Les deux Corée s’engagent pour une dénucléarisation

 

 

Après leur rencontre historique à Panmunjom ,dans la zone démilitarisée, Kim Jong –Un et Moon Jae-in se sont prononcés pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Une annonce qui ressort des termes du communiqué officiel rendu public ce 27 avril.

65 ans après la fin de leur conflit, les deux Corées cherchent à « mettre fin de façon permanente à la guerre », selon les termes du communiqué. Dans cette perspective, les deux Corées doivent rencontrer les Etats Unis et la Chine, aussi signataires du cessez le feu. La condition de ce rapprochement entre les deux voisins est la dénucléarisation à laquelle se sont engagés les deux dirigeants. D’autres actions devront rapidement suivre, notamment une visite du président Sud Coréen Moon Jae-in qui se rendra à Pyongnyang  cette année et les deux pays organiseront une nouvelle réunion des familles séparées depuis la fin de la guerre. Avant le début de leurs entretiens, Kim Jong Un a aussi tenu à réaffirmer la volonté des deux pays d’éviter les erreurs du passé. Ainsi les deux Corées feront en sorte de « ne pas répéter le passé malheureux qui a vu tourner court de précédents accords inter coréens », a-t-il souligné.

Un rapprochement salué par tous

La Chine a salué le courage des deux dirigeants et qualifié d’historique leur poignée de main sur la ligne de démarcation entre les deux pays. Kim Jong Un a exprimé son émotion en devenant le premier dirigeant Nord-coréen à fouler le sol de l’autre côté de la Péninsule, depuis le conflit qui les avait séparés. « Au moment où le dirigeant Kim a franchi la ligne de démarcation militaire, Panmunjom est devenu un symbole de paix et non plus un symbole de division », a déclaré pour sa part le dirigeant Sud Coréen, Moon Jae –in dont les parents avaient fui le Nord pendant la guerre de Corée.

Après les escalades verbales, les gestes de menaces et de provocation entre Américains et Nord Corées, l’heure est aussi à l’appréciation de ce geste historique par les Etats Unis. « Après une année folle de lancements de missiles et de tests nucléaires, une rencontre historique entre la Corée du Nord et la Corée du Sud a lieu. Des choses positives se passent, mais seul le temps permettra de juger », a tweeté le président Donal TRump.

 

Corée(s) : la diplomatie du ski

Après deux années d’escalade verbale et de menaces nucléaires, c’est finalement le sport qui aura réussi à faire mettre balle à terre au dirigeant nord-coréen. Ce dernier vient de permettre un réchauffement en accéléré des relations avec son voisin du sud. Et plus si affinités.

La rencontre du mardi 9 janvier 2018 s’est déroulée dans la « Maison de la paix », au cœur du « Village de la trêve » de Panmunjom, dans la zone démilitarisée qui divise la péninsule coréenne. Si elle a réuni des responsables de haut niveau des deux pays, une première depuis 2015, il y était essentiellement question de sport. En effet, la Corée du Nord souhaite ardemment envoyer des athlètes participer aux Jeux olympiques d’hiver, qui se tiennent au sud du 9 au 25 février dans la ville sud-coréenne de Pyeongchang. Un sujet « banal », qui a pourtant permis de créer un cadre de discussion formel, lequel a permis plusieurs avancées. Le ministre sud-coréen de l’unification, Cho Myoung-gyon, et le Président de la commission nord-coréenne pour la réunification pacifique, Ri Son-gwon, se sont réjouis du « cadeau précieux pour le Nouvel An », comme l’a déclaré le Nord-Coréen. « Le peuple souhaite ardemment voir le Nord et le Sud aller vers la paix et la réconciliation », a répondu le Sud-Coréen.

Séparées depuis la guerre de 1950 – 1953, les deux Corées ont, en l’espace d’une semaine, rétabli les téléphones civil et militaire entre leurs deux administrations et devraient continuer sur cette lancée, une nouvelle réunion étant annoncée autour du Nouvel An lunaire, le 16 février, pendant les JO. Ce réchauffement devrait permettre d’abaisser les tensions, non seulement entre les deux Corées mais aussi entre leurs alliés respectifs. Le cas nord-coréen est en effet l’objet de désaccords entre les Américains et les Occidentaux en  général et les Chinois.

Arguer du sport pour rapprocher les pays, cela n’est pas sans rappeler un certain Henri Kissinger qui, dans les années 70, avait utilisé des échanges de joueurs de tennis de table entre les États-Unis et la Chine pour ouvrir la voie à un renouveau dans les relations sino-américaines, à l’occasion de la visite du Président américain Richard Nixon en 1972 en Chine. On avait alors parlé de la « diplomatie du ping-pong »…

 

Les Jeux olympiques : vers un rapprochement entre les deux Corées ?

La Corée du Nord pourrait contre toute attente participer aux prochains Jeux olympiques d’hiver qui se tiendront du 9 au 25 février prochain. Une participation qui, si elle se confirmait, pourrait servir de base pour des relations plus saines entre les deux Corées.

Les Jeux olympiques d’hiver pour affermir les relations entre les deux Corées. C’est en substance ce que l’on peut retenir du discours de nouvel An prononcé par le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un. « J’espère sincèrement que les Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang seront menés avec succès. Nous sommes disposés à prendre les mesures nécessaires, y compris à envoyer notre délégation à Pyeongchang, à cette fin, les autorités du Nord et du Sud pourraient se retrouver dans un avenir proche », a-t-il annoncé. Une main tendue que le voisin sud-coréen n’a pas tardé à saisir. Par le biais d’un communiqué, ce mardi 2 janvier, la Corée du Sud a proposé de tenir des discussions avec Pyongyang, le 9 janvier, qui porteront sur « la participation du Nord aux Jeux de Pyeongchang, de même que d’autres questions d’intérêt mutuel pour l’amélioration des relations intercoréennes », pour reprendre les termes du ministre sud-coréen de l’Unification Cho Myoung-Gyon. En dépit de ces ‘’rassurantes’’ déclarations de part et d’autre, des discussions si elles devaient avoir lieu, ne seraient pour autant pas simples. 

En premier lieu, l’épineuse question du nucléaire nord-coréen. «  L’amélioration des relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud ne peut pas être séparée d’une solution au programme nucléaire nord-coréen»à tempérer le président sud-coréen Moo Jae-In. Une solution pour l’heure inenvisagée par Kim Jong Un, qui a affirmé lors de son discours vouloir poursuivre ses essais nucléaires, dans l’optique dit-il de « toujours se tenir prêt à mener des contre-attaques nucléaires immédiates contre les projets ennemis de guerre nucléaire ».

Les Olympiades de la Paix

En dépit du dialogue de sourds qui se dessine déjà, la réussite de ces J.O. d’hiver pourraient, au-delà du sportif, relever un caractère diplomatique très important. « Ces Jeux sont une bonne occasion de témoigner de la grâce du peuple coréen envers le monde. L’année 2018 sera une année significative pour le Nord comme pour le Sud, le Nord célébrant le 70e anniversaire de sa naissance et le Sud accueillant les jeux Olympiques d’hiver », a rappelé le dirigeant nord-coréen. Deux athlètes nord-coréens, un couple de patineurs, sont qualifiés pour Pyeongchang 2018, mais le Comité olympique nord-coréen a raté la date limite du 30 octobre pour confirmer leur participation auprès de l’Union internationale de patinage. Les deux athlètes devraient néanmoins participer, le président sud-coréen ayant enjoint ces ministres du Sport et de l’Unification à prendre rapidement des mesures pour permettre la venue des compétiteurs nord-coréens.

Championnats du monde de taekwondo : Sur les pas de Daba Modibo Keïta

Les championnats du monde de taekwondo se tiendront du 24 au 30 juin, en Corée du Sud. Le Mali y participe avec beaucoup de confiance et les jeunes entendent bien décrocher des médailles et assurer la relève de l’ex-champion du monde, Daba Keïta.

La grand-messe mondiale du taekwondo débutera ce samedi en Corée du Sud. Organisée tous les deux ans, la compétition de cette année est inédite à plus d’un titre. Tout d’abord, ce sera un retour sur la terre qui a vu naître la discipline au début du 20è siècle. En outre, pour la première fois, la Corée du Nord a accepté de faire le court déplacement chez son voisin pour y prendre part. Ce qui n’avait pas été le cas lors des six précédentes éditions organisées en Corée du Sud. Les huit médaillés d’or des Jeux Olympiques de Rio 2016 prendront également part à la compétition, qui devrait avoir un niveau inégalé jusqu’ici. 917 athlètes de 183 pays participeront à ce championnat mondial. Le Mali, avec huit combattants, sera parmi les délégations les moins bien fournies.

En confiance Décrocher une médaille s’annonce donc comme une tâche ardue, mais qui ne semble pas effrayer l’équipe du Mali. « Nos chances sont grandes. Ceux qui ont été sélectionnés l’ont été après une présélection minutieuse. Ce sont les meilleurs parmi les meilleurs, et ils se sont longtemps entraînés sous la supervision du double champion du monde (Daba Modibo Keita, ndlr) », explique Yacouba Traoré, secrétaire général de la Fédération malienne de taekwondo (FEMAT), qui officiera en tant qu’arbitre lors de la compétition. Toumani Diabaté, 24 ans (+87kg) sera le porte-étendard de cette équipe du Mali. « Il a déjà été champion d’Afrique chez les juniors, mais il n’est pas seul. Il y a aussi Karamako Soumaré, 20 ans (-87kg) qui a été champion du Tournoi international de Paris, et aussi vainqueur de l’Open international d’Espagne », se réjouit M. Traoré. « Nous avons de grand combattants, nous croyons en nos capacités », détaille Maitre Bakary Diawara, manager de l’équipe. Dimanche 18 juin, avant que la sélection ne s’envole vers la Corée, le double champion (2007 et 2009) Daba Modibo Keïta a tenu à apporter son soutien aux jeunes : « Je suis passé par là, le stress avant la compétition. Mais croyez en vous et ça ira. Je dois tout à cet encadrement qui vous entoure. Si j’ai pu le faire, vous le pourrez aussi », a-t-il témoigné.

Goundo Samaké sera la seule dame à compétir sous les couleurs maliennes. « Elle a une très bonne technique. Elle joue pour l’équipe féminine de football aussi et elle ne lâche rien », disait d’elle le secrétaire général de la FEMAT. « Nous tenons beaucoup à faire participer les filles, malheureusement c’est difficile. Mais elle est la crème de la crème et nous comptons sur elle », conclut Diawara.

 

Corée du Sud: la présidente Park Geun-Hye congédiée par la justice

Après des mois de turbulences politiques, la plus haute instance judiciaire de Corée du Sud a entériné vendredi la destitution de la présidente Park Geun-Hye, poussée vers la sortie par un gigantesque scandale de corruption.

La décision unanime des juges de la Cour constitutionnelle signifie qu’une présidentielle anticipée doit être organisée sous 60 jours.Cela donnera l’occasion à Séoul de tirer un trait sur un scandale qui l’occupe depuis des mois alors même que la Corée du Nord mutiplie les tirs de missiles et les menaces, suscitant l’inquiétude de la communauté internationale.

Park Geun-Hye, 65 ans, fille du dictateur militaire Park Chung-Hee, était devenue en 2012 la première femme à présider son pays. Elle devient le premier chef de l’Etat de Corée du Sud à être limogé de la sorte.

Elle quitte immédiatement la Maison Bleue, la présidence sud-coréenne, et perd son immunité, ce qui l’expose à d’éventuelles poursuites judiciaires.Les agissements de Mme Park « ont porté gravement atteinte à l’esprit (…) de la démocratie et de l’Etat de droit », a déclaré le président de la Cour, Lee Jung-Mi: « La présidente Park Geun-Hye (…) a été congédiée ».Ce scandale à tiroirs est centré sur la confidente de l’ombre de Mme Park, k, elle-même jugée pour avoir soutiré des millions de dollars à de grands groupes industriels.

Opposants comme partisans de Mme Park s’étaient rassemblés pour entendre le jugement.

« Nous avons gagné! », s’écriaient les premiers en s’étreignant. « Je suis si heureuse que je ne peux contenir mes larmes. C’est une douce vengeance », a dit Shin Seo-Young, 43 ans.

Sous le choc

A quelques centaines de mètres, séparés par d’imposantes forces de police, les soutiens de Mme Park étaient sous le choc.

« Nous n’acceptons pas cette décision », a lancé Cho Bong-Am, 60 ans. « Nous allons descendre dans la rue pour lutter jusqu’au bout ».

La Cour a estimé que Mme Park a enfreint la loi en permettant à son amie de se mêler des affaires de l’Etat, et qu’elle a contrevenu aux règles sur le travail des fonctionnaires.

« Les violations par Mme Park de la Constitution et des lois ont trahi la confiance du peuple », a poursuivi M. Lee. »Le président doit user de son pouvoir conformément à la Constitution et aux lois, et les détails de son travail doivent être transparents, afin que le peuple puisse évaluer son travail », dit l’arrêt. »Mais Mme Park a complètement dissimulé les ingérences de Mme Choi dans les affaires de l’Etat, les a démenties quand des soupçons ont émergé, et a même critiqué ceux qui avaient émis ces soupçons ».

La défense de Mme Park a exprimé ses « profonds regrets ».

Mais pour Kwon Seong-Dong, député au premier rang de la fronde anti-Park, ce jugement confirme « la règle de droit qui veut que tous, y compris le président, soient égaux devant la justice ».

Le propre parti de Mme Park, Liberté Corée, a présenté ses excuses, son président par intérim estimant qu’il avait « échoué à protéger la dignité et la fierté de la Corée du Sud ».

L’engagement de Washington

Mme Park avait été destituée le 9 décembre par l’Assemblée nationale, qui lui reprochait sa complicité avec Mme Choi. Des millions de Sud-Coréens étaient descendus dans la rue pour réclamer son départ.Si Mme Park s’est excusée à de multiples reprises pour ce scandale, elle a démenti toute malversation. « Je n’ai jamais recherché de profits personnels ou abusé de mon pouvoir de présidente ».La Corée du Sud doit à présent tourner son attention vers son rival du Nord, dont les dernières provocations sont un défi pour la nouvelle administration du président américain Donald Trump et la communauté internationale.

La Chine, qui ne décolère pas face au déploiement en cours en Corée du Sud du bouclier anti-missile américain Thaad, appelle au compromis, y compris en mettant fin aux exercices annuels américano-coréens honnis par Pyongyang.

Des milliers de soldats américains sont déployés en Corée du Sud. Le porte-parole du département d’Etat Mark Toner a déclaré que Washington continuerait « d’assurer tous ses engagements avec l’alliance, surtout en ce qui concerne la défense face à la menace nord-coréenne ».

Quant à la destitution, c’est une « question intérieure », a-t-il dit. Washington s’attend à entretenir « une relation productive » avec le futur président sud-coréen, qui qu’il soit.

L’élection présidentielle devrait se tenir le 5 mai.

Pour l’instant, Moon Jae-In, l’ancien leader du Parti démocratique, formation de l’opposition, tient largement la corde, avec le soutien de 36,1% des électeurs, selon un récent sondage Realmeter.

 

Corée du Sud: l’héritier de Samsung pourrait être arrêté pour corruption

En Corée du Sud, les têtes continuent de tomber dans le cadre du scandale politique qui a déjà emporté la présidente du pays, Park Guen-hye. Le prochain sur la liste : Lee Jae-Yong, Vice-président du groupe Samsung, dont il est l’héritier.

Que se passe-t-il en Corée du Sud, ce pays de l’Asie de l’Est ? La Présidente Park Guen-hye, a été destituée du pouvoir en décembre dernier, par le parlement dans le cadre du fracassant scandale politique qui a conduit des millions de gens à descendre dans la rue. Une décision non encore validée par la Cour constitutionnelle mais qui a transféré le pouvoir de la présidente au Premier ministre.

Le scandale qui agite le pays concerne Choi Soo-Sil, amie de la présidente de 40 ans, arrêtée en novembre dernier pour extorsion et abus de pouvoir. En effet, elle aurait utilisé ses relations d’amitié avec la présidente pour amener des groupes industriels à verser 70 millions à des fondations fantômes. Mme Park Guen-hye est accusée de complicité.

Mais cette affaire risque d’emporter encore d’autres personnes, comme Lee Jae-Yong, 48 ans, l’héritier de Samsung, le géant de la téléphonie représentant 20% du PIB, mais qui se trouve en situation difficile après qu’il a été contraint d’arrêter de produire le Galaxy Note 7 pour des risques d’explosions de l’appareil. Lee Jae-Yong est soupçonné d’avoir approuvé les versements à Choi, qui auraient eu pour objectif d’obtenir des faveurs du gouvernement. Samsung a donné aux fondations dirigées par Choi 20 milliards de wons (17 millions de dollars).

Depuis plusieurs mois, le petit-fils du fondateur de Samsung est entendu par les enquêteurs, avec d’autres cadres, pour savoir si Samsung a soudoyé Choi et la présidente Park pour obtenir le feu vert du gouvernement pour une fusion en 2015 avec Cheil Industries et C&T, entités du groupe Samsung.

Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, lundi 16 janvier, les enquêteurs ont demandé son arrestation. Ce qui risque d’être un coup dur de plus pour le groupe, d’autant que Lee Jae-Yong, (également Vice-président de Samsung) est le premier homme d’affaires arrêté dans cette affaire. Le tribunal du district central de Séoul a indiqué de son côté qu’il statuerait mercredi. Pour le porte-parole des enquêteurs, Lee Kyu-Chul, l’ensemble des pots-de vins versés par Samsung s’élèveraient à 43 millions de wons. Malgré l’impact-négatif que pourrait avoir cette arrestation sur l’économie, Lee Kyu-Chull estime que « la justice est plus importante ».