La destination Mali est-elle attrayante pour les investisseurs ?

Contribuer à l’amélioration du climat des affaires au Mali est l’une des missions assignées par l’État à l’Agence pour la promotion des investissements (API), dont les initiatives en ce sens se multiplient. Mais, aujourd’hui, l’attractivité de la destination Mali est-elle de mise ? Comment se portent les nouvelles entreprises qui s’installent dans le pays ?

Dans le dernier classement Doing Business 2019 publié par la Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires, le Mali a régressé de deux places. Il est désormais 145ème sur 190 classés. Selon Ibrahim Touré, responsable Relations investisseurs à l’API Mali, ce recul est dû au fait que « le Mali n’a entrepris qu’une seule réforme en 2018, tandis que plusieurs pays de la région Afrique subsaharienne en ont entrepris plus de 107 sur la même période ». À l’en croire, cette régression ne sera pas très visible dans l’évolution des investissements au Mali. Il faut plutôt poursuivre la consolidation des acquis, « communiquer sur ce qu’il y a de positif et que le Doing Business ne fait pas ressortir ».

Paradoxes En réalité, malgré la « mauvaise note » du Mali, le climat des affaires est relativement stable aujourd’hui et de nouvelles entreprises s’implantent dans le pays. Parmi celles-ci, Syinix Electronics, appartenant au groupe chinois Calcare Techonology, vient de boucler une année de présence sur le marché malien. Lancé en septembre 2017, elle représente la branche électroménager de sa maison-mère. « Même si les conditions ne sont pas toutes roses, en s’installant au Mali Syinix Electronics s’est associé à des distributeurs officiels à qui reviennent tous nos produits et donc la gestion des taxes sur importation », confie Djibril Sanogho, Country manager de la société. La marque est déjà plutôt bien installée à Bamako et a d’ailleurs amorcé son expansion dans les régions, notamment à Koutiala, Ségou, Sikasso et Kayes.

Par ailleurs, considéré comme l’entreprise la plus influente de l’industrie de la radiotélévision chinoise, qui se développe en Afrique, le groupe de médias chinois Startimes s’est installé il y a peu en proposant ses services de télévision numérique aux Maliens. Avec plus de 440 chaines et des émissions diffusés en 10 langues, le groupe offre une alternative de plus sur un marché compétitif dans le pays.

Le Mali est donc une destination attrayante pour les investissements étrangers. Plusieurs entreprises se positionnent pour les années à venir dans divers secteurs porteurs. Selon Ibrahim Touré, cette dynamique sera consolidée par des actions de promotion, à l’intérieur et à l’étranger.

Corsair effectue le premier vol de sa ligne Paris-Bamako

La compagnie française Corsair, a effectué hier mardi, le premier vol de la ligne Paris-Bamako. Les responsables espèrent que ce vol sera le début d’une grande histoire d’amour avec le Mali.

L’histoire est en vol, pour Corsair et le Mali en tout cas. Pour les deux, la date du 30 janvier est à marquer d’une pierre blanche. C’est ce jour vers 19h 50 que le premier avion de la compagnie Corsair, en provenance de Paris-Orly, s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international Modibo Keita de Senou. 280 des 303 sièges étaient occupés, un ‘’taux  de remplissage important ‘’  pour le premier vol d’une nouvelle ligne selon les mots d’Antoine Huet, directeur général adjoint affaires commerciales de la compagnie, présent à Bamako pour ce vol inaugural. Les 280 passagers de ce tout premier vol, ont pu bénéficier d’un service de grande qualité, « aux standards » de ceux offerts par les grandes compagnies, et de la magie de plats concoctés par un chef étoilé. De la vraie gastronomie française, qui rassurez-vous saura ravir les plus adeptes de mets maliens. « Nous insistons sur la qualité de nos services, et nous y mettons un accent particulier, notre ambition est de faire de Corsair, une des compagnies de référence dans le ciel malien », affirme Antoine Huet.

Choix  plus larges

Pour le premier trimestre de l’année 2018, la compagnie effectuera un vol hebdomadaire, tous les mardis. Mais dès mois d’avril, Corsair opérera deux vols par semaine (mardi, et samedi), et grâce à un partenariat avec la compagnie Aigles Azur pour un partage de code, les clients pourront choisir entre cinq vols hebdomadaires. De quoi ravir et voyageur standard et le plus grand des globe-trotteurs avides de découvertes. De la Caraïbe aux Amériques, la compagnie entend rendre le monde plus accessible, et dans un confort de palace à ces passagers.  « Nous représentons un vaste réseau à nous deux, les clients bénéficieront d’une grande variété de tarifs », assure Huet. Le tout à des prix défiant toute concurrence. Et le terme n’est pas employé pour faire commercial. 409.000 FCFA TTC, c’est le prix de billets aller-retour Paris-Bamako. De quoi permettre d’assurer à toutes les bourses une petite visite de la Tour Eiffel.