Sékou Dansoko, plus jeune maire du Mali

S’il semble avoir, au premier abord, un profil tout ce qu’il y a de plus classique, l’écharpe tricolore que porte Sékou Dansoko fait de lui le plus jeune maire du Mali au sortir des élections communales du 20 novembre 2016. Une jeunesse qu’il ne voit pourtant pas comme un handicap.

Marié et père d’un enfant, Sékou Dansoko, secrétaire politique de la section locale du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), a été élu à 24 ans à la tête de la commune rurale de Kroukoto dans la région de Kayes, qui compte 8 782 habitants. Sur les 11 conseillers du bureau communal, son parti a récolté la majorité des sièges avec 6 conseillers. Si son élection a comblé un électorat plus jeune, il peine à convaincre les plus âgés. « J’ai conscience de mon jeune âge. Mais le fait d’être à l’écoute de la population et d’avoir fréquenté l’université de sciences politiques et juridiques de Bamako apportent un surcroit de crédibilité et un gros bagage pour relever le défi », explique-t-il. En effet, Sékou Dansoko s’est intéressé très tôt à la politique et au développement communautaire. Oumar Mariko, président du parti SADI, le décrit comme un jeune homme « très clairvoyant, sérieux et méthodique ». « Dansoko est un jeune qui a des ambitions et qui se donne les moyens de les atteindre. Il sait où il va et comment il faut y aller », ajoute-t-il.

Défis à relever Pour le moment, le plus jeune maire du Mali pense surtout à l’avenir de sa commune. Pour elle, il a des objectifs bien définis, comme celui d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, de promouvoir l’éducation de masse et de qualité, et d’élaborer un code de gestion environnementale. « Les défis sont énormes dans la commune de Kroukoto. Ici tout est prioritaire. Le plus grand défi auquel je vais m’atteler c’est la promotion de l’éducation. Notre commune ne dispose que d’un seul second cycle. Au plan sanitaire, on a seulement deux centres de santé qui malheureusement ne répondent pas aux normes exigées », déclare le maire, qui après avoir dressé le bilan de la tâche à accomplir, s’attelle déjà à unir les forces vives de sa commune. Se décrivant comme « un trait d’union », Sékou Dansoko a été successivement président de l’Association des élèves et étudiants ressortissants de la commune de Kroukoto (AEERK) et président d’honneur de l’Association des femmes de Kroukoto pour l’assainissement (AFKA). Malgré tout le bien qu’on pense de lui, le successeur de Balla Dansoko doit rapidement convaincre la veille garde qui doute encore de sa capacité de résilience face aux difficultés.

 

 

 

Communales : la majorité fait le plein

L’étape des communales franchie, on connait désormais le nouveau visage du paysage politique malien. Les partis se sont mis dans la balance et chacun sait ce qu’il pèse. L’heure est maintenant aux préparatifs des prochaines élections présidentielles de 2018.

La carte politique après les élections communales du 20 novembre se dessine. En attendant la proclamation des résultats provisoires de ces scrutins, l’on peut retenir que sur la centaine de partis politiques, une dizaine se partagent la majorité des 12 000 conseillers communaux élus. Pour mémoire, à l’issue des élections communales de 2009, l’ADEMA-PASJ avait raflé la mise avec 3 185 élus, suivi de l’URD avec 1 935 et du RPM, arrivé en troisième position avec 773 élus. Le CNID, le PARENA et la CODEM arrivaient ensuite avec respectivement 476, 429 et 405 élus. Mais au sortir des communales de 2016, c’est bien le Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti du président de la République, qui caracole en tête du scrutin avec 2 582 conseillers et 187 mairies pour le moment. Requinqués, les Tisserands entérinent ainsi leur position de parti majoritaire. « Notre légitimité s’est renforcée », soulignait Baber Gano, secrétaire général du parti, lors d’une conférence de presse tenue le week-end dernier. L’ADEMA-PASJ, bon deuxième, décroche 141 mairies et 1 849 conseillers. Malgré cette contre-performance, les responsables du parti estiment que « le cap se maintient et que ces résultats prouvent à suffisance le maillage du territoire national par le parti », précise son président, le Pr Tiémoko Sangaré. C’est l’URD de Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, qui arrive troisième avec 100 maires et 1 739 conseillers, un bon score selon les observateurs, avec plusieurs grandes villes à son actif. La CODEM se renforce avec 37 maires et 707 conseillers, suivi du MPR avec 22 maires, puis de l’UM-RDA-Faso-Jigi, du SADI, l’ASMA-CFP, de l’UDD et de Yèlèma avec respectivement 18, 16, 12 et 12 mairies.

Cap sur 2018 D’avis d’observateurs, ces résultats témoignent de la vitalité de la majorité présidentielle, même si l’objectif de 350 maires et 5 000 conseillers visé par le RPM n’a pas été atteint. « Les communales reflètent la représentativité des partis politiques à la base, les résultats doivent naturellement changer le paysage politique au sein même de la majorité dans laquelle certains ne veulent plus se contenter des strapontins », explique un cadre de la Convention de la majorité présidentielle (CMP). Il semble que les alliés des Tisserands exigent désormais un traitement à la hauteur de leur rang, soit concrètement plus de postes. La nouvelle configuration politique appelle donc une consolidation des relations du RPM avec ses alliés politiques. Un enjeu nécessaire « afin de mieux se positionner pour les élections de 2018 », selon Sidy Touré, conseiller politique au ministère de l’Administration territoriale, et dont le parti d’Ibrahim Boubacar Keïta est conscient : « Le RPM s’y attend et s’y prépare», commente un cadre du parti.

 

Mamadou Konipo, maire de Tonka « J’ai été menacé de mort »

En dépit des menaces et du climat d’insécurité, les communales se sont déroulées dans la commune rurale de Tonka, cercle de Goundam, le dimanche 20 novembre dernier. Serein, une semaine après le scrutin, le nouveau maire élu sous les couleurs de l’URD avec 13 conseillers, Mamadou Konipo, s’est confié à Journal du Mali.

Le décompte provisoire des voix donne la liste URD gagnante. Vous en  êtes la tête de liste, quels sont vos commentaires ?

Tonka est l’une des communes du cercle de Goundam où l’on a voté le 20 novembre dernier, malgré l’insécurité qui planait sur le scrutin. Aujourd’hui, je suis très content d’être reconduit dans mon fauteuil de maire, mais je suis surtout fier de la population, qui malgré toutes les menaces, est sortie massivement pour aller voter. Elle a démontré, à travers ce geste, que rien ne peut ébranler sa volonté de construire notre commune.

Les élections ont-elles pu se dérouler sur l’ensemble de la commune ?

Malgré la volonté affichée de la vaillante population, le scrutin n’a pas pu se dérouler sur toute l’entendue de la commune comme nous le souhaitions. Sur les 56 bureaux, on a pu voter que dans 46. Dans les 10 bureaux restants, les opérations ont été annulées à cause de l’insécurité. Des éléments armés ont menacés les populations et les agents électoraux. À Tamaschott, les groupes armés ont chassé les électeurs avant d’emporter le matériel de vote. Pareil à Bototo et Talassa où les bureaux étaient ouverts, avant qu’ils ne viennent chasser les votants et ne disparaissent avec les urnes. À Kel-Aouza, les choses avaient bien démarrées jusqu’à 16 heures, où ils sont venus ouvrir le feu, sans faire de victimes, mettant en fuite les agents électoraux et les populations. Actuellement les urnes sont chez le préfet sous scellés. Déterminer à accomplir leur devoir civique, les habitants de Amassasal avaient convenu d’aller voter dans le champ du chef de village par crainte d’être aperçus par les assaillants qui avaient juré de couper les doigts de tous ceux qui iraient voter.

Qui sont ces éléments armés et quelles étaient leurs motivations ?

Je n’ai aucune idée de leur identité ni de leurs motivations. Tout ce que je sais, c’est que mes adversaires politiques ne voulaient pas que les élections se tiennent. Ils sentaient leur défaite d’avance.

À quels adversaires faites-vous allusion ?

Ils sont connus ici, il s’agit des gens du RPM. J’avais déjà été menacé de mort bien avant les élections. Un élément d’un des groupes armés de la zone m’a appelé pour me demander ce que je leur avais fait.

 

Yaya Samaké : « J’ai longtemps hésité »

Le nouveau maire de la commune rurale de Ouélessébougou, dans la circonscription électorale de Kati, est journaliste. Sans attache politique, c’est à l’appel de la communauté qu’il a répondu en se présentant sur une liste indépendante.

On connait le successeur de Yeah Samaké à la tête de la capitale du Djitoumou. Et pour le nouveau maire, c’est la consécration d’un parcours au service de la population de la grande commune rurale de Ouélessébougou. À 37 ans, Yaya Samaké relève le défi de prendre, à la tête d’une liste d’indépendants dénommée « Horonya », le contrôle d’une localité depuis toujours dirigée par des hommes politiques. « Très franchement, quand les gens sont venus me demander de me porter candidat, j’ai longtemps hésité. Je disais que je n’avais pas assez de ressources pour faire la campagne, pour qui connait les revenus d’un journaliste au Mali », explique en souriant le jeune leader qui assure prendre la pleine mesure du choix porté sur lui. « C’est une énorme responsabilité ! On sent l’attente de la population et ça va être énormément de travail à conduire dans les prochains jours pour ne pas décevoir », explique-t-il. « Je pense qu’il va être plus à l’écoute. Il est dans le mouvement, plus dans la fraîcheur de l’âge », estime un habitant.

Au travail ! Pour mener à bien sa nouvelle mission, il a d’ores et déjà décidé de s’installer à Ouélessébougou, chef lieu de la commune (80 kilomètres à l’est de Bamako), sans toutefois quitter la presse, qu’il considère comme « sa famille ». « Je ne suis pas favorable à devenir un professionnel de la politique. Mais je vais prendre un peu de recul », a-t-il souligné. Ses priorités : continuer à attirer les investisseurs, préserver la qualité de vie dans la commune tout en continuant à la densifier, mais aussi et surtout de travailler de concert avec les forces de l’ordre pour assurer la sécurité dans cette commune carrefour. Diplômé de la faculté des sciences juridiques et politiques de Bamako, ce juriste reconverti a successivement travaillé à Befo Hebdo, au Progrès et au Nouvel Horizon, avant de rejoindre le bihebdomadaire 22 Septembre en 2011. Pour ses confrères qui se réjouissent de voir un des leurs dans une position de leadership, il a le profil de l’emploi, malgré « son franc-parler qui peut se révéler être un handicap en politique », estime Chiaka Doumbia, journaliste au Challenger. Le natif de Sérékoroba apprendra certainement à la tâche, lui qui devra diriger en « bon chef de famille » les quelques 50 000 âmes de sa commune.

 

Sadou Diallo : on ne volera pas la victoire du peuple

Le maire sortant de la ville de Gao, Sadou Harouna Diallo a animé une conférence de presse, samedi dernier pour prendre à témoin, l’opinion publique nationale et internationale, de la volonté affichée du parti au pouvoir de lui voler la victoire, suite aux communales du 20 novembre dernier.

Les résultats provisoires des communales du 20 novembre continuent de susciter des débats au sein de l’opinion publique malienne. De contestations, il y en a beaucoup, à travers le pays. Le cas particulier de Gao, la plus grande ville nord attire des attentions et interpelle tout un chacun pour la stabilité des régions du nord.

Deux partis se disputent la victoire dans la ville. Il s’agit du RPM, le parti présidentiel et ses alliés et le PDES du maire sortant Sadou Diallo. Pour ce dernier, il n’y a pas de doute, lui et son parti ont gagné les communales du 20 novembre à Gao. « Les élections se sont bien passées, à 2 heures du matin, j’ai quitté mon QG, après les calculs, j’étais gagnant avec 12 conseillers contre 10 pour le RPM, mais à 7 heures, on m’a fait savoir qu’on était à égalité 11 à 11 », explique-t-il. « On ne peut pas imposer un homme au peuple. Il n’y a pas de doute, j’ai gagné ces élections à Gao. Cette victoire, n’est ni une victoire du PDES, encore moins une victoire personnelle, c’est celle de la population de Gao qui m’a fait confiance », a-t-il ajouté.

Pour le maire sortant, les élections communales sont des élections de proximité donc différentes de celles des présidentielles ou des législatives. À ce titre, souligne-t-il, le maire, doit être l’expression de la volonté populaire et non le diktat d’une quelconque puissance. Pour une commune de 48 milles habitants, ils ont investi 300 millions pour acheter des voix. Comme trafic d’influence, on ne peut même imaginer ce qu’ils ont fait ou dit au nom du président IBK que je connais depuis plus de 30 ans. Malgré, ces moyens je les ai battu jusque dans leur bureau de vote », explique-t-il. Ainsi, poursuit-il, « ils ont fait croire à la population que le président a dit qu’il ne se rendra jamais à Gao tant que la ville sera dirigée par un maire de l’opposition » . Pire, le secrétaire général de la section, colonel de son état, a laissé entendre sur les radios (dont l’audience a écouté la version audio en songhoi), que le président a dit que sans un maire RPM, Gao n’aura ni eau, ni nourriture encore moins de développement. « Comme l’argent n’a pas suffi, ils ont bourré les urnes et le peuple réclame sa victoire. On a introduit des requêtes auprès des tribunaux. On est en train de calmer les gens qui veulent protester, mais j’ai leur ai dit de faire confiance à la justice malienne qui par expérience m’a prouvé qu’elle était indépendante », conclu-t-il.

Communales : en attendant le deuxième round

Les élections communales du 20 novembre dernier se sont déroulées, dans l’ensemble, de manière satisfaisante. Alors que les résultats sont connus, certaines communes, où des incidents ont empêché la tenue du scrutin, devront réorganiser le vote afin de permettre aux populations d’exprimer leur choix.

Reportées quatre fois, les élections communales se sont finalement tenues le 20 novembre pour renouveler les conseils de 688 communes sur les 703 que compte le pays. Le scrutin n’a cependant pu se dérouler que dans 640 circonscriptions, la quarantaine d’autres ont été le théâtre d’incidents plus ou moins graves, ayant empêché de conduire normalement les opérations électorales. Que va-t-il donc se passer pour ces communes? Ce cas de figure avait été prévu par le ministère en charge des élections. «Nous les tiendrons à une autre date, étant donné que la loi nous le permet », avait indiqué le Chef de ce département, Mohamed Ag Erlaf à la veille du scrutin. Mais ce ne pourra être le cas dans toutes les localités où le vote n’a pas eu lieu. Dans la région de Kidal par exemple, les conditions de sécurité ne le permettent pas, même si selon un conseiller au ministère de l’Administration territoriale, le vote devrait reprendre « là où les incidents sécuritaires l’ont empêché ».

Retour aux urnes En cinquième région, par exemple, sur les 15 communes du cercle de Mopti, seules 6 communes ont pu voter. La principale raison, selon les organisateurs, est la crue qui rend difficile l’accès à certains villages mais aussi l’insécurité. C’est le cas dans la commune de Dialloubé, où des bandits armés non identifiés ont incendié successivement la mairie, les locaux de la sous-préfecture ainsi que la résidence du sous-préfet et le matériel électoral. Dans le cercle de Djenné, 7 communes sur les 11 ainsi que les électeurs des 8 communes du cercle de Tenenkou devront donc retourner aux urnes.

Plus au nord, la situation est différente. En plus de l’insécurité qui a coûté la vie à 6 personnes, dont cinq militaires maliens tombés dans une embuscade aux environs de Bambara Maoudé, d’autres facteurs s’invitent dans l’équation. La tenue de nouvelles élections à Tessit est conditionnée au fait qu’Ifoghas et Imghads se mettent d’accord sur le partage du pouvoir. « Aux législatives partielles passées, nous avions signé une entente avec les Ifoghas leur donnant le poste de député et nous, nous allions prendre la mairie. Mais ils n’ont pas respecté leurs engagements », explique un cadre imghad.  Quant à Talataye, c’est une décision administrative qui est attendue pour déterminer le sort de la commune qui souhaite être rattachée à la nouvelle région de Ménaka. Enfin, à Kidal, où des manifestations violentes ont eu lieu, point de vote jusqu’à nouvel ordre…

 

Communales : des résultats sur fond de contestations

Le voté du dimanche 20 novembre a été morose à l’image de la campagne et les électeurs étaient sortis au compte goûte pour élire leurs conseillers municipaux. À cette donne qui n’honore pas la démocratie malienne, vient se greffer les constations des résultats publiés à Bamako et autres grandes villes.

Les résultats officiels provisoires des communales du 20 novembre dans le District de Bamako ont été proclamés hier nuit par le gouverneur Ami Kane. Ces résultats donnent les trois premiers partis en tête dans chacune des six communes du District.

En commune I, le RPM, le parti présidentiel est arrivé en tête avec 7598 voix soit 13 conseillers, suivi de l’URD de Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition 7354 voix soit 13 conseillers et de l’Adema 3539 voix soit six conseillers. En commune II, l’alliance RPM/CODEM est en tête avec 9127 voix soit 19 conseillers, 4248 voix soit 8 conseillers pour l’Adema et 1128 voix soit 6 conseillers pour l’alliance URD-Jaama-Fare-Parena. En commune III, c’est l’Adema qui prend la tête avec 12 conseillers suivi du RPM 7 conseillers et de l’URD 4 conseillers.

La commune IV du District est restée dans les mains du parti YELEMA de l’ancien premier ministre Moussa Mara qui a récolté 5635 voix soit 9 conseillers talonné par le RPM avec 5135 voix soit 9 conseillers également et l’Adema occupe la troisième avec 3737 voix soit 6 conseillers. En commune V, le RPM est premier avec 12 conseillers suivi par l’Adema avec 7 conseillers et de l’URD avec 7 conseillers. La commune VI sera dirigée par l’URD qui est arrivée en tête avec 6859 soit 8 conseillers,6 111 voix soit 7 conseillers pour le RPM et 5420 voix soit 7 conseillers pour le MPR.

En attendant la proclamation des résultats provisoires de ces scrutins, l’on peut craindre des contentieux électoraux assez abondants tant certains chiffres issus des procès-verbaux de dépouillement ne correspondaient pas à ceux sortis des travaux de la commission de centralisation. Plusieurs partis auraient selon des responsables déposés des recours pour dénoncer les achats massifs de vote et le manque d’équité des moyens de communication pour la campagne électorale.

En commune IV du district de Bamako, la tension est montée d’un cran, après la publication des résultats provisoires par le gouvernorat du District. Les candidats de l’alliance Kaoural Renouveau et CAV, ont rejeté en bloc les résultats publiés. « Lors des élections du dimanche nous avons constaté des irrégularités, la disparition des urnes précisément  du  bureau numéro 16 à  Hamdallaye  et à l’école du fleuve, le RPM a fabriqué 1000 voix dans un seul bureau de vote. Quelle mascarade électorale en commune IV !», s’exclame-t-il. « Nous rejetons  ces résultats, nous allons passer par la voie de la justice », a-t-il ajouté.

 

Elections communales : cette partie du territoire qui n’a pas voté

Plusieurs fois repoussées, les élections municipales se sont déroulées dimanche, majoritairement dans le sud du territoire. Dans la région de Kidal, de Ménaka et dans le centre du pays, beaucoup de scrutin n’ont pu avoir lieu, et de nombreuses attaques ont été constatées, questionnant encore sur la possibilité du gouvernement de pouvoir assurer la sécurité et tenir des élections nationales dans l’ensemble du pays.

Depuis hier samedi 19 novembre, des centaines de personnes, majoritairement des femmes et des enfants, sont descendus dans les rues de Kidal, la capitale du Nord, pour protester contre la tenue des élections communales. Aujourd’hui jour du scrutin, le drapeau malien, symbole national, à même été brûlé au plus fort de la manifestation. Sur des banderoles brandies par les femmes et les jeunes on pouvait lire : « Azawad oui, Mali non ! », « Azawad oui France non ! », ou encore « Non aux élections dans l’Azawad sans les autorités intérimaires ». Selon un habitant, une radio local avait déjà diffusé dès vendredi 18 novembre, des messages appelant à venir manifester, et avertissait que ceux qui ne viendraient pas voter seraient considérés comme pro-Mali. « Ces manifestations ne sont pas spontanées elles ont été montées par la CMA et plus particulièrement le MNLA. C’est étrange car les deux listes déposées pour les communales à Kidal, l’ont été par la CMA», explique une source locale. «Mais c’était avant l’attaque du convoi du GATIA il y a quelques jours revendiqué par Ansar Dine », ajoute cette même source.

En effet, mercredi 17 septembre, une attaque contre un convoi de la Plateforme, menée par le groupe djihadiste Ansar Dine, appuyé par le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA, mouvement majeur de la CMA, à mis le feu aux poudres faisant craindre une reprise des hostilités entre la CMA et la Plateforme dans la région. 

Dans toute la région de Kidal les élections n’ont pas pu se tenir, même si le gouvernement avait affirmé que Tessalit et Kidal participeraient au scrutin. À Ménaka, pour des raisons sécuritaires les élections n’ont pas eu lieu, des groupes armés et la population s’y opposant.

À Gao, les élections ce sont déroulées sans incidents notables, à Gabero une localité de la région, le vote n’a pas eu lieu car le matériel électoral a été brûlé.

À Tombouctou, le vote a pu avoir lieu même si dans la matinée des coups de feu ont raisonné en ville.

À Goundam, les élections on pu se tenir ainsi que dans le village de Tonka, le reste des communes du cercle étant sous la menace de groupes armés.

Dans la région de Mopti, environ 20 communes n’ont pas participé aux élections dû à l’insécurité et à des inondations dans certains villages.

Du Centre au Nord d pays, on pouvait constater ce 20 novembre, ici ou là, des oppositions aux élections, des annulations de scrutin, des attaques de bureau de vote, et la destruction du matériel électoral.

 

Élections communales : un scrutin désorganisé

Des millions de maliens sont appelés aux urnes ce dimanche pour élire leurs futurs conseillers communaux. En commune III de Bamako, la mobilisation attendue ne semble pas avoir été suivie.

A l’école poudrière de Bolibana, les bureaux de votes ont ouvert avec plus d’une heure de retard. De quoi exaspérer les plus matinales. « On dit 8 heures mais il n’y a rien, on dirait que les communales sont dans la même veine que l’administration du pays ». Les bureaux ouverts, ils ne sont pas beaucoup à se bousculer au portillon pour voter. « On s’y perd, il y’a plus de délégués, assesseurs et autres que de votants » analyse un des observateurs du CENI. Les rares personnes à s’être déplacés sont confrontés à des problèmes pour retrouver leur salle de vote. «  On n’est plus tout jeune, ça fait longtemps que je marche et tout mon corps crie, ce n’est pas obligé » s’exclame cette votante.

Au centre de vote de Bamako-Coura à l’école Mamadou Konaté, l’organisation semble meilleure à première vue. A y regarder de près, les éventuels votants sont confrontés aux mêmes difficultés que ceux de leur homologues de Bolibana. Malgré la présence de deux délégués électoraux censés faciliter l’accès des centres aux uns et aux autres, le constat reste amer. « Le numéro du centre qu’on m’a communiqué n’est pas le mien, je n’y vois pas mon nom » affirme cet autre votant, visiblement très éreinté. Interpellé sur les désagréments que rencontrent les personnes venues voter, le président du centre s’en défend. Selon Issoufou Diakité, ces problèmes ne seraient pas de leur ressort mais de celui de la mairie. Toutefois, il estime que ça n’entache en rien la bonne tenue du scrutin et reste confiants quant au taux de participation.

 

Jour de vote : mobilisation massive au centre Mademba Sy de Kalabancoro

Aujourd’hui, 20 novembre, plus de 7 millions de Maliens sont appelés aux urnes pour élire leurs maires et conseillers communaux, comme au centre de vote Mademba Sy de Kalabancoro.

Au centre de vote Mademba Sy de Kalabancoro, les électeurs sont sortis massivement pour exprimer leur choix de candidat pour pour les élections communales, de ce dimanche 20 novembre. Le centre Mademba Sy comporte 18 bureaux de vote. Les agents électoraux sont tous sur place. Une agent de la DGE installée au centre de la cour reçoit les électeurs: « je les aide à retrouver facilement leur bureau de vote », explique-t-elle.

Assise sur un banc, les yeux braqués sur l’écran de son ordinateur, elle inscrit les références des cartes Nina(carte d’électeur depuis 2013) des électeurs, venus en nombre, et qui défilent les uns derrière les autres. Sur une feuille de papier elle rapporte le numéro du bureau de vote et de l’électeur. Selon Fadimba D, délégué de la CENI, le centre Mademba Sy comporte 18 délégués CENI plus le coordinateur général. Et d’ajouter que tous les matériaux de vote sont en place. « Pour l’instant tout se déroule bien », affirme-t-il.

Devant les bureaux, certains électeurs en file indienne attendent impatiemment leur tour. D’autres scrutent encore les tableaux d’affichages à la recherche de leur nom sur les listes. Au centre Mademba Sy, les bureaux sont ouverts depuis 8 heures du matin. Ils fermeront à 18 heures ce soir.  » a condition qu’il n’y ait plus d’électeurs », conclut Fadimba.

Mohamed Ag Erlaf : réussir les élections à tout prix

Le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la réforme de l’Etat Mohamed Ag Erlaf, était face à la presse ce matin pour faire le dernier point sur les préparatifs des communales de demain.

L’objectif était d’échanger avec les hommes des médias et insister sur le caractère prioritaire des échéances électorales de ces communales. Il est ressorti des constatations, que le département a presque atteint ses objectifs par rapport à l’organisation du scrutin, ce qui est de bon augure pour le reste des opérations. L’organisation des élections communales est une tâche complexe en raison de la multiplication du nombre de circonscription électorales et de la disparité des termes des mandats des autorités locales ce qui requiert une préparation technique et matérielle des opérations électorales. Mais dans le souci de revitaliser notre démocratie et de renouveler la légitimité des élus des collectivités territoriales, après deux ans et demi de prolongation, le collège électoral a été convoqué pour le 20 novembre 2016.

Convoqué sur la base de l’ancienne loi électorale, qui a été abrogée par la loi n°048 du 17 octobre 2016, 60 jours après la convocation du scrutin, ces communales vont finalement se tenir sur la base des dispositions de la loi qui l’a convoqué. «Nous avons après consultation du juge des lois décidé de poursuivre le plus légalement possible ce scrutin sur la base à partir de laquelle on l’a convoqué », souligne Ag Erlaf.

A la date d’aujourd’hui, la délégation générale aux élections, après l’impression et la mise à disposition du MATDRE de tous les documents électoraux (listes électorales, extrait de listes et les listes d’émargement), s’est attelé à l’information des électeurs sur les lieux et bureaux de vote, qui ne sont pas portés sur la carte NINA. Trois systèmes ont été créés à cet effet. Il s’agit entre autres d’un site web qui fournit toutes les informations relatives au fichier électoral, dont la localisation du lieu et du bureau de vote, la mise en service d’un système de consultation par SMS et le déploiement de trois cent agents dans les 26 grosses communes depuis jeudi, qui resteront en place jusqu’à dimanche à 18 heures. Egalement une cellule de veille est mise en place jusqu’à dimanche pour parer aux urgences, notamment l’impression des documents électoraux perdus ou détruits. «Nous continuons à suivre, il y a des évènements d’ordre sécuritaire qui pourraient empêcher la tenue des élections dans une partie du territoire, mais jusqu’au moment où je vous parle, il y a 688 communes qui sont en compétition », et d’ajouter « les autorités au niveau local apprécieront le degré d’insécurité et le degré de faisabilité des élections de dimanche pour nous permettre de décider à quelle niveau elles se tiendront. Etant donné que la loi nous donne la possibilité de les tenir à une autre date » a-t-il expliqué. Au terme de ce point de presse, le ministre a appelé les citoyens à sortir massivement pour voter dans le calme, les agents électoraux et agents de l’administration, à la neutralité absolue et à la classe à l’apaisement et au sens de responsabilité.

L’opposition dénonce des fraudes massives

A la veille des élections communales, les différentes formations politiques s’invectivent. L’opposition dénonce des fraudes avant le scrutin de ce dimanche. Le pouvoir quant à lui s’en défend et parle de calomnies.

Lors d’une conférence de presse jeudi au siège de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), le vice­-président du parti Me Boubacar Coulibaly a dénoncé des fraudes massives. « Il nous est  revenu de constater que des spécimens de bulletins autres que ceux délivrés par l’administration ainsi que des bulletins de vote ont été découverts dans plusieurs circonscriptions électorales du pays notamment à Dioïla, dans les communes IV, V et VI de Bamako. Cette situation est une grave atteinte à la transparence et la sincérité du scrutin et risque de compromettre dangereusement le bon déroulement du scrutin du 20 novembre 2016. » soutient-il. Avant d’ajouter qu’en commune II du district de Bamako, les listes des présidents de bureaux de vote et des assesseurs ne seraient composées que de jeunes issus de l’alliance RPM-CODEM. L’opposition menace donc de contester les résultats du scrutin.

« Si le gouvernement ne fait rien pour  recadrer son tir, l’opposition se réservera  le droit de ne pas reconnaître les élections communales de dimanche et par conséquent, se battra pour exiger leurs annulations ». Plusieurs autres formations politiques emboîtent le pas de l’URD et parlent de fraude. C’est le cas des Forces alternatives pour le changement (FAC) mais aussi de l’alliance Kaoural Renouveau-CAV qui brandissent tous la menace d’une non reconnaissance des résultats. Le président du FAC annonce que si des bulletins suspects continuent de circuler, il ne seront pas d’accord avec le scrutin. Mardi dernier, c’est le parti pour la renaissance nationale (PARENA) qui avait lancé les accusations. Le secrétaire politique du parti Djiguiba Keita parlait d’un vote frauduleux pré-arrangé pour permettre au RPM de contrôler les mairies au prix de tripatouillages.

Accusé de toute part, le parti au pouvoir a tenu à se défendre. « Battez-vous plutôt pour avoir l’adhésion des électeurs et électrices plutôt que de chercher des alibis pour tenter de justifier vos revers électoraux », conseille la présidente du bureau national du mouvement des femmes Diawara Aissata Touré. Le secrétaire général du RPM parle lui d’accusations fallacieuses. « Ce sont des spécimens. C’est la simulation de bulletin que l’administration met à la disposition des partis politiques pour que les électeurs ne puissent pas se tromper le jour du vote. Surtout qu’il s’agit d’élection de proximité, les partis politiques peuvent se retrouver à deux, à trois ou même à quatre sur le même bulletin. Il n’y a pas de bulletin « prévoté » ». soutien-t-il.

 

 

Kacou Assoukpe : « les élections se tiendront à Kidal et à Tessalit »

Kacou Assoukpe, directeur de la Division des affaires électorales de la MINUSMA a pris part au point de presse hebdomadaire de la MINUSMA ce jeudi 17 novembre. Il s’explique, pour le Journal du Mali, sur la tenue des élections communales du 20 novembre.

Que fait la Minusma dans le cadre des élections communales du 20 novembre ?

Nous avons d’abord évalué tout le processus électoral avec le gouvernement en évaluant les faiblesses et les forces afin de proposer des solutions afin d’aboutir à des élections paisibles. Nous participons à un comité de pilotage avec la DGE, la CENI afin d’améliorer la situation sur le terrain. À travers le PNUD, la MINUSMA a mis à disposition du ministère en charge des élections de l’argent pour effectuer le déploiement des infrastructures nécessaires aux élections sur l’ensemble du pays. La MINUSMA prend en compte le transport des matériaux et le personnel de Bamako vers les régions du nord grâce à ses avions. Elle aide également les autorités locales à déployer les matériaux sur le terrain à travers les escortes et les patrouilles. Elle appuie également les autorités en charge d’organiser de façon opérationnelle les élections c’est-à-dire les préfets et les sous-préfets en mettant à leur disposition des véhicules et des agents de sécurité. Cela nous permet de centraliser les informations sur ce qui se passe sur l’ensemble du pays afin de prendre les dispositions qu’il faut.

Des risques d’attaques demeurent dans certaines régions notamment celles du Nord. Quelles sont les mesures prises par la MINUSMA pour endiguer la situation ?

Concernant le volet de sécurisation des élections, la MINUSMA a formé les officiers maliens sur les techniques d’encadrement des élections en période de crise en zone difficile. À l’heure actuelle, une équipe inspecte les zones à la recherche de mine afin d’assurer la protection des électeurs le jour du scrutin. Une équipe d’intervention rapide est également prête à intervenir. Tout ça pour dire que la MINUSMA fait ce qu’elle peut pour que les élections se déroulent dans les meilleures conditions sur l’ensemble du territoire.

Concrètement où se tiendront les élections communales du 20 novembre ?

Les élections auront lieu partout où les listes ont été déposées. Dans la région de Kidal, deux listes ont été déposées , ainsi qu’à Tessalit. Nous pensons que les élections auront lieu dans ces zones. Dans la région de Gao, il n’y aura pas d’élection dans la commune de Talataye et d’Ansongo. Il n’y aura pas les élections également dans la région de Ménaka, c’est tout. Sinon, les élections se tiendront partout dans les autres zones. Nous savons également que l’administration n’est pas encore présente dans certaines zones (30 à 36 communes).

 

DGE : lancement officiel de trois systèmes d’information

La Délégation Générale aux Elections, en collaboration avec l’USAID et les sociétés de téléphonie présentes au Mali, Sotelma – Malitel et Orange, ont organisé samedi 12 novembre, la cérémonie de lancement officiel de trois systèmes d’informations pour mieux édifier les électeurs, dans le cadre de la facilitation de l’accès aux lieux et aux bureaux de vote pour les élections communales du 20 novembre prochain.

Zhao Ahmed Bamba : « la politique doit être un art de vérité et non le contraire »

 

Très connu et apprécié par les habitants de Sikasso pour sa détermination et sa volonté à servir ses populations, notre confrère Zhao Ahmed Bamba, tête de liste MPR, est décidé à conquérir l’hôtel de ville de Sikasso avec l’ambition de faire de la grande ville du Mali, une capitale moderne.

Fonceur et entreprenant, il finit par avoir le soutien des Imams des quinze quartiers de la ville et les 28 villages rattachés à la commune. « Les chefs religieux et coutumiers de la ville lui reconnaissent son courage à toute épreuve et lui ont exprimés tout leur soutien pour gagner la bataille du développement de la commune urbaine de Sikasso », explique, l’imam Bakary Madina. Outre, les Imams, la liste MPR a également le soutien de l’association des femmes musulmanes et plusieurs autres associations dont celles des femmes de Banconi, de Mamassoni et des femmes du marché de Médine. «Au regard de la mobilisation du vendredi dernier au siège du parti, l’on peut soutenir haut et fort que les populations de Sikasso sont déterminées à tourner la page des rats politiques à la faveur de cette élection communale », souligne Daouda Kamissoko, un jeune militant de Sanoubougou 1.

Pour lui, les populations de la commune veulent de nouvelles races d’hommes politiques  et elles pensent avec la ferme volonté que la liste MPR avec à sa tête Zhao Ahmed Amadou Bamba, un homme qui sait tenir ses paroles peut bien apporter le changement attendu par les populations de Kénédougou. « Zhao a toujours été présent quand il s’agit de Sikasso. C’est un homme attaché à son terroir et si la liste MPR venait à gagner cette élection communale à Sikasso, rien que par ses relations et sa détermination, la commune urbaine connaitra un essor de développement harmonieux », déclare l’Imam Bakary Madina. Investit de la confiance des populations de Sikasso, M. Bamba se dit conscient de l’immense espoir placé sur sa personne. « Nous avons constaté que depuis 25 ans, la ville de Sikasso, deuxième grande ville du Mali après Bamako n’a pas évolué.

Une fois, à la tête de mairie, je ferai tout pour que Sikasso devienne une capitale moderne, à travers la construction des routes des hôpitaux et de salles de classes. La gestion des inondations dans la ville sera une de mes priorités », explique-t-il. Dans son projet-programme, il ambitionne de mettre un terme au délicat dossier du foncier dans la commune urbaine de Sikasso. Pour cela, il a déjà un plan de gestion du foncier et où il entend créer une commission de cinq membre composée d’un juriste, d’un ingénieur de construction civile, d’un spécialiste du foncier, d’un topographe et d’un architecte. Il entend aussi trouver une solution définitive aux inondations qui frappent chaque année la ville de Sikasso. Pour cela, en sa qualité d’ancien chargé de mission et conseiller en communication au ministère de l’équipement, des transports et du désenclavement, il a un projet de viabilisation de la ville, dans lequel existe un vaste chantier de canalisation, de construction d’ouvrages et de routes à l’intérieur de la commune. Zhao prévoit également de promouvoir, la pomme de terre par la transformation de ces produits locaux sur place. Des projets qui pourront permettre d’offrir de l’emploi direct à plus de 500 jeunes toutes catégories confondues. La décharge finale dont les travaux sont arrêtés devrait être achevé afin d’offrir un emploi décent à plus de 200 jeunes et en même temps de produire du fumier noir à base des ordures et autres déchets. Un vaste programme de construction d’écoles franco-arabes, des mosquées et des maternités dans chacun des 28 villages de la commune est également une priorité du candidat du MPR.

 

 

 

 

Communales : le pari du RPM 

Le Rassemblement pour le Mali (RPM) semble, depuis son 4ème congrès ordinaire fin octobre, être sorti de sa longue léthargie. La machine électorale, lancée pour les communales du 20 novembre, est ouvertement en rodage pour 2018.

Le 4ème congrès du Rassemblement pour le Mali (RPM) aura donc essentiellement servi à dessiner les grandes lignes de la stratégie électorale des Tisserands pour l’échéance du 20 novembre prochain. Déterminé à intensifier son soutien aux actions du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, le nouveau président du RPM, Bokary Tréta n’a pas perdu de temps. Aussitôt élu à la tête du parti, il a appelé les militantes et les militants à la mobilisation générale pour obtenir le maximum de sièges à l’issue des élections communales. Celles-ci annoncent les couleurs pour la bataille de la présidentielle de 2018. Elles seront un baromètre important pour tous les partis qui auront l’occasion de jauger leur capacité de mobilisation, mais aussi leur audience au sein de l’opinion nationale. « Le RPM doit se mobiliser pour faire face aux élections communales du 20 novembre prochain. Il doit se mobiliser avec l’ensemble de ses partenaires de la majorité présidentielle pour remporter le maximum de sièges », soulignait M. Tréta, lors d’une rencontre avec la presse ce 8 novembre. Le nouveau président a dévoilé les ambitions de son équipe pour le parti, des ambitions qui se résument à un objectif : réunir les conditions de la réélection d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2018. Et si les présidentielles ne sont pas pour demain, il est clair que la machine est lancée. En témoigne l’armada déployée à l’occasion des communales où le parti présente des candidats dans plus de 80% des communes du Mali. « Nous avons déposé 680 listes de candidatures sur les 703 communes du Mali, dont 299 listes propres (sans alliances), 527 têtes de listes et 153 en alliance avec les différentes formations politiques », explique Kaba Diarra, en charge des questions électorales. « L’objectif du RPM est d’avoir au moins 350 maires au sortir de ces élections communales  et plus de 5 000 conseillers sur les 12 115 à élire. Tout est mis en œuvre pour atteindre ces objectifs. Il s’agit entre autres des ressources humaines, matérielles et financières », ajoute Tréta. L’objectif est non seulement d’élargir la base du parti, mais aussi de travailler à la consolidation de ses rapports avec les partis de la CMP. Rendez-vous au soir du 20 novembre, pour savoir si le pari de sortir le RPM de son statut de « géant aux pieds d’argile » sera gagné ou pas.

 

Autorités intérimaires, tout reste à faire

Si les élections communales sont enfin lancées, dans les cinq régions du Nord (Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudéni), plusieurs localités risquent de ne pas y participer. Les autorités intérimaires, qui devraient être effectives entre 1er et le 10 novembre, sont censées palier à la défaillance des autorités locales. Mais pour l’instant, elles ne sont toujours pas en mesure de jouer leur rôle.

Le mardi 1er novembre, jour de lancement des autorités intérimaires dans la région de Kidal, les choses ne semblaient pas avoir bougé d’un pouce. « Le ministère qui va mettre en place ces autorités ne nous a toujours pas contacté. On attend », explique Abda Kizina, adjoint au maire de Kidal et futur représentant des autorités intérimaires sur la liste du gouvernement. « Jusqu’à aujourd’hui, nous ne sommes pas au courant de façon officielle des démarches pour la mise en œuvre des autorités intérimaires. Les décrets nominatifs existent mais nous ne sommes pas encore en activité », ajoute-t-il.

Absence de l’État Selon cet interlocuteur, dans la région de Kidal, on ne pourra pas parler d’autorité intérimaire et d’élections communales tant qu’il n’y aura pas une présence de l’État et que le conflit entre la CMA et la Plateforme ne sera pas pacifiquement résolu. « Il faut une force publique pour appuyer notre autorité, mais il n’y en a pas. Il y a le MOC [ Mécanisme Opérationnel de Coordination – ndlr ], mais dans les conditions actuelles, je vois mal comment on peut parler d’une force mixte si la CMA et la Plateforme sont en conflit et l’État absent. Pour le moment c’est impossible », résume Abda Kizina.

Du côté du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’État, on assure que tout est fait pour que les délais soient tenus, ils « planchent » actuellement sur un programme de formation qui sera très bientôt discuté avec les mouvements armés, et le MOC, chargé d’appuyer ces autorités et de sécuriser les élections, sera bientôt opérationnel. « On a déjà commencé à Gao, et à Kidal, Barkhane et la CMA patrouillent ensemble. Ce sont des tests qui nous permettent de voir comment les choses se passent, et qui permettront d’avoir un dispositif opérationnel une semaine au moins avant le 20 novembre », assure Bakary Amadou Bagayoko, conseiller technique au ministère.

Mauvais choix ? Pour autant, si à l’heure actuelle une mise en place des autorités intérimaires dans les temps semble incertaine, un autre aspect pourrait poser problème, les critères de désignation de ces autorités : « En tant que chefs régionaux, ces autorités seront amenées à lire et à produire des documents. Il faut au minimum être lettré. Une majorité des personnes qui ont était désignées ne le sont pas et ça risque de rendre très difficile la tâche d’administration et le travail durant la période intérimaire », conclut Abda Kizina.

 

 

 

3 questions au Général Siaka Sangaré, délégué général aux élections

Quelle est la mission de la DGE ?

La Délégation générale aux élections (DGE) intervient dans l’élaboration et la gestion du fichier électoral, l’impression et la personnalisation des cartes d’électeur. Elle s’occupe également du financement public des partis politiques et de l’assistance à la CENI. La carte Nina ayant remplacée la carte d’électeur, la DGE a donc laissé place au ministère en charge des élections. En seize ans d’existence, la DGE n’a jamais eu de problème avec le fichier électoral.

Où en êtes-vous de l’organisation des communales prochaines ?

Après le dernier report du 25 septembre dernier, nous avions déjà élaborés le fichier électoral que nous avons conservé pour la date du 20 novembre. Le fichier électoral est donc prêt. Nous procédons actuellement à l’impression des documents. Pour renforcer la transparence dans le fichier, nous avons décidé de le mettre en ligne sur le site web de l’AGETIC. Il est prévu également des dispositifs de consultation par SMS ouverte à tous les citoyens maliens. Dès la semaine prochaine, chacun pourra connaitre le lieu ainsi que le bureau de vote où il est appelé à exercer son droit.

Quelles sont les autres dispositions que vous avez prises ?

Nous avons décidé de mettre des agents techniques dans les centres urbains, une semaine avant le scrutin, afin de guider et d’orienter les électeurs le jour du vote. L’objectif est d’améliorer le taux de participation.

 

Élections communales : dans les starting-blocks

Plus que quelques heures avant le début de la campagne pour les élections communales du 20 novembre prochain. Sept ans après le dernier scrutin, les électeurs sont appelés à choisir les 12 115 conseillers communaux des 703 communes du Mali. Plusieurs fois reporté, il semble bien cette fois-ci que le rendez-vous tienne. D’ores et déjà les responsables des partis politiques et associations sont à pied d’œuvre pour obtenir l’adhésion des électeurs au cours de la campagne électorale qui s’ouvre ce vendredi 4 novembre. Ces communales seront marquées par la question de la sécurité du scrutin, mais aussi leur conséquence dans la gestion des localités du nord du Mali, administrées par les autorités intérimaires et les collèges transitoires. Ce sera surtout une occasion pour les partis politiques de faire le point sur leurs forces et faiblesses, à moins de deux ans de la présidentielle de 2018.

Enfin…, souffle-t-on dans les états-majors des partis politiques. Les communales, maintes fois annoncées et plusieurs fois reportées, se tiendront finalement le 20 novembre prochain. Le gouvernement de la République du Mali avait en effet appelé le 10 août dernier, lors de son conseil hebdomadaire, le collège électoral sur toute l’étendue du territoire national à procéder à cette date à l’élection de conseillers communaux. Depuis cette annonce, la machine préparatoire s’est mise en marche, tant du côté des autorités que des partis politiques et autres associations, qui ont préparé leurs listes de candidats et affûté leurs stratégies pour garantir la victoire. Même si quelques situations de listes attaquées devant les juridictions à travers le pays doivent encore être réglées, du côté du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’État, c’est la confiance et la sérénité. « Les élections auront bel et bien lieu le dimanche 20 novembre 2016 », assure M. Adama Cissouma, secrétaire général du département, pour couper court aux rumeurs qui ont circulé récemment sur un nouveau report. 7 249 246 électeurs sont appelés à voter dans 21 757 bureaux de vote, répartis sur toute l’étendue territoire. On sait cependant que le scrutin ne pourra se tenir dans plusieurs localités des cinq régions du nord (Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudéni).

Techniquement prêts Les spécimens ont été produits et les imprimés de listes électorales sont déjà disponibles dans certaines régions. Par ailleurs, plus de 1 000 tonnes de matériels électoraux et 400 agents seront déployés au nord du pays grâce à l’appui aérien de la MINUSMA. « Il n’ y a aucun problème. Les techniciens ont été sélectionnés. Ils reçoivent une série de formations de mise à niveau pour la supervision de ces élections. Toutes nos fiches sont prêtes, et la commission électorale nationale indépendante sera partout où l’administration ouvrira un bureau de vote », explique Issaga Kampo, 1er vice-président de la CENI. Du côté des partis, on est aussi fin prêts pour la bataille du 20 novembre. Au sein du parti présidentiel, on jettera toutes les forces dans la bataille. « Ces élections sont importantes car elles serviront de levier à la réélection du président IBK », assure Kaba Diarra, secrétaire aux questions électorales du parti. Objectif avoué donc, avoir la majorité absolue des conseillers au sortir de ces élections. « Nous avons déposé 680 listes de candidatures sur les 703 communes du Mali, dont 299 listes propres (listes sans alliances), 527 têtes de liste et 153 en alliance avec les différentes formations politiques. Des alliances qui n’ont rien de contre-nature, mais qui ont tenu compte des réalités du terrain afin de tenir des élections apaisées », explique M. Diarra. À l’URD, on se dit également prêt à relever le défi. Le parti a déposé 662 listes dont 258 listes propres, des alliances ont été nouées avec les partis de l’opposition, mais aussi avec des formations de la majorité, à l’exemple de la liste de Yankasso (cercle de Bla) où l’URD a fait alliance avec le RPM, explique Bellou Cissé, le chargé des questions électorales de l’URD. Au total, 4 122 listes de candidatures ont été déposées, 342 recours ont été faits, débouchant sur 28 annulations dont 9 sont en appel.

Campagne sans T-shirts L’article 73 de la nouvelle loi électorale interdit les supports de campagne (thé, savons, T-Shirt, casquettes, etc.). Une décision moyennement appréciée par les centaines de sérigraphes et autres décorateurs qui attendaient avec impatience cette période pour améliorer leurs chiffres d’affaires. Autre mesure d’importance : l’interdiction de faire campagne dans les lieux de culte. « Nous nous réjouissons des nouvelles dispositions de cette loi qui va enfin moraliser les élections au Mali », se réjouit Kaba Diarra. Une moralisation qu’attendent encore les militants des partis qui déplorent que la présence sur les listes soit encore conditionnée « au paiement de plusieurs millions au lieu de voir la valeur et la capacité des candidats », déplore un militant. La nouvelle loi électorale stipulant que pour l’élection du maire, c’est le candidat qui obtient le plus grand nombre de voix sur la liste qui emporte le siège, on comprend aisément les luttes pour le positionnement sur lesdites listes. Un positionnement également scruté par les organisations féminines qui tirent sur la composition des listes un bilan mitigé en ce qui concerne le respect des dispositions de la loi sur le genre : de nombreuses listes ne respectant pas le minimum de 30% de candidatures féminines et surtout leur positionnement en tête, ont pourtant été validées.

À la veille de la campagne pour ces communales tant attendues, les défis demeurent. Le premier étant celui de la sécurisation du scrutin. « La MINUSMA épaulera les forces armées et de sécurité du Mali avant, pendant et après le vote », assure Allaye Téssougué, directeur général de l’Administration du territoire. « Là où les élections ne seront pas possibles pour raison de sécurité, les autorités intérimaires seront installées », a répondu Mohamed Ag Erlaf en marge de la 12ème session du Comité de suivi de l’accord, du 19 au 20 octobre derniers. La nouvelle loi électorale prévoit, comme c’est le cas depuis 1997, l’organisation des élections dites « séquentielles ». L’autre question concerne le vote des réfugiés vivant dans les pays voisins. Selon le rapport du Haut Commissariat aux réfugiés datant du 31 août 2016, ils sont au nombre de 134 811, répartis entre le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie.

En attendant que des solutions idoines soient trouvées aux problèmes que ne manqueront pas de soulever ces troisièmes élections majeures depuis la crise de 2012, les militants s’apprêtent à investir les rues, les quartiers et les hameaux pour véhiculer les messages de leurs candidats. Le déploiement en force des partis politiques qui mettront tout en œuvre pour remporter des sièges, l’innovation des candidats « indépendants », ou encore le rôle des religieux dans la campagne, sont autant d’éléments qui seront observés de près au cours des deux prochaines semaines. Communales 2016, c’est enfin parti !

 

 

 

 

 

 

Communales du 20 novembre : est-ce possible ?

Compliqué, si l’on en croit les responsables de l’organisation de ce scrutin prévu dans maintenant moins de deux mois. C’est en effet le 20 novembre prochain, que doivent se dérouler les élections communales tant attendues.

« Nous sommes au même stade. Rien n’a évolué depuis l’adoption du décret le 10 août dernier », regrette le colonel-major N’Tio Bengaly, délégué général adjoint aux élections. Les élections communales, maintes fois reportées, pourraient se tenir dans des conditions difficiles ou être reportées une fois de plus, comme ce fut le cas le 25 septembre 2015, date du dernier report. Pourtant, le projet de décret adopté en Conseil des ministres lors de sa session du 10 août, sur présentation d’un rapport du ministre de l’Administration territoriale, jetait les jalons d’une élection tenue à la date convenue. La campagne électorale devrait s’ouvrir le vendredi 4 novembre et prendre fin le vendredi 18 novembre 2016 à minuit pour un scrutin programmé le 20 novembre sur toute l’étendue du territoire national.

Matériellement prêts Contrairement aux dates précédentes arrêtées par le Conseil des ministres, la date prévue peut tenir la route, selon un ancien membre de la CENI qui a requis l’anonymat. Dans le rapport présenté par Abdoulaye Idrissa Maïga, alors ministre de l’Administration territoriale, « le collège électoral est convoqué le dimanche 20 novembre 2016 sur toute l’étendue du territoire national à l’effet de procéder à l’élection des conseillers communaux ». Au niveau du département de l’Administration territoriale, on affirme être « prêts matériellement pour ces élections depuis la date du 25 septembre 2015 dernier », témoigne Alassane Maïga, chargé de communication. Et d’ajouter, « les urnes ont été transportées dans certaines zones à risque sous la surveillance de la MINUSMA ».

Étapes à franchir Optimiste, Alassane Maïga, comme beaucoup de Maliens, se questionne cependant sur la tenue des élections dans certaines régions du pays. « C’est cela la préoccupation actuelle et nous n’avons pas de réponse pour l’instant », affirme-t-il. Reste surtout que le processus commence concrètement avec la publication des listes électorales, non encore finalisées, mais aussi l’ouverture des candidatures, processus qui doit être repris dans son entièreté. La validation des candidatures ouvrira la période de campagne… Autant d’étapes à franchir pour un calendrier qui semble désormais intenable.

Du côté de l’opposition, on se dit inquiet par rapport aux dispositions de l’article 85 de la loi électorale, qui permettent l’organisation des élections séquentielles dans les zones à risques. Pour le Dr Oumar Mariko, président du parti SADI, c’est le signe de la séparation du pays, « sinon comment expliquer la tenue des élections avant la mise en place d’autorités intérimaires », se questionne-t-il.

Moussa MAGASSA

Élections communales : objectif 25 septembre 2016

Reportées plusieurs fois et alors que les inquiétudes sur un nouveau report émergent, le décret instituant la possibilité d’organiser des élections séquentielles conforte la tenue effective des élections communales prévues le 25 septembre. Mais rien n’est encore joué.

La date du 25 septembre prévue pour la tenue des élections communales est à ce jour maintenue. C’est du moins ce que l’on affirme au ministère de l’Administration territoriale et à la Délégation générale des élections (DGE). Maintes fois reportées pour des raisons liées à la situation sécuritaire du pays, les élections communales devraient être découplées des régionales et se tenir sans complication à la date convenue, selon Alassane Maïga, chargé de communication du ministère de l’Administration Territoriale, qui s’interroge : « Si elles ne sont pas organisées en septembre, quand seront-elles organisées ? », exprimant ainsi les préoccupations de bon nombre de Maliens pour qui un énième report mettrait en péril la tenue même des scrutins. En effet, 2017 étant l’année de la préparation de l’élection présidentielle de 2018, il sera encore plus difficile pour les structures en charges d’organiser les élections locales. Leur tenue en septembre est donc capitale malgré la situation confuse dans laquelle se trouve le pays. Chargé de l’organisation matérielle des élections, le département de l’Administration territoriale assure que tout est prêt du côté logistique.

Solution pour les communales L’article 85 de la loi n°06-044 du 4 septembre portant loi électorale du Mali modifiée par la loi n°2014-054 du 14 octobre 2014 prévoit la possibilité d’organiser des élections dites « séquentielles ». En d’autres termes, dans les situations exceptionnelles, il est désormais possible d’organiser les élections uniquement dans les zones où les conditions le permettent. « Nous n’en sommes pas encore là, mais c’est une probabilité à envisager de façon sérieuse », explique Alassane Maïga. De son côté, la Délégation générale aux élections se tient prête. La convocation du collège électoral, top départ du processus, était attendue à l’issue du Conseil des ministres du 20 juillet, mais aucune décision n’a été annoncée. « La convocation nous permet d’être fixés », explique le colonel Major N’Tio Bengaly, délégué général adjoint aux élections. Qui précise cependant que la situation sécuritaire fait que ni la convocation du collège électoral, ni la réception des listes de candidatures ne sont une garantie que les communales se tiendront. « En 2015 tout cela avait été fait », se rappelle t-il. À deux mois de l’échéance, le suspense reste entier, d’autant que l’organisation des élections sans certaines communes du nord risque fort d’être décrié par l’opposition, et même au sein de l’électorat…