Vendre avec internet : l’engouement du marché

Malisuku, Famib, Yandedo, les plateformes de vente en ligne se multiplient et développent de nouvelles habitudes de consommation. Produits électro-ménager ou biens de consommation courante, ce commerce en ligne touche tous les secteurs et semble avoir de beaux jours devant lui.

Des habits, des téléphones, cela fait déjà quelque temps que Cheick Mohamed Camara ne part plus faire ses courses au marché. Des articles divers qu’il peut acquérir sans se déplacer et à un prix raisonnable. « J’ai déjà acheté plusieurs fois, à travers ces sites. C’est un gain de temps, c’est aussi intéressant niveau prix. J’ai déjà essayé d’avoir le même produit au marché, mais c’était moins cher sur le site ». Comme lui, ils sont déjà plusieurs clients à avoir adhéré à ce marché virtuel où se rencontrent acheteurs et vendeurs. D’abord dédié seulement à quelques produits comme l’électroménager ou les téléphones portables, la vente en ligne s’étend désormais à d’autres comme les produits alimentaires, par exemple.

Dans son rapport de 2015 sur l’économie de l’information, le CNUCED indique que « les pays en développement devraient représenter près de 40 % des transactions mondiales d’entreprise d’ici à 2018 ». Le rapport souligne que le commerce électronique s’élève à 1 200 milliards de dollars dans le monde, beaucoup moins cependant que les transactions d’entreprise à entreprise estimées à 15 000 milliards de dollars. Ce marché offre en tout cas de réelles potentialités de développement aux PME qui peuvent ainsi conquérir un public large, ouvert aux nouvelles technologies. Ce nouveau marché doit cependant relever de nombreux défis dont les difficultés d’accès aux nouvelles technologies de l’information. Malgré un faible taux de pénétration d’internet, les pays africains disposent d’une énorme marge de progression. Le Mali, classé 100ème mondial arrive en 2ème position en Afrique de l’Ouest après la Sierra Léone, mais devance le Nigeria et le Sénégal, selon ce rapport.

MySugu, l’artisanat en un clic

Actuellement à l’un des stands du Salon International de l’artisanat malien, qui a levé le rideau depuis vendredi 17 novembre, MySugu souhaite simplifier la vie du consommateur malien du XXIe siècle et promouvoir les produits « made in Mali ».

« Il y a de belles choses qui se font au Mali par des entrepreneurs chevronnés et il est important pour notre équipe de les soutenir et de les valoriser », plaide Fatoumata Sangho, fondatrice de MySugu.com, une plateforme e-commerce créée, en 2016, qui rend accessible « en un clic » les produits « made in Mali ».

Le but selon Madame Sangho est d’abord de faire la promotion des artisans maliens. « J’ai ressenti le besoin de soutenir l’artisanat malien, mais pas que, l’agro-alimentaire, les produits du bien-être, les cosmétiques locaux. Le but est d’harmoniser tout cela. Et de faire valoir, ainsi, ce qui se fait de meilleur au Mali ».

Ensuite, elle rappelle que l’évolution du monde actuel exige que l’on change également nos moyens de consommation « parce que l’on manque de temps ». Ils ont changé partout dans le monde, se sont simplifiés et au Mali également, cela devrait se faire, résume celle qui en 2010 a fait le tout premier plaidoyer lors de la première édition du Forum initié par le Président Obama avec les Jeunes Leaders Africains (YALI) et actuellement directrice Adjointe en charge de l’International à la Banque de Développement du Mali (BDM-SA).

Pour justement simplifier la vie de ceux qui désirent se procurer du « made in Mali » la plateforme « livre autant à l’intérieur du Mali que hors des frontières ». Les produits disponible sur son site s’adapte aux moyens de paiement locaux notamment le paiement classique à la livraison ou la banque mobile, mais également le paiement par Moneygram pour le consommateur étranger.