Enseignement supérieur : S’inspirer du modèle chinois

 

Une vingtaine d’universitaires maliens viennent de séjourner en Chine durant 3 semaines. Une bonne occasion pour s’imprégner des réussites du système universitaire chinois et s’en servir.

Trois semaines durant entre la fin août et la mi-septembre, une vingtaine de maliens ont sillonné le vaste territoire chinois dans le cadre de la coopération sino-malienne. Professeurs et universitaires pour la plupart, ils ont été édifiés sur la question du management d’enseignement. Impressionnés par ce séjour dans l’empire du milieu, ces professeurs ont organisé un atelier de restitution dans le but de partager leur expérience afin qu’elle puisse servir de tremplin pour améliorer la qualité de l’enseignement dans notre pays. Car au-delà de cet atelier, la vraie problématique se situe là. En dépit du fait que de nombreux maliens bénéficient de bourses pour aller étudier en Chine, la préoccupation principale est de transposer la qualité chinoise au sein de nos universités. « Discipline, travail, et amour de sa culture » voilà ce qui caractériserait le peuple chinois, comme l’affirme un des exposants. Un crédo qui a permis au pays de hisser haut le pavillon de son système éducatif. Les exposants espèrent donc que le pays pourra s’inspirer du modèle chinois, et définir lui-même une vision claire sur sa politique d’enseignement. « Les chinois avaient une vision et ils  y ont tenu, c’était d’être parmi les pays qui ont les meilleurs universités au monde. Ici, nous prenons beaucoup de réformes, mais elles ne vont jamais jusqu’au bout, à quoi bon donc ? » relève le Brahima Timboliba, directeur de l’ECICA.  Les aspirations sont louables, mais le chemin est encore néanmoins loin. La nécessité de réduire la violence dans les universités et le renforcement des capacités en ressources humaines et en équipement seront indispensables pour commencer sur une bonne base, selon les exposants.

 

Chine : les commerçants maliens, personae non gratae ?

Les commerçants détaillants maliens se plaignent : l’ambassade de Chine au Mali leur refuserait systématiquement le visa. Une situation qui handicape grandement le commerce local. Après un an de discussions et de négociations, qu’en est-il de ce « blocus » que dénoncent les commerçants ?

Le mardi 7 juin 2016, devant l’ambassade de Chine au Mali, sit-in des commerçants. Ils protestent contre le refus des autorités chinoises de donner des visas de séjour aux commerçants détaillants maliens. Pour le consul de Chine, M. Ye, la circulation des personnes entre les deux pays se déroule normalement. Pour le diplomate, point n’est question de discrimination à l’endroit des commerçants maliens, c’est plutôt « une question de souveraineté. Tout état souverain a le droit de donner ou de refuser son visa à qui il veut ». « Certes, répond un jeune commerçant du Dabanani, sous couvert d’anonymat. Si c’est le cas, au moins qu’on nous explique les motifs. Quelqu’un qui va régulièrement en Chine, qui a ses affaires là-bas et tout à coup, ne peut plus bouger pour cause de visa, c’est un gros problème pour nous ». Dans le milieu des commerçants, il se murmure que « les Chinois privilégient ainsi les leurs, qui viennent concurrencer les Maliens en important les mêmes produits que nous ».

Depuis mars 2016, les actions se sont multipliées : rencontres entre syndicats de commerçants détaillants, autorités de tutelle et avec les diplomates chinois pour aplanir les angles. Une commission de normalisation a finalement été mise en place début 2017. En son sein, on se dit désormais satisfait du déroulement de la procédure d’obtention de visa « qui avance lentement, mais sûrement ».

Selon certaines associations de jeunes commerçants, regroupés dans les immeubles du grand marché de Bamako, « les procédures se passent désormais normalement », déclare le président de l’une d’entre elles, rencontré ce lundi 8 mai dans les locaux de l’ambassade de Chine à Bamako. En effet, l’affluence ne faiblit pas devant les guichets pour le dépôt des dossiers de demande du visa, qui coûte entre 20000 et 38 000 francs CFA. « Ils refusent toujours de nous délivrer le visa », dément Amadou Bedi Daou, membre du Syndicat national des commerçants détaillants du Mali (SYNACODEM). Nous avons fait une réunion ce 9 mai et le président (du SYNACODEM, ndlr) nous a bien dit que la situation n’avait pas évolué ». Statut quo ou véritable avancée vers le déblocage de la situatio ? Les concernés ne sont donc pas sur la même longueur d’ondes, mais les uns comme les autres assurent maintenir la pression pour que la situation des visas chinois évolue, afin qu’ils puissent reprendre la navette entre leurs clients locaux et les usines chinoises.

 

 

Pékin offre pour 1,8 milliard de francs CFA d’équipements militaires au Mali

La Chine a offert aux forces armées et de défense du Mali un important lot de matériels et d’équipements militaires d’une valeur de 1,8 milliard de FCFA, a annoncé mercredi 23 novembre une source officielle.

L’accord a été signé mardi à Bamako entre le ministre malien de la Défense, Abdoulaye Idrissa Maiga, et l’ambassadrice de Chine, Lu Huiying.

Cette dernière a précisé que le don est composé de matériels contre les engins explosifs, de transmission et de parachutage destinés aux services des forces armées maliennes. « Ce geste traduit une fois de plus l’attachement que la Chine ne cesse de témoigner au renforcement et au développement de nos relations militaires

» a affirmé l’ambassadrice. « Cette importante aide logistique contribuera à renforcer les capacités opérationnelles de nos forces armées et de sécurité à un moment singulièrement éprouvant pour notre pays dans un environnement sous-régional complexe » a indiqué le ministre malien de la Défense. Il a en outre réaffirmé le grand attachement du Mali à l’amitié avec la Chine.

La cérémonie s’est déroulée en présence des responsables militaires du Mali et du contingent chinois de la MINUSMA