Salif Keita : les obsèques de la légende auront lieu ce mercredi 6 septembre

Le footballeur Salif Keita est décédé samedi 2 septembre à l’âge de 76 ans dans une clinique privée à Bamako des suites de maladie. Le gouvernement de la transition a dans un communiqué rendu hommage à celui qui était affectueusement appelé Domingo. « Par cette disparition, le Mali perd un de ses dignes fils qui a fait rayonner le football malien sur la scène nationale, africaine et internationale » peut-on lire dans le communiqué. Les obsèques de Salif Keita auront lieu ce mercredi 6 septembre. Salif Keita a marqué de son empreinte le football, avec un héritage immense. Il commence sa carrière dans les années 1960 avec les Pionniers de Ouolofobougou avant de s’engager avec l’AS Réal de Bamako. Avec un impact immédiat sur le club, Keita rejoint par la suite le Stade malien de Bamako. Avec les Blancs de Bamako, il dispute et perd la finale de la première édition de la ligue des champions de la CAF. Après ses échecs, très convoité, il s’envole vers la France pour signer avec l’AS Saint-Etienne en 1967 à l’âge de 23 ans. Avec les Verts, il a été champion de France à trois reprises (1968, 1969, 1970) et deux fois vainqueur de la coupe de France (1968, 1970) avant de partir à Marseille en 1972. « La Panthère Noire s’en est allée, emportant avec elle un morceau de notre club », a réagi l’ASSE sur X (anciennement Twitter, ndlr), dont Salif Keita demeure le troisième buteur de son histoire. 142 buts en 186 matchs. En 1970, il est devenu le premier lauréat du Ballon d’or africain. Au Mali, Salif Keita avait été sélectionné 13 fois dans l’équipe nationale et a marqué 11 buts. En 1991 et 1992, il avait été désigné ministre délégué auprès du premier ministre chargé de l’initiative privée dans le gouvernement malien de transition. Salif Keita a également été président de la fédération malienne de football de 2005 à 2009. Salif Keita a pris sa retraite de footballeur en 1980 après avoir joué à Valence, au Sporting Portugal et au New England Tea Men aux Etats-Unis.

Mali : le journaliste Adam Thiam est décédé

Adam Thiam, journaliste et Directeur de la communication de la Présidence de la République est décédé ce jeudi 18 mars dans la soirée des suites d’une courte maladie. Éditorialiste et considéré par beaucoup comme une des plus belles plumes de la presse malienne, son décès suscite l’émoi. Sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient. Ils saluent pour la plupart un grand homme.

Ghana : décès de l’ancien président Jerry Rawlings

Selon plusieurs médias ghanéen, John Jerry Rawligns est décédé ce jeudi 12 novembre à l’âge de 73 ans à l’hôpital universitaire Korle-Blu d’Accra où il avait été admis une semaine auparavant. Ancien lieutnant de l’armée de l’air, il participe pour la première fois à un coup d’Etat militaire en mai 1979. Seulement, rien ne se passe comme prévu. Le coup d’État échoue et Rawlings et ses compagnons sont arrêtés. Publiquement condamnés à mort en cour martiale, Jerry Rawlings sera libéré le 4 juin 1979 par un groupe de soldats souhaitant purger le gouvernement de sa corruption pour développer le Ghana. Il organisera un nouveau putsch qui renversera le régime de Fred Akuffo. Jerry Rawlings organise des élections auxquelles il ne participe pas, désirant laisser les civils diriger le futur du pays. Hilla Limann est élu. Son gouvernement ne durera qu’une année et demi. Indigné par un retour plus important de la corruption, Jerry Rawlings reprend le pouvoir en 1981, toujours par un coup d’État, mais décide cette fois de rester au pouvoir. Il démissionne de l’armée et se présente à l’élection présidentielle de 1992. Il sera réélu pour un second mandat quatre ans plus tard. Son empreinte est très forte au Ghana, où le président de la transition du Mali Bah N’Daw effectue actuellement une visite.

Décès de Moussa Traoré : les minutes qui ont suivi

La nouvelle est tombée tel un couperet. Rien d’alarmant n’avait filtré quant à son état de santé, bien qu’il a fait des séjours médicaux au Maroc. C’est avec surprise que le Mali a appris le décès de son ancien Président, le général Moussa Traoré, le 15 septembre dans sa famille à Bamako, à l’âge de 84 ans. Quelques-uns de ses proches nous l’ont raconté.

Moussa Traoré s’en est allé en laissant son sac d’arachides entre les mains de Tiona Mathieu Koné. Son conseiller en communication alors qu’il était au pouvoir avait pour dessein de le lui remettre le 16 septembre, afin qu’il admire la qualité du produit venant de ses champs de Kadiolo. Mais voilà, le destin en a décidé autrement. « Ce mardi (15 septembre, ndlr), j’étais fatigué et je me suis dit que si j’allais chez lui il allait me retenir. En plus, on m’avait dit qu’il ne se sentait pas bien. Donc j’avais décidé de lui remettre le sac d’arachides le lendemain. Pendant que je mangeais, son fils Idy (Idrissa Traoré, ndlr) m’a appelé pour me dire qu’il était décédé », témoigne-t-il.

Aussitôt l’amère nouvelle avalée, Tiona Mathieu Koné se rend dans la famille Traoré, en compagnie d’Ahmed Mohamed Ag Hamani, un ancien ministre du défunt président. Moussa Traoré était décédé dans son lit vers 14 heures. « Il n’a pas souffert ». Mariam Traoré, l’ancienne Première Dame, « a le moral. Elle est très peinée, mais lucide ».

Un cortège civilo-militaire, escorté par deux motards de la gendarmerie, a conduit la dépouille à la morgue de l’ex Institut Marchoux, à Djikoroni-Para. Le cortège revient dans la famille pour recevoir les visiteurs. « Tous les anciens collaborateurs convergeaient vers là. J’ai vu Cheick Modibo Diarra, Diango Cissoko, Ousmane Issoufi Maïga, les anciens de l’UDPM, le voisinage, les anciens gardes du corps», raconte Koné.

Si à Tiona Mathieu Koné Moussa traoré a laissé un sac d’arachides, Mohamed Bamba n’aura pas de réponse à sa demande d’audience. Plus tôt dans la même journée, il était venu demander audience au Président Traoré pour avoir confirmation de sa présence à une activité qu’il organise ce 22 septembre. Désormais, c’est avec une décharge de demande qu’il se retrouve. « C’est après avoir quitté son domicile qu’arrivés au niveau du Haut conseil islamique nous avons appris son décès sur les réseaux sociaux », déclare-t-il.

Mohamed Bamba a été choqué d’apprendre la disparition de son « idole ». Entre l’ancien président et lui, « c’est toute une histoire ». Il se souvient encore qu’il l’avait un jour encouragé, quand il était à l’école fondamentale, alors qu’il avait 10 ans. Il déclare avoir demandé cette année-là à Moussa Traoré pourquoi son père n’était pas comme l’ancien président. «  Ton père n’a pas été comme moi, mais toi tu peux être plus que moi», lui avait-il répondu.

Controversé

Moussa Traoré est né le 25 septembre 1936 à Sébétou, dans la région de Kayes. Il suit une formation d’officier à l’école militaire de Fréjus, en France, en 1960, d’où il sortira major de sa promotion. « Sur son bulletin de notation, il était décrit comme homme de caractère, homme de forte personnalité », explique Tiona Mathieu Koné. Le 19 novembre 1968, Moussa Traoré participe au coup d’État militaire qui renverse le Président Modibo Keïta.

Il devient  président du Comité militaire de libération nationale, puis président de la République le 19 septembre 1969, jusqu’au 26 mars 1991, où il est renversé par un autre coup d’État militaire. Il lui est reproché d’avoir ordonné la répression d’une marche de milliers d’étudiants ayant fait une centaine de morts. Cela a valu au Président Moussa Traoré, en plus des accusations de violations des droits de l’Homme, d’être considéré comme un « dictateur ». « Il était très pieux, très laïc surtout. La preuve, je suis chrétien et il le savait. Il avait un garde du corps aussi chrétien, du nom de Jean. Quand on a fait un pareil parcours, on ne peut pas plaire à tout le monde. Tout ne lui a pas réussi, mais tout n’a pas été mal fait. Même les prophètes n’ont pas fait l’unanimité. Laissons le récit aux médias, historiens du présent, et enfin laissons la tâche aux historiens pour tamiser son parcours, ses succès et ses échecs », conclut Tiona Mathieu Koné.

RIP Michel Sangaré : « Allah ka anw bè sabu nyen »

Il fut le Maiga vendeur de tout, y compris de plaisirs illicites, devant le jardin d’enfants Sabunyuman de Waari (1988 et 1989), du célèbre Kotèba national, pièce qui ne fut pas pour rien dans le déclenchement de la lutte contre le régime militaire au Mali. Il fut aussi longtemps l’alter ego sur scène et à la ville de Guimba national, Habib Dembélé, et un enfant choyé par sa grand-mère, à laquelle il vouait une affection sans pareille et dont il parlait tout le temps. Michel Sangaré nous a quittés dans la nuit du 21 janvier 2019 des suites d’une maladie qui l’aura miné pendant des années. Mais il est et restera une figure incontournable du théâtre malien sous toutes ses formes, ici comme ailleurs.

Il appelait tous ses chiens Wulu, tous ses chats Jakuma et tous les bébés Adama den fitini. Cette force de la nature ne se complaisait ni dans la facilité, ni dans la bien-pensance. Il sera d’ailleurs l’un des fondateurs du « Café théâtre » le Daimou Kaimou de Diélibougou, haut lieu de loisirs et de culture bamakois, qui a survécu à tout, y compris à un voisinage souvent hostile et à des intérêts fonciers très audacieux. Conteur, interprète, acteur, comédien, duettiste et one show man, il aura joué tout les rôles, toujours avec conviction et justesse.

Amateur dès 1978, il est élu Meilleur acteur de la Biennale des arts et de la culture et intègre en 1982 le Théâtre national. En 1984, c’est l’Institut national des arts de Bamako (INA). Diplômé en 1987, il donne des cours de théâtre et enseigne l’histoire et la géographie à Bamako.

Avec Habib Dembélé, d’autres férus de scène et Ousmane Sow, il créera plusieurs troupes. Après 2001, il intégrera la troupe BlonBa, avec laquelle il jouera notamment dans « Bougougnéré invite à dîner » et « Vérité de soldat » de Jean-Louis Sagot-Duvauroux. Michel Sangaré a également tourné plusieurs films, dont « Tafé Fanga » (1997) d’Adama Drabo et « Guimba le tyran » de Cheick Oumar Sissoko, et de nombreuses séries télévisées.

Dioro Fali, la « Griotte à moustaches » (Jeli muso nun koro shi man) et les imitations des chefs d’États africains de l’époque, de Félix Houphouët Boigny à Abdou Diouf, qui ont fait découvrir le talent d’imitateur de Habib Dembélé en dehors de Yaro, sans oublier les plateaux avec Maimouna Hélène Diarra, Fanta Bérete, Diahara Sanogo, entre autres compères et commères, tous sont comme nous orphelins de « Michou » aujourd’hui. Compassion et condoléances à ses familles, biologique, artistique et amicale.

Décès de l’écrivain et homme politique Seydou Badian Kouyaté

L’écrivain et homme politique malien Seydou Badian Kouyaté, auteur de l’hymne national du Mali, est mort à Bamako dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 90 ans.

Seydou Badian Kouyaté, médecin de formation, né en 1928 a été ministre durant le régime du premier président malien, Modibo Keïta (1960-1968). Il avait été arrêté puis déporté à Kidal (nord) lors du coup d’Etat de Moussa Traoré qui a renversé Modibo Keïta en 1968. Après sa libération, il s’exile pendant de nombreuses années au Sénégal.

En 1997, il est candidat à l’Élection présidentielle mais décide, comme la plupart des autres candidats opposés au président sortant Alpha Oumar Konaré, de retirer sa candidature pour protester contre la mauvaise organisation des élections.

Militant de la première heure de l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain, il en est exclu en 1998 pour s’être opposé à une partie de la direction qui prônait la non-reconnaissance des institutions lors des élections contestées.

Écrivain émérite, il publie en 1957, trois ans avant l’indépendance du Mali, son premier roman intitulé Sous l’orage. En 1965, il publie les dirigeants africains face à leurs peuples. Deux autres romans sont publiés ensuite, Le Sang des masques en 1976 et Noces sacrées en 1977.

 

Hommages

Depuis l’annonce de sa mort les hommages pleuvent pour saluer sa mémoire.

« Le Président IBK a appris avec émotion la disparition de Seydou Badian Kouyate le 28 décembre 2018. IBK présente ses condoléances les plus émues à la famille et à toute la Nation qui perd un de ses dignes fils, Militant de la première heure, père de l’indépendance et auteur de l’Hymne National du Mali » peut-on lire sur le twitter de la Présidence du Mali.

« Le doyen KOUYATE était l’un des derniers maliens qui fait l’unanimité, tant son engagement, son patriotisme et son sacrifice permanent pour notre pays n’ont jamais été pris en défaut pendant ses soixante dernières années. Le Mali a perdu une boussole importante, au moment où il peine à trouver sa voie » a témoigné Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali.

« Attristé par la disparition Dr. Seydou Badian Kouyaté, figure historique du Mali, grand homme d’Etat et des Lettres. Je lui rends 1 hommage appuyé. Ses œuvres littéraires, sa vie &son combat constituent une grande source d’inspiration pour la nouvelle génération. Qu’il repose en paix! » s’est pour sa part exprimé Abdoulaye Diop, ancien ministre des Affaires étrangères du Mali.

La Soul en peine…

La diva, reine incontestée de la soul est décédée ce jeudi 16 août. Les nouvelles alarmantes parues dans la presse américaine en début de semaine se sont donc concrétisées. C’est une icône de la culture américaine qui disparaît.

La lutte qu’elle menait contre le cancer depuis 2010 est désormais terminée. Aretha Franklin s’est éteinte à Détroit, à l’âge de 76 ans. Elle avait arrêté de se produire pour se consacrer à son traitement, et avait appelé, ces derniers jours, ses fans à prier pour elle.

75 millions de disques vendus

Figure et inspiration de la musique soul et gospel avec ses 33 albums studios, Aretha Franklin est l’artiste féminine ayant vendu le plus de disques vinyles de tous les temps. Féministe afro-américaine, elle a toujours mis sa voix, son énergie et son talent au service des causes qui lui tenaient à cœur. Née le 25 mars 1942 à Memphis, dans l’État américain du Tennessee,  Aretha a grandi dans une famille dont le père, Clarence LaVaughn était militant des droits civiques, et la mère chanteuse de gospel.

Aretha Franklin, alors qu’elle chante dans la chorale de la paroisse de son père est repérée par John H. Hammond, producteur expérimenté, qui a notamment découvert Billie Holiday, Bob Dylan, ou Bruce Springsteen. Il décèle talent brut de la jeune fille de d’à peine 15 ans et la fait signer chez Columbia Records en 1956. C’est le début d’une longue et riche carrière qui la mènera aux quatre coins du monde et la fera chanter devant les plus grands. Sa musique a habillé de nombreux succès cinématographiques.

Aretha Franklin et Martin Luther King à la fin des années 60

Icône engagée

Celle qui a gagné 18 Grammys a aussi été la première femme à intégrer le Rock and Roll Hall of Fame. Elle est aussi l’une des premières femmes noires à faire la couverture du très prestigieux magazine américain Time en juin 1968.

Son engagement en faveur de l’égalité raciale, qu’elle porte grâce à ses sonorités gospel en fait une figure du mouvement pour les droits civiques. Le 9 avril 1968, elle chanta lors des obsèques de Martin Luther King.

Aretha Franklin est un modèle de réussite pour beaucoup de femmes et demeure une icône afro américaine.

https://www.youtube.com/watch?v=PCA1X8WzC5A

Son ultime cadeau à ses fans date de novembre 2017 avec une reprise de son célèbre A Brand New Me enregistré avec  The Royal Philharmonic Orchestra. L’album célèbre le 50e anniversaire de sa signature chez Atlantic Records. Elle y interprète ses succès enregistrés chez Atlantic aux côtés du Royal Philharmonic Orchestra.

Reposes en paix, Aretha…

https://www.youtube.com/watch?v=diwF1-xJwZM

 

 

Kassé Mady Diabaté : Yiriba bina

Décédé le 24 mai à 69 ans, Kassé Mady Diabaté était devenu une star au Mali grâce au titre Laban Joro de son premier album solo, Fodé, lancé en 1988. Cet artiste à la voix inimitable avait suivi le parcours de nombre de griots « modernes » maliens.

L’enfant de Kélà, village malinké emblématique, avait intégré l’orchestre local de Kangaba dès 1970, avant de rejoindre l’Ensemble instrumental national, d’être coopté quelque temps par les ex « Cubains » de Las Maravillas del Mali et d’intégrer  l’orchestre Badema national en 1976.

Kassé Mady, c’était une grande voix et en même temps un artiste curieux et partageur prêt à toutes les « fusions ». De Taj Mahal à Toumani Diabaté, de Cheick Tidiane Seck à Bassékou Kouyaté, de Vincent Ségal à Ballaké Sissoko, des musiciens flamenco de Ketama à Djelimady Tounkara, il n’a jamais refusé aucune expérience musicale, son timbre reconnaissable entre tous étant adaptable à l’infini.

Cet homme humble et discret, peu adepte de la « griotitude » des mariages, baptêmes et autres évènements lucratifs, était pourtant une véritable star, un vrai « grand arbre » du Mandé. En plus de cinq décennies de pratique, il a « distribué son art », donnant par exemple des « master class » improvisées à l’Haïtien James Germain, qu’il considérait comme un fils à qui transmettre son savoir.

Comme il le disait lui-même lors d’une interview au journal français Télérama, à l’occasion de l’un de ses rares déplacements à l’étranger, « j’ai joué de la musique acoustique, électrifiée, cubaine ; j’ai chanté avec un rappeur et des rockeurs brésiliens [Rivière noire]. Mais, au fond, je n’ai jamais bougé mes lignes et je suis resté fidèle aux rythmes et modes anciens ». C’était un vrai djéli, un as de la science métaphorique mandingue, un orfèvre des mots. C’est une vraie « voix d’or », et le terme n’est pas galvaudé dans le cas d’espèce, qui vient de « tomber ».

L’ORTM en deuil



Le célèbre animateur, Alassane Doumbia alias Dalex Contrôle est décédé, en Tunisie, des suites d’une tumeur. Âgé de 50 ans, il laisse derrière lui deux enfants. Son inhumation est prévue pour ce mercredi 13 décembre 2017 dans sa famille, à Hamdallaye, non loin du lycée Prosper Kamara.

Alassane Doumbia, alias Dalex Contrôle est né et a grandi en Côté d’Ivoire, avant de rejoindre le Mali, son pays d’origine. C’est vers 1993 qu’il est arrivé à la radio Chaine 2, en qualité de collaborateur extérieur. Dalex Contrôle était DJ dans une boîte de la place, précisément à l’OPM de Kati. Dalex Contrôle venait présenter ses services au personnel de l’ORTM et vice-versa. Par la suite, il obtient des stages et fait du bénévolat avant d’être recruté comme agent à l’ORTM. « Il était né pour faire ce métier de l’animation, il avait l’amour et de la passion pour son travail », déclare Sidi Mohamed Koné dit Junior, chef de programme info Chaine 2.

Alassane Doumbia animait plusieurs émissions à la Chaine 2, tel qu’Horizon News, Timpo Star, Oui et Non et Muti-Top pendant un bon moment. Avant d’être présentateur principal de l’émission Jouvence à l’ORTM, il assistait Modibo Souaré et créa la rubrique Jouvence Satellite.

À la Chaine 2, il avait réussi à se créer une famille surnommée la « bande des huit », qui était composée d’Amadou Kodio, de Dei Sissoko, de Mimi Konaté, de Haba Samasékou, de Bakra Diallo, de Sidi Mohamed Koné dit Junior, de Moussa Tidiani Kanté dit MTK et Dalex Contrôle lui-même qui était le huitième. À côté de cette « bande des huit », il avait créé aussi une autre bande des trois, Dalex Contrôle, Bakra Diallo et Haba Samasekou. « Dalex Contrôle était un animateur, un collègue très jovial, très bosseur avec une voix unique que les gens retiendront », relate Sidi Mohamed Koné. « Nous avions une bande surnomme la bande des huit », continua-t-il.

Alassane Doumbia animait plusieurs émissions à la Chaine 2, tel qu’Horizon News, Timpo Star, Oui et Non et Muti-Top pendant un bon moment. Avant d’être présentateur principal de l’émission Jouvence à l’ORTM, il assistait Modibo Souaré et créa la rubrique Jouvence Satellite. À la Chaine 2, il avait réussi à se créer une famille surnommée la « bande des huit », qui était composée d’Amadou Kodio, de Dei Sissoko, de Mimi Konaté, de Haba Samasékou, de Bakra Diallo, de Sidi Mohamed Koné dit Junior, de Moussa Tidiani Kanté dit MTK et Dalex Contrôle lui-même qui était le huitième. À côté de cette « bande des huit », il avait créé aussi une autre bande des trois, Dalex Contrôle, Bakra Diallo et Haba Samasekou. « Dalex Contrôle était un animateur, un collègue très jovial, très bosseur avec une voix unique que les gens retiendront », relate Sidi Mohamed Koné.« Nous avions une bande surnomme la bande des huit » continua-t-il.

La maladie

Il souffrait d’une tumeur qui l’avait affaibli. Par la suite, les autorités ont décidé de l’évacuer en Tunisie pour des soins intensifs. Malgré tous ces efforts, les médecins n’ont pas pu le sauver. Ainsi, il s’en est allé le dimanche 10 décembre 2017, à l’âge de 50 ans. 



Les confrères de Dalex Contrôle ont décidé de subvenir aux besoins des deux enfants de leur frère défunt. « Nous serons là pour accompagner les deux enfants, ils ont perdu un père, mais il leur reste d’autres pères que nous sommes. Nous ferons tout pour leur permettre de mener une vie saine », confirme le chef de programme info Chaine 2.

 

Ainsi, les collègues du disparu demandent à tous ses admirateurs et à tous ceux qui ont pu bénéficier des bienfaits du défunt de bien de se rendre dans sa famille à Hamdallaye non loin du lycée Prosper Kamara, pour l’accompagner dans sa dernière demeure. « Son inhumation est prévue pour ce mercredi 13 décembre 2017 à 16 h, Dieu a donné, Dieu a repris, repose en paix Dalex Contrôle », confie Junior au Journal du Mali. 

 

Le mythique Johnny Hallyday s’en est allé

De son vrai nom Jean-Philippe Smet, la star française du rock’n’roll a rendu l’âme dans nuit de mardi à mercredi à l’âge de 74 ans. Sa voix, ses prestations scéniques, et sa longévité en ont fait l’un des plus grands artistes de l’histoire de la musique française. 

Luttant contre un cancer des poumons depuis quelque temps, le chanteur Johnny Hallyday a rendu son dernier souffle dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 74 ans. La mort de l’icône française du rock a suscité des réactions de tristesse chez ses fans et de nombreuses personnalités, et susciter l’émoi dans le monde de la musique. « Johnny Hallyday est parti. Jean-Philippe Smet est décédé dans la nuit du 5 décembre 2017.  J’écris ces mots sans y croire. Et pourtant, c’est bien cela. Mon homme n’est plus. Il nous quitte cette nuit comme il aura vécu tout au long de sa vie, avec courage et dignité. Jusqu’au dernier instant, il a tenu tête à cette maladie qui le rongeait depuis des mois, nous donnant à tous des leçons de vie extraordinaires. Le cœur battant si fort dans un corps de rocker qui aura vécu toute une vie sa concession pour la scène ». C’est avec ce texte que son épouse, Laeticia Hallyday a annoncé la mort de celui qui partageait sa vie depuis 22 ans. Celui que la presse anglophone surnommait le « French Elvis » laisse derrière lui un immense héritage musical, qui a au fil du temps fait frissonner et émerveillé des générations entières. Avec une carrière riche de 50 ans, il a traversé les âges comme d’autres icônes du rock (Rolling Stones, Paul McCartney) et ses concerts ne cessaient d’attirer du monde. En cinq décennies dédiées à la musique, « l’idole des jeunes » a vendu 110 millions de disques, enregistré 79 albums, fait 187 tournées, donné 3239 concerts, obtenu 40 disques d’Or et réuni plus de 29 millions de spectateurs. Des chiffres fous, qui vous situent le personnage et son aura. 

Des titres mémorables

Avec plus de 1000 titres enregistrés dans sa carrière, Johnny Hallyday a offert à ses fans une importante discographie. Mais certains résonnent plus que de d’autres et s’affichent en bonne place dans la postérité. Les moins jeunes se souviendront sûrement avec nostalgie du titre « L’idole des jeunes », sorti en 1962, et qui lui vaudra plus tard l’un de ses surnoms. «Que je t’aime » sorti en 1969, « Quelque chose de Tennesse » en 1985, « Allumer le feu » en 1998, « Marie » en 2002, liste non-exhaustive. Des titres qui résonnent au milieu de plusieurs autres de ce géant du « rock français ». 

Hommages multiples

De nombreuses personnalités ont exprimé leur tristesse à l’annonce du décès du chanteur. Petit florilège de tweets.

Décès de Yambo Ouologuem

Il est le tout premier africain  à avoir décrocher le prix littéraire Renaudot. Alors que les peuples se réjouissaient de leur liberté chèrement acquise, Yambo Ouologuem arrivait, en 1968, avec une parole décalée, un style inattendu. Avec le Devoir de violence,  » dans le contexte de l’époque, l’histoire qui se situe dans les milieux de la bourgeoisie parisienne des années soixante et loin de la Négritude paraît comme une véritable bombe littéraire. Aussi brûlante qu’à contre-courants des idées qui dominaient alors », écrit Valérie Marin La Meslée qui lui consacrait un  portrait en 2015 dans le journal français Le Point Afrique. L’auteur dénonce dans ce livre, lue par toute une génération d’Africains, la contribution des Africains à la traite des esclaves. Accusé d’y avoir plagié Graham Greene ou encore André Schwarz-Bart, il quitte avec fracas le monde littéraire et rentre au Mali où il se retire au pays dogon dont il est originaire. Son livre fut réédité, de même que sa Lettre à la France nègre, par les éditions du Serpent à plumes…

Difficile de parler de Yambo Ouologuem au passé.  L’écrivain,  homme de lettres et personnalité spirituelle et engagée, s’est pourtant éteint le samedi 14 octobre à l’hôpital de Mopti, des suites d’une courte maladie.  Les hommages se sont multipliés ainsi que les regrets de la génération qui l’a connue mais aussi la suivante. Elle regrette que l’homme qui a fait connaître ses premières lettres de noblesse à la littérature malienne soit tombé dans l’oubli quasi absolu. Aucune reconnaissance officielle n’a jamais été attribuée au Mali à Ouologuem, hormis un prix éponyme remis à chaque Rentrée littéraire.

Peu le savent, un autre livre de Yambo Ouologuem avait paru à la fin des années 60. « Les Mille et Une Bibles du sexe », (1969 aux éditions du Dauphin) a été publié sous la signature d’un certain Uto Rudolf. C’est Yambo Ouologuem qui le présente aux lecteurs à l’époque, avec des mots qui traduisent à eux seuls tout son combat: « Et, si j’ai pris sur moi de présenter Les Mille et Une Bibles du sexe, c’est également parce que, en raison de certains aspects érotiques de mon premier roman, divers pays africains ont rejeté de leurs frontières Le Devoir de violence. J’étais, aux yeux de chefs d’État irresponsables ou incultes, j’étais, pour avoir osé dire du nègre qu’il faisait l’amour, un carriériste vendu à une France raciste, laquelle s’amusait de voir dénigrer par un Noir les mœurs des peuples noirs. Soit. Il est bon d’être primitif, certes, mais impardonnable d’être primaire. Tant pis pour les primaires qui se rêvent censeurs. »

Yambo Ouologuem avait 77 ans.

Culture: Ils nous ont quitté en 2016

L’année qui s’achève emporte avec elle plusieurs illustres représentants du monde de la culture. 

Teneman Sanogo

Une onde de choc. C’est ce que la mort de Teneman Sanogo mieux connu sous le nom « Lassidan » a provoqué. Décédé le dimanche 4 décembre, à 53 ans des suites du diabète, le comédien aux multiples talents étaient de tous les spots publicitaires.Il jouait très souvent la voix de la raison depuis près de 20 ans. Il fut élevé au grade d’officier de l’ordre national à titre posthume par le chef de l’Etat.

Kadia Lelé

Le 18 septembre, la cantatrice dogon Kadia Lelé tirait sa révérence dans la fleur de l’âge. A 43 ans, la chanteuse lâchait son dernier soupir après un malaise survenu au Cameroun.

Malick Sidibé

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En avril, le pays perdait l’une de ces vitrines. Le photographe Malick Sidibé âgé de 80 ans s’éteignait dans la capitale. Surnommé « l’œil de Bamako » il était l’un des plus grands artistes que le pays ait connu. Immortalisant la classe populaire malienne, il a été le premier africain à recevoir le prestigieux prix international Hasselblad qui récompense chaque année les photographes ayant effectué un travail remarquable.

Michel Galabru

Le principal acolyte du légendaire Louis de Funès, a paisiblement passé l’arme à gauche durant son sommeil le 2 janvier. Âgé de 93 ans, le comédien était surtout connu pour son rôle de l’adjugeant Gerber de films les gendarmes. « Il nous a fait rire pendant près de trois décennies, c’est un immense talent qui vient de s’en allé » témoignait le président de France, François Hollande.

David Bowie

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La première grande star à s’en allé en 2016 fut David Bowie. Le 10 janvier, c’est avec effroi que des millions de fans du fantasque chanteur apprennent la nouvelle de sa mort. Artiste controversé par ses excès notamment par le biais de son alter ego Ziggy Stardust il décède d’un cancer du foie à 68 ans deux jours seulement après la sortie de son nouvel album.

René Angeli

Son nom est indissociable de celui de sa femme Céline Dion. Il restera dans l’histoire comme celui qui aura découvert et encadré la talentueuse chanteuse québécoise.  Il décède le 14 janvier à 78 ans. Les autorités québécoises lui rendent hommage en organisant des funérailles nationales.

Alan Rickman

Les amateurs d’Harry Potter le pleurent encore. L’interprète de l’énigmatique professeur Severus Rogue a succombé à un cancer du pancréas à 69 ans.L’acteur britannique était considéré comme l’un des meilleurs de sa génération. « C’est nouvelle qui me laisse sans voix, j’ai crée le personnage certes mais c’est lui qui lui a donné vie » s’émouvait J.K. Rowling, l’auteure des aventures du petit sorcier.

Glenn Frey

Le mythique guitariste et fondateur du groupe Eagles s’est éteint le 18 janvier. Propulsé au rang de star après la sortie de leur album ‘’Hotel California’’ en 1976, Frey est mort à 67 ans des suites d’une pneumonie.

Papa Wemba

wemba

Le roi de ‘’rumba congolaise ‘’  est mort sur scène le 24 avril lors du festival d’Anoumanbo à Abidjan. Le chanteur congolais véritable icone en Afrique avait 66 ans.« La fête est gâché, le grand frère nous a quittés mais nous devons continuer à avancer je crois que c’est ce qu’il aurait voulu » a précisé Asalfo, chanteur du groupe Magic System.

Prince

Le 21 avril, le chanteur Pop Prince est retrouvé mort dans un des ascenseurs de sa propriété. Le chanteur est mort à 57 ans d’un arrêt cardiaque provoqué par une overdose de médicaments. Artistes aux multiples talents, son décès a suscité d’énormes émois dans le monde.

Georges Michael

L’ironie du sort a voulu que le célèbre chanteur britannique meure un 25 décembre. Lui qui avait composé la chanson « Last Christmas » en 1984, a passé les derniers moments de sa vie un jour de Noel. Starisé au sein du duo Wham, il avait par la suite mené une brillante carrière solo, ses ventes d’album sont estimées à près de 100 millions de disques dans le monde.

Carrie Fischer

Alors que la saga Star Wars s’offre une seconde jeunesse, les fans de la saga intergalactique pleurent leur princesse Leia. L’actrice est décédée hier des suites d’une attaque cardiaque à 60 ans. Elle venait de terminer le tournage du huitième volet de la saga, attendu pour décembre 2017.

 

 

 

 

Diallou Damba, une étoile s’est éteinte

Diallou Damba, la griotte de Mourdiah n’est plus.  Née à Mourdiah dans le cercle de Nara dans la région de Koulikoro, il y a 54 ans, l’artiste venait d’une famille de griots et a connu la renommée internationale. Surnommée «la griotte des Sarakolés » parce que la plupart de ses chansons sont en langue soninké,  la mère de cinq enfants dont quatre filles aura marqué le monde de la musique et de la culture malienne. «  J’ai parlé avec elle mardi et on m’a appelé le soir  pour me dire qu’elle est décédée. C’était la femme de mon intime ami, une femme sans façons, toujours joviale gentille, généreuse et serviable » Modibo Kouyaté, lui aussi griot.

La nouvelle de sa mort  s’est répandue comme une traînée de poussière et sur  les réseaux sociaux les messages de condoléances se sont multipliés à l’endroit de sa famille ainsi que toute la sphère artistique malienne. Unique en son genre, avec cette voix particulière qui ne laissait personne indifférent, elle laisse derrière elle un patrimoine artistique riche.  En la raccompagnant à sa dernière demeure ce mercredi 28 décembre, ses proches et ses fans auront dans les oreilles des titres comme  « Sori », « Niamè », « Tara », « Allah de bi djon son » et bien d’autres. Dors en paix.

 

Malick Sidibé a tiré sa révérence

Le grand photographe malien Malick Sidibé s’est éteint jeudi 14 avril au soir, à  80 ans, à  la suite d’un diabète. C’est par un communiqué lapidaire qu’André Magnin marchand d’art africain et ami du photographe a révélé la mort de celui qu’on surnommait « l’oeil de Bamako », sur Facebook. Pendant plus de 50 ans, ce photographe passionné dont la renommée et rapidement devenue internationale, incarnait la photographie africaine. Il a était récompensé en 2003 par le prestigieux Prix de la photographie Hasselblad et en 2007 d’un lion d’or à  la biennale d’art contemporain de Venise. Une sélection de ses photos étaient exposées dernièrement dans la section « Bamako eyes » des rencontres de Bamako 2015. Il officiait généralement dans son studio boutique de Bagadadji, le studio Malick, une pièce sombre de taille moyenne, aujourd’hui véritable capharnaà¼m de la photographie, avec un grand rideau en fond, dans lequel il a fixé sur celluloà¯d les plus beaux moments de la vie populaire et des fêtes bamakoises des années 60-70, les mariages, la jeunesse qui s’éclate sur les pistes de danse ou en écoutant les nouveaux courants musicaux venus d’Europe ou des à‰tat-Unis. C’est avec des appareils photo aux marques de référence comme rolleiflex, Nikon ou Canon mais aussi plus confidentiel comme Lubitel, Zénit ou Zenza, qu’il a raconté en images cette époque festive et insouciante. Son travail mettra la vie populaire malienne sur l’avant-scène et sera exposé internationalement. Il a formé nombre de photographe à  l’instar Youssouf Sogodogo, directeur du CFP Bamako, l’école de photographie de la capitale. « Je l’ai connu, et nous sommes tous passé par lui pour notre formation, ils nous a beaucoup appris dans la photographie, sa disparition est une grande perte pour le Mali et pour moi, mais je me dis qu’il reste avec nous à  travers ses photos et les personnes qu’il a formées ». Au dernier jour de sa vie il ne sortait plus beaucoup amoindri par sa santé. Le studio tenu par son fils tournait beaucoup plus lentement qu’aux belles heures de sa renommée, mais l’antre de l’artiste photographe ne s’est pas dépareillé du charme vintage et créatif qu’il a laissé dans ce lieu chargé de souvenirs.

Gabon: Décès de AMO, heurts à Libreville

Après l’annonce du décès, dans des circonstances encore inconnues, de l’opposant André Mba Obame, au Gabon, des violences ont éclaté dimanche soir à  Libreville. Des partisans de l’opposition ont accusé le gouvernement d’être responsable de sa mort. Des partisans de l’opposition ont incendié des voitures ainsi que l’ambassade du Bénin, a rapporté un journaliste de Reuters sur place. « L’ambassade a été complètement brûlée », a-t-il déclaré. Certains manifestants ont affirmé que le gouvernement avait empoisonné André Mba Obame. Leader historique de l’opposition Ce dernier est mort à  Yaoundé, capitale du Cameroun voisin, à  l’âge de 57 ans, selon son parti, l’Union nationale (UN). Ancien baron du régime passé dans l’opposition – il a notamment été ministre de l’Intérieur – M. Mba Obame, dit AMO, avait contesté la victoire à  la présidentielle d’Ali Bongo, le fils de l’ancien présidentOmar Bongo décédé en 2009, et s’était proclamé président de la République en 2011. Son parti avait alors été dissous, et n’a été réhabilité que le 4 février 2015. L’UN a appris « avec une profonde affliction le décès de M. André Mba Obame », a affirmé son président, Zacharie Myboto, dans un communiqué.Depuis 2009, AMO s’absentait régulièrement du Gabon pour des raisons de santé. Il n’était presque plus apparu en public depuis trois ans suite à  de lourds problèmes de santé. L’origine de ses problèmes de santé demeurait floue. « J’ai été à  plusieurs reprises dans un état de coma avec une paralysie presque totale et des difficultés d’élocution. à‡a ressemble à  un AVC (accident vasculaire cérébral) mais il n’y pas de traces d’AVC au niveau du cerveau », avait déclaré l’opposant dans une interview à  l’AFP en janvier 2013. Il avait alors assuré avoir « été l’objet d’attaques mystiques répétées ». Depuis lors, il séjournait à  l’étranger pour des soins, selon ses proches il s’était rendu au Niger et en Tunisie.

Salimatou Maïga dite « Tanti Bébé » s’en est allée

Née le 13 octobre 1952, à  Niamey au Niger, Salamatou Maà¯ga dit « Bébé » a commencé sa carrière à  Sony de Gao, avant de rejoindre l’équipe dame du Djoliba en 1970 et aussi, capitaine de l’équipe nationale de basket-ball. De 1991 à  1997, Bébé a été secrétaire générale adjointe de la Fédération malienne de basket-ball (FMBB). L’année suivante elle devient secrétaire générale de la FMBB, avant d’accéder la même année au bureau de FIBA-Afrique o๠elle a fait quatre mandats consécutifs . L’ancienne internationale a aussi travaillé à  la Direction nationale des Sports en tant que chargée des fédérations nationales puis chef de section sports d’élite avant d’occuper le poste de directrice adjointe du Stade du 26 Mars de 2001 à  2004. Trois ans plus tard, elle fut nommée chargée de mission au ministère de la Jeunesse et des Sports puis Conseillère technique depuis 2012 au niveau du département des Sports. Elle fut également directrice marketing du Comité national olympique et sportif puis trésorière générale.  » (…) C’’était le genre de joueuse dont tous les entraà®neurs rêvaient. Aussi, Bébé restera comme des responsables sportives du Mali les plus respectées et les plus admirées sur l’échiquier international » a déclaré Alpha Bagayoko, ancien arbitre international.

Fantani : « la voix de Bamako s’est tue… »

Qui se souviendra d’elle, dira qu’elle était une dame à  l’énergie sans faille et à  l’humour intact. Fantani Touré avait toujours la pêche, un sourire, un mot gentil à  l’endroit des journalistes. La dernière fois que je l’ai vu, c’était dans une cérémonie. Elle m’a alors promis de m’appeler pour le festival qu’elle préparait sans doute pour le mois de Janvier. Nous avons ensuite échangé quelques mots amicaux. Ce mercredi 3 décembre, la présidente de l’association Kolomba, qui chaque année organise le festival « Les Voix de Bamako », sur les berges du palais de la Culture, vient de tirer sa révérence à  Paris à  l’âge de 50 ans, laissant seul, son époux Guimba National, plus connu sous le nom de Habib Dembélé. Fantani Touré est décédée d’un cancer du sein. Une bamakoise 100% Fantani est originaire du quartier de Bozola, o๠s’installèrent les premiers habitants de Bamako, parmi lesquels les Niaré, les Touré et les Dravé. A 7 ans, elle entre de plein pied dans la musique et participe à  de nombreux concours de chant. De sa petite capitale, elle ira jusqu’aux biennales artistiques et culturelles des arts du Mali, ainsi que sur les scènes mondiales. Avant de vivre sa passion, Fantani étudiera et décrochera en 1988, son diplôme de technicienne de budget à  l’école d’industrie, de commerce et d’administration (ECICA) de Bamako. Ensuite, elle fréquente l’INA, la fourmilière des artistes et se perfectionne dans la musique. En 1992, elle décroche son diplôme de musicienne à  l’institut national des arts(INA). Fantani Touré sort son premier album ‘tinari’ (merci en soninké), chez Wanda Record de Salif Keita en 1997. Elle sera même le premier artiste produit par cette maison de production du fils du Djoliba, l’enfant du mandé. Fantani confesse que Salif l’a beaucoup aidé pour la réalisation de cet album de 8 titres qui décrochera d’ailleurs le prix de Meilleur album de l’année 1997. Elle réalise aussi la meilleure vente et se voit décerné le prix de meilleur artiste 97. La princesse de Bozola Deux années plus tard en 1999, le même scénario se répète avec son album ‘Bozola’ de 9 titres. Il sera primé meilleur album de l’année 1999 et fera encore, la meilleure vente. Bozola est un hommage à  son quartier natal. Un quartier qui l’a vu naà®tre et l’a façonné depuis sa tendre enfance. Cet album sera arrangé par l’américain Ray Lemond. En 2003, Fantani revient avec un album dédié cette fois aux peulhs du Mali. l’album intitulé ‘soukabé Mali’ (notre Mali) est également arrangé par Ray Lemond. Pour la petite histoire, le clip phare de l’album a été réalisé par l’époux de Fantani, Guimba. Ce dernier y figure avec une multitude de comédiens maliens. C’’est grâce à  cet album que Fantani se fera connaà®tre au-delà  des frontières du Mali. Ali Farka Touré, le mentor En 2009, elle signe son dernier opus consacré au célèbre musicien, le regretté ‘Ali Farka Touré’. Fantani explique « Je n’ai fait que rendre la monnaie de sa pièce à  Ali. C’’est lui qui m’a donné l’occasion et l’opportunité de me produire sur des scènes internationales. C’’est aussi lui qui m’a confié à  Ray Lemond. J’étais avec lui trois jours avant son décès. Et ce jour là , nous avons beaucoup bavardé et J’ai appelé Ray qui a communiqué au téléphone avec Ali. Ce dernier lui a demandé de prendre soin de moi quoiqu’il arrive. Je n’oublierai jamais ce jour là . Il restera à  jamais gravée dans ma mémoire. Ali était un grand, il mérite donc cet hommage ». En dehors de ses albums solos, Fantani a enregistré des titres avec le groupe ‘symphonie’ du lycée de la ville d’Angers (France) et le groupe de techno aux Etats-Unis. Une chanson pour la paix au Nord Mali Lors du lancement de la saison culturelle 2010, Fantani a, avec le concours d’une pléiade d’artistes, chanté l’hymne de la paix, en direct de Tombouctou à  la télévision nationale malienne. Elle explique « J’ai composé ce texte non pas parce qu’il n’y a pas de paix au Nord, mais parce qu’il est important de pérenniser cette paix là . Et les artistes sont porteurs de paix dans toute société. Ils sont la voix des sans voix. Nous l’avons arrangé 30 minutes avant le début de la prestation. C’’était extraordinaire, au-delà  de toutes mes espérances.» l’hymne de la paix fut interprétée par certains artistes dont Fantani elle-même, Hawa Sangho, Haira Arby, Tialey Arby, Afel Bocoum, Amy Wassidie… Initiatrice du festival ‘Les voix de Bamako’ L’édition 2015 du festival ‘les voix de Bamako’ aura t’elle lieu ? L’initiative de l’artiste était de célébrer Bamako avec un festival grandiose qui rendrait hommage aux artistes maliens. Avec la musique au centre, le festival « Les Voix de Bamako » s’intéressait aussi à  d’autre domaines : le théâtre, les débats de sociétés, les questions de femmes, l’apprentissage de la poterie, les fabrications artisanales, les courses de pirogues… Engagée, prête à  accompagner les grandes causes, comme celles politiques, Fantani en 2013, a été la voix de la chanson culte, qui a porté IBK au pouvoir. Véritable mascotte, son tube : « Mali IBK Né ba fè », a fait danser des milliers de militants du RPM. C’est avec une infinie tristesse, que le monde des artistes, Guimba le premier, vient de perdre une dame de C’œur. Une voix du Mali s’est tue pour l’éternité…

Mme Kéita Mariam Travélé n’est plus

Mariam Travélé a vu le jour en 1920 à  Bamako. Son père s’appelait Moussa Bléni Travélé, était interprète principal de première classe et sa mère, Ajibiyé Mintiéni, ménagère. Mariam fit ses études primaires à  l’école de jeunes filles de Bamako entre 1931 et 1935. De 1935 à  1939, elle suivit une formation de monitrice d’enseignement au Foyer de Métisses de Bamako d’o๠elle sort comme monitrice. Un métier qu’elle exercera avant d’être reclassée institutrice. En septembre 1939, elle épousa un autre instituteur, Modibo Kéita, alors à  l’Ecole rurale du fleuve dirigée par Mamadou Konaté. Ensemble, ils serviront dans plusieurs localités comme Bamako, Sikasso, Kabara, Tombouctou. Une femme discrète mais engagée Mariam a été ce qu’il est convenu d’appeler « un compagnon de lutte » de son mari. Suite au démantèlement de la section pilote Rda de Sikasso en 1953 par l’administration coloniale et la déportation de Modibo suivie de son emprisonnement, elle prit le relais et maintint le flambeau du Rda. Elle a été présidente de la Commission sociale des femmes du Rda à  Sikasso avant d’être celle de la présidente de la Commission sociale des femmes créée par le RDA. Après le coup d’Etat de 1968, elle restera longtemps placée sous les ordres des militaires. Ces derniers lui interdirent de porter le deuil de son époux dont elle ne put même pas voir la dépouille. Amadou Seydou Traoré raconte qu’ils auraient poussé le cynisme jusqu’à  l’obliger « à  se coucher dans le lit sur lequel est mort son mari ». Mariam Travélé ne sera libérée que le 1er janvier 1978. Présidente d’honneur de la Croix rouge malienne, elle était Médaillée d’Or de l’Indépendance. Celle qui n’aura pas donné d’enfant au président Kéita, restera cependant, aux yeux de beaucoup la maman de l’indépendance. Nombreux sont ceux qui allaient lui rendre visite dans sa maison à  Bamako-coura, le plus souvent pour demander conseil. Elle avait été invitée pour participer aux festivités du cinquantenaire à  côté des présidents Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré, une invitation qu’elle avait déclinée.

Abdoul Karim Camara dit Cabral : 34 ans après, le Mali se souvient

Le 17 mars 1980 marque une douloureuse page de l’histoire contemporaine du Mali. En effet, ce jour-là  était assassiné l’emblématique leader estudiantin Abdoul Karim Camara dit Cabral, secrétaire général de l’Union des élèves et étudiants du Mali (UNEEM). Né le 2 juillet 1955, Abdoul Karim Camara dit Cabral a pris les rênes de l’UNEEM, en 1980 dans un contexte marqué par la répression du régime de Moussa Traoré. C’’est ainsi que le congrès de l’organisation est tenu dans la quasi- clandestinité. Cet étudiant en philosophie à  l’Ecole Normale Supérieure de Bamako(ENSUP) se fixera comme objectif l’amélioration des conditions de vie des élèves et étudiants du Mali. Contre vents et marées, le jeune étudiant mena avec courage et opiniâtreté il se lance dans le combat pour atteindre son objectif. La détermination du secrétaire général de l’UNEEM est perçue comme un crime de lèse-majesté par le régime militaire qui va mettre sa tête à  prix. Après une traque acharnée menée sur fond de menace et d’intimidation à  l’endroit de ses parents et proches, Abdoul Karim Camara dit Cabral sera arrêté. Amené au Camp des commandos parachutistes de Djicoroni-Para, il y sera torturé jusqu’à  la mort le 17 mars 1980. Un black-out total entourera les circonstances de la mort et la tombe de Cabral jusqu’à  la chute de Moussa Traoré le 26 mars 1991. Lui rendre hommage en rénovant l’école malienne Il a fallu attendre l’avènement de la démocratie pour que ce digne fils de la Nation bénéficie de la reconnaissance du pays. C’’est ainsi que sous l’impulsion de ses anciens camarades de lutte, regroupés au sein de l’Amicale anciens militants et sympathisants de l’Union des élèves et étudiants du Mali (AMS- l’UNNEM), une cérémonie de recueillement a lieu chaque année sur sa tombe localisée en 1991 au cimetière du quartier populaire de Lafiaboubou. Le même quartier abrite depuis peu son mausolée o๠le Premier ministre sacrifie chaque 17 mars au rituel de dépôt d’une gerbe de fleurs en sa mémoire. Le 34ème anniversaire de l’assassinat de Cabral intervient dans un contexte marqué toujours par la déliquescence de l’école malienne. Une école malienne en manque d’infrastructures adéquates, à  court d’enseignants de qualité, avec des étudiants sans niveau calamiteux et des diplômés pas « consommables ». Relever ce grand défi demeure le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre.

Mikhaïl Kalachnikov, l’inventeur de la kalachnikov, est mort

D’après un portrait de la BBC, Mikhaà¯l Kalachnikov est né dans une famille de paysans pauvres dans le sud de la Russie, en 1919. Inventeur autodidacte, il est enrôlé dans l’armée pendant la seconde guerre mondiale. Rattaché à  une division de chars, il invente d’abord un système permettant de compter le nombre d’obus tirés par la mitrailleuse. Il est blessé en 1941 et pendant sa convalescence, il dessine un fusil d’assaut petit, fiable et rapide, qui sera retenu par l’Etat soviétique. Son célèbre fusil d’assaut, le modèle Avtomat Kalshnikova, voit le jour en 1947, ce qui lui vaut l’abréviation d’AK-47. L’armée rouge en est dotée deux ans plus tard. 100 millions de AK-47 dans le monde Robuste (on peut même tirer sous l’eau), fiable, simple d’utilisation, l’arme connaà®t un immense succès. Aujourd’hui, il y en aurait 100 millions dans le monde. On la retrouve des conflits africains aux règlements de comptes marseillais. En conçoit-il du remords ? Dans un entretien à  l’agence Reuters, il disait : « Je ne l’ai pas mis dans les mains des bandits et des terroristes et ce n’est pas ma faute si elle a explosé de manière incontrôlée à  travers le monde ». D’après l’agence russe Ria Novosti, Mikhaà¯l Kalachnikov était « l’homme le plus décoré de la Russie ». A lui seul, il a créé à  peu près 150 armes diverses.

Kidal: attentat meurtrier contre des Casques bleus

Ce matin à  6 h 45, une voiture piégée a été lancée contre les forces de la MINUSMA et de l’armée malienne qui sécurisaient conjointement le bâtiment de la banque malienne de solidarité au centre-ville de Kidal. l’explosion a causé la mort de deux Casques bleus sénégalais et a aussi fait un certain nombre de blessés graves dans les rangs de la garde nationale malienne et de la MINUSMA. Tous les blessés ont immédiatement été pris en charge par le personnel médical sur place et les plus graves évacués vers Gao avec le concours de la Force Serval selon le communiqué. D’après la Minusma, la puissance de la déflagration a aussi causé l’effondrement de la banque et a endommagé les devantures des bâtiments environnants. Une attaque condamnée par le Chef de la MINUSMA Le Représentant spécial du Secrétaire général au Mali et chef de la MINUSMA, Albert Koenders a affirmé condamner dans les termes les plus forts, « cette attaque lâche » qui n’a pas été revendiquée. « Nous ne pouvons pas accepter ce genre d’actes barbares. Je présente mes sincères condoléances au Président du Sénégal et aux familles endeuillées. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés de la garde nationale malienne et du contingent de la MINUSMA. Les responsables de cet attentat doivent être identifiés et traduits devant la justice pour répondre de leurs actes. Cette attaque n’entamera en rien notre détermination et notre engagement à  poursuivre notre mission de rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali», a déclaré M. Koenders. Cet attentat survient à  la veille du second tour des élections législatives et au moment o๠l’armée française, mène depuis plusieurs jours une opération anti-jihadistes au nord de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali.

Youssouf Tata Cissé s’en est allé

« En Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle » écrivait Amadou Hampaté Ba. Le Mali vient de perdre un grand homme du nom de Youssouf Tata Cissé. Cet ethnologue et historien malien, spécialiste de la littérature orale du Mali et auteur de nombreux ouvrages portant sur ce sujet était un fin connaisseur des traditions orales. Il fut chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et enseigna à  la Sorbonne. En 1973 il a soutenu à  l’à‰cole pratique des hautes études (Paris) une thèse dirigée par Germaine Dieterlen, intitulée « Un récit initiatique de chasse Boli-Nyanan ». Il consacre une grande partie de sa vie à  la découverte, à  l’étude et à  la préservation du savoir transmis par tradition orale en Afrique de l’Ouest, en coopération avec Wa Kamissoko, nwâra (spécialiste des traditions) et djali (griot) malien. Membre de la confrérie des chasseurs depuis 1959 « C’’était à  Kiniégué, au sud du Mali, à  130 km de Bamako. Les chasseurs, sachant que J’étais un ancien de la coloniale, m’y ont fait adhérer à  mon corps défendant, car un peu partout en Afrique de l’Ouest, tous les anciens combattants, même ceux qui comme moi n’ont pas combattu, sont introduits dans la confrérie des chasseurs. On gratifie d’ailleurs ceux qui ont combattu du titre de « mafa donso », chasseurs tueurs d’hommes. C’’est le titre que l’on donne à  Bitton Coulibaly. Vous savez, dans la guerre, C’’est l’ennemi qui devient le gibier. Vous le tuez ou il vous tue » témoignait Youssouf Cissé en 2011 lors d’une interview accordée au site africultures.com Ses racines plongent au plus profond de la mémoire des peuples africains et de leurs migrations. Le moindre passage de son histoire suffit à  révéler qu’il s’agit d’une gigantesque « institution » des civilisations d’Afrique de l’Ouest. Youssouf Tata Cissé, ethnologue et chercheur au CNRS, est spécialiste des civilisations mandingues. Chercheur au CNRS et professeur à  la Sorbonne, Youssouf Tata Cissé était un grand spécialiste des mythes et légendes du Mali. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont deux de référence : « La grande geste du Mali, des origines à  la fondation de l’empire » (1988) et « Soundjata, la gloire du Mali », publiés aux éditions Karthala.

Vous avez dit Mandela ?

Il s’appelait Nelson Mandela. Mais aujourd’hui, pour parler de lui, tous disent « Madiba», C’’est son nom clanique. Ce nom lui vient de sa tribu et l’ancien président préférait être appelé ainsi. Son « vrai » prénom, C’’est, Rolihlahla, ce qui signifie « enlever une branche » ou encore « fauteur de trouble ». Le prénom usuel de l’ancien président, Nelson, ne lui a été attribué que quand il est entré à  l’école. « Tu t’appelleras Nelson » Le premier jour d’école, mon institutrice, Miss Mdingane, nous a donné à  chacun un nom anglais. C’était une coutume chez les Africains à  cette époque et elle était sans doute due au penchant anglais de notre éducation. Ce jour-là , Miss Mdingane me dit que mon nom était Nelson. Pourquoi elle m’a donné ce prénom en particulier ? Je n’en ai aucune idée », a-t-il raconté dans l’une de ses biographies. Mandela est originaire d’un petit village, Mvezo, dont son père était le chef. Il est le fils de la troisième épouse et appartient à  la famille royale Thembu de l’ethnie Xhosa. Nelson Mandela est le premier enfant à  être scolarisé de la famille. Son père décède d’une tuberculose lorsqu’il n’avait que 9 ans. Il est pris en charge par le régent Jongintaba. Il est brillant et parvient à  obtenir le Junior Certificate en 2 ans au lieu de 3. A l’université de Fort Hare, il étudie le droit. C’est à  cette période qu’il va commencer à  s’affirmer en refusant le Marxisme et en adhérant à  la doctrine de non-violence de Gandhi contre le régime d’apartheid. « On me considérait comme un Saint. Je ne l’ai jamais été » A travers le monde, Nelson Mandela est salué comme un homme hors pair, un être exceptionnel. Sa vie, son combat, son parcours en font un héros hors pair du 21ème siècle. Mais, Nelson Mandela, C’’est aussi et avant tout un homme comme tous les autres… Par son humilité d’abord. Et aussi parce que, comme tous les hommes, il avait ses petits ou grands défauts. La vie personnelle de Mandela n’aura pas été un long fleuve tranquille. Dans un article publié par Slate.fr, une journaliste qui l’a bien connu raconte que « lors d’un événement célébrant les 90 ans de Mandela, Graça Machel me parlait de son mari en disant qu’il était «vraiment loin d’être un saint!». Car, Mandela aimait les belles femmes. Graça raconte aussi leur première rencontre, en 1990, qui «n’avait pas du tout été un coup de foudre». C’est au fil du temps qu’un profond attachement réciproque s’était installé entre eux deux. Mais, même au soir de sa vie, Madiba avait toujours un penchant pour les jolies jeunes femmes. Une journaliste irlandaise raconte comment il l’a demandée en mariage en plein milieu d’une conférence de presse. Dans sa jeunesse, le séduisant boxeur et avocat qu’était Mandela était souvent qualifié de bourreau des C’œurs. Maniaque et exigeant ! Mandela n’aimait pas le désordre. « Chaque chose à  sa place », voilà  ce qui semblait être son principe directeur dans son quotidien. Il insistait par exemple pour qu’au déjeuner, une certaine marque d’eau lui soit servie et pas une autre. Ses journaux et son appareil auditif devaient être rangés d’une certaine façon, et pas d’une autre. On sait que ses enfants lui en veulent d’avoir été, parfois, un père un peu trop distant, peut-on encore lire sur Slate.fr. D’après ses proches, Madiba pouvait se montrer très dur. Son épouse Graça affirme que « Papa » (C’’est ainsi qu’elle l’appelait parfois) était « quelqu’un de borné, colérique et impitoyable quand ses petits-enfants avaient de mauvaises notes à  l’école ». Humour et auto-dérision Une chose que tous ceux qui l’ont rencontré lui reconnaissent, C’’est son humilité et sa capacité à  rire de tout et de lui-même. Ses vieux amis le taquinaient souvent sur son snobisme et ses caprices. Il leur répondait toujours avec beaucoup d’humour. A Mgr Desmond Tutu qui critiquait ses gouts vestimentaires et en particulier ses chemises plus bariolées les unes que les autres, Madiba aurait répondu, « drôle de remarque de la part d’une personne qui porte toujours des robes ! ». Il adorait plaisanter sur sa mort. Il disait, en riant, que la première chose qu’il ferait en arrivant au paradis – il était sûr et certain d’y avoir sa place – ce serait de prendre sa carte au bureau de l’ANC local. « On ne pouvait sortir de chez Mandela sans avoir le C’œur battant, les jambes en coton… ». Ce témoignage d’un journaliste qui a eu le privilège de le rencontrer et de discuter avec lui en dit long sur le charisme de cet homme « spécial ». Même ses silences étaient des moments magiques. En 1990, il est filmé par le cinéaste Raymond Depardon, pendant une minute, en silence. Une minute de silence à  laquelle ont fait écho aujourd’hui toutes celles observées à  travers le monde. Dors en paix, « Tata Madiba »

Fin de voyage pour Moussa Konaté

Sa voix grave et sa bonne humeur resteront certainement dans la mémoire de ceux qui ont l’opportunité de le rencontrer et d’échanger avec lui. Au Mali, comme ailleurs dans le monde, Moussa Konaté a été l’image du Festival Etonnants Voyageurs à  Bamako qui a drainé sur les berges du Djoliba, le gratin de la littérature francophone au cours des dix dernières années. Né à  Kita en 1951, il racontait avoir découvert le plaisir de la lecture à  travers les aventures de Tintin. Il a publié son premier roman en 1981, fondé une compagnie de théâtre et créé les éditions du Figuier en 1997, tournées particulièrement vers la littérature jeunesse afin de faire connaà®tre le visage réel de l’Afrique aux jeunes du monde entier, loin des clichés. Outre le français, le Figuier publie également des ouvrages en langues maliennes (bambara, soninké, sonraà¯, tamaschek, peul). A son palmarès, le Prix Sony Labou Tansi 2005 pour le théâtre francophone, lui a été remis lors du Festival International des Francophonies qui se tient chaque année à  Limoges. Dramaturge, romancier, éditeur, Moussa Konaté était aussi essayiste et polémiste, à  l’image d’un de ses derniers livres publiés sous le titre L’Afrique noire est-elle maudite ?, préfacé par Erik Orsenna de l’Académie Française. L’auteur y pointe les maux de l’Afrique mais rend aussi hommage à  son pays d’origine. Mais son genre préféré était le roman policier. Il en faisait l’apologie à  chaque fois qu’il en avait l’occasion, affirmait qu’il en s’agissait en aucun cas « d’un genre mineur ». Il en a d’ailleurs plusieurs (L’Assassin du Branconi suivi de L’Honneur des Keita (2002), L’Empreinte du renard (2006) ou La malédiction du Lamantin (2009), avec le personnage du « commissaire Habib ». Tristesse et questionnements Son décès a choqué le monde littéraire o๠l’homme était très apprécié. Sur les réseaux sociaux, la nouvelle est tres commentée surtout qu’on ne connait pas les circonstances du décès de l’écrivain. Son frère qui a confirmé l’information de sa mort, donnée par le site français Lepoint.fr, a évoqué « une mort naturelle ». Un message de son ami François Bon publié sur twitter ce dimanche dans lequel il évoquait les moments difficiles que traversait l’artiste. « Je risque de mourir de faim », lui aurait écrit son ami, il y a de cela trois semaines. François Bon qui s’interroge à  l’image de nombreux internautes fans de Moussa Konaté sur ce qui a bien pu se passer à  Limoges et « pourquoi ce silence autour de ce décès ». Peut-être qu’on en saura plus dans les jours à  venir. Le rapatriement de sa dépouille est prévu la semaine prochaine sur Bamako. Le monde littéraire, ses lecteurs et tous ceux qui ont juste un jour croisé sa route, pleurent aujourd’hui un grand homme qui aura marqué chacun d’une manière ou d’une autre. Reposes en paix, Directeur.

Adieu « Seigneur Rochereau »

Né à  Bandundu-ville, Pascal Tabu Ley commence par chanter à  l’église puis dans plusieurs chorales scolaires. Il rejoint ensuite le ministère de l’Education nationale comme fonctionnaire puis responsable administratif et financier à  l’Athénée de la Gombe. Pascal Tabu Ley entame une carrière musicale en commençant à  composer dans les années 1950. En 1956, il chante avec Grand Kalle, un chanteur et chef de groupe, considéré comme le père de la musique congolaise moderne. C’’est alors le début d’un succès fulgurant pour celui qui prend le nom de scène de Seigneur Tabuley Rochereau. Comme son mentor, Rochereau va apporter avec son orchestre l’African fiesta National pas mal d’innovations dans la rumba congolaise. On lui attribue notamment l’adoption de la batterie. Une mode qui entraà®nera la création de plusieurs orchestres comme les Bella Bella des frères Soki. La gloire et l’exil Très inspiré par la pop musique et le rhythm and blues des années 1960-1970, Rochereau n’hésite pas à  se produire sur scène avec des pantalons«patte d’éléphant» et coiffure Afro. Il est le premier chanteur africain à  se produire à  l’Olympia. Bien que très bon et grand chanteur solo, le Seigneur Tabuley a réussi quelques duos assez mémorables avec d’autres chanteurs qui l’accompagnaient avec des chansons comme «Permission» et «Rendez-vous chez là  bas» avec Mujos, « Souza» et «Maguy» avec Sam Mangwana, «Ki makango mpe libala» et «Gipsy» avec NDombe Pepe. Suite au recours de l’authenticité, lancé par le président Mobutu Sese Seko, Pascal Tabu devient «Tabu Ley». Il s’est ensuite exilé aux à‰tats-Unis puis en Belgique, d’o๠il prend parti contre la dictature de Mobutu. Après la chute du régime, il revient au Congo et se lance dans la vie politique tout en poursuivant ses activités artistiques. Il a été nommé député à  l’Assemblée consultative et législative de transition et a exercé en 2005, les fonctions de vice-gouverneur de la ville de Kinshasa. En 2012, lors de ses 72 ans d’âge, Tabou Ley a été décoré à  Kinshasa, par le Chancelier des ordres nationaux, de deux médailles d’or dont une de mérite civique et l’autre des arts, sciences et lettres, en signe de récompense pour ses nombreuses œuvres artistiques qui ont valorisé la culture congolaise à  travers le monde. Tabuley chante « Mokolo Na Kokufa « , « le jour o๠je mourrai »… En 46 ans de carrière, Tabu Ley a composé plus de 3 000 chansons et vendu plusieurs milliers de disques. Quatre de ses fils, Pegguy Tabu, Abel Tabu, Philémon et Youssoupha, ont percé dans le milieu de la musique en tant que chanteur, compositeur. Le célèbre chanteur congolais était dans le coma depuis plusieurs jours. Selon son fils Charles Tabu, joint par Radio Okapi, Tabu Ley est mort de suite de diabète après avoir été terrassé par un accident cardiovasculaire (AVC) il y a plus de deux ans. Dors en paix, Seigneur Rochereau

Coach Mory est décédé

La nouvelle a plongé le monde sportif malien dans la tristesse. C’était ce mardi 16 juillet vers 15, on apprend que l’ancien entraà®neur du Djoliba et des Aigles du Mali, Mory Goà¯ta est décédé à  son domicile à  Banankabougou-Sema des suites d’une longue maladie. Il était âgé de 59 ans. Mory Goà¯ta aura passé près de la moitié de sa vie sur les terrains de football. Il a commencé sa carrière d’entraà®neur avec l’équipe de la Commune II, avant de prendre la direction du Djoliba en 1991. Avec les Rouges, il remportera le titre de champion du Mali 1991-1992. Deux ans plus tard, le technicien conduira la sélection nationale junior à  la quatrième place du championnat d’Afrique en 1994. Après les Aiglons, Mory Goà¯ta dirigera successivement les Aiglonnets (sélection nationale cadette, 1995), les Espoirs et les Aigles, la sélection nationale sénior. C’’est justement avec les Aigles que le technicien a écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de notre football, remportant la coupe Cabral en 1997 en Gambie face au Sénégal. Le parcours sans faute réalisé par le Mali lors de ce tournoi et surtout la qualité du spectacle produit par l’équipe feront dire à  nombre d’observateurs que Mory Goà¯ta a bâti l’une des plus belles équipes de l’histoire du football malien. Diplômé de l’Institut supérieur de sports de Cuba, spécialité football, Instructeur CAF et FIFA, Mory Goà¯ta a également remporté le titre de champion d’Afrique militaire avec l’USFAS (1994), la première édition du tournoi de l’Amitié organisé par notre pays en 2005 et le tournoi de l’OLAO qui s’est déroulé en 2010 au Burkina Faso. Directeur du stade Modibo Keà¯ta et du stade du 26 Mars, Mory Goà¯ta a également occupé le poste de Directeur technique du Djoliba (DTN) et travaillé avec presque tous les clubs de la place notamment lors des campagnes africaines. Il y a encore deux ans, il avait prêté main forte au COB alors engagé en coupe de la Confédération. Depuis 2011, Mory Goà¯ta luttait contre la maladie qui le rongeait à  petit feu, mais malgré cette maladie, on le voyait de temps en temps dans les manifestations sportives qui se déroulaient sur la Rive droite du fleuve Niger. Il laisse derrière lui une veuve, six enfants et des milliers de supporters inconsolables. Mory Goà¯ta qui rejoindra sa dernière demeure aujourd’hui. Dormez en paix COach

Marc-Vivien Foé: un « Lion » inoubliable

Foudroyé par une crise cardiaque en plein match et évacué inconscient sur une civière, ce 26 juin 2003, Marc-Vivien Foé mourra peu de temps après son arrivée à  l’hôpital. Le soir de la finale perdue 1-0 contre la France, les coéquipiers de Foé se sont échauffés en portant chacun un maillot floqué du numéro 17 qui était celui du joueur. Malformation cardiaque L’autopsie réalisée après le décès a révélé que la crise cardiaque qui avait emporté le joueur n’était pas provoquée par un effort physique trop important pendant le jeu mais due à  une hypertrophie cardiaque. Il s’agit d’une crise cardiaque consécutive à  une hypertrophie cardiaque, c’est-à -dire une malformation congénitale. Un Fonds et un Prix Marc-Vivien Foé Le Fonds Marc-Vivien Foé, entièrement dédié à  la recherche contre les arrêts cardiaques, a été lancé le 21 novembre 2010 à  l’occasion du match de Ligue 1 RC Lens – Olympique Lyonnais. C’est son épouse Marie-Louise Foé qui est la marraine du fonds. Le Prix Marc-Vivien Foé, est un prix attribué au meilleur joueur de football africain évoluant dans le Championnat de France de football, selon un jury de journalistes spécialisés.Ce trophée a été créé en 2009 par RFI. Depuis 2011, il est remis conjointement par RFI et France 24. Né le 1er mai 1975 à  Yaoundé, dans le quartier Nkolo II, Marc-Vivien Foé a vraiment démarré sa carrière professionnelle à  l’âge de 19 ans, avec le club du Canon Yaoundé en 1994. Mais il ne jouera qu’un an pour le club de sa ville natale. Il connaà®tra aussi les grands championnats européens, notamment la Ligue 1 et la Premier League. A sa mort en 2003, il évoluait avec Manchester City.

France: l’ancien Premier ministre Pierre Mauroy n’est plus

L’ancien Premier ministre français Pierre Mauroy, qui fut le premier chef d’un gouvernement socialiste (1981-1984) de la Ve République sous la présidence de François Mitterrand, est décédé à  l’âge de 84 ans, a annoncé vendredi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.M. Fabius s’exprimait devant des journalistes à  Tokyo, o๠il accompagne le président François Hollande en voyage officiel. « C’est un pilier du socialisme démocratique qui s’en va », a dit le chef de la diplomatie française. Pierre Mauroy, qui fut maire de Lille (nord) pendant 28 ans (1973 à  2001) avait été opéré d’une tumeur cancéreuse au poumon en avril 2012. Il avait été à  nouveau hospitalisé dans la nuit du 1er au 2 juin dans un établissement de la région parisienne, compte tenu de son état de fatigue, avait dit un proche dimanche dernier. Pierre Mauroy a semble-t-il fait « un malaise à  la suite d’une hospitalisation qui était prévue » dans le cadre du traitement qu’il reçoit régulièrement pour cette maladie, selon ce proche. François Hollande lui a rendu hommage de Tokyo en saluant « un homme qui a servi la France à  des moments exceptionnels ». « Pierre Mauroy était socialiste, il voulait que la justice sociale puisse inspirer tous ses actes », a poursuivi le chef de l’Etat. « Pierre Mauroy ne trompait pas, il ne mentait pas, il allait jusqu’au bout de ses convictions en prenant la réalité telle qu’elle était ».

Me Abdoulaye Sékou Sow n’est plus

Pour tous, il est celui qui a dirigé le gouvernement du Mali d’avril 1993 à  février 1994. Mais avant tout, Me Abdoulaye Sékou Sow était un juriste chevronné. Enseignant, premier directeur du tourisme, directeur de l’Ecole Nationale d’Administration, conseiller technique dans un département ministériel avant de devenir, après la chute du régime du général Moussa Traoré, ministre d’à‰tat, ministre de la Défense, il aura consacré toute son existence à  l’administration de la chose publique. Mais pas au dépend de ses amours pour le droit. Docteur d’à‰tat en Droit public et titulaire du Certificat d’aptitude à  la profession d’avocat de la faculté de Droit et des Sciences économiques de Paris, licencié en Philosophie de la faculté des Lettres et des Sciences humaines de Montpellier, et enfin titulaire d’une attestation de stage en Psycho-pédagogie de l’à‰cole Normale Supérieure de Saint-Cloud. Un bagage qu’il a tenu à  transmettre et à  mettre au service des autres dans son cabinet de Bamako, o๠sont passés de nombreux juristes, aujourd’hui de renommée nationale voire au-delà . Patriote émérite, il fut de tous les combats pour l’instauration de la démocratie et du multipartisme dans notre pays. Fervent défenseur des droits de l’homme, feu Abdoulaye Sékou Sow a traversé des périodes difficiles à  cause de son combat. Alors qu’il dirigeait l’ENA, il fut relevé de son poste, arrêté et incarcéré au tristement célèbre Camp des Parachutistes. à€ sa libération, il subira 5 ans de chômage avant de se décider à  entrer dans une profession libérale. Il est membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ). De cette période de lutte pour l’avènement de la démocratie au Mali et sa consolidation, il tirera un ouvrage. En 2008, il publie « L’à‰tat démocratique républicain: la problématique de sa construction au Mali », livre qui suscite des polémiques au Mali quant à  la gestion des révoltes de 1993. Me Abdoulaye Sékou Sow sera inhumé demain 28 mai 2013.

Dernier stop pour « Bébé »

« Bébé » C’’était une célébrité. De Gao à  Koulikoro en passant par Djénné ou Bamako, tout le monde se souviendra d’elle comme de la seule femme chauffeur de taxi de l’histoire du Mali. Françoise Prévost a tiré sa révérence. C’’est au détour d’une conversation que J’apprends le « départ » de cette grande dame. Elle était la Tantie ou la Maman de tous ceux qui la côtoyaient assez longtemps pour la connaà®tre. «CONDUIRE, C’’est la liberté » et Françoise, 61 ans, n’en manquait pas. Dans un métier encore absolument masculin, à  bord de sa Peugeot 505 break diesel, huit places, elle a réussi, par son professionnalisme, à  montrer que rien n’est impossible si l’on veut et qu’on s’en donne les moyens. Les touristes (du temps o๠ils venaient), se l’arrachaient pour les conduire découvrir le pays dogon et les plus beaux sites du Mali. « Bébé », on la voyait au moins une fois par an à  la télé. Reportage en hommage aux femmes à  l’occasion du 8 mars tourné en 1998 et maintes fois passé tant l’image de cette belle dame au volant de sa voiture plait. Un véhicule offert par un couple d’amis français, avec lequel elle a bourlingué sur les routes pour balader les touristes. « C’’est une femme vraiment intéressante », témoigne Koumba, qui l’a rencontrée à  maintes reprises. Comme moi, elle est surprise d’apprendre le décès de celle qui était devenue une vraie star. Son titre de seule femme taxi du Mali, elle le défendait jalousement, même si elle déplore justement d’être la seule. « Les femmes doivent cesser d’être dominées, moi je conduis sûrement mieux que la plupart des hommes ! » disait-elle à  un reporter en 2004. De son défunt mari, elle a eu une fille, qui vit à  Koulikoro, sa ville natale, o๠Bébé est propriétaire d’un hôtel, une « occupation » qu’elle avait entre deux excursions. « Je travaille beaucoup, C’’est dans ma nature franco-malienne ». Son père militaire français était originaire de Longvic, en banlieue de Dijon. Mais elle n’a jamais vécu comme la métisse du coin qui a des problèmes d’identité. Elle est malienne, fière de l’être, toujours à  fédérer et à  pousser les gens à  aller de l’avant. Elle avait même envisagé se présenter à  des élections… Mais, à  peine la soixantaine passée, « bébé » a décidé de tirer sa révérence. La Tantie, la Maman s’en est allée, sans bruit. Pas eu le temps de la remercier, pour son leadership, son engagement, son amour du Mali, pour son métier. Françoise est partie vers d’autres horizons. Adieu Bébé, reposes en paix.