3 questions à Mary Moussa Coulibaly, directeur du cabinet de recrutement Antarès

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez avec les personnes que vous employez ou recrutez ?

La ressource humaine est difficile à trouver. Ceci dit, il reste de véritables problèmes dans la formation des jeunes. Je ne veux pas dire que tout le monde n’a pas le droit d’aller à la  faculté, mais si c’est pour aller y faire de la sociologie, de la philosophie ou de la géographie, à quoi cela nous sert ? C’est à ce genre de problèmes que nous sommes confrontés. Aujourd’hui, tout le monde va à la faculté pour étudier ces matières et se trouve après sur le marché du travail sans emploi.

C’est donc la formation que vous remettez en cause ?

Ce que je remets en cause, ce n’est pas tant la formation mais son inadéquation avec les besoins de notre économie. Ceux qui sortent des écoles sont mal formés. Il y aura toujours besoin de professeur de philosophie, de géographie. Mais je me demande pourquoi tous les étudiants vont dans ces filières tout en sachant que les débouchés sont peu nombreux. Il y a un problème d’orientation.

Que préconisez-vous face à cette situation ?

Il faut mettre en oeuvre un véritable travail de fond pour que l’opinion puisse comprendre que le véritable problème est le système d’orientation.Aujourd’hui, ceux qui sont sur le marché du travail ne répondent pas aux attentes de notre économie, et nous sommes obligés d’aller chercher dans la sous-région.