Moussa Seye Diallo : « Il nous faut changer la forme du combat »

En dépit de l’investiture du Président et de la formation du gouvernement, l’opposition ne démord pas. Elle prévoit une nouvelle marche ce samedi pour dénoncer la « fraude » et exiger la libération de Paul Boro et de Moussa Kimbiri. Le Secrétaire adjoint à la communication de l’URD répond aux questions de Journal du Mali.

Une nouvelle marche est programmée ce samedi. Est-ce la limite de votre stratégie ?

Quand vous commencez une lutte, il faut lui donner une forme convenable afin que tous ceux qui contestent aujourd’hui ce qui s’est passé puissent se retrouver. Pour que cela puisse se faire, il faut changer la forme du combat. Les gens ne sont pas là parce que c’est Soumaila Cissé ou Bathily, mais parce qu’ils estiment qu’un système a mis un régime en place et que si ce système ne change pas ceux qui ont la main feront ce qu’ils veulent au moment où ils le veulent. Pour bloquer ce qui est de notre point de vue un crime contre la Nation malienne, une prise en otage du pays, nous devons nous réunir autour de quelque chose de différent. Notre directoire de campagne est aujourd’hui caduc. Nous avons besoin d’un autre front, d’une plateforme pour défendre la démocratie malienne.

Une coalition serait donc en gestation…

Dès qu’elle prendra corps vous en serez informés. Pour l’heure, il y a des pourparlers. Il ne s’agit pas seulement de l’URD. De ce qui est dit nous avons été deuxièmes, mais certains leaders pensent comme nous qu’il y a eu de la triche.

Ces personnes ont eu des scores très peu flatteurs. Pensez-vous qu’elles auront un impact sur votre lutte ?

Si les choses avaient été normalement exécutées et le vote des Maliens scrupuleusement respecté,  je vous assure que le résultat aurait été différent. Il y a eu une distribution de pourcentages. L’essentiel est de trouver la meilleure plateforme pour tous ceux qui l’ont compris, qui veulent lutter pour qu’une telle chose ne se reproduise pas au Mali.

Les législatives approchent. Allez-vous présenter des candidats ?

Nous avons un problème à régler. Nous avons accepté d’aller au second tour pour boucler une boucle afin de pouvoir discuter. Si nous nous étions arrêtés au premier, on nous en aurait tenu rigueur. Nous avons donc continué. Nous avons sorti un livre blanc sur ce qui est en réalité un mécanisme de triche. Réglons d’abord cette étape et avançons ensuite.

Le Président a été investi et reconnu par la communauté internationale. Votre combat n’est-il pas une perte de temps ?

Par qui a-t-il été investi ? Par un arsenal qui a accepté de valider des résultats…

Un « arsenal » constitutionnel…

Je ne dis pas le contraire. Ce que nous voulons, c’est que les Maliens soient entendus quand ils aspirent au changement. Nous avons des instruments, mais sont-ils les meilleurs pour une démocratie ?  Avec ce qui s’est passé, il nous faut changer pour faire évoluer notre démocratie. Nous ne pouvons pas nous engager dans un combat de ce type et penser que cela va se faire en une journée.

Mali : Le président sortant IBK sera candidat pour un second mandat

Le président du Rassemblement pour le Mali (RPM) Dr. Bocary Tréta, a révélé dimanche à Bamako que le président Ibrahim Boubacar Keita a confirmé « sa volonté et sa disponibilité d’être au service du peuple » malien.

Le président malien sortant Ibrahima Boubacar Keïta a été investi dimanche 6 mai candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet par une coalition de près de 70 partis.

« A la demande de son parti et de ses alliés politiques, le président malien IBK (Ibrahim Boubacar Keïta) accepte d’être candidat à la présidentielle de juillet », a déclaré Dr. Bocary Tereta, président du RPM, devant des milliers de sympathisants du RPM, rassemblés dans la salle Bazoumana Sissoko du palais de la Culture.

Il a appelé les militants à « faire confiance en IBK » et à « se mettre en mission pour (le) réélire dès le premier tour », ajoutant que le chef de l’Etat, désormais officiellement candidat à sa propre succession « demeure l’homme de la situation ».

Une cérémonie d’investiture sera organisée à une date non précisée par M. Tereta

Le chef de l’Etat malien, 73 ans, élu en 2013 pour cinq ans, n’était pas présent à cette réunion, tenue devant 3.000 personnes.

Lors d’une rencontre samedi avec sa coalition, M. Keïta, qui n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature, a affiché sa disponibilité à se présenter au scrutin de juillet.

« Nous sommes prêts à resservir ce pays de toutes nos forces », a-t-il déclaré, lors de cette rencontre.

Mohamed Salia Touré : « Un seul mouvement ne peut faire le changement »

Le 29 avril, au Palais de la culture Hamadou Hampaté Bah, est née la Coalition pour l’alternance et le changement. Elle regroupe plusieurs partis politiques et mouvements. Mohamed Salia Touré, du Mouvement Wélé wélé en est membre. Il jette un éclairage sur les objectifs  et les perspectives de cette initiative.

Pourquoi avez-vous adhéré à cette Coalition?

Parce qu’au niveau de  Welé welé, nous nous inscrivions dans l’alternance. Nous sommes persuadés qu’un seul mouvement ne peut pas faire le changement. Le système que nous avons en face est tellement implanté que si nous nous ne réunissions pas pour faire front, il  va continuer. Chacun a fait cette analyse et on est arrivé à cette conclusion. Mais on s’était dit qu’il faut être d’accord sur le minimum. Qu’est-ce qu’on doit faire de  cette alternance si on l’obtient demain ? C’est pour cela que nous sommes réunis dans cette coalition  pour l’alternance, dans le sens de renouvèlement des usages.

Elle ratisse large, cette coalition ?

148 organisations, partis politiques, associations et activistes de la société civile ont décidé de donner leur signature, mais à ce jour, nous n’avons recueillis que 98 signatures. Il y a eu des absences mais elles sont ouvertes et vont se poursuivre. Nous espérons dépasser même les 148, parce que d’autres associations sont annoncées.

Quel est le contenu du manifeste que vous avez signé?

Il pose le constat de la gouvernance lamentable du pays, l’absence de programme, la délinquance financière, et le fait que notre armée n’est pas dans les conditions pour affronter l’ennemi. Pour nous l’alternance est indispensable pour sortir le pays de cette situation. C’est ce que nous avons proclamé ensemble.  Des groupes thématiques seront créés au sein de la coalition pour approfondir et se mettre d’accord sur un programme minimum d’alternance. C’est à partir de là qu’on verra qui peut porter ce programme. Nous ne sommes pas une coalition qui roule pour X ou Y, une fois le programme élaboré nous déciderons du profil qui est le mieux à porter la candidature.

Est-ce possible d’avoir ce profil consensuel ?

Cette coalition, cette entente, il y a deux mois ce n’était pas envisageable. Ce qui reste à faire, nous le ferons.  Nous allons convaincre tout le monde qu’il faut mettre le Mali au-dessus de tout. Les gens sont déjà convaincus en posant leur signature. Signer est un engagement. Rien n’est impossible. Tout le monde est  unanime que le pays est dans une situation très critique. Pour ma part je suis plus qu’optimiste.

L’ADR et le FDR scellent leur alliance avant les élections

Le Front uni pour la démocratie et la République (Fet l’Alliance pour la sauvegarde de la démocratie et la République (A ont procédé au lancement officiel de leur plateforme politique et électorale ce vendredi 31 mai en présence des présidents des partis politiques affiliés, des militants et sympathisants, des membres des associations et du corps diplomatique. Dans la déclaration solennelle, la coalition compte mener des actions et contribuer à  l’élaboration et à  l’application des stratégies communes se traduisant par des appels de soutien dès le premier tour au bénéfice des candidats choisis par les partis membres de l’alliance, le soutien total de tous les membres au profit du candidat qualifié au second tour. Mais au cas o๠deux candidats de l’alliance seraient qualifiés pour le second tour, « les partis s’engagent à  faire prévaloir l’esprit de l’alliance et à  respecter son règlement intérieur et son code de conduite ». Pour ce qui concerne les élections législatives et communales, l’alliance s’engage sur la base des orientations de la direction nationale des partis politiques et des concertations au niveau local, à  présenter des listes communes dans toutes les circonscriptions du Mali. Par ailleurs, la coalition exige dans sa déclaration, la libération de Kidal, la présence des forces alliées et maliennes et l’administration dans cette localité dans les meilleurs délais. Pour l’alliance, cette exigence un préalable à  toute élection au Mali. « Si le Mali, la France, la CEDEAO et tous ceux qui ont soutenu notre pays jouent le jeu, dans les jours à  venir l’armée malienne sera à  Kidal avant le 28 juillet. Il faudrait que tout le monde se mobilise, que ça ne soit pas seulement une incantation. Le contraire prouve que l’engagement des uns et des autres n’est pas sincère » a déclaré Ibrahima Ndiaye, président de l’ADR/FDR. « Cette plateforme est une réponse aux préoccupations de ses militants. Sa signature magnifie l’humilité de chacun des candidats et cette humilité fera avancer ce grand rassemblement » a-t-il ajouté. Le paraphe des documents par les présidents des partis et associations membres de l’alliance a mis fin à  la cérémonie. Né au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012, le FDR regroupe des partis politiques et associations à  caractère politique. Son objectif était d’obtenir le retour à  une vie constitutionnelle normale et le maintien des institutions de la République.

Crise au Mali : la coalition  » IBK Mali 2012″ rétablit quelques vérités

Mieux vaut que jamais, le groupement « IBK Mali 2012 » enfin a appelé les maliens à  la mobilisation pour soutenir les efforts de guerre au Mali. C’’était lors d’une conférence de presse organisée le lundi 11 au siège du rassemblement pour le Mali. Après la marche pour la tenue de la concertation nationale qui coà¯ncidait à  la prise de la ville de Konna par les islamistes, le groupement IBK MALI 2012 et ses alliés de la COPAM ont été traités de tous les noms d’oiseaux par les Maliens dans leur écrasante majorité. Devant la presse Amadou Soulalé, le porte-parole de IBK MALI s’est expliqué tout en arguant que leur marche n’avait rien à  avoir avec le depart de Dioncouda Traoré mais plutôt la tenue des concertations nationales . C’’est un hasard de calendrier qui fait que la prise de Konna et leur marche a coincidé. Selon, lui la crise du Mali a pris une tournure dramatique le 9 janvier dernier avec l’occupation de la localité de Konna par les terroristes. Cette situation a fortement touché chaque malien dans sa chair et dans son âme et crée le doute chez beaucoup de nos compatriotes. « Nous devons plus que jamais œuvrer pour sortir de ces épreuves, sortir plus unis et plus solidaires. Pour cela, il est indispensable que chacun de nous prenne la pleine mesure des enjeux pour nous inscrire dans une dynamique de partage du même idéal et des mêmes préoccupations et objectifs. Petits calculs politiciens Interrogé sur leur participation à  la marche pour la tenue des concertations nationales, Amadou Soulalé le conférencier principal, précise que la marche s’est tenue dans le cadre des concertations nationales et non pour réclamer le départ du président de la république. IBK dans son message de vœux, a affirmé que la situation actuelle du Mali devrait inciter les acteurs que nous sommes à  nous hisser à  hauteur souhaitable et attendue. « Ce temps ne saurait, en aucun cas, être celui des petits jeux et calculs de positionnement politicien ». Le groupement IBK MALI 2012 mesure au quotidien le drame de nos concitoyens du Nord et s’incline pieusement devant la mémoire de tous ceux qui sont tomnés sur le champ de l’honneur. « Leur sacrifice ne sera pas vain et leur exemple restera éternellement dans le C’œur et l’esprit de tous ». Les propositions du groupement IBK MALI 2012 face à  l’intervention Le groupement IBK MALI 2012 charge le ministre de l’administration territorial, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire de créer le cadre approprié pour assurer l’information correcte et régulière de la classe politique sur l’évolution de la situation de la situation sécuritaire dans pays. Conscient des défis à  relever et confiant en l’avenir du Mali, le regroupement IBK MALI 2012 propose ce qui suit : l’adaptation des programmes de l’ORTM au contexte actuel, l’interdiction de toutes les cérémonies à  caractère ostentatoire, contraires à  la situation actuelle, la contribution volontaire de tous les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur à  l’effort de guerre. Le groupe propose une retenue proportionnelle de 1000 à  10 000 CFA sur les salaires du mois de février 2013. Le regroupement IBK Mali 2012 invite la classe politique malienne au renoncement collectif du financement public des parties politiques au titre de l’année 2011, déjà  disponible, comme contribution des partis politiques à  l’effort de guerre, la réduction du train de vie de l’ Etat, l’instruction d’une assurance déces pour les militaires au front.

CM-CPI : zéro impunité pour les crimes de guerre !

Cette coalition résulte de la nécessité de contribuer à  l’éradication de l’impunité au Mali face aux crimes de guerre, humanitaires et de génocide pour ne citer que ceux là  et dont les populations maliennes sont aujourd’hui victimes dans le nord. Force à  la loi ! Présentant son bureau exécutif composé de 7 membres, Mama Koite Doumbia explique que la motivation de cette coalition est faire la promotion des droits de l’homme. Le Mali a ratifié le traité de Rome consacrant la cour pénale internationale(CPI). « Il a intégré dans le code pénal et le code de procédure pénal, certaine dispositions liées au traité ». Pour ce faire, il faut mener des actions de plaidoyer auprès des autorités nationales pour l’adoption de lois qui félicitent l’activité de la cour pénale internationale en République du Mali. Il s’agit aussi de promouvoir la connaissance et les compréhensions de la CPI par la diffusion du statut de Rome, des brochures et autres publications sur la CPI au niveau national et régional. La coalition compte assister les victimes d’infractions relevant de la compétence de la CPI , faciliter les échanges d’informations entre organisations et membres de la CM-CPI. Crimes de guerre La présidente de la coalition affirme qu’elle étudiera les crimes commis au nord relatif au viol, à  l’amputation, la lapidation : « Ce qui se passe au nord ne peut rester impuni. Les femmes sont violées par plusieurs hommes, d’autres sont injustement amputés et lapidés » déplore t-elle. Aujourd’hui la juridiction internationale attend que des plaintes soient introduites. « Si l’Etat malien a déjà  introduit une requête à  la Cour pénale internationale, cela ne nous empêche pas d’en faire autant, car la CPI accorde plus de crédit à  la société civile qu’à  l’Etat « , explique le juge Moussa Coulibaly, Secrétaire aux affaires juridiques de la coalition.. Pour accélérer les choses, la Coalition entend favoriser le développement de Rapports de collaboration avec les associations nationales et internationales qui poursuivent le même projet, la coopération avec les institutions publiques. Comme moyens d’action, la coalition instaurera une coopération avec les institutions publiques et tout autre organisme qui œuvre pour la recherche de solutions durables aux problèmes de droits humaines au Mali.

Occupation du Nord : la Coalition pour le Mali relance les débats

Après les assises de Décembre 2010 initiées par le parti PARENA et celles de Mai 2012 par la Coalition pour le Mali, le regroupement politique invite à  nouveau les élus du nord à  se faire entendre. Les Assises sur l’occupation du nord qui se tiennent les 3 et 4 octobre 2012 à  Bamako à  l’Hôtel Laico Amitié visent deux problématiques : – Comment l’occupation est vécue ? – Quelles solutions de sortie de crise préconisent-elles ? Libérer la parole Collectif d’organisations de la société civile, de regroupements politiques et de personnalités indépendantes, la Coalition pour le Mali, créée le 26 mai 2012, a envoyé à  la mi-août des délégations à  Kidal, Gao et Tombouctou pour exprimer sa solidarité aux populations des régions occupées et prendre contact avec les acteurs locaux. En démontrant qu’il est possible d’aller à  Kidal, Gao et Tombouctou, et de parler aux acteurs locaux, y compris aux forces vives locales et aux leaders des groupes armés, la Coalition pour le Mali a ouvert le chemin d’un dialogue qui, s’il est inclusif et bien conduit, est susceptible de produire des résultats probants. Pour ces assises, l’objectif est surtout de : – Donner la parole aux habitants des régions occupées afin qu’ils parlent de leur vécu sous l’occupation, et formulent eux- mêmes des propositions de sortie de crise ; – De débattre du rôle et de la place de la religion ; – D’examiner la relation à  l’Etat central. A quoi ressemblera le Mali post-crise ? – de projeter la place des populations et des communautés dans le Mali post-crise ; Synthèse A l’issue des débats, une synthèse sera réalisée et des recommandations en vue de disposer de témoignages, d’informations, d’analyses et des propositions de sortie de crise de ceux-là  mêmes qui subissent l’occupation et qui y résistent ; Et de mettre à  la disposition de l’Etat ces propositions de sortie de crise ; Notons à  l’ouverture de cette rencontre la présence de l’Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, l’ambassadeur de France, Christian Rouyer mais aussi de Mahmoud Dicko du Haut conseil islamique du Mali qui a béni la rencontre par la récitation de la Fatiha. La première journée de ces assises verra le témoignage de ressortissants du nord sur les conditions de l’occupation. Nous y reviendrons.

La mission sacrée de la Coalition pour le Mali au Nord

La démarche est à  saluer, dans un contexte o๠l’on reproche au gouvernement malien son inaction même après la formation du gouvernement d’Union nationale. Mais loin de se substituer aux prérogatives de l’Etat malien dont la mission première est de recouvrer l’intégrité du territoire national, la mission des membres de la Coalition pour le Mali, crée le 26 Mai 2012, était d’ouvrir un chemin vers le nord et de montrer qu’on peut encore se rendre dans ces régions occupées et ouvrir la voie du dialogue quant l’intervention militaire tarde à  venir. Sans céder à  l’alarmisme qui prévaut dans les médias occidentaux et à  la psychose née des derniers évènement marquants comme la lapidation d’un couple à  mort ou la main coupée d’un voleur à  Ansongo, la Coalition pour le Mali, en se rendant dans le nord, a voulu baliser le chemin et prendre langue avec les islamistes d’Ansar Dine. A Tombouctou, Kidal et Gao, les émissaires de la Coalition, présidée par l’honorable Gabouné Keita et son président d’honneur Mahmoud el Oumrany, ont rencontré des personnalités, notables, chefs religieux, élus locaux, leaders de la société civile, mais aussi les occupants. Iyad Ag Ghaly leur a ainsi envoyé ses porte-paroles préférant garder le mystère autour de sa personne. Pour rendre compte de ces trois voyages effectués entre le 17 et le 24 Août, les représentants de la Coalition, ont convoqué une conférence de presse, à  Bamako, ce 29 Août. Un rapport de synthèse en est ressorti, qui a été envoyé aux autorités de transition. Retour de l’administration dans le nord D’après Tiébilé Dramé, vice président de la Coalition, il ressort de ces missions, que ces populations du nord, réclament le retour de l’administration : «Â Les populations du nord souffrent de l’absence de services de l’état. Il existe un besoin d’assistance vital à  Aguel’hok, Goundam, Kidal…. Sur place, nous avons aussi remarqué un fort besoin de dialogue, de disponibilité pour trouver des solutions à  la sortie de crise », a précisé Dramé, qui ajoutera qu’il s’agissait aussi de mobiliser les partenaires et amis du Mali. «Â Au nord comme au sud, il y a des extrémistes, mais ce qui compte C’’est que le Mali redevienne uni », dira Mahmoud El Oumrany, qui fut Commandant de Kidal dans les années 50. Des échanges avec les principaux leaders d’Ansar Dine comme Algabass Ag Intallah à  Kidal, Ahmada Ag Bibi,député d’Abeibara ou encore Abdel Hakim, chef du Mujao à  Gao, la démarche de la Coalition porte sur la négociation avant toute chose. Si ces groupes armés sont décisifs sur une applications stricte de la charia, allons-nous vers un Mali fédéral avec des états charia au Nord ? Seul point d’unité avec les djihadistes, l’intégrité du territoire, à  l’inverse du MNLA, partisan de la partition du Mali. « Le Mali doit garder la maà®trise de la résolution de la crise » Comment orchestrer ce retour de l’administration dans le nord ? Comment envoyer les fonctionnaires pour restaurer les services étatiques ? Comment ouvrir la voie aux ONG et organisations humanitaires pour secourir les populations en manque d’eau, de soins de santé et d’électricité ? Autant de défis qui poussent la Coalition à  envisager d’autres missions de terrain, notamment à  Ménaka, ville détonateur de la rébellion ou encore à  Tessalit, aux confins du nord. « Nous nous sommes aussi rendus compte qu’ils ont débordés par la gestion de ce vaste espace que constitue le nord… ». Et malgré la présence des émirs d’AQMI Abou Zeid et Mokhtar Belmoctar dans la zone, lors de leur passage, les membres de la Coalition entendent poursuivre le dialogue entamé avec les acteurs locaux et maintenir l’élan de solidarité envers le nord, parce qu’ils estiment que C’’est d’abord l’affaire de tous les Maliens. Pour la Coalition, le Mali pays doit garder la maà®trise de la résolution de la crise, mais l’urgence est toujours là . Celle d’interpeller l’Etat malien sur sa mission. En cela, la Coalition pour le Mali ne peut se limiter qu’à  être qu’un simple regroupement de bonnes volontés, pour relayer les besoins des compatriotes du nord, mais devenir un véritable groupe de pression sur le pourvoir central. Le lobby par excellence pour la libération définitive des régions occupées du nord du Mali.

Coalition pour le Mali : que peuvent-ils pour le nord ?

A quoi sert une autre coalition ? Surtout lorsqu’elle est constituée d’une myriade d’associations qui se sont créées au lendemain de la crise du nord et qui peinent à  trouver une solution pour le nord du Mali. Cette interrogation d’une ancienne ministre du régime d’ATT, présente au lancement de la Coalition pour le Mali, ce jeudi 26 juillet à  l‘hôtel Salam de Bamako, a donné le ton de la rencontre. La Coalition pour le Mali regroupe le Collectif des élus du nord, les associations des ressortissants des sept cercles du Sahel occidental, des associations de ressortissants de cercles, des partis politiques, syndicats, intellectuels et des personnalités indépendantes. Concertations de fond Ladite coalition qui s’était réunie en Mai dernier, à  l’initiative du PARENA, pour constituer un bureau de composé de membres éminents comme Tiébilen Dramé, 1er vice président, Younouss Hamèye Dicko, 3è vice président ou encore Mme Seck Oumou Sall, maire de Goundam, a cette fois procédé au lancement officiel de ses activités, avec une thématique à  l’ordre du jour : « Nord Mali, quelle mobilisation pour quelles solutions de sortie de crise ? ». Un thème certes pertinent, mais qui s’inscrit dans un contexte o๠la cohésion nationale fait défaut, et au moment o๠le Premier ministre doit rapidement constituer un gouvernement de large ouverture nationale, alors que sa tête est demandée par le Front Uni pour la sauvegarde de la Démocratie(F. « La rencontre s’inscrit surtout dans l’idée d’une contribution positive à  la résolution du conflit armée, dira Gabouné Keita, Président de la Coalition, avec l’éventualité de rencontres informelles avec les mouvements armés du nord . » Minimum patriotique De son côté, Tiébilen Dramé, président du parti Parena et vice président de la coalition, dira dans son discours d’ouverture, que le Mali traverse sa plus grave crise institutionnelle depuis les indépendances et que le but de la coalition est d’accompagner l’action du gouvernement. En quoi faisant ? En débattant, en dégageant des réflexions sur la sortie de crise au nord. «Â  Il est surtout primordial d’explorer jusqu’au bout l’option des négociations même avec un MNLA en perte de vitesse, et Ansar Dine, sans toutefois exclure la préparation de l’intervention militaire. Mais lorsque celle-ci tarde à  voir le jour, Dramé répond qu’il faut saluer «Â La résistance armée volontaire » des mouvements d’auto défense comme Ganda Koy (les maà®tres de la terre en sonhrai). Et de mentionner «Â le Mouvement Sonni Ali Ber » ou le front «Â Nous pas bougé », à  condition qu’ils s’inscrivent aux côtés des forces armées du pays, et non dans une logique de milices et de règlements de compte intercommunautaires. En clair, «Â l’intifada populaire », serait peut-être une option à  condition qu’elle soit maà®trisée. Ces actions demandent évidemment une implication de tous, rappelle l’homme politique, tout comme elles invitent la classe politique malienne à  se remettre en cause, en vue d’instaurer une culture du débat démocratique et pluriel. Dans la salle, pourtant, certains mentionnent à  juste titre, que les populations du nord, soumises aux diktats des islamistes, en ce mois béni de ramadan, ont encore et toujours besoin d’assistance, en attendant l’arrivée des soldats. Aussi la feuille de route, de la Coalition pour le Mali, à  défaut de celle du gouvernement de Cheick Modibo Diarra, espère répondre à  toutes les interrogations. Une feuille de route qui devra être présentée aux plus hautes instances nationales et même sous régionales, en vue d’aider le Mali à  redevenir, un et indivisible ! Signalons enfin qu’à  côté de cette rencontre, se tenait un autre meeting, celui du Collectif des ressortissants du nord (COREN). On se demande alors, pourquoi le COREN, qui comprend des branches de ressortissants de Goundam, Niafunké, Tombouctou et autres localités du nord, ne s’allierait pas à  la Coalition pour le Mali. Le combat n’est-il pas le même au fond ?

La « Coalition pour le Mali » est née

La naissance de cette coalition fait suite au forum sur la question du nord-Mali, organisé par le Parti pour la renaissance nationale (Parena)le jeudi 17 mai à  Bamako. La salle de réunion de la Maison des aà®nées de Bamako a abrité le lancement samedi 26 mai 2012, de l’Assemblée générale constitutive de la Coalition pour le Mali. Avec un bureau de 47 membres présidé par Mohamed Mohamoud El Oumrani, la Coalition servira de « cadre de réflexion, de mobilisation et d’actions pour accompagner les efforts des pouvoirs publics en vue de préserver l’intégrité du territoire et la cohésion nationale », rapporte le Républicain. Tièbilé Dramé, président du Parena, a plutôt souligné la nécessité de fédérer les efforts de tous pour mettre fin à  la crise politique et institutionnelle que traverse le Mali depuis le 22 Mars. Il s’agit aussi d’édifier le grand public sur la réalité du nord. D’après Makanfing Konaté, journaliste à  l’ORTM et qui a sillonné le nord, il y a une désinformation sur la crise au nord. Concertation de large niveau Pour la création de cette Coalition pour le Mali, appel a été fait au Collectif des Elus du Nord, au Collectif des Ressortissants du Nord (COREN), les associations des ressortissants des sept cercles du Sahel Occidental, la Coordination des communautés arabes du Mali, des partis politiques et regroupements politiques, des intellectuels et de personnalités indépendantes. Cette assemblée générale constituante était présidée par Mohamed Mohamoud El Oumrani, président de la communauté arabe, en présence de Tièbilé Dramé, président du Parena, de Ousmane Issoufi Maà¯ga, ancien premier ministre, et de nombreuses personnalités de toutes tendances confondues.

L’Adieu à Kadhafi ce vendredi

La Coalition malienne de soutien à  Mouammar Kadhafi avait annoncer une marche funèbre devant passer par les ambassades des pays membres de la coalition qui est intervenue en Libye, avant d’y renoncer. Le célèbre prêcheur et président de l’association Ançar Dine Chérif Ousmane Madani Haà¯dara, a déclaré avoir convaincu ses partisans de ne plus marcher pour « éviter les débordements ». Ce n’est pas le moment, selon lui, de faire au pays « certaines mauvaises publicités ». Les autorités étaient également inquiètes par rapport à  cette manifestation. Difficile d’interdire cette marche, mais du côté du gouvernement, la crainte « de débordements incontrôlables » était réelle. Il n’ets d’ailleurs pas à  exclure que de démarches aient été entreprises à  l’endroit de la Coalition pour que le projet soit abandonné. Le Mali, pays de coeur de l’ex dirigeant libyen qui a énormement investi dans des oeuvres sociales particulièrement au bénéfice des fidèles musulmans. On peut citer entres autres la Grande Mosquée de Ségou, la Cité administrative de Bamako (débaptisée après la chute de >Tripoli), l’aménagement des centaines d’hectares à  l’Office du Niger, la prise en charge de 500 professeurs d’établissements coraniques. Cette affection et cette générosité, les maliens ne veulent pas les oublier. « Nous ne sommes pas des ingrats », déclare un imam qui participera bien sur à  la cérémonie de ce vendredi. Au sein de la Coalition malienne de soutien à  Mouammar Kadhafi, on retrouve des associations islamiques et aussi plusieurs associations culturelles et des clubs de jeunesse. Elles avaient déjà  manifesté dans les rues de Bamako au début de l’insurection libyenne et de l’intervention occidentale dans le pays. Pour Mohamed Macki Bah, président de la Coalition malienne de soutien à  Mouammar Kadhafi, ce dernier est « un martyr tombé sous les balles de l’impérialisme » et « a subi le même sort que les grands révolutionnaires africains à  l’image de Patrice Lumumba, Thomas Sankara ». « C’est la fin des visionnaires en Afrique », larmoie un jeune homme qui porte un t-shirt avec l’effigie du Guide. « On veut tuer définitivement nos espoirs », ajoute-t-il. Selon Chérif Ousmane Madani Haà¯dara, « tout bon Malien doit être consterné par ce qui lui est arrivé ». « Dans chaque régime, il y a certes des mauvais côtés mais il faut reconnaitre les bons côtés. Nous, nous retenons de lui l’image d’un panafricaniste qui s’est de tout temps battu pour l’éveil des consciences des peuples africains et pour la défense des opprimés. Qu’il s’agisse de son combat auprès des Noirs d’Afrique du Sud au plus fort de l’apartheid ou de son action auprès des Palestiniens », a-t-il ajouté. La grande prière de ce vendredi à  la grande Mosquée de Bamako sera suivie d’une lecture du Coran par les autorités religieuses maliennes. Des prières seront dites pour le repos de l’âme de Mouammar Kadhafi, mort le 20 octobre 2011.

Le face à face Guindo / Mara

Le front politique malien sera particulièrement riche en couleurs ce week-end, et prévoit de chaudes empoignades, notamment entre le parti YELEMA, dirigé par maire de la commune IV, Moussa Marra et la CODEM du député de Sikasso, Housseyni Amion Guindo. Le premier sera à  Kayes pour son investiture officielle ce samedi par ses militants comme candidat à  l’élection présidentielle d’avril 2012. A Kayes, nous apprend-on, il est prévu «Â une forte mobilisation à  laquelle prendront part les délégués des structures de base de YELEMA. Ils présenteront de manière officielle leur porte-drapeau, Moussa Mara, dans la course pour la succession au président sortant Amadou Toumani Touré. Au cours de cette investiture, Moussa Mara devrait également tenir son premier discours public en tant que candidat. Déjà , nous apprend-on, la profession de foi du jeune prétendant au fauteuil de Koulouba devrait s’articuler autour des priorités comme l’éducation, la santé, la lutte contre la pauvreté, l’emploi des jeunes, la souveraineté du pays, etc. Il n’y a pas de doute, le maire de la commune IV (non moins candidat malheureux aux législatives de 2007 contre IBK) se positionne désormais comme un prétendant sérieux à  la course pour la magistrature suprême. Guindo bat campagne à  Koutiala A plus de 1.000 kilomètres de là , son ancien allié du PUR (Partis Unis pour la République), tiendra son « grand meeting populaire », organisé par les associations, clubs et regroupements d’action et de soutien en son nom. Housseyni Guindo, qui a été officiellement choisi par les 15 partis du PUR, sur les 17 (excepté YELEMA et la COPP), sera face aux électeurs de Koutiala le samedi au stade municipal de la localité. Déjà , nous apprend-on dans l’entourage du député Guindo, une forte délégation du bureau national de la Convergence pour le Développement du Mali, (CODEM) va quitter Bamako ce vendredi matin. Selon la cellule de communication du député, la tribune de Koutiala enregistrera la présence de tous les présidents des 15 partis du PUR ayant porté leur choix sur Housseyni Guindo. Le président de la CODEM et candidat du PUR mettra à  profit sa rencontre avec l’électorat de Koutiala, pour exprimer ses remerciements aux partis et aux militants qui ont porté leur choix sur sa personne pour les prochaines élections présidentielles. D’o๠l’avis d’un membre du bureau de son parti, que « le meeting de Koutiala est véritablement une manifestation de grande envergure ». Alliés d’hier, adversaires aujourd’hui Ce meeting populaire des « amis » de Housseyni Guindo à  Koutiala, et l’investiture officielle de Moussa Mara interviennent au moment o๠les commentaires vont bon train quant aux divisions intervenues ces derniers temps au sein du PUR à  propos du choix du candidat à  la prochaine présidentielle. Le député de Sikasso tente de minimiser l’impact. Au cours d’une interview accordée récemment à  votre site d’informations « JournalduMali.Com », il est formel : « la coalition ressemble à  un train. Il y a des passagers qui descendent, et y en a qui montent. Ce n’est pas parce qu’un tel est sorti ou qu’un tel est rentré que « Pur » va disparaà®tre. Le bateau sera mené à  bon port. Inchallah ! C’’est de façon responsable que nous avons créés cette coalition ». « A travers mon choix, ajoute-t-il, les partis du PUR ont voulu lancer un message fort au peuple malien. Celui d’un tournant générationnel, autrement dit, le rajeunissement du leadership politique malien. C’’est cet esprit qui a prévalu chez les partis qui composent notre regroupement. Je suis très fier d’avoir été désigné, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour mériter cette marque de confiance », annonçait le candidat du PUR au cours de son interview. Sans doute Moussa Mara et Housseyni Guindo qui étaient des alliés d’hier, sont devenus aujourd’hui adversaires politiques déclarés. Et dans le discours de l’un à  Kayes et de l’autre à  Koutiala, il faut s’attendre, sans doute, à  des attaques. Un match avant le match qui donnera du sens à  l’actualité politique de notre pays.

Duel Mara-Poulo : Qui pour représenter le PUR à la présidentielle 2012 ?

Dans la foulée de la période pré-électorale, les états majors des différents partis se mobilisent pour le choix de leur candidat pour la présidentielle de 2012. Regroupement politique, crée il y a seulement 8 mois, les Partis Unis pour la République (PUR) doivent se ,trouver un candidat. La décision est tombée tard hier lundi. En effet, le président de la Codem est celui là  même qui risque bien de porter les couleurs du parti à  l’élection présidentielle qui arrive. Ce regroupement de 18 formations politiques avait décidé, dès sa création, de présenter un candidat unique à  l’élection présidentielle de l’an prochain. Trois noms étaient cités : Housseini Amion Guindo, président de la « Codem », par ailleurs député à  l’Assemblée nationale, l’actuel maire de la commune IV du district de Bamako, Moussa Mara, par ailleurs président du parti « Yelema », et le Président de la « Copp », Me Mamadou Gakou. Les trois ténors tenaient chacun à  être oint comme candidat des PUR. Si au niveau des têtes de partis, le choix d’Amion est contrasté, plusieurs militants du PUR pensent que le parti gagnerait beaucoup plus dans le choix de cet homme. En ce sens que ce dernier demeure le seul dans la course à  avoir réussi une bonne implantation de son parti à  l’intérieur. Son parti couvre toute l’étendue du territoire. Mieux la Codem enregistre régulièrement l’adhésion de militants dans les confins les plus reculés. Par ailleurs, selon une source politique, la Codem a à  son arc la région qui abrite le plus grand nombre d’électeurs (Sikasso). Enfin, faut-il le préciser, le parti de Housseini Amion se prévaut d’une forte assise populaire avec 9 députés et 1028 élus communaux. Son camarade Moussa Mara, par compte, demeure à  présent confronté au laps de temps qui reste, avant l’élection, pour étendre les bases de son parti. Jusqu’à  preuve de contraire, « Yelema », n’est influent qu’à  Bamako, sinon en Commune IV précisément. Cependant, il faut le dire, Moussa Mara jouit de la plus grande probité qu’un politique malien n’a jamais connue au Mali, ainsi que d’une intégrité morale basée sur la confiance des militants. Ces atouts lui suffisaient-ils. Quant à  Me Gakou, lui était visiblement le maillon faible de chaine car il ne bénéficiait pas de la moindre chance pour passer. Selon nos sources, le Président de la Copp est même en arrivé à  claquer la porte après la désignation d’Housséini Amion Guindo comme candidat. « Gakou a choisi de faire cavale seul… ». En termes d’expérience politique, le leader de la COPP semblait l’emporter sur ces deux jeunes concurrents. « J’ai préféré claquer la porte et me battre avec mon parti en vue de me lancer dans la course », a-t-il dit pour confirmer. Le retrait de Me Gakou intervient après celui de l’UDM Jama Ka Wassa de feu Ibrahima Siby du regroupement. Malgré ces aléas, les PUR entendent poursuivre leurs efforts pour aller, en rangs serrés, à  la bataille électorale décisive de l’an prochain. Le tournant de ces « efforts pour demeurer ensemble  » était le difficile choix du candidat unique de ce regroupement à  la présidentielle à  venir. Les discussions et médiations ont été houleuses pour départager chacun des trois prétendants. Interrogé par nos soins, Housseini Amion a indiqué que « chacun des candidats a signé un engagement à  se plier devant le choix de la commission de médiation. Il n’y a pas de raison pour que Moussa Mara ne reconnaisse ma candidature et ne la soutienne au sein de notre regroupement ». Reste à  savoir si son choix est susceptible d’augurer de bonnes perspectives pour ses camarades des « PUR ».

La Coalition sahélienne est né : 75.000 militaires mobilisés dans 18 mois

Placée sous le thème «Sécurité et développement», la rencontre de Bamako, la capitale malienne, qui a réuni, vendredi dernier, les ministres des Affaires étrangères des quatre pays du Sahel, (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger) aura surtout permis aux participants de faire le point sur la situation et les risques sécuritaires qui menacent toute cette zone. Sur le plan chronologique, elle intervient au moment o๠le chaos libyen tend à  se propager dangereusement au-delà  des frontières de la Jamahiriya. A cet égard, même si elle s’inscrit dans le cadre d’un calendrier adopté par les pays concernés, elle n’a cependant rien d’une réunion o๠sont généralement débattues les affaires courantes. Sur le plan stratégique, elle reflète une prise de conscience collective face aux nouvelles menaces exprimées par Al Qaà®da, notamment après l’annonce de la neutralisation de son chef «charismatique». De ce fait, la réunion de Bamako devrait constituer une étape très importante dans la construction de l’édifice sécuritaire sahélien dans lequel l’Algérie joue un rôle prépondérant sur les plans opérationnel et économique. Selon des sources sécuritaires, le Mali, trop longtemps réticent par rapport à  un règlement politique de l’épineuse question des Touareg, serait sur le point d’adopter les mêmes démarches que celles de l’Algérie. Les exigences sécuritaires imposées par un contexte régional menaçant ont apparemment réussi à  mettre tout le monde sur la même longueur d’onde. En plus des Algériens, Maliens, Nigériens et Mauritaniens expriment aujourd’hui, à  l’unanimité, la nécessité absolue de consolider la présence des dizaines de tribus touarègue en leur assurant un soutien économique conséquent. l’aide de 10 millions de dollars accordée par l’Algérie au Mali devrait en principe, estiment nos sources, permettre de relancer certains projets infrastructurels au profit d’une population qui ne doit en aucun cas, être abandonnée au chantage et aux pressions exercées par les groupes terroristes et les clans mafieux qui ont plongé cette région dans l’insécurité pendant de nombreuses années. Ayant constitué le ventre mou dans la lutte antiterroriste, le Mali est en train de revenir aux Accords d’Alger concernant les rapports entre le pouvoir central et l’opposition touarègue qui a toujours revendiqué une participation effective dans la gestion des affaires du pays. En un mot, le Mali est en train de revoir sa copie afin de se donner une consistance réelle et un rôle efficace dans la sécurisation de la région. Le tout-sécuritaire n’étant qu’un élément quoique fondamental, C’’est par le biais d’une prise en charge économique et sociale de l’ensemble des préoccupations exprimées par les populations de cette zone que les pays du Sahel entendent redémarrer leur coopération. Dans ce contexte, les 75.000 militaires qui seront mobilisés dans les prochains 18 mois, selon un plan antiterroriste adopté par les quatre pays, ne seront que mieux confortés dans leur mission. C’’est à  ce prix et uniquement à  ce prix que les pays du Sahel vont pouvoir convaincre les puissances occidentales particulièrement de l’inutilité et l’inopportunité d’une intervention militaire étrangère. Forte de son expérience, l’Algérie aura les commandes des opérations militaires dans la région des forces de la coalition antiterroriste, tout en prenant en compte les différents programmes de réinsertion économique et sociale sans lesquels l’effort militaire n’aura aucune efficacité. En effet, le seul moyen efficace pour neutraliser Al Qaà®da au Maghreb islamique, qui dispose aujourd’hui d’un trésor de guerre inestimable composé d’armes subtilisées en Libye et de moyens financiers provenant des multiples trafics et rançons, réside dans la capacité des pays concernés à  répondre aux aspirations légitimes des populations de la région.

« On a tout compris ! »

Dans un passé pas si lointain, à  l’ère des coups d’Etat en série sur le continent, on pointait du doigt les puissances occidentales. Pour certains, elles agissaient dans l’ombre pour déstabiliser les pays pour en chasser des dirigeants trop souverainistes ou tout simplement s’accaparer de leurs richesses. Partisans du « diviser pour régner » tous les moyens étaient donc bons pour les aider à  parvenir à  leurs fins. Guerre civile en RDC, rébellion au Libéria et Sierra Leone, instabilité en Guinée…la main des « cellules africaines » des anciennes puissances coloniales, et celle de la France en particulier pour ne pas la nommer, se faisait particulièrement sentir. Le summum du cynisme était que lorsque ces conflits éclataient, ces mêmes puissances arrivaient au secours des belligérants. Dans un premier temps pour vendre des armes à  l’une comme l’autre des parties. Second mouvement, initier des négociations et des pourparlers sous leur propre égide pour ramener la paix. Et enfin, faire des prêts payables sur 10 générations, pour reconstruire ce qu’ils auront si ardemment aidé à  détruire. Et voici que nous franchissons un nouveau cap, dans l’indifférence quasi générale. Les « maà®tres du monde » agissent désormais à  visage découvert. Ils annoncent au monde entier qu’ils vont donner des armes à  des rebelles pour renverser le régime en place. Confirmation ! diront certains qui y voient la preuve que depuis toujours, les « grands » ont toujours eu quelque chose à  voir avec les problèmes du continent. Ainsi donc, Barack Obama, Nicolas Sarkozy et consort veulent chasser à  tout prix Kadhafi, leur grand ami d’hier. On se souvient qu’il y a à  peine quelques mois, le Guide libyen, aujourd’hui ennemi mondial n°1 (digne successeur de Saddam Hussein !), était reçu en grandes pompes et signait des contrats commerciaux faramineux avec ceux-là  même qui ont aujourd’hui juré sa perte. Kadhafi n’est certes pas défendable, dans sa stratégie de lutte contre l’insurrection. Bombarder des villes entières et faire des milliers de victimes en quelques semaines est plus que condamnable. Mais là  n’est pas le propos. C’’est l’attitude du « groupe de contact sur la Libye » qui devrait nous pousser à  réfléchir. Nous sommes en train d’assister à  la création sur le continent d’un Irak ou d’un Afghanistan bis. Au nom de quels intérêts…C’’est la question que l’on doit se poser. Le peuple libyen est censé être protéger par la résolution 1973 des Nations Unies qui a donné mandat à  la « coalition ». En armant les insurgés, les occidentaux installeront définitivement le pays dans une logique de guerre. Les libyens ont donc le choix : mourir sous les balles de Kadhafi ou celles de la coalition par insurgés interposés, entre un statut de victimes et celui de martyrs. Et si on les laissait vivre, tout simplement ?

L’eau pour tous, la mobilisation générale des acteurs

Après avoir marché dans la matinée dans le cadre de la « marche mondiale pour l’eau et l’assainissement », C’’est sur les berges du Fleuve Niger que les différents acteurs du secteur se sont retrouvés pour une mobilisation de masse, le samedi 19 mars. Ils étaient tous là , organisations membres de la coalition nationale, les services techniques de l’Etat, les ONG internationales menées pour la circonstance par Water Aid Mali. C’’est un public nombreux, majoritairement composé de femmes et de jeunes qui a fait le déplacement du Palais de la Culture Amadou Hampaté BA. Le président de la Coalition nationale pour l’Accès à  l’Eau potable, l’Hygiène et l’Assainissement, Dounantié Dao a, dans son adresse au public, rappelé l’importance de la célébration du 22 mars institué journée mondiale de l’eau depuis 1993. Pour lui, il s’agissait d’attirer l’attention des gouvernants et des populations sur le défi majeur de la gestion efficace et efficiente de l’eau. Encore aujourd’hui, « des milliers de personnes marchent parfois plus de 6 km pour avoir accès à  de l’eau potable. Alors qu’ailleurs d’autres disposent de cette ressource et la gaspillent. Cette injustice doit être corrigée si l’on veut parler d’un développement réellement durable et surtout équitable. Il a appelé les partenaires de la coalition a redoublé d’efforts pour que le Mali mais le monde tout entier puisse atteindre l’OMD qui concerne l’accès à  l’eau. A sa suite les représentants de Plan International au Mali et de Water Aid ont rappelé que le Mali a connu d’énormes avancées ces dernières années. M. Thimbo de Plan a ainsi tenu a félicité tous les acteurs dont les actions ont permis de garantir à  une eau saine à  des milliers d’enfants dans les zones les plus défavorisées du pays. Quand à  Fatoumata Haà¯dara, représentante de Water Aid Mali, le plus gros reste à  faire. En effet, si l’accès universel à  l’eau potable est un rêve réalisable au regard de ce qui a été mis en œuvre, l’assainissement reste encore le parent pauvre du secteur. Or, selon elle, l’un ne saurait aller sans l’autre. Il faut souligner que le taux de couverture en eau frise les 70% alors que celui de l’assainissement arrive à  peine à  25%. La directrice nationale de l’Hydraulique a pour sa part fait part de l’engagement renouvelé des autorités maliennes pour la réalisation des OMD. En s’exprimant au nom de sa structure et de la Direction Nationale de l’Assainissement, du Contrôle des pollutions et nuisances, elle appellera les différents partenaires mais aussi la population à  faire de sorte qu’au Mali, l’eau et l’assainissement soient bien partagés. C’’est dans une ambiance bonne enfant que s’est déroulé cette activité. La troupe Djiguiya, Master Soumi, Astan Kida, et Baba Salah ont usé de leur art pour faire passer des messages de sensibilisation et de conscientisation.

Libye : La zone d’exclusion aérienne débordée

Depuis samedi 19 mars, une opération militaire baptisée ‘Aube de l’Odyssée », et menée par la France, le Royaume-Uni et les Etats Unis, frappe la Libye, avec l’accord des Nations Unies qui ont voté la résolution 1973 visant à  établir une zone d’exclusion aérienne, mais il semble que des différends diplomatiques viennent remettre en question le but de l’opération militaire, destinée selon les forces occidentales à  sauvegarder les civils, des forces Pro Khadafi. Alors qu’un cessez-le feu a été décrété, les frappes ont continué tout au long du week-end, avec en tête, la France, qui par la voie de Nicolas Sarkozy, a affirmé : «Â  permettre au peuple libyen de choisir lui-même son destin». Une position soutenue par le Grande Bretagne, qui a également déployé des Missiles et des chasseurs, tandis que les Etats-Unis, qui participent également à  l’offensive , se veulent prudents quant à  l’usage de la force. «Â Une action militaire limitée », a souligné le président Barack Obama, en promettant un soutien, en renforts militaires, ainsi des F15 et F16 ont été déployés depuis les bases de Sicile, en Italie. Au niveau du bilan, si on parle de près de 8000 insurgés, tués depuis le début de la révolte en Libye, Moscou dénonce l’offensive militaire, qui aurait fait près de 48 civils tués et plus de 150 blessés. Un bilan qui a du s’alourdir depuis. Les frappes aériennes auraient également détruit, des routes et des ponts et même des infrastructures hospitalières. l’Union Africaine condamne les frappes aériennes Par ailleurs, le panel de l’Union Africaine s’est déclaré opposé à  la violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Libye en optant pour une solution Africaine, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, solution qui doit respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce pays africain. Le panel a proposé à  l’UA de tenir le 25 mars une réunion sur une décision urgente pour mettre fin au bain de sang en Libye.

Cancer au Mali : De plus en plus de cas

Cancer : Un problème de santé publique Ce 04 février, le monde entier célèbre la journée mondiale de lutte contre le cancer. Autrefois maladies rares, les cancers sont de plus en plus courant et appellent une réponse des pouvoirs publics pour aider les personnes atteintes à  faire face. Véritable problème de santé publique au Mali, le cancer touche les maliens sans distinction d’âge ou de classe sociales. Le taux d’incidence standardisée, toutes localisations confondues, est de 102,2 pour l’homme et 133,7 pour la femme sur 100 000 habitants. Pour faire face à  cette situation très préoccupante, selon le ministre de la Santé, Badara Aliou Macalou, des actions concrètes de prévention et de lutte ont été menées. On peut entres autres noter la mise en place d’un registre national de cancer qui fonctionne depuis 1986 et a permis de recenser 7 198 nouveaux cas de cancer avec une prédominance féminine de 51%. Toujours selon le ministre de la Santé, face à  une demande de plus en plus forte d’évacuation sanitaire surtout pour des séances de radiothérapie des malades du cancer, le gouvernement s’est engagé dans la mise en place d’un programme national de radiothérapie. Ce programme, bien que salué par les acteurs de la santé et les malades, ne répond pas complètement à  leurs attentes. En effet, les malades et les personnes affectées souhaiteraient que soit élaboré et mis en œuvre au Mali un programme national de lutte contre le cancer. C’’est pour faire le plaidoyer en faveur de la création de ce programme que l’association malienne de lutte contre le cancer avec le concours de l’OMS, a organisé une conférence débat ce matin à  l’Hotêl Salam de Bamako. Y ont pris part MM. Abdoul Karim Sidibé représentant du ministre de la santé, Dr Alou Sangaré directeur de cabinet de la présidence. Madame Coulibaly Oumou Diarra, présidente de l’association de lutte contre le cancer et de la Coalition Cancer Mali a rappelé que l’objectif de cette manifestation, le jour d’incidence de la journée, est d’attirer l’attention du public, des gouvernants et des décideurs en santé public sur le nombre croissant de cas dans le monde et particulièrement au Mali. Pour elle, il s’agit surtout de sensibiliser et de mobiliser toutes les catégories socio professionnelles sur les risques de cancer et faire prendre conscience de l’utilité du dépistage précoce permettant une guérison. Mme Coulibaly Oumou Diarra de souligner que le cancer constitue aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde bien avant le paludisme et le sida associé, de même que les guerres et autres catastrophes naturelles. « Au Mali cette année, l’ensemble des organisations de lutte contre le cancer se regroupe au sein de la coalition (Cancer MALI) lutter contre la maladie. Il s’agit de l’association malienne des luttes maladies cancéreuses) qui est née de l’initiative des femmes atteintes du cancer de sein. Elle regroupe des sympathisants et des personnes de bonne volonté dont le siège se trouve actuelle à  l’ACI 2000 ». Comme le rappelle l’Institut national de lutte qui s’associe cette année encore à  cette journée, sur les 12 ,7 millions de nouveaux cas de cancer dans le monde chaque année, 7,6 millions décèdent. Or, on peut guérir d’un cancer si on s’y prend tôt. D’o๠la nécessité d’informer le public sur le dépistage. Mais aussi les pouvoirs publics sur les besoins de prise en charge existants. Les experts estiment que si aucune mesure n’est prise, le nombre des décès imputables aux cancers pourraient atteindre les 12 millions dans le monde en 2030. l’accent est donc particulièrement mis sur cette année sur la prévention qui peut réduire de manière significative la mortalité par cancer. Cette journée a des principaux objectifs spécifiques qui sont entre autres : augmenter le niveau de connaissance pour les principaux facteurs de cancers, améliorer les dépistages du cancer de sein et du col de l’utérus, améliorer la connaissance des méthodes de prévention et la qualité de la prise en charge. Félicitant le gouvernement du Mali dans la prise en charge des personnes atteintes du cancer, la gratuité des médicaments près de 300 millions, la gratuité de la chimio -thérapie, la pose de la première pierre du centre de la radio thérapie, la présidente a souhaité outre la création du programme national de lutte contre le cancer au Mali, la construction d’un centre d’accueil, pour orienter les femmes atteintes du cancer.

Politique : Yélimané dans un cycle infernal

Ils étaient tous là  Bassirou Diarra du parti de l’Union Soudanise RDA, Ahamada Soukouna de l’Adema Pasj, Issé Doucouré du RPM, Lassine Traoré du Parena, tous membres de cette coalition pour informer l’opinion nationale et internationale que le cercle de Yélimane est sous haute tension. En cause : le contentieux qui oppose les partis politiques à  l’honorable Mamadou Hawa Gassama sur la population Un conflit fratricide en mire Peur et angoisse, voilà  ce que vit la population de Yelimane depuis le recomptage des résultats par la commission de centralisation en vue de renouveler les bureaux communaux. Dans une lettre ouverte à  ATT, président de la république au Mali, le porte-parole de village du cercle de Yélimané exprime son inquuiétude sur la situation qui prévaut dans ce cercle. « Je vous adresse au nom des chefs de quartiers de villages de Yelimane, Cébé, Diadji, Dougoubara et Yélimana ville, cette lettre avec l’espoir que vous interviendrez pour arrêter ce qui se profile à  Yélimane : un conflit fratricide. » Tout commence par la création d’une commission de centralisation par le préfet de Yelimane sous l’instruction du ministre de l’administration territoriale. Selon Ahamada Soukouna : « Les partis politiques n’ont pas manqué de lui rappeler à  nouveau qu’une commission de centralisation ne se créée pas, elle est liée à  un contexte, celui des élections conformément à  l’article 202 de la loi électorale ». Malgré le refus de la majorité des partis politiques, cette commission a été créée. Sauf l’URD et le CNID qui ont accepté de participer à  sa mise en oeuvre, sous la volonté affichée de Mamadou Hawa Gassama, député élu à  Yelimane et membre du parti URD. Un député contesté Ce recomptage des résultats des élections communales du 26 avril dernier du cercle de Yelimane a permis aux partis URD, et CNID de prendre le dessus sur les autres. D’o๠la révolte de la population qui s’oppose au renouvellement des bureaux. «Trop C’’est trop, ce n’est pas la première fois que l’administration coalise avec l’honorable Gassama pour dicter leur loi à  notre population. Exemple, quatre maires et un conseiller du cercle ont été invités par leurs collègues de Montreuil dans le cadre du jumelage qui existe entre Yelimane et cette ville en France il y’a 25 ans. Mamadou Hawa Gassama et le ministre de l’administration ont tout fait pour bloquer ce voyage. Mais nous nous sommes battus pour qu’ils y aillent » a laissé entendre Bassirrou du parti RDA Par ailleurs Tidiane Bandjili pense que la démocratie malienne est danger et le contentieux de Yélimané est l’un des exemples. l’honorable Gassama en complicité avec l’autorité se permet de tout à  Yelimane. Citant les atitudes de cet homme, Tidjane Bajili ajoute que le député aurait fait brûler la maison d’un monsieur à  Yelimane, menacé un journaliste et insulté l’ancienne ministre de la justice pour ne citer que ces dérapages. Affaire à  suivre !