Aliment-bétail : Les prix en hausse

Le secteur de la production de l’aliment-bétail au Mali traverse une période tumultueuse et on constate une flambée des prix sur le marché. Il est constitué essentiellement de graines de coton et beaucoup de structures entrent dans son circuit, notamment la CMDT et l’APCAM. La cherté de cette denrée n’est donc pas due à la seule responsabilité de la Fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliment-bétail (FENAPHAB). Quelles sont les véritables raisons de la hausse des prix ?

Il existe plusieurs sortes d’aliment-bétail, mais, à en croire, Sidiki Diabaté, Secrétaire général de la FENAPHAB, celui produit par la fédération est constitué à 90% de graines de coton. Cet intrant a subi une nette augmentation sur les dix dernières années. « On avait la tonne de graine à 12 500 francs CFA et on vendait la tonne d’aliment-bétail à 25 000 francs. Aujourd’hui, nous achetons la tonne de graine de coton à 110 000 francs. Donc nous vendons l’aliment-bétail à un prix qui varie entre 125 000 et 135 000 francs CFA la tonne selon la zone ».

La CMDT possède 17 usines dans le pays et elle délivre des bons d’enlèvement vers ces dernières pour l’approvisionnement en graines de coton, ce qui occasionne des frais de transport supplémentaires, à la charge des acheteurs. « Nous faisons des calculs de coût, ce qui fait que l’aliment-bétail revient cher », dévoile Sidiki Diabaté.

Du côté de l’APCAM, le discours est tout autre. Pour la faitière, la cherté de l’aliment-bétail est due au refus des producteurs d’adhérer à la subvention de l’État. « Nous avons demandé aux huiliers de participer à la subvention, d’accepter que l’État prenne une partie de nos charges, mais, jusqu’au jour d’aujourd’hui, ils refusent », déclare Sanoussi Bouya Sylla, Président de la chambre d’agriculture du District de Bamako.

Pourquoi un tel refus ? « Le document de subvention a été mené unilatéralement et nous n’avons pas été associés. A la fin, on nous l’impose de manière irréversible. C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas l’accepter », se justifie Sidiki Diabaté. A l’en croire, l’état peut accuser six mois de retard dans le paiement de la subvention. Pour trouver une sortie à cette crise, les deux parties semblent disposées à la négociation et aux concessions. « L’objectif, c’est que la graine du coton profite aux éleveurs maliens et que les huiliers qui la travaillent y gagnent aussi quelque chose », concède M. Sylla.

Protection de l’environnement: où vont les ordures de Bamako?

Les grandes artères et les rues de Bolibana redeviennent propres peu à  peu. Les agents de la voirie ont commencé à  ramasser les ordures entassés ça et là . En effet, lundi 07 octobre 2013, les habitants de Dravéla Bolibana et Ouolofobougou Bolibana avaient entassé leurs ordures ménagères sur les grandes voies en guise de protestation. Ils se plaignaient du fait que les GIE (Groupements d’Intérêt économique) chargés de ramasser les ordures ne s’acquittaient pas de cela correctement. « Ils sont en train de prendre les ordures maintenant. Si les populations n’avaient pas déversé les déchets sur les voies publiques, ils ne se seraient pas décarcassés. Je crois que C’’est cela qui a été la bonne solution pour mettre fin à  cette attitude de la mairie » s’écrie Idrissa Coulibaly, commerçant à  Dravéla Bolibana. A quelques pas du cinéma Babemba, un camion de la voirie charge les ordures au bord de la route sous l’œil inquisiteur des habitants du quartier. Aminata, une aide ménagère, se réjouit de cette situation qui a pu avoir enfin, un dénouement heureux  » chaque matin je me demandais o๠est-ce que je pouvais déverser les déchets après avoir balayé la cour et la devanture de la maison, les poubelles étaient pleines, nous ne savions plus quoi faire » explique-t-elle. 900 millions FCFA pour assainir Bamako « Cela faisait déjà  15 jours que nos ordures n’avaient pas été enlevées. Trop C’’est trop, il était temps que tout ceci cesse » martèle Aà¯ssata Camara, femme au foyer. « Nous ne supportions plus l’odeur nauséabonde que cela dégageait. Vraiment, C’’est un soulagement pour tout le monde que ces déchets là  aient pu être enlevés. Souvent les GIE disent qu’il n’y a pas d’endroit o๠déverser tout ça. Nous ne savons plus à  quel saint nous vouer » se désole Mamoutou Kéà¯ta, tailleur à  Bolibana. Face à  cette situation, le gouvernement a débloqué la bagatelle de 900 millions de Francs CFA, dans le cadre d’un plan d’urgence, pour assainir la capitale, Bamako. Ces 900 millions de francs est prévue pour un exercice d’une année (2014). Cette somme devrait permettre de créer ou de réaménager 7 dépôts d’ordures dans la ville afin de donner une fluidité au processus d’évacuation des déchets solides. Les dépôts de transit dans la capitale ne sont pas toujours évacués et les populations continuent souvent d’y déverser leurs ordures. Le problème d’enlèvement de déchets ménagers se pose à  plusieurs niveaux. Populations, mairies, groupements d’intérêt économie, tous ont un rôle à  jouer afin de gérer définitivement ce problème.

Benghazi : la colère anti-américaine se propage dans le monde musulman

Le brûlot « anti-islam » continue d’enflammer le monde arabo-musulman. Les protestations anti-américaines ont notamment débouché jeudi 13 septembre sur la mort d’un manifestant dans une attaque contre l’ambassade des Etats-Unis à  Sanaa, tandis que les heurts continuent devant celle du Caire. Mardi, l’ambassadeur américain en Libye avait été tué dans l’attaque de son consulat à  Benghazi, ainsi que trois autres membres du personnel diplomatique. Des rassemblements contre ce film produit aux Etats-Unis ont aussi eu lieu en Irak, en Iran et à  Gaza. Plusieurs pays musulmans d’Asie ont enfin renforcé la sécurité autour des missions diplomatiques américaines face à  de possibles manifestations vendredi, jour de la grande prière hebdomadaire. La vidéo de 13 minutes censée annoncer le long-métrage « Innocence of Muslims » a notamment déclenché la colère de jeunes yéménites qui ont pénétré dans la matinée dans l’enceinte de l’ambassade des Etats-Unis à  Sanaa et mis le feu à  trois voitures. La police a réussi à  disperser rapidement les manifestants en tirant en l’air et faisant usage de canons à  eau. Mais les protestataires sont revenus à  la charge un peu plus tard et l’un d’eux été tué et cinq blessés par des tirs de la police qui les a empêchés de pénétrer de nouveau dans l’enceinte de la chancellerie, selon les services de sécurité. Il faut protéger « nos hôtes » Au Caire, des heurts se poursuivent de manière sporadique aux abords de l’ambassade des Etats-Unis entre manifestants et la police anti-émeute qui a fait usage de gaz lacrymogène. D’après le ministère de la Santé, 16 personnes ont été blessées dans ces violences commencées dans la nuit. Le président égyptien, l’islamiste Mohamed Morsi, a condamné les « atteintes » au prophète Mahomet tout en rejetant la violence, alors que le mouvement des Frères musulmans dont il est issu a appelé à  des manifestations pacifiques vendredi à  la sortie des mosquées. « Il est de notre devoir de protéger nos hôtes et ceux qui viennent de l’étranger (…), et j’appelle tout le monde à  prendre cela en compte, à  ne pas contrevenir à  la loi en Egypte et (…) à  ne pas agresser les ambassades », a lancé Morsi dans une allocution télévisée. En Iran, ennemi juré des Etats-Unis o๠le film a été qualifié d' »ignoble », quelque 500 personnes ont manifesté aux cris de « Mort à  l’Amérique » et « Mort à  Israà«l » près de l’ambassade de Suisse à  Téhéran, qui représente les intérêts américains. Plus de 200 policiers anti-émeute et pompiers les ont empêchés de s’approcher de la chancellerie dont le personnel a été évacué par précaution. En Irak voisin, des centaines de sympathisants du leader chiite Moqtada Sadr ont défilé dans la ville sainte de Najaf, scandant des slogans hostiles aux Etats-Unis et à  Israà«l. Sécurité renforcée en Asie Et dans l’enclave de Gaza, des centaines de Palestiniens ont manifesté pour la deuxième journée consécutive contre les Etats-Unis, un ministre du gouvernement Hamas appelant à  de nouvelles protestations vendredi. De crainte d’émeutes à  Kaboul, le président afghan Hamid Karza௠a reporté une visite en Norvège, alors que les autorités pakistanaises ont dit s’attendre à  des manifestations vendredi. L’Indonésie, pays musulman le plus peuplé de la planète, s’est jointe à  l’Afghanistan pour demander à  YouTube de bloquer la diffusion du film polémique. L’Inde a enfin mis en alerte ses effectifs déployés autour des bâtiments américains.