de Maliens, de Hôronw, s’engagent pour le Mali », continue Alioune Ifra Ndiaye.

Le 30 septembre sera également l’occasion pour le public invité de découvrir le « Nouveau Blon Ba ». L’espace culturel, sis à Baco Djicoroni, en Commune 5 du District de Bamako, est en effet fin prêt pour faire vivre l’art dans tous ses compartiments et sous toutes ses formes.

Blonba: le nouvel espace inauguré

Le  jeudi 29 décembre s’est déroulée la cérémonie d’inauguration du nouveau Blonba  de l’opérateur culturel malien  Alioune Ifra Ndiaye  à Bacodjicoroni, elle  s’est déroulé en présence de plusieurs personnalités notamment du monde de la culture et des membres du gouvernement.

Le monde de la culture malienne s’est retrouvé ce jeudi 29 décembre à Bacodji-Coroni pour la cérémonie d’inauguration du nouveau Blonba. Situé non loin du marché et construit sur presque 1 hectare, le nouvel espace est  constitué d’une salle de théâtre, une salle de spectacle et d’espaces pour les cérémonies. Le site peut accueillir plusieurs manifestations simultanément et met à la disposition des artistes des espaces de répétitions, des lieux de diffusion. Il s’agit du second investissement de ce type pour l’opérateur culturel Alioune Ifra Ndiaye qui a « investi ses économies et contracté des dettes pour financer la renaissance » de l’espace qui avait fait les belles heures de la culture malienne.

Selon le promoteur, il s’agit d’ « un apport pour la culture malienne », salué par le ministre en charge de ce secteur N’diaye Ramatoulaye, présente à la cérémonie en compagnie de son homologue du travail et de la formation professionnel Mahamane Baby. Ce dernier a félicité l’initiative pour les emplois qui y seront créés. Alioune Ifra Ndiaye a profité de l’occasion pour lancer « un vibrant appel aux autorités maliennes qu’on nous protège, qu’on nous aide à évoluer, qu’on fasse de sorte que nous puissions enfin proposer un vrai service culturel moderne ».

 

 

« Inchallah », le tartuffe de Molière adapté à Bamako

l’agence culturelle bamakoise (BlonBa), principalement active dans le théâtre, l’audiovisuel et la communication est à  sa 14ème création. Ses spectacles ont été présentés en France, en Belgique, au Luxembourg, au Canada, au Sénégal et en Guinée. Intitulé ‘’Inchallah » comme pour dire ‘’si Allah le souhaite », ce spectacle de Kotèba écrit par le metteur en scène Alioune Ifra Ndiaye adapte pour la première fois le tartuffe de Molière dans la capitale malienne. Cette comédie célèbre a été jouée la première fois au château de Versailles, le 12 mai 1664 dans le cadre de trois grandes journées de fête intitulées « Les Plaisirs de l’àŽle enchantée». Dans ce spectacle donné le 6 février dernier à  l’institut français du Mali, inchalla, on assiste à  une comédie o๠les auteurs nous font entrer dans une famille naà¯ve et paisible, soudain troublée et désunie par la seule présence d’un Imam hypocrite et faux dévot. Ladji est en retraite spirituelle dans la maison familiale. Il a su s’emparer de l’esprit de la mère, Tantie Ami, et de sa fille, le député Fifi. Cependant, Ladji ne jouit des mêmes faveurs auprès du domestique de maison Krémant, un bwa chrétien, témoin de tous ses «petits jeux » et scandalisé de l’emprise qu’il a obtenu sur sa maitresse. Jouée par des comédiens de talents, Petit Guimba, Ismo, Tièblé Traoré, NDji Traoré, Alima Baldé, Adama Bagayogo, cette adaptation mérite le déplacement le 21 février au Palais de la culture Amadou Hamapté Bâ à  travers six extraits pour une soirée pleine d’humours et de gaieté.

In mémoriam…

C’’est à  la fleur de l’âge qu’un de vos fidèles serviteurs s’en est allé ce lundi 29 octobre. Secrétaire général de la Fédération des artistes du Mali (FEDAMA) depuis 2009, Modibo Konaté a aussi été reporter au journal l’Essor de 2003 et 2007. Durant son passage au quotidien national, celui que les intimes appelaient af fectueusement « Lagaré », a effectué beaucoup de reportages et produit encore plus pour la page culturelle du journal. Il démontrait une sensibilité particulière pour la littérature, les difficultés des jeunes auteurs à  trouver des éditeurs et surtout les nombreux problèmes qui entravent l’édition en général au Mali. Il avait, à  ce titre proposé une série d’articles sur « l’accord de Florence, sur l’importation d’objets de caractère éducatif, scientifique ou culturel » de l’Unesco de 1950. Un accord non encore ratifié par notre pays. Nos lecteurs férus des questions culturelles se rappellent sans doute ces articles et bien d’autres qui illustraient son penchant. Modibo a été arraché à  notre affection et à  celle des siens, à  l’issue d’une âpre lutte contre la maladie. Né en 1972 à  Ségou, il fréquente l’école fondamentale de Hamdallaye A de la même ville. C’’est là  o๠il passe son Diplôme d’études fondamentales (DEF) en 1990. Un parcours riche et varié Après une première formation professionnelle en comptabilité, il obtient son Bac en série langue et littérature (LLT) au lycée Askia Mohamed de Bamako. Entre 1996 et 2003, il passe un DEUG en sciences sociales à  la FLASH de l’Université de Bamako et un DUTS de Licence professionnelle en Communication de l’Institut Jesse Louis Jackson de Bamako. Depuis 2011, il était inscrit au Master 1 en ingénierie culturelle au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté de Bamako. Avide de connaissance, Modibo a accumulé stages et formations dans pratiquement tous les domaines de la communication. Après son passage à  l’Essor, il a effectué un stage en réalisation documentaire au CESPA, puis en réalisation audiovisuelle à  l’ORTM (2004 – 2005). Il effectue également un stage en « réalisation plateau » au CIFAP (Centre international de formation à  l’audiovisuel et aux médias et aux nouvelles technologies de Paris). En 2011, il participe au stage de captation de spectacle vivant organisé par CFI à  Bamako. Sur le plan humain, les témoignages sont éloquents. Le cinéaste et président de la Commission de contrôle de la FEDAMA, Salif Traoré, décrit un homme sincère dans ses relations avec les autres. A son poste de secrétaire général de cette association des artistes du Mali, il avait le souci de l’unité des artistes, « il avait donc un esprit très fédérateur ». Le président de la FEDAMA, le musicien non voyant Amadou Bagayoko, lui avait laissé les coudées franches. Cette confiance lui a permis de réussir un certain nombre d’actions comme l’entrée des artistes dans les conseils d’administration de nombreuses structures culturelles publiques ; la récupération des droits d’auteurs qui étaient bloqués dans de grandes sociétés de la place et l’implication de la Fédération des artistes du Mali (FEDAMA) au niveau des conseils d’administration. Modibo Konaté présidait le comité de suivi du Bureau malien des droits d’auteur (BUMDA) dont l’action a permis d’améliorer les relations entre les artistes et cette structure. Président de l’Union des jeunes écrivains du Mali, il a écrit : « Recueil de poème « Kuma » : «La joie dans le jardin de l’honnête homme ». Il mena aussi une carrière exemplaire au sein de l’entreprise culturelle Blonba. Il fut à  partir de 2006 successivement, assistant de réalisation dans l’émission « A nous la citoyenneté » et de « Magnanbaga », réalisateur principal de la 1ère édition de l’émission « Case Sanga » et de l’émission bimestrielle « Baara » de l’ANPE. Modibo s’occupait des relations entre Blonba et l’AMAP, l’ANPE, l’ORTM et l’APEJ, explique Alioune Ifra N’diaye, le promoteur de l’entreprise. Il en était de même des relations avec l’ensemble des artistes. « Sa disparition est une catastrophe pour Blonba. C’’est lui qui gérait le quotidien de Blonba. C’’est quelqu’un qui m’a pris socialement en charge. Malgré son côté très rigoureux de professionnel averti, il s’occupait de tout ce qui est social » a indiqué Alioune Ifra N’diaye entre deux sanglots. Il laisse derrière lui une veuve et un orphelin. Dors en paix Lagaré

« Tanyinibougou », le nouveau kotèba de Blonba

Loin de se décourager après la fermeture de la salle mythique du Blonba, le réalisateur et metteur en scène Alioune Ifra Ndiaye, revient sur la scène avec une nouvelle pièce de théâtre intitulée « Tanyinibougou » ou le village de ceux qui ne cherchent que leurs intérêts. La grande première cette œuvre sera présentée au public, le 6 octobre 2012, au Palais de la culture de Bamako. Une bonne nouvelle dans un contexte o๠les évènements culturels s’étaient un peu essoufflés après le coup d’état du 22 Mars. Mais cela n’a entamé en rien l’inspiration de promoteurs culturels comme Alioune Ifra Ndiaye qui n’en est pas à  son premier coup d’essai ou de maà®tre, plutôt. Des pièces comme «Â Bougounièrè invite à  dà®ner » ou «Â le retour de Bougounière », ou encore la comédie musicale «Â Bama Saba », les Kotèba Club du Blonba o๠artistes et humoristes se disputaient jadis la scène et ont fait les beaux jours de la scène culturelle bamakoise. Avec «Â Tanyinibougou », C’’est une nouvelle satire sociale qui nous est offerte et dont les grands actes vous rappelleront certainement les scène de la vie quotidienne. Satire sociale Guimba Kassambra, est le maire d’une collectivité «Â pleine d’ambition ». Cadre supérieur hyper diplômé, très proche des citoyens, Guimba a l’esprit fort occupé par un sport bien connu : le «Tanyini», la chasse à  l’argent. Avec son acolyte Tanyini Bablén, il complote de liquider Tanyinibougou et de partager la recette avec tous les citoyens. Son complice et acolyte s’appelle lui Tanyini Bablén. Faiseur de thé ? Planton ? Assistant du Maire ? Elu ? On ne sait pas exactement sa place dans la mairie. Une chose est quand même claire, rien ne se trame à  Tanyinibougou sans lui. Lui-même se définit comme le laquais, le lèche-cul de «Â son excellence, honorable Guimba Kassambra ». Tanyini Bablén n’a qu’un seul Dieu : l’ argent. Le complot de liquidation de Tanyinibougou ? Il en est la cheville ouvrière. l’imam, Bélébélé, Mademoiselle la Présidente de l’association de femmes veuves de Tanyinibougou, Bocoum le commerçant, le chef des apprentis chauffeurs de Tanyinibougou, le Cap’taine, l’aveugle-mendiant sont les autres protagonistes secondaires de la conspiration contre Tanyinibougou. Guimba et son complice arrivent à  leur fin sans difficulté. Ils ont trouvé preneurs. Tanyinibougou est soldée: terrains vierges, terrains viabilisés, mosquée, cimetière, place publique, Eglise, école, route, même la mairie…. Tout y passe. l’argent est encaissé.  Que vont-ils en faire ? Le spectacle vous le dira. Imitant le Kotèba, un mécanisme social en forme de satire collective traditionnelle jouée sur le mode burlesque dans les villages de l’aire mandingue, la pièce « Taniyibougou » s’inscrit dans un mouvement artistique qui vise à  conscientiser le Mali d’aujourd’hui.

Le Blonba ferme ses portes

( J’ai choisi ma voie alors que J’étais encore lycéen. Je me suis ensuite donné les moyens militants, juridiques et intellectuels pour y arriver. J’ai pris des décisions souvent difficiles. Etudiant à  l’ENSUP, je refusais les mots d’ordre de beaucoup de grèves scolaires qui n’avaient pas de sens pour moi. Je voulais apprendre et malgré les pressions, J’ai toujours assumé ces choix. A l’occasion de mes études au Canada et en Europe, plusieurs offres d’emplois difficilement déclinables m’ont été proposées. J’ai toujours choisi le Mali. Cadre de l’ORTM, J’ai estimé que je n’y rendais pas service à  mon pays. Plutôt que de faire comme beaucoup d’autres, avoir un pied dans l’administration publique, un pied dans mon entreprise, J’ai démissionné. «Â Plutôt que de faire comme beaucoup d’autres, avoir un pied dans l’administration publique, un pied dans mon entreprise, J’ai démissionné » En 1998, avec mon ami Jean Louis Sagot-Duvauroux, J’ai fondé BlonBa. Je voulais créer les conditions d’une industrie culturelle viable au Mali et dans la sous-région avec comme axe d’action la citoyenneté. J’ai commencé la création audiovisuelle avec une caméra, une table de montage, un cameraman, un dessinateur et un électricien. Nos premiers spectacles de théâtre ont été créés sans subvention ni soutien public. Aujourd’hui, il n’existe pas une structure culturelle comme BlonBa dans la sous-région. Nous avions espéré que les administrations nous accompagneraient de leur bienveillance, qu’elles faciliteraient l’obtention des crédits accordés par l’étranger à  la culture malienne et que nous bénéficierions de la protection des lois. Elles se sont acharnées à  empêcher l’un et l’autre. Malgré cet environnement hostile, nous avons trouvé l’énergie de survivre par nous-mêmes, réussi à  imposer notre sérieux, notre régularité, notre exigence envers nos partenaires et nous-mêmes. Il nous est arrivé de refuser l’accès de notre salle à  un ministre qui ne venait pas à  l’heure indiquée de nos spectacles. Non pas par vanité, mais par respect pour le public venu à  l’heure. « Il nous est arrivé de refuser l’accès de notre salle à  un ministre qui ne venait pas à  l’heure » Cependant, en l’absence de soutien d’une administration de tutelle oscillant entre l’indifférence et l’hostilité, affaiblis par l’interruption de notre activité durant un redressement fiscal absurde qui a duré 6 mois et par la crise politique actuelle, ni le soutien ponctuel de nos amis, ni l’ardeur de mon équipe, ni la sympathie dont le public et la jeunesse entouraient BlonBa n’ont suffi à  nous donner la solidité nécessaire. s’ajoutant à  ces handicaps, le coup fatal nous a été donné par Mme Coumba Dembaga, la propriétaire du terrain o๠BlonBa s’est construit. Ce terrain, qui contenait un hangar de stockage de ciment, était le lieu idéal pour donner une salle à  BlonBa. Par chance, croyais-je à  l’époque, sa propriétaire, Mme Coumba Dembaga est ma tante. Je lui ai demandé s’il me serait possible de louer cet espace et d’en faire un centre culturel. Elle a accepté et nous avons signé un bail de 10 ans renouvelable. Les liens familiaux, les valeurs qui ici, au Mali, s’y attachent me paraissaient alors suffisants pour que je puisse y investir de confiance. « Nous allons donc quitter les murs actuels de BlonBa et tous les aménagements que nous y avons construits » Dès que le rayonnement du BlonBa a pris de l’importance, ma tante a commencé à  accumuler les obstacles devant nous. Quand elle a transformé sa concession sur le terrain en titre foncier, elle a exigé de refaire le bail et augmenté le loyer de près de 150 % : un million deux cent mille francs hors taxes par mois, près de quinze millions chaque année. Faute de solution alternative, nous nous sommes soumis à  cette augmentation qui ne correspondait pourtant à  aucune amélioration d’usage. Cela n’a pas suffi et les pressions ont continué. Tout prétexte est bon pour nous harceler. Nous gardions néanmoins le cap, malgré la précarité dans laquelle nous met ce chantage permanent. Mais aujourd’hui, dans une nouvelle citation, ma tante Coumba Dembaga me demande de changer à  nouveau, à  son profit, les termes du bail ou de quitter les lieux. Les conditions qu’elle nous impose rendent impossible la rentabilisation de notre activité. Nous allons donc quitter les murs actuels de BlonBa et tous les aménagements que nous y avons construits. Permettez-moi de mettre en rapport cette histoire avec la commotion que vient de connaà®tre le pays, commotion qui d’ailleurs a donné des ailes à  ma tante, dopée par les perspectives que lui ouvrait un affaissement supplémentaire de l’Etat de droit. l’aventure de BlonBa met en lumière trois réalités dont l’analyse et le traitement sont peut-être la clef du redressement national. « Les Maliens qui travaillent ne sont ni soutenus, ni protégés par la puissance publique » 1 – Jusqu’à  présent, il n’y a pas au Mali d’instance représentant vraiment, efficacement l’intérêt public. Nous avons à  peu près réussi notre démocratie, mais nous avons raté notre Etat démocratique. Les Maliens qui travaillent ne sont ni soutenus, ni protégés par la puissance publique. Dans bien des cas, ils doivent au contraire s’en protéger eux-mêmes. La corruption et la nyangoya sont partout. 2 – La société elle-même est atteinte. Si la corruption a pris une telle importance, C’’est aussi parce que chacun, à  son heure, espère en profiter. Un cousin corrompu est une meilleure assurance contre les aléas de la vie qu’un travail bien fait. l’argent a remplacé Dieu. Aucune valeur ne semble plus tenir face aux appétits qu’il provoque. Qui croit encore que les liens de famille sont plus importants que l’appétit d’argent ? 3 – Sous ce pesant couvercle, il existe un Mali nouveau, travailleur, créatif, efficace, combattif, patriote. BlonBa ferme aujourd’hui. Mais BlonBa a pu naà®tre, croà®tre, porter efficacement la parole autonome du Mali kura, dire non quand C’’était nécessaire, avancer toujours. BlonBa a existé parce que des menuisiers, des réalisateurs, des gardiens, des régisseurs, des écrivains, des artistes, des techniciens, des cuisiniers, des administrateurs, des animateurs vedettes et des manutentionnaires ont cru en eux-mêmes, cru dans le pays, cru dans la tâche qu’ils accomplissaient ensemble. C’’est donc possible. « Je reconstruirai un nouveau BlonBa encore plus beau » Pour toutes ces raisons, pour cette magnifique équipe sans laquelle je n’aurais rien pu faire, pour les dizaines de milliers de personnes qui portent dans leur C’œur le souvenir chaleureux de soirées passées à  BlonBa, pour tous ceux qui nous ont accompagné de leur amitié, pour notre Mali blessé, je n’abandonne pas. Ceux qui ont voulu casser la machine n’ont pas réussi. Ils ont pris les murs. Les savoir-faire, C’’est-à -dire les logiciels d’une vie culturelle autonome et créative, nous les avons emportés avec nous en quittant les murs. Je porte plainte contre Mme Coumba Dembaga pour abus de confiance et je demande à  la justice de mon pays que me soient accordés les dommages et intérêts correspondant au vertigineux manque à  gagner qu’elle impose à  BlonBa. Je reconstruirai un nouveau BlonBa encore plus beau, encore plus vivant. Je fais appel à  notre Etat pour qu’il accompagne, facilite et protège la reconstruction de cette entreprise qui compte pour le rayonnement et l’élévation de notre patrie. Si des partenaires étrangers pensent qu’il est bon pour notre société planétaire que la voix du Mali soit entendue et que BlonBa peut y être utile, je les remercie de leur concours.

Manyamagan 3 : Le clap final

Contrairement aux 5 précédents enregistrements, la finale de Magnamagan a rassemblé une foule nombreuse à  l’espace culturel Blonba. Il est 17h 30 lorsque les trois couples font leur entrée dans la salle sous l’éloge de leurs griots respectifs ou « founèke » en bambara. Chaque griot trouvait ainsi l’occasion de flatter son couple pour lui augurer la chance dans la compétition. Les Couples 3 (Amadou Sanogo et Madina Diallo), 5 (Moussa Diallo et Hawa Cissé), et 1 (Lassina Sangaré et Oumou Traoré), se sont vus éliminés de la compétition, tandis que les couples le n°2 (Fousseini Traoré et Sayon Camara respectivement mécanicien et infirmière), n°4 (Ibrahim Tékété et Fatoumata Sogodogo respectivement blanchisseur et tailleur), et n°6 (Oumar Traoré et Binta Coulibaly respectivement ouvrier de Bâtiment et femme de ménage) devaient se disputer la victoire. A 17h 30, l’émission pouvait commencer sous la direction des deux animatrices vedettes, Oumou Diarra et Aà¯ché Baba Keita. Pendant les intermèdes, l’assistance a assisté à  des prestations d’artistes comme Nampé Sadio, Geneviève Dembélé, et Dabara. La bataille des points Pour la phase questions réponses, 3 séries de questions étaient à  l’ordre du jour. A la première question (quel est le nombre des communes au Mali ?), il fallait répondre par « 703 ». Et C’’est le couple n°2 qui a enlevé les 10 points. La deuxième question (combien y a-t-il de régions au Mali ?) a été bien répondue par le couple n°6 qui a arraché les 10 points. La troisième question interrogeait les couples sur le nombre de couleurs que compte le drapeau malien.A l’issue du jeu question-réponse, les couples 2 et 6 sont arrivés en tête avec une égalité des points (26-26). C’’est le vote du public qui a pu les départager. C’’est ainsi que le couple 6 s’est adjugé le maximum de points (13089 contre 3768 pour le couple n°2). Le couple n°6 n’est autre que celui de Oumar Traoré et de Binta Coulibaly). Le couple 4, lui, a obtenu 24 points et s’est positionné 3ème. Le couple n°6 percevra donc de Blonba et Spirit Mcann Erickson la rondelette somme de 1 millions de F CFA et 500 000 F CFA pour leur «Founè » (griot). Le couple n°2 qui est arrivé 2ème aura 750 000 F CFA plus 300 000 F CFA pour leur « Founè ». Quant au 3ème (le couple n°4), lui bénéficiera 500 000 F CFA et 200 000 F CFA pour son « Founè ». A noter que les 3 autres couples (5, 3 et 1) éliminés au premier tour, percevront respectivement 300 000 F CFA (et 150 000 F CFA pour leur « Founè »), 200 000 F CFA (et 100 000 F CFA pour leur « Founè ») et 100 000 F CFA ( et 50 000 F CFA pour leur « Founè »). Les mariages des couples sont prévus pour ce dimanche 24 juillet en présence de la maraine, Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, laquelle s’est engagée à  financer le mariage des 6 couples. En outre, si la marraine de cette 3ème édition, Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé, premier ministre, s’est engagée à  offrir une maison au couple n°6, elle a aussi promis de remettre 500 000 CFA à  tous les couples.

Manyamagan 2011 : l’étau se resserre autour des couples

Il est 17h 20 lorsque les cinq couples dont trois nominés font leur entrée dans la salle sous l’éloge de leur griot respectif ou « founèke » en bambara. Chaque griot flatte ainsi son couple pour l’accompagner dans la compétition. Puis les deux animatrices Oumou Diarra et Awa Baba Keita invitent le public à  visionner les points obtenus par message téléphoniques. C’’est ainsi que le couple 1 (Lassine Sangaré et Oumou Traoré) s’est vu chuter avec 813 points devant le couple 2 (Fousseyni Traoré et Sayon Camara) avec 1090 points et couple 4(Ibrahim Tekete et Fatoumata Sodogo) avec 1217 points. Et le couple 1 est sorti de la compétition avec une somme d’encouragement de 200 000 Cfa et 100 000 francs pour leur griot. Questions-réponses Au cours du jeu, la première question fut : « En 2009,  combien de personnes sont mortes du Sida ?  Réponse : 2 100 000 personnes ; Deuxième question, sur 100 personnes vivant avec le VIH Sida, combien sont des femmes ? Une spécialiste de la santé a alors donné quelques explications sur le Sida et les maladies sexuellement transmissibles. Entretemps l’assistance a visualisé une projection de «Â Faso Naloman Ton » composés du Kotébajeu club du Blonba, une prestation humoristique pour égayer le . Troisième question : sur 100 femmes vivant avec le VIH, combien sont âgées de 15 à  24 ans. Là , il fallait répondre 76 femmes. A l’issue du jeu de questions réponses, le couple N° 4 s’est hissé en 1ère position avec 28 points. Le couple 2 avec 16 points, le couple 3 avec 22 points , le couple 6( Oumar Traore et Binta Coulibaly) avec 18 points ont tous été nominés. En plus des questions, Oumou Diarra et sa co-animatrice Awa Baba Keita ont posé des questions défis aux couples : exemple : « ton mari est séropositif, comment réagiras-tu ? Dans l’ensemble, les couplent ont affirmé rester les uns auprès des autres, pas question de divorcern! A l’issue du prime, une projection de la maison en chantier qui sera offerte au couple gagnant a été visionnée. Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé, premier ministre et marraine de l’émission, a aussi promis de remettre 500 000 CFA à  tous les couples. Cette émission a également été marquée par la nouvelle du décès de la mère du griot dénommé Lagaré.

Manyamagan 3 : C’est parti pour les couples de l’année 2011 !

Initié par Blonba en partenariat avec Spirit communication et l’Ortm, l’émission de téléréalité « Manyamagan » lancera sa troisième édition le mercredi 14 juin prochain après le journal télévisé de 20 heures sur l’Ortm. En prélude à  ce lancement, les organisateurs de l’émission de téléréalité étaient face à  la presse. Sidi Danioko, Manager de Spirit Communication était accompagné de Alioune Ifra N’Diaye, PDG de Blonba. L’émission «Â Manyamagan » est le fruit d’une synergie entre Blonba (qui prend en charge les productions) et Spirit Communication qui s’occupe du volet commercial et marketing. Selon Sidi Danioko, l’émission est plus que jamais le porte étendard de la culture malienne. Elle met ainsi en valeur la culture sur différents volets dont principalement l’éducation, la famille, la société… Selon Mr Danioko, ces différentes valeurs culturelles se doivent d’être promus à  travers des vecteurs clés comme la télévision. « Notre objectif est de permettre aux différents couples de jouer pleinement leur rôle dans la société à  commencer par leurs familles « . La présente édition a pour marraine (« Den Ba ») Mme le premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaidama, alors que la deuxième édition avait choisi pour marraine ( « Den Ba ») la première Dame Mme Touré Lobbo Traoré. L’ensemble du programme, selon Alioune Ifra N’Diaye, sera réparti en 32 numéros de 6 minutes chacun diffusés sur l‘ORTM. « Nous poursuivrons avec le même élan professionnel et avec la même ligne éditoriale… ». A noter que l’émission sera diffusée tous les mercredi après le journal télévisé de 20 heures sur l’Ortm et présentée par Aiché Baba Keita et Oumou Diarra dite Diéman. Et cela à  partir du mercredi 14 juin prochain. Pour le compte de la présente édition, 100 couples sont inscrits parmi lesquels 60 ont été sélectionnés. A l’issue des différentes tournants de l’émission, 6 couples seront retenus comme ce fut le cas pour les éditions précédentes. Notons que les 6 couples qui sont arrivés en tête l’année dernière, ont tous bénéficié de lots et le couple gagnant d’une maison offerte par la première dame et plusieurs autres présents et la célébration de leur mariage civil.

Phil Darwin, les couleurs de l’Afrique sur scène

Encore inconnu il y a quelques années, le jeune comédien est sans contexte l’une des étoiles montantes du « stand up » français. Originaire du Congo-Brazzaville, Phillipe Darwin Nonga, allias Phil Darwin s’est révélé depuis 2007 comme l’un des leaders incontestés de ce mouvement né aux Etats-Unis. A la fin d’un spectacle d’une heure quinze minutes, il a accepté de répondre à  quelques questions. Journaldumali.com: Du début à  la fin du spectacle, C’’est un vrai tour de l’Afrique que vous nous faites faire et particulièrement au Maghreb. Phil Darwin : Oui, J’ai eu la chance de pas mal voyager et notamment au Maghreb, parce que mon père était en poste là -bas. Et je n’ai jamais autant ri de ma vie que pendant mon séjour et J’ai simplement voulu le partager avec le public. Je parle de mon vécu, sur leurs coutumes et leurs habitudes, leur façon de parler, de réagir, de vivre tout simplement. Journaldumali.com : Vous qui avez donc vécu au Maghreb, que pensez-vous de ce qui s’y passe en ce moment ? Phil Darwin: à‡a devait arriver. C’’était juste une question de temps. On ne peut rien contre le peuple. On peut emprisonner 200, 300 personnes mais ils ne vont pas construire de prison pour les 10 millions de tunisiens ou 80 millions d’égyptiens ! A un moment quand le peuple ne veut plus, C’’est fini. Et ça va continuer. Parce que le peuple est le plus fort et quand le peuple veut vraiment être libre, on ne peut pas l’arrêter. La preuve, C’’est que ça va continuer. Journaldumali.com: Vous faites partie de la nouvelle génération de comédiens qui tiennent le pavé en ce moment en France. Quelle est la spécificité de vos spectacles ? Phil Darwin : Moi, J’ai un parcours différent. La plupart de mes camarades sont nés en France, ont grandi en France. Moi, C’’est différent. Je suis né au Congo, je suis arrivé en France à  l’âge de 4 ans, J’y suis resté quelques années, ensuite J’ai suivi mon père en Algérie (son père est diplomate, ndlr), après on est reparti au Congo… Voilà , J’ai beaucoup voyagé. C’’est peut-être pour ça que ce que J’écris est différent et, peut-être aussi, plus africain que d’autres. Journaldumali.com : Aujourd’hui, vous êtes un modèle pour de nombreux jeunes africains. Ici, au Mali, ils sont quelques-uns à  s’être lancés sur la même voie que vous. Quel message, quels conseils auriez-vous à  leur prodiguer ? Phil Darwin : Ce qui se passe C’’est que notre métier n’est pas considéré. Moi, J’ai eu le même problème. à‡a doit se régler au plus haut niveau, au niveau du Ministère de la Culture qui doit donner ses lettres de noblesse à  notre art en lui accordant une place de choix. La situation est semblable partout et je crois aussi que C’’est parce qu’on manque en Afrique de comédiens référents. Moi je me suis battu tout seul, je me suis accroché et J’ai fini par y arriver. J’espère que mes jeunes frères vont aussi se battre pour notre beau métier, celui de faire les gens, et si je peux leur servir d’exemple, C’’est un grand plaisir pour moi. Je voudrais juste pour finir, remercier le Blonba qui m’a donné l’opportunité de me produire pour la première fois au Mali. à‡a a été une très belle expérience avec le public qui était venu pour s’amuser et avec qui J’ai passé un très bon moment. Et comme je parle déjà  trois mots de bambara, je vais demander la nationalité et rester ici… Noter qu’en première partie du spectacle de Phil Darwin, le Blonba a présenté un court extrait de sa dernière création. Il s’agit d’une série de court-métrages humoristiques qui seront diffusés sur internet à  partir de mars prochain et qui fait vivre de l’intérieur les préparatifs pour les prochaines présidentielles de 2012 au sein du parti, Faso Naloma Ton. Tout un programme !

Da Monzon : la conquête de « Samagnana Bassi »

Une œuvre grandeur nature Les amateurs du 7ème art ont pris d’assaut la salle de spectacle du Blonba. Il est 21:30mn. A l’extérieur, les gens continuer d’arriver. Pourtant, c’est dans une salle déjà  archi-comble que nous entrons. Tous sont venus savourer l’œuvre grandeur nature réalisée sur le royaume Bambara de Ségou, précisément la conquête de Samagnana par le roi Da Monzon. Un film aux accents mystérieux qui retrace toute l’histoire de la conquête de Samagnana par le roi Da Monzon Diarra. C’’est très concentrée et silencieuse que l’assistance a suivi ce film d’une heure trente minutes. Ce film, typiquement malien, de Sidi Diabaté, s’enracine dans la riche tradition de Ségou. Le film fait toute la description de la bataille que Ségou a déclenchée contre son redoutable voisin « Samagnana ». Nyalé, Eve de Ségou Tout est partie du défi lancé par le roi de cette localité, Bassi, au le roi Da Monzon de Ségou. Ce dernier fut investi roi par ses frères, tous fils du vieux Monzon Diarra décédé. Pour laver l’affront du roi Bassi, le roi Da et ses conseillers ont décidé d’envoyer la plus belle femme du village afin que celle-ci aille dérober les secrets du sorcier de Samagnana. En effet, il s’agissait pour Ségou de rompre les protections occultes du roi. Il fallait pour ce faire obtenir la première tartine, les cheveux, et le pantalon du roi Bassi. Et qui de mieux qu’une femme pouvait arriver à  ses fins dans une situation pareille ? Accompagnée par quelques « Tondjon » (des soldats de la garde), Nyalé s’est rendu à  Samagnana. A peine arrivée, la charmante demoiselle fut accueillie par le Bassi qui n’avait pas pu résister à  son angélique charme. Il l’introduit bien entendu chez lui, dans la chambre royale. Nyalé ne se fit pas prier pour subtiliser les éléments pour lesquels elle avait fait un si périlleux voyage. Une fois son forfait accompli, elle attendit la nuit, et profitant du sommeil profond du roi Bassi elle prit la fuite et rentra chez elle, toujours accompagnée des « Tondjons ». Da Monzon pu ainsi déclarer la guerre à  Samagnana dont le souverain avait perdu tous ses pouvoirs à  cause de son amour pour Nyalé. C’’est ainsi que Ségou annexa ce village dont la résistance constituait une véritable épine dans ses pieds. Ovations de l’assistance « Jamais un film malien n’avait autant impressionné le public », indiqué un spectateur. l’enthousiasme du public était à  la hauteur de la qualité de ce film qui tranche tant par la rigueur du texte que le professionnalisme des acteurs. A la fin de la projection, C’’est un public ravi qui a manifesté sa satisfaction par de vives ovations dans la salle. Une nouvelle preuve, si besoin en était, du talent du cinéaste Sidi Diabaté. En plus des nombreux invités, Blonba a accueilli des hôtes de marques dont le Ministre des affaires étrangères Moctar Ouane et d’autres personnalités du monde de la culture et du cinéma.

Manyamagan 2 : Le mariage collectif des couples célébré à Bamako

Le dimanche 4 juillet 2010 reste désormais inscrit dans la mémoire des six couples de l’émission Manyamaga, conçue par Blonba – dirigé par Alioune Ifra N’Diaye – en collaboration avec l’Agence de communication « Spirit Mc Cann » de Sidi Danioko notamment avec la célébration officielle de leur mariage. En initiant ce projet dont la ligne éditoriale est d’éduquer, les organisateurs veulent, tout simplement, valoriser la culture malienne, en mettant en compétition des couples qui n’ont pas eu la chance de célébrer leur mariage, faute de moyens. Cette émission, qui est à  sa deuxième édition, a tenu toutes ses promesses. Ils étaient, au départ, une centaine de couples, parmi lesquels six seulement ont été sélectionnés, à  l’issue d’un casting pour participer à  la phase finale de l’émission.Il s’agit du couple 1 de Mohamed Coulibaly et de Awa Diarra, du couple 2 de Fousseyni Ballo et de Awa Fané, du couple 3 de Diafara Samaké et Rokiatou Coulibaly, du couple 4 de Diadié Dicko et Adjaratou Koné, du couple 5 de Alou Sidibé et Nana Camara et enfin du couple 6 de Demba Kaya et Fatoumata Bintou Fofana. A l’issue du jeu, c’est le couple Diafara Samaké dit Wara et Rokia Coulibaly, qui s’est adjugé la première place, prenant ainsi une longueur d’avance sur le couple 1, composé de Mohamed Coulibaly et Awa Diarra, classé deuxième et le couple 6 formé par Demba Kaya et Fatoumata Bintou Fofana s’est positionné à  la troisième place. Alou Sidibé et Nana Carama (couple 5) Fousseyni Ballo et Awa Fané (couple 2) et Diadié Dicko et Adjaratou Koné (couple 4) se sont respectivement classés 4ème, 5ème et 6ème. Rappelons que Diafara Samaké, plus connu sous le sobriquet de Wara, domicilié à  Banankabougou fait du collage de pneus. Son épouse Rokiatou Coulibaly est une vendeuse de macoroni au marché de Banankabougou. S’agissant du deuxième couple gagnant, Mamadou Coulibaly est un chauffeur mécanicien domicilié au quartier de Banconi en Commune I, tandis que son épouse Awa Diarra est une apprentie teinturière. Demba Kaya du troisième couple gagnant vit à  Koulikoro depuis une vingtaine d’années. Il est chargeur des charrettes qui transportent le sable. Son épouse Fatoumata Bintou Fofana, handicapée de son état, est en stage à  la Direction régionale du développement social de Koulikoro. Elle est diplômée de l’institut Universitaire de Gestion (IUG) spécialité Secrétaire de direction. Le dimanche 4 juillet, les six couples étaient devant le chef du centre d’état civil de la mairie de Faladié, Moustaphe Fomba, pour les besoins de la célébration officielle de leur mariage, c’est-à -dire le mariage civil. L’événement s’est déroulé dans une ambiance festive, en présence d’une foule nombreuse. Les différents partenaires étaient bien représentés pour la circonstance. La marraine, Mme Touré Lobbo Traoré, Première dame du Mali et présidente de la Fondation pour l’Enfance, était dignement représentée par le Directeur de la Fondation, Boubacar Niang et Mme Samassékou. Les founés des couples étaient également présents pour donner plus d’éclat à  la fête. Blonba et ses partenaires ont voulu donner à  cette cérémonie toute la splendeur possible. A cet effet, tous les ingrédients étaient réunis pour rendre la fête très belle. Les hôtesses, habillées aux couleurs de Sotelma-Malitel, sponsor officiel, étaient là  pour accueillir les couples. En même temps, les forces de sécurité étaient mobilisées, pour faire régner l’ordre. C’est aux environs de 10 h 30 minutes que les couples, accompagnés de leurs témoins, ont commencé à  venir à  la mairie au bord de véhicules 406. Après avoir rempli toutes les formalités, le maire Moustapha Fomba et ses collaborateurs ont scellé le mariage des couples, visiblement heureux. Comme le prévoit le Code du mariage, d’ailleurs lu par le maire, les deux membres de chaque couple doivent s’entendre sur le régime matrimonial qui régira désormais leur union. C’est sur cette base que quatre couples sur les six ont préféré le régime de la polygamie. Après avoir quitté l’officier d’état civil, les mariés se sont dirigés vers l’espace culturel Blonba, pour un show digne de ce nom. Une très belle cérémonie en définitive. Rappelons que le couple gagnant a empoché 2 millions de FCFA. Son founé, Adama Camara, a reçu un million de nos francs. En plus, chose promise au couple classé premier, chose due ! Wara et son épouse bénéficieront de la villa offerte par Mme Touré Lobbo Traoré, située à  Kabala et érigée pour la circonstance. Aux dires du patron de Blonba, Alioune Ifra N’Diaye, cette maison sera équipée par les différents partenaires dont Fofy Industrie et Sotelma-Malitel. Le deuxième couple, quant à  lui, a bénéficié de 1,5 million FCFA et 750 000 FCFA pour son founé. Le troisième couple s’est contenté d’un million FCFA et 500 000 FCFA. Un grand sumu est prévu pour le mercredi 14 juillet au Blonba, au cours duquel, les couples seront récompensés par les nombreux cadeaux offerts par les sponsors. Plusieurs artistes, dont Djallou Damba, viendront animer cette cérémonie, qui sera rehaussée par la présence de Mme Touré Lobbo Traoré.

Le Kotèrap séduit le public du BlonBa : Amkoullel, King et Ramsès plébiscités

Amkoullel, Ramsès et King ont tenu le public du BlonBa en haleine pendant 1h30 de spectacle. Premier du genre, la comédie musicale ‘Mali Safari, Bama Saba’ qui touche à  plusieurs thèmes assez propres de nos réalités, a tout simplement émerveillé le public ce soir là . Les thèmes abordés tournent autour notamment de l’immigration, l’école malienne, la corruption, la misère au Mali… Ce « Kotèrap » est une initiative conjointe des trois rappeurs et du réalisateur et metteur en scène Alioune Ifra N’diaye. Elle est la suite améliorée des matinées ‘yoyoyo’, animées par les artistes au Blonba. Rappelons qu’Alioune Ifra est l’instigateur et maà®tre d’ouvrage du Blonba coréalisé avec le français Jean Louis Sagot-Duvauroux. C’’est ce dernier qui est l’adaptateur des dialogues et Ifra N’diaye s’est occupé de la mise en scène. Bientôt la fin de la résidence Les artistes Amkoullel, Ramsès et King sont en résidence à  Banamkabougou ( un quartier de Bamako ) depuis presque un mois. Durant cette période de stage, ils ont su mettre leur esprit de créativité à  profit pour créer un spectacle de qualité. Dès la fin de la résidence le jeudi 10 juin prochain, ils se prépareront pour une tournée française. Ce spectacle mêle théâtre, rap, slam, danse, musiques traditionnelle et moderne. Le public captivé Les spectateurs étaient assez captivés et se laissaient emporter par le flow de l’action. Du rire à  la tristesse, en passant par la ferveur des propos parfois très crus. Les trois personnages incarnent chacun, les différentes classes sociales du pays. Les pauvres, les riches et moins riches. Trois personnages : Damarifa (Ramsès), Bamanan number one (King) et Mc Nônô kènè (Amkoullel). Ils sont tous candidats au bac et à  l’immigration. Le premier Damarifa, est un orphelin qui sera donné à  un marabout l’exploitant à  volonté. Mais, il aura la chance de partir à  l’école et se donnera pour leitmotive l’obtention du baccalauréat. Il bosse dure jusqu’à  décrocher le précieux sésame et une bourse d’études pour la France. Le second Bamanan number one vit autant que possible de l’agriculture. Il a en charge, la femme de son frère et ses 6 enfants qu’il a abandonné pour l’exil. Il passera le bac comme candidat libre mais ne le décrochera malheureusement pas. Cependant, cela ne l’empêchera pas de réaliser son rêve qui est d’aller en France, par n’importe quel moyen. Il ira par voie maritime et y vivra pendant 10 ans sans papiers. Le dernier, Mc Nono kènè est un fils à  papa gâté par la nature. Ses parents sont pleins aux as et lui offre tout ce qu’il veut. Il échouera au bac mais, l’achètera au ministère de l’éducation nationale après la sortie des résultats. Le retour aux sources Les trois maliens se retrouvent finalement en France, ce pays tant convoité par des milliers de jeunes migrants maliens s’imaginant y trouver l’eldorado. Après 10 ans de vie parisienne, les trois personnages décident de retourner au pays. Chacun d’eux a la nostalgie de la chaleur et de l’hospitalité malienne. En France C’’est chacun pour soi et dieu pour tous. Malgré les tonnes de diplômes qu’un « nègre » peut avoir, il est toujours contraint de faire la plonge ou le vigile pour survivre. Tous ont pris conscience du rôle qu’ils pourraient jouer dans la reconstruction et le développement de leur pays. Le spectacle a été apprécié du public et des hautes personnalités ayant effectués le déplacement. Le ministre de la solidarité Sékou Diakité s’est dit ébloui par un tel spectacle et surtout, les messages véhiculés qui sont très pertinents. Le spectacle sera présenté en décembre 2010 pour marquer le cinquantenaire de l’indépendance de notre pays.

Manyamagan 2 – Qui sont les couples de la saison 2 ?

Couple 1 « Je fonde beaucoup d’espoir sur Manyamagan, parce qu’ils nous ont dit qu’ils peuvent nous faire quelque chose. Moi comme je connais la mécanique, et je suis chauffeur s’ils peuvent m’aider dans ce travail ça me fera plaisir. Mon second souhait est que j’ai un toit parce que les enfants sont en train de grandir. On ne pourra pas continuer à  dormir avec eux, parce qu’il y a des choses qui se passent entre le père et la mère que les enfants ne doivent pas savoir ». Enfin je veux faire le mariage civil de ma femme, pour que nous puissions avoir l’acte de mariage parce que même si vous avez un bon boulot, il faut l’acte de mariage. Mais c’est le toit que me préoccupe le plus. COUPLE 2 : FOUSSEYNI BALLO et AWA FANE Avec Fousseyni nous n’avons pas fait le mariage religieux encore moins le civil. Il a avancé seulement les colas. Cela fait 10 ans que nous sommes dans cette situation. Il n’a pas le moyen de faire le mariage pour le moment. Moi aussi je n’ai pas assez de moyens, J’aide les femmes à  faire la cuisine lors des mariages, baptêmes et autres activités. Je le fais avec d’autres femmes. Ce travail me permet de subvenir à  mes petits besoins. Quand J’ai appris que nous sommes retenus, les organisateurs ont cherché à  me joindre. Mon téléphone portable était sur répondeur, mais ils ont pu joindre notre griot Sory Sissoko, mon mari. C’’est quand J’étais dans le jardin potager de ma sœur que mon mari m’a informé. C’’était la joie pour moi, J’ai informé tous mes parents. Je demande à  tout le monde de voter pour nous, celui qui aide un pauvre pense à  l’avenir. Que Dieu nous aide tous. Couple 3 : Diafara Samaké et Worokiatou Coulibaly Le matériel que j’ai est insuffisant parce que je veux coller les pneus des gros porteurs. Je ne peux coller que les pneus des petites voitures, motos et vélos. Je n’ai pas de matériels pour les remorques et autres. Si j’ai accepté d’aller à  Manyamagan , c’est dû au manque de moyens, en participant à  cette émission on peut avoir la chance de faire notre mariage civil, de nous faciliter beaucoup de choses dans la vie et moi-même je serai connu. C’est très important, le fait d’être connu surtout pour mon métier. Je lance un appel à  mes amis, connaissances, parents afin qu’ils votent pour nous. Pour ce qui est des questions et les autres formalités du jeu sur le plateau nous n’allons pas décevoir. Je suis dans le mariage ça fait trois ans, et j’ai trois enfants. J’aime Manyamagan parce qu’ils font le mariage civil des couples en compétition. C’est une garantie. Si ton mari fait le mariage civil c’est une garantie pour vous deux. Quant tu fais le mariage civil, tu peux être à  l’abri de certains problèmes. Mais sans le mariage civil la femme n’a aucune garantie vis -vis de la loi. Le fait que nous avons été choisis est une bonne chose, tous nos parents nous soutiennent. Que toutes mes amies, connaissances votent pour nous, c’est mon souhait.

Téléréalité : 200 millions de francs pour ‘Magnamaga 2’

Qu’est-ce que‘Magnamaga’ ? Le mot ‘Magnamaga’ est un terme bambara désignant la vielle dame chargée de s’occuper de l’éducation de la nouvelle mariée pendant les deux premières semaines du mariage. La nouvelle mariée apprend toutes les techniques et recettes que doit connaitre une femme au foyer, afin de retenir et séduire le mieux possible, son homme. Mais dans l’actuelle société malienne, les « Magnamaga » ne sont pas forcément veilles. Elles peuvent être juste un peu plus âgées que la mariée. C’’est dans le souci donc de préserver cette valeur culturelle de notre pays, que l’initiateur de l’émission, Mr Alioune Ifra N’diaye, a eu la fabuleuse idée de la créer. Les couples choisis sont en général ceux qui n’ont pas les moyens financiers de célébrer leur mariage. Pour la promotion des mœurs et coutumes du Mali l’émission Magnamaga vise la promotion de la culture malienne et donne un coup de main, à  de jeunes couples nécessiteux. Ainsi, en 94 émissions et une vingtaine de grands formats, les couples seront soumis à  des séries de questions censées les départager. Ces questions porteront essentiellement sur le ménage et tout ce qui tourne au tour. Sans oublier les questions relatives aux divorces, précisément en 2009. Mr N’diaye explique qu’à  l’issue du casting, six couples seront retenus pour le concours. Et la particularité sera qu’aucun d’entre eux, ne doit être marié civilement. Les fiançailles et mariages religieux étant tolérés. Sur ces six couples de départ, trois lauréats seront choisis. Les mariages de ces heureux gagnants seront célébrés aux frais de la structure Blonba, en collaboration avec l’agence de communication Spirit MacCann. Signalons que chaque couple est accompagné de son founè (griot chargé de faire les louanges du couple et qui les accompagne partout). Tout le monde y gagne Le couple gagnant remportera une somme de 3 millions de FCFA plus une maison offerte par la première dame, Mme Touré Lobbo Traoré. Leur founè quant à  lui, empochera 1 million de FCFA. Le 2e couple aura 1 million 500.000 FCFA et son founè, 750.000 FCFA. Le 3e, 1 million de FCFA et son founè, 500.000 FCFA. Alioune Ifra indique par ailleurs que cette 2e édition touchera les vrais problèmes actuels du ménage. Elle sera basée sur la gestion du ‘Kognominan'(le trousseau de mariage) et l’actuel code des personnes et de la famille ». Une particularité non négligeable est à  signaler, C’’est la promotion de la monogamie, une chose qui ne peut que plaire aux femmes maliennes. Magnamaga, il faut le dire, est une émission socio-éducative qui conscientise et sensibilise la jeunesse malienne sur les réalités du couple dans notre société. l’émission de cinq mois a débuté le 18 février dernier, elle s’achèvera jusqu’au 25 juillet prochain.

Veillée pour Haïti : une nuit inoubliable au BlonBa

Prières, recueillements, témoignages, animations musicales, tels étaient les maà®tres mots de la veillée dédiée à  Haà¯ti. Et le peuple malien a répondu massivement à  l’appel de générosité lancé conjointement par «Cauris édition », l’espace Donko Seko et le Blonba. Prières et recueillements Il est 22 heures. Un silence d’or sur fond de lecture poétique animait la salle grande salle de l’epace culturel Blonba de Bamako. D’entrée de jeu, l’honneur est revenu aux leaders religieux de camper le décor par des prières et des bénédictions. Le représentant du Haut conseil islamique (HCI) et Imam de la mosquée de Torokorobougou Mahamadou Diallo a indiqué que le drame qui a secoué Haà¯ti, est une affaire d’humanité. « Nous sommes tous interpellés ». Ces propos ont été corroborés par le représentant de l’église catholique, l’Abbé Jean Marie Traoré ainsi le président de l’Association des églises protestantes, le Pasteur Daniel Coulibaly. Ces interventions ont été suivies par un intermède musical qui a vu James Germain, (un artiste haà¯tien vivant au Mali) exprimer une symphonie pathétique et très émotive. L’a suivi l’artiste et chorégraphe haitienne Kettly Noel, et directrice de l’espace Donko Seko : » Vous savez, il n’y a pa que de la pauvreté en Haiti, mais aussi des hommes forts, des leaders, surtout une rage de se tenier debout face à  la tragédie ! », a t-elle souligné avant de lire un extrait de la tragédie du Roi Christophe d’Aimé Césaire. Pour la séquence des témoignages, elle fut très riche par l’intervention de grandes personnalités qui ont fait une apologie parfaite sur Haà¯ti (pour y avoir vécu) avant de signaler qu’ils sont tous heureux de constater que le Mali pose des actes de solidarité concrètes à  l’endroit de la première République noire (Haà¯ti). Personnalités et artistes mobilisés Au nombre de ces personnalités, il faut noter Tièbilé Dramé, Haut commissaire des Nations unies à  Haà¯ti, qui a affirmé que Haà¯ti est un pays a farouchement résisté aux soubresauts d’une histoire tumultueuse. « l’indépendance Haà¯tienne est vieille de 2 siècles. Le revenu du haà¯tien (76% de la population) ne dépasse pas les 100F CFA par jour. Mais malgré tout, le peuple haà¯tien est resté débout sur le champs de l’honneur, de la dignité et de la combativité » a-t-il indiqué. Le sentiment d’appartenance anime chaque Haà¯tien ». C’’est fort de ce vérité que les haà¯tiens présents au cour de cette cérémonie n’ont pas caché leur satisfaction vis-à -vis du peuple malien. La soirée s’est poursuivie de la plus belle manière avec la prestation d’une vingtaine d’artistes de renom, qui ont tous magnifié (à  travers chants et danses) Haà¯ti, un pays qu’il ont reconnu être un morceau de l’Afrique implanté en Amérique. On pouvait voir sur scène Babani Koné, Mangala Camara, Oumou Sangaré, Amadou et Mariam, Tata Bambo ou encore Fantani Touré, Kassé Mady Diabaté, Awa Sangho parmi tant d’autres, le tout sous la houlette du maà®tre Cheikh Tidiane Seck. Magnifier le souvenir d’Haiti Initiatrice de la veillée, Cauris Edition n’a pas lésiné sur les moyens pour emmener les populations à  exprimer compassion et générosité pour le peuple meurtri d’Haà¯ti.  » Cette veillée est une retrouvaille pour célébrer Haiti, rendre hmmage à  nos frères Haitiens emmenés vers les Amériques, un hommage à  la mémoire d’un peuple rebelle », a indiqué Kadiatou Konaré, directrice des Editions Cauris. Rappelons que la veillée fait suite à  la catastrophe naturelle que Haà¯ti a subi le 12 janvier dernier. Cette catastrophe qui s’est abattue sur Haà¯ti a causé des dégâts matériels et d’énormes pertes en vies humaines.

L’ensemble Instrumental National du Mali a illuminé le BlonBa

Le palais de la culture, Amadou Hampate Bah, les Editions Cauris et Blonba présentent l’ensemble instrumental national du Mali. Dans un spectacle inédit, pour revivre les moments de grandeur de cet ensemble, qui a formé plusieurs artistes musiciens de notre pays. Ecole de l’excellence, symbole de l’unité artistique et culturelle du Mali, l’Ensemble instrumental national est un monument de la musique malienne. Le groupe a longtemps été le passage obligé vers une carrière artistique. A part Salif Kéita, Kar-Kar et Ali Farka Touré, presque toutes les stars maliennes y sont passées (Sidiki Diabaté et Batourou Sékou Kouyaté, Fanta Damba Koroba, Waldé Damba, Nantenindiè Kamissoko, Saranfing Kouyaté, Mogontafé Sacko, Orakya Kouyaté, Djelimadi Diabaté, Hawa Dramé, Fanta Damba, Kandia Kouyaté, Amy Koà¯ta, Tata Bambo Kouyaté, Dogomani Dagno, Bako Dagnon…). L’histoire d’un ensemble qui ne cesse de faire honneur à  ce pays depuis sa création. En plus du spectacle, le public aura droit au film, la génération 60, c’est la première génération de l’ensemble instrumental. Ce film est une réalisation d’Alioune Ifra N’Diaye. L’ensemble Instrumental National du Mali, une formation historique Créé au lendemain de l’Indépendance, l’Ensemble Instrumental National est un groupe de musique traditionnelle et chorale. Il a pour mission de prospecter, répertorier et mettre en valeur l’héritage prodigieux du Mali dans le domaine de la musique et de la chanson. Encadré par le Maestro Massamou Welle DIALLO, Professeur de musique au Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasseké KOUYATE et ancien chef de cette formation artistique, l’Ensemble Instrumental National du Mali dispose d’un riche répertoire dont les titres ont partout émerveillé les mélomanes des cinq continents du monde. L’histoire de l’EINM a commencé avec des virtiosités comme Sidiki Diabaté, Batourou Sékou Kouyaté, Bréhima Kouyaté, Loutigui Diabaté, Solo Diabaté, Saran Kanouté, Fanta Damba Koroba, Waldé Damba, Nanténindiè Kamissoko, Saranfing Kouyaté, Mogontafé Sacko, Orakya Kouyaté, Djelimadi Diabaté. Beaucoup de ces pionniers se sont aujourd’hui éclipsés de la scène de la musique ou même de la vie. Heureusement, à  partir des années 70, ils ont eu le temps de passer le flambeau et surtout leur ferveur pour cette noble et exaltante mission à  la toute nouvelle vague non moins talentueuse et composée des Tata Bambo Kouyaté, Hawa Dramé, Wandé Kouyaté, Ami Koà¯ta, Kandia Kouyaté, Coumba Sidibé, Maà¯mouna Damba, Djéli Mady Sissoko… Des stars bien connues de la musique malienne managées à  l’époque par Harouna Barry venu de la troupe de Kayes pour assumer la direction technique. En 1987, Harouna Barry passe le sceptre du management artistique au maestro Massambou Wélé Diallo. Le diplômé du master en musique poursuit la saga avec les Babili Kanouté et Mamadou Kouyaté (Kora), Modibo Diabaté (Balafon), Binèfou Koà¯ta (N’goni), Mamadou Diallo (flûte), Mahamane Cissé (soku = violon), Siriman Sissoko (dundunba), Mohamed Tounkara (dundunba et djembé) et Abdoulaye Koné (n’tamani). La section vocale est animée par Nafissatou Maà¯ga « Fissa », Souadou Soumano, Saranfing Kouyaté, Mbamakan Doumbia, Djénéba Doumbia, Bintou Sidibé, Adama Sacko, Amy Diabaté, Bintou Kouyaté et Diawoye Soumano. Distinction et récompenses pour 50 ans d’existence La technique est assurée par Youssouf Sissoko. Ce qui lui a valu plusieurs distinctions honorifiques au nombre desquelles : La Médaille du Folklore au Théâtre des Nations à  Paris ; La Médaille d’or au premier Festival des Arts Nègres à  Dakar au Sénégal; La Médaille d’or au premier Festival Panafricain des Arts à  Alger (Algérie) ; La Médaille d’or de la Mélodie à  Johannesburg à  l’occasion de la Foire Afro-Arabe, pour ne citer que ceux-ci. Ajourd’hui encore, l’Ensemble Instrumental National constitue la pierre angulaire et la marque de l’authenticité de la musique malienne avec son chœur et ses instruments de musique purement traditionnels comme la kora, le ngoni, le violon, la flûte, le Ntamani ou encore le Ndunun. Un évènement en partenariat avec le Palais de la Culture et Cauris Editions.

Hip-Hop : c’est parti pour le Nyanajè Club de BlonBa

Qu’est ce que le Nyanajè club ? Le mot bambara ‘Nyanajè’, signifie divertissement. Alioune explique : « Nous avons voulu au sein de BlonBa, avec l’aide de quelques personnalités maliennes, proposer aux jeunes de la capitale, un espace de divertissement moins cher et de qualité. » Signalons que le coût des sorties en couple ou même seul, est assez élevé. Un jeune couple ne dépense pas moins de 30.000 FCFA en une soirée. C’’est face à  ce constat qu’Alioune a décidé de mettre en place, un espace de divertissement accessible à  toute la jeunesse Bamakoise. Et le public cible de cet projet, C’’est bien entendu les jeunes, à  savoir les élèves et étudiants. Son initiative est appuyée par trois musiciens rappeus maliens, Amkoullel, King et Ramsès. Par ailleurs, il précise que plusieurs activités sont prévues dans le cadre de ce Nyanajè Club. Tout ce qui tourne au tour des arts urbains. Il y aura tout d’abord, la discothèque de BlonbB. Et la personne qui sera au C’œur de cette discothèque, C’’est bien le DJ Lion qui mettra « le feu » tous les samedis soirs à  la discothèque. Il utilisera les techniques les plus modernes, en passant par le mixage des sons et images, avec une création de lumière, le Viging et le DJaying… Espace de promotion Amkoullel explique que cet espace est une occasion pour les danseurs, rappeurs et tous les amoureux des arts urbains, de se faire connaitre. En effet, une opportunité sera donnée une fois par mois, à  un artiste d’organiser sa soirée au Blonba. La porte est donc ouverte à  tous. Alioune Ifra précise que le Nyanajè club est un soutien à  de jeunes artistes, des artistes confirmés dans les arts urbains. Le collectif Bama Saba Toujours dans le cadre des arts urbains, Alioune a débuté un projet commun avec des artistes déjà  confirmés dans l’univers rappologique malien. Il s’agit du groupe Bama Saba , ou les 3 caà¯mans. Le caà¯man étant le symbole de la ville de Bamako. Alioune Ifra N’diaye, Amkoullel, King et Ramsès ont commencé à  travailler sur une comédie musicale dénommée ‘Mali safari ». Cette comédie musicale de 1h20mn à  1h30 mn, comprend la danse, le chant bien entendu, dans le style, Notre Dame de Paris mais à  la malienne. Notons que le single de Mali Safari est déjà  sorti. Il est intitulé Mali Safari, la comédie musicale Cette comédie musicale aborde des thèmes tels que l’école malienne ; La mendicité et l’exploitation des enfants ; La démocratie ; Les conditions de départ des migrants et leur situation de vie à  l’étranger ; La mondialisation, en particulier la présence chinoise en Afrique ; Le travail et l’espoir d’une Afrique plurielle et développée. Les acteurs qui sont King, Amkoullel et Ramsès, ntqu’à  travers cette comédie musicale, ils souhaitent parler des défis du Malien, et de l’Africain aujourd’hui. Montrer une Afrique qui avance. Elle vise à  motiver la jeunesse malienne à  prendre son avenir en main en se disant que C’’est possible. Par ailleurs, le ‘faridrome’ du Blonba sera bientôt ouvert à  tous les amateurs. Le ‘fari’ est une sorte de beignet à  base de haricot. Alioune a donc eu l’idée d’ouvrir un coin o๠l’on pourra grignoter des beignets pas chers et succulents.

Le retour de Toumani Diabaté sur scène à Bamako

La virtuosité du maà®tre de la Kora ne lasse jamais. Tant Toumani Diabaté a la maà®trise de son instrument. Tout est dans l’art, la pose subtile, la prestance sur scène de celui qui apprit à  jouer la Kora depuis l’âge de cinq ans et donna son premier concert à  13 ans. Egrenées avec amour, les notes de Toumani Diabaté, emplirent la salle de l’espace BlonBa de Bamako et touchèrent le coeur d’un public amoureux de musique authentique. Ave le Symmétric Orchestra, le show du BlonBa a duré plus de deux heures et brassé le vaste répertoire de la musique mandingue, comme sait si bien le faire Toumani Diabaté. Sur scène, se sont succédés de nombreux artistes, et les compagnons du griot, qui 7 fois, ont fait le tour de la planète, sur les plus grandes scènes, de New York à  Tokyo, en passant par Londres et Dublin… Il est des êtres exceptionnels, qui ont reçu en don la musique, sans doute pour soigner l’âme des autres. Toumani Diabaté fait partie de ceux là , à  l’instar de Salif Keita, d’Amadou et Mariam ou encore d’Ali Farka Touré, ambassadeurs internationaux de la musique Malienne à  travers le monde. Griot toujours Né d’une famille de griots exceptionnels, Toumani Diabaté est issu de la 71ème génération de joueurs de kora de sa famille. Le plus connu était son père, Sidiki Diabaté né en Gambie, joueur de kora d’une notoriété légendaire dans toute l’Afrique de l’Ouest(1922-1996). Le destin était donc tracé pour Toumani Diabaté, qui très vite a su dompter les notes de cet instrument légendaire, la Kora :  » « Je suis un garçon passionné, ouvert aux divers courants musicaux du monde et dont le rêve ultime reste l’internationalisation des belles sonorités mandingues. », affirme le Mozart de la Kora. Aujoud’hui, sur la planète, il est le meilleur de joueur de Kora et si aucun élève n’a encore dépassé le Maà®tre, il partage volontiers son art et transmet de génération en génération, les secrets de cet intrument virtuose… Le Symmetric Orchestra : entre transmission et innovation Le Symmetric Ochestra est un concept unique : c’est avant tout la reconstitution culturelle de l’Empire Mandingue. l’idée est de réunir différentes vedettes des pays d’Afrique de l’Ouest dans un projet musical o๠chacun puisse s’épanouir.  » L’idée du Symmetric Orchestra, je l’ai toujours eue en tête. l’un des principes de base du Symmetric Orchestra est la rencontre des générations. l’ancienne génération bénéficiait de son expérience de la musique et la nouvelle génération de sa passion effrénée pour la musique. », explique le Maà®tre. Un honneur donc pour des musiciens comme le sénégalais Moussa Niang, ou le Malien Mangala Camara, qui se sont joints à  l’aventure. Le Symmetric Orchestra est donc une rencontre de quinze stars de différentes générations qui sillonnent le monde en tournée, mais aussi la réunion de différents langages sur un même projet (bambara, wolof, malinké,…), C’’est aussi l’apport d’instruments et de musiques issus des pays voisins comme les sabars et le m’balax sénégalais. Ces artistes viennent bien sûr de plusieurs régions du Mali mais aussi de Guinée, du Sénégal, du Burkina Faso, de Côte d’ivoire. Si la musique est universelle, elle véhicule ainsi des valeurs d’Union, de partage et d’espoir autour de Toumani Diabaté, celui qui fédère :  » Je perçois le Symmetric Orchestra comme occupant une place entre l’Ensemble Instrumental National, l’orchestre national du Mali qui a été constitué afin de préserver notre musique traditionnelle, et les orchestres de danse de Guinée et du Mali, tels que le Rail Band et Bembeya Jazz qui ont été créés pour la moderniser ». Tournée ! tournée ! Le dernier opus de Toumani Diabaté en vente chez Mali K7, c’est « Mandé Variations ». à‚près le concert du Blonba, Toumani Diabaté repartira bien sur sur les scènes du Monde, mais il s’accorde une pause à  Bamako, en famille, le temps aussi de célébrer la fête de Tabaski avec les siens. D’ici, là , il accordera une interview à  JournalduMali.com

Images au féminin : l’audiovisuel pour valoriser la femme

Cet événement a tenu à  faire un gros plan sur les ateliers Image au féminin (qui existent au niveau de l’ensemble des régions du Mali), une conférence débat, avant d’être clôturé par une grande soirée cinématographique. Dans son mot d’ouverture, Mme Dramé Kadiatou Konaré, présidente d’Image au féminin a réitéré, de vive voix, la nécessité pour les femmes en général, de servir le développement grâce à  l’audiovisuel et les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC):  » Elles constituent des moyens, de donner plus de visibilité et de notoriété à  ce qu’elles font de façon quotidienne  » Quelles politiques pour l’expression audiovisuelle des femmes ? C’est le thème du dà®ner débat et les interventions faites par les personnalités ont porté sur l’identité culturelle malienne, la place de la femme dans l’audiovisuel au Mali, la coopération internationale et genre. Le gros plan sur les ateliers Image au féminin, a permis aux femmes de Sikasso, Tombouctou et Bamako d’exposer les réalités de leurs travaux quotidiens. A noter que l’Association « Image au féminin » dispose d’une équipe d’animation oeuvrant dans l’audiovisuel. C’’est cette équipe qui a réalisé le film sur les femmes fistuleuses de l’hôpital du Point G. Un film qui a été accueilli avec beaucoup de joie et d’émotion par le public. Les manifestations « Perspectives » ont été conclues par la projection d’un film  » Le mariage des Moussons » de Mira Nair. Une série qui retrace de façon linéaire, les péripéties de l’aventure amoureuse d’une jeune indienne et d’un Noir; Rôle des TIC Parmi les nombreuses interventions, il faut signaler que, celle de la représentante de l’Agence des nouvelles technologies de l’information et de la communication (AGETIC), Mme Maiga Aissata, qui a souligné la politique d’extension des NTIC de l’Etat. Pour Mme Maiga, les NTIC constituent pour les femmes, un moyen de s’affranchir de la discrimination à  laquelle elles sont quotidiennement victimes. Oui, les TIC facilitent la participation des femmes dans divers secteurs de développement. Mme Rabia, communicatrice et chef d’entreprise, estime que plus les femmes iront vers l’audiovisuel, moins elles seront marginalisées.

« Bougouniéré invite à dîner », une pièce du Kotèba qui invite à la réflexion

Dans « Bougouniéré invite à  dà®ner », on rit beaucoup,mais on réfléchit aussi. La pièce met en scène trois personnages, Bougouniéré,son Mari, Djéliba et ses deux fils…face au quotidien. Djéliba entre le premier en scène avec Mali, son hippopotame chéri,puis vient Bougouniéré, qui prépare un plat de fonio. Surgissent ensuite les fils, Ben Laden, Nyamanto etc…, des noms, affirme Bougouniéré, sensés les protéger. Or tout le problème est là ! Comment s’en sortir sans l’aide des uns des autres. Bougouiéré, elle attend l’aide de sa banque, les fils de leur mère, le père de la providence. Viennent alors l’étranger, et aussi l’homme qui n’y croit plus, toute une galerie de personnages qui donnent vie et corps à  cette nouvelle version de Bougouniéré, au départ intitulée, le  » Retour de Bougouniéré ». Culture de l’aide D’emblée, les dialogues sont truculents, les idées vives mais pas anodines. Il s’agit de dénoncer cette culture de l’assistanat qui caractérise tant l’Afrique d’aujourd »hui, cette main tendue à  l’occident et qui nous enferme. Comme le dit Alioune Ifra Ndiaye, Directeur de l’espace culturel Blonba,  » l’enfant attend toujours de l’aide de la famille, le cousin attend de l’aide de son cousin, l’administration publique attend de l’aide des partenaires. C’est-à -dire qu’il y a une culture d’aide qui s’installe. Faisant en sorte que nous ignorons nous mêmes nos propres moyens, pouvant nous permettre de nous développer. On essaye plus ou moins de dénoncer cette culture de médiocrité ». Le public de la salle du BlonBa a beaucoup apprécié la pièce, et applaudi, cette entrée dynamique et qui raconte une Afrique, qui ne sait parfois plus o๠donner de tête pour s’en sortir financièrement. Les membres du gouvernement, dont le premier ministre, présents ont certainement eu à  réfléchir à  la question de l’aide, eux qui sont les premiers décideurs du Mali et aussi premiers receveurs de ces aides. Tournée scolaire pour Bougouniéré La pièce elle a été vue au moins 150 fois, dans l’espace francophone et nominée au Grand Prix du Théâtre d’Afrique Francophone, dans six catégories, celle du meilleur auteur, dumeilleur comédien masculin, meilleur comédien féminin, meilleur spectacle de recherche… Une joie pour Alioune Ifra Ndiaye, coauteur de la pièce:  » C’’est un plaisir pour nous, parce que ça fait quand même quelques années que la pièce tourne. On est à  plus de 150 représentations. Parmi les acteurs nous avons : Djara Sanogo plus connu sous le pseudo de Bougougnéré. C’’est d’ailleurs le personnage qu’on a récupéré pour écrire la nouvelle pièce. Il y a également Michel Sangaré qui est très connu et le rappeur King, qu’on a reconverti en comédien ». Bougouniéré continue sa tournée et grâce à  l’aide du Premier Ministre, la pièce sera jouée dans une trentaine de lycées de la capitale et des régions afin de toucher le plus grand nombre. La soirée a été belle au Blonba ce vendredi, pour la réouverture de la saison 2010, avec en perspectives de beaux spectacles d’humour, de théâtre, mais aussi de musique. Sont prévus le Kotèba Club chaque vendredi, et le 4 décembre, l’humouriste Nigérien Mamame, dont le sourire s’entend chaque matin sur les ondes de la radio RFI, viendra égayer et secouer le public Bamakois. A suivre…

Rencontre avec Alioune Ifra N’diaye : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années »

Il a fait des études de cinéma à  l’université de Montréal (Canada), avant de revenir boucler des études d’histoire et de géographie à  l’école normale supérieure (ENSUP) de Bamako. Il ira ensuite parfaire les techniques de réalisation en audiovisuel en France. Alioune décroche un DEA en ingénierie culturelle et un DESS en économie de la télévision. En 2004, il reprendra la structure BlonBa avec l’écrivain français Jean – Louis Savaux pour un réaménagement en profondeur. C’’est donc un expert de la production et de la réalisation qui ouvre son C’œur à  JournalduMali.com JournalduMali.com : Qu’est-ce qui t’a motivé à  venir t’installer au Mali ? Alioune Ifra N’diaye : Lorsque J’ai terminé mes études en 2001, je suis rentré au Mali parce que J’avais déjà  une assise. Lorsque J’étais encore étudiant à  l’ENSup, J’étais déjà  à  l’ORTM comme stagiaire réalisateur. J’ai acquis une certaine expérience depuis ce temps là . Je savais à  peu près comment fonctionnait la profession à  la fin de mes études en 2002. J’ai donc préféré venir faire partager mon expérience avec mes compatriotes au pays. A mon retour, J’ai repris à  l’ORTM. Avant de m’assumer en tant qu’indépendant. J’ai pris le risque de reprendre BlonBa, qui existait déjà  structurellement. Et je ne le regrette pas du tout. Journaldumali.com : Est-ce que tu es fier de la structure BlonBa aujourd’hui ? Alioune Ifra N’diaye : Fier C’’est trop dire. Mais je pense quand même que les choses se mettent en place. On est reconnu et ça nous fait plaisir. Mais maintenant, le reste est de pouvoir faire de telle sorte que je puisse partager ce qui est entrain d’être créee petit à  petit au sein du studio BlonBa. Voilà  ce que je trouve génial dans l’affaire. Journaldumali.com : comment fonctionne la structure Blonba ? Alioune Ifra N’diaye : C’’est une entreprise privée qui fonctionne avec une économie mixte. Il y a un aspect ‘économie de subvention’ et, un aspect ‘économie de marché’. On essaye de les coupler pour pouvoir faire face à  nos charges. Nous avons une trentaine de salariés et essayons de fonctionner normalement comme une entreprise privée. Mais, on est avant tout, une agence culturelle. Et qui dit agence culturelle, dit subventions. Journaldumali.com : Quel genre de prestations propose l’espace culturel Blonba ? Alioune Ifra N’diaye : Nous faisons beaucoup de productions. On fait entre autre ‘’Magnamaga », une émission biennale de téléréalité qui met en compétition, de jeunes couples fiancés, sur l’ORTM. Et la 2e édition débute en 2010. C’’est nous qui avons fait la première édition de Case Sanga sur Africable. Je n’oublie pas notre émission phare ‘’A nous la citoyenneté » tous les samedi et jeudi sur l’ORTM. Pour finir, nous avons enclenché un nouveau concept qui s’appelle ‘’Citoyen nous sommes », dont la première diffusion est prévu ce jeudi sur l’ORTM. Journaldumali.com : La salle fait combien de places ? Alioune Ifra N’diaye : Ca dépend de la manifestation qu’on reçoit et de la configuration qu’on en fait. C’’est de 200 à  700 places. Plusieurs activités s’y passent : Les concerts, les dà®ners de mariages, les baptêmes. C’’est aussi un night-club ouvert tous les week-ends. Journaldumali.com : Comment se passe le partenariat avec l’ORTM ? Alioune Ifra N’diaye : Bien. Nous avons une série d’émissions en cours qui à  mon avis, si on arrive à  créer un partenariat plus structurel avec la chaà®ne nationale, pourra être développée dans les jours et les années à  venir. Journaldumali.com : Blonba fait-elle de la production d’artistes ? Alioune Ifra N’diaye : Non. A chacun son boulot. Nous sommes bien entendu dans l’ingénierie culturelle mais, notre rôle, C’’est la création. Moi-même étant créateur, je peux aider un artiste à  faire de la création lorsqu’il me le demande. Mais ça se limite à  ça. Blonba n’a pas les moyens de faire une multitude de choses en même temps. Nous ne pouvons donc pas produire les artistes. Les moyens dont nous disposons, sont utilisés pour créer nos réalisations. Journaldumali.com : Qu’est-ce qui est prévu pour la réouverture du BlonBa ce vendredi ? Alioune Ifra N’diaye : Nous organisons une opération de relations publiques autour de notre avant-dernier spectacle ‘’Bougougnéré invite à  dà®ner », dont je suis coauteur avec mon ami et écrivain français Jean-Louis Savaux. Il sera donc présenté au grand public ce vendredi. Nous aurons l’honneur d’accueillir le premier ministre Modibo Sidibé et quelques autres ministres. Ce sera également la première fois que BlonBa va préparer une saison culturelle. Journaldumali.com : Quels seront les must de cette saison 2009/2010 ? Alioune Ifra N’diaye : Nous avons prévu de structurer notre saison autour du vendredi soir. C’est-à -dire que chaque vendredi soir, on propose un spectacle vivant au public bamakois. Et le samedi soir, ce sera un peu du divertissement dans la discothèque qui sera axé autour de l’espace scolaire et universitaire, et le vidéo-jokey, c’est-à -dire le mixage vidéo. Journaldumali.com : De quoi parle votre spectacle ‘’Bougougnéré invite à  dà®ner » ? Quels sont les acteurs qui interviennent et quel est votre sentiment face à  la nomination de la pièce au grand prix Afrique terre francophone ? Alioune Ifra N’diaye : Dans cette pièce, nous essayons par une situation cocasse, de dénoncer cette culture d’assistanat qui s’installe dans nos pays. C’est-à -dire qu’on attend toujours de l’aide d’autrui. l’enfant attend toujours de l’aide de la famille, le cousin attend de l’aide de son cousin, l’administration publique attend de l’aide des partenaires. C’est-à -dire qu’il y a une culture d’aide qui s’installe. Faisant en sorte que nous ignorons nous mêmes nos propres moyens, pouvant nous permettre de nous développer. On essaye plus ou moins de dénoncer cette culture de médiocrité. La pièce a été nominée 6 fois en effet, dans les catégories meilleur auteur, meilleur comédien masculin, meilleur comédien féminin, meilleur spectacle de recherche… C’’est un plaisir pour nous, parce que ça fait quand même quelques années que la pièce tourne. On est à  plus de 150 représentations. Parmi les acteurs nous avons : Djara Sanogo plus connu sous le pseudo de Bougougnéré. C’’est d’ailleurs le personnage qu’on a récupéré pour écrire la nouvelle pièce. Il y a également Michel Sangaré qui est très connu et le rappeur King, qu’on a reconverti en comédien.