Alphabétisation : retour sur les bancs pour dissiper les regrets

59,4%. C’est le taux d’alphabétisation au Mali des personnes de 15 ans et plus, selon des données 2021 de l’Institut national de la statistique (INSTAT). Longtemps après avoir abandonné les bancs de l’école, ou sans les avoir jamais fréquentés, des adultes reprennent le chemin des étudesÀ l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation, célébrée ce jeudi 8 septembre, focus sur ces apprenants, qui, après moult regrets, réapprennent à lire et à écrire.

« Il n’y a pas d’âge pour apprendre ». C’est le leitmotiv d’Ousmane Traoré, 33 ans. Ce commerçant, qui a trois boutiques, a abandonné l’école classique depuis la 3ème année fondamentale, mais cela ne l’a pas empêché de réussir sa vie. « Outre mes boutiques, j’ai pu construire une maison et je circule dans ma propre voiture. Comme on le dit, j’ai réalisé le rêve de beaucoup de jeunes d’aujourd’hui », se félicite le commerçant, marié et père de deux enfants. Pour autant, malgré cette réussite sans instruction scolaire, le trentenaire avoue « regretter » d’avoir abandonné ses études. « Avec l’évolution de mon business, mon incapacité à lire et à écrire me pénalise fortement. J’aurais pu économiser ce que je paye à des personnes pour écrire mes commandes », se désole-t-il. Pour combler cette « incapacité », Ousmane prend des cours d’alphabétisation à domicile les mercredis et jeudis soirs, ainsi que le week-end. Tout comme lui, le marchand import-export Gantigui Fané dit prendre des cours d’alphabétisation pour adultes pour mieux se vendre au monde. « En tant que commerçant, je vais à Dubaï, en Chine… J’ai du mal à communiquer avec mes clients de ces pays, qui ne comprennent pas le bamanankan mais maîtrisent d’autres langues. En plus, de par mon métier, il me faut savoir écrire en français, ne serait-ce que pour remplir des reçus. C’est en raison de tout cela que j’ai décidé de prendre ces cours », se justifie-t-il. L’apprentissage, qui dure depuis plus de six ans à l’École fondamentale du quartier de Faladié, a été bénéfique pour l’homme d’affaires de 42 ans. « Grâce à ces études, de nos jours je me débrouille assez bien dans l’écriture du français et surtout je comprends mieux la langue, même si j’ai encore beaucoup de difficultés à la parler », témoigne-t-il.

Incapable

Selon l’UNESCO, une personne est considérée comme analphabète lorsqu’elle est incapable de lire et d’écrire. C’est aussi « toute personne qui ne sait lire que des chiffres, son nom ou une expression courante apprise par cœur ». Au Mali, 59,4% des personnes de 15 ans et plus savent « lire et écrire dans une langue quelconque », d’après la dernière Enquête modulaire et permanente auprès des ménages (EMOP) de l’Institut national de la statistique (INSAT), publiée en 2021. Une analyse du rapport basée sur le sexe montre que les hommes sont plus alphabétisés que les femmes, avec respectivement 39,3% et 20,1%. « Le milieu urbain affiche un taux assez élevé, de l’ordre de 54,7%, comparé à 22,1% pour le rural », note-t-on dans le document, selon lequel dans toutes les régions, à l’exception de Kidal et de Ségou, les pauvres sont les moins alphabétisés.

« Ce sont des gens qui ont regretté de n’avoir pas été à l’école ou de l’avoir abandonnée très vite. Maintenant, ils ont compris l’importance de l’alphabétisation. C’est pourquoi ils cherchent à s’instruire », explique Yacouba Kouyaté, enseignant au Collège fondamental Boubacar Diarra de Sébenicoro, qui donne depuis 13 ans des cours d’alphabétisation à des adultes. Selon lui, la majeure partie de ces apprenants sont des non instruits qui ont réussi dans leur activité professionnelle « et cherchent par conséquence à se former pour pouvoir gérer au mieux leurs affaires sur tous les plans ». Malgré les bienfaits de cet apprentissage, au Mali la tendance des adultes apprenants diminue et cela provoque la fermeture de beaucoup de centres de formation. Comme ce fut le cas à l’École publique A du quartier de Lafiabougou. « Les gens veulent s’instruire mais n’ont pas le courage de continuer. Du coup, après une à deux semaines, beaucoup abandonnent », déplore-t-il.

Nord et Centre du Mali : guerre contre l’éducation ?

Pour la nouvelle année scolaire, il y aura une augmentation de 70 % du nombre d’écoles fermées par rapport à l’année scolaire 2015 – 2016. Une situation due principalement aux menaces des groupes armés et au climat d’insécurité, mais aussi à une certaine méfiance envers le système scolaire national.

Leurs enseignants ont fui sans jamais revenir. Leurs écoles ont été saccagées, incendiées, par des individus armés. Dans le Nord et le Centre du Mali, les écoles fermées sont légion et créent une génération sacrifiée de garçons et de filles déscolarisés. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), l’année 2016 – 2017 s’est terminée avec 500 écoles fermées, soit 31 % de l’ensemble du Centre et du Nord du pays, et 150 000 enfants déscolarisés. La région de Mopti, avec 248 écoles fermées, est la plus touchée. « Les djihadistes ordonnent de fermer toutes les écoles non coraniques. Ils sont hostiles à l’école de la République. Partout où ils passent, ils menacent les enseignants, qui ont tous déserté. Pour eux l’école fondamentale vient du Blanc, et ils n’aiment pas ça », explique un habitant de Youwarou. Dans les territoires enclavés de la région de Mopti, où l’État et l’armée ne sont présents que dans les grandes villes et où l’islam est fortement enraciné, on rencontre aussi une hostilité naturelle envers l’école de la république, un état de fait antérieur à la présence des djihadistes. « Chez nous, c’est une question de culture. Auparavant, il y avait même des parents qui allaient jusqu’à payer des directeurs ou des enseignants pour que leurs enfants ne soient pas recrutés. Beaucoup profitent de la situation créée par les djihadistes car ils considèrent qu’un enfant qui va à l’école française deviendra difficilement un bon musulman », souligne un enseignant du cercle de Tenenkou, où 91 établissements scolaires sont fermés depuis l’année dernière.

Cursus franco-arabe, une solution ?  « Les écoles publiques sont mal vues parce que c’est le français qu’on y enseigne et que la population, comme les djihadistes, préfère les écoles coraniques », confirme Sékou Bakaye Traoré, Président du Conseil de cercle de Youwarou. Pour lui, il y a une solution qui pourrait favoriser qui pourrait favoriser la réouverture des écoles dans la région : la mise en place d’un système où l’on pourrait conjuguer apprentissage de l’arabe et du Coran et cursus conventionnel. « Je pense que l’État doit entreprendre certaines réformes. Il faut introduire l’arabe dans nos écoles dès le primaire. Les écoles franco-arabes, la population a toujours souhaité ça. Enseigner le français ici encourage l’islamisme. Je pense que si on fait ça, il y aura des effets importants. Ce sont des décisions politiques à prendre, mais je suis convaincu que, pour rouvrir les écoles, il faut modifier un peu les programmes », affirme-t-il.

 

Yorosso: des insfrastructures pour la communauté Ourikela

Pour la circonstance, la cérémonie de remise a réuni le maire de la commune Ourikela, le préfet de Yorosso, le représentant du directeur pays de Save the Children et d’autres personnalités de marque. La délégation sous la conduite de Moumouni Traoré secrétaire général du ministère de l’éducation nationale a été accueillie par une foule des grands jours. Ces infrastructures réalisées par Save the Children à  hauteur de 600 millions de FCFA sont composées de 70 hangars de cantines scolaires équipés de foyers améliorés, 70 blocs de latrines de 3 cabines VIP avec chaises DAMU, 10 forages équipés de pompe à  motricité humaine avec superstructures. Ces infrastructures bénéficieront à  103.211 enfants. C’’est pour répondre aux besoins en infrastructures, en équipements adéquats tant pour les écoles que pour les centre de développement de la petite Enfance (CDPE), que les organisations dont Save the Children au Mali, la fondation Aga Khan, Plan International et Worl Vision ont initié le PASEQ qui est financé par le Ministère Canadien des Affaires Etrangères, du Commerce et du Développement. Selon Cheick Oumar Coulibaly, représentant pays de Save the Children au Mali, ces infrastructures respectent tous les standards de qualité et d’inclusion. « Le projet contribue à  la formation et au renforcement des capacités des enseignants, des mères éducatrices, des membres des Comités de Gestion Scolaire (CGS/COGES) et les Associations de mères d’élèves (AME)», a-t-il ajouté. Heureux de constater cet appui constant de Save the Children, le Secrétaire Général du ministère de l’éducation nationale, Moumouni Traoré, a salué vivement l’engagement Save the Children à  l’instar des autres organisations pour le partenariat dynamique. « Le PASEG est un modèle de partenariat dynamique. C’’est le pragmatisme et du concret dans votre partenariat. Ces joyaux cadeaux mis en notre disposition amélioront la qualité de l’éducation malienne. C’’est un exemple qui doit être suivi et encouragé », a déclaré M. Troaré. Le maire n’a pas caché son immense joie pour ce cadeau dans sa commune. Profitant de l’occasion, il a formulé une nouvelle doléance pour la construction d’un lycée dans sa commune après ses 11 écoles fondamentales dont trois seconds cycles pour une population de 33.000 habitants. Le directeur de l’académie d’enseignement et le préfet se sont tous réjouis de ce geste heureux de Save the Children. La cérémonie a pris fin par une visite guidée dans les joyaux architecturaux à  Ourikela. Avant la délégation a visité les infrastructures sur le site Tambacoro.

L’Enseignement supérieur veut « renouer avec la normalité »

La rentrée solennelle des institutions du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique 2014-2015 a été présidée par le président de la République, ce mardi 04 novembre 2014. La cérémonie s’est déroulée au palais des sports sis à  Hamdallaye ACI 2000 en présence des membres du gouvernement, des personnalités du monde de l’enseignement supérieur et des étudiants. « Quel enseignement supérieur pour le Mali ? », tel est le thème de la leçon inaugurale du Professeur Doulaye Konaté lu par son collègue Samba Diallo. Le Pr Samba Diallo a fait l’état des lieux de l’enseignement supérieur, évoqué les réformes en cours et les atouts. Pour M. Diallo, l’avenir d’une société se joue au niveau de son système éducatif. Aujourd’hui, on dénombre plus de 100.000 étudiants maliens pour 1300 personnels enseignants. D’après les prévisions, environ 400 enseignants seront admis à  la retraite d’ici 5 ans. Le déséquilibre entre filière littéraire et scientifique, la pertinence du choix des filières au regard du marché du travail, la corruption, la vente de notes, l’abus d’autorité, l’absence des étudiants aux cours sont entre autres problèmes soulevés. Pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mountaga Tall, il faut apporter des réponses concrètes aux maux qui minent l’enseignement, pacifier l’espace universitaire afin qu’il constitue une famille unie et ériger la transparence en règle absolue. Selon Me Tall, il faut anticiper et ouvrir de nouveaux chantiers, concevoir des programmes de formation des formateurs, instaurer un Ordre des Palmes académiques pour encourager les enseignants, ouvrir l’université au monde extérieur, etc. « En démarrant la rentrée dès le 1er Octobre, l’Enseignement Supérieur malien essaie de renouer avec la normalité. Il veut avoir une année bien démarquée, comme partout ailleurs, en semestres consacrés aux cours, en congés et vacances. Bref une année normale ! Fini donc, les années tronquées, perlées, en accordéon, blanches (…) Il n’y a pas eu cette année même une classe blanche à  fortiori une année blanche » a déclaré le ministre. L’un des défis de son département est la mise en œuvre effective du système Licence-Master-Doctorat (LMD). « Nous sommes prêts à  parachever cette année le basculement dans le système LMD avec bien sûr ses contraintes et exigences mais aussi ses avantages indéniables. Toutes nos structures (Universités, Grandes Ecoles et Instituts) ont accepté, suivi, approfondi et parachevé la cadence soutenue que nous nous sommes imposés » a-t-il ajouté. «Investir dans le savoir, C’’est préparer le Mali de demain » dira le président de la République. Le thème retenu pour cette rentrée solennelle, selon le président est une interrogation pleine de significations car il invite à  tirer les leçons du passé et à  s’interroger sur l’avenir de l’enseignement supérieur. Pour le Chef de l’Etat, il faut donner aux étudiants le goût de la recherche, le courage d’écouter, le plaisir d’apprendre. Il a aussi invité les étudiants à  être au rendez-vous de la performance, de la compétitivité et de l’employabilité.

Mali: les donateurs jugent positive l’évolution de la situation

La conférence des donateurs pour le Mali s’était tenue le 15 mai 2013 à  Bruxelles. Ce mercredi 5 février, les donateurs se sont à  nouveau réunis dans la capitale belge pour suivre les progrès du Mali et évaluer recettes et dépenses. Après Bamako en novembre dernier, C’’est la deuxième fois que se réunissent les représentants du Mali et les donateurs internationaux afin de faire le point sur les 3,3 milliards d’euros promis lors de la grande Conférence des donateurs de mai 2013. Le bilan d’étape est présenté comme positif : les deux tiers des fonds ont déjà  été engagés, un tiers a été versé, dont 300 millions d’euros d’aide budgétaire pour l’Etat. Mais le but était aussi de voir comment le Mali dépense ces prêts et ces dons. Markus Cornaro, vice-directeur à  la Commission européenne : « Le gouvernement du Mali doit être félicité pour les efforts menés ces derniers mois, pour l’engagement en faveur de la lutte contre la corruption, pour l’amélioration du climat des affaires et pour les premières mesures prises pour le retour des réfugiés, des déplacés ». Le programme d’action contre la délinquance financière passe par une nouvelle loi et une nouvelle carte judiciaire. Sur les 423 000 réfugiés et déplacés, des programmes de retour et de réinstallation sont en route. En octobre, 6 000 retours ont ainsi été organisés. Mais les programmes touchent aussi le développement économique avec l’implication du secteur privé ou la création de pôles de développement agricoles. On a aussi parlé de reconstruction avec la remise en état des infrastructures hydrauliques dans le nord ou encore la réhabilitation de centaines d’écoles à  Kidal, Tombouctou, Gao. Une prochaine réunion de suivi aura lieu le 15 mai 2014 à  Bamako. Les priorités pour une meilleure gouvernance L’ONG humanitaire Oxfam a donné ses quatre priorités pour une meilleure gouvernance au Mali. Dans un rapport publié hier, Oxfam fait le point sur la situation quelques mois après les élections présidentielle et législatives de 2013. Selon l’ONG, ces élections « ont inauguré une période d’espoir pour la paix, la stabilité et le développement », mais il reste encore beaucoup à  faire dans tous les domaines : favoriser l’accès à  la justice pour tous, engager une politique de réconciliation proche des communautés, lutter contre la corruption ou encore encourager la participation politique des citoyens. Et sur ce dernier point, Mohamed Coulibaly, le directeur d’Oxfam Mali, insiste : il faut absolument inclure les femmes dans le processus politique : « Nous appelons à  une participation active des femmes et bien entendu dans le processus politique parce que nous pensons que C’’est essentiel pour une démocratie active ». « Elles sont marginalisées, poursuit M. Coulibaly, que ce soit dans l’éducation, la santé… Je pense qu’il y a des efforts à  faire dans ce sens-là  : de permettre aux femmes d’avoir accès à  l’école, qu’elles aient accès à  des centres de santé, que les femmes participent à  la vie politique, qu’elles aient leur mot à  dire en ce qui concerne les décisions au niveau local. Nous pensons que ce serait bien, en tout cas pour le développement du pays si les femmes avaient une place de choix dans l’exercice d’un gouvernement au Mali ».

Ecole: Encore des grèves!

l’arrêt de travail décrété par le Syndicat National de l’Enseignement de Base (SYNEB) fait planer une menace grave sur la tenue des évaluations du 1er trimestre de l’année scolaire en cours. Le Mali détient désormais le triste record des années perturbées et inachevées dans la sous-région a cause des grèves, aussi bien du personnel enseignant de l’éducation que des étudiants. l’année scolaire 2010-2011 a été très mouvementée et marquée par des grèves à  répétition du corps enseignant. l’année scolaire 2011-2012, qui n’a d’ailleurs pas encore réellement commence, est déjà  menacée par la désertion des classes des enseignants de certains syndicats de l’éducation nationale. Il s’agit des enseignants de la Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire (COSES) et de ceux du Syndicat National de l’Enseignement de Base (SYNEB). Tous deux ont décrétés une grève illimitée pour revendiquer leurs droits dont les points essentiels sont l’intégration des contractuels à  la fonction publique de l’Etat et le reversement immédiat des prélèvements de salaire effectués dans le cadre de l’AMO. Ainsi, depuis le jeudi 07 novembre 2011, la COSES observe un arrêt de travail. Même si le mouvement n’est pas suivi par l’ensemble des militants des différents syndicats de la coordination, il n’en demeure pas moins que les cours dans plusieurs établissements publics du pays connaissent de sérieuses perturbations. Le Syndicat National des Enseignements de Base (SYNEB) qui est entré dans la danse vendredi dernier semble connaà®tre un large succès comme on peut le constater dans plusieurs écoles de la capitale. Ces deux mouvements de grève paralysent le déroulement normal des cours et mettent en péril l’année scolaire 2011-2012. On se rappelle de la grève illimitée de SNESUP du mois de février à  juillet 2010 qui avait contraint le gouvernement à  prendre des mesures exceptionnelles allant jusqu’à  la fermeture des facultés de l’ université de Bamako. Pour mettre de l’ordre dans la gestion de l’université, selon les plus hautes autorités. l’histoire est en train de donner raison finalement à  un intervenant lors d’un débat au centre Djoliba qui disait ainsi « quant la démocratie est entrée par la porte et l’école malienne est sortie par la fenêtre.

EMIA : Un drame injuste !

Rien ne préparait ces jeunes élèves officiers qui sont morts dans des circonstances atroces à  l’EMIA, il y a un peu plus d’une semaine à  un tel destin, si ce n’est l’échec de ne pas réussir leur engagement. Désireux de servir leur nation, leur patrie, ils s’étaient enrôlés dans l’armée et avaient choisi l’école Militaire Interarmes de Koukikoro…Ecole tristement célèbre désormais. Puis un communiqué du gouvernement nous plongea dans la stupéfaction. Ils sont 5 dont une sénégalaise, à  avoir été arrachés à  l’affection de leurs proches et dans des circonstances non encore élucidées. Exercices d’entrainements, affirma t-on sans embages. Et sans d’autre explication. Que s’est -il donc passé pour que l’affaire, très vite soit fouillée et déterrée par les journalistes ? Camouflage au sommet, nos scribouillards de la République, ont très vite flairé que quelque chose n’allait pas rond dans cette affaire ? Comment peut-on mourir ainsi et lors de simples exercices ? Et survint le mot « bahutage » ou  » bizutage » si vous préférez, une pratique entre promotions supérieures et inférieures d’une même école. Il faut montrer aux cadets l’expérience des aà®nées ou plutôt, inciter les cadets à  impressionner les aà®nées, ça devait s’arrêter là . La pratique aurait ensuite tourné à  la barbarie la plus abjecte, et réveillé les instincts les plus bestiaux d’officiers élèves qui se sont acharnés sur leurs camarades. Battus à  morts, torturés, leurs sévices leur ont été fatals… Certes, des sanctions seront prises, des officiers relevés, l’enquête poursuivie pour établir les repsonsabilités individuelles et collectives, mais comment consoler les proches de la mort tragique de leurs enfants, ces enfants que rien ne prédestinait à  une telle fin. Enquête de moralité, l’on est en droit de s’interroger sur le fontionnement de cette armée ? Qui doit en dispenser la formation ? Comment sont recrutés les formateurs ? Quelles sont les règles dans l’école de formation ? Autant de questions qui nous taraudent aujourd’hui. Car il y va de la réputation d’une école, d’une nation entière… Que les jeunes officiers reposent en paix !

Subvention impayée : Les établissements secondaires privés menacent d’aller en grève

Une nouvelle crise en vue La subvention, accordée par l’Etat aux établissements secondaires privés au titre de l’année scolaire 2009-2010 demeure impayée. Conséquence, une crise profonde s’est installée au sein des promoteurs regroupés en association des écoles privées du Mali et l’Etat. Pour manifester leur mécontentement des membres de cette association ont tout simplement décidé de suspendre leur contrat avec l’Etat. Ils menacent de manifester leur mécontentement en fermant leurs établissements, car n’ayant plus de quoi faire aux dépenses liées au fonctionnement. Mais le véritable problème vient des rangs même des promoteurs d’établissements. Les difficultés de trésorerie auraient d’autre part poussé certains d’entre eux à  faire cavalier seul. Ainsi, en croire nos sources, certains n’ont pas hésité à  donner des dessous de tables à  des agents en charge des questions de subventions. Histoire d’être parmi les premiers à  toucher les leurs. Réunis en association, les promoteurs accusent leurs responsables d’être de mèche avec les autorités. Pour se désolidariser d’eux, une association parallèle aurait déjà  été mise en place. Elle aura pour but de défendre, contrairement à  l’actuelle association, les intérêts de l’école privée secondaire. La division semble aujourd’hui inévitable. Selon nos sources au sein de l’Association, des individus hauts placés seraient en train d’encourager cette division qui profiterait à  l’Etat qui n’aurait plus en face de lui un bloc homogène pur discuter. Un délai de 10 jours pour régler la situation Actuellement des membres du bureau y compris le président Remi Doumbia auraient pris le problème à  bras le corps. Il s’agit maintenant de trouver une solution pour éviter la dislocation de ladite association, toute nouvelle crise au sein de l’Ecole malienne, qui n’est déjà  pas dans ses beaux jours, serait une catastrophe. Ils ont ainsi été reçus la semaine dernière chez leur ministre de tutelle et celui du budget. Et en sont ressortis avec un peu d’espoir. Par la voix du ministre délégué du budget, l’Etat se serait engagé à  s’acquitter de cette subvention à  3,6milliars de FCFA. Les parties prenantes se sont fixé un délai de 10 jours pour régler la situation des arriérés. Par ailleurs dans le souci de donner d’amples d’informations aux membres de son association, le président et ses collaborateurs ont convoqué une assemblée générale qui s’est tenue le 6 janvier dernier dans l’annexe de l’école spéciale technique à  Badalabougou. Et l’absence d’un grand nombre de membres témoigne à  suffisance la division de l’association. Au cours de cette réunion, le président Remy Doumbia aurait manifesté sa volonté de céder sa place à  une autre personne. Mais l’Assemblée a exigé son maintien à  la tête de l’association et décider d’accepter le délai fixé par le ministre de budget. Si le ministre n’honore pas son engagement, la situation risque de dégénérer, ce qui n’est pas pour rassurer les acteurs de l’école. En particulier les parents d’élèves qui gardent en mémoire la grève illimitée de 2008 observée par de nombreux établissements secondaires privés, et pour les mêmes raisons.

Ibrahim Al Koni : Un geste pour la révolution grise

Ibrahim Al Koni, un écrivain au grand coeur Ibrahim AL-KONI est né en 1948 dans le désert Libyen. De culture touareg, il n’apprend à  écrire l’arabe qu’à  l’âge de 12 ans. Il fait ensuite des études d’histoire et de journalisme en ex-URSS, avant de s’installer en Pologne. Si l’on excepte deux brefs recueils de nouvelles parus en 1975 et 1976, ce n’est qu’à  la fin des années 80 qu’il fait connaà®tre au monde son œuvre (plus de 20 titres publiés à  ce jour), saluée à  travers tout le monde arabe — au moins dans les cercles éclairés — comme l’une des révélations majeures de cette fin de siècle. Un premier roman traduit en français (Poussière d’or, Gallimard, 1998), puis deux autres (L’Herbe de la nuit et Le Saignement de la pierre, L’Esprit des Péninsules, 2000 et 2001), ainsi que quelques nouvelles recueillies dans la revue Le Serpent à  plumes, lui ont valu les plus hauts témoignages d’admiration : « Retenez bien le nom de cet auteur : Ibrahim Al-Koni réunit les dons d’un grand artiste et ceux d’un profond connaisseur des différentes traditions littéraires arabes. Il est temps que le public européen le connaisse et lise ses œuvres. Inutile d’ajouter qu’il ne s’agit pas du pain — ni d’un succédané de pain — de tous les jours. » écrivait Juan Goytisolo du Nouvel Observateur. Son oeuvre a été couronnée par de nombreux prix littéraires, parmi lesquels le prix spécial de l’Etat suisse pour l’ensemble de son œuvre, le prix du roman saharien, le prix Sheikh Zayed Boo Award et le prix Mondello. « Ange, qui es-tu ? », son dernier ouvrage, est sorti en 2010 et rencontre déjà  un grand succès. Ibrahim Al-Koni vient de recevoir la semaine dernière au Caire en Egypte le prix du 5ème forum du roman arabe pour l’ensemble de son oeuvre et il a décidé d’offrir le montant de son chèque aux écoles des sables d’Er Intedjeft dans la région de Tombouctou, de Taboye dans la région de Gao et de Tallabite dans la région de Kidal. Un geste pour les écoliers du désert La cérémonie de cette remise de prix s’est déroulée au Centre culturel pour la promotion et la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel touareg en présence du consul de la Libye au Mali, S. E. M. Moussa Al-Koni, qui n’est autre que le frère de l’écrivain. l’école des sables est une petite école primaire à  Taboye dans le cercle de Bourem et qui reçoit cette année 110 élèves dont 60 en internat. Le président de l’association a, à  cette occasion, lancé la « révolution grise ». Pour lui, il s’agit de contribuer à  la formation de futures élites du Mali. « Nous nous révoltons ainsi contre l’ignorance, l’analphabétisme, nous sommes pour la paix et le développement. Je pense que C’’est essentiellement par une bonne éducation qu’un développement durable peut se faire. C’’est une stratégie à  long terme et tous ceux qui veulent y participer peuvent nous rejoindre dès à  présent » lance- t-il. Grace à  cette somme, chaque enfant des trois écoles de l’organisation plantera un arbre et s’en occupera tout le long de sa scolarité. « Nous construirons aussi une bibliothèque dans chaque école et chacune portera le nom d’Ibrahim Al koni. Ce projet qui vient d’être financé par un homme de C’œur s’appellera « un enfant, un arbre, une école, une bibliothèque » a déclaré M. Ag Assarid, président de l’association. Les enfants des sables de ces écoles, par la voix de Moussa Ag Assarid,ont exprimé à  leur généreux donateur,leur reconnaissance et leur gratitude pour ce geste.

Initiative Dubaï Cares: 20 milliards pour les écoles du Mali

Les enfants du Mali, au coeur des préoccupations Duba௠Cares est un organisme international de développement créé il y a juste 3 ans. Aujourd’hui, il est présent dans une vingtaine de pays en voie de développement. Au Mali, Duba௠Cares compte développer à  large échelle un programme en faveur de l’éducation de base. La cérémonie de lancement de ce programme dénommé « Initiative Duba௠Cares pour les écoles du Mali », a été présidée hier par le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Salikou Sanogo à  l’hôtel Laico Amitié. Etaient également de la fête, son homologue de l’Energie et de l’Eau, Mamadou Diarra, de responsables en charge des questions d’hygiène, d’eau, de santé et du premier directeur général de l’organisation internationale Duba௠Cares, Tariq Al Gurg, des Emirats arabes unis, et enfin le représentant résident de l’Unicef au Mali, Marcel Rudasingwa était aussi présent. En relation avec les institutions impliquées des secteurs de l’Education, de la Santé, de l’Eau et de l’Assainissement, et sous l’impulsion de Duba௠Cares, cinq organisations internationales (CARE International, OXFAM UK, Save the Children US, UNICEF et WaterAid) ont établi un partenariat développer l’Initiative Dubai Cares pour l’Eau Hygiène et Assainissement (EHA) dans les écoles au Mali. Eau Hygiène Assainissement (EHA), une formule gagnante Ce programme portera sur l’équipement d’écoles en infrastructures EHA adéquates, sur les mesures d’accompagnement pour la promotion de l’hygiène et le renforcement de la gouvernance locale et de la gestion de l’hygiène et de l’assainissement. Un des axes principaux sera également la mise en place d’un cadre de suivi-évaluation performant qui permettra de suivre avec les résultats atteints et les impacts du programme et de documenter les expériences les plus probantes en vue de leur réplication au Mali et dans d’autres pays en voie de développement. Au total, ce sont plus de 700 écoles ciblées d’ici à  fin 2013 par ces interventions pour un budget de seize millions de dollars US. Ce budget sera complété avec les fonds propres des différentes agences partenaires pour atteindre un total d’environ vingt millions de dollars US. Au-delà  des aspects opérationnels liés à  l’équipement des écoles et à  la promotion de l’hygiène, il est important de souligner que ce programme a aussi pour vocation de renforcer les systèmes de suivi-évaluation des programmes EHA dans les écoles au Mali et dans d’autres pays engagés sur des programmes similaires de façon à  rendre compte des résultats en impacts, à  identifier et répliquer les approches les plus probantes en enfin de façon à  engager d’autres partenaires sur des programmes. Parlant de l’impact de ce programme, Salikou Sanogo a souligné que les points d’eau qui seront créés vont permettre aux enfants et à  leurs familles de préserver leur santé et de changer de comportement. Il a relevé à  ce propos que les maladies liées à  l’eau comme la diarrhée, le paludisme et les infections parasitaires, sont très fréquentes chez les enfants et ont souvent une incidence directe sur leur assiduité et leurs performances scolaire. « Le risque des maladies liées à  l’eau peut être réduit par une hygiène appropriée et de bonnes pratiques de santé », a confirmé Tariq Al Gurg. Pour de meilleurs résultats scolaires et la santé au Mali Plusieurs études réalisées par les instituts de recherche tels que l’IRC, les agences des Nations Unies comme l’UNICEF, et les universités démontrent qu’un meilleur accès aux installations E.H.A dans les écoles conduit à  la création d’un environnement propice à  l’amélioration de l’éducation et de la santé. En outre, les maladies liées à  l’eau comme la diarrhée, le paludisme et les infections parasitaires sont très fréquentes chez les enfants et souvent ont une incidence directe sur leur assiduité et leurs performances scolaires. Le risque de ces maladies liées à  l’eau peut être réduit par une hygiène appropriée et de bonnes pratiques de santé. Par ailleurs, les écoles jouent un rôle important dans l’introduction de changements comportementaux et la promotion d’une meilleure santé. De meilleures pratiques d’hygiène sont essentielles pour réduire les taux de transmission de maladies d’origine hydrique. Lorsque ces conditions sont crées, les enfants apprennent mieux et peuvent apporter à  leurs familles des concepts et des pratiques en matière d’assainissement et d’hygiène. Pour ces raisons, l’initiative d’EHA dans les écoles constitue un investissement rentable et rationnel. Au Mali, selon les statistiques nationales, environ 45% des écoles ont un point d’eau et 56% disposent de latrines. Toutefois, même lorsque ces installations existent elles sont souvent en mauvais état manquent d’éléments complémentaires essentiels tels que les dispositifs de lavage des mains. Très peu d’écoles sont ainsi conformes aux normes minimum d’EHA préconisées dans les écoles et la majorité ne répond pas par exemple aux critères de blocs de latrines séparés pour garçons et filles, d’installations de lavage des mains, de points d’eau qui fonctionnent et d’un club hygiène/assainissement pour les enfants afin de promouvoir l’hygiène. Les enfants ont tendance à  avoir des habitudes d’hygiène très limitées, ils ne bénéficient et peu ou pas d’une éducation sanitaire et évoluent dans un environnement scolaire souvent peu hygiénique.

Ecole malienne : vers une sortie de crise ?

« Il est souhaitable qu’à  l’issue de cette rencontre et des négociations qui vont suivre, qu’ensemble, nous (gouvernement, universitaires, syndicats, et société civile) pussions tracer les perspectives de développement de notre système d’enseignement supérieur en le mettant à  l’abri des conflits sociaux répétitifs » dira le premier ministre. Mesures intégrées C’’est dans ce cadre que le gouvernement a voulu proposer aux organisations syndicales et au monde universitaire un ensemble de mesures intégrées ayant pour objectif d’améliorer leurs conditions de travail et de vie, une proposition d’un plan de développement de l’enseignement supérieur à  court terme, et à  moyen et long terme. Les mesures d’accompagnement proposées par le gouvernement Les statuts et plans de carrière et les mesures d’accompagnement proposées par le gouvernement, marquent le début de la marche vers la qualité de notre système d’enseignement supérieur et de recherche. Ces statuts ont été élaborés sur la base des principes de valorisation suivants : les principaux temps de carrière (le recrutement, la promotion et la fin de carrière, l’engagement professionnel(l’assiduité, l’éthique, la déontologie,l’excellence et l’évaluation. Les principales innovations des statuts Elles portent sur la reconnaissance du mérite, comme l’a recommandé le forum national et l’apport des enseignants et chercheurs maliens de la diaspora, qui pourront être nommés professeurs et maà®tres de conférences associés, sur la base des critères de primes et d’indemnités. La productivité, la reconnaissance des droits des enseignants et chercheurs, et les obligations liées aux avantages que la nation a décidé de leur consentir. Le premier ministre a souhaité que ces projets de statuts soient partagés par l’ensemble et du monde universitaire de notre pays. Une grille de rémnunération à  la hausse à  compter de juillet prochain Dans la déclaration de Modibo Sidibé, l’adoption des statuts et plans de carrière ci-dessus évoqués, entraà®ne une amélioration de la grille de rémunération des enseignants chercheurs. l’objectif volontariste du gouvernement, à  moyen-terme, est de s’aligner sur la sous-région, et d’agir pour nos université et grandes écoles en répondant aux standards internationaux. « Pour ce faire, nous avons des ressources humaines à  l’interne et à  l’externe pour atteindre cet objectif. Autres primes et indemnités liées à  la productivité et à  la présence effective en milieu universitaire, à  compter de juillet 2010, une revue à  la hausse du taux supplémentaire assortie d’une rationalisation et d’une transparence de leur gestion, le plan de développement de l’enseignement supérieur pour la période 2011 2015. Le développement des infrastructures universitaires et de recherches.

« Le bonheur d’être enseignant » : slogan ou réalité ?

Redorer le blason de l’enseignement supérieur tel est l’engagement du gouvernement pour répondre non seulement à  l’aspiration des enseignants et les étudiants mais aussi de faire notre système d’enseignement supérieur et de recherche une réelle force de changement. C’’était dans l’Amphi théâtre 2000 sur la colline de Badalabougou que cette rentrée universitaire a été lancée par le premier ministre Modibo Sidibé en présence de ses collègues ministres. Ce bonheur est t-il un slogan ? C’’est d’ailleurs ce que murmurent les enseignants devant les autorités. C’’est pour cette raison que le représentant du syndicat national de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique définit le bonheur d’être enseignant comme l’art de former des citoyens maliens et africains responsables, patriotes dans les conditions dignes de vie et travail. Selon lui, ce bonheur doit passer par l’application correcte des mesures d’accompagnement du système licence Master, Doctorat(LMD), par un salaire aligné sur la sous région. En outre un nouveau plan de carrière, plus adéquat assurant l’avancement sous toutes ses formes de l’enseignement supérieur au Mali doit être défini par ce thème. « Le bonheur d’être enseignant doit passer par un espace universitaire sécurisé, une administration universitaire performante, des effectifs adéquats, une recherche universitaire financée à  hauteur de 1 % du PIB en application avec l’accord de Maputo » a suggéré Abdou Mallé du Syndicat national de l’enseignement supérieur. En bref, les enseignants pensent que tant que ces conditions ne sont pas remplies, il serait difficile d’être heureux dans l’enseignement. Assurance donnée par le premier ministre Pour lier la théorie à  la pratique, le premier ministre Modibo Sidibé a assuré aux enseignants que l’année universitaire 2009 – 2010 qui débute sera tournée vers l’action. « Elle doit nous servir de tremplin pour réaliser nos ambitions et nous permettre d’assumer pleinement les réformes engagées ». Poursuivant son intervention, Modibo Sidibé évoque les priorités du Gouvernement qui seront de faire du système d’enseignement supérieur et de Recherche une réelle force de changement, avec trois grands objectifs. Il s’agit de le faire évoluer sur le plan académique ; le moderniser et d’en faire un pôle d’excellence. « Les chantiers sont en effet nombreux, qui engagent l’avenir de notre système d’enseignement supérieur et de Recherche et son positionnement au plan national et international » insiste t-il. Le système d’enseignement supérieur et de recherche se réforme, grâce à  la détermination et au dévouement des « hommes de craies ». Ce qui fait dire au Premier ministre que les hommes et les femmes qui se sont dévoués et engagés parfois dans des conditions difficiles, au service de la nation méritent d’être salués; «Je voudrais saluer les efforts déployés par nos enseignants qui sont, est-il besoin de le rappeler, des piliers du processus de développement économique et social de notre pays. Je voudrais ici leur donner l’assurance que les recommandations issues du Forum National de l’Education relatives à  l’amélioration de leurs conditions de vie, aux heures supplémentaires, à  l’autonomie des grandes écoles, pour ne citer que celles-ci, sont des chantiers ouverts par le Gouvernement »

Education: les enseignants du privé mécontents

Une floraison d’écoles privées Depuis l’adoption de la loi n° 94-032 portant statut de l’enseignement privé au Mali par l’Assemblée Nationale le 12 mai 1994, on a assisté à  la création d’une multitude d’écoles privées dans tous les ordres d’enseignement. Mais beaucoup ont fermé leur orte à  l’époque. Seuls les établissements qui répondaient aux normes prescrites par la loi ont pu continuer. Ce qui revient à  dire que le secteur de l’enseignement privé évolue aujourd’hui dans le formel et bénéficie de plus en plus des crédits auprès de l’Etat comme en témoigne le nombre d’élèves étatiques orientés vers le privé. Fort de cet important service rendu par les établissements secondaires et techniques, l’Etat leur reverse en contrepartie de la formation qu’ils apportent aux élèves un certain nombre de frais scolaires selon les filières de formation. l’Etat s’était bien exécuté de ses engagements envers les promoteurs privés jusqu’en 1995. En effet, pour l’année scolaire 1995-1996, face aux contraintes budgétaires, les promoteurs privés ont été démarchés par le gouvernement en vue de trouver un compromis autour des fonds alloués aux établissements privés. C’’est ainsi que des taux déterminés en fonction des filières de formation par élève, sont de l’ordre de 70.000 FCFA pour l’Enseignement Secondaire général, 80.000 FCFA pour le CAP tertiaire, 100.000F pour le CAP industrie contre 100.000 F pour le BT tertiaire, 125.000 FCFA pour le BT agro-pastoral ; 125.000 FCFA pour le BT industrie et 125.000 FCFA pour le Bac Technique. La journée des Enseignants Le Syndicat national de l’Education et de la culture (SNEC) a célébré, le lundi 5 ocotbre la journée mondiale des enseignants. C’’était une occasion pour le syndicat de faire un bilan de la situation actuelle de l’école malienne. Le SNEC à  sa tête Tibou Telly comme Secrétaire Général célébrait cette année la 43è édition de la journée mondiale des enseignants. cette journée prend ses racines dans la déclaration du 5 octobre 1966 à  partir de laquelle l’UNESCO et l’OIT ont convenu d’adopter à  l’intention des Etats parties, une convention sur la profession enseignante. l’internationale de l’éducation dont est membre le SNEC, est la plus grande organisation internationale sur l’éducation au monde. l’UNESCO a été par cette organisation pour que la journée du 5 octobre soit instituée comme journée mondiale sur l’éducation. Prise en charge des enseignants Mais il faut reconnaà®tre que l’un des débats qui opposent le syndicat et l’Etat malien, est la prise en charge de cette journée par les autorités nationales. C’’est-à -dire que cette journée mondiale soit chômée et fériée sur toute l’étendue du territoire du Mali. Dans son bilan, le Secrétaire général du SNEC suppose que le forum sur l’éducation nationale semble être un coup d‘épée dans l’eau. « Nous n’avons aucune lisibilité ni aucune visibilité dans la mise en œuvre des recommandations du Forum sur l’éducation. l’école est toujours en panne…nLes pouvoirs publics sont limités. Le gouvernement n’a fait que quelques timides efforts par rapport aux revendications des enseignants qui continuent par tirer sérieusement le diable par la queue ». Intégration des contractuels En effet, le syndicat a toujours sur la table des autorités des revendications par rapport à  l’intégration des contractuels dans la Fonction publique d’Etat, l’indemnité de logement, la majoration de la prime d’enseignant, l’octroi de la prime de risque pour le personnel administratif.