Kayes : un collectif décide de bloquer les axes routiers

La dégradation des routes à Kayes est toujours une préoccupation pour les habitants de la région et ce problème persiste depuis plusieurs années. Le regroupement des organisations de la société civile de la région de Kayes, le mouvement « Je suis les routes de Kayes », a décidé de bloquer toutes les routes pendant 24 heures à partir du 20 mars 2023.

« Je suis les routes de Kayes » et ses alliés se mobiliseront pour bloquer tous les axes routiers du lundi à 00h00mn au mardi 00h00mn, sur toute l’étendue de la région de Kayes, si leurs différentes préoccupations ne sont pas prises en compte concernant les axes indexés à savoir Kayes – Sandaré – Diéma, Kayes – Yélimané, Sadiola – Kénieba, Kayes – Bafoulabé, Kayes – Diboli, Keniéba – Kita – Kati et Baboroto – Oualia – Toukoto – Kita.

Créé en octobre 2021, le mouvement a pour vocation d’attirer l’attention des autorités administratives et politiques sur le plan régional et national sur l’état de dégradation avancée de certaines routes de la région. Depuis 2019, la région de Kayes est  confrontée à d’énormes problèmes liés aux routes et causant d’énormes dégâts matériels et des pertes en vies humaines, surtout pendant l’hivernage.

Le mouvement avait déjà, par ailleurs, prévu dès 2022 de mener des manifestations dans tous les cercles de la région de Kayes, après plusieurs démarches administratives qui n’ont toujours pas abouti à des résultats satisfaisants, si toutefois ses doléances n’étaient pas suivies d’effets.

Violences faites aux femmes : les Amazones disent « stop ! »

Dénoncer les violences commises à l’égard des femmes et exiger une loi contre ces violences, c’est l’objectif que visait le sit-in organisé par le collectif des « Amazones » du Mali ce 12 janvier 2018. Un rassemblement dispersé par les forces de l’ordre, mais qui ne décourage pas ces militantes déterminées à mener leur lutte jusqu’au bout.

« Il faut que ça cesse ! », « Stop aux violences conjugales », ce sont quelques-uns des slogans que l’on pouvait lire sur des pancartes tenues par les manifestants venus répondre à l’appel des Amazones. Alors qu’ils s’étaient donné rendez-vous devant l’Assemblée nationale, les manifestants ont eu la surprise d’y trouver sur place les forces de l’ordre. « Nous n’avons pu rien faire. On était venus pour lire une déclaration. Les forces de l’ordre ont commencé à nous jeter des gaz Lacrymogène », témoigne madame Coumba Ba, proche d’une des victimes de violences conjugales. Souhaitant alors se rabattre sur la Maison de la presse pour lire leur déclaration, les organisateurs en ont été là aussi, empêchés par les forces de l’ordre. Si elle dénonce ces agissements des forces de l’ordre, qui ont fait des blessés parmi les manifestants, notamment des femmes, elle réaffirme la volonté des familles de victimes et du collectif « Amazones » à poursuivre ce combat.

Déterminés

« Demander aux députés qui sont nos représentants de voter cette loi », c’était l’objet de ce sit-in devant l’Assemblée nationale. Ce projet de loi destiné à donner plus de protection et de droit à la femme, qui tarde à voir le jour, selon madame Kadidia Fofana, présidente du collectif « Amazones. » Condamnant ces actes des forces de l’ordre qu’elle juge « révoltants », madame Fofana estime que ces violences conjugales sont subies quotidiennement par les femmes en silence. « C’est seulement quelques cas qui sont médiatisés », c’est pourquoi il faut adopter une loi et dissuader d’éventuels auteurs. « Les députés sont élus par les populations. Nous voulons qu’ils se battent pour nous, afin que plus jamais ces genres de meurtres ne se reproduisent », conclut madame Fofana.

Banamba: plus d’une centaine de mariages ce 04 mai 2016

L‘édition 2016 du mariage collectif à  Banamba s’est tenue ce mercredi 4 mai dans tout le cercle de Banamba(région de Koulikoro). Ce sont près de 110 couples qui ont été mariés dans tout le cercle. Dans le chef lieu, une centaine de nouveaux couples ont scellé leur union dans le centre d’Etat civil, en présence d’une foule sortie massivement pour l’occasion. Le Mali fait désormais partie des rares pays qui continuent à  célébrer plusieurs mariages simultanément à  une date précise de l’année. Cette particularité culturel, le pays de Soundiata Keita le doit à  la ville de Banamba qui, selon Mamadou SIMPARA chef de village, a décidé de suivre les traces de ses ancêtres; celle de perpétuer les coutumes et les traditions à  travers le mariage. Pour ce vieillard de quatre-vingt-dix ans, la particularité de la localité se trouve dans la volonté de ses fils à  célébrer ensemble les mariages sans aucune distinction basée sur le statut social et le rang qu’occupe l’individu dans la société. L’édition 2016 de cet événement culturel était placé sous le signe de l’union et la paix. Faits et traditions Le soir du mardi 3 mai à  Banamba, c’est l’effervescence. Un véritable remue-ménage s’opère dans chaque quartier des neuf communes de Banamba. Regroupé en confrérie, les jeunes de chaque quartier tiennent chacun de leur côté une réunion. L’objectif, préparer les visites du matin chez les différents mariés du groupe. A l’aube du mercredi 4 mai, un groupe constitué d’une vingtaine de jeune homme sillonne les concessions du quartier « Sandika ». Ils rendront visite à  chaque nouveau marié du quartier afin de sacrifier ainsi à  une tradition dénommée « Dangônô Kalan » soit la confection de façon traditionnelle d’une tunique en coton pour la mariée du jour. Ayouba Simpara est le chef du groupe. Il nous explique comment ça marche: « chaque jeune doit obligatoirement faire partie du groupe. Il faut payer 500 Fcfa pour y adhérer. Le Marié qui ne fait pas partie du groupe offre une chèvre au groupe. Ce n’est pas tout. Chaque marié doit être rasé, s’il refuse il doit offrir de la cola au groupe ». Il faut rappeler que la tunique est confectionnée par l’ensemble du groupe, tous munis d’une aiguille et d’un fil à  coudre. Une fois la tunique faite, le groupe déjeune à  domicile avant de se diriger vers une autre concession. Kantara Diabate, griot du groupe explique que cette tradition existe depuis des siècles, « nous l’avons hérités de nos pères et nos enfants ferons pareil ». Organisés et structurés, les groupes obéissent à  des règles. Tel est le cas du retard. Chaque membre de la confrérie en retard paie au groupe la somme de 200 Fcfa. Le marié quant à  lui paie 1000 Fcfa. Place à  la mairie Tels les dimanches à  Bamako, ce mercredi à  Banamba était aussi jour de mariage avec des couples issus de toutes les communes du cercle. Pour Mamadou SIMPARA dit N’Fa, député élu à  Banamba, cet aspect constitue l’une des innovations de l’édition 2016 du Mariage collectif qui autrefois était célébré en une fois pour tous les couples dans un lieu de grand rassemblement. Un par un, les couples font leur entrée dans la Mairie accompagnés des témoins et d’un griot. Ali Simpara, maire de Banamba est chargé cette année de célébrer l’union de 105 couples. Tâche difficile car la salle de célébration de la mairie n’arrive plus à  contenir le monde. Pourtant, deux heures plus tard, les mariés sont unis pour la vie. Chaque couple repart avec à  la main des présents offert par Gandour CI et Universelle Beauté, partenaires de l’événement. A l’issu d’un tirage au sort, les couples se voient ainsi offrir un lit, une armoire, une télé, un Salon complèt et plusieurs autres présents.

Ras Bath: « le Parena n’est pas un parti discipliné »

Le Collectif pour la défense de la République conduit par Mohamed Bathily dit Ras Bath a tenu ce mardi une conférence débat au carrefour des jeunes sur deux thèmes à  savoir les interactions survenues entre le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita et Tiébilé Dramé, président du parti pour la renaissance nationale (Parena) et le second sujet concernait la décision du gouvernement interdisant les tricycles de rouler sur certains axes dans le district de Bamako. Revenant sur les faits, Ras Bath dira que l’expression « petit monsieur » n’a pas réellement été compris par les maliens car expliquera-t-il ensuite, IBk a voulu attesté de sa supériorité sur Tiébilé Dramé qui selon le président du collectif joue a un double jeu, »IBK se dit mieux que Tiébilé Dramé par rapport aux actes posés et à  l’objet dans le cadre du maintient de la paix au Mali », a-t-il expliqué. Pour Ras Bath, Tiébilé Dramé et Soumaà¯la Cissé, président de l’URD ne sont pas étrangers aux accusations portées à  leur égard par le chef d’Etat. Il conclura en rappelant que l’opposition est un petit monsieur et la république est un grand monsieur. Quant aux tricyclistes, Ras Bath dira que les raisons évoquées pour l’interdiction de ces engins sont erronées et sans fondements, car soutiendra t-il, les tricycles ne sont pas la cause des accidents routiers et des embouteillages dans le district de Bamako. Quant aux deux dernières raisons évoquées qui ont valu la prise de cette décision, c’est à  dire le poids des tricycles et le désordre que causerait ces engins dans la circulation, le conférencier les a, eux aussi, rejeté comme non valables.

Putsch au Burkina Faso: « La CEDEAO pourrait mieux faire »

Le collectif pour la défense de la République sous la houlette de Mohamed Bathily dit Ras Bath en collaboration avec la maison de la presse a animé ce samedi un point de presse sur le coup d’état qui s’est perpétué la semaine dernière au Burkina Faso. D’entrée de jeu, Ras BATH dégagera sa position face cet acte qui a fait couler beaucoup d’encre,  » l’atteinte à  la démocratie au Burkina est une atteinte à  celle du Mali. C’est pourquoi nous condamnons et qualifions comme l’Union Africaine ce putsch d’actes de terreurs effectués par des terroristes ». Tout en faisant le rapport entre les deux pays, Ras Bath affirmera que ce coup d’état a d’énorme conséquences sur l’état socio-économique du Mali. Il argumentera qu’avec ce coup d’état des camions de marchandises maliens ont été bloqués à  la frontière du Faso, « il a fallu l’intervention du président sénégalais Macky Sall pour que les maliens ne souffrent d’avantage des difficultés liées à  l’organisation de la fête de tabaski ». Quand au communiqué de la CDEAO sur ce sujet, Ras Bath accusera cette organisation d’être un peu rester dans ses bottes. En revanche, il félicitera l’Union Africaine pour avoir condamné fermement ce putsch et exiger sans délai le retour à  la normale. Par ailleurs, le maillon fort de exigera la reprise de la transition, la révision des lois électorales afin de permettre à  tous de se présenter, « nous condamnons le coup d’état, exigeons la réhabilitation des autorités de la transition et souhaitons que seule la justice burkinabé qui a le droit d’écarter un candidat face son travail » a t-il précisé avant de conclure que le Mali se doit de tirer des leçons de ce putsch afin de faire une réforme au sein de l’armée malienne.

Gao : Cri de cœur demande l’évacuation d’Alassane Touré

Quelques jours après les événements tragiques de Gao, le collectif « Cri de C’œur » pour le Mali rompt le silence. Il a organisé hier dimanche à  la maison de la presse une rencontre autour de ces événements malheureux. l’objectif de l’exercice dominical était, selon le président du collectif cri de C’œur pour le Mali, Almahady M. Cissé, de faire le point de la situation au nord depuis les événements de Gao et les attaques de Bamba et de Rharous pour tirer les leçons et de réfléchir aux voies et moyens d’une riposte humanitaire. Il s’agissait donc pour le collectif de sonner l’alerte sur la situation sécuritaire au nord du pays. Dans un premier temps, la parole a été donnée au public pour exprimer son sentiment et ses impressions sur la tragédie du mardi dernier ainsi que le regain de l’insécurité dans le nord du pays. Les différents intervenants ont déploré les agissements meurtriers de la Minusma contre des populations aux mains nues. Ils ont émis aussi le vœu que la lumière soit faite sur ces événements en vue de situer les responsabilités et que les coupables puissent répondre de leurs actes. Tout en déplorant le comportement ambigu de la Minusma, des intervenants ont demandé une nette clarification de la position de celle-ci. Evacuation sanitaire urgente Face à  la presse, le président a saisi l’occasion pour informer les journalistes que le collectif a répertorié, en plus des trois personnes tuées près de 20 blessés composés essentiellement d’élèves. Parmi ceux-ci, a expliqué Almahady M. Cissé, figure le jeune Alassane Touré ayant reçu une balle dans la tête depuis le 27 janvier dernier et qui a besoin d’une évacuation sanitaire urgente. La conférence de presse a été sanctionnée par une déclaration du collectif relative aux événements malheureux du mardi dernier. Dans cette déclaration, le collectif condamne l’usage de la force et les pertes en vies humaines. Il recommande au gouvernement malien et à  ses partenaires notamment la Minusma d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités et traduire les auteurs de ces actes devant la justice. Aussi le collectif demande-t-il la prise en charge des blessés et l’indemnisation des familles des victimes tout comme il recommande la sécurisation des axes routiers ainsi que des personnes et leurs biens.

Makan Konaté, Copa : « Nous sommes pour une opposition constructive »

Le Collectif des patriotes(Copa), a tenu sa conférence de presse inaugurale du nouvel an le 9 janvier 2014. Animée par le son président, Makan Konaté, la conférence de presse a été l’occasion pour le collectif de donner ses appréciations sur la situation du pays et de faire des propositions. Dès l’entame de son propos, Makan Konaté a précisé que son association politique place l’année 2014 sous le signe de l’accompagnement des actions du président IBK et de la réconciliation nationale. l’accompagnement pour le Copa, explique son président, consiste à  soutenir les bonnes mesures prises par le régime. Un accompagnement qui n’empêche nullement le collectif de tirer la sonnette d’alarme si le gouvernement fait des déviations. Ce qui fait dire à  Makan Konaté que le Copa se veut une association politique ayant une vocation d’opposition constructive avec des forces de proposition et non une opposition destructrice. La déclaration de 2014 par le chef de l’Etat comme année de lutte contre la corruption, l’inculpation des magistrats, la position ferme de IBK devant la France sur la situation à  Kidal, la réforme en cours de l’armée, sont autant d’actions positives du nouveau régime auxquelles le collectif adhère et qualifie d’actes hautement patriotiques. Et M. Konaté d’appeler la presse de soutenir IBK et son gouvernement pour la réalisation de son programme. Enquêtes ouvertes Le président du Copa s’est particulièrement réjoui d’une future inculpation de l’ancien président, ATT, pour haute trahison. Concernant le cas Sanogo, le collectif dit avoir confiance à  la justice malienne qu’il n’empêchera pas de faire son travail. Cependant Makan Konaté demande aux autorités de donner de renforcer la sécurité du général, de donner des informations relatives à  ses conditions de détentions et à  l’avancement de l’enquête. Il demande également aux autorités maliennes d’ouvrir des enquêtes sur les mutineries du 30 avril 2012 (tentative de contre-putsch) et du 30 septembre 2013(mutinerie à  Kati entre bérets verts). Parlant d’économie, Makan Konaté a regretté l’inscription du Mali sur une liste rouge dans différentes Ambassades comme zone d’insécurité. Ce qui a pour conséquence, selon lui, de dissuader les investisseurs et partenaires de venir au Mali. « A part les trois régions nord du Mali et la capitale, toutes les cinq autres régions du Mali sont des zones de stabilité. Il faut que la presse aide à  ce que cette situation préjudiciable à  l’économie malienne change vite »a t-il plaidé. Il a également plaidé pour la culture malienne, menacée selon lui, aujourd’hui par les émissions radiophoniques dédiées aux musiques étrangères ainsi que la multiplication des Disc jockeys(DJ) qui font la promotion de la culture étrangère au détriment de la culture malienne.

L’irrésistible ascension politique de Chato…

On la voit partout sur les écrans de TV5, France 24 et cela depuis le début de la crise au Nord. Tous se souviennent de la virulence avec laquelle Mme Haidara Aichata Cissé, député de Bourem ( dans la région de Gao) a réagi avec véhémence aux propos de Moussa Ag Assarid, porte parole du MNLA. Pour elle, le MNLA est le seul responsable de la présence des terroristes au nord et de la crise que traverse le Mali… De retour à  Bamako, Chato, telle qu’on la surnomme, a fait un coming back triomphal, acclamée par les populations de Bourem, de Tombouctout ou encore de Gao. « Animal politique » Il est rare de voir une femme aussi active qu’elle sur le plan politique, à  l’inverse de ses consœurs ministres ou militantes associatives confinées aux réunions d’atelier : « Aujourd’hui je suis députée et cela me permet de faire des choses, de changer des choses, et de pouvoir m’exprimer… », évoquait-elle lors d’un entretien sur l’ORTM, la chaà®ne nationale. Mais Chato va encore plus loin et ne s‘en laisse pas conter. Elle est de tous les voyages d’importance. Que ce soit avec ses pairs députés ou avec les autorités de transition. Présente au 20è sommet de l’Union Africaine à  Addis Abeba, le 27 janvier 2013, elle a fait une apparition remarquée aux côtés du Président par intérim Dioncounda Traoré. Elle accompagne aussi le Premier ministre Django Cissoko en tournée à  Bruxelles et à  Paris ce 19 février. l’initiative, elle l’ avait déjà  faite au Parlement Européen à  Bruxelles avec ses pairs de l’Assemblée Nationale, dont l’honorable Assarid Ag Imbarcawane, et d’autres comme son mari, Hadj Baba Haidara, député élu lui à  Tombouctou. Membre du collectif des « Elus du Nord« , crée suite à  l’occupation des régions nord du Mali par les jihadistes d’Ansar Dine ou du Mujao, Chato soutenait vivement l’intervention française pour libérer le nord : « On a assez dialogué, l’heure n’est plus à  la parole mais à  l’action », a t-elle clamé plusieurs fois et notamment au Forum de la Coalition pour le Mali en décembre 2012. «Â Tout sauf le MNLA… » Mais l’honorable député, par ailleurs femme d’affaires, propriétaire de l’agence de voyage Wanitours, semble prendre un autre virage. Elle a ainsi mis en garde la France contre toute négociation avec le MNLA. «Â Attention, il faut que l’on soit très vigilant. Nous ne pouvons pas combattre ces gens là  et nous asseoir avec eux et dialoguer… ». Pourquoi Chato s’agite t-elle autant ? Pour beaucoup d’observateurs, C’’est une femme de grande ambition qui n’en restera pas là . «Â  Elle a non seulement du bagout, des moyens, mais aussi une virulence dans le discours qui peut séduire, comme énerver.. », commente cet éditorialiste. Pour Moussa B, Chato s’affiche trop sur les écrans de télévision et cache mal son jeu de s’imposer lors de législatives à  venir. Populaire, ambitieuse, volontaire, charismatique, enthousiaste, tels sont les adjectifs qui qualifient souvent cette femme qu’on a vu assister au déjeuner spécial en l’honneur de François Hollande, lors de son passage éclair au Mali. Ou remettre des dons aux populations de Tombouctou après la libération de la ville par les forces armées françaises, le tout à  grands renfort de communication médiatique et de liesse populaire. «Â Qui m’aime me suive… » Hermétique aux critiques, qui la décrivent comme une héritière de l’ancien régime, ou encore critiquée sur son élection à  l’Assemblée nationale, Chato a compris que rien ne se faisait, ni s’obtenait sans une communication efficace et bien huilée. Adepte des médias, son apparence ne laisse pas indifférent. Toujours vêtue de boubous amples et d’ ornements sonhrai, son ethnie d’origine, elle se veut ambassadrice de la culture du nord et il est bien difficile de faire l’impasse sur cette grande dame, au teint noir et au sourire étincelant… Quant à  ses détracteurs, ils n’ont pas fini d’entendre parler de Chato, et pas seulement dans le plaidoyer pour le Nord. Elle pourrait demain devenir l’une des femmes de poigne, apte à  briguer les postes au plus au niveau de l’Etat et pourquoi pas la magistrature suprême un jour. Car pour Chato, la campagne a déjà  commencé.

Elus du nord : «Halte au dilatoire!»

Les élus du Nord disent être à  bout de souffle. A Bamako, leurs maisons sont devenues des camps hébergeant des centaines de réfugiés et des déplacés dans un état de misère inqualifiable. C’’est pourquoi, au terme d’une séance de concertation, le 30 avril dernier à  l’Hôtel Royal de Faladiè en commune VI du district de Bamako, les élus du Nord ont décidé de dire leur préoccupation face au drame qui frappe les régions de Gao, Tombouctou, Kidal et une partie de Mopti. Pour eux, la manière dont les choses se passent depuis un moment à  Bamako est source d’inquiétudes au sein des ressortissants du Nord en général et des élus ces régions en particulier. A ce point de presse, on notait la présence des députés Abdou Sidibé de Gao, Abdoul Malick Diallo d’Ansongo, Nock Ag Attia de Diré, Oumar Bouri Touré dit Billy de Goundam, le maire de Gao Sadou Diallo et plusieurs autres responsables locaux dont des maires, des présidents des conseils de cercle et de région. Devant un parterre de journaliste, le Collectif des élus du Nord du Mali n’est pas allé de main morte pour s’exprimer sur la crise qui prévaut dans le septentrion Mali. Ils dénoncent le comportement dilatoire des nouvelles autorités devant l’urgence que constitue le problème du nord. « Le tissu social est en train de se disloquer Le député El Hadj Baba Haà¯dara, député élu à  Tombouctou, a expliqué que les actions des gouvernants ne montrent pas véritablement que la « priorité des priorités », C’’est bien la libération du Nord du pays, assiégé par des hordes de criminels. « Aujourd’hui, pas même un petit couloir humanitaire initié par les autorités en direction de ces populations meurtries », s’est insurgé un autre élu. l’élu de Tombouctou fait remarquer en outre que « quand le Premier ministre déclare que le Gouvernement est encore en train de chercher à  mettre sur pied ce couloir humanitaire d’une extrême urgence », cela aussi est source d’inquiétude. En dehors de ce que l’association Collectif Cri du C’œur a amené en terme de dons, rien n’est fait par qui que ce soit en direction des femmes, des enfants, des hommes sans abri soumis à  toutes sortes de traumatismes par des envahisseurs. « Il faut aller très vite, car le tissu social est en train de se disloquer », a proposé le conférencier, selon qui l’intervention militaire de la Cédéao est une absolue nécessité. Vivement les forces de CEDEAO Le député Haà¯dara a rappelé, documents à  l’appui, que la mission principale des troupes de la CEDEAO, au Mali (MICEMA), fortes de 5 500 hommes, constituées de personnels militaires, de policiers et de civils, est de protéger les populations civiles, assister les organisations humanitaires dans le cadre de la mise en œuvre de l’assistance aux victimes, faciliter la libre circulation des personnes et des biens, faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées. Il a plaidé pour que la CEDEAO intervienne vite, très vite. « Nous, élus de la région sommes disposés à  participer à  toutes les actions visant à  rétablir l’intégrité du territoire national », rassure-t-il.

Le Collectif « Plus jamais ça » se donne la main pour le nord

Il est 15 h ce mercredi au pied du monument de l’indépendance de Bamako. Ce n’est pas le soleil de plomb qui a dissuadé cette chaà®ne humaine de jeunes prête à  témoigner sa solidarité aux populations du nord. «Â Chaine de solidarité », C’’est le nom du mouvement initié par le Collectif «Â Plus jamais ça ». Un collectif crée au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012.  » Un seul Mali, uni et indivisible » Des jeunes, représentant leurs associations arrivaient les uns après les autres et des artistes comme Amkoullel, tenaient la foule en haleine. Ces groupes de jeunes étaient composés par les Sofas de la République, le collectif Cri du C’œur, «Â Global Shapers, » le Collectif des ressortissants du nord (Coren). Sur les banderoles : «Â Nous voulons un seul Mali, uni et solidaire ! », «Â Mon corps a mal au nord ! »Â… « Mon corps a mal au nord » Bravant le soleil, les jeunes formant une chaà®ne, ont parcouru une belle distance sur le Boulevard de l’indépendance en faveur de la paix et de la stabilité au Mali. Pour Birama Konaré, l’un des concepteurs du collectif «Â Plus jamais ça », l’évènement est important à  plus d’un titre. «Â Il nous permet de mobiliser la jeunesse autour de nous, et autour d’un concept de chaine humaine. l’idée C’’est de se mobiliser, se donner la main pour dire aux populations du nord que nous ne les oublions pas. Nous portons en nous des messages forts. Notre corps va mal parce qu’une partie de la population est en souffrance « . Représentant du réseau «Â Global Shapers », Mahamadou Kane pense que «Â C’’est un devoir pour les jeunes leaders d’être solidaire envers les populations du nord Mali au regard du drame qu’elles vivent ». «Â Les Sofas de la République en action »Â  Invités à  cette Chaine de solidarité, le Mouvement des Sofas de la République souhaite éviter la fracture sociale au Mali : «Â Quelque soit les conséquences de cette partition du territoire, nous demeurerons unis, un et indivisible dans nos C’œurs. Nous allons défendre la République, la remettre sur les rails et de veiller à  ce qu’elle ne fasse plus l’objet d’attaque militaire, idéologique ou autre ». Leur porte-parole, Ras Bathily, reconnait que la situation actuelle du Mali favorise la renaissance d’un sentiment de nationalisme. Les Sofas, regroupant en leur sein des artistes comme Amkoullel, Master Soumi, Ramsès etc. Ils promettent de mener des activités jusqu’au retour de l’intégrité territoriale et des élections crédibles. «Â Sensibilisation non stop »Â  l’importance de la République démocratique, des droits de l’Homme seront au menu des prochaines activités, selon Eva Faba Kourouma, membre du collectif : «Â Nos projets futurs seront basés sur la sensibilisation. Il faut conscientiser la population malienne sur l’importance de l’union dans la résolution complète de cette crise ».

Y’en a marre! Des Indignés sauce maffé

Contestation pacifique, manifestation en chansons, slogans mordants dont le fameux « Faux ! Pas forcé » appelant le président sénégalais sortant Abdoulaye Wade à  ne pas forcer pour obtenir un troisième mandat très contesté. Le mouvement Y’en a marre est né en janvier 2011dans les banlieues défavorisées de Dakar, à  l’initiative des rappeurs du groupe Keur Gui (Notre maison). Simon, Fou Malade, 5kieme Underground, Xuman se sont associés au journaliste Cheikh Fadel Barro de la Gazette. Ce sont les coupures d’électricité, fréquentes et intempestives qui sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase de ces jeunes qui indexent le régime en place et l’accusent de gabegie. Les initiateurs du collectif dénoncent les fausses promesses des politiques au pouvoir depuis 2000, et se qualifie de « génération sacrifiée ». Marre des problèmes! Les « Y’en a marre » sont des «conscientiseurs». Leur objectif est d’inciter les Sénégalais à  voter, à  renouveler le personnel politique, à  lutter contre la corruption et promouvoir le civisme. En 2011, d’avril à  aout, ils mènent une grande campagne pour convaincre les jeunes à  s’inscrire sur les listes électorales afin de participer à  la présidentielle prévue le 26 février. Ils se joignent naturellement au mouvement populaire qui le 23 juin fait reculer le président Abdoulaye Wade qui souhaite une réforme constitutionnelle, rejetée par l’opposition qui le soupçonne de préparer l’accession de son fils au pouvoir. Au sein du M23 qui venait ainsi de voir le jour, les jeunes se démarquent par leur présence non-violente et leurs idées pour faire les choses « différemment ». Leur style rejoint celui des « Indignés », un mouvement de contestation né en Espagne et qui en 2011 a essaimé à  travers le monde avec des manifestations sur tous les continents. Ils organisent ainsi une « foire à  problèmes » au cours de laquelle les sénégalais étaient appelés à  venir soumettre leurs difficultés, informations remontées au niveau des politiques à  travers le premier moyen de sensibilisation du collectif : la chanson. Printemps sénégalais ? Si l’on en croit le journaliste sénégalais Adama Gaye, le collectif pêche par son « immaturité politique ». Selon lui, « Y’en a marre » ne dispose pas de leadership structuré et n’a pas de vision. Pour le moment, ils ne proposent rien de crédible. Il leur est donc difficile de mener une révolution comme celle qui a bouleversé le monde arabe l’an dernier et redistribué les cartes dans de nombreux pays. Sa non maà®trise des nouvelles technologies comme Internet et les réseaux sociaux est aussi un sérieux handicap. Mais la force des « yenamarristes » selon M. Gaye, C’’est qu’ils sont aujourd’hui une véritable force de résistance qui peut mettre le pouvoir sur le qui-vive et le pousser à  la faute. Les arrestations du 16 février dernier en témoignent aisément. Grâce à  leur interpellation musclée, les jeunes de ce collectif se retrouvent une nouvelle fois sous les feux de la rampe. Leur popularité ne se dément pas au vu de la salle n°7 du palais de Justice de Dakar qui était ce jeudi pleine à  craquer pour leur procès. Simon Kouka et Landing Bessane Seck alias « Kilifeu », deux leaders du collectif comparaissaient pour «participation à  une manifestation interdite ». Une vingtaine de personnes avaient été arrêtées il y a une semaine aux abords de la place de l’Obélisque o๠Y en a marre souhaitait camper pacifiquement pour réclamer le retrait de la candidature d’Abdoulaye Wade, manifestation qui n’avait pas reçu l’aval du préfet. Depuis, les manifestations sont toujours interdites, mais les jeunes ont entamé un bras de fer avec les autorités en se réunissant pacifiquement chaque jour sur cette même place, encadré par un imposant dispositif de sécurité. Nouveau rendez-vous ce vendredi 24 février pour crier encore une nouvelle fois « Faux ! Pas forcé » !

La dernière marche de l’année

Référendum constitutionnel, élections présidentielles, mais aussi l’Assurance Maladie Obligatoire et la privatisation des Aéroports du Mali, autant de motifs qui ont poussé les travailleurs sociaux à  marcher ce vendredi 30 décembre à  Bamako, en bloquant les voies d’accès à  l’échangeur multiple de Bamako et en créant un embouteillage monstre aux environs de 11h ce matin. Tanpis pour les usagers, ces travailleurs étaient déterminés à  montrer leur mécontentement face aux conditions salariales difficiles dans lesquelles ils se trouvent. La colère monte A l’appel du Collectif Touche pas à  ma consitution, la marche est partie de la place de la liberté (Mairie du district de Bamako en passant par l’ex Bar Mali, puis la place OMVS, le Monument de l’indépendance pour finir au mémorial Modibo Keita. Parmi les marcheurs, figuraient des personnalités comme Ali Nouhoum Diallo l’ancien président de l’Assemblée Nationale, l’ancien ministre de la Culture Cheick Oumar Sissoko, Mme Sy Kadiatou Sow, ancienne ministre et Gouverneur du District de Bamako. Egalement les syndicats des travailleurs de l’aéroport, de la police nationale, les victimes d’expropriation du site de NTabacoro, tous ont aussi marché contre la privatisation de l’aéroport et l’application de l’assurance maladie obligatoire. Les griefs formulés par les marcheurs sont nombreux. Pour le collectif, à  l’heure o๠notre pays est confronté à  d’énormes difficultés notamment l’éducation, l’insécurité alimentaire, la sécurité au Nord, les hautes autorités s’apprêtent à  coupler un référendum constitutionnel décrié par la majorité, avec les élections présidentielles d’avril 2012. Partant du fait que le projet de réforme voté par l’Assemblée nationale comporte de nombreuses imperfections comme le pouvoir renforcé du président de la république, la création de la deuxième chambre du parlement à  travers l’existence d’un Sénat qui ne se justifie pas. Tripatouillage constitutionnel En outre, le réaménagement de la justice qui n’aura d’autre effet qu’un affaiblissement du pouvoir judiciaire et son indépendance. Selon Ali Nouhoum Diallo, la nouvelle procédure de révision constitutionnelle préconisée par la réforme fait craindre que le congrès (Session conjointe des deux chambres) soit un instrument à  la disposition du président de la république. « A cela s’ajoute l’impréparation du processus électoral. Le collectif  » Touche pas à  ma constitution », estime que cette réforme constitutionnelle peut entrainer d’énormes risques pour notre pays et placer le Mali dans le cercle peu reluisant des pays qui se livrent à  un mode autocratique d’élaboration de la constitution, ou le pouvoir constituant appartiendrait à  un seul homme. Cette réforme risque même de nous faire perdre le gain d’une démocratie, qui, bien qu’imparfaite, a été chèrement acquise, au prix de combien du sang et des martyrs. « Aujourd’hui il est plus important que tous les citoyens du Mali soient mobilisés et continuent à  se mobiliser pour éviter au pays les conséquences des expériences des autres pays qui se sont engagés dans le tripatouillage constitutionnel et l’échec cuisant de certains aisées refusant de se laisser manipuler », fulmine Oumar Mariko. Toujours l’AMO Pour les policiers, C’’est l’assurance maladie obligatoire(AMO) qui ne passe dédicément pas : « Ils ont fait des prélèvements sur nos salaires sans nous informer alors que le salaire est sacré. Nous voulons qu’on nous retourne notre argent volé ». Quant aux travailleurs de l’aéroport, C’’est l’Etat qui en bradant l’aéroport pour la modique somme de 30 milliards de francs qui jette d’honnêtes citoyens dans la rue qui se sont dévoués à  leur travail. «Si le Président de la République du Mali veut faire une sortie honorable, il a intérêt avec son ministre, Ahmed Diane Semega, des transports à  ne pas privatiser l’aéroport », s’indginait un marcheur. Cette dernière marche de l’année, s’est clos par une lettre ouverte au Président de la République, Amadou Toumani Touré. Répondra t-il à  ces mécontents ?

Touche pas à ma constitution écrit à ATT: « Vous risquez d’engendrer un régime monstrueux »

« Monsieur le président, avec cette Constitution, vous risquez d’engendrer un régime monstrueux ! » L’Assemblée Nationale perdra désormais tous ses pouvoirs, puisque avec la Réforme proposée, c’est le président de la République qui définit la politique de la nation, nomme le Premier ministre et le révoque selon son humeur faisant fi du fait majoritaire. C’est lui également qui nomme le Directeur Général des élections et le Président du Conseil Supérieur de l’audiovisuel, c’est encore lui qui va désigner les 03 membres de la Cour Constitutionnelle. De surcroà®t, le Président de la République va nommer le Président de la Cour Constitutionnelle. Toujours lui, le Président de la République va désigner des membres du Conseil économique, social et Culturel. Excepté, la durée et la limitation du nombre de mandats du président de la République, c’est encore, lui, qui décide souverainement de l’opportunité de soumettre un projet de révision constitutionnelle au Parlement convoqué en congrès ou à  un référendum. Conscient de cela, vous-même avez déclaré devant les plénipotentiaires de la Uma Islamia venue vous présenter les vœux de la Fête de l’Aà¯d el Fitr, « on parle d’un empereur, je ne serai pas cet empereur, car je m’en vais ». Alors, quel besoin de doter les Maliens d’un empereur en quittant vos fonctions de Président de la République ? Au demeurant, la Constitution du 25 février 1992, déjà , disposait :Le président de la République accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères. Il nomme aux emplois civils et militaires supérieurs. Il préside le Conseil des Ministres, le Conseil Supérieur de la Magistrature, le Conseil Supérieur et le Comité de Défense Nationale. Il décrète l’état de siège et l’état d’urgence. Il peut dissoudre l’Assemblée Nationale. Comment, avec un tel renforcement des pouvoirs du président de la République et un tel déséquilibre des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire on peut parler de renforcement de la démocratie ? Paraphrasant le président Barak Obama, nous dirons : l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts ; elle a besoin d’Institutions fortes parce que démocratiques. Or, cette Constitution installe plutôt un autocrate. *La création de la deuxième chambre du parlement n’est pas des plus heureuses non plus, l’existence d’un Sénat, ne se justifiant point. Elle va constituer une lourde charge pour le peuple malien sans pour autant améliorer le processus d’adoption des lois. Le système parlementaire malien a fonctionné sans anicroches, si ce n’est ces dix dernières années, pendant lesquelles le fait partisan a été déprécié. Il suffit de renforcer les capacités de l’Assemblée Nationale et du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, en dotant chacune de ces institutions d’une véritable administration pour leur permettre d’accomplir correctement leur mission. Le réaménagement de la Justice n’aura d’autre effet qu’un affaiblissement du pouvoir judiciaire et l’amoindrissement de son indépendance. La nomination du président de la Cour Constitutionnelle constitue une régression notable dans la gouvernance de cette juridiction. En effet, substituer le mode de nomination à  celui d’élection est anti-démocratique dans le cas d’espèce. Quant à  la Cour des Comptes, la formulation malencontreuse de ses prérogatives occulte le fait que cette juridiction est une composante à  part entière du pouvoir judiciaire, et qu’elle ne saurait être mise à  la disposition du Parlement et du Gouvernement pour le contrôle de l’exécution de la loi des finances. Pour le Constituant de 1992, la consultation du Conseil Economique, Social et Culturel était obligatoire « sur tout projet de loi des finances, tout projet de plan ou de programme économique social et culturel ainsi que sur toutes dispositions législatives à  caractère fiscal, économique, social et culturel ». Celle-ci devient facultative pour tout projet de plan ou de programme et les textes législatif ou réglementaire à  caractère fiscal, économique, social et culturel. Les projets de loi de finances ne constituent plus des textes pour lesquels le Conseil peut être consulté. Il y a là  un affaiblissement de l’institution et en même temps une augmentation de l’effectif des membres à  travers la désignation par le président de la République de « personnalités qualifiées dans le domaine économique, social et culturel dont des chercheurs et des universitaires ». Il y a là  un paradoxe, augmenter le nombre de personnes ressources et diminuer le pouvoir de l’Institution concernée. La nouvelle procédure de révision constitutionnelle préconisée par la réforme fait craindre que le Congrès (Session conjointe des deux Chambres) soit un instrument à  la disposition du Président de la République lui permettant de faire l’économie du référendum chaque fois qu’il souhaite réviser la Constitution pour la rendre conforme à  ses pratiques et désidérata. Comme vous l’avez constaté, Excellence Monsieur le président de la République, aucune de ces réformes ne se justifie, à  plus forte raison n’apporte le moindre plus à  notre évolution démocratique. Bien au contraire, c’est une fâcheuse régression, porteuse de crise grave pour un avenir immédiat. Le Mali vient d’être déclaré, premier pays réformateur de la zone UEMOA. Cela ne doit pas constituer un encouragement pour persister dans la voie de la concrétisation d’une réforme constitutionnelle qui, de l’avis de tous les observateurs objectifs et avertis, marque une régression de l’Etat de droit. Monsieur le Président, ne pensez vous pas que la décision d’ôter le droit de se présenter à  l’élection présidentielle à  des citoyens maliens ayant la double nationalité mériterait un débat national ? Ce qui urge, ici et maintenant, Monsieur le président, c’est de focaliser toutes les énergies, tous les efforts sur une très bonne préparation des élections : Présidentielle et Législatives. Il faudra éviter la fraude et pour ce faire, doter le pays d’un fichier électoral fiable. Le Mali n’a besoin que de paix, de stabilité, gages de son développement. Le couplage du référendum constitutionnel et du 1er tour de l’élection présidentielle est juridiquement sujet à  caution, constitue une bombe et vous n’avez pas le droit de mettre en péril la quiétude nationale. Nous vous invitons enfin à  méditer sur les expériences des différents pays qui se sont engagés dans ce type de tripatouillage des Constitutions, sur l’échec cuisant de certains auteurs de ce tripatouillage sur la violence que ce type d’initiative a engendrée parfois, les populations conscientisées refusant de se laisser manipuler. Cette initiative est grosse de périls pour vous et pour tous les Maliens, car ce texte ne suscite aucun engouement et n’a été approuvé que du bout des lèvres, et au prix de quel marchandage ! Monsieur le président, vous le savez et nous aussi le savons, quels efforts vous avez déployés, quelles cordes sensibles vous avez fait vibrer, de quels types d’arguments vous avez usés pour obtenir l’adoption par les Etats Majors politiques, et (parfois par les seuls leaders des Partis), l’adoption d’un projet de Constitution pourtant décrié par l’ensemble de la classe politique et beaucoup de chefs religieux. Une Constitution qui a inspiré réserves et scepticisme des chancelleries quant au bien fondé de votre détermination à  laisser une Loi si controversée aux générations futures ! Monsieur le président, l’histoire enseigne et la pratique l’a largement démontré que ceux qui longtemps violent la conscience des citoyennes et des citoyens de leur pays connaitront un jour la révolte et la violence de leurs peuples frustrés. Monsieur le président, le référendum s’annonce d’autant plus âpre que la classe politique s’est déjà  tournée vers un avenir sans vous, y compris dans les rangs de ceux qui se clament comme vos partenaires les plus fervents, qui ont d’autres préoccupations et sont très peu enclins d’ailleurs à  épuiser le peu de force qui leur reste dans un combat qui ne suscite pas trop l’adhésion des élites et de la population. Un échec est à  craindre et pourrait rendre votre sortie bien moins glorieuse que celle souhaitée, pour vous, par les acteurs du 26 mars 1991. Nous terminons cette lettre en pensant que vous avez compris le pourquoi de notre opposition à  la tenue de ce référendum et en souhaitant que nous vous avons convaincu de la nécessité d’y renoncer pour le Mali. Vous n’en sortirez que plus grand. Veuillez croire, Monsieur le président de la République, en la sincérité de nos sentiments républicains démocratiques et patriotiques. source:L’Indépendant mali

Meeting contre les réformes : le fiasco de la mobilisation

Les participants au meeting du Collectif « Touche pas à  ma Constitution » ont du s’armer de patience ce samedi 19 novembre à  la « Pyramide du Souvenir » avant de voir les ténors sortir leurs têtes. Pour un meeting annoncé pour 9 heures, les choses ne démarrent qu’à  10 heures 10 minutes. Un retard fort agaçant pour certains. « Si on ne veut qu’on touche à  la Constitution, qu’ils ne touchent pas à  notre heure », ironise un invité au meeting qui conclut sur « un manque d’application dans l’organisation ». C’’est à  9h 20 que la commission d’organisation s’est mise à  balayer les lieux, avant d’installer quelques chaises sur l’esplanade de la « Pyramide du Souvenir ». Mais C’’était suffisant pour accueillir le groupuscule d’individus ayant effectué le déplacement pour ce meeting. Une mobilisation qui n’a rien à  voir avec le rassemblement tenu il y a deux mois à  la Bourse du Travail de Bamako. Quelques minutes d’attente encore et le meeting peut commencer, mais non sans interrogations face à  l’absence remarquée à  la tribune de certaines têtes d’affiche du mouvement. Il s’agit notamment du président du PARENA, Tiéblé Dramé, du secrétaire général de l’Union des travailleurs du Mali (UNTM), Siaka Diakité, du député SADI Oumar Mariko, etc. Si l’on sait très peu de détails sur les raisons de l’absence des deux premiers, l’entourage de Mariko nous apprend qu’il a du se rendre très tôt ce samedi dans la cercle de Bougouni pour prendre part aux initiatives de recherche de solutions d’entente dans un affrontement sanglant entre deux communautés. Heureusement qu’à  ce meeting, le discours était là  pour voler au secours d’une mobilisation des plus décevantes, convoquée pourtant par d’hommes politiques « influents » de notre pays, comme l’ancien président de l’Assemblée nationale Aly Nouhoun Diallo. «Inopportunes, budgétivores, et anti-démocratiques» C’’est avec un ton aux allures de syndicaliste des luttes ouvrières que l’ancien secrétaire général du Syndicat autonome de la magistrature, Daniel Tessougué, a pris la parole pour donner lecture d’un document appelé « Feuille de route du Collectif Touche pas à  ma Constitution ». Cette « feuille de route », qui réaffirme la position du Collectif contre lesdites réformes constitutionnelles, explique que si la révision d’une Constitution est normale dans la vie d’une nation, elle ne peut se faire qu’au regard d’évidentes crises institutionnelles, ou suite à  une nécessité liée à  l’adaptation de la loi fondamentale à  des engagements internationaux. Or, regrette M. Tessougué, pour le cas des présentes réformes initiées par le chef de l’Etat, il n’y a rien de tout cela. Tout le processus de révision, argue le magistrat, viole le principe d’un Etat démocratique et républicain. Avec pour référence la Charte de Kurukan Fuga, sur les dispositions relatives au président de la République, à  la création de la deuxième Chambre du parlement, au réaménagement du pouvoir judicaire, au Conseil économique, social et culturel, et par rapport même à  la procédure de révision constitutionnelle, les manifestants pensent qu’il y a d’«énormes insuffisances et légèretés dans le travail des experts» qui a abouti à  l’adoption du texte par l’Assemblée nationale 2 août dernier. Faire face aux urgences du moment Pourtant, expliquent les manifestants, la priorité de l’Etat malien devrait être ailleurs : la crise financière internationale qui ne manquera pas de secouer notre pays, les difficultés à  réunir les conditions idoines pour l’organisation d’élections crédibles dignes de ce nom, l’amplification des bruits de bottes dans le nord du pays, avec des velléités sécessionnistes qui viennent s’ajouter au problème sécuritaire posé par la présence des éléments d’AQMI sur notre territoire, une saison pluvieuse des plus désastreuses qui menace fortement la sécurité alimentaire du pays, une école à  la dérive, la corruption qui se légalise, etc. Voici autant de priorités qui, selon le collectif des opposants aux réformes, doivent faire l’objet d’actions concrètes de la part du Chef de l’Etat Amadou Tounami Touré. Pour le porte-parole du « Collectif Touche pas à  ma Constitution », M. Tessougué, « le Mali est en passe de devenir le champion du monde en matière de réformes : santé, école, marchés publics, etc. Malheureusement, renchérissent les manifestants, les résultats sont bien absents ». Rappelons que ce meeting du Collectif du « non » à  la nouvelle Constitution a enregistré la présence de plusieurs cadres de l’ADEMA-PASJ (comme l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Mme Sy Kadiatou Sow, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Aly Nouhoun Diallo, etc.), le secrétaire de la CSTM (Confédération syndicale des travailleurs du Mali), Amadoun Amion Guindo, le président du Syndicat libre de la magistrature (SYLMA) Hamey Founé, etc. Un plateau bien remarquable d’hommes politiques et de leaders de la société civile qui n’a malheureusement pas eu son impact sur la mobilisation des militants. Au terme du meeting du samedi dernier, le « Collectif Touche à  ma Constitution » a projeté de tenir « une grande marche » de protestation le mercredi 30 novembre prochain. Elle regroupera l’ensemble des organisations membres du collectif. Mais déjà , le fiasco est fortement à  craindre au regard de la faible mobilisation des militants constatée au meeting du samedi.

Manyamagan 2 : Le mariage collectif des couples célébré à Bamako

Le dimanche 4 juillet 2010 reste désormais inscrit dans la mémoire des six couples de l’émission Manyamaga, conçue par Blonba – dirigé par Alioune Ifra N’Diaye – en collaboration avec l’Agence de communication « Spirit Mc Cann » de Sidi Danioko notamment avec la célébration officielle de leur mariage. En initiant ce projet dont la ligne éditoriale est d’éduquer, les organisateurs veulent, tout simplement, valoriser la culture malienne, en mettant en compétition des couples qui n’ont pas eu la chance de célébrer leur mariage, faute de moyens. Cette émission, qui est à  sa deuxième édition, a tenu toutes ses promesses. Ils étaient, au départ, une centaine de couples, parmi lesquels six seulement ont été sélectionnés, à  l’issue d’un casting pour participer à  la phase finale de l’émission.Il s’agit du couple 1 de Mohamed Coulibaly et de Awa Diarra, du couple 2 de Fousseyni Ballo et de Awa Fané, du couple 3 de Diafara Samaké et Rokiatou Coulibaly, du couple 4 de Diadié Dicko et Adjaratou Koné, du couple 5 de Alou Sidibé et Nana Camara et enfin du couple 6 de Demba Kaya et Fatoumata Bintou Fofana. A l’issue du jeu, c’est le couple Diafara Samaké dit Wara et Rokia Coulibaly, qui s’est adjugé la première place, prenant ainsi une longueur d’avance sur le couple 1, composé de Mohamed Coulibaly et Awa Diarra, classé deuxième et le couple 6 formé par Demba Kaya et Fatoumata Bintou Fofana s’est positionné à  la troisième place. Alou Sidibé et Nana Carama (couple 5) Fousseyni Ballo et Awa Fané (couple 2) et Diadié Dicko et Adjaratou Koné (couple 4) se sont respectivement classés 4ème, 5ème et 6ème. Rappelons que Diafara Samaké, plus connu sous le sobriquet de Wara, domicilié à  Banankabougou fait du collage de pneus. Son épouse Rokiatou Coulibaly est une vendeuse de macoroni au marché de Banankabougou. S’agissant du deuxième couple gagnant, Mamadou Coulibaly est un chauffeur mécanicien domicilié au quartier de Banconi en Commune I, tandis que son épouse Awa Diarra est une apprentie teinturière. Demba Kaya du troisième couple gagnant vit à  Koulikoro depuis une vingtaine d’années. Il est chargeur des charrettes qui transportent le sable. Son épouse Fatoumata Bintou Fofana, handicapée de son état, est en stage à  la Direction régionale du développement social de Koulikoro. Elle est diplômée de l’institut Universitaire de Gestion (IUG) spécialité Secrétaire de direction. Le dimanche 4 juillet, les six couples étaient devant le chef du centre d’état civil de la mairie de Faladié, Moustaphe Fomba, pour les besoins de la célébration officielle de leur mariage, c’est-à -dire le mariage civil. L’événement s’est déroulé dans une ambiance festive, en présence d’une foule nombreuse. Les différents partenaires étaient bien représentés pour la circonstance. La marraine, Mme Touré Lobbo Traoré, Première dame du Mali et présidente de la Fondation pour l’Enfance, était dignement représentée par le Directeur de la Fondation, Boubacar Niang et Mme Samassékou. Les founés des couples étaient également présents pour donner plus d’éclat à  la fête. Blonba et ses partenaires ont voulu donner à  cette cérémonie toute la splendeur possible. A cet effet, tous les ingrédients étaient réunis pour rendre la fête très belle. Les hôtesses, habillées aux couleurs de Sotelma-Malitel, sponsor officiel, étaient là  pour accueillir les couples. En même temps, les forces de sécurité étaient mobilisées, pour faire régner l’ordre. C’est aux environs de 10 h 30 minutes que les couples, accompagnés de leurs témoins, ont commencé à  venir à  la mairie au bord de véhicules 406. Après avoir rempli toutes les formalités, le maire Moustapha Fomba et ses collaborateurs ont scellé le mariage des couples, visiblement heureux. Comme le prévoit le Code du mariage, d’ailleurs lu par le maire, les deux membres de chaque couple doivent s’entendre sur le régime matrimonial qui régira désormais leur union. C’est sur cette base que quatre couples sur les six ont préféré le régime de la polygamie. Après avoir quitté l’officier d’état civil, les mariés se sont dirigés vers l’espace culturel Blonba, pour un show digne de ce nom. Une très belle cérémonie en définitive. Rappelons que le couple gagnant a empoché 2 millions de FCFA. Son founé, Adama Camara, a reçu un million de nos francs. En plus, chose promise au couple classé premier, chose due ! Wara et son épouse bénéficieront de la villa offerte par Mme Touré Lobbo Traoré, située à  Kabala et érigée pour la circonstance. Aux dires du patron de Blonba, Alioune Ifra N’Diaye, cette maison sera équipée par les différents partenaires dont Fofy Industrie et Sotelma-Malitel. Le deuxième couple, quant à  lui, a bénéficié de 1,5 million FCFA et 750 000 FCFA pour son founé. Le troisième couple s’est contenté d’un million FCFA et 500 000 FCFA. Un grand sumu est prévu pour le mercredi 14 juillet au Blonba, au cours duquel, les couples seront récompensés par les nombreux cadeaux offerts par les sponsors. Plusieurs artistes, dont Djallou Damba, viendront animer cette cérémonie, qui sera rehaussée par la présence de Mme Touré Lobbo Traoré.

Mémorandum des Clubs de Ligue 1 sur le litige Sponsoring

Depuis la saison 2007- 2008, l’opérateur de téléphonie SOTELMA a décidé d’accompagner un certain nombre de clubs de ligue 1 dont le Stade Malien de Bamako, le Djoliba AC, le COB, le Onze Créateurs, l’AS Bakaridjan, l’AS Réal, le CSK et ce, pour des périodes allant de deux à  trois ans, soit jusqu’en 2011 pour la plupart des contrats. Après ces clubs, le même opérateur a étendu son accompagnement aux clubs de Ligue 1 restants ainsi qu’à  l’ensemble des huit ligues de football de notre Pays. A ce jour, la Sotelma est liée à  l’ensemble des 14 Clubs de Ligue 1 jouant le Championnat National du Mali. Les obligations qui incombent aux clubs engagés sont, entre autres : •Faire la promotion de la SOTELMA et de ses produits partout o๠ils sont amenés à  se produire (maillots, panneaux, banderoles, affiches etC’…) floqués au logo de SOTELMA. •Ne pas entrer en partenariat avec une autre entreprise du secteur des télécommunications. Le 5 janvier 2010 à  16 h 30 m, le Comité Exécutif convia en réunion, les 14 clubs de ligue 1 pour leur notifier son intention de s’engager avec l’opérateur de téléphonie Orange Mali pour une durée de cinq ans. A l’occasion, le comité exécutif a annoncé que le contrat qui le liera prochainement à  Orange Mali était confidentiel et que la seule rubrique pouvant intéresser les clubs de ligue 1 était l’enveloppe de 350 millions de francs CFA proposée par Orange pour le championnat et sur laquelle il se proposait de partager aux clubs, 136 millions de francs CFA soit 9,5 millions par club. Devant le rejet de cette proposition par les clubs, le CE réévalua cette masse à  partager à  175 millions de francs CFA soit 12,5 millions par clubs. Interrogé par les clubs sur le choix d’ORANGE, le CE a affirmé n’avoir reçu aucune offre formelle de la SOTELMA alors que le PV d’une réunion tenue entre le CE et la SOTELMA une heure avant la rencontre avec les clubs prouvait le contraire. Il convient de préciser que dans le même temps, chacun des clubs constituant la Ligue 1 était approché par la SOTELMA avec une offre nettement plus avantageuse. D’abord parce qu’elle offrait déjà  son accompagnement à  la moitié des clubs de L1 depuis 2008 ensuite parce qu’elle proposait 30 millions de francs CFA par an pour le Stade Malien de Bamako et le Djoliba et 22 millions par an à  chacun des douze autres clubs de L1 et cela sur les cinq prochaines années. En outre, la SOTELMA s’est engagée à  offrir deux jeux de maillots par an à  chacun des 14 clubs de Ligue 1 et à  verser un complément de 20 millions CFA par an à  chaque club engagé en compétitions de la CAF. Ces propositions étant à  l’évidence plus avantageuses, les clubs n’étant pas encore sous contrat avec la SOTELMA ont, à  leur tour, décidé de s’engager à  la suite de ceux qui étaient déjà  sous contrat avec pour conséquence, l’engagement de l’ensemble des clubs de L1 avec la SOTELMA. Obligations Dans une lettre datée du 09 Février 2010, le Collectif des clubs de Ligue 1 a informé le Comité Exécutif des relations contractuelles liant lesdits clubs à  la SOTELMA tout en précisant les obligations leur incombant à  ce titre. En réponse, par sa lettre du 18 Février 2010, le Comité Exécutif tout en félicitant les clubs n’a émis aucune réserve par rapport au contrat avec SOTELMA sauf a sollicité des clubs une rencontre destinée à  trouver une plateforme qui permettrait à  chaque partie d’honorer les engagements souscrits vis à  vis de son partenaire. Depuis, les membres du Collectif et ceux de la Fédération se sont rencontrés à  deux reprises sans solution possible au problème posé lié au refus de la Fédération de laisser les Clubs déployer des banderoles portant mention de la SOTELMA quand, dans le même temps, les matchs de Championnat se déroulent dans un environnement garni de panneaux ORANGE. Mieux, les banderoles attachées par les clubs à  l’occasion des matches sont enlevées voire confisquées par le service de maintien d’ordre sur instruction du Comité Exécutif donnant lieu à  des tiraillements avec les supporteurs chargés de cette tache. Si à  chaque occasion, les clubs ont accepté de reculer afin que les rencontres puissent se dérouler dans la sérénité, C’’était avec l’espoir que le Comité Exécutif comme il l’a promis, trouverait une solution acceptable pour tous. A l’évidence, le comportement de rupture affiché par le bureau fédéral ne milite pas en faveur d’une telle solution et les clubs ne sauraient sans risque d’engager leur responsabilité respective vis-à -vis de la SOTELMA se complaire d’une situation o๠ils sont non seulement empêchés d’honorer leurs engagements mais aussi, conduits à  jouer dans un environnement décoré du logo ORANGE concurrent de leur sponsor. Ce comportement qui manque de sagesse, peut aboutir à  tout moment à  des débordements incontrôlables dont on ne manquera pas de les tenir pour responsables et C’’est la raison pour laquelle et à  l’unanimité, les clubs de ligue 1 ont décidé de suspendre leur participation au Championnat en attendant la résolution de cette crise. A cet effet, ils ont sollicité la médiation du Comité National Olympique ainsi que celle du Ministre de la Jeunesse et des Sports afin qu’un dénouement heureux soit trouvé à  ce dossier dont la gestion par le Comité Exécutif peut susciter de nombreuses questions. Quand on sait que dans certains pays limitrophes o๠coexistent plusieurs sociétés de téléphonie qui sponsorisent le football, pourquoi n’avoir pas organisé un appel d’offres entre tous les partenaires intéressés pour donner à  la Fédération plus de moyens financiers? s’agissant du Championnat National et dans la mesure o๠l’ensemble des acteurs engagés sont sponsorisés par la SOTELMA et ce, dans des conditions plus avantageuses que celles offertes par le Comité Exécutif et son partenaire, est il concevable d’accorder à  ORANGE, concurrent du partenaire des clubs, une exclusivité sur le championnat voire plus de visibilité ? Pourquoi avoir retenu le moins disant quand on sait que l’enveloppe d’ORANGE était de 2,250 milliards alors que celle de la SOTELMA s’élevait à  2,635 milliards de FCFA.Quand une entreprise s’engage à  investir pour le développement de notre football et que l’instance dirigeante décide de l’affectation du montant, que peut il y avoir de confidentiel dans ce partenariat ? Si le contrat conclu par le Bureau fédéral avec ORANGE est confidentiel et considérant qu’un contrat ne peut s’opposer aux tiers que s’ils en ont connaissance, les clubs peuvent ils être engagés par un contrat dont ils ignorent le contenu et de plus conclu postérieurement à  celui signé par eux? Enfin, sur quel fondement juridique le Comité Exécutif se base-t-il pour prendre pour le compte des clubs des engagements en matière de sponsoring et vouloir leur imposer l’image de son partenaire ORANGE ? De la réponse à  toutes ces questions et d’autres qui ne sont pas ci-dessus exposées, dépend la résolution de cette crise dont la Fédération est seule responsable dans la mesure o๠faisant fi de l’opposition des clubs, elle s’est engagée avec ORANGE en sachant que l’ensemble des clubs de Ligue 1 était sous contrat avec la SOTELMA et certains depuis la saison 2007-2008 et que les engagements souscrits par lesdits clubs ne leur permettaient pas d’entrer en partenariat avec une autre entreprise de télécommunications.

Marche à Bamako du collectif pour la paix en Guinée

Cette marche a été organisée par le collectif pour la paix en guinée et soutenue par les mouvements des Sans voix. Les marcheurs ont esquissé leurs premiers pas à  partir du centre Islamique D’hamdallaye pour ainsi s’arrêter jusqu’au monument Kwamé Nkrumah a l’ACI 2000. Plus de deux cents jeunes brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait « Sans paix en guinée, pas de paix au Mali, en AFRIQUE ! », « Tous contre la France -Afrique ! » « Vive le peuple Guinéen, non à  la manipulation, à  l’intoxication de l’opinion Africaine, par les médias occidentaux ! », « Après Thomas Sankara, Lumumba, Dadis serait-t-il le prochain ? ». Dans la foulée un homme en larme, certifie que Dadis est une cible à  abattre parce qu’il s’oppose aux intérêts occidentaux; D’autres jeunes sous l’emprise de la colère n’hésitaient guère à  accuser les médias occidentaux d’être à  l’origine de l’intoxication que Dadis camara et sa junte sont victimes aujourd’hui. La raison du courroux La marche était dirigée par RAS Bath, qui jure de revendiquer la paix pour le monde en l’occurrence la Guinée. A l’arrivée des marcheurs au monument Kwamé Nkrumah a l’ACI 2000, une colonne des forces de l’ordre les a accueilli, histoire de calmer les esprits, et de permettre la lecture de la déclaration de la marche pacifique par le jeune Ras, président du collectif pour la paix. s’adressant au public, Ras déclare que le drame actuel qui se joue en Guinée doit interpeller tous les Africains et tous les peuples progressistes du monde soucieux de la paix « Il n’est pas différent des drames qui l’ont précédé dans d’autres pays africains, avec des milliers de morts de blessés et de violés : RDC, Congo Brazzaville, Tchad, Liberia, Sierra Leone, Côte D’Ivoire , Rwanda , Burundi…. »? fustige t-il. Avant de déplorer que dans leur conquête des richesses du continent africain, les responsables des pays occidentaux, en complicité avec leurs multinationales et certains leaders politiques d’Afrique, sous le couvert de l’instauration de la démocratie et des droits de l’homme, ne reculent devant rien pour attiser les conflits en Afrique. « Après le Libéria, la Sierra Leone, la Côte D’ivoire, C’’est le tour de la Guinée Conakry de recevoir les démons de la guerre et de la division ». Depuis le 28 septembre 2009, avec les événements survenus au stade du 28 septembre, les prémices d’une guerre civile sont perceptibles en Guinée pour Ras Bath. l’ONU, l’ Union européenne, l’Union Africaine et la Cédeao s’empressent de prendre des sanctions contre la junte au pouvoir, chose qui s’apparente à  un soutien implicite aux autres partis de la crise, et provoque la radicalisation de la position de la partie incriminée et compromet la médiation vers une paix durable. « Loin de nous la volonté de soutenir ou de condamner, avant toute enquête, le capitaine Moussa Dadis Camara et la junte en place en Guinée. Nous nous élevons contre ce qui s’est passé au stade du 28 septembre de conakry. Mais nous disons NON à  la guerre civile planifiée en Guinée et exigeons la mise place d’une commission internationale indépendante pour faire toute la lumière sur les tueries et les viols du 28 septembre 2009. Afin d’identifier les vrais responsables et les juger conformément à  la loi » conclut-il.

Le Ravec : moderniser l’état civil malien

Le quatrième recensement général de la population et de l’habitat se déroule du 1er au 14 avril 2009. Organisé par la direction nationale de la statistique et de l’informatique (DNSI), il doit permettre de connaà®tre l’effectif global de la population, sa structure par sexe et par âge et sa répartition spatiale selon les différentes entités administratives et le milieu de résidence et de mieux cerner les caractéristiques des ménages et de leurs conditions de vie et d’habitation. Les précédents recensement avaient eu lieu en 1976, 1987 et 1998. Une opération en cours L’insuffisance du taux de couverture des centres de déclaration d’état civil dans les villages est évocateur, précise Kafougouna Koné, ministre de l’Administration Territoriale et des Colletivités Locales :  » Beaucoup de personnes dans les villages laissent leurs enfants sans déclaration d’acte de naissance et de décès, parce que le centre d’Etat civil est éloigné de leur localité « . Or la gestion d’état civil doit permettre de connaà®tre les naissances, les décès, mariages, divorces et tout ce qui a trait à  la gestion de l’individu. Il faut donc multiplier les centres d’Etat civil. Seul hic: la mauvaise qualité des registres tenus au niveau des cercles, il devient difficile de faire la comptabilité exacte des décès et des naissances. L’opération d’enrôlement Dans le cadre de l’opération d’enrôlement, 3500 jeunes ont été recrutés et répartis en 110 équipes. Chaque recenseur est tenu de comptabiliser 70 personnes par jour et par zone d ‘intervention. Il s’agit de la zone 1 qui couvre Kayes et Koulikoro, la zone II qui couvre Sikasso et Mopti, la zone III couvre Ségou. Et la zone IV pour Tombouctou, Gao, Kidal, et enfin Bamako. Pour les maliens de l’extérieur, une zone spécifique est à  déterminer. A l’heure actuelle, les populations de la commune II, III, IV de Bamako ont été recensées. Quant aux communes V, VI, et I, l’opération d’enrôlement continue. Les difficultés liées au recensement national Elles sont multiples : la mobilisation des financements au niveau des partenaires. Selon le ministre, certains partenaires n’ont pas honoré leurs engagements ; il y a aussi le retard de livraison des matériels informatiques, toute chose qui explique le démarrage en retard de l’opération en Mars au lieu de Janvier 2009. Le budget initialement prévu pour le RAVEC était de 11 milliards mais il atteint aujourd’hui les 14 milliards de francs. Lors de la conférence, ont été évoqués les dispositions prises par le département pour les indemnisations des victimes de vols d’ordinateurs par certains recenseurs, l’inaccessibilité à  certaines localités pour les recenseurs. Selon Boubacar Sow, chargé des gestions sur le terrain, tous les recenseurs sont inscrits à  l’INPS pour la sécurité sociale. Le département travaille aussi en synergie avec les préfets des cercles pour aider les recenseurs et leur prise en charge. A noter le recensement continue dans les régions comme Sikasso mais à  Bamako,la date butoire pour clôturer le RAVEC est Septembre.

Annulation des résultats électoraux à Kalanbakoro : Le Collectif des partis politiques fonde son espoir sur la justice

A cet effet, le collectif a rencontré la presse pour exprimer sa position tout en fondant l’espoir sur la justice malienne pour l’annulation définitive des résultats par la cour suprême. La rencontre s’est tenue ce samedi 15 août 2009 à  Kalanbacoro. Jusqu’à  présent les élections du 26 avril n’ont pas connu leur épilogue. Le tribunal administratif de la commune III a rendu le verdict pour l’annulation des résultats des élections communales du 26 avril dans ladite circonscription. Les raisons de l’annulation sont connues de tous. Il s’agit des irrégularités qui ont émaillé cette élection telles que la falsification des résultats à  la préfecture de Kati, plus de procurations que des votants pour ne citer que celles-ci. C’’est après avoir examiné minutieusement toutes ces irrégularités que ces résultats ont fait l’objet d’annulation par le tribunal à  la faveur des requêtes introduites par le collectif de 18 partis politiques sur 25 partis à  Kalanbakoro. La justice pour une transparence des élections C’’est pourquoi le collectif dans un esprit serein, a expliqué à  la presse sous la houlette de son président Daouda Sow que l’annulation de ces résultats est la preuve de l’indépendance de notre justice. « C’’est grâce à  la qualité de nos requêtes et l’engagement de notre avocat que nous avons eu gain de cause pour l’annulation de ces résultats. Nous ne pouvons que remercier la justice malienne d’avoir étalé certaines vérités au grand jour. » En ce qui concerne leur position face cette situation, le président a soutenu qu’ils resteront unis afin de mener ce combat à  bon port. « Nous sommes des combattants, nous sommes engagés dans une lutte et je suis sûr que nous aurons raison sur nos adversaires » rassure- t-il. Pour une annulation définitive des résultats Madame Alima Sangaré du parti Sadi une jeune femme résolument engagée et déterminée pour la cause de la transparence et la justice a donné une précision tout en signifiant que ce combat est légitime. Pour cause, dit-elle, C’’est un combat collectif et non individuel, la preuve est que 18 partis politiques ont introduit une requête pour l’annulation de ces résultats. « Je ne vois aucune raison pour qu’une influence extérieure puisse chambouler le verdict rendu» précise-t-elle. Les questions des confrères ont porté sur les démarches que veulent entreprendre le collectif, l’état d’esprit du collectif etc. En réponse à  ces questions, une assurance a été donnée par le président du collectif. Ce dernier a affirmé que le collectif demeure toujours uni et maintient sa position pour l’annulation définitive des résultats. A signaler que le collectif a observé une minute de silence à  la mémoire de l’un des juges qui est décédé ‘’mystiquement » après avoir tranché cette affaire d’annulation de résultats

Institut international de management : 20 bourses octroyées aux étudiants maliens

l’éducation est importante pour le développement d’un pays mais elle coûte cher. C’’est pourquoi l’IIM a initié des concours de bourse afin permettre aux plus démunis l’opportunité d’envisager des études supérieurs plus poussées. C’’est à  l’issue d’un tirage au sort auquel étaient inscrits 39 postulants, que 20 étudiants ont été consacrés boursiers à  l’IIM. Ces bourses permettront à  leurs bénéficiaires de faire un cycle de formation gratuite dans ledit établissement. Selon le programme de bourse, il existe également une demi-bourse (ou l’étudiant ne se charge que de la moitié de ses frais pendant le cycle d’étude). Etablissement supérieur d’enseignement technique et professionnel, l’IIM a également crée un concours de bourse à  l’intention des étudiants méritants, qui n’ont pas les moyens conséquents pour financer leurs études. Le chargé de mission du Ministère de l’Enseignement supérieur, M. Mohamed Babi, a réitéré le soutien des plus hautes autorités du Mali, dans le contexte de la culture de l’excellence. « La formation est la clé de l’excellence, condition clé du développement économique et social ». En outre, a ajouté M Jean François Bouda, chargé de mission du Groupe BK, l’éducation et la formation constituent le principal moteur de tout développement humain durable. En effet, l’IIM forme des cadres en management d’entreprises suivant le nouveau système européen d’harmonisation des cursus universitaires à  savoir, le système LMD (Licence Master Doctorat). Ses filières sont très variées : Management des Entreprises et des projets, Gestion des Ressources Humaines, Communication Politique, Communication Marketing… Ainsi, l’objectif visé par l’établissement est de développer l’ouverture d’esprit des étudiants en vue de les préparer à  exercer des métiers en constante évolution. A noter que l’IIM est une filiale du Groupe BK Université, qui est présent dans 8 pays francophones d’Afrique. Sdes reelon les responsables de l’institut, chaque année, l’expérience s’intensifie et s’affirme davantage par des journées de l’étudiant. « Ce brassage des peuples et des cultures constitue pour nos étudiants. Par ailleurs notre vision consiste à  construire avec chaque étudiant, un caractère fort lui permettant d’exceller dans son univers quelque soit le pays dans lequel il se trouve. Aussi, il faut noter que l’IIM entretient un partenariat avec des entreprises dynamiques en vue de placer et d’aider ses étudiants dans leur recherche de stage et d’emploi. Un bonheur pour les heureux bénéficiaires C’’est avec allégresse que les 20 heureux bénéficiaires ont tour à  tour, reçu des chèques de bourse. Tous émus, la joie qui les animait était débordante. « Je rends grâce aux responsables de l’IIM, qui à  travers ce concours aide les étudiants. Jamais je n’aurais envisagé poursuivre mes études, car les moyens me manquent cruellement », s’est exclamé Jules Kamaté, étudiant finaliste à  l’IUG.