DPG : Les députés donnent le feu vert à Abdoulaye Idrissa MAÏGA

Déposée le 12 juin dernier sur la table de l’Assemblée nationale, la déclaration de politique générale du premier ministre a été adoptée après une journée marathon ce jeudi 13 juin. Votée à 108 voix pour, 35 contre et zéro abstention.

Confiance et vigilance Le gouvernement d’Abdoulaye Idrissa MAÏGA, bénéficie donc de la confiance de sa majorité. Une confiance qui n’exclut cependant pas le contrôle, pourrait-on dire. Car la majorité exhorte le gouvernement à fournir davantage d’effort pour juguler l’insécurité bien présente dans le pays

Malgré leur soutien massif à la politique du gouvernement, certains membres de la majorité se posent encore de nombreuses questions. Notamment sur le plan sécuritaire. L’honorable CISSE Aïssata HAÏDARA souhaite par exemple savoir ce que la MINUSMA fait pour aider les FAMA à assurer la sécurité, ou encore les critères d’embauche des membres du MOC (Mécanisme opérationnel de Coordination). Si la DPG (Déclaration de Politique Générale) « prend en compte toutes les attentes des populations » selon les termes de l’honorable DIARASSOUBA du parti au pouvoir, certaines insuffisances sont relevées par le porte-parole du groupe APM, soutien de la majorité. Il pointe notamment l’absence dans la déclaration de la question du découpage administratif.

Une déclaration inefficace Refusant de donner son quitus à ce document qui ne répond pas du tout aux questions essentielles, l’opposition juge le gouvernement illégitime car ne respectant pas la loi sur la parité.

L’honorable Amadou MAÏGA du groupe VRD s’interroge aussi sur la mission de bons offices censée se rendre à Kidal le 30 juin prochain. Il interpelle par la même occasion le gouvernement sur le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala. Il s’interroge sur le coût et la durée des travaux car « nous ne sentons pas l’amélioration sur la vie des citoyens de Bamako en eau potable ».

Pour l’honorable Mody NDIAYE, président du groupe VRD, cette déclaration ne répond pas aux aspirations des populations et les mesures préconisées pour aboutir à la paix sont tout simplement « illusoires ». Il fustige l’inefficacité des outils utilisés et une mise en œuvre inefficiente de la loi de programmation militaire malgré les moyens colossaux consentis.

Dans sa réponse, le premier ministre Abdoulaye Idrissa MAÏGA, tout en reconnaissant la situation sécuritaire difficile au centre et au nord du Mali, s’est voulu rassurant. Il affirme que tout est mis en œuvre pour une bonne organisation du référendum du 09 juillet prochain sur toute l’étendue du territoire. Toutes les forces de sécurité seront mobilisées, a-t-il promis. L’armée sera à Kidal d’abord sous forme de MOC et le processus de DDR se poursuivra. Le premier ministre a aussi promis, la création de l’académie de Douentza en 2018, et le retour des trains voyageurs dans 07 mois.