Mandat des députés : Quelles options?

Le 30 juin, le mandat des députés, prorogé  pour six mois sur avis favorable de la Cour Constitutionnelle, prendra fin. À un mois de son expiration, aucun chronogramme n’est annoncé pour la tenue des législatives. Ce qui ouvre la voie à une éventuelle nouvelle prorogation. Certains partis de l’opposition s’y opposent déjà. Vers quel scénario s’achemine-t-on ?

Les élections législatives, maintes fois reportées, ne devraient pas se tenir au mois de juin prochain. Le mandat des députés, prorogé de six mois, expire le 30 juin. Les dernières élections législatives datent de 2013 et, plus de cinq ans après, leur légitimité est entachée. Initialement prévu pour le 28 octobre (1er tour) et le 18 novembre 2018 (2ème tour), le scrutin pour renouveler l’Hémicycle a déjà connu un premier report (les 25 novembre et 16 décembre 2018 étant les dates initiales). Mais le temps n’a pas permis de réunir les conditions pour l’organiser. Face au vide juridique, la Cour constitutionnelle avait prorogé de six mois le mandat, en espérant la tenue des élections dans ce délai. « Nous attendons toujours les orientations du gouvernement. Les discussions sont en cours. Tous les cas de figure sont envisagés, proroger le mandat ou légiférer par ordonnances avant les législatives », explique Brahima Coulibaly, conseiller technique au ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation.

Pour l’analyste politique Salia Samaké, plusieurs options s’offrent. « Faut-il aller à une prorogation, à une assemblée constituante ou gérer le pays par ordonnance ? ».  Il préconise d’aller au dialogue national, « car c’est ainsi qu’on pourra adopter l’une des options, y compris celle de la reconduction ». Certains des partis de l’opposition, comme l’ADP Maliba, rejettent la prorogation du mandat des députés. « Nous n’aurons pas le temps d’organiser les législatives d’ici le 30 juin, mais on peut procéder à la mise en place d’une assemblée constituante inspirée des résultats du 1er tour de la présidentielle de 2018. C’est plus proche de la réalité actuelle que l’assemblée, qui date de 2013 », estime Cheick Oumar Diallo, Président du mouvement national des jeunes de l’ADP Maliba.

Alors que le climat social s’apaise depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, Dr Woyo Konaté en appelle au triomphe de l’esprit démocratique. « Il ne faut surtout  pas que les uns et les autres entrent dans des considérations non maitrisables. Si l’on refuse la prorogation, on va se retrouver sans assemblée, ce qui est le pire des scénarios », avertit le professeur à  l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako.

Mohamed Chérif Haidara : « Nous ne pouvons pas aller aux législatives sans nous être mis d’accord »

À un mois des élections législatives, leur report est toujours espéré par le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM). Son Président, Mohamed Chérif Haidara, nous en explique les raisons.

Vous avez rencontré le Premier ministre pour évoquer le report des législatives. Qu’est-il ressorti de vos échanges ?

Deux choses. Nous lui avons demandé une audience suite à la convocation du collège électoral pour les élections législatives. Dans cette lettre, nous avons demandé un report de 12 à 18 mois afin de prendre en compte les questions en suspens. Nous souhaitons que la communauté des Maliens établis à l’étranger soit érigée en région. Pour ce faire, il faut une révision constitutionnelle, sans laquelle le découpage administratif afin de nous permettre d’avoir des députés sera très compliqué. Il faut donc repousser l’élection et permettre aux Maliens de l’extérieur d’élire leurs députés.

Le Premier ministre lui-même avait demandé un report de neuf mois, ce que la Cour constitutionnelle a refusé. Qu’à cela ne tienne, le message que nous avons transmis au Premier ministre, au chef de file de l’opposition et au médiateur de la République a été que la Constitution est une chose et que la stabilité et la quiétude des Maliens en sont une autre. Nous devons mettre le Mali et les intérêts des Maliens au-dessus de la Constitution. Nous ne pouvons pas aller aux législatives sans nous être mis d’accord sur un certain nombre de points. Aujourd’hui, aussi bien l’opposition que les Maliens de l’extérieur s’accordent pour un report.

Concrètement, comment va se matérialiser cette représentativité ?

Ce n’est pas compliqué. Le Mali est un pays qui a élaboré une Politique nationale de migration (PONAM) copiée par tous les pays de la sous-région. Le Sénégal, qui s’en est inspiré, a aujourd’hui 15 députés issus de sa diaspora. Ils ont même constitué un groupe parlementaire. Si le Sénégal a pu le faire, pourquoi pas nous ?

Le HCME formule les mêmes demandes. Pourquoi ne pas mutualiser vos efforts ?

Le Haut conseil des Maliens de l’extérieur est une association qui a obtenu son récépissé en 1993. Ils ont attendu 16 ans, en 2009, pour avoir un décret d’utilité publique. Mais, jusqu’à aujourd’hui, le HCME s’est comporté comme une association au service du pouvoir en place. Il était avec l’ADEMA, sous ATT il était du PDES et maintenant il est au RPM. Les articles 13, 14 et 17 stipulent pourtant que l’association est apolitique. Mais son président a donné une consigne de vote pour IBK. Cela a décrédibilisé le HCME. Au final, nous serons obligés de travailler ensemble. Chacun présentera ses candidats et une fois à l’Hémicycle nous travaillerons main dans la main pour servir les Maliens établis à l’extérieur.

Tidiani Togola: « Nous voulons renforcer la transparence dans la gestion publique »

 Lancée le 12 septembre à l’Assemblée Nationale du Mali, l’application « Mon élu » permet à la population de dialoguer directement avec les députés et de donner son avis sur les projets en vote à l’Hémicycle, en un mot de faire entendre sa voix. Tidiane Togola, Directeur de la Fondation Tuwindi, initiatrice de l’outil, nous en dit plus.

Quelles sont les spécificités de « Mon élu » ?

C’est une application mobile qui permet aux citoyens de communiquer avec les élus. Cette communication se fait sous plusieurs formes. Les citoyens peuvent envoyer des messages, un peu dans le style Viber ou Whatsap, un message écrit ou vocal, à leur élu ou à l’ensemble des élus de leur circonscription. La deuxième chose que le citoyen peut faire, c’est d’accéder aux comptes-rendus des élus. Une fois qu’il les a, il peut réagir. Le citoyen peut également faire des propositions de projets de lois. Les députés disposent d’une version de l’application qui leur permet de rendre compte à la population, de la consulter et d’échanger directement avec les citoyens.

Quel est votre objectif ?

C’est d’abord de renforcer la participation citoyenne, parce que c’est fondamental pour une démocratie participative. Le deuxième objectif est de renforcer la redevabilité des élus, ce qui d’ailleurs fait partie de leurs devoirs. Nous avons procédé au lancement à l’Assemblée nationale, mais nous voulons élargir cette application à l’ensemble des élus de la Nation et pourquoi pas un jour à la présidence de la République.

Qu’est ce qui a motivé l’idée de cette application ?

Nous avons constaté qu’il y avait un véritable problème de confiance entre la population et les élus. Les Maliens ne font plus confiance aux politiques et les élus, de leur côté, ont beaucoup de mal à communiquer avec leurs concitoyens. Le téléphone mobile, avec notamment des applications comme Viber, est un outil que beaucoup de personnes peuvent utiliser aisément, sans forcément être allées à l’école. Nous avons amélioré ce concept pour que cela permette une participation des citoyens à la gestion des affaires publiques.

Comment les députés ont-ils accueilli l’initiative ?

Nous avons eu un retour très positif des députés lors du lancement, après avoir animé une séance de formation à l’Hémicycle. Nous ne leur avons pas simplement présenté l’application, nous leur avons montré en quoi elle pouvait leur être utile. A partir de là, après l’avoir expérimentée, ils nous ont assuré qu’ils seraient désormais plus proches de la population.

Nous voulons renforcer la transparence dans la gestion publique. Nous voulons que la gouvernance soit meilleure et que la démocratie soit renforcée.

Prorogation du mandat des Conseiller communaux

Avant le vote, les députés se sont interrogés sur le respect du délai de six mois eu égards à  la situation de Kidal. C’’était le jeudi 16 avril 2015 lors de la plénière de la Session d’avril 2015. Ce projet de loi a été initié par le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation. Il a été adopté par le conseil des ministre en sa séance du 25 mars 2015. Cette loi vise à  reporter les élections des conseillers municipaux dans 6 mois, c’est-à -dire jusqu’au mois d’octobre prochain. Prendre en compte l’ensemble du territoire D’après l’avis favorable de la commission de lois constitutionnelles, de la législation, de la justice des droits de l’homme et des institutions de la république, ces prorogations avaient pour but de permettre la modification de la loi électorale et des lois relatives aux collectivités territoriales et d’obtenir sur toute l’étendue du territoire nationale, une situation de paix et de sécurité devant permettre la tenue d’élection libres et sécurisées. Cependant, les députés ont exprimé des inquiétudes relatives au respect du délai de six mois pour la tenue des élections communales prochaines. l’honorable Dédeou Traoré, élu de Niafunké s’interroge sur le respect du délai, « quelles assurances pouvez vous nous donner que les conditions seront réunies dans un délai de six mois pour organiser cette élection communale ? ». Pour Brehima Béridogo, la loi n’est pas un verset coranique et on ne peut la changer. La logique est que si le délai expire avant la tenue des élections, il reviendra aux députés d’adopter d’autres projets de lois pour la prorogation supplémentaire, déplore t’il. En réponse, Abdoulaye Idrissa Maiga, ministre de l’Administration territoriale espère que la situation sera résolue avant six mois. « le délai prévu dans le décret de la seconde prorogation expire le 26 avril 2015. Il est donc apparu nécessaire de proroger à  titre exceptionnel le mandat du conseil du District communal, du conseil des cercles et du conseil régional d’une durée de six mois susceptible d’être écourté avant la date de la prorogation ». Ensuite le ministre a rappelé que le présent projet a été initié suite aux recommandations issues de la concertation du 24 février dernier entre le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation et les présidents des partis politiques afin de prendre des dispositions légales et réglementaires exceptionnelles en vue du report des élections communales régionales et celle du district de Bamako. Espérant à  cet effet que les pourparler en cours à  Alger déboucheront au paraphe de l’accord d’Alger par les groupes armés pour créer des conditions idoines sécuritaires afin d’organiser les élections communales.

Santé infantile : les députés sur le terrain avec World Vision

La prise en charge des enfants malnutris, C’’est le principal champ d’action de l’ONG internationale Word Vision. Elle est présente dans plusieurs localités du Mali. Pour faire connaitre son travail et les résultats obtenus sur le terrain, elle a convié des députés membres de la commission santé de l’Assemblée Nationale dans les cercles de San, Tominian, Ouan, et Kimparalan. Conduite par Mme Fomba Fatima Niamaly député élue à  San, la délégation était composée de Abdias Thera l’élu de Tominian, l’honorable Yacouba Michel Diarra, Mamadou Doumbia, Souleymane Ouattara. A leurs côtés des médecins parlementaires et l’équipe de Word Vision Mali avec à  sa tête Mark Kéné, chargé de programme de la compagne Tous et chacun ainsi que des représentants de la direction nationale de la santé et celle de l’enfant et de la famille. Cette forte délégation a pu visiter certaines réalisations de World Vision Mali, notamment le programme de Prise en Charge de la Malnutrition Aigà¼e(PCIMA) au CSCOM de Ouan, au centre de sante de référence de Tominian ainsi qu’au CSCOM de Kimparana. l’objectif de cette visite était de se rendre compte du niveau de mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement du Mali en faveur de la santé de la mère et de l’enfant. Il s’agit également de promouvoir une meilleure implication de toutes les parties prenantes (gouvernement, parlementaires, communauté, société civile et personnel socio sanitaire) au niveau des structures sanitaires de Tominian et San pour une attention accrue à  la santé de la mère et de l’enfant. Enfin cette activité permet d’assurer une bonne mobilisation populaire à  travers les médias autour de la problématique mortalité maternelle, néonatale. Des centaines d’enfants sauvés Tominian, localité située à  45 km de San, a été la première étape de la tournée. Au centre de référence, les députés ont constaté les efforts louables de World Vision dans la prise en charge des malnutritions aigues. Le programme de gestion communautaire de la malnutrition aigà¼e (PCIMA) est mis en place pour atténuer les effets de la crise alimentaire et de la malnutrition. Grâce à  ce programme, 497 enfants malnutris aigues sévères sans complication et 1168 malnutris modérés ont été pris en charge de février à  juin 2014. Selon le médecin chef adjoint Salif Sidibé, le programme a permis de redonner espoir et sourire aux enfants et aux mères des bénéficiaires. Ouan, deuxième localité visitée, est à  46 km du cercle de Tominian. Sur 180 cas de malnutrition, 80% sont pris en charge. « Il n’y a pas eu de cas décès ici » a indiqué le directeur technique du centre santé communautaire de Ouan. La dernière localité visitée par les députés est Kimparana. World Vision y a réalisé un centre de loisirs pour les enfants. Les enfants ont le choix entre des jeux vidéo, et d’autres plus traditionnels tel que le Ludo… Le chargé de programme de cette localité, Touna Laurent Dagnoko, a expliqué la nécessité de ce centre pour les enfants qui ne sont plus entassés autour du thé, ou en train de déambuler dans les rues. « Je viens jouer ici quand je n’ai rien à  faire » témoigne Salimata Koumaré âgée de 14 ans. s’en est suivie la visite du CSCOM o๠World Vision a procédé au don des matériels sanitaires composés de pèse-bébé, tensiomètres, matelas etc. Les agents de santé communautaires, nombreux sur place, en ont profité pour réclamer des aérées de salaires de trois mois. A la fin de la visite les députés ont exprimé leur satisfaction tout en soulignant avoir noté les difficultés auxquelles les populations de ces localités sont confrontées. Mme Fomba Fatimata Niamaly, député élu à  San, dira ainsi déplorer « la vétusté du centre de référence de Tominian qui ne répond pas aux normes d’un vrai centre de santé ». l’élu de Tominian, Abdias Théra saluera l’effort louable de l’ONG dans sa localité. « J’apprécie ce que J’ai vu comme réalisation de World dans le cadre de la santé chez moi. Leurs efforts sont visibles sur la santé de la mère et de l’enfant. J’ai une amertume de voir que le centre de référence de Tominian qui existe depuis la création du cercle n’a pas d’échographie, ni radiologie » déclare –t-il.

Assemblée Nationale: Haro sur l’absentéisme des députés

Le moins qu’on puisse dire, C’’est que les députés maliens ne sont pas très assidus. Depuis l’ouverture de la session d’Avril, la salle de plénière n’a jamais fait le plein, car nos députés semblent bouder l’hémicycle de Bagadadji. A chacune des séances, l’appel révèle de nombreuses absences et les places vides sont là  pour en témoigner, jamais l’effectif de 147 députés n’a été au complet. l’exemple le plus frappant est celui du vote de la motion de censure contre le Premier ministre le mois dernier o๠près d’une cinquantaine d’élus bien présents au début de la séance, ont préféré s’absenter et déposer des procurations. On se retrouve avec les images loufoques de député levant les deux bras pour voter, car chargé par un autre d’exprimer son suffrage. Même lors de la visite du président aux députés maliens, ceux-ci n’étaient qu’une poignée à  avoir répondu à  l’appel lancé par communiqué par le Président de l’Assemblée. Deuxième bureau ? Les raisons évoquées pour justifier ces absences sont diverses et variées. Elles vont de la maladie, à  la mission hors de Bamako. « On n’a pas besoin de dire qu’on est mission, car nous avons l’ordre de mission de l’administration » se défend un député venu d’une mission de deux semaines. Quid de ceux qui sont présents le matin dans les couloirs de l’Assemblée et disparaissent une fois les salutations aux collègues faites, ou au mieux quelques audiences accordées ? La raison pourrait en être simple. Une grande partie de députés de la 5ème législature, selon certains assistants parlementaires, sont des commerçants, des « hommes et femmes d’affaires ». Difficile donc pour eux de rester sur place toute une journée…alors dès que l’occasion se présente, en l’occurrence les pauses lors des sessions, on s’éclipse. « l’Assemblée nationale n’est que leur seconde activité, qui accessoirement leur permet à  d’être à  l’abri de la justice. Ils sont tous dans le business » indique un interprète parlementaire. Autre fait remarquable, certains élus semblent « boycotter » l’Assemblée Nationale. C’’est le cas des députés de la région de Kidal. Ceux-ci ont arrêté de se rendre à  Bagadadji depuis la visite mouvementée de Moussa Mara dans leur localité. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le sens de cette absence même si leurs collègues affirment qu’elle se justifie par leur implication dans la médiation entre les groupes armés du nord et le gouvernement malien. Pour preuve que la situation commence à  peser, le Président de l’Assemblée Nationale lui-même est monté au créneau. l’Honorable Issaka Sidibé a piqué une colère noire lors de la dernière plénière, jeudi dernier. « Je n’accepterai plus que les députés s’absentent sans preuve concrète. Il est très facile de dire qu’on est malade ou en mission, il faut des preuves » a –t-il déclaré. Ce qui est sûr, C’’est que le règlement intérieur de l’Assemblée prévoit bel et bien des sanctions contre les absentéistes. Reste à  les appliquer pour motiver un peu plus nos honorables à  daigner se déplacer et jouer pleinement le rôle que leur a assigné le peuple malien.

Hausse du prix de la viande : les députés préoccupés

A partir de ce vendredi, les consommateurs de la capitale pourront acheter le kg de viande à  2000FCFA au lieu de 2200 FCFA. Dans les autres localités du pays (o๠il n’y a pas eu cette flambée comme à  Bamako), les prix restent inchangés». Cette bonne nouvelle vient du ministre du commerce, M. Abdel Karim Konaté. Il l’a annoncée au cours d’une réunion extraordinaire du Conseil national des prix tenu le mardi 1er juillet 2014. Pour contrer la hausse des prix de la viande à  l’étal, le gouvernement a en effet décidé de subventionner la filière viande pendant le mois de carême. Un montant de 210 millions est débloqué pour financer cette opération spéciale. Une nouvelle bien accueillie par des consommateurs qui sont cependant sceptiques quant à  son application à  la lettre. Et parmi ces consommateurs, il y a…nos honorables députés. N’Doula Thiam élu en commune IV a interpelé le ministre du développement rural sur cette question d’actualité. « Pouvez-vous nous rassurer que le prix de la viande sera maintenu ? Vous avez subventionné la viande en cette période de ramadan afin que le kilo de viande soit 2000FCFA et non 2200fcfa. Mais est-ce que cela suffit ? » a-t-il demandé. Même son de cloche du côté du député Bacary Diarra, exprimant sa préoccupation sur le respect strict du prix. « Je propose qu’on mette un mécanisme de suivi pour obliger les bouchers à  respecter le prix ». Le sujet de l’abattage clandestin du bétail a également été évoqué par les députés. Plus de fluctuations des prix pendant le carême En réponse, le ministre Tereta a rassuré les députés. Selon lui, le prix fixé de commun accord avec les bouchers sera maintenu pendant le mois de carême. « Je voudrai rassurer les maliens sur la maitrise du prix en ce mois béni. Le ministre du commerce, Abdel Kader Konaté et moi-même avons reçu des instructions pour ce faire » a-t-il affirmé. En ce qui concerne l’abattage clandestin, le ministre a déclaré que C’’est une pratique qui échappe à  la législation malienne. Raison pour laquelle aucune donnée statistique n’est disponible à  ce jour. Des mesures sont cependant prises pour en venir à  bout. Il faut signaler qu’à  l’unanimité les députés ont adopté la loi portant création de la cellule d’appui à  la valorisation des sous-produits d’abattage. Pour rappel, les sous-produits d’abattages désignent toute partie des animaux abattus qui ne font pas partie de la carcasse. Ce sont notamment : le sang, les viandes saisies exemptes de toutes les maladies transmissibles, les os, les cornes, les sabots, les onglons, les matières stercoraires(contenu des panses et des intestins), les boyaux et les plumes.

Nouvelles institutions : NDI outille les députés maliens

Dans un programme dénommé Renforcement des capacités de l’Assemblée Nationale (RECAN), National Democratic Institute (NDI) s’emploie à  renforcer les connaissances des députés maliens. « Nous veillerons à  ce que notre Assemblée ne soit pas une chambre d’enregistrement. Notre peuple nous observe ». C’’est pas cette phrase tirée du discours de Issiaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale, que la directrice adjointe du NDI pour l’Afrique du Centre et de l’ouest, Dr Sophia Moestrup a justifié l’organisation du séminaire de renforcement de capacité des députés. Selon elle, Issiaka Sidibé a mis le doigt sur l’importance que l’Assemblée nationale a de représenter et de défendre les intérêts des citoyens. Et ce pour renforcer la gouvernance démocratique au Mali. Nouvelles institutions Les élections générales de 2013 ont permis au Mali de se doter de nouvelles institutions mettant ainsi fin à  la transition. La nouvelle Assemblée Nationale constituée suite aux législatives a été renouvelée à  plus de 80% de son effectif. Ainsi la quasi-totalité des députés est étranger au travail législatif et aux procédures parlementaires. Pourtant le travail parlementaire nécessite la maitrise d’un certain nombre d’outils par le député. Conscient de cette situation, le National Démocratique Institute(NDI) appuyée par le PNUD et l’ambassade du royaume du Danemark, ont décidé de travailler d’un commun accord pour palier ces problèmes. Lors d’un séminaire de trois jours, différents thèmes se rapportant aux fonctions du parlement seront abordés. Les thèmes tourneront autour du rôle du député dans le processus de réconciliation et de dialogue national, les relations du député avec les citoyens, le règlement intérieur, la configuration de l’Assemblée nationale, la procédure de vote du budget et le contrôle de l’action gouvernementale. La connaissance et la compréhension des députés sur leurs rôles et leurs responsabilités. Les séances de travail seront animés par des personnes ressources de qualité telles que l’honorable John Bosley, ancien président du parlement du Canada, l’honorable Charles Djrekpo, ancien député du Bénin et Daba Diawara, ancien ministre.

Motion de censure rejetée, l’opposition désavouée

La motion de censure n’a recueilli que 24 voix pour et 91 contre. Or pour renverser le gouvernement, il fallait réunir 98 voix. Par ce rejet, l’assemblée nationale renouvelle sa confiance à  l’équipe gouvernementale dirigée par Moussa Mara. Pendant 8 heures d’horloge, l’opposition et la majorité se sont affrontés à  boulets rouges. Si les députés de la majorité ont jugé cette motion inopportune et déstabilisatrice, les députés de l’opposition ont pris le peuple à  témoin pour dénoncer la « gestion calamiteuse » du Mali sous le gouvernement Mara. Les arguments n’ont manqué ni du coté de la majorité ni du côté de l’opposition. Nombreux sont les députés de la majorité à  accuser l’opposition de tirer à  terre en demandant la démission du premier ministre Mara dans le contexte post-crise que vit le Mali. Certains se sont même attaqués au chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaila Cissé, qu’ils accusent de vouloir faire échouer le président de la république et son premier ministre : « Si IBK parvient a réussir son mandat, cela veut dire la fin politique de certains, raison pour laquelle on cherche à  le déstabiliser », a déclaré Moussa Diarra du RPM. Même son de cloche du coté de l’Alliance pour le Mali. L’honorable Zoumana NTji a lui jugé la motion sans fondements ni preuves à  l’appui : « je ne voterai pas cette motion de censure qui n’a d’autre objectif que de briser l’élan du gouvernement dans la recherche de solutions à  la sortie de crise. Cette motion de censure n’a même pas de fondement juridique ». Du coté de l’opposition les arguments n’ont pas fait défaut. Le député Alkaid Touré est revenu sur l’achat de l’avion présidentiel, qui a tant fait polémique, en indexant une dépense extrabudgétaire Le député Mamadou Hawa Gassama de l’opposition a enfoncé le clou en demandant au Premier ministre de présenter ses excuses au peuple malien pour avoir humilié le Mali après sa visite mouvementée à  Kidal le 17 Mai. En réponse le premier Moussa Mara a fermement déclaré qu’il ne démissionnerait pas. Pour le chef de l’exécutif, l’ancien avion d’ATT ne présente aucun document juridique qui atteste qu’il appartient au Mali. Moussa Mara a aussi saisi cette occasion pour expliquer aux députés que la Minusma et la Force serval ont bel et bien été informés un mois à  l’avance de sa visite à  Kidal. D’autres points comme les fuites de sujet au DEF et au Bac ont été soulignés. Au terme des débats, la motion a donc été rejetés par l’ensemble des députés acquis à  la majorité, et une fois de plus, c’est l’opposition qui sort désavouée de cet exercice. Nous y reviendrons.

DPG du PM : les députés apprécient

La DPG du Premier ministre doit être débattue en principe demain vendredi 2 mai. Si certains députés de la majorité pensent que C’’est la meilleure politique générale jamais présentée, l’opposition tire à  boulets rouges sur le document qu’elle qualifie de « fiction ». Certains élus eux préfèrent réserver leur avis, voulant auparavant voir le Premier ministre à  l’œuvre. AU RPM, parti au pouvoir, on est plus que satisfait du programme du Premier ministre Mara. « C’’est la meilleure de politique générale qui cadre parfaitement aux visions du président de la République pour un Mali o๠il fera bon à  vivre » affirme-ton. Alhousna Malick Touré élue du RPM à  Gao déclare ainsi « Moussa Mara peut être un bon Premier ministre, car sa vision pour un Mali émergent est sans nulle doute la meilleure. Je le soutiens » exprime-t-elle. Le groupe parlementaire Alliance pour le Mali (APM), par la voix de son président Zoumana N’Tji Doumbia élu du parti CDS à  Bougouni, pense que la déclaration de politique générale du premier ministre ne souffre d’aucun commentaire car elle répond à  l’attente des Maliens et aux promesses faites par le président de la République. « Nous nous inscrivons dans la ligne de cette politique générale qui nous donne satisfaction. Car elle est bien détaillée et bien développée » commente–t-il. Quant à  l’opposition, elle trouve que la DPG se limite à  de la littérature. Selon Bacary Fomba élu de l’Union pour la République et la Démocratie(URD), le texte manque de chiffres dans la plupart des secteurs évoqués hormis l’hydraulique, le désenclavement routier et l’éducation. Selon lui, une DPG doit avoir des objectifs chiffrés et s’inscrire dans le temps et dans l’espace. Cela est indispensable «pour rendre la déclaration de politique générale réalisable» affirme-t-il. C’est également l’avis de Amadou Cissé l’élu de l’URD à  Tenékou non moins 3ème vice-président de l’Assemblée nationale. D’après cette figure de l’opposition, M. Mara a donné l’impression que rien de bon n’avait été fait au Mali pendant les 50 dernières années ».

Transhumance : et si on suivait la proposition de Moussa Mara !

Les promesses électorales sont faites pour ceux qui y croient disait un homme politique dont nous tairons le nom. Il avait raison au vu des retournements de veste qui rythment le quotidien du parlement depuis la fin des élections législatives. Ancien député, Me Mountaga Tall dénonce « Le comportement de certains hommes politiques à  travers les trahisons, les retournements spectaculaires de veste, les invectives, les coups bas, et les scissions politiques qui ont fortement altéré l’image des hommes politiques et jeté un discrédit sur la politique ». Un constat courageux qui nécessite selon le patron du Yéléma « la fixation d’un niveau minimal pour occuper des fonctions électives et l’amélioration du dispositif d’agrément et de supervision des acteurs politiques ». Ibrahim Boubacar Keita, alors candidat soutenait que « le rôle du pouvoir législatif est insuffisant et en conséquence, il urge de renforcer les compétences techniques des élus et des structures pérennes du parlement ». l’ancien président de l’hémicycle propose même la création d’une bibliothèque, d’un centre de documentation et d’information, le développement des T.I.C et le lancement d’un site web du parlement. Perdre le mandat en cas de transhumance En cette année de lutte contre la corruption, les citoyens ont du mal à  s’expliquer le comportement honteux de députés nouvellement élus qui migrent vers le parti présidentiel et ou monnayent leur écharpe. Ils sapent les efforts et autres promesses de rupture attendues d’une classe politique ayant payé de sa chair les conséquences de la crise de mars 2012. Aujourd’hui, Soumaila Cissé s’érige en leader naturel de l’opposition avec comme souhait de voir « la future Cour des comptes et le Bureau du Vérificateur Général assister le Parlement dans le contrôle de l’action gouvernementale ». Ce vœu du ténor de l’URD exige avant tout une moralisation de la politique ; moralisation qui passe selon Moussa Mara par « le bannissement de la transhumance politique autrement dit qu’en cas de changement de parti, la perte du mandat devient automatique ». Moussa Mara prône le renforcement des pouvoirs de l’Assemblée Nationale et la suppression du poste de Premier ministre. Le débat est posé et pour peu qu’ils se veulent honorables, les députés doivent revoir leur copie d’autant que selon Me Mountaga Tall « il est de la responsabilité des politiques de travailler patiemment à  réhabiliter la politique et à  lui conférer à  nouveau ses lettres de noblesse ».

AN : propos de députés

Soumaà¯la Cissé, député de l’opposition élu à  Niafunké: «On a vécu cette élection sereinement, le président a été élu de la belle manière. Le plus urgent, maintenant C’’est de mettre en place un règlement intérieur digne de ce nom, un règlement qui va respecter le statut de l’opposition qui va permettre un débat franc. Je crois que C’’est ce qui va faire avance notre démocratie. Je pense qu’il faut amener un débat franc à  l’intérieur de l’Assemblée, il faut se pencher sur les propositions du gouvernement mais il faut que désormais, l’Assemblée soit une force de proposition ». Amadou Thiam, plus jeune député élu en Commune 5 : « C’’est une Assemblée de crise car les défis sont majeurs. Il faut qu’on arrive à  réconcilier les Maliens, je pense aussi qu’il est important de prendre à  bras-le-corps les problèmes économiques très rapidement ». Salia Togola, député élu à  Sikasso « cette année est particulière pour le Mali. Nous pensons que le président de l’Assemblée est en mesure d’accomplir les tâches qui l’attendent. Les Maliens attendent beaucoup de nous, et cet enjeu est important d’autant plus des choses positives sont à  mettre en avant ».

Liste des 147 députés validée par la Cour Constitutionnelle

1. Mamadou DIARRASSOUBA 2. Yiri KEITA 3. Bakary FOMBA 4. Daouda COULIBALY 5. Sékou Fantamadi TRAORE 6. Mody N’DIAYE 7. Sidi FOMBA 8. Adama KANE 9. Amadou DIEPKILE 10.Bocari SAGARA 11.Yagama TEMBELY 12.Soumaà¯la CISSE 13.Dédéou TRAORE 14. Bajan Ag HAMATOU 15.Aà¯chata Alassane CISSE 16.Mohamed Ould MATALY 17. Ahmoudene Ag IKNASS 18. Ahmada Ag BIBI 19. Aà¯cha Belco MAIGA 20. Mohamed Ag INTALLA 21. Mahamadou CISSE 22. Moussa CISSE 23. Cheick Oumar KONATE 24. Modibo SOGORE 25. Bakary MACALOU 26. Boubacar dit Djankina SISSOKO 27. Kissima KEITA 28.Makan Oulé TRAORE 29.Mody FOFANA 30.Dioncounda SACKO 31.Aà¯ssata HAIDARA 32. Boubacar SISSOKO 33.Ousmane BATHILY 34.Cheick Tahara NIMAGA 35.Mamadou Alpha DIALLO 36.Modibo Kane CISSE 37.Mamadou TOUNKARA 38.Drissa NOMOKO 39.Mohamed TOUNKARA 40. Mahamadou GASSAMA 41. Ahamadou SOUKOUNA 42.Issaka SIDIBE 43. Labasse KANE 44.Mamadou dit N’Fa SIMPARA 45.Mahamadou Lamine WAGUE 46. Mahamadou KEITA 47.Soiba COULIBALY 48. Mamadou CISSE 49. Souleymane SOUMANO 50.Bourama Tidiane TRAORE 51.Toumany DIARRA 52.Tiassé COULIBALY 53.Seydou COULIBALY 54.Yaya KONARE 55.Ousmane KOUYATE 56.Sériba DIARRA 57.Niamé KEITA 58.Babba Hama KANE 59.Moussa BADIAGA 60.Rokia TRAORE 61.Seydou TRAORE 62.Bakary DIARRA 63.Salia TOGOLA 64.Mahamadou Habib DIALLO 65.Guédiouma SANOGO 66.Yacouba Michel KONE 67.Zoumana N’Tji DOUMBIA 68.Siaka SANGARE 69.Seydou DIAWARA 70.Bakary DOUMBIA 71.Bréhima BERIDOGO 72.Souleymane OUATTARA 73.Oumar MARIKO 74.Bafermé SANGARE 75.Souleymane DIARRA 76.Nanko Amadou MARIKO 77.Abdoulaye DEMBELE 78.Bakary KONE 79.Dotian TRAORE 80.Abdou AGOUZER 81.Mamedi SIDIBE 82.Yaya SANGARE 83.Dramane GOITA 84.Samuel CISSE 85.Maà¯mouna DRAME 86.Seydou DEMBELE 87.Abdine KOUMARE 88.Yacouba TRAORE 89.Abdoul Galil Mansour HAIDARA 90.Youssouf MAIGA 91.Abdoulaye FOFANA 92.Drissa TANGARA 93.Alassane TANGARA 94.Harouna TRAORE 95.Aboubacar BA 96.Lahassana KONE 97.Sory Ibrahima KOURIBA 98.Belco BAH 99.Amadou Araba DOUMBIA 100.Adama COULIBALY 101.Fatimata NIAMBALI 102.Aminata TRAORE 103.Lamine THERA 104.Abdias THERA 105.Schadrac KEITA 106.Abdoulaye DEMBELE 107.Belco SAMASSEKOU 108.Samba YATTASSAYE 109.Hamadoun dit Dioro YARANANGORE 110.Idrissa SANKARE 111.Adama Paul DAMANGO 112.Karim YOSSI 113.Habibou SOFARA 114.Sékou Abdoul Quadri CISSE 115.Amadou MAIGA 116.Ilias GORO 117.Issa TOGO 118.Youssouf AYA 119.Djibril DIARRA 120.Hamadoun NIAGALY 121.Abderhamane NIANG 122.Amadou CISSE 123. Aà¯ssata TOURE 124.Aziza Mint MOHAMED 125.Alkaà¯di Mamoudou TOURE 126.Oumar TRAORE 127.Mohamed Ould Sidy MOHAMED 128. Boubacar MAIGA 129.Ibrahim AHMADOU 130.Aguissa Seydou TOURE 131.Alhousna Malick TOURE 132.Abdoul Malick Seydou DIALLO 133.Halidou BONZEYE 134. Abdoul Kassoum Touré 135. Fatoumata dit Ténin Simpara 136.Mamadou DOUMBIA 137.Karim KEITA 138.Hadi NIANGADOU 139. Kalilou OUATTARA 140.Moussa DIARRA 141.N’Doula THIAM 142. Moussa TIMBINE 143.Oumou Simbo KEITA 144.Amadou THIAM 145. Bafotigui Diallo 146. Mahamadou Lamine DJIGUINE 147.Moussa COULIBALY

Résultats provisoires : les 147 députés de l’hémicycle connus

Les 20 députes élus du 1er tour Mamadou Diarrassouba, Yiri Kéita, Bakary Fomba, Daouda Coulibaly et Sékou Fantamadi Traoré de la liste RPM / URD / Fare anka wuli/ Adéma-PASJ dans la circonscription électorale de Dioà¯la. Mody N’diaye, Sidi Fomba et Adama Kane de la liste URD / Yèlèma / CNID dans la circonscription électorale de Baroueli ; Amadou Diepkilé, Bocari Sagara et Yagama Tembely de la liste Adéma-PASJ/Codem/RPM dans la circonscription électorale de Bandiagara ;  Soumaà¯la Cissé et Dédéou Traoré de la liste URD dans la circonscription électorale de Niafunké  ;  Aà¯chata Alassane Cissé dite Chato et Mohamed Ould Mataly de la liste Umrda faso jigi / RPM dans la circonscription électorale de Bourem ; Bajan ag Hamatou de la liste indépendante dans la circonscription électorale de Ménaka ;  Ahmoudene Ag Iknass de la liste indépendante pour la paix et l’union nationale dans la circonscription électorale de Kidal ; Ahmada Ag Bibi de la liste RPM dans la circonscription électorale d’Abéibara ;   Aà¯cha Belco Maà¯ga de la liste RPM dans la circonscription électorale de Tessalit. Mohamed Ag Intalla de la liste RPM dans la circonscription électorale de Tin-Essako. Ceux du 2è tour Mahamadou Cissé, Moussa Cissé, Cheick Oumar Konaté, Modibo Sogoré et Bakary Macalou de la liste adema-pasj / urd / prvm fasoko / Pdes / ¨Parena ; Boubacar dit Djankina Sissoko, Kissima Keita et Makan Oulé Traoré de la liste RPM dans la circonscription électorale de Bafoulabe ; Mody Fofana et Dioncounda Sacko de la liste ADEMA-PASJ / CNID-FYT dans la circonscription électorale de Kéniéba ; Aà¯ssata Haidara et Boubacar Sissoko du RPM dans la circonscription électorale de Diéma ; Ousmane BATHILY, Cheick Tahara Nimaga et Mamadou Alpha Diallo de la liste rpm / mpr / adp-maliba dans la circonscription électorale de Nioro du sahel ; Modibo Kane Cissé, Mamadou Tounkara, Drissa Nomoko et Mohamed Tounkara du RPM dans la circonscription électorale de Kita ; Ahamadou Soukouna et Mahamadou Gassama du groupement de partis adema-pasj / urd dans la circonscription électorale de Yélimané ; Issaka SIDIBE et Labasse Kané du RPM dans la circonscription électorale de Koulikoro ; Mamadou dit N’Fa Simpara, Mahamadou Lamine Wague de la liste CNID/URD de la circonscription électorale de Banamba ; Mahamadou Keita du RPM dans la circonscription électorale de Kangaba ; Soiba Coulibaly, Mamadou Cissé, Souleymane Soumano, Bourama Tidiane Traoré, Toumany Diarra, Tiassé Coulibaly et Seydou Coulibaly de la liste Rpm / Adema-pasj dans la  circonscription électorale de Kati ; TRAORE Oumou Soumaré, Boubacar Mangara et Mahamadou Diarisso de la liste Adema-pasj / Adp-Maliba dans la circonscription électorale de Nara ; Rokia Traoré, Seydou Traoré, Bakary Diarra, Salia Togola, Mahamadou Habib Diallo, Guédiouma Sanogo et Yacouba Michel Koné de la liste Rpm / Mpr / Fare anka-wuli dans la circonscription électorale de Sikasso ; Zoumana N’Tji Doumbia, Siaka Sangaré, Seydou Diawara et Bakary Doumbia de la liste Cds / Urd / Fare anka wuli dans la circonscription électorale de Kadiolo ; Bréhima Béridogo et Souleymane Ouattara du Parena dans la circonscription de Bougouni ; Oumar Mariko et Bafermé Sangaré du Sadi dans la circonscription de Kolondiéba ; Souleymane Diarra, Nanko Amadou Mariko, Abdoulaye Dembélé, Bakary Koné, Dotian Traoré et Abdou Agouzer de la liste Sadi / Adema-Pasj / Urd / Mpr dans la circonscription électorale de Koutiala ; Mamedi Sidibé et Yaya sangaré de la liste Rpm / Adema-pasj dans la circonscription electorale de Yanfolila ; Dramane Goita et Samuel Cisse de la liste Adema-Pasj / Rpm dans la circonscription électorale de Yorosso ; Maà¯mouna Dramé, Seydou Dembélé, Abdine Koumaré, Yacouba Traoré, Abdoul Galil Mansour Haidara , Youssouf Maiga et Abdoulaye Fofana de la liste Rpm / Miria / Fare Anka Wuli dans la circonscription électorale de Ségou ; Drissa Tangara, Alassane Tangara et Harouna Traoré de la  liste Rpm / Fare anka-wuli dans la circonscription électorale de Bla ; Aboubacar Ba et Lahassana Koné de  liste Asma-Cfp dans la circonscription électorale de Macina ; Boubacar Sabane Touré, Diadié bah et Modibo Kimbiry du Rpdm / Adp-maliba dans  circonscription électorale de Niono ; Adama Coulibaly, Fatimata Niambali, Aminata Traoré et Lamine Théra de la liste RPM dans la circonscription électorale de San ; Abdias Théra, Schadrac Keita et Abdoulaye Dembélé de la liste Rpm / Miria / Fare Anka-wuli dans la circonscription électorale de Tominian ; Belco Samassékou, Samba Yattassaye et Hamadoun dit Dioro Yaranangore de la liste Rpm / Apr / Adema-pasj  dans la circonscription électorale de Mopti ; Idrissa Sankare, Adama Paul Damango et Karim Yossi d’Asma-cfp / Urd / Codem dans la circonscription électorale de Bankass ; Habibou Sofara et Sékou Abdoul Quadri Cissé de l’Urd dans la circonscription électorale de Djenné ; Amadou Maiga et Ilias Goro de liste Urd / Pdes dans la Circonscription électorale de Douentza ; Issa Togo, Youssouf Aya Djibril Diarra et Hamadoun Niagaly de  la liste Adema-Pasj / Codem / Rpm dans la circonscription électorale de Koro  ; Abderhamane Niang, Amadou Cissé de la liste Rpm / Urd dans la circonscription électorale de Tenenkou  ; Aà¯ssata Touré du RPM dans la circonscription electorale de Youwarou ; Aziza Mint Mohamed de l’Adema dans la circonscription électorale de Tombouctou ; Alkaà¯di Mamoudou Touré de l’URD dans la circonscription électorale de Diré ; Oumar Traoré et Mohamed Ould Sidy Mohamed de la liste Indépendante Faba Cere dans la  circonscription électorale de Goundam ; Boubacar Maiga de l’URD dans la circonscription électorale de Gourma-Rharous ; Assarid ag Imbarcaouane, Abouzeà¯di Ousmane Maà¯ga et Arbonkana Maiga de la liste Adema-pasj / Asma-Cfp dans la circonscription électorale de Gao ; Abdoul Malick Seydou Diallo, Halidou Bonzèye de la liste Urd / Pdes dans la circonscription électorale d’Ansongo Les élus du District de Bamako Abdoul Kassoum Touré et Fatoumata dit Ténin Simpara Traore de la liste Codem/Cnid en commune I Mamadou Doumbia, Karim Keita et Hadi Niangadou de la liste Rpm / Codem en commune II ; Kalilou Ouattara du Rpm en commune III ; Moussa Diarra et N’doula Thiam du Rpm en Commune IV ; Moussa Timbine, Oumou Simbo Keita et Amadou Thiam de la liste Rpm/Adp-maliba en commune V ; Bafotigui Diallo et Mahamadou Lamine Djiguine et Moussa Coulibaly de la liste Rpm/Udd  en commune VI. Signalons que, les résultats du 2ème tour des législatives du Ministère de l’Administration Territoire sont provisoires. Ils ne seront définitifs, qu’une fois, proclamés par la Cour Constitutionnelle.  

Guinée : la bataille pour les législatives s’annonce rude

La campagne électorale en Guinée s’est achevée ce jeudi 26 septembre à  minuit. Plus de 5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour les élections législatives de demain samedi 28. Le vote a été repoussé de 4 jours pour permettre à  la Céni, la Commission électorale nationale indépendante, de corriger les dysfonctionnements. Elle n’aura finalement pas levé les interrogations qui planent sur cette élection. La Céni sera-t-elle à  la hauteur des enjeux ? Le pays va-t-il rester calme ? Les violences de cette semaine ont fait une victime et une cinquantaine de blessés. Les Guinéens refusent de céder à  la psychose. Mais la bataille politique s’annonce rude. Pour la coalition RPG Arc-en-ciel, ces législatives doivent permettre au président Alpha Condé d’avoir une majorité forte afin de poursuivre ses réformes. Pour l’opposition au contraire, il s’agit d’envoyer à  l’Assemblée des députés capables de rectifier le travail gouvernemental. En filigrane, l’opposition a une revanche à  prendre sur la présidentielle de 2010. Le climat de la campagne s’est lentement dégradé au fil des semaines, alimenté par le poison de la méfiance entre une opposition qui n’a cessé de tirer à  boulet rouge sur la Commission électorale, et une Céni qui a peiné à  prouver sa compétence. Nul ne sait exactement jusqu’à  aujourd’hui quel est le degré de sa préparation même si nombre d’insuffisances semblent avoir été corrigées. Législatives en Guinée: les enjeux d’un scrutin Le climat est d’autant plus lourd que la violence s’est invitée dans la campagne. Ce n’est certes pas nouveau en Guinée, mais les affrontements entre partisans prennent désormais une tournure difficilement contrôlable. A cela s’ajoute la psychose du coup d’Etat orchestré depuis l’étranger, depuis les révélations mercredi de la presse française. La seule envie qui rassemble désormais tous les Guinéens mais aussi leurs partenaires étrangers, C’’est d’en finir une bonne fois pour toutes avec ces législatives au climat irrespirable. Sur le plan économique, depuis son arrivée au pouvoir, le président guinéen Alpha Condé a fait de la révision des contrats miniers signés par ses prédécesseurs l’un des principaux éléments de son action. La Guinée ne profite en effet pas de ses immenses richesses minières. Au mois de mars dernier, le gouvernement guinéen chargeait quatre cabinets d’avocats internationaux d’évaluer les contrats signés avec les grandes compagnies minières internationales. Trois entreprises exploitent les gisements de bauxite, la matière première de l’aluminium, dont la Guinée est le premier producteur mondial. Mais la grande affaire, c’est l’exploitation des gigantesques gisements de minerai de fer de Simandou. Ce sont les plus importants au monde. Quelques mois après son élection, Apha Condé annonçait le contrat du siècle avec le géant Rio Tinto, Les premiers chargements de minerai devaient quitter la Guinée à  la mi-2015. Il n’en sera rien, on le sait déjà , car les travaux n’ont pas démarré. Les deux parties, l’Etat guinéen et la compagnie minière se renvoient la balle. Et puis il y a des contrats antérieurs au gouvernement d’Alpha Condé comme celui avec BSGR, la société du milliardaire Beny Steinmetz. Signé en 2009, ce contrat prévoit la construction d’un complexe minier et d’un chemin de fer, le tout pour produire 30 millions de tonnes de minerai de fer par an. L’investissement total prévu à  l’époque était de 2, 5 milliards de dollars et l’exploitation minière devait démarrer au plus tard le 31 mai 2012. Et on attend toujours.

Bagadadji : 9 députés ont perdu leur immunité

C’est ce vendredi que s’est finalement déroulée la plénière qui devait trancher sur le sort des dix députés dont les dossiers de levée d’immunité avaient été transmis par le Gouvernement. Neuf d’entre eux ont donc perdu ce statut qui les mettait à  l’abri de poursuites judiciaires. Il s’agit des députés Me Mountaga Tall élu à  Ségou, Moussa Berthé élu à  Sikasso, Oumar Mariko élu à  Kolondiéba et leurs collègues des régions du Nord ayant viré dans la rébellion en l’occurrence, Hamada Ag Bibi, Algabass Ag Intalla, Déity Ag Sidimou, Mohamed Ag Intalla, Atta Ag Houd et Ibrahim Ag Mohamed Assaleh. Les députés n’ont pas levé l’immunité parlementaire de Mamadou Hawa Gassama. La plainte qui le visait a été retirée par le maire de la Commune 1 du District de Bamako. En ce qui concerne Mamadou Hawa Gassama, dans la mesure o๠la plainte à  son encontre était déjà  retirée, les députés ont refusé la levée de son immunité parlementaire. Ainsi 87 ont voté contre la levée de son immunité parlementaire, 42 ont voté pour et 2 se sont abstenus. Les députés « MNLA » touchés par la mesure Ils ont voté à  : 81 pour, 40 contre et 4 abstentions pour Me Tall ; 85 pour, 34 contre et 6 abstentions pour Moussa Berthé ; 119 pour, 8 contre et 2 abstentions pour Oumar Mariko ; 114 pour, 0 contre et 5 abstentions pour Hamada Ag Bibi ; 118 pour, 0 contre et 5 abstentions pour Algabass Ag Intalla ; 117 pour, 1 contre et 4 abstentions pour Déity Ag Sidimou ; 72 pour, 10 contre et 4 abstentions pour Mohamed Ag Intalla ; 104 pour, 10 contre et 3 abstentions pour Atta Ag Houd ; 117 pour, 0 contre et 2 abstentions pour Ibrahim Ag Mohamed Assaleh. Si les députés du Nord (Hamada Ag Bibi, Algabass Ag Intalla, Déity Ag Sidimou, Mohamed Ag Intalla, Atta Ag Houd et Ibrahim Ag Mohamed Assaleh), qui ont choisi de prendre le fusil contre leur patrie en lieu et place de l’écharpe de l’honorabilité, sont visés par des mandats d’arrêt nationaux et internationaux pour crime de guerre et crime contre l’humanité, les Me Tall, Moussa Berthé et autres Oumar Mariko vont s’expliquer devant le juge pour des affaires de corruption, d’assassinat, d’abus de confiance etc. Me Tall est accusé d’avoir mal géré la somme de 700 millions F CFA qui lui a été versée pour désintéresser divers créanciers de l’honorable Babani Sissoko. Quand à  Moussa Berthé, il est mis en cause devant le tribunal de la Commune III pour escroquerie par un collectif de plaignants, qui l’accusent de leur avoir soutiré la somme totale de 61 450 000 F CFA en leur promettant de les recruter dans la Fonction publique. Enfin, Oumar Mariko est visé par une procédure judiciaire est ouverte contre lui devant le juge d’instruction du Tribunal de première instance de la Commune V pour tentative d’assassinat de deux étudiants. Ils sont désormais à  la disposition de la justice pour que chacun puisse répondre de ses actes.

Levée d’immunité : la commission de l’Assemblée entre en fonction

Les élus concernés par la demande de levée d’immunité sont Me Mountaga Tall élu à  Ségou, président du Congrès national d’initiative démocratique, Mamadou Hawa Gassama, député élu à  Yélimané, Moussa Berthé élu à  Sikasso. Sont également visés six députés du nord qui ont ouvertement rejoint la rébellion. Ces six députés sont Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (élu à  Bourem), Alhgabass Ag Intallah (élu à  Kidal), Ahmada Ag Bibi (élu à  Abeibara), Deity Ag Sidimou (élu à  Tessalit), Mohamed Ag Intallah (élu à  Tin-Essako) et Atta Ag Ould Houd (élu à  Gourma Rharous). La commission existe en fait depuis la semaine dernière, la conférence des présidents ayant arrêté le principe de sa mise sur pied. Ses 15 membres ont été désignés et un bureau a été installé, présidé par Kassoum Tapo, élu à  Mopti, avocat et ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali. Moriba Keà¯ta, élu à  Kita, en est le vice-président et Mme Camara Saoudatou Dembélé, élue en Commune VI, le rapporteur. Elle serait d’ailleurs déjà  à  pied d’œuvre avec l’élaboration d’un planning de travail et une liste de personnes à  écouter. Selon toute vraisemblance, le dossier des élus du nord ayant rejoint la rébellion sera traité à  part. et devrait faire l’objet d’une procédure assez simplifiée qui pourrait même être bouclée avant la prochaine plénière.

Mali: le SOS d’un couple de députés de Tombouctou et de Bourem

Faites vite, il y a urgence! » Telle est la teneur du message martelé à  Paris par un couple de parlementaires du Nord-Mali, vaste territoire asservi par les miliciens salafistes d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et d’Ansar-Eddin. Supplique adressée notamment à  Elisabeth Guigou, présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale et à  Claude Bartolone, titulaire du Perchoir du Palais-Bourbon. Lui, El Hadj Baba Haà¯dara, est député de Tombouctou et anime le Collectif des élus du Nord-Mali; pour l’anecdote, le père de cet ingénieur en Génie civil fut à  l’ère coloniale sénateur du « Soudan français », avant de diriger les travaux de la première Assemblée du jeune Mali souverain. Son épouse, Aà¯chata Cissé Haà¯dara, députée de Bourem -non loin de Gao-, préside le Réseau Femme, Développement et Protection de l’enfance. Et tous deux disent d’une seule voix ceci: « Notre crainte, depuis des mois, c’est de voir nos régions franchir le point de non-retour. Que ce soit par la peur, par l’argent ou par la force, les djihadistes disposent de tous les moyens requis pour convaincre les populations de se ranger à  leurs côtés. Notre hantise? Entendre nos électeurs nous dire bientôt qu’au fond, ils sont mieux avec eux. » Une réunion internationale sur le Mali se tient à  Bamako ce vendredi, soit une semaine après l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la résolution 2071. Laquelle invite les autorités maliennes à  engager un dialogue politique avec les « groupes rebelles non-terroristes », mais esquisse aussi le scénario d’une intervention militaire africaine. Hier jeudi à  la mi-journée, le duo d’émissaires nordistes a rencontré quelques journalistes français dans les locaux de l’ambassade du Mali à  Paris. Verbatim thème par thème de cet échange. Aqmi et les autres Pour Baba Haà¯dara, l’émanation des GSPC algériens constitue « le groupe le plus dangereux ». « Il a besoin du Nord-Mali pour que prospèrent le trafic de drogue et les kidnappings. Dotés de relais en Algérie, au Soudan, en Libye, en Mauritanie ou au Cap-Vert, ses leaders pilotent et financent les autres factions islamistes. La communauté internationale ne doit pas laisser un nouvel Afghanistan germer au Sahel. A Tombouctou et ailleurs, on parle désormais l’afghan, le pakistanais, le somali, le tchadien, voire le bambara [langue pratiquée au Sud-Mali]. Il faut sans tarder mettre un terme au commerce des otages, sous peine d’alimenter un cauchemar sans fin. Quand les caisses sont vides, on en lâche trois pour 30 millions d’euros. Ce qui permet d’acheter de l’armement, de financer le recrutement et la formation d’enfants-soldats. » En revanche, Aà¯chata incrimine au premier chef les indépendantistes touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). « Ils ont tout déclenché, allant chercher les trafiquants islamistes dans leurs grottes de l’extrême-nord. A Gao, on leur doit les viols, le saccage des mausolées ou des dispensaires. Nos compatriotes du Nord, très fâchés contre eux, n’accepteront jamais la remise en selle de ces hommes, d’ailleurs mis en déroute par leurs ‘alliés’ d’hier. »  » Personne ne veut plus du MNLA, renchérit Baba. Ceux qui, en France ou à  New York, misent sur lui se trompent. Il représente à  peine 5% des 1,5 million de Maliens du Nord et a infiniment moins de légitimité que nous à  parler en leur nom. En clair, jamais il ne s’est agi d’une rébellion touarègue. Dès novembre 2011, la cellule de crise que je présidais au sein de l’Assemblée a dépêché une quinzaine de députés afin de dissuader ce mouvement d’entraà®ner le pays dans une aventure fatale. Mais en vain. Ensuite, la médiation conduite par [le chef de l’Etat du Burkina Faso] Blaise Compaoré au nom de la Cédéao -Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest- a commis, entre autres, l’erreur de privilégier ce même MNLA. Voir son prétendu ministre des Affaires étrangères sur le perron de la présidence burkinabé fut perçu chez nous comme une insulte.  » Le piège mortel du temps qui passe  » En invoquant les préceptes religieux, en faisant régner leur ordre, les islamistes rallient des civils livrés à  eux-mêmes. L’électricité coûte zéro franc. Du jamais vu. Au point que certains croient y trouver leur compte.  » Qui commande à  Bamako ?  » Le coup d’Etat du 22 mars a plongé le Mali dans un grand désordre institutionnel. Et la junte du capitaine Amadou Sanogo demeure une menace pour les organes civils. Le président intérimaire [Dioncounda Traoré] a été investi au nom d’une constitution contestée. Le Premier ministre [Cheik Modibo Diarra] s’est cru doté des pleins pouvoirs, quitte à  parler le langage des putschistes qui l’avaient adoubé. Bref, ce trio, dont chacun des membres croyait détenir les commandes de l’exécutif, n’a jamais fonctionné. Facteur aggravant, la classe politique s’est déchirée entre partisans et adversaires de la junte. Et tout cela a abouti à  l’immixtion du religieux dans le champ politique, phénomène qu’incarne Mahmoud Dicko, chef de file du Haut conseil islamique, qui a un temps rêvé de présider la transition et a aussi contribué à  imposer Diarra à  la primature. Moi qui suis musulman, je préconise que le ministère des Cultes soit confié à  un chrétien, afin de prévenir toute confusion des genres. Les exactions  » Contrairement à  ce que l’on croit chez vous, insiste Aà¯chata, il n’y a aucune accalmie sur le front des violences sexuelles. Disons que le viol est désormais organisé, institutionnalisé. Quand un combattant islamiste épouse une locale, celle-ci risque de trouver bientôt trois ou quatre ‘maris’ dans son lit. Les nouveaux maà®tres de Tombouctou prétendent avoir ouvert une prison pour femmes dans une ancienne villa de Kadhafi . En fait, les viols y sont là  aussi monnaie courante. On ne peut même plus aller vendre des condiments au marché. Il faut rester à  la maison ou se couvrir de la tête aux pieds, et même enfiler des gants. Il y a beaucoup de détresse, mais aussi de la colère. A Tombouctou, nos soeurs, excédées, ont protesté, bravant les coups et les tirs de sommation. A Kidal, ou la charia ne prend pas, elles ont défilé en pantalon et en T-Shirt, cigarette à  la main.  » Le verbe ou les armes ?  » Négocier, soit. Mais négocier quoi ? Et avec qui ? Comment discuter avec un adversaire qui se sait plus fort que moi ? Il faut montrer sa force d’abord ; après, on verra. Certains croient pouvoir détacher les Maliens d’Ansar-Eddin de la nébuleuse djihadiste. Les exfiltrer en quelque sorte. Mais qui parmi eux se sent prêt à  renoncer à  ce que lui vaut aujourd’hui son engagement ? Tout conflit finit par une médiation et un dialogue. Là -dessus, pas de tabou. Personne ne veut la guerre. Encore faut-il savoir avec qui on parle, et de quoi. Bien sûr, il est nécessaire de ménager l’orgueil national, la souveraineté malienne. Le moment venu, plaçons en première ligne des soldats maliens Mais si l’on veut aller vite et être efficace, il faudra bien sûr compter sur l’apport étranger. Cette intervention extérieure, nous l’acceptons, nous la souhaitons, nous la désirons.  » Le jeu de l’Algérie  » Sa position est très ambiguà«. Voire incompréhensible à  nos yeux. Si Alger avait coopéré d’emblée, on n’aurait même pas eu besoin d’envisager une reconquête militaire. L’approvisionnement des djihadistes venant de son territoire, il lui suffisait de verrouiller sa frontière pour leur couper les vivres. Par son attitude, l’Algérie entretient cette guerre. Et la ligne du Qatar n’est guère plus claire.  » La doctrine américaine  » Partisans jusqu’alors de la tenue d’élections avant toute opération armée, les Etats-Unis invoquent leur constitution pour soutenir qu’ils ne peuvent voler au secours d’un régime né d’un putsch. Nous invoquons la nôtre pour juger impossible d’organiser un scrutin digne de ce nom dans un pays aux deux-tiers occupé.  » La posture française  » François Hollande est aujourd’hui plus populaire au Mali qu’à  Paris. En plaidant pour la fermeté, il campe sur une ligne d’autant plus courageuse qu’il lui faut dans le même temps gérer le délicat dossier des otages. Et qu’environ 4800 Français vivent sur notre territoire. « 

Le nouveau bureau de l’Assemblée Nationale

LISTE DES MEMBRES DU BUREAU Exercice 2012-2013 – Prorogation Mandat des députés 1) – 1er Vice-président : Younoussi TOURE (URD) 2) – 2ème Vice-président : Assarid Ag Imbarcaouane (ADEMA PASJ) 3) – 3ème Vice-président : Ousmane BA (PDES) 4) – 4ème Vice-président : Me Kassoum TAPO (ADEMA PASJ) 5) – 5ème Vice-président : Abdramane SYLLA (RPM) 6) – 6ème Vice-président : Kalifa DOUMBIA (ACM) 7) – 7ème Vice-président : Housseà¯ni GUINDO (CODEM) 8) – 8ème Vice-président : Hady NIANGADOU (CNID FYT) 9) – 9ème Vice-président : Konimba SIDIBE (PARENA) 10) – 10ème Vice-président : Fily KEITA (ADEMA PASJ) 11) – 1er Questeur : Mahamadou CISSE (ADEMA PASJ) 12) – 2ème Questeur : Moussa CISSE (URD) 13) – 1er Secrétaire parlementaire : Brahima DIANESSY (URD) 14) – 2ème Secrétaire parlementaire : Mme DIAKITE Djénéba MAGUIRAGA (ADEMA PASJ) 15) – 3ème Secrétaire parlementaire : Arsiké TOURE (PDES) 16) – 4ème Secrétaire parlementaire : Mme DJIRE Penda TRAORE (URD) 17) – 5ème Secrétaire parlementaire : Mme HAIDARA Aà¯chata CISSE (PDES) 18) – 6ème Secrétaire parlementaire : Ousmane BATHILY (RPM) 19) – 7ème Secrétaire parlementaire : Belco BAH (ACM) 20) – 8ème Secrétaire parlementaire : Oumar TAPILY (ADEMA PASJ) 21) – 9ème Secrétaire parlementaire : Kissima MANGANE (MPR) 22) – 10ème Secrétaire parlementaire : Louckmane TANGARA (ADEMA PASJ) BUREAUX DES COMMISSIONS EXERCICE 2011-2012 1) Commission des Travaux Publics, de l’Habitat et des Transports Président : Gouagnon COULIBALY VP : El Hadji Baba HAIDARA 2) Commission de l’Education, de la Culture, des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication Président : Ibrahima Lanséni COULIBALY VP : Opré MAKOUNOU 3) Commission de la Santé, du Développement Social et de la Solidarité Présidente : Mme TOURE Safiatou TRAORE VP : Yacouba SIGUIDOGO 4) Commission de la Défense Nationale, de la Sécurité et de la Protection Civile Président : Bouréma DICKO VP : Abdoulaye SIDIBE 5) Commission de l’Eau, de l’Energie, des Industries, des Mines, de l’Artisanat, du Tourisme et des Technologies Président : Hamadoun Alatji SIDIBE VP : Sékou Siga BOIRE 6) Commission des Finances, de l’Economie, du Plan et de la Promotion du Secteur Privé Président : Ouali DIAWARA VP : Aboubakary COULIBALY Rapporteur général : Mody N’DIAYE 7) Commission des Lois Constitutionnelles, de la Législation, de la Justice et des Institutions de la République Président : Mme CAMARA Saoudatou DEMBELE VP : Moriba KEITA 8) Commission de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation Président : Logona TRAORE VP : Bakary dit Bibi KOTE 9) Commission des Affaires Etrangères, des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine Président : Siraba DIARRA VP : Mme Marie SYLLA 10) Commission du Développement Rural et de l’Environnement Président : Mohamed Adideye MAIGA VP : Hamidou DJIBO 11) Commission du Travail, de l’Emploi, de la Promotion de la Femme, de la Jeunesse, des Sports et de la Protection de l’Enfant Président : Amadou BOUARE VP : Modibo Kane CISSE Commission Contrôle : Président : Zanké FANE VP : Ilias GORO Rapporteur : Chaka DIARRA

A Touba, les 28km de la discorde

Le village de Touba, dans la commune de Duguwolowila, est réputé pour la ferveur religieuse de ses habitants et leur esprit d’entreprise. Depuis quelques temps il doit également sa renommée à  une affaire d’argent et de goudron. En 1975, les gens de Touba ont ouvert une déviation au niveau de Sirakorola afin d’aller au village sans avoir à  faire un détour par Banamba, et économiser ainsi plusieurs kilomètres. Cette route de 28km – les «Â 28 » comme on l’appelle communément – est un bourbier en saison de pluies. Ni les camions, ni les bus ni les deux-roues ne s’aventurent sur l’axe. Seules quelques charrettes s’y risquent, en s’embourbant parfois pendant plusieurs jours avec leurs marchandises. Après l’homme d’affaires, les amis du député Pour remédier à  cela les ressortissants ont décidé de donner un peu de leur argent chaque année pour «Â panser » les portions les plus impraticables. La première initiative est venue de Djedi Tandja, un richissime homme d’affaires qui a fait fortune en Afrique australe dans les années 70. Il a été suivi par d’autres fils du pays qui se sont regroupés au sein du mouvement de la jeunesse de Touba pour le développement (MJTD). Après plusieurs réparations à  mettre au compte de Djedi Tandja, le MJDT a mobilisé en 1994 la faramineuse somme de 149 millions de FCFA pour une nouvelle réhabilitation de la voie. Mais à  chaque saison des pluies la voie, très sollicitée, se dégradait. Au fur et à  mesure, les divisions politiques de la communauté ont tari les financements. Alors d’autres se sont mis à  mobiliser des fonds pour la voie, en l’occurrence des proches du député de Duguwolowila, Hamadaou Sylla, peu apprécié car accusé de partialité lors des élections municipales de 2009. Une route très politique Les habitants ont donc appris avec méfiance que l’entourage du député a réuni 24 millions de FCFA pour venir au secours des populations riveraines. Approché par nos soins, Hamadaou Sylla assure que la décision de mobiliser cette somme a été prise à  son insu, raison pour laquelle il a soumis le projet aux notabilités pour agir dans la transparence. Aujourd’hui, 2,3 km de routes plus une portion de 200m ont été réparées par le député. Ses opposants ont vu d’un mauvais œil qu’il aille en faire la publicité à  la télévision. Mais pour l’élu cette médiatisation a permis de récolter 13 millions de FCFA. Les populations se disent maintenant ravies de l’initiative, même si la voie reste à  parfaire. Les «Â 28 » se parcourent désormais en trois heures en véhicule tout terrain. Le bitumage total de la voie est à  portée de mains, mais ne pourra se faire qu’au prix de l’union des fils de la localité, toujours divisés.

Prorogation des mandats : les députés ont dit oui!

Le coup d’état du 22 mars 2012 ayant abouti à  la démission du président de la République a provoqué la rupture de l’ordre constitutionnel normal en créant une crise institutionnelle et politique. Cette situation a été marquée par la suspension de la constitution et la dissolution des institutions de la République parmi lesquelles l’Assemblée Nationale. Ces événements ont eu pour conséquence d’empêcher l’organisation des élections pour le renouvellement du mandat des députés. Le mandat actuel expire le 9 aout 2012 en référence à  l’arrêt N 07 -179 / CC EL du 10 aout 2007 portant proclamation des résultats définitifs du deuxième tour de l’élection des députés à  l’assemblée nationale pour le scrutin du 22 juillets 2007. La médiation de la CEDEAO a conduit le CNRDRE à  s’engager le 1 avril 2012 à  travers une déclaration solennelle à  rétablir l’ordre constitutionnel. La mise en œuvre de cette déclaration a abouti à  la signature de l’Accord cadre entre le Médiateur de la CEDEAO et le CNDRE dont l’article 7 prévoit un certain nombre de lois parmi lesquelles la loi portant prorogation du mandat des députés jusqu’à  la fin de la transition. Le député Mariko, seul opposant à  la prorogation C’’est ce projet qui a été voté ce jeudi à  l’assemblée dans une atmosphère tendue entre les députés de la majorité parlementaire et Docteur Oumar Mariko l’unique opposant à  ce projet. « Le projet de prorogation des mandats a été décidé pour l’apaisement politique, et on a eu à  voter également l’amnistie dans cette dynamique. Nous ne sommes pas demandeurs du projet » a déclaré Belco Bah élu Adema à  Niono(region de Segou). Le manque de confiance entre le gouvernement du Mali et les députés agace l’honorable Hawa Mamadou Gassama, élu de Yélimané. « Il faut que le gouvernement fasse confiance aux députés. Après l’accord cadre, les députés ont décidé d’accompagner le gouvernement pour l’apaisement du pays. Malgré tout certains farfelus ont élu domicilié devant l’assemblée nationale pour insulter père et mère. Finalement nous avons abandonné l’hémicycle au profit de ces gens. Il faut que certains de nos collègues sachent que nous n’avons pas demandé à  être reconduit, moi je suis à  mon troisième mandat. Même on reprend l’élection demain je serai réélu chez moi » a-t-il lancé. Docteur Oumar Mariko juge inutile de proroger le mandat des députés qui « se soucient peu des intérêts du peuple au profit de leur poche ». « Chacun de ces députés sait comment il est venu à  l’Assemblée Nationale. Nous, les députés ne sommes pas légitimes aux yeux de notre peuple. Rares sont les députés qui jouent leur rôle de restitution des lois votées au niveau de leur base. Ce n’est pas ce débat qui va nous faire oublier nos contradictions politiques. J’ai eu toujours à  critiquer la mauvaise gestion de la crise du nord pendant que certains s’agitaient pour l’élection présidentielle. Merci pour le changement du 22 mars dernier qui a permis à  certains de prioriser la crise du nord que l’organisation des élections » a-t-il déclaré avant de conclure que son «mandant prendra fin le 9 aout prochain».

Pour ou contre le code des personnes et de la famille au Mali ?

En effet, des voix s’élèvent de plus en plus pour clouer au pilori le nouveau code des personnes et de la famille voté le 3 Aout à  l’Assemblée Nationale. Des islamistes de poids (proches de milieux fondamentalistes) voient dans les imperfections du texte une brèche pour s’agiter. Un code qui crée une vive polémique : ceux qui sont contre Des acteurs politiques comme Modibo Sangaré de l’UNPR, Mamaye Kassogué du parti PARI, projettent une marche de protestation et de dénonciation du nouveau code pour le 22 Août prochain. La quasi-totalité des personnes interviewées ont déploré l’attitude des députés pour avoir voté cette loi. Face cette tension qui fait de méfiance, les populations n’entendent pas rester bouche bée. Lors du micro trottoir que nous avons réalisé ce vendredi dans quelques « Grins », certaines familles n’ont pas manqué d’exprimer leur profonde déception d’une part et leur satisfaction d’autre part. Pour beaucoup, ce nouveau code va affecter les valeurs traditionnelles, religieuses, facteurs de stabilité et cohésion sociale. Surtout la part du code qui affirme que :« la femme ne doit plus obéissance à  l’homme » mais que « les deux conjoints doivent se vouer un respect mutuel » et qui fait déjà  l’objet de polémique chez les citoyens. On le sait le Mali est un pays très conservateur et dont il est difficile de faire évoluer les moeurs, par le simple vote d’un texte à  l’Assemblée Nationale. Un code soumis à  la volonté européenne ? Drissa Traoré, assureur dans une agence de la place, rencontré à  Sogoniko, déverse sa bile sur le gouvernement: « le gouvernement fait tout pour charmer l’opinion internationale contre la volonté des citoyens. Le Mali a adopté cette loi sous le dictat de l’Union européenne, Att n’a pas le choix sinon il sera privé des milliards de la communauté internationale, qui pleuvent sur lui et ses proches collaborateurs députés. » Toujours amer : « Maintenant le code a été voté par les députés et il reste la loi contre l’excision et la peine de mort » martèle t-il. Convaincu les députés procéderont sous peu de temps au vote de la loi contre l’excision et la peine de mort ». Sidiki Tangara médecin traditionnel et phytothérapeute pense que ce code entraà®nera l’effritement des valeurs traditionnelles dans la mesure ou les femmes seront libres comme le vent et n’auront plus besoin de respecter leur mari « Ceux qui ont voté ce code n’ont fait que dévaloriser les femmes, puisque ils ignorent que les femmes dans notre société ont été plus respectées que celles d’occident. Elles détiennent les secrets de leurs maris, parce que elles ont accepté d’être femmes, c’est-à -dire rester derrière leur mari » argue-t-il. Amadou Sylla assis devant sa boutique au grand marché de Bamako laisse exploser sa colère contre tous ceux qui ont voté cette loi :  » le contenu de ce code est contraire aux lois fondamentales de la religion musulmane. Dans le coran, il est écrit noir sur blanc que Awa (Eve) est issue de la côte de Adama (Adam). Ce qui veut dire que cette soumission de la femme à  son mari est un fait de Dieu. Mme Konta Fatoumata Sidibé, ménagère de son état n’approuve pas ce code. Selon elle la force d’une femme réside dans la soumission à  son mari. « Si ce nouveau exige que les femmes ne doivent plus respecter leur mari, cela signifie moins d’enfants enfants bénis. On ne peut trouver plus tranché que le témoignage de cette femme, l’argument religieux se confondant avec le fait traiditionnel, tout en donnant lieu à  des interprétations diverses… Ceux qui sont pour…le code Djenèba est secrétaire de direction dans une société. Elle pense que ce code est bienvenue dans la mesure ou les hommes considèrent les femmes comme des marchandises, les marient et les divorcent quand ils veulent et comme ils veulent. « La nature a été injuste envers la femme car dans toutes les sociétés du monde, C’’est la femme qui est reléguée au second rang par les hommes ».  » Auparavant dans la société indienne, le chef de famille a le droit de vie et de mort sur sa fille célibataire ». Salif Guindo est enseignant, il pense que ce code n’est pas contre l’autorité suprême des hommes, mais le moment n’était pas propice pour voter ce code. » Il fallait d’abord procéder à  une sensibilisation pour changer la mentalité, et que les gens puissent adhérer à  ses idéaux avant le vote ».

Quand le code de la famille irrite les religieux…

Les musulmans ont été informés du processus qui a conduit au vote de la loi sur le nouveau code de la famille par les députés de l’assemblée générale. Les représentants du haut conseil islamique qui ont participés aux différents travaux de réalisation dudit document et ont fait le compte rendu de leur mission aux fidèles musulmans. Haute trahison selon certains ] Puisque ce code qui vient d’être voté fait office de loi et s’impose à  chaque citoyen désormais, le secrétaire général de la jeunesse musulmane a demandé aux musulmans de faire face à  cet acte qui s’apparente à  une trahison pure et simple. « ce qui s’est passé devant moi à  l’assemblée nationale, le jour du vote est un acte inquiétant pour l’avenir du Mali ». Le représentant des familles fondatrices de Bamako a indiqué qu’il s’agissait d’un hold-up contre le peule et le pays. Par conséquent, C’’est un acte qui ne doit pas rester impuni : « Ils ont fait ce qu’ils pouvaient faire. Mais ces députés arrivent à  se faire réélire la prochaine fois avec nos suffrages… De son coté Mahmoud Dicko , a dénoncé l’entement des pouvoirs publics du Mali à  vouloir coûte faire passer cette loi dans la précipitation. Cependant tranche t-il, le vote de cette loi apparaà®t à  tout égard comme une trahison, un acte contraire aux engagements pris par le gouvernement de la République lui-même aux musulmans :  » Lorsque J’ai rencontré ATT, je lui ai demandé de ne pas précipiter les choses parce que le code telquel, contenait des atteintes graves à  nos valeurs et à  nos religions. Mais il m’a rassuré qu’il ferait tout pour préserver ces valeurs auxquelles je faisais allusion », a révélé le président. « A ma grande surprise on m’a informé que le code était déjà  sur la table des députés. Lorsque je suis venu voir le président de l’assemblée en personne, pour lui demander de temporiser les choses, il m’a répondu que C’’est difficile… » Activisme politique et convictions religieuses… s’adressant aux fidèles musulmans M.Dicko martèle que « nous ne réagirons pas aujourd’hui. Car selon lui, il s’agit d’une responsabilité partagée ». Les députés sont nos représentants. Nous avons voté pour qu’ils soient à  l’assemblée nationale, vous comprenez maintenant le sens de notre combat, depuis 2002, pour amener les gens à  s’intéresser à  tout ce qui se passe sur le plan politique. Il ne s’agit pas devenir président ou ministre, une façon de préserver ce que nous défendons. C’’est en votant en participant activement à  la vie politique que les musulmans parviennent à  imposer leur choix. , s’est t-il défendu en invitant les musulmans à  user de leur vote comme une arme politique.  » Si on est parvenu à  marcher sur les cadavres au Nigeria sans problème, il faut que nos hommes politiques soient avisés ». Un ultimatum lancé Pour calmer les esprits des fidèles musulmans qui étaient décidés à  en découdre avec l’Assemblée nationale, le président du Haut conseil Islamique a lancé un ultimatum de 10 jours à  ATT afin qu’il considère les amendements proposés par son organisation. Au-delà  de ce délai, il a dégagé toute responsabilité. Que Dieu calme les esprits, car le Mali est pays de paix et d’entente.

Bravo les députés : la chronique du vendredi de notre confrère Adam Thiam

l’adoption du nouveau code de la famille et des personnes, cette semaine constitue une belle révolution malgré des dizaines d’amendements par rapport au projet initial querellé depuis 2000 par les forces conservatrices. Ce fier moment d’histoire a été possible grâce à  la détermination du Président de la République pour s’être, à  partir de plusieurs indices, personnellement investi. Nous le devons aussi au gouvernement et particulièrement au savoir-faire de la ministre en charge qui avait promis dans l’incrédulité générale qu’elle irait jusqu’au bout. Et, il faut le souligner, l’esprit globalement constructif des parties prenantes, notamment les ulémas, vaut son pesant d’or. La palme, cependant, revient au parlement. Celui-ci reste critiquable sur d’autres aspects. Mais, il mérite, cette fois, d’être salué pour avoir été à  la hauteur de sa mission, tant au plan des débats -ils sont le reflet de notre société diverse-que du résultat. Parce qu’au bout du compte, malgré l’âpreté des échanges, les doutes exprimés et l’angoisse de ceux de nos élus qui ont fait pourtant le geste utile, C’’est un oui massif qui accompagne désormais notre pays dans la modernité, au diapason d’autres pays o๠la décision fut plus facile. Enfin, et ce n’est pas rien, le vote des députés nous met en cohérence avec la plupart des conventions internationales sur les nouveaux droits ratifiées par notre pays et qui, au quota requis pour leur entrée en vigueur, deviennent supérieures aux lois nationales. On regrettera hélas, qu’au motif de laà¯cité du mariage, la possibilité de légaliser le mariage religieux ait été, une fois de plus rejetée. Cette innovation, pourtant, n’est pas sans précédent. Elle a cours dans des pays pas moins laà¯cs que nous et elle résout bien des problèmes, la majorité de nos mariages, très probablement, ne se faisant pas devant un maire. Un jour ou l’autre, le pays fera justice à  la proposition du président du Cnid dont la pertinence crève les yeux. Autre regret : l’attitude de députés qui votèrent pour le projet sans être convaincus et en déplorant une pression dont ils évitèrent de préciser la source. Mais tout le monde aura compris et tant mieux, C’’était, au moins, une bonne pression. Des déçus ? Le projet adopté en fera inévitablement de chaque côté des intégrismes qui s’affrontent depuis une décennie sur le projet. l’intégrisme du kif-kif et l’intégrisme culturel. Le radicalisme féministe trouvera que les concessions faites par les députés ne sont pas suffisantes et pour les intégristes de l’intangibilité culturelle, ce qui est fait est déjà  trop, puisqu’à  leurs yeux, il s’agit de capitulation nationale devant des conditionnalités occidentales. Les deux extrémismes ont droit à  un égal respect mais C’’est sur les couches populaires que doit se porter l’attention. On le sait, les peuples ne goûtent que très modérément la remise en cause de leur routine. Il ne faut pas leur faire, cependant, l’injure de les déclarer opposés à  toute idée de progrès. Si elles s’hérissent, C’’est parce que le projet peut ne pas leur avoir été suffisamment expliqué. Tout le dilemme du député de Menaka, lors des débats sur le code adopté se trouvait là . Il n’était pas forcément opposé lui-même aux innovations. Il est, du reste d’une ethnie qui traite tout à  fait différemment ses femmes et ses enfants que d’autres communautés du pays. Mais, au moins sur un plan, celui de la succession, il ne pouvait pas ne pas s’inquiéter de sa portée sur sa base. Incontestablement, une partie du travail de sensibilisation lui incombait. Mais, attention aux raccourcis et aux arguments parcellaires. Pour l’enjeu de sécurité et de stabilité nationale, C’’est bien le gouvernement qui, en dernier ressort, est responsable pour l’appropriation ou non du genre d’innovations voté cette semaine. s’il y a, sur ce plan, un déficit d’explication malgré la kyrielle de voitures 4×4 et les budgets faramineux généralement investis dans les programmes de changement de comportement, il faudra vite le combler. Parce que les révolutions ne sont jamais anodines. Or C’’est largement connu et souvent déploré : la cassure entre les élites et les masses est réelle. De même sait-on qu’il ne peut y avoir de mobilisation d’ampleur sans gérer cette contradiction et que la solution ne passe pas forcément par la sous-traitance d’organisations de la société civile sans représentativité réelle et au mandat non vérifié. Le défi de la communication, en tout cas, est maintenant décuplé. Pour que le pays capitalise la formidable percée sociale qu’il vient d’opérer. Et pour que, sur un sujet sans doute sensible mais qui conforte nos mamans, nos épouses, nos sœurs, nos filles, – de loin,la majorité arithmétique de la nation- ne germent l’intox et la récup. Celles-ci préféreront taire les bénéfices du projet pour ne mettre en relief que ses contraintes. Elles crieront à  la haute trahison. Et elles pourraient être entendues si en face la réponse gouvernementale ne va pas au-delà  de la tradition du seul sketch

Vote du nouveau code malien des personnes et de la famille

Le vote a eu lieu lundi soir aux environs de 23 heures à  l’Assemblée nationale du Mali, en présence de nombreuses femmes, responsables d’ONG, d’associations et la société civile pour l’équité et la promotion de la famille. Le débat a été vif entre les députés qui ont réalisé 114 amendements au texte initial dont 3 que le gouvernement a rejeté, en raison de fautes de ponctuation et erreurs grammaticales. En revanche, les députés ont rejeté en bloc tous les amendements proposés par Me Mountaga Tall, élu de Ségou et ancien vice Président de l’Assemblée en conformité avec les us et coutumes, mais aussi à  cause de la religion musulmane, pratiquée par 90 % de maliens. Les autres commissions de travail dans le sillage de celles des lois constitutionnelle, avaient appelé à  voter le projet de loi portant code des personnes et de la famille. Les innovations du code Par rapport à  l’ancien texte, le nouveau code de la famille comporte quelques innovations de taille, selon l’avis de la commission lois de l’Assemblée Nationale, saisie au fond pour l’étude dudit projet de loi :« le projet de code des personnes et de la famille, a conservé pour l’essentiel les dispositions du code du mariage et de tutelle de 1962. Il a aussi apporté un véritable renouveau du droit de la famille et des personnes en comblant certaines vides juridiques. En effet depuis l’indépendance, le Mali n’avait jamais légiféré en matière successorale. Des avant projets avaient préparés, mais jamais soumis au gouvernement. Le 7ème livre du projet de code consacré aux successions propose un véritable droit commun des successions, prenant en compte les proclamations constitutionnelles ainsi que les conventions internationales ratifiées par le Mali et applicables à  tous de façon égale. Ce nouveau code rétablit l’égalité entre le garçon et la fille d’une part et d’autre part, entre l’enfant naturel et légitime, qui héritent des biens laissés. Dispositions de l’usufruit Les nouvelles dispositions donnent un meilleur statut au conjoint qui en plus de son droit d’usufruit, recueille tout ou une partie de la succession et bénéficie d’un droit d’occupation meuble au moment de l’ouverture de la succession et d’une attribution préférentielle de l’exploitation agricole et du local à  usage professionnel. Les pratiques coutumières conservées Le projet de loi ne rejette pas pour autant les pratiques coutumières. C’’est à  ce souci que répond le droit d’option pour toute personne vivante, souhaitant l’application du droit musulman, du droit canonique ou de toute autre coutume. La question a été largement discutée par les deputés, quand on sait que le droit musulman ignore l’existence de l’enfant naturel. Ne lui reconnaà®t en conséquence aucun droit à  succéder à  ses auteurs, sauf la possibilité pour ceux-ci de lui léguer jusqu’à  un tiers de leurs biens. Définition des rites matrimoniaux Le projet définit les fiançailles et sanctionne leur rupture fautive par une condamnation à  des dommages intérêts. En matière de droits et devoirs respectifs des époux, le projet de loi dans un souci d’égalité entre hommes et femmes, a supprimé le devoir d’obéissance au mari qui pesait sur la femme et astreignait les deux époux à  contribuer aux charges du ménage, même si cette obligation demeure inégale, le mari assumant à  titre principal les charges du ménage et gardant aussi le titre de chef de famille. Ce code ne signifie pas que les femmes ont gagné leur combat, surtout dans la réalité quotidienne. Il s’agit surtout de l’intérêt des maliens d’abord, a rappelé un député.

Interpellation à l’Assemblée Nationale : Le député Koniba Sidibé « coince » le ministre des finances

Le manque d’argent au trésor paralyse les activités des services et institutions de l’Etat avec une dette intérieure de plus de 106 milliards de FCFA. Le trésor malien est à  court d’argent. Ses caisses sont vides. l’état ne parvient pas à  honorer ses engagements face à  ses créanciers. C’’est le constat établi par les députés de l’assemblée nationale, qui ont décidé d’interpeller le gouvernement sur cette question sensible. A travers l’honorable Koniba Sidibé, le budget de l’Etat a été mentionné : le déficit se chiffre à  119,472 milliards en 2008 et 127,304 milliards en 2009. « Ce n’est pas acceptable pour deux bonnes raisons : la première, C’’est la surestimation des recettes fiscales et douanières de l’Etat. La deuxième, C’’est l’accumulation des arriérés de salaires dont le montant doit être pris en compte dans les besoins de financement de l’Etat. Et ils ne sont pas imputables à  l’équilibre entre les recettes et les dépenses de l’état », a déploré le député Koniba Sidibe La réponse du Ministre « Au vu des agrégats du premier semestre 2009, pensez-vous qu’il soit réaliste de pouvoirréaliser un taux de croissance de 7% sur l’année en cours ? Pensez-vous vraiment que le déficit de l’Etat soit acceptable ? Quelle solution envisagez-vous pour résorber les arriérés de paiement du trésor ? Pour le Ministre des Finances et de l’économie, Sanoussi Touré « environ 230 milliards de francs CFA ont été réajustés en cours d’année. Ceci pour tenir compte de la flambée des prix du carburant et la hausse de certaines denrées de première nécessité. Interrogés, certains députés ont fustigé les arguments avancés par le ministre, impropres à  cacher aux citoyens, la vérité sur l’état déficitaire du trésor malienÂ