La Quinzaine de l’environnement lancée

La conférence de presse de lancement de la 19ème édition de la Quinzaine de l’environnement s’est tenue ce jeudi 24 mai 2018 à la Maison de la presse. Il s’agissait essentiellement d’apporter des explications  sur l’organisation de l’évènement cette année.

Prévu du 5 au 17 juin 2018, la 19ème édition de la Quinzaine de l’environnement se déroulera autour  de deux thèmes essentiels à savoir « Combattre la pollution plastique » dans le cadre de la journée mondiale de l’environnement le 5 juin et «  La terre a de la valeur, Investissez-y » dans celui de la journée internationale de la lutte contre la désertification, le 17 juin.

« Notre pays étant à 2/3 désertique, les problèmes environnementaux constituent un défi majeur pour le développement économique, social et culturel à moyen et long terme » a souligné Dr Modibo Sacko, Conseiller technique, Représentant du Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable. Pour lui l’idée fondamentale de la rencontre est de pouvoir répondre à la question d’une meilleure communication sur l’environnement et le développement durable pour une réelle prise de conscience.

Même si le programme d’activités durant la quinzaine  n’a pas encore été entièrement achevée, on devrait retrouver, à en croire la Directrice adjointe de l’agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), des activités habituelles à l’instar des conférences-débats, des journées scientifiques et portes ouvertes, des démonstrations, des visites de terrain, des films documentaires, des magazines, des sketchs, des jeux festifs et autres.

Depuis 1999, le Ministère en charge de l’environnement à travers sa structure de suivi et de mise en œuvre des conventions environnementales, organise la Quinzaine de l’environnement. Longtemps tenue au niveau du district de Bamako, elle a connu une délocalisation vers les régions en 2014.Ainsi  la quinzaine s’est successivement tenue à Ségou, Sikasso, Kayes et Mopti. Cette année, c’est Koulikoro qui abritera l’évènement.

Économie verte : l’alternative pour un développement durable au Mali

La question des changements climatiques ne cesse de faire débat et les inquiétudes sur le sort de la planète obligent à des concessions dans nos habitudes. Les alternatives ne manquent pas, et l’économie verte en est une, pour un développement durable.

C’est une voie pour atteindre le développement durable. Elle permet d’avoir le plus petit impact possible sur l’environnement et favorise la croissance économique et le bien être humain. Son nom : l’économie verte.  Face au changement climatique, une des alternatives pour garder la planète assez saine pour les générations futures est de faire recours à l’économie verte. Selon  Zakara Maman, chargé de programme à Mali Folk Center, une ONG environnementale, tous les secteurs ont concernés : agriculture, industrie, énergie et même l’administration. Selon lui, l’économie verte est le chemin le plus sûr pour atteindre le développement dans la durée. « Le développement durable nécessite la promotion et le renforcement de trois piliers interdépendants et complémentaires qui sont la protection de l’environnement, le développement social et le développement économique ». Des acteurs du secteur fabriquent, montent et distribuent des panneaux solaires pour l’utilisation d’une énergie naturelle et renouvelable. La récupération des eaux de pluie pour de multiples usages, la collecte des déchets qui sont recyclés, le reboisement des espaces dégradés sont autant d’activités qui contribuent au développement et réduisent le réchauffement.

Le Mali s’est engagé à l’horizon 2025 à bâtir une économie verte, en se basant sur la stratégie « Économie verte et résilience aux changements climatiques » (EVRCC). « Elle vise à fonder le développement du pays et la réduction de la pauvreté sur une adaptation réussie aux effets des changements climatiques, d’une part, et à assurer une maitrise des émissions de gaz à effet de serre, de l’autre, à travers une gestion durable des ressources naturelles maximisant les synergies potentielles entre les mesures d’adaptation et d’atténuation », soutient Zakara Maman. L’économie verte est donc, selon le chargé de programme de Mali Follk Center, « une opportunité unique d’impliquer autour d’objectifs communs l’ensemble des acteurs, qu’ils soient privés, publics ou citoyens », car, ajoute-t-il « la transition doit être globale et systémique pour répondre aux multiples défis qui se dressent face à nous ». La participation du Mali à la COP 23 de Bonn permettra de sensibiliser les partenaires pour le financement de projets alternatifs.

L’économie verte au Mali, tout comme en Afrique, est un vecteur de croissance face aux défis d’emploi, d’énergie et d’insécurité alimentaire.