Brexit: pour l’économie britannique, jusqu’ici tout va bien

L’économie britannique semble pour l’instant déjouer les pronostics en affichant une bonne santé malgré le vote pour le Brexit, mais les analystes préviennent que le ciel risque de s’assombrir dans les prochains mois.

Les dernières statistiques officielles sont quasi-unanimes pour montrer que l’activité n’a pas marqué le pas depuis le référendum du 23 juin à la grande surprise des analystes qui avaient déjà intégré dans leurs prévisions un ralentissement de l’économie.

Une large majorité des économistes, les organisations internationales, voire le Trésor et la Banque d’Angleterre: tous ont annoncé craindre un retour de bâton compte tenu des incertitudes liées au Brexit, à commencer par une longue période de négociation, peu propice à rendre sereins les milieux d’affaires.

« Jusqu’à présent, le vote pour le Brexit ne parvient pas à affecter les indicateurs économiques officiels (…). Il est encore tôt, mais il est évident qu’une baisse de la confiance n’est pas avérée, tant pour les consommateurs que pour les entreprises », explique Laith Khalaf, analyste chez Hargreaves Lansdown.

L’économie britannique tient bon, selon les statistiques de la publication du jeudi 18 Août 2016 des ventes au détail pour juillet, qui ont nettement rebondi de 1,4% en juillet, bien plus que prévu par les analystes, laissant penser que les consommateurs n’ont pas changé leurs habitudes.

Brexit : la Grande Bretagne choisit le « Out » de la Zone euro !

Les Britanniques appelés à se prononcer, jeudi 23 juin, pour ou contre la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, ont selon les résultats définitifs, voté à 51,9 % en faveur de la sortie. La participation a été forte, 72,2 % selon les chiffres officiels.

Jeudi 23 juin, les Britanniques étaient invités à se prononcer sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, dans un climat marqué par l’assassinat, le 16 juin, de la députée travailliste pro-européenne, Helen Joanne Cox, dite Jo Cox. Ce référendum est un véritable coup dur pour l’Europe et peut-être aussi pour la Grande-Bretagne.

Les 46,5 millions d’électeurs inscrits se sont prononcés à 51,9% pour la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. C’était le scénario rédouté, tout au long de la campagne, par le Premier ministre David Cameron, chef du parti conservateur et principal avocat du maintien de la Grande Bretagne dans l’Europe. Il a annoncé après les résultats, sa démission  du 10 Downing Street, en octobre prochain. Dans l’autre camp, Boris Johnson du Parti travailliste, ancien maire de Londres, véritable artisan de l’europhobie, peut se frotter les mains, cette victoire du « out » pourrait le propulser à la tête du gouvernement. Nigel Farage, le patron europhobe du parti Ukip, triomphe. Il a célébré sa victoire à Londres avec ses partisans. « Nous avons récupéré notre pays », a-t-il tweeté. De Paris à Amsterdam, l’extrême droite se réjouit et appelle à la tenue de référendums dans tous les pays de l’UE.

Les Bourses mondiales accusent le choc. Le résultat du référendeum anglais faisant plonger, dés l’ouverture, les places financières de Londres, Paris et Francfort. Ce vote est un véritable tremblement de terre pour l’Europe qui qui doit maintenant fédérer les pays qui la composent autour d’un projet et éviter toute contagion que pourrait, chez les membres européens, susciter la décision anglaise.