Cedeao: vers un allègement des sanctions contre le Mali ?

Sous le feu des critiques, l’organisation sous-régionale, qui se réunit depuis ce matin dans la capitale ghanéenne, pourrait reconsidérer certaines mesures prises contre le Mali.Mis sous embargo depuis près d’un mois par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le Mali croise les doigts, espérant une possible atténuation des sanctions politiques et économiques en vue d’amener les autorités militaires à organiser rapidement une transition du pouvoir aux civils.

La fermeture des frontières avec le Mali au sein de l’espace sous-régional et la suspension des échanges commerciaux autres que les produits de première nécessité plongent plusieurs acteurs dans le désarroi. « Même pour se dire bonjour, on se met de chaque côté de la frontière. C’est pitoyable », déplore un habitant de Kidira, ville sénégalaise frontalière du Mali.

Même si certains essaient de passer par la brousse, le quotidien sénégalais L’Observateur note que la Direction de la police de l’air et des frontières a déployé un renfort d’éléments pour renforcer la sécurité. « Des gens essaient de passer par tous les moyens. Ils essaient de nous prendre par les sentiments lorsqu’on les arrête, mais nous ne faisons qu’appliquer des décisions qui vont au-delà du Sénégal », chuchote un officier dans le journal.

Aujourd’hui, ce sont 1348 camions qui sont en souffrance à la frontière sénégalo-malienne. « C’est plus de 3000 personnes quelque part dans la brousse dans des conditions de précarité. Ils vivent dans un dénuement total. Ils sont dans la rue », d’après les responsables des Groupements économiques du Sénégal, cités par des médias de ce pays.

Poids des sanctions

Ils alertent sur les conséquences humanitaires de ces sanctions contre les transporteurs bloqués avec leurs chargements à la frontière à Kidira, située à plus de 700 kilomètres à l’est de Dakar. « Les chauffeurs commencent à vendre le gasoil pour pouvoir vivre. J’appelle à l’intelligence de nos autorités. Cette décision politique va porter l’estocade à notre secteur après les conséquences de la Covid-19 », interpelle Momar Sourang, coordonnateur du collectif des acteurs de la Coordination des Professionnels des Transports Routiers du Sénégal (CPTRS).

A Accra donc, ce jeudi 3 février, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao devraient prendre en compte cette donne même si la priorité sera portée sur le dossier du Burkina Faso, dirigé depuis quelques jours par des putschistes.

Dans une étude publiée le 25 janvier dernier, sous le thème intitulé : « Effets des sanctions de la CEDEAO sur le commerce extérieur du Mali », des chercheurs du Centre universitaire de recherches économiques et sociales (CURES) soulignent que le Burkina Faso, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Bénin « pâtiront des mesures économiques et financières adoptées contre le Mali ».

« En cas de rupture commerciale totale, le Sénégal réaliserait une perte de plus de 1,3 milliards de FCFA par jour, suivi de la Côte d’Ivoire avec plus de 612 millions de FCFA puis vient, en troisième position, le Bénin avec un peu plus de 151 millions de FCFA par jour », indique l’Agence malienne de presse (AMAP), citant ces chercheurs.

La semaine dernière, la Cédéao a, dans une longue note technique sur le Mali, tenté de justifier ses sanctions très critiquées par l’opinion malienne et dans certains pays du continent. « La Cédéao demande seulement aux autorités de la transition militaire de permettre aux Maliens de choisir eux-mêmes leurs dirigeants ».

Image de la Cédéao

La Cédéao veut briser l’image de « club de chefs d’État » qu’on lui colle et prouver que c’est bien le respect de la volonté du peuple qu’elle essaie de défendre, en prônant l’organisation d’« élections démocratiques ».

Les autorités militaires maliennes ont proposé un chronogramme de cinq ans révisable avant un retour aux civils au pouvoir, faisant comprendre que les conditions sécuritaires dans ce pays miné par le djihadisme ne le permettent pas pour le moment. Cela a fait sortir l’organisation sous-régionale de ses gonds. Après la convocation d’un sommet extraordinaire, elle a entériné des décisions élargies à la coupure des aides financières et le gel des avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Depuis lors, la société civile malienne s’est montrée solidaire, avec notamment les syndicats d’enseignants qui ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève. Des manifestations monstres ont été organisées dans le pays à l’appel du président de la transition, le colonel Assimi Goïta, pour dénoncer les sanctions « impopulaires » de la Cédéao.

L’Union africaine préoccupée par les coups d’Etat

Le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat a exprimé son inquiétude face aux menaces croissantes pour la sécurité du continent liées aux changements anticonstitutionnels.S’adressant au Conseil exécutif à l’ouverture de la 40ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), le Président de la Commission Moussa Faki Mahamat, a déclaré que le continent a été touché par une série de conflits qui ont déstabilisé un grand nombre de personnes. « La paix et la sécurité ont été sérieusement menacées dans de nombreuses régions du continent avec l’augmentation des coups d’Etat militaires, des conflits intra-étatiques et l’expansion des groupes meurtriers dans de nombreux Etats africains », a déclaré M. Mahamat.

Le président a imputé les problèmes d’insécurité croissante à la gouvernance politique, économique et sociale déficiente sur le continent. Il a reconnu que la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement affectent dangereusement le continent qui doit faire face à la pandémie de la Covid-19 et et au changement climatique.

Selon M. Mahamat, les déplacements et les migrations restent les problèmes majeurs du continent, alors que les crises économiques frappent l’Afrique de plein fouet. S’exprimant à cette occasion, Vera Songwe, Sous-secrétaire des Nations unies et Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a souligné un certain nombre de risques auxquels l’Afrique est confrontée.

« L’Afrique, comme le reste du monde, doit renforcer sa résilience face à un certain nombre de menaces, notamment le changement climatique, les risques de cyber-sécurité, les pandémies et les maladies infectieuses, la faible gouvernance et les conflits », a-t-elle déclaré.

Selon Mme Songwe, ces risques s’inscrivent dans le sillage de la dépression, des niveaux élevés de chômage et d’un espace civique de plus en plus fermé. Par ailleurs, Vera Songwe a indiqué que l’Afrique avait mis en commun ses risques et, s’appuyant sur 20 ans de solidarité, elle a créé la Plateforme africaine de fournitures médicales pour accéder aux équipements de protection.

Côte-d’Ivoire : MTN soutient l’hôpital de Treichville

C’est une action menée en partenariat avec les Clubs Rotary. Elle vise à soutenir la formation du personnel de santé pour lutter contre la COVID 19.Le Service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CHU de Treichville, à Abidjan, reçû, mercredi 2 février, la visite de la Fondation MTN Côte d’Ivoire, qui a fait don d’un important équipement en matériels informatique et internet de dernière génération, pour le renforcement des activités de formation, d’enseignement et de la recherchedu personnel de la santé.

C’est une action d’intérêt publique menée en partenariat avec les Clubs Rotary et elle vise globalement à soutenir la formation du personnel de santé pour lutter plus efficacement contre la COVID 19. 

La première phase de ce projet, commencé depuis l’année dernière, avait permis de doter et d’aménager un nouveaucentre de lutte contre les coronavirus. Le don de la Fondation MTN CI, d’une valeur de 10 millions FCFA, permet de boucler la 2nde phase du projet avec l’aménagement d’une salle multimédia composée d’ordinateurs, de serveurs et des boxes Wi-Fi haut débit permettant la mise en place d’un Système de gestion des données relatives aux essais cliniques sur les infections à Coronavirus.

Mme Natenin Coulibaly secrétaire exécutive de laFondation a rappelé à juste titre l’importance de ces dons : « C’est donc naturellement que nous avons accepté d’apporter notre assistance dans l’équipement de la salle multimédia du SMIT, salle qui servira aux activités de formation, de recherches et aussi de mise en place d’un Système de gestion de données relatives aux essais cliniques sur les infections à Coronavirus. »

Prenant la parole, le Pr Eholié a quant à lui traduit les remerciements de son équipe pour ce don qui permettra de pousser plus loin les recherches sur le coronavirus.Mme Djenabou Mariama Diallo, représentant le Rotary, s’est dit fière de ce partenariat avec MTN. 

Depuis le début de la crise sanitaire, MTN CI à travers sa Fondation MTN a lancé l’initiative YELLO HOPE en appui au gouvernement ivoirien et les services sanitaires aux premières heures de la lutte contre la COVID 19, et cela pour un cout total de plus de 500 Millions FCFA. Les actions entre autres qui ont été menés sont essentiellement des caravanes de sensibilisation, des SMS de sensibilisation, plusieurs dons d’équipements sanitaires et télécoms, la mise à disposition d’une solution applicative pour limiter la propagation du Covid-19, un centre d’appel, des campagnes de communication grand public sur le port de la maque et la vaccination.

En janvier 2021, dans le cadre de l’initiative mondiale COVAX, MTN a financé 25 millions de dollars de vaccins pour le personnel de santé à travers toute l’Afrique.

A ce propos d’ailleurs, la CI a reçu 152 000 doses de vaccins de cette initiative financée par MTN.

Cedeao : le Burkina, sujet brûlant du sommet extraordinaire à Accra

Le coup d’Etat perpétré le 24 janvier 2022 par des militaires au Burkina Faso, sera au menu du sommet extraordinaire de la Cedeao qui s’ouvre ce jeudi à Accra.Pas de répit pour la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Alors qu’elle est pleinement engagée dans le dossier malien, la crise politique au Burkina Faso oblige les chefs d’Etat de l’organisation à se réunir en urgence pour prendre des mesures à l’égard de Ouagadougou.

C’est le prétexte du sommet extraordinaire qui s’ouvre ce jeudi à Accra dans la capitale ghanéenne sans le Mali, la Guinée et désormais le Burkina Faso suspendu à son tour des instances de l’organisation sous-régions après le putsch du 24 janvier dernier contre le président démocratiquement élu Roch Marc Christian Kabore.

Le dossier burkinabé sera d’ailleurs la priorité des chefs d’Etat et de gouvernements lors de ce sommet extraordinaire. Plusieurs dirigeants dont Alassane Ouattara ont annoncé leur présence.

La Cedeao va faire le point sur la mission envoyée à Ouagadougou  après le putsch avant de prendre les premières mesures. Tout devrait se jouer selon plusieurs sources diplomatiques sur « la durée de la transition au Burkina Faso ». Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a pris le pouvoir après le coup d’Etat, a montré sa volonté de travailler avec la Cedeao. Mais l’organisation sous-regionale veut avant tout des gages et cherchera à obtenir une transition courte au Burkina Faso, ce qu’elle n’a pu obtenir au Mali.

Le Mali et la Guinée, deux autres pays frappés par des coups d’Etat ces derniers mois, seront aussi au menu des discussions. La Cedeao avait déjà prononcé des sanctions contre ces deux pays à des degrés divers.

Les premiers signes du dialogue politique ivoirien sont rassurants (Ministre)

Les premiers signes du dialogue politique ivoirien sont « rassurants », a déclaré, mardi à Abidjan, le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale Bertin Konan Kouadio dit KKB, soulignant qu’un « grand vent de paix souffle sur le pays ».

Ce dialogue sensé permettre aux acteurs de la classe politique et de la société civile de débattre des questions liées à la stabilité, à la paix et au développement du pays, a été relancé le 16 décembre 2021. Il s’agit de la cinquième phase qui est en cours.

« C’est le temps d’aller à la paix sans calcul », a lancé KKB pour qui 2022 sera « l’année de la consolidation des acquis» de la réconciliation dans le pays où une « accalmie» règne. A ce propos, il a annoncé qu’une stratégie nationale de la réconciliation déclinée en plan d’actions sera présentée bientôt aux ivoiriens.

« Les premiers signes que j’observe sont rassurants » a déclaré le ministre KKB se prononçant sur le dialogue politique ivoirien face à des journalistes à la Maison de la presse d’Abidjan.  Selon lui, les travaux de ce dialogue se déroulent dans une bonne ambiance emprunte de « courtoisie ».

« Il y a un temps pour se battre et il y a un temps pour faire la paix », a poursuivi le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, faisant observer qu’il y a « un grand vent de paix qui souffle sur le pays ».

Le dialogue politique entre le gouvernement ivoirien et les acteurs de la classe politique, a repris le 20 janvier 2022, après une brève suspension de la rencontre, due aux fêtes de fin d’année.

 

Pour la mise en œuvre de cette stratégie, le rôle des médias et des journalistes sera déterminant. « Le rôle des médias et des journalistes que vous êtes est incontournable. La réconciliation a besoin de vous. La réconciliation est l’une des causes majeures que chacun doit porter au plus profond de lui-même pour préserver notre pays », a soutenu le ministre KKB.

En retour, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), la faîtière des organisations professionnelles des médias,  Jean Claude Coulibaly a marqué la disponibilité des hommes des médias à accompagner ce processus de réconciliation dans le pays.

 « La réconciliation passera nécessairement par une presse libre », a-t-il dit, sollicitant le ministre KKB à être l’avocat des médias auprès du premier ministre et du gouvernement pour une aide financière aux médias.

Yamoussoukro abrite un colloque scientifique sur la gouvernance du 28 au 30 juin 2022

Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne, abrite un colloque scientifique international sur la gouvernance, du 28 au 30 juin 2022, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.

L’annonce a été faite, mardi, à Abidjan par le secrétaire général du Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI), Dr Yaya Sangaré, lors d’un point de presse au siège de la structure. 

Il s’agit d’un colloque international interdisciplinaire sur la gouvernance qui se veut un lieu d’échanges entre les scientifiques venus d’Afrique, d’Europe et d’Amérique, avec pour objectif de faire l’état des connaissances sur la gouvernance sous différentes thématiques, a-t-il dit. 

Les participants réfléchiront sur la gouvernance des peuples et des sociétés, la gouvernance universitaire et de la recherche, de la sécurité alimentaire, nutritionnelle et environnementale, la gouvernance des systèmes de santé, de sécurité et la gouvernance des diversités linguistique, artistique et culturelle.

Selon Dr Yaya Sangaré, face aux enjeux et aux défis de la mondialisation, l’efficacité de la gouvernance notamment dans les pays africains et dans différents secteurs d’activités, doit être questionnée.

« Les différentes crises politiques, institutionnelles et sécuritaires que nous connaissons actuellement en Afrique de l’Ouest, notamment en Guinée, au Mali et au Burkina Faso sont dans une certaine mesure (selon Paul Kagamé) le résultat d’une défaillance dans la gouvernance », a-t-il déclaré. 

De ce fait, « il est important de mobiliser nos intelligences en Afrique pour aider nos décideurs politiques et tous les acteurs de la société à remédier à ces défaillances en nous inscrivant tous dans une dynamique de bonne gouvernance politique, économique et sécuritaire », a-t-il ajouté.

Pour le Fonsti, « la gouvernance précède le développement  (car) elle est au début et à la fin de tout processus », elle est aussi importante pour la stabilité et la prospérité de l’Afrique, a-t-il poursuivi.  

Ce colloque va permettre de savoir « pourquoi en dépit des déclarations de principes notre continent a des difficultés pour s’inscrire dans une dynamique de bonne gouvernance;  les scientifiques vont nous l’expliquer et nous allons nous approprier ce concept », a-t-il relevé.

Les scientifiques vont ensuite, contextualiser certains principes qui vont permettre d’élaborer un catalogue de pratiques de bonne gouvernance dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la sécurité, a fait savoir Dr Yaya Sangaré. 

Le colloque scientifique sur la gouvernance va mobiliser les enseignants-chercheurs, les chercheurs, les étudiants, les dirigeants de l’administration publique et du secteur privé, les responsables d’ONG, les décideurs politiques.

La BOAD engagée à optimiser son impact et sa capacité d’investissement

Face aux multiples défis auxquels est confrontée la sous-région, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) est bien décidée à optimiser son impact en renforçant sa capacité d’investissement et sa gouvernance.

L’institution bancaire réaffirme ses ambitions à appuyer les États membres afin de lutter contre la pauvreté, l’inégalités d’accès à l’éducation et à la santé, ainsi que le changement climatique, l’insécurité alimentaire, la crise sécuritaire au Sahel et le déficit d’infrastructures.  

Avec une croissance annuelle soutenue (+5,3%) supérieure à la moyenne subsaharienne (3,1%), une évolution du revenu moyen par habitant de 2,3% en moyenne annuelle, l’UEMOA a enregistré d’importants progrès économiques ces dix dernières années. 

Des performances auxquelles a contribué la BOAD en finançant des projets majeurs dans les secteurs public et privé. Face aux multiples défis révélés ou amplifiés par la pandémie de Covid-19, l’institution compte plus que jamais jouer ce rôle de catalyseur, rapporte une note d’information transmise à APA.  

L’objet de son nouveau plan stratégique « Djoliba » s’étend de 2021 à 2025, dont l’approche vise à renforcer sa capacité d’intervention à travers une augmentation du capital et un recours à des outils d’optimisation de son bilan.

Porté par le président de la BOAD, le Béninois Serge Ekué, le plan Djoliba comprend trois axes forts : le renforcement des fonds propres de l’institution pour accroître les capacités d’action et le nombre de projets soutenus (niveau de financements fixé à 3 300 milliards de FCFA, soit plus de 50 % par rapport au plan précédent).  

Ce plan comprend en outre une meilleure gestion des ressources financières et la transformation de l’institution en une banque « experte » dédiée aux projets à impact, pour des programmes d’investissements plus pertinents. 

Accélérer l’intégration économique 

Pour faire de la BOAD l’institution de référence en matière d’impact durable, d’intégration et de transformation de l’Afrique de l’Ouest, le Plan Djoliba 2021-2025 fixe cinq secteurs prioritaires d’intervention : l’agriculture et la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables, les infrastructures de base, la santé-éducation et l’habitat social. Fin 2021, 436,2 milliards de FCFA avaient ainsi été engagés.

L’institution compte aussi favoriser le développement des entreprises, avec comme objectif de contribuer à la création de 245 000 emplois supplémentaires, dont environ 17 000 dans le segment des micro-entreprises et des PME. 

Un accord de coopération BOAD-BPI France a notamment été formalisé mi-septembre 2021 afin de développer des activités et cofinancer des projets relatifs à la création, l’innovation, le développement, l’investissement, et l’internationalisation. 

A travers ce partenariat, les deux institutions se sont engagées à renforcer les relations d’affaires entre les entreprises européennes et celles de l’UEMOA, à dynamiser le cofinancement des projets et de programmes dédiés, et à renforcer l’assistance technique mutuelle. 

Cercle vertueux

En affichant comme objectif d’augmenter le capital de la BOAD et de favoriser l’arrivée d’acteurs financiers bien notés, Serge Ekué espérait voir la note de la banque s’améliorer et pouvoir lever davantage de fonds pour faire face aux défis de développement des États de l’UEMOA: C’est désormais chose faite. 

Le 17 novembre 2021, l’agence de notation Fitch a révisé la perspective de la notation de la BOAD de négative à stable et a confirmé sa note à BBB, du fait du renforcement de la capacité de soutien de ses actionnaires avec le rehaussement des notations de la Côte d’Ivoire, de B+ à BB- en juillet 2021, et du Bénin, de B à B+ en octobre 2021, dans un contexte d’amélioration des perspectives macroéconomiques.

Ces bons résultats, l’institution les doit aussi au renforcement et à l’acquisition de nouvelles compétences du personnel. En novembre 2020, Maryse Lokossou est nommée directrice de Cabinet du président de la BOAD, où elle épaule M. Ekué dans ses initiatives visant à augmenter les fonds propres de la banque. 

Un poste clé pour celle qui fut conseillère technique chargée des financements internationaux auprès du ministre de l’Economie et des finances du Bénin et qui connaît parfaitement les enjeux liés aux attentes des Etats membres, des agences de notation et des investisseurs internationaux. 

Sa nomination illustre le renouvellement de génération et l’importance de la question du genre, une cause chère à cette Béninoise qui a cumulé quinze ans d’expérience dans le secteur de la banque et la finance.

Mme Maryse Lokossou compte parmi les sept personnalités béninoises distinguées dans la dernière promotion de Young Leaders, le programme phare de la French-African Foundation.

Selon elle, « rejoindre ce programme représente une opportunité unique de construire ensemble une vision stratégique répondant aux problèmes auxquels le continent est confronté : chômage, infrastructures durables, énergie, éducation, questions climatiques, inégalités de genre ». 

Une position que partagent d’ailleurs deux autres lauréats de ce programme, le Béninois Albéric Patinvoh, directeur général du courtier d’assurance Willis Towers Watson Côte d’Ivoire et l’Ivoirien Claude Koua, économiste senior au sein de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire.  

Le premier se dit convaincu que les réponses apportées à « nos défis ne pourront provenir que d’une réflexion conjointe ». Quant au second, il souligne que « la connaissance du terrain, du milieu social, du contexte économique et de l’historique de notre zone de compétence me permettent d’éclairer au mieux les décisions de coopération entre la France et l’Afrique de l’Ouest, à travers des recommandations visant à améliorer l’impact des politiques économiques ». 

Ce sont des synergies que le prochain séminaire des Young Leaders qui se tiendra à Dakar au mois de mars, contribuera ostensiblement à renforcer.  

Frontière Côte d’Ivoire-Guinée: validation interne de l’avant-projet de l’Accord-cadre

L’avant-projet de l’accord-cadre pour la coopération transfrontalière entre la Côte d’Ivoire et la Guinée a été validé en interne par les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques ivoiriens.

Cet avant-projet d’Accord-cadre de coopération qui s’inscrit dans le cadre du renforcement et de la consolidation des relations de coopération entre les deux pays a été validé par la Côte d’Ivoire en interne à l’issue d’un atelier d’examen et de validation  tenu du  27 au 28 janvier 2022, à  Man, la métropole de l’ouest ivoirien avec l’appui financier du projet d’appui au Programme frontière de l’Union africaine (GIZ/PFUA).

Ce prochain Accord-cadre vise à faciliter et à promouvoir la coopération transfrontalière entre les collectivités territoriales, les groupements de collectivités territoriales et les organismes publics ainsi que les acteurs non étatiques frontaliers ivoiriens et guinéens dans leurs domaines de compétences.

Les travaux de Man ont réuni  les acteurs locaux des régions du Tonkpi, Kabadougou, Bafing et du Folon, localités ivoiriennes frontalières à la Guinée, afin de recueillir leurs différentes observations sur ledit avant-projet d’Accord-cadre de coopération transfrontalière.

Les autorités administratives, politiques et de la société civile, les représentants des corporations constituées, de ces localités ont pris part à cette rencontre.

Le Secrétaire exécutif de la CNFCI, le Préfet Hors Grade Diakalidia Konaté, a au nom de Patrick Achi, Premier ministre, Président de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, témoigné sa gratitude aux participants pour avoir répondu massivement à cette invitation. 

Pour lui, cette présence montre le grand intérêt des acteurs locaux étatiques et non-étatiques frontaliers à accompagner ce fort engagement du gouvernement ivoirien, pour le renforcement de sa coopération transfrontalière avec la République de Guinée.

Selon M. Konaté, la frontière constitue pour le gouvernement une priorité dans son plan d’actions afin de sortir définitivement les populations des zones frontalières de leur fragilité et de leur précarité pour devenir des espaces sécurisés, paisibles et développés.

C’est pourquoi, il a encouragé les participants à mettre en avant leur engagement citoyen et leur volonté commune pour participer pleinement aux travaux de l’atelier.

Prenant la parole par la suite, M. Jean Cyrille Attry, Préfet de Région du Tonkpi, Préfet du Département de Man, a souhaité la bienvenue aux participants.

Il a également adressé ses remerciements au Secrétariat exécutif de la CNFCI, pour cette démarche inclusive et participative pour l’examen et la validation en interne de l’avant-projet d’Accord-cadre de coopération entre la Côte d’Ivoire et la Guinée. 

Pour lui, l’implication des acteurs locaux faciliterait la mise en œuvre du prochain Accord-cadre et permettra d’améliorer les conditions de vie des populations des zones frontalières de la Côte d’Ivoire et la Guinée.

Côte d’Ivoire: Bernise N’Guessan nommée SG par intérim de la CNF

Mme Bernise N’Guessan, directeur exécutif du Fonds de soutien et de développement de la Presse (FSDP) de Côte d’Ivoire est nommée secrétaire générale de la Commission nationale de la Francophonie (CNF) par intérim, en remplacement de Mme Mouminatou Barry Diaby.

Mme Bernise N’Guessan qui a pris fonction, lundi, reste toujours le directeur exécutif du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP). Quant à Mme Mouminatou Barry Diaby, elle est appelée à d’autres fonctions. 

La passation de charges a eu lieu, lundi, au siège de la CNF sis aux Deux Plateaux Vallon – Cocody, dans l’Est d’Abidjan. Mme Bernise N’Guessan arrive à ce poste « sur instruction » du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, M. Amadou Coulibaly.

Le directeur de Cabinet du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, M. Jean Martial Adou et l’Inspecteur général dudit ministère, M. Léandre Anoma-Kanié, étaient respectivement, président et superviseur de la séance de passation de charges.

M. Adou, a, au nom du ministre Amadou Coulibaly, rendu des hommages à l’ambassadeur Mouminatou Barry Diaby qui a décidé de continuer sa carrière de diplomate et l’a félicité pour le travail qui a été abattu.  

Il a rassuré que le ministère de la Communication, des médias et de la Francophonie, sera toujours aux côtés du personnel de la Commission nationale de la Francophonie pour lui permettre d’atteindre ses objectifs.

Mme Mouminatou Barry Diaby a traduit ses remerciements au chef de l’Etat, M. Alassane Ouattara en lui confiant les rênes de la CNF en 2019 et en la nommant ambassadeur. 

Elle a également exprimé sa gratitude au président ivoirien qui a nommé lors le 26 janvier 2022, son époux, en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Côte d’Ivoire près l’État des Émirats Arabes Unis, avec résidence à Abu Dhabi.

La secrétaire générale sortante a invité en outre, le personnel à rester mobilisé autour de Mme Bernise N’Guessan, affirmant qu’au regard de son profile, son professionnalisme et sa riche carrière, elle n’a nul doute qu’elle saura faire face aux nombreux défis à venir. 

Ces défis sont, entre autres, l’organisation des journées de la francophonie en mars 2022, l’organisation de la participation des plus hautes autorités de la Côte d’Ivoire au sommet de la francophonie en novembre 2022.

La secrétaire générale par intérim de la CNF, Mme Bernise N’Guessan a remercié le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, M. Amadou Coulibaly pour la confiance placée en elle.

« Il nous revient d’inventer de nouvelles méthodes de promotion de la CNF et des objectifs qui lui sont assignés en vue d’amplifier le rayonnement de la CNF dans le monde entier, a déclaré Mme Bernise N’Guessan, remerciant Mme Mouminatou Barry Diaby pour le travail effectué à la CNF.  

Par ailleurs, la a Secrétaire générale par intérim a assuré que la CNF va rechercher les voies innovantes pour atteindre ses objectifs. 

Les enjeux du contrôle de la dette au menu de la 9e AG de l’AISCCUF à Abidjan

Les enjeux du contrôle de la dette et le contrôle de la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) sont au menu de la 9e Assemblée générale l’Association des Institutions Supérieures de Contrôle ayant en Commun l’Usage du Français (AISCCUF), dont les travaux se sont ouverts, lundi, à Abidjan.

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a procédé à l’ouverture de cette 9e Assemblée Générale de l’Association des Institutions Supérieures de Contrôle ayant en Commun l’Usage du Français (AISCCUF).

Le chef du gouvernement ivoirien, qui représentait le président de la République, Alassane Ouattara, a déclaré que « sans administration transparente utilisant rationnellement et pertinemment la richesse nationale commune », l’on ne peut atteindre efficacement les ODD. 

Il a ajouté qu’une « administration dotée de la probité la plus grande, sans administration attentive, véritable » alliée au secteur privé et des entrepreneurs dans leur développement, cette vison ne pourra se réaliser à la pleine mesure des ambitions. 

Pour lui, la Cour des comptes, dans son rôle, doit permettre d’assurer la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion des affaires publiques, ainsi que la lutte contre le détournement des deniers publics.

L’AISCCUF est une organisation regroupant les Institutions Supérieures de Contrôle (ISC) de l’espace francophone. Elle a pour but de favoriser les partages d’expériences, d’échanger sur les normes internationales et de renforcer les capacités de ses membres par la formation et l’assistance technique. 

Cette 9e Assemblée générale qui se tient sur les bords de la lagune Ebrié se déroule du 1er février 2022. Aujourd’hui,  l’association comprend 43 membres contre 18 membres à sa création en 1994. 

Une Fondation pour la « libéralisation de la distribution des produits de presse » en Côte d’Ivoire

La Fondation Friedrich Naumann souhaite une « libéralisation de la distribution des produits de presse », en Côte d’Ivoire, en vue du renforcement de la liberté des entreprises de presse et le droit à l’information.

En 2022, « nous comptons ouvrir le débat sur la libéralisation de la distribution des produits de presse dans la perspective de renforcer la liberté des entreprises de presse et le droit à l’information », a dit M. Magloire N’Dehi, le chef de Bureau de la Fondation en Côte d’Ivoire.

M. N’Dehi s’exprimait à l’occasion de l’an 33 de la Fondation allemande Friedrich Naumann, installée en Côte d’Ivoire en novembre 1989. Il a annoncé pour l’année en cours, les perspectives de l’organisation. 

« Pour 2022, notre travail va continuer parce que malgré les avancées, la Côte d’Ivoire fait  encore face à de nombreux défis notamment en matière des droits civils et politiques. Elle  a reculé d’au moins 7 points », a-t-il dit.  

Sur l’indice des libertés de Freedom House en 2021, elle a 44/100 points avec 16/40 pour les droits politiques et 28/60 pour les libertés civiles, a fait observer M. N’Dehi, ajoutant que l’action de la Fondation sera axée sur la promotion des droits civils et politiques.

La fondation veut aussi mettre l’accent sur « le pluralisme politique » ainsi que les libertés d’expression, de réunion et un accent sur le renforcement du leadership politique des jeunes cadres en perspectives aux élections locales de 2023 et les présidentielles de 2025. 

Les journaux, en Côte d’Ivoire, sont distribués seulement par l’Entreprise de distribution de presse et libraire en Côte d’Ivoire (Edipresse). Les organes de presse se plaignent de ce que les journaux n’arrivent pas partout dans le pays.  

Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci), le patronat de la presse imprimée, estime à 300 millions de Fcfa le montant que lui doit Edipresse, l’entreprise chargée de la distribution des journaux ivoiriens.  

« Friedrich Naumann pensait que des citoyens instruits et informés politiquement étaient indispensables au bon fonctionnement d’une démocratie. Selon lui, l’éducation civique  est une condition préalable à la participation politique et donc à la démocratie », a-t-il relevé.   

La politique libérale prônée par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, veut élargir les compétences, les opportunités et la liberté des individus dans tous les  domaines et limiter le rôle de l’État à l’essentiel, a-t-il poursuivi.  

La Fondation Friedrich Naumann, arrivée en Côte d’Ivoire en Novembre 1989, n’a cessé de contribuer au renforcement du processus de démocratisation par la formation politique et l’éducation civique de nombreux ivoiriens et cadres politiques et de l’administration. 

La Fondation doit son nom au pasteur protestant Friedrich Naumann (1860-1919).  Député, écrivain politique et défenseur de l’idéologie libérale. Pour lui, la promotion de la  dignité humaine est la condition ultime d’une société où les individus peuvent vivre librement et dans la paix. 

Côte d’Ivoire: la société civile préoccupée par la dette estimée à « 58% du PIB »

La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) se dit préoccupée de la dette de la Côte d’Ivoire, estimée à 17 676 milliards de Fcfa, à fin mars 2021, soit « 58% du PIB », selon une étude présentée par un consultant, lundi, à Abidjan.

L’étude, menée par l’économiste et statisticien Guillaume Adingra, a été débattue à l’occasion d’un atelier de validation du rapport de cette étude sur la dette de la Côte d’Ivoire, qui porte sur des données sur la période de 2017 à fin mars 2021.  

Le coordonnateur de la Convention de la Société civile ivoirienne, Mahamadou Kouma, a justifié que l’organisation, en faisant cet atelier, a un regard sur la situation de la dette pour voir comment cette question est gérée dans l’intérêt des populations. 

« Le consultant, dans son exposé a pu démontrer que l’endettement est une question préoccupante et on voit que le cycle d’endettement est tel qu’il n’est pas encore alarmant, mais il est préoccupant « , a dit M. Mahamadou Kouma à la presse. 

Selon  Guillaume Adingra, « à fin mars 2021, le stock de la dette est estimé à 17 676 milliards  Fcfa, composé de 65% de dettes extérieures et 36% de dettes intérieures ». Ce qui dénote que l’Etat ivoirien emprunte plus sur le marché extérieur que sur la marché intérieur.

« Le point alarmant est la viabilité de la dette, aujourd’hui, (car) nous avons atteint quasiment le niveau de 58% du PIB (Produit intérieur brut) et le pays court dangereusement vers le seuil de la dette recommandé par l’Uemoa qui est de 70% », a-t-il dit. 

La Covid-19, fera observer le consultant ivoirien, a « accéléré l’endettement de nos économies notamment en Côte d’Ivoire ». De ce fait, pour faire face aux dépenses du pays, soutenir l’économie, et poursuivre son programme de développement, l’Etat a dû emprunter. 

Il a rappelé qu’en 2012, la Côte d’Ivoire a bénéficié d’une annulation de sa dette qui est passée de 67% de son PIB à 18%. Mais, avec la pandémie de la Covid-19, plusieurs pays ont contracté des dettes en 2020 pour soutenir leurs économies.

Au regard de cette tendance, la Côte d’Ivoire « court un risque de surendettement », a-t-il déclaré, mentionnant que l’objectif de cette étude est de prévenir les autorités sur le niveau de la dette du pays.  

En outre, l’inflation est en hausse quasiment autour de 3% en 2021 et le solde budgétaire s’est dégradé. Ces indicateurs macroéconomiques devraient être analysés pour contenir le risque de surendettement.  

Toutes les composantes de la dette sont en hausse et le stock global de la dette a connu une hausse de 26% de 2019 à 2020, révèle le rapport d’étude qui souligne que celui de la dette extérieure est en hausse de 21% ainsi que la dette intérieure, de 36%.  

S’agissant de la viabilité de la dette publique, « nous avons pris les projections du PIB en 2021 et nous avons rapporté le stock de la dette publique à fin mars 2021, et nous nous situons aujourd’hui à 58% », a-t-il précisé sa méthodologie. 

« Le stock de la dette est passé de 67% à 18% en 2021 (après l’annulation), aujourd’hui, en 2022, le stock de la dette est remonté à 58% du PIB. Il y a donc une accélération de l’endettement, ce qui peut faire penser que le risque de surendettement est bien réel », a dit M. Adingra. 

La dette publique ivoirienne, estimée à 40% en 2017, s’est établie selon l’étude à 58% en 2021. Le service de la dette, qui traduit le paiement des créanciers, lui, est composé de 60% de dettes au plan intérieur et 40% à l’extérieur.   

La Côte d’Ivoire contracte le plus de dettes en d’autres devises, représentant un taux de 54% et 46% en monnaie locale. M. Adingra a fait observer « qu’il y a un risque au niveau du taux d’échange » qui connaît une fluctuation et cela peut être préjudiciable pour l’économie. 

« Quatre vingt quatorze pour cent (94%) de notre dette publique a une échéance qui est due à plus d’un an et 6% à moins d’un an ». Ensuite, les dettes dues dans moins un an sont essentiellement constituées de 48% de prêts, 47% de bons de trésor et de 4% d’obligations, a-t-il ajouté.  

En 2020, la Côte d’Ivoire était autour de 1 000 milliards Fcfa de services de la dette, constitué de 37% d’intérêt. Selon M. Adingra, « l’économie peut être défavorisée », tout en relevant que le pays a payé 349 milliards Fcfa d’intérêts auprès des porteurs de titres de créances et 117 milliards Fcfa aux partenaires bilatéraux et multilatéraux.

M. Armand Benié, représentant du ministère de l’Économie et des finances, a rassuré que « le gouvernement actuel gère la dette à travers plusieurs réformes », entre autres, l’analyse de la viabilité de la dette et la stratégie de remboursement à moyen terme. 

Il a noté que l’Etat a deux défis majeurs, la lutte contre la pauvreté à travers le Programme social du gouvernement (PS Gouv) et la sécurisation des frontières. Il y a noté aussi la CAN 2023 qu’abritera le pays qui constitue, avec d’autres enjeux, des contraintes du gouvernement. 

« La dette ivoirienne, lorsque nous voyons le volume, on a l’impression que c’est une dette très colossale, mais lorsque nous prenons le classement au niveau de la dette en Afrique, les 10 pays les plus endettés, la Côte d’Ivoire n’y figure pas », a-t-il renseigné.  

L’analyse de la viabilité de la dette faite par le ministère ivoirien de l’Économie et des finance avec le Fonds monétaire international (FMI), ressort que la Côte d’Ivoire est encore « au niveau du risque modéré », a-t-il poursuivi, ajoutant « on a une maîtrise parfaite de cette dette ».

Côte d’Ivoire: le litre de l’essence super augmente de 20 Fcfa

Le prix de l’essence super passe de 615 à 635 Fcfa/litre du 1er au 28 février 2022, soit 20 Fcfa d’augmentation.

Selon une note de la direction générale des hydrocarbures consultée par APA, lundi, le prix maxima de détail des produits pétroliers pour la période du 1er au 28 février 2022 indique pour l’essence super sans plomb à l’ambiant un coût de 635 Fcfa/litre contre 615 Fcfa/litre les mois précédents, soit une augmentation de 20 Fcfa.  

Le prix du gasoil, lui, reste inchangé à 615 Fcfa/litre de même que le pétrole lampant qui reste inchangé à 555 Fcfa le litre à l’ambiant.  Et ce, depuis quelques années.

Ce produit pétrolier est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages, où les populations n’ont pas accès à l’électricité.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B 6) reste également stable à 2 000 Fcfa. De même le coût de la bouteille de 12,5 Kg, une bonbonne très utilisée dans les ménages dans le pays, qui demeure inchangé à 5 200 Fcfa.

La bouteille de 15 Kg est fixée à 6 965 Fcfa et celle de 17,5 Kg à 8125 Fcfa. Quant à la bouteille de 25 Kg elle est cédée à 11 610 Fcfa et celle de 28 Kg à 13.000 Fcfa.

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché international.

Cedeao : quelle solution face aux putschs en Afrique de l’Ouest ?

Les récents bouleversements qui ont brouillé le paysage politique de l’Afrique de l’Ouest remettent directement en question la crédibilité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).L’institution dont beaucoup pensent qu’elle n’est bonne que pour donner des coups d’épée dans l’eau et faire des menaces de sanctions est à bout de souffle et devient la cible d’une partie des populations. En l’espace de quelques mois, la Cedeao a suspendu trois de ses Etats membres, le Mali, la Guinée, et le Burkina Faso confrontés à des coups d’Etat militaires. Un coup sévère porté au processus démocratique selon l’organisation régionale.

Le premier pays à subir les foudres de l’organisation est le Mali en 2020, la Guinée en septembre 2021 et plus récemment, le Burkina Faso. Dans ces trois pays minés par des crises multiformes, des présidents civils ont été écartés au profit de militaires. Une situation qui a mis l’organisation ouest-africaine désormais composée de 12 membres, dans l’embarras pour trouver les réponses appropriées et pas nécessairement cohérentes à ces crises.

Les juntes qui dirigent ces trois pays font l’objet de sanctions de la part de la Cedeao pour avoir renversé des gouvernements démocratiquement élus. Mais ces coups d’Etat de l’avis de certains experts politiques sont une réponse à la mal gouvernance et l’incapacité des dirigeants déchus à faire face à la crise sécuritaire, comme c’est le cas au Mali et au Burkina Faso.

Naturellement, la Cedeao, qui regroupe 15 pays, a tenté dès le début d’asseoir son autorité avec sa panoplie de sanctions. Mais à l’évidence, ces mesures n’ont fait renforcer un sentiment nationaliste au niveau des Etats sanctionnés.

Elle est depuis lors entrée en scène avec des sanctions contre les nouveaux dirigeants militaires qui, à des degrés divers, l’ont prises au mot en prenant des mesures de représailles contre elle, laissant les observateurs se demander si la Cedeao a vraiment les moyens de faire face à ce nouvel assaut contre la démocratie en Afrique de l’Ouest.

Après que la Cedeao a annoncé des sanctions à l’encontre des nouveaux hommes forts de Bamako pour avoir voulu porter à cinq ans une courte transition politique, le régime militaire a non seulement condamné « les sanctions abusives » de l’organisation avant de fermer à son tour ses frontières aux pays membres de la Cedeao.

Une défiance assumée par la junte malienne qui vient saper l’autorité du groupement régional ouest-africain. Les chefs d’Etat de l’organisation surpris par la riposte du Mali, a momentanément envisagé de revenir sur sa politique volontarisme mais sans impact réel, à en croire le récit de certains cercles au sein de l’organisation pour expliquer cet apparent changement d’opinion.

Beaucoup estiment qu’une Cedeao divisée et intrinsèquement minée par des intérêts géopolitiques disparates défendus par ses membres ne peut pas imposer de sanctions comme moyen sérieux, voire crédible, de mettre au pas les transgresseurs en son sein, sans risquer de diviser davantage ses rangs.

Par exemple, alors que les jeunes démocraties dans les petits pays membres comme la Gambie, la Sierra Leone et la Guinée-Bissau soutiennent les sanctions pour des raisons évidentes visant à dissuader les coups d’Etat dans leur propre pays, les régimes militaires en Guinée et au Mali voisin se soutiennent les uns les autres. En effet, ces deux voisins se considèrent comme les gardiens l’un de l’autre face à une organisation régionale dont ils se sentent de plus en plus isolés et détachés.

Cette solidarité mutuelle entre le colonel guinéen Mamady Doumbouya et le malien Assimi Goita ne peut que s’étendre au lieutenant-colonel burkinabé Paul-Henri Damiba qui a gagné le droit d’entrer dans leur club exclusif grâce à son coup d’Etat du 24 janvier 2022.

Déjà discréditée avant même d’avoir eu le temps d’être mise en œuvre, la politique unique de la Cedeao pour gérer les conséquences des coups d’Etat en Guinée, au Mali et au Burkina Faso a montré qu’elle était déconnectée des politiques qui ont précipité les interventions des militaires dans ces pays.

En Guinée, l’insistance de l’ancien président Alpha Condé à se maintenir au pouvoir après avoir épuisé ses deux mandats constitutionnels a fourni le prétexte à Doumbouya pour agir.

Au Mali et au Burkina Faso, l’instabilité prolongée causée par des insurrections a poussé les citoyens à descendre dans la rue pour demander la fin des gouvernements en place, jugés incapables de faire face aux crises.

Selon les observateurs, le seul espoir pour le bloc régional d’avoir plus de poids sur les trois pays en défaut de démocratie est de revoir sa copie d’élaborer des politiques spécifiques à chaque pays, en fonction de leur situation politique au moment des coups d’Etat. Mais un bloc aussi divisé que la Cedeao le reconnaîtra-t-il pour agir en conséquence ?

Côte d’Ivoire: appel à une « interaction » des secteurs pour développer le tourisme

Le développement du secteur du tourisme, en Côte d’Ivoire, a besoin d’une « interaction » entre différents secteurs, a soutenu vendredi le directeur général de Acturoutes, Barthélemy Kouamé, en marge d’un panel à Abidjan.

Ce panel organisé par le Club mobilité,  dont il est le coordonnateur,  avait pour Thème « quelle mobilité pour le développement du tourisme ». Selon M. Barthélemy Kouamé, une « interaction »  entre les secteurs est capitale pour développer le tourisme. 

Le thème, dira-t-il vise à mettre surtout l’accent sur la mobilité,  ce qui sous-entend « le transport, les route et tous les moyens de déplacement » pour permettre la visite des sites écologiques et touristiques du pays. 

« Notre pays se développe et le tourisme est un pan important aussi bien pour l’activité économique que pour l’activité sociale », mais « sans les routes, le tourisme ne peut pas atteindre tous ses objectifs », a-t-il dit. 

« On attend vraiment que ces deux institutions (le ministère du Tourisme et des Transports) se mettent ensemble pour penser la mobilité et le tourisme », a-t-il poursuivi, estimant que cela permettra d’impulser l’essor du tourisme dans le pays. 

M. Diaby Ibrahim, le directeur général du Haut Conseil du Patronat des entreprises de transport routier, un pénaliste, a souligné que le ministère de tutelle a entrepris des réformes qui ont permis déjà de doter les transporteurs de véhicules neufs pour assurer le confort des usagers. 

En outre, cette nouvelle loi qui réglemente le secteur des transports routiers, a permis de mettre à disposition des transporteurs, des véhicules au niveau du transport urbain ainsi qu’au niveau du transport interurbain.

Pour sa part, M. Marcel Kouadio, conseiller adjoint au tourisme au niveau de la direction des activités touristiques, au ministère du Tourisme, a relevé que quand un site est enclavé, cela rend difficile le tourisme et de plus, ce sont des devises qu’on perd. 

C’est pourquoi, soutiendra-t-il, que le désenclavement des sites touristiques est important pour attirer des touristes à travers le pays. De ce fait, ce sont des emplois qui se créent et des touristes qui viennent. 

« Certains de nos sites sont enclavés, mais de nombreux sites touristiques sont désenclavés »,  a fait savoir M. Kouadio, appelant les Ivoiriens à visiter les nombreux sites eco-touristiques qui sont aujourd’hui désenclavés. 

Le club mobilité est un espace de discussions qui regroupe aussi bien le secteur public que le secteur privé depuis 2015. Cette initiative de Acturoutes a pour but d’évoquer toutes les questions qui impactent la mobilité. 

Acturoutes.info est un portail d’information général qui traite essentiellement des informations liées aux transports et aux infrastructures routières.

Les jeunes ivoiriens exhortés à éviter l’immigration clandestine

Le Cheick Aïma Ousmane Diakité, le guide de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire, a exhorté dimanche les jeunes à éviter l’immigration clandestine, lors de la célébration du 14e Giga Maoulid d’Abidjan.

« Aujourd’hui, il y a des tentations, et beaucoup de nos jeunes tentent l’aventure pour aller dans d’autres pays, derrière l’eau, mais il y a beaucoup qui restent dans l’eau », dans la méditerranée, a dit Cheick Aïma Ousmane Diakité, dans une exhortation. 

Le Cheick Aïma Ousmane Diakité a renseigné les jeunes sur les dangers de ce phénomène à l’occasion de ce Maoulid, organisé par le Groupe de réflexion islamique spirituelle et esotérique (GRISE), une entité islamique et apolitique créée par de jeunes musulmans.

Plusieurs jeunes risquent leur vie, dans la méditerranée en tentant d’aller en Europe, alors qu' »ici, par la grâce de Dieu, en Afrique, et spécialement en Côte d’Ivoire, il y a beaucoup d’opportunités », a fait observer le guide religieux. 

Selon des études, ajoutera-t-il, « ceux qui vont à l’aventure et qui vont mourir dans l’eau, ne sont pas les plus pauvres, parce que pour organiser ces voyages c’est au moins un, deux, ou trois millions Fcfa qu’il faut ».  

Ce fonds, à Abidjan, selon l’imam, même avec un million Fcfa on peut « monter une petite affaire », parce que plusieurs sont devenus riches et ont commencé avec de petits fonds pour devenir prospère et « c’est ceux-là les vrais riches » et non ceux qui suivent des voies illégales.  

« Quand tu vas aujourd’hui, en France, en Allemagne, en Italie, les travaux que les gens ne faisaient pas, ils le font tous aujourd’hui. À Paris, j’ai vu des Français qui prennent des poubelles pour mettre dans des véhicules, alors qu’avant, ils ne s’intéressaient pas vraiment à ça », a-t-il dit.  

« Cela veut dire que le monde est en train de changer », a-t-il fait remarquer, tout en interpellant les parents qui encouragent leurs enfants à partir. Pour lui, c’est comme si on poussait son enfant à se suicider.

Les filles qui empruntent ce chemin, « toutes arrivent eu Europe avec le Sida au moins », car « près de 90% de ces filles ont toutes le Sida et d’autres maladies graves », s’est-il insurgé, avant d’ajouter « on ne voyage pas pour aller mourir ».   

Il a conseillé les jeunes, à « investir les deux ou trois millions de transport » au pays, et dans deux ans, trois ans, ils peuvent se prendre en charge. Et ce, afin d’être utiles à eux-mêmes, à leurs parents, à la communauté mais aussi à la Côte d’Ivoire.   

La célébration de la 14e édition du Giga Maoulid d’Abidjan a réuni, selon le président du Comité d’organisation, Konaté Sidiki, le député de Man (Ouest ivoirien), six ministres et des délégations venues du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée, de la Mauritanie, de la France et de l’Italie. 

M. Binaté Mamadou, le représentant de la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, marraine de la cérémonie, a sollicité des prières pour la réussite du système éducatif ivoirien et des états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation. 

Les états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation devraient donner un « nouveau souffle à l’école ivoirienne afin de la réconcilier avec les valeurs de l’excellence et les valeurs citoyennes », a-t-il déclaré, appelant également les fidèles à prier pour la paix, la stabilité et la sécurité du pays.

Le ministre Adama Kamara, en charge de l’Emploi et de la protection sociale, parrain de la cérémonie,  a salué cette tribune de haute spiritualité qui permet de prier pour le pays, le continent et l’humanité. 

Il s’est réjoui de ce moment qui a aussi réuni des pays de la sous-région ouest-africaine pour célébrer la naissance du Prophète Mouhamad et prier pour l’espace communautaire qui connaît une « recrudescence de prise de pouvoir par des voies non démocratiques ». 

La célébration était sous le haut patronage du ministre d’Etat, ministre ivoirien de la Défense,  Birahima Téné Ouattara. L’épouse de l’ex-Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, a également apporté un « appui » au succès de cette cérémonie.

La commémoration de la naissance du Prophète Muhammad (Paix et Salut sur Lui), dénommée Giga Maoulid d’Abidjan draine chaque année, un nombre sans cesse croissant de fidèles. Plus de 9.000 fidèles et sympathisants ont été enregistrés lors des éditions précédentes.  

Cette année, la 14ème édition du Giga Maoulid d’Abidjan, s’est tenue au Palais des Sports de Treichville, avec pour conférencier principal le Cheick Malick Konaté autour du thème : « La dimension spirituelle du prophète Mouhamad ».  

Le GRISE est dirigé par le guide spirituel charismatique de la Tariqa Tidjani en Côte d’ivoire et éminent conférencier El Hadj Cheick Malick Konaté. Il tient chaque année et depuis plus de 10 ans, une série de manifestations d’envergure visant à la sensibilisation et l’éducation des fidèles musulmans.

Décès à Abidjan de l’ex-ministre ivoirien Alphonse Douati

Alphonse Douati (67 ans), ex-ministre de la Production animale et des ressources halieutiques, sous l’ère Laurent Gbagbo et cadre de sa formation politique, le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), est décédé dimanche à Abidjan, selon un membre de sa famille politique.

Dans une note,  M. Gbagbo, président du PPA-CI, a exprimé sa « profonde douleur d’annoncer aux militants, sympathisants et à l’ensemble du peuple de Côte d’Ivoire, le rappel à Dieu, ce dimanche 30 janvier 2022, des suites d’une longue maladie du ministre Alphonse Douati ».

L’ex-ministre, Alphonse Douati était un membre du Conseil stratégique et politique  (CSP) du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire  (PPA-CI). « Attristé », l’ex-chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, a adressé ses condoléances à la famille éplorée et à l’ensemble des militants.

Souffrant, Alphonse Douati, n’est plus apparu en public depuis plusieurs années et ne participait pas aux activités politiques de son parti, a rapporté dimanche une source proche de sa formation politique.

Le concept « Elu produit de l’année » s’installe en Côte d’Ivoire

Le concept « Élu Produit de l’année », visant à désigner des produits et services lauréats, par des consommateurs, a été lancé vendredi en Côte d’Ivoire, 35 ans après la création de ce concours qui se déroule chaque année dans près de 40 pays.

Le concept a été lancé vendredi, en Côte d’Ivoire, par M. Youssef Othmani, le managing director « directeur général » et M. Ismail Ben Miled, lors d’une conférence de presse, devant un pool de journalistes, dans un hôtel au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan. 

« Elu produit de l’année » est le leader mondial en matière de trophées pour l’innovation produit, et le seul prix 100% désigné par les consommateurs. Selon M. Ismail Ben Miled, aujourd’hui, en Afrique le concept est présent en Tunisie, Algérie, Maroc et l’Afrique du Sud. 

La Côte d’Ivoire est le premier pays en Afrique de l’Ouest où ce concept sera implémenté dès cette année 2022. Ce concours se veut une étude sur le comportement du consommateur face à l’innovation des produits. 

Il concerne tous types de produits de large consommation et de services mettant en avant leurs innovations et a pour objectif de guider les consommateurs vers les meilleurs nouveaux produits disponibles sur le marché et valoriser l’innovation.

Selon le processus, les entreprises dans une catégorie ciblée s’inscrivent et indiquent leur produit en remplissant un formulaire via un site web. Ensuite, une présélection est faite par un Comité d’éthique.

  Les produits présélectionnés seront présentés au spécialiste local de la recherche pour procéder à une enquête auprès des consommateurs composés d’un panel représentatif de 2.400 consommateurs. 

M. Youssef Othmani a relevé que l’étude, menée par un Cabinet reconnu, évaluera les produits présélectionnés à travers le plus grand sondage national auprès des consommateurs et identifiera les gagnants selon trois principaux critères.

 Ces trois principaux critères sont notamment l’innovation, l’intention d’achat et la qualité du produit, basés sur un paramètres de Score Global Product. Les gagnants et les participants reçoivent à terme,  les rapports d’enquêtes de leurs catégories respectives.  

Un  « test en situation réelle du produit » est par ailleurs effectué auprès de ménages. Tous les produits sont testés par un panel représentatif issu de familles consommatrices des produits candidats.

Les testeurs reçoivent les produits avec leurs emballages pour une expérience client, authentique et en situation réelle de consommation, une opération encadrée par le partenaire d’étude, indépendant, de manière hebdomadaire. 

M. Philippe Gelder est le concepteur du logo « Élu produit de l’année » qui récompense l’innovation pour les produits et les marques. Le concept fait son entrée en Côte d’Ivoire grâce au mandat donné à sa représentation en Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie).

« Aujourd’hui, nous arrivons en Côte d’Ivoire (…) parce qu’il faut que nous ayons les bonnes personnes, le bon contexte. Nous allons défendre les valeurs de ce logo avec une équipe de qualité et en respectant tous les paramètres », a-t-il dit.      

Crée en 1987, le logo « Élu produit de l’année » est aujourd’hui présent dans près de 40 pays soit plus de 3,5 milliards de consommateurs à travers le monde qui sont exposés au fameux logo rouge. 

Le logo a pour but essentiel de guider le consommateur vers les nouveaux produits sur le marché et de récompenser les marques et les fournisseurs de services pour leurs innovations. Il est décerné par un échantillon représentatif de la population. Une distinction qui sert d’indicateur pour les acheteurs, en suivant la recommandation de milliers d’autres consommateurs.

Quant aux produits gagnants, le logo représente pour eux un argument marketing très puissant, avec des résultats prouvés notamment à travers l’augmentation des ventes, l’élargissement de la distribution et la notoriété de la marque.

Côte d’Ivoire: don en matériels de 15 millions Fcfa au dispensaire d’Arikokaha

Le dispensaire rural de Arikokaha, dans le nord ivoirien a été doté, vendredi, en matériels médicaux, en équipements informatiques et en mobiliers de bureau, d’une valeur de 15 millions de Fcfa .

Ce don de la Fondation MTN Côte d’Ivoire  s’inscrit dans le cadre du projet « Yello Hospital » de la société de téléphonie mobile, visant notamment à soutenir les hôpitaux en termes d’infrastructures sanitaires et autres équipements. 

Créer en 2010 pour recevoir une population estimée à plus de 9000 âmes, le dispensaire rural de Arikokaha, situé dans le département de Niakara dans la région de Hambol, bénéficie de ces dons pour assurer des soins de qualité aux habitants de cette contrée. 

Ce don vient, par ailleurs, en réponse à une problématique démographique, car le recensement général de la population fait en 2014 par l’Institut nationale des statistiques, dénombrait à Arikokaha plus de 9000 habitants.  

Pour la Fondation, il apparaissait impérieux que ce centre de santé soit équipé d’outils modernes afin de rapprocher le service de santé des populations surtout les plus vulnérables. Et ce, afin d’accompagner le gouvernement et soutenir le niveau des infrastructures.  

Cette filiale de téléphonie, à travers sa Fondation, mène de nombreuses actions sociales à impacts directs au profil des jeunes et des femmes. L’année précédente, ce sont plus de 500 millions de FCFA qui ont été investis dans le social.

Lancée en 2006, la Fondation soutient les projets contribuant durablement à l’amélioration de la qualité de vie des populations en Côte d’Ivoire, principalement dans les domaines de l’autonomisation des jeunes, des femmes et des jeunes filles et le secours d’urgence Y’ello Hope.

Une mission de la Cedeao attendue au Burkina Faso samedi

Les chefs d’Etat de la Cedeao, réunis en Sommet extraordinaire, par visioconférence, ont décidé vendredi de l’envoi d’une mission des chefs d’Etat-major des armées de l’organisation, samedi, au Burkina Faso, suite à la prise du pouvoir par la junte militaire.

Le président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Brou, a annoncé une mission de l’institution au Burkina Faso, le samedi 29 janvier 2022, constituée des chefs d’Etat- major des armées des pays membres de l’organisation, indique une note de la présidence ivoirienne.  

Il s’agira pour cette mission d' »évaluer la situation, de sensibiliser les nouvelles autorités sur la nécessité pour elles de rester dans une posture républicaine et d’attirer leur attention sur les conséquences négatives de leur coup de force sur le pays », souligne la note. 

Cette mission devrait être suivie, quelques jours après, par une délégation ministérielle pour évaluer la situation au niveau politique. Ensuite, sur la base des rapports qui seront produits par les deux délégations, un autre Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao sera convoqué pour prendre des « décisions appropriées », selon M. Jean-Claude Brou.  

A l’ouverture du Sommet, le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo Addo, le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, a indiqué que le coup d’Etat perpétré au Burkina Faso, le 24 janvier 2022, par une junte militaire viennent détériorer davantage la situation sécuritaire dans la sous- région ouest-africaine.

Cette situation préoccupante, dira-t-il, doit interpeller tout le monde, et des mesures vigoureuses doivent être prises pour la juguler, faisant observer que ce coup de force intervient six mois à peine après celui du Mali.

Il rappelé le Protocole de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance, qui énonce notamment dans ses principes, qu’un gouvernement ou un pouvoir n’est établi que par des élections, et que tout changement anticonstitutionnel est formellement interdit et toute méthode d’accession au pouvoir d’Etat par les armes est strictement proscrite.

De ce fait, il en a appelé à la « Tolérance zéro » par rapport à la situation au Burkina Faso, car cette forme d’accession au pouvoir ou d’alternance, est une menace pour la paix, la sécurité, la stabilité et le développement. 

Il a, par ailleurs, invité ses homologues à adresser vigoureusement la situation au Burkina Faso par des décisions fermes pour le bien-être des populations.  Il a également exigé le retour à un pouvoir civil pour assurer et consolider la démocratie.

M. Jean- Claude Brou a fait remarquer que le coup d’Etat intervenu au Burkina Faso est le 3è en 18 mois dans la sous-région ouest- africaine. Cette situation exceptionnelle fait suite, selon lui, à un contexte sécuritaire fortement dégradé dans ce pays, ayant entraîné de fortes tensions socio- politiques.

Depuis 2015, le Burkina Faso subit des attaques de plusieurs groupes terroristes qui ont entraîné des conséquences humanitaires, notamment, le déplacement massif des populations, le départ des structures et institutions de l’Etat de certaines zones du pays;

Il a révélé qu’à la date du 31 décembre 2021, le Burkina Faso enregistrait près de 1,6 million de personnes déplacées, dont 70% avaient moins de dix-huit (18) ans. Le pays comptait également 2700 écoles et 135 structures sanitaires fermées.

M. Jean-Claude Brou a souligné que la situation sécuritaire s’est fortement dégradée ces dernières semaines avec la mort, le 14 novembre 2021, de 49 gendarmes et de 4 civils lors d’une attaque terroriste à l’intérieur du pays.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a également pris part, par visioconférence, ce vendredi 28 janvier 2022, à  ce Sommet extraordinaire. Au terme de la cérémonie d’ouverture, les chefs d’Etat et de gouvernement ont eu une session d’échanges à huis clos. 

Côte d’Ivoire: déclaration de la TVA « uniquement » sur e-impôt dès le 1er février 2022

La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Côte d’Ivoire se fera désormais « uniquement » sur le portail e-impôts, à partir du 1er février 2022, a annoncé vendredi le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara.

M. Abou Sié Ouattara a annoncé cette disposition, à l’occasion du lancement de la nouvelle administration digitalisée de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), en présence du ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo.  

Il s’agit « d’informatiser toute la chaîne de gestion de la TVA depuis la déclaration jusqu’au contrôle fiscal », a dit M. Abou Sié, ajoutant qu' »à partir du 1er février 2022, la déclaration de la TVA se fera désormais uniquement sur le portail e-impôts ».

Le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, a souligné que cette déclaration « obéira aux conditions légales de déductibilité dont le non-respect entrainera un rejet automatique des montants à déduire ».

M. Moussa Sanogo a souligné que « l’objectif est de simplifier les procédures administratives, de réduire le temps nécessaire à l’accomplissement des obligations fiscales par les contribuables et d’alléger les charges induites par ces procédures pour les contribuables ». 

Cela, ajoutera-t-il, vise également à offrir un service public fiscal de qualité, à renforcer la prévisibilité des lois et des règles fiscales et à induire un environnement propice pour la réalisation des affaires en Côte d’Ivoire. 

Pour prévenir tout désagrément, le ministre du Budget a invité les opérateurs économiques à vérifier leurs immatriculations au fichier des contribuables afin d’éviter des difficultés concernant le bénéfice du droit à déduction ou le bénéfice du remboursement de la TVA.  

« Il était urgent pour nous de mettre en place une administration digitalisée de la TVA qui sécurise les entreprises et leurs opérations en Côte d’Ivoire », a-t-il dit, soutenant qu’au-delà des conditions fiscales, cela touche l’environnement des affaires.  

« Le non respect des conditions prescrites par la loi pour exercer le droit de déduction entraînera le rejet de la taxe indûment déduite, et c’est la machine qui dira que le droit de déduction n’est pas conforme à la loi », a poursuivi le directeur général des impôts. 

Cette plateforme digitale se veut « un outil de déduction automatique ou de non déduction automatique de la taxe qui aura été indûment récupérée par l’entreprise », a relevé M. Abou Sié Ouattara.   

L’administration fiscale ivoirienne a mis en place en 2017 le portail e-impots pour la déclaration et le paiement en ligne des impôts et taxes. Il est annoncé dans les semaines à venir, la mise en place d’un système digital de gestion de la fiscalité immobilière.

Le Burkina Faso suspendu de la Cedeao

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’a pour l’instant pas décidé d’autres sanctions contre le pays des Hommes intègres.Le Burkina Faso, où un coup d’État s’est produit le 24 janvier 2022, rejoint le Mali et la Guinée sur la liste des pays suspendus des instances de la Cedeao. La décision a été prise ce vendredi à l’issue d’un sommet virtuel de l’organisation sous régionale.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a par ailleurs demandé la libération du président renversé Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée, ainsi que des autres officiels arrêtés.

Elle a en outre décidé d’envoyer samedi à Ouagadougou une mission des chefs d’état-major des armées de la Cedeao. Celle-ci sera suivie lundi d’une mission ministérielle, avant la tenue d’un nouveau sommet le 3 février à Accra, en présence cette fois des chefs d’État de la région.

Une ONG confessionnelle annonce des dons à la prison d’Abidjan samedi

Bethsaël International, une ONG confessionnelle ivoirienne, annonce des dons, samedi, au profit des détenus de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la plus grande du pays, dans un communiqué.

« Cette nouvelle année 2022 est encore une occasion nouvelle de réitérer cette œuvre importante en faveur des détenus de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) », déclare le révérend Père Achija Pacôme-Marie, Archi-prêtre orthodoxe, exorciste et président de l’ONG Bethsaël international.

Le révérend-père Achija, fondateur de l’ONG Bethsaël international, a appelé à une « contribution pressante à toutes les personnes de bonne volonté ». Un geste qui vise à apporter un peu de confort à ces détenus dont la situation de prisonnier ne saurait être une fatalité. 

Cette action, soutiendra-t-il, est « un acte d’obéissance à Dieu qui a instruit l’homme de prendre soin de la veuve, de l’orphelin, du prisonnier, de l’étranger », donnant RDV ce samedi 29 janvier 2022, pour mettre en pratique la Parole de Dieu avec l’ONG Bethsaël international.

L’organisation Bethsaël international offrira aux détenus de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), ce qu’elle aura collecté pour les soutenir et soulager, un tant soit peu, leur besoin du quotidien, a-t-il ajouté.  

Depuis sa création, l’ONG assure un repas quotidien à des enfants de quartiers précaires à Abidjan. Depuis 2020, elle réalise cette action en apportant 1000 repas, chaque jour, aux enfants, pour la plupart des élèves, du quartier précaire Gobelet de la commune de Cocody. 

L’ONG s’est en outre engagée à soutenir les Centres de Santé (Services Prénatales, Centre de Grands brulés, Unités d’Endocrinologie- Diabétologie, etc) ; les Orphelinats et Centre d’accueil d’enfants handicapés d’Abidjan et de l’intérieur du pays. 

De plus, l’ONG Bethsaël international a mis sur pied, au plus fort de la crise sanitaire de la Covid-19, « La Boutique du mauritanien », une sorte de Guichet allouant des vivres et non-vivres gratuitement aux familles du quartier précaire Gobelet.

Cela a pour but de ne pas rompre la chaîne de solidarité en dépit des nécessités de confinement et de restriction, souligne-t-il. Pour lui, ‘’l’amour de Dieu et de son prochain » est une des vertus les plus solides de la foi chrétienne qui se nourrit d’indulgence, d’acte de bonté et de générosité envers autrui.

L’ONG Bethsaël International, créée en 2016, soutien avec des âmes généreuses, une opération annuelle dénommée « Des vivres pour la MACA », qui a permis de livrer à la prison civile d’Abidjan (MACA), les samedis 20 mai 2020 et 21 février 2021 derniers, d’importants lots de vivres et de non-vivres. 

Nestlé Côte d’Ivoire veut « accélérer le revenu » de 10 000 producteurs de cacao

Nestlé Côte d’Ivoire, filiale du géant agroalimentaire suisse, a lancé jeudi à Abidjan, un Programme d’accélération des revenus des producteurs de cacao, visant à améliorer les conditions de travail et de vie de 10 000 paysans sur la période 2022-2023.

« Nous tenons à accélérer l’accès et le revenu des producteurs de cacao à travers une chaîne de valeurs », a dit à la presse le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, Thomas Caso, indiquant « le groupe commence, en Côte d’Ivoire, le premier pays d’approvisionnement de cacao ».

Ce programme, insinuera-t-il, vise à adresser « les causes racines derrières les fléaux qu’on voit comme le travail des enfants au sein des champs de cacao », et cette « cause racine, c’est plutôt la pauvreté ». 

A travers ce programme d’envergure, la firme s’engage également à « aider les ménages, à trouver des sources de revenus hors du champ de cacao avec de petits projets » qu’elle accompagnera,  tout en leur offrant des formations nécessaires.   

Le programme devrait permettre de développer l’agroforesterie. Pour M. Caso, « on ne peut pas se permettre, ou que ce soit dans le monde, de couper les arbres des forêts pour faire un produit quelconque ».  

Il est par ailleurs prévu « un bonus à l’incitation à chaque ménage afin de planter au moins 10 arbres forestiers d’ombrage par an », toujours avec un accompagnement et des formations et « ces arbres seront subventionnés par le groupe », a ajouté M. Thomas Caso. 

Le but dernière tout cela est de s’assurer que les producteurs de cacao ont « un niveau de vie juste, important et équitable et le groupe s’engage ainsi à faire un petit pas en avant, à reconnaître qu’il reste encore un travail à faire » pour investir dans la traçabilité de la filière, a-t-il renseigné.  

« On a déjà piloté pour 12 mois ce projet et les résultats sont vraiment impressionnants, maintenant on monte à la deuxième échelle, partant de 1000 ménages à 10 000 ménages et d’ici 2030 le groupe va investir plus que 1,3 milliard de francs suisse sur la chaîne de cacao à travers le monde », a-t-il poursuivi. 

« Nous sommes conscients que le revenu actuel moyen des producteurs de cacao n’est pas suffisant », c’est pourquoi le groupe veut « mener des actions concrètes » pour améliorer les conditions de vie des producteurs, a-t-il laissé entendre.   

Le programme intègre un volet de « transferts directs auprès des producteurs et de leurs épouses, individuellement, en fonction de leur comportement pour inciter quelques changements de comportement », a-t-il relevé. 

Par exemple, dans le domaine des pratiques agricoles, le programme va amener les paysans à améliorer un peu plus la taille du cacao qui a un rôle incroyable pour augmenter la production, a-t-il souligné. 

Par visioconférence, le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, a échangé avec les dirigeants du groupe, en Suisse. Il s’est félicité de ce que le choix du groupe s’est porté sur la Côte d’Ivoire pour le lancement mondial du Programme d’accélération des revenus des producteurs de cacao.

Il a fait observer que la filière cacao, en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, occupe plus de 55% des terres arables du pays, emploie directement ou indirectement près de 25% de la population et représente « autour de 47 à 50% des revenus d’export ».  

M. Patrick Achi a salué ce mécanisme d’amélioration des revenus des producteurs et le fait que le groupe soit aux côtés de l’Etat, en synergie, pour mener des actions qui visent à réduire l’impact de certains phénomènes qui trouvent leurs causes profondes dans l’insuffisance des paysans. 

Le PDG de Nestlé, Mark Schneider, a pour sa part noté que les « défis sont complexes », c’est pourquoi la collaboration avec les gouvernements sont importants, avant d’ajouter « on ne peut pas accepter que les enfants soient privés de leur avenir et de leur éducation ». 

« Une telle façon de faire, ne peut qu’améliorer les conditions de vie de nos producteurs et je crois que l’initiative de Nestlé Côte d’Ivoire est à saluer parce qu’ici nous voyons une société qui travaille à soutenir les populations qui sont dans les plantations », a déclaré le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Adjoumani Kouassi Kobenan. 

« C’est unique », car « cela permet aux producteurs d’avoir des moyens conséquents », et en outre « mettre les enfants à l’école est une priorité de l’Etat de Côte d’Ivoire », a-t-il insinué, faisant observer que « la durabilité du cacao, c’est aussi la relève ».   

M. Nathan Bello, manager Cocoa plan, a précisé que la phase pilote en Côte d’Ivoire a eu lieu en 2020-2021 et a concerné 1000 ménages. La phase « test », dans le cadre du plan d’implémentation se déroulera de 2022-2023 et ciblera 10.000 ménages. 

Une phase dite de « déploiement » devrait permettre sur la période 2024-2030 d’atteindre 160 000 ménages, de façon globale. Le programme vise à relever les défis de la production de cacao durable. 

A travers ce programme, le groupe va adresser la problématique de la faiblesse de rendement, la rareté de la main d’oeuvre, le risque du travail des enfants, les perturbations climatiques et l’accès au financement dans l’optique de relever la rentabilité des plantations.

M. Bello a évoqué l’autonomisation des femmes et le manque d’infrastructures scolaires. Déjà, la filiale a construit et réhabilité 53 écoles, mis en place un système de suivi et de remédiation du travail des enfants couvrant 86.000 producteurs et a apporté de l’aide à plus de 149.000 enfants. 

Nestlé Côte d’Ivoire a acheté 150.000 tonnes de cacao durable et octroyé plus de 5 milliards Fcfa en primes versées aux producteurs en 2021. La vision est d’améliorer les pratiques agricoles, améliorer les conditions de vie et la qualité du cacao. 

Les États-Unis font un don de 1,7 million doses de vaccin à la Côte d’Ivoire

Les Etats-Unis font un don de 1 737 450 doses supplémentaires de vaccin Pfizer à la Côte d’Ivoire.

Selon un communiqué transmis à APA, jeudi, avec ce don, les États-Unis auront offert un total de 6 605 410 doses de vaccins contre la Covid-19 à la Côte d’Ivoire. 

Environ la moitié des dernières doses fournies par les États-Unis sont arrivées en toute sécurité à Abidjan par le biais du mécanisme Covax le 26 janvier, et la livraison de la seconde moitié devrait être effective le 27 janvier, précise le communiqué.

« Les États-Unis sont fermement engagés à soutenir les efforts de nos partenaires ivoiriens dans la lutte contre cette pandémie », a déclaré le Dr. Nancy Lowenthal, Représentante de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) en Côte d’Ivoire. 

« Si vous êtes éligible, veuillez vous protéger et protéger vos proches en vous faisant vacciner. », a-t-elle ajouté en s’adressant à la population, insistant que  « les vaccins sûrs et efficaces sont notre meilleur outil pour mettre fin à la pandémie » .

 Les États-Unis se sont engagés à acheter et à distribuer 1,2 milliard de doses de vaccins contre la Covid-19 dans le monde entier.

 A ce jour, les États-Unis ont livré plus de 385 millions de doses de vaccins à plus de 110 pays.  L’engagement de fournir des vaccins contre la Covid-19 au monde entier continuera de répondre à la promesse du Président Américain Joe Biden selon laquelle les États-Unis seront « un arsenal » dans la lutte mondiale contre la pandémie, conclut le communiqué.

Côte d’Ivoire: rentrée de la 13e mandature du CESEC en présence de Ouattara

Le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) de la Côte d’Ivoire, a effectué jeudi la rentrée solennelle de sa 13e mandature, en présence du chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Cette rentrée solennelle a outre, la présence du président de la république, Alassane Ouattara, enregistré plusieurs présidents d’institutions, des membres du gouvernement, de hautes personnalités et des diplomates. » 

Le président du Conseil économique et social (CES) du Bénin,  M. Augustin Tabe Gbian, celui du Niger, M. Ligari Mariou, et une délégation du CES de la République démocratique du Congo (RDC), étaient également présents à cette rentrée solennelle du CESEC. 

Le président du CESEC, Dr Eugène Aka Aouélé, a dit « merci » au président de la République de Côte d’Ivoire pour cette marque d’estime en venant à cette cérémonie, réaffirmant tout son engagement et toute sa détermination à assumer les missions qui lui ont été confiées. 

Il a en outre exprimé l’enthousiasme qui l’anime d’assurer avec « dignité, dévouement » et dans la droite ligne de son ambitieux programme axé sur une Côte d’Ivoire solidaire, ses responsabilités afin que les résultats obtenus soient à la hauteur de ses attentes et celles des populations. 

M. Aka Aouélé a par ailleurs promis une « teneur dense de la contribution des membres du CESEC à la mise en oeuvre des programmes du gouvernement ». Le CESEC a pour mission de conseiller le gouvernement en matière économique, social, culturel et environnemental. 

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a reconduit le 4 janvier 2022 Dr Aka Aouélé à la tête du CESEC et nommé 115 nouveaux membres de l’institution qui comprend quelque 120 personnes représentants divers secteurs.  

Impôts ivoiriens: 2819 milliards Fcfa collectés en 2021 sur 2701 milliards attendus

Les services des impôts en Côte d’Ivoire ont collecté 2819 milliards Fcfa en 2021 sur 2701 milliards attendus, soit un écart positif de 118,7 milliards Fcfa, a indiqué le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, lors d’un séminaire bilan.

« L’objectif qui avait été assigné par l’Etat pour 2021, c’est 2.701 milliards Fcfa, (mais) les réalisations se sont établies à 2819 milliards Fcfa soit un écart positif d’à peu près 119 milliards Fcfa », a dit à la presse M. Abou Sié Ouattara, en marge du séminaire, à Abidjan.  

Pour 2022, ce sont 3107 milliards Fcfa de recettes qui sont attendues de la direction générale des impôts. M. Abou Sié Ouattara a assuré que ses services feront davantage avec l’élargissement de l’assiette fiscale, la lutte contre la fraude fiscale et l’éducation des populations.

Les perspectives de mobilisation de recettes pour 2022 ressortent un accroissement d’à peu près 10% par rapport aux réalisations de l’année 2021. Pour atteindre cet objectif, ‘l’administration fiscale a initié ce séminaire pour améliorer ses process. 

Le directeur de Cabinet du ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Adama Sall, a exprimé la « satisfaction » du ministre de tutelle qu’il représentait, des efforts réalisés dans un contexte, marqué par la pandémie de Covid-19 qui a affecté les entreprises. 

Sur un objectif de recettes attendues de 2701 milliards Fcfa la direction générale des impôts a recouvré au titre de l’année 2021 la somme 2819 dégageant ainsi un écart positif de 118,7 milliards Fcfa, soit un taux de réalisation de 104%.  

Toutefois, dira-t-il, de nombreux défis restent encore à relever afin de permettre au gouvernement de mener à bien son ambitieux programme de développement et de faire face à ses engagements internes et vis-à-vis de ses partenaires extérieurs.

Au nombre des défis de la mobilisation des ressources, figurent « la problématique de relèvement du taux de pression fiscale dont la faiblesse contribue à instaurer des zones de fragilité au niveau des finances publiques de nos pays », a-t-il poursuivi. 

Le taux de pression fiscale en Côte d’Ivoire est de 12,4%, selon M. Adama Sall, un pourcentage en deçà du taux de 20% fixé par la Commission de l’Uemoa. A contrario, « ce taux, bas, pose la problématique de l’accroissent de la capacité de mobilisation des recettes fiscales ». 

Suivant plusieurs études, le taux de pression fiscale optimal de la Côte d’Ivoire devrait se situer normalement à 22% du PIB au regard des immenses potentialités du pays, a fait observer M. Adama Sall.  

« Un taux de pression de ce niveau, permettrait de collecter annuellement 8.000 milliards Fcfa dont 5000 milliards pour la direction générale des impôts » selon ces études, a relevé M. Adama Sall. 

Dans l’optique d’accroître ses recettes, l’Etat ivoirien a engagé des mesures structurelles, notamment la digitalisation des procédures, l’aménagement de l’assiette et des taux de certains impôts, le renforcement de l’efficacité du contrôle fiscal et la consolidation des performances de l’administration fiscales.

M. Adama Sall a annoncé que, ce vendredi, il y aura le lancement de la nouvelle administration digitalisée de la TVA. En outre, dans les semaines prochaines, il sera livré le système de gestion de la fiscalité immobilière. 

Le pays dénombre 135 000 contribuables assujettis aux impôts divers hors impôts fonciers soit un ratio d’un contribuable sur 125 personnes. À côté de cela, le coût des exonérations, lui, est estimé à environ 400 milliards Fcfa par an. 

Logement: une convention de location-vente au profit des journalistes ivoiriens

L’Union nationales des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) a signé mercredi, à Abidjan, une convention de location-vente de logements avec Bonus expertises, une entreprise de promotion immobilière, au profit des journalistes ivoiriens.

Le protocole de la convention a été paraphé, à la Maison de la presse d’Abidjan, avec le président de l’Unjci, Jean-Claude Coulibaly, d’une part et d’autre part, le directeur général de la société de promotion immobilière, Bonus expertises, M. Patrice Yotcho. 

Expliquant le processus de location-accession-acquisition dit location-vente, M. Patrice Yotcho, le directeur général de Bonus expertises, a indiqué que cela fonctionne sur la base d’une « caution solidaire ».  

La caution solidaire, soulignera-t-il, représente l’ensemble des loyers qui sont payés par avance, également appelé « apport initial ». Il s’agit notamment « des loyers représentant 24 mois » qui constitueront cette caution solidaire.  

« Une fois que cette caution solidaire est payée, on devient éligible au programme, on a plus rien à payer jusqu’à obtenir ses clés et après, on paie ses loyers pendant 168 mois pour devenir propriétaire du logement », a-t-il ajouté.  

M. Yotcho a fait savoir que ce sont des logements en appartements de trois et quatre pièces, en maison basse de quatre pièces et cinq pièces, et des logements duplex, qui seront construites dans la zone d’Azaguié, dans la périphérie d’Abidjan. 

« À la base, nous avons conclu avec l’Unjci pour 200 journalistes, mais nous avons une offre qui dépasse largement les 200, puisqu’on a une assiette foncière qui peut accueillir 5.000 personnes », a-t-il rassuré.  

Cette opération a lieu dans « un systeme de mutualisation de ressources qui permet de payer une caution, d’accéder au logement et payer un loyer mensuel sur une période de 14 ans, a mentionné M. Yotcho. 

« L’avantage de ce processus, c’est qu’il permet de payer des loyers qui sont constants, qui n’augmentent pas et qui sont conformes à ce que la plupart des personnes qui sont en location aujourd’hui ont l’habitude de payer », a-t-il renchéri. 

À la différence d’un locataire, à la fin du processus, ces logements vont revenir aux souscripteurs et donc c’est une « offre sociale qui permet à la plupart des journalistes aujourd’hui d’accéder à la propriété immobilière », a-t-il poursuivi.  

Pour sa part, le president de l’Unjci, Jean-Claude Coulibaly, a soutenu que « cette offre permet d’être propriétaire d’une maison dans le cadre d’une location-vente », estimant que « c’est une bonne chose quand on sait que sur le terrain, il y a une surenchère des prix des maisons ».

Une flexibilité est par ailleurs offerte dans l’acquisition de ces maisons suite à des négociations avec l’opérateur immobilier, a relevé le président de l’Unjci, rassurant de son côté que « c’est une opération qui est taillée sur mesure ».

« Après cette signature, nous allons aller sur le terrain pour visiter les différentes plates-formes. Ils sont déjà à un certain niveau de construction des maisons », a-t-il annoncé, tout en invitant les journalistes à y souscrire afin de rentrer dans l’opération pour ne pas avoir des regrets demain. 

Côte d’Ivoire: les guides religieux impliqués dans la lutte contre le Sida

Pour atteindre les malades du Sida, qui se retrouvent dans des camps de prière et lieux de culte abandonnant leur traitement, l’Agence ivoirienne de marketing social (AIMAS), veut impliquer les guides religieux dans la lutte contre le VIH.

Face à cette situation, l’Initiative foi et communautés du PEPFAR a été mise en place pour engager les confessions religieuses à sensibiliser leurs membres par le biais des structures des communautés confessionnelles et des Partenaires de Mise en Œuvre (PMO).

Dans cet élan, l’Agence ivoirienne de marketing social (AIMAS) a procédé mercredi à la remise officielle de supports de communication de l’Initiative foi et communautés aux partenaires du PEPFAR, lors d’une cérémonie à Abidjan.  

Dr Dibo Henri, chef du projet à AIMAS a soutenu que la lutte contre le Sida est une affaire de tous, et les patients qui abandonnent leur traitement pour se retrouver dans des camps de prière et lieux de culte, doivent être suivis pour prendre leurs traitements.  

Dans ce contexte, le ministère de la Santé a pensé qu’il était bon que les guides religieux soient impliqués davantage dans cette lutte, et ce, afin qu’ils puissent sensibiliser leurs fidèles pour les amener à prier certes, mais à poursuivre les traitements, a-t-il ajouté.

Cette initiative cible surtout les hommes qui abandonnent le plus souvent leur traitement et en second rideau, les guides religieux qui vont relayer l’information en utilisant les supports de communication pour faire la sensibilisation, a-t-il poursuivi.   

La Côte d’Ivoire fait partie des pays les plus touchés par le VIH dans la région d’Afrique de l’Ouest (2,09 % de prévalence nationale ; 379.593 Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) dont 122.622 hommes soit 32%). 

Dans le cadre de la réponse au VIH, le pays s’est engagé dans l’initiative de l’élimination de cette pandémie d’ici à 2030 à travers les objectifs intermédiaires d’accélération de la réponse avec les « 95-95-95 » d’ici à 2025.

Cela vise également à asseoir des stratégies pour traiter tous les patients en intégrant le modèle de soins différenciés et la délégation de tâches pour optimiser la rétention durable des PVVIH dans les soins à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. 

Selon les résultats de l’étude sur les facteurs favorisant la sortie des patients vivant avec le VIH du circuit de soins en Côte d’Ivoire, 7 070 PVVIH abandonnent le traitement ARV dont 4 527 perdus de vue à Abidjan et 2 543 à l’Intérieur du pays. 

Bien que des soins et un soutien adéquats leur soient prodigués, une partie de ces perdus de vue se retrouve dans des camps de prière et autres lieux de culte à la recherche de soutien spirituel et de guérison. 

C’est dans ce cadre qu’AIMAS a bénéficié d’un financement du PEPFAR par l’entremise de l’USAID à travers le « Sustainable Condoms Solutions Project » ou projet de Solutions durables pour les condoms (SCSP).

L’un des objectifs assignés est de développer des messages et supports de communication pour réduire la stigmatisation et améliorer les connaissances en matière de VIH et de traitement à travers le réseau local des leaders religieux et communautaires.  

En juillet 2021, à Jacqueville (Sud), un atelier d’élaboration de messages d’espoir et des supports de communication sur le VIH  avec la participation des communautés religieuses a été organisé afin d’impliquer les guides spirituels et les éveilleurs de conscience.

Un gouvernement est « crédible » quand il travaille pour le plus grand nombre (Gbagbo)

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, leader du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) estime qu' »un gouvernement n’est crédible que quand il travaille pour le plus grand nombre », à l’occasion des 100 jours du parti.

« Un gouvernement n’est légitime et crédible que quand il travaille pour le plus grand nombre; d’où les Grecs ont créé le concept de la démocratie qui signifie le pouvoir du peuple », le système politique par lequel le peuple est souverain, a dit M. Gbagbo, dans un message vidéo.

Selon lui, « c’est par le plus grand nombre qu’il faut qu’un pouvoir travaille ». Aujourd’hui, dans la sous-région ouest-africaine, la résurgence des coups d’Etat montre « la façon de gouverner qui ne convient pas au plus grand nombre ». 

« Voici déjà 100 jours que nous avons créé à notre congrès constitutif le PPA-CI qui est une idée pour la transformation de la Côte d’Ivoire, pour le combat pour la Côte d’Ivoire, notre pays », a lancé l’ex-président ivoirien. 

« Confisquer les biens et les idées du peuple pour un petit groupe, c’est contre cela que nous nous battons », a-t-il souligné, ajoutant « il faut qu’ on lutte pour qu’il (le pays) soit le meilleur possible ».

Toutefois, les populations doivent savoir que « les périls sont nombreux, et il y a le péril de la non-démocratie » que l’on peut d’ailleurs observer dans la sous-région, c’est pourquoi le PPA-CI se bat pour que le plus grand nombre ait droit à la parole et à de meilleures conditions de vie.

Dans l’élan de la démocratie, « on n’est pas assuré de réussir à chaque fois, mais on doit le faire pour un grand nombre » quand on a les commandes du pouvoir,  a laissé entendre M. Gbagbo, à l’occasion des 100 jours de son nouveau parti, le PPA-CI.