Elimination du Mali de la CAN : Le chagrin et la pitié

« La plupart des gens abandonnent juste quand ils sont sur le point d’atteindre le succès. Ils abandonnent à la dernière minute du jeu, à un doigt de la victoire ». Deux fois candidat aux élections présidentielles aux États-Unis, en 1992 et 1996, Henry Ross Perot, homme d’affaires et politicien américain (1930-2019), a traduit bien avant la lettre le sentiment ressenti par l’écrasante majorité des Maliens lorsque, peu après 19h30, le glas sonna le samedi 3 février la déroute de l’équipe nationale du Mali face à sa rivale de la Côte d’Ivoire, au terme de 120 minutes d’une empoignade qui plongea tout un peuple dans le désarroi. Beaucoup de Maliens passionnés de foot ont été dévastés par un réel état de dépression insurmontable qui provoqua en eux un profond dégoût du football. Le désarroi est d’autant plus déconcertant que, de l’avis formel de nombreux observateurs, la meilleure équipe a perdu une confrontation qui était amplement à sa portée. Résultat irrationnel ? Le déroulement de la partie peut le laisser penser. Durant presque toute la rencontre, la possession du ballon était malienne. Mais quelle valeur accorder à une domination si elle ne se traduit pas par un avantage au tableau d’affichage ? La brillante inspiration technique qui semble caractériser le style de jeu malien, sans efficacité à la clé, n’est qu’un leurre et renvoie à une illusion de l’apparence.

À la 17ème minute, Adama Noss Traoré (29 ans), ne réussit pas à tromper le gardien ivoirien en tirant sans conviction le penalty qui venait d’être accordé au Mali. Manifestement gonflés à bloc, les Maliens, avec un milieu de terrain très actif, réussirent à priver leurs adversaires du ballon. Possession 62% contre 38%. À partir de la 44ème minute, suite à l’expulsion du défenseur central ivoirien Odillon Kossounou, le Mali évoluera à 11 contre 10. Le splendide but marqué à la 71ème par le feu follet Nene Dorgelès, ayant remplacé 9 minutes plus tôt Noss, saisi d’une étrange apathie sur le terrain, concrétisa la domination malienne.

Puis soudain, plus rien. Les Éléphants, piqués au vif, se lancèrent comme des morts de faim à l’abordage. On avait le sentiment que c’étaient les Maliens qui jouaient à 10 contre 20 Ivoiriens, comme le fera remarquer ironiquement à la fin de la partie le lutin attaquant ivoirien Alain-Max Gradel. Les Aigles avaient comme les ailes rognées. Ils s’embourbèrent dans de stériles escarmouches, malgré une timide éclaircie provoquée par le remplacement de Kamory Doumbia par Yves Bissouma qui, malheureusement, n’était pas assez saignant dans ses prises de balle, avec des relances plutôt timorées.

En faisant sortir Lassiné Sinayaoko qui, par sa puissance et sa force de pénétration, perturbait l’axe central ivoirien, le coach malien permit aux défenseurs ivoiriens de s’enhardir et d’oser aller en renfort à leur ligne d’attaque. La pression s’intensifiait sur la formation malienne, de plus en plus déconcentrée par des remplacements intempestifs, qui, au lieu d’apporter un regain d’entrain au rythme de jeu malien, contribuèrent à la confusion dans le dispositif tactique des circaètes.

La désorganisation dans le jeu, et surtout dans les têtes maliennes, était palpable. La sérénité s’était évaporée et tout pouvait arriver. Les attaques placées dont l’équipe malienne avait la maîtrise devenaient friables devant les contre-attaques des Ivoiriens. Alors que les substitutions ne produisaient que confusion et fragilité dans les rangs maliens, elles s’avéreront décisives chez les Ivoiriens. En 30 minutes, à la 90ème et à la 120ème, les rentrants Simon Adingra et Oumar Diakité réussirent à ruiner les espoirs maliens. L’expulsion du Capitaine Hamari Traoré à la 120ème + 5 pour contestation véhémente des décisions de l’arbitre égyptien Adel, ainsi que celle d’un joueur ivoirien, Oumar Diakité, qui écopa d’un 2ème carton jaune pour avoir ôté son maillot en célébrant son but, relèvent de l’anecdote. En fin de compte, les faiblesses de l’équipe nationale du Mali résidaient dans un manque d’expérience manifeste, la gestion des efforts, la fougue de la jeunesse et sans doute trop de pression inutile sur les épaules des joueurs, entraînant une perte de lucidité.

La rage de vaincre des Ivoiriens est venue à bout de la résignation malienne, créant une chape de plomb sur tout le Mali. À la télévision nationale, le Directeur des publications de l’AMAP (Agence malienne de presse et de publicité), Souleymane Bobo Tounkara, a eu beau jeu de rappeler le déficit criard dans les rencontres entre les deux voisins au détriment du Mali. Désormais, sur 40 rencontres entre Maliens et Ivoiriens, 4 victoires « kep » (seulement) sont à mettre à l’actif des premiers et 26, 6 fois plus, à celui des seconds. Jusqu’à quand ?

Que retenir de la rencontre de Bouaké ? Rarement dans une confrontation sportive la dimension psychologique aura atteint un tel degré. Quelques dizaines de supporters des Aigles maliens, aussi vaillants furent-ils, ont fait difficilement le poids face à environ 40 000 voix poussant au dépassement les représentants ivoiriens. Indiscutable avantage du terrain en faveur des Éléphants. Les Aigles ont fait montre d’une condition physique satisfaisante. Parfois même trop. Samedi, le Mali, à cause d’une trop grande ardeur dans l’engagement physique, malgré des gabarits moyens en général, a commis beaucoup plus des fautes que l’équipe adverse, même si, au chapitre des avertissements, le Mali, avec 3 unités, en a reçu 2 fois moins que la Côte d’Ivoire.

Au plan technique, l’équipe du Mali en a séduit plus d’un, y compris ses différents adversaires, notamment Burkinabé et Ivoiriens. Un fonds de jeu parfois chatoyant qui, malheureusement, est entaché de réflexes contre-productifs comme l’abus des rétro-passes (n’est-ce pas, Capitaine Hamari Traoré ?) ou encore une lenteur inacceptable dans la circulation du ballon. Le constat est sans appel. La cohésion entre les joueurs et entre les lignes laisse à désirer et montre de graves lacunes dans les automatismes, se traduisant par un taux de déchets anormalement élevé dans la surface adverse, où de nombreuses occasions de but ont été gâchées. On en arrive à se demander si le Mali dispose d’une équipe-type, tellement sa composition ne reflète pas une grande stabilité. L’entraîneur Djibril Dramé, a, à juste raison, dans ses commentaires avant-match de samedi, déploré le mauvais ratio entre les occasions de but et celles qui ont été converties. Cette tare est une tragique constante dans le football malien, depuis la nuit des temps. La promesse faite par Dramé pour remédier à cette situation mérite d’être saluée.

On ne le répétera jamais assez. La dimension psychologique est de plus en plus déterminante dans la pratique sportive. Sa place est primordiale dans l’accompagnement des pratiquants de sports de haut niveau. La Seleçao, encore appelée Auriverde (jaune et vert, en référence aux couleurs du drapeau brésilien), s’est toujours attachée les services de deux ou trois psychologues. La pratique est courante dans bien d’autres pays, et pas seulement pour le football. À Bouaké, le climat qui entourait la rencontre Mali-Côte d’Ivoire était sujet à caution. Le sport et les considérations extra-sportives ne sont pas compatibles.

L’émulation et la rivalité saines sont inhérentes à la confrontation sportive. Elles ne devraient cependant pas engendrer de passions malsaines. Elles engagent la responsabilité morale et juridique des instances faîtières sportives comme la FIFA (Fédération internationale de football association) et la CAF (Confédération africaine de football). Celles-ci ne semblent pas toujours se soucier des conséquences regrettables découlant de l’exaspération des comportements pervers dans l’encadrement des manifestations sportives qui, de plus en plus, mettent en jeu des intérêts matériels, économiques, financiers, voire politiques, excessifs. On n’est jamais à l’abri de dérives. Quant aux responsables qui tournent autour des Aigles, ils ne devraient jamais perdre de vue qu’haranguer les siens est légitime mais que les étouffer sous des considérations chauvines au point de les perturber, jusqu’à leur faire perdre leurs moyens, est malsain et doit être banni. Il est loin le temps d’Hitler qui se servait du sport pour faire l’apologie, aux Jeux Olympiques de 1936, de la prétendue suprématie de la race aryenne.

La pression était trop forte, aussi bien sur les joueurs maliens que sur leurs homologues ivoiriens et sur leurs encadrements techniques respectifsElle a quelque peu inhibé les joueurs maliens tandis qu’elle semble avoir stimulé l’amour-propre des Ivoiriens, qui avaient conscience d’avoir échappé à la catastrophe après la débâcle du 22 janvier, avec un cinglant 4 à 0 infligé par la Guinée équatoriale. Il ne serait donc pas tout à fait juste de tout mettre sur le compte d’Emerse Faé (40 ans), remplaçant de Jean-Louis Gasset, parrain de la déroute face aux Équato-guinéens. Sur le banc de touche, l’agitation frénétique et l’apparente absence de sérénité perceptibles chez Faé ne donnaient pas l’impression qu’il était l’inspirateur de la résurrection miraculeuse des Éléphants.

Quid de l’arbitrage ? Tout comme le Gabonais Pierre Ghislain Atcho, qui a bredouillé sa prestation lors de la rencontre Sénégal-Côte d’Ivoire, l’Égyptien Mohamed Abed Elsaid n’a pas été exempt de tout reproche au cours de la rencontre Mali-Côte d’Ivoire, pas plus que les assistants VAR (Video Assistant Referees / Assistants vidéo à l’arbitrage). La principale satisfaction à retenir est à mettre au compte du comportement fair-play observé chez des adversaires qui ne se sont jamais manqué de respect mutuel. Beaucoup de gestes sportifs courtois ont retenu l’attention, comme lorsque des joueurs, après quelques frictions, s’excusaient entre eux, à l’instar de Oumar Diakité, le bourreau du Mali, après un mauvais geste à l’endroit de Nene Dorgelès. Et tant d’autres gestes rappellent que des compétitions comme la CAN ne doivent pas être perçues autrement que comme des retrouvailles entre jeunes de pays liés par des valeurs infiniment supérieures aux trophées décernés à l’issue des joutes.

De tous les joueurs maliens, le gardien Djigui Diarra doit être crédité d’une excellente CAN pour ses multiples sauvetages lors des assauts adverses. Chapeau, l’artiste !

FC Barcelone : la disette continue en ligue des champions

Le FC Barcelone ne verra pas les demi-finales de la ligue des champions. Pour la troisième saison consécutive la bande à Lionel Messi finit son parcours en quarts de finale. Battus hier 3 à 0 par une solide équipe de l’AS Roma, le Barça inquiète en C1.

La presse sportive espagnole n’est pas du tout tendre avec le club catalan au lendemain de la déroute au stade olympique de Rome. »La chute de Rome », a titré Mundo Deportivo. « Echec sans excuses », a surenchéri Sport. Marca quotidien pro-madrilène a accentué : « Echec total ». En vrai, c’est un fiasco pour  Messi et ses coéquipiers. Alors qu’ils avaient pensé avoir fait le plus dur en venant à bout des Romains au Camp Nou (4-1), c’était sans compter sur la hargne et la détermination des hommes d’Eusebio Di Francesco. A l’arrivée, 3-0  et une élimination en quarts de finale de la ligue des champions. Oui, encore en quarts ! Trois saisons de suite que les Blaugrana échouent à l’entrée du dernier carré de la C1. Pire, deuxième année consécutive que le géant catalan s’écroule devant une équipe italienne. On se rappelle encore du revers subi face à la Juventus la saison dernière.

Fin de cycle ?

Depuis le départ de Guardiola en 2012, beaucoup ont évoqué une fin de cycle du FC Barcelone. Mais, entre temps Luis Enrique était venu redorer le blason de la maison notamment avec le doublé C1-championnat espagnol en 2015 trois victoires en Copa del Rey. Depuis lors, le Barça déchante sur la scène européenne. Ernesto Valverde a repris les rênes. Neymar, lassé d’être dans l’ombre de Messi a quitté le club durant l’été, mais en retour, la direction a énormément investi (plus de 300M) pour les recrutements d’Ousmane Dembélé et de Philipe Coutihno. S’il est vrai qu’en liga, le club reste au top, notamment avec cette saison une série en cours de 38 matchs sans défaite et une avance confortable au sommet du championnat, il n’en demeure pas moins criard qu’en Europe, les Blaugranas sont à l’agonie.

Valverde mis en cause

Le technicien basque a subi mardi son premier véritable « coup de bâton », comme il l’a reconnu lui-même, après un quasi sans-faute entre septembre et avril. Il n’aura donc pas réussi sa plus importante mission, celle de faire renouer le Barça avec la coupe aux grandes oreilles. Hier, ses choix prudents n’ont pas résisté à une Roma qui n’avait rien à perdre. « Valverde a choisi des options défensives et n’a pas su réagir à temps », a déploré le quotidien Sport. Son directeur Ernest Folch, dans un éditorial, a enfoncé le clou: « Valverde a envoyé le pire des messages depuis son banc: la peur d’attaquer, la peur de viser la victoire, la peur d’être grand », a-t-il écrit.

Echec collectif                                                                   

La charnière Piqué-Umtiti a tout simplement bu la tasse. Le duo jusque là adulé, l’une des bases de la réussite tactique de Valderde, est tout simplement passé à coté du match. Que ce soit sur le l’erreur du français sur le premier but ou le pénalty concédé par l’espagnol, la défense catalane a sombré. Mais que dire du reste de l’équipe ? Messi n’était que l’ombre de lui-même, maladroit dans ses derniers gestes, la faute peut être à très peu de mouvements autour de lui. Iniesta, le maitre à jouer de l’entrejeu n’a jamais su trouver ses décalages habituels par un dribble ou une passe venu d’ailleurs comme. A bientôt 34 ans, c’était peut être sa dernière apparition sous les couleurs blaugranas en Europe, lui qui doit se prononcer fin avril sur sa situation. Suarez, l’Uruguayen était inexistant sur la pelouse, incapable d’inquiéter le mur romain.

Revus d’effectif

Cette claque doit permettre au club du président Josep Maria Bartomeu de tirer les enseignements nécessaires pour la saison prochaine. Avec certains cadres qui accumulent de nombreux kilomètres au fil des matchs, il convient de poursuivre une véritable revue d’effectif et de ne pas se contenter de simples retouches sous peine de graves désillusions. Une seule C1 en quatre ans pour les Blaugranas alors que l’eternel rival madrilène a en gagné 3 sur la même période, il faut le souligner, c’est un échec cuisant pour le FC Barcelone.

CAN 2015: fin de parcours pour les Aigles

C’est fini. Cette CAN 2015 laissera un goût amer aux Aigles du Mali et à  leurs supporters. Invaincus pendant les trois journées, à  égalité de points avec le dernier challenger, le Sily de la Guinée, c’est finalement un tirage au sort qui aura mis un terme à  l’aventure équato-guinéenne. Le scénario catastrophe Les deux équipes ont pourtant tout fait pour éviter cette situation, lors de leur match du mercredi pour le compte de la troisième journée du premier tour de la CAN 2015. L’égalité de points voulait dire de facto tirage au sort et chacune des quatre équipes du groupe D avait ce couperet au dessus de la tête. La Cote d’Ivoire s’est débarrassée de la pression en battant le Cameroun par un petit but à  zéro. Mais c’était suffisant pour passer au second tour. Dans le second match, la Guinée a espéré toute la première mi-temps avoir son ticket en menant au score. Avant d’être rattrapée par l’égalisation malienne. Une équipe des Aigles qui aura maintenu un très bon niveau de jeu mais sans réussir à  marquer le but salvateur. Au coup de sifflet final, le match nul d’un but partout a arraché des gémissements aux supporters à  Mongomo comme à  Bamako! Le règlement de la Confédération africaine de Football est clair, en cas d’égalité parfaite de points, il faut procéder à  un tirage au sort. Ce dernier a donc eu lieu ce jeudi après-midi au Hilton de Malabo. Et c’est la Guinée qui a eu les faveurs de la chance. Les Aigles eux, terminent un séjour équato-guinéen salué par les commentateurs. Les poulains de Henri Kasperzack n’auront pas démérité. Le groupe de la mort leur a été finalement fatal, mais du tout de la façon à  laquelle on s’attendait. Bravo au Sily, qui a eu une préparation difficile à  cause de l’épidémie Ebola et qui pourra continuer à  faire plaisir au peuple guinéen. Reste maintenant la question de cette disposition qui permet de gagner au football, autrement qu’avec la balle au pied.

Bis repetita pour les Lions de la Téranga

Les souvenirs remontent loin, très loin. Caire 86, après avoir battu avec brio l’Egypte chez elle en match d’ouverture, le Sénégal quitte la coupe d’Afrique dès le premier tour. En 1992, il réédite le coup sur ses propres terres à  Dakar. Il y a deux ans tout près, le Sénégal vivait une débâcle à  Bata en Guinée Equatoriale. Donné favori, les Lions rentrent tout penauds avec trois défaites en autant de sorties. A Dakar, C’’est l’hécatombe. Les joueurs sont invectivés, l’entraà®neur limogé pendant que les fédéraux gardent précieusement leur siège. La reconstruction est lancée. Comme le chant du cygne, la coupe d’Afrique retourne à  Bata et les Lions avec pour… le même sort. Aucune surprise en réalité. Les lions aiment vendanger. Ils ont ouvert les couloirs de la victoire à  des algériens qui en voulaient plus qu’eux. En vérité, la victoire sur le Ghana a maquillé les failles du système Alain Giresse et l’absence de hargne des joueurs. Le Sénégal a battu le Ghana sur le fil et s’est vu très beau tout de suite or on ne se défait pas d’un mondialiste impunément. Le football moderne ne ment pas. Il ne veut plus de génération spontanée. Il se construit dans la durée. Le Ghana et l’Algérie ont toujours été les favoris du groupe C considéré comme celui de la mort pour l’Afrique du Sud et le Sénégal qui ont logiquement abdiqué lors de la dernière journée. C’’est difficile à  avaler mais on ne construit jamais du bon et du durable sur les cendres chaudes d’une désillusion. Les Sénégalais doivent se remettre en question et mettre à  plat leur puant complexe de supériorité. Le continent vit des mutations profondes et chaque compétiteur s’arrache pour porter haut les couleurs de son pays. Le haut niveau est devenu de la diplomatie sportive pour les pays du globe. Si le Sénégal ne fait pas son introspection, ses éliminations prématurées se poursuivront encore et encore. En 2002, la génération El hadji Diouf, contrairement à  ce qui se dit et s’écrit, était le résultat d’un projet mené depuis 1999 par l’Allemand Peter Schnittger. Au lendemain de ce match à  couperet dans l’enfer de Sureléré au Nigéria, des guerriers prêts à  défier le monde du football virent le jour et le doigté de feu Bruno Metsu fera le reste jusqu’en coupe du monde. Le Sénégal éliminé doit se regarder dans la glace. Il dispose d’individualités reconnues, reste alors trouver une équipe dotée d’une âme de vainqueur. Est-ce à  Giresse de le faire ? l’histoire a montré qu’un mercenaire, dans tous les domaines, ne se sacrifie jamais à  la place d’un patriote.

Mondial 2014: Exit l’Afrique !

Les quarts de finale du mondial 2014 se joueront sans les Africains. Les deux derniers représentants du continent ont mordu la poussière hier enterrant du coup les ambitions africaines pour la suite de la compétition. Nigérians et Algériens sont tombés les armes à  la main face respectivement aux Français et Allemands. La première rencontre de la journée d’hier a opposé le Nigéria à  la France(0-2). Dans cette rencontre, les champions d’Afrique ont donné du fil à  retordre à  une équipe française qui avait du mal à  produire un bon jeu et n’ont cédé que pendant les dix dernières de la partie. Si les Français ont dominé la première-temps dans la possession du ballon, les Super Eagles ont eu les occasions franches de cette partie sans rien concrétiser. En deuxième période, les champions du monde 1998 prennent confiance devant l’inaction de leurs adversaires et accentuent la pression. Ce qui finira par payer à  la 79′ lorsque Pogba reprend victorieusement de la tête une balle mal repoussée par Vincent Enyeama jusqu’alors sauveur du Nigéria par des arrêts décisifs. Les Nigérians ont du mal revenir dans le match et encaisseront un second à  la dernière minute du temps règlementaire à  cause d’un but contre son camp du capitaine Yobo.Les fennecs s’inclinent Les fennecs sortent la tête haute L’autre match de la journée d’hier aura été sans conteste été la rencontre Allemagne- Algérie (2-1). Les Africains ont pu apprécier la classe et la rage de vaincre des Algériens qui joué sans complexe et contraint les triples champions du monde aux prolongations. Ainsi après avoir réussi le pari d’une qualification historique pour les huitièmes, les Fennecs quittent le mondial la tête haute malgré la défaite d’hier. Tout au long de la première mi-temps, on a vu des Algériens dominateurs qui ont su se créer des occasions franches de but. N’eût été la grande classe du gardien du Bayern de Munich, les protégés de Vahid Halihodzic auraient pu marquer à  plusieurs reprises. La rencontre a été marquée surtout par les parades aussi spectaculaires que décisives du portier algérien, Raà¯s Mbolhi. Face centre-tir d’à–zil (24e), à  la double tentative de Kroos et Gà¶tze (41e), au missile de Lahm (54e) la tête de Mà¼ller (80e) et celle de Schweinsteiger (90e), l’homme a sorti le grand jeu pour sauver son pays. Et C’’est à  juste titre qu’on l’a désigné homme du match. Après ce match héroà¯que, l’Algérie a montré à  la face du monde qu’elle est dans la cour des grands et mérite le respect. Désormais, l’horizon semble bien dégagé pour les Fennecs pour se poser en véritables prétendants sérieux de la Coupe d’Afrique des Nations de football qui se jouera l’année prochaine au Maroc. Une occasion de remporter un trophée après celui de 1990 à  domicile. Les derniers matchs des huitièmes de finale se joueront cet après-midi. Ils opposeront en première heure l’Argentine à  la Suisse et en deuxième heure la Belgique aux USA.

Jeux de la Francophonie : aventure terminée pour Dramé et Traoré

Affectée par son absence le jeudi 12 septembre 2013 à  la finale des 100 m haies des Jeux de la francophonie, Rahamatou Dramé ne se laisse pas abattre pour autant. «J’avais pris un bon départ et J’avais réussi à  maintenir la cadence du peloton de tête. Mais, J’ai trébuché sur la 8e haie. Après, C’’était difficile de rattraper les autres», raconte-t-elle. Rahamatou Dramé a sans doute manqué de souffle à  ce moment décisif car, depuis deux jours, elle était très éprouvée par le rhume et la toux. «A sa place, beaucoup d’athlètes auraient déclaré forfait. Mais, déterminée à  se surpasser, elle a tenu à  s’aligner et à  tenter sa chance», souligne un responsable de la délégation malienne. Et pour Rahamatou, ces jeux n’étaient qu’une étape vers son objectif principal : accéder au podium des prochains championnats d’Afrique prévus l’année prochaine à  Marrakech, au Maroc. A Nice, elle était surtout venue tester sa forme et tirer les enseignements pour sa progression. Mais, handicapée par la grippe, elle n’a pas pu tester sa forme du moment. N’empêche, elle souhaite se mettre au travail dès la semaine prochaine. Et comme à  Londres, o๠elle a été le porte-drapeau du Mali aux Jeux Olympiques de 2012, elle a suscité l’admiration de nos officiels à  Nice. «C’’est une brave fille. Elle souffre plus qu’elle ne le laisse apparaà®tre. Ce qui en dit long sur sa volonté de combler les attentes de ses dirigeants et d’honorer le Mali d’une grande consécration», témoigne un autre responsable de la délégation malienne aux Jeux de la francophonie, «Nice 2013», o๠l’athlétisme malien n’a pas particulièrement brillé ! Il s’en est fallu de peu pour que le judoka Seydou Traoré monte sur la 3e marche du podium des -73 kg aux Jeux de la francophonie ce jeudi 12 septembre. En effet, il s’est incliné de justesse face à  un Canadien. Après un combat de très haute intensité, les deux judokas étaient presqu’à  égalité. Mais, malheureusement, avec l’avantage pour le Canadien au niveau des pénalités. Et le brave Seydou a dû se contenter de la 4e place après un parcours qui a émerveillé plus d’un au Palais Nikaia de Nice. Il a avait débuté son tournoi en infligeant un rapide ippon (l’équivalent du KO en boxe) à  son adversaire du Niger. Hélas, notre représentant a perdu son second combat contre un Tunisien, champion d’Afrique de la catégorie et vice-champion aux présents jeux de Nice. Face à  ce dernier aussi, il avait fait combat égal avant de perdre aux pénalités. Repêché suite à  sa victoire sur un Gabonais (ippon), Seydou Traoré s’est aussi débarrassé d’un judoka de la Fédération de Wallonie Bruxelles avant de s’incliner en finale des bronzes. «Face au Canadien, il a manqué d’expérience. Sinon aucun de ses adversaires n’a réussi à  le dominer réellement. C’’est dire qu’il a une bonne base. Mais, il faut axer le travail sur certains aspects techniques permettant de s’économiser pendant les durs combats et surtout d’éviter de se faire piéger par des pénalités», déclare Ousmane Camara, son coach. Pour ce technicien, «Seydou est très doué. Je lui ai dit d’oublier vite cette déception pour se remettre au travail et penser surtout aux prochaines échéances, notamment les prochains championnats d’Afrique».

Jeux de la Francophonie: fin de course pour les basketteuses maliennes

Dans cette rencontre, nos adversaires ont fait preuve d’une réussite éC’œurante dans le tri-pointage et sur les lancers-francs. Dans ce dernier exercice, elles sont même accréditées d’au moins 95 % de réussite. Tout le contraire des protégées de José Ruiz qui ont brillé par leur maladresse tout au long de la rencontre. Ainsi, elles n’ont réussi aucun tir à  trois points dans ce match. Mais, il faut aussi dire que les Aigles basketteuses n’ont pas pu bénéficier du talent et de l’expérience de Nagnouma Coulibaly et Nassira Traoré toujours diminuées par les séquelles de récentes blessures. Arrivée la veille, Djéné Diawara n’avait pas non plus récupérée de son voyage. Toutefois, ces trois ténors ont preuve d’un courage extraordinaire en accompagnant leurs jeunes coéquipières jusqu’au bout malgré la souffrance qu’on sentait sur leurs visages à  chaque mouvement. Malheureusement, après un superbe 3è quart temps bouclé à  leur avantage (55-54), Nagnouma et ses coéquipières ont été battues sur le score de 62-70. Nos athlètes dans les profondeurs du classement Il faut néanmoins souligner que le coach, José Ruiz, n’est pas exempt de reproches dans cette défaite. En effet, selon de nombreux observateurs, son coaching n’a pas été à  la hauteur de l’enjeu. Personne n’a par exemple compris que la jeune et talentueuse Awa Diallo soit restée scotchée au banc durant toute la rencontre (moins d’une minute dans la partie) alors qu’elle avait été de loin la grande satisfaction dans la rencontre perdue contre le Cameroun (39-41) lundi dernier. Cette nouvelle perle du basket féminin malien avait entièrement disputé les deux derniers quart-temps de ce match en faisant montre d’une efficacité sidérante pour une jeune joueuse qui honorait ainsi sa première sélection. Hélas, le vin est tiré et il faut boire. Mais, en tirant aussi les enseignements utiles pour l’Afrobasket féminin prévu dans quelques jours à  Maputo, au Mozambique. Le Mali n’a pas non plus brillé en athlétisme. Arrivé second de sa série, Moussa Camara a finalement terminée 7e de la finale. Même infortune pour Mamadou Chérif Dia qui ne s’est classé que 8e au saut en longueur avec 7,58m. Mais, l’athlète basé en France aura l’occasion de se rattraper ce week-end en triple-saut. l’autre mauvaise nouvelle, C’’est que Rahamatou Dramé est très grippée depuis son arrivée alors qu’elle commence sa compétition ce jeudi 12 septembre 2013, sur les 100m haies. De crainte des contrôles anti-dopage, elle ne peut prendre aucun médicament pour le moment. Cela inquiète la délégation malienne à  Nice d’autant plus qu’elle est considérée comme l’une de nos meilleures chances de médailles à  ces jeux. Le judoka de la délégation, Seydou Traoré (73kg) entre dans la compétition ce jeudi. Gageons qu’il sera à  la hauteur de nos attentes !

CM U-20 : L’amère désillusion

Une fois de plus, la Fédération malienne de football est sur la sellette. Motif: la piètre prestation des Aiglons lors de la Coupe du monde des U-20 en Colombie. En effet, la participation des Aiglons du Mali à  la Coupe du monde de football des moins de 20 ans, qui se déroule en Colombie, a tourné à  la grosse désillusion. Ces derniers sont sortis de la Coupe du Monde junior par la plus petite porte avec trois humiliantes défaites en autant de confrontations. Trois matches, trois défaites, 6 buts encaissés et zéro but marqué. Voilà  le triste bilan de l’équipe de Cheick Diallo à  la phase finale de ce mondial des juniors. Au même moment, les trois autres pays africains, à  savoir le Nigeria, l’Egypte et le Cameroun joueront les 8èmes de finale. Une élimination qui semble avoir mis le président de la République, Amadou Toumani Touré dans tous ses états, le samedi 6 août 2011, à  l’occasion de la réception à  Koulouba de l’équipe cadette fille de basketball, championne d’Afrique. Après avoir suivi les Aiglons au fil de leurs échecs, ATT n’a pas porté de gants pour fustiger les échecs en répétitions de notre football et de la Fédération en particulier.  » On ne prépare rien, ailleurs, on se plaint pour rien. Et au finish, on ne nous amène rien…». Toute chose qu’il estime inadmissible au vu des efforts consentis par l’Etat. Pourtant, au départ du Mali, Cheick Diallo disait : « Nous avons bien préparé cette compétition à  Kabala. J’ai un groupe que je connais très bien. Nous avons de très bons joueurs et nous allons pour défendre le drapeau national ». Pour certains observateurs, cette élimination des Aiglons n’est guère surprenante dans la mesure o๠toutes nos sélections, des cadets aux espoirs en passant par les juniors et les locaux ont toutes été éliminées dans leurs compétitions respectives. Cette aventure des Aiglons du Mali est la suite logique des échecs étalant la très mauvaise santé de notre football sous l’ère Hammadoun Kolado Cissé que d’aucuns désignent comme le plus mauvais président que notre football ait connu.

Mondial U-20 (Groupe A): Le Mali jusqu’à la lie

La sélection malienne a raté son Mondial et doit une vraie revanche à  ses supporters. Face aux Bleuets, dans un match o๠ils n’avaient rien à  gagner, sauf l’honneur, les coéquipiers d’Ibrahima Diallo ont longtemps retardé l’échéance. Maladroits dans le dernier geste, les Français ont dû attendre les vingt dernières minutes pour faire la différence. Il a fallu l’exclusion d’Amara Konaté pour que le Mali cède. Deux buts de Cédric Bakambu (70′) et d’Alexandre Lacazette (77′) ont enterré les espoirs maliens de grapiller un premier point en Coupe du monde. l’équipe malienne Cheick Abdul Cadry Sy, Amara Malle (Seydou Diallo, 83′), Amara Konaté (Moussa Guindo, 62′), Boubacar Sylla, Moussa Coulibaly, Mohameds Konaté, Cheick Fanta Mady Diarra, Adama Touré, Souamila Sidibé, Ibrahim Kader Coulibaly, Ibrahima Diallo (Kalifa Coulibaly, 66′). Entraà®neur: Sekou Diallo. Le classement du groupe A 1. Colombie, 9 pts (+6). 2. France, 6 pts (+1). 3. Corée, 3 pts (-1). 4. Mali, 0 pts ( – 6).

Protection de l’ozone: vers l’élimination totale des substances dangereuses

Journaldumali.com : Qu’est-ce que le Protocole de Montréal ? Dr Sacko : Le Protocole de Montréal est un instrument international qui vise l’élimination des substances qui appauvrissent la couche d’ozone. On s’est aperçu à  un moment que la couche d’Ozone était en train de s’appauvrir et les scientifiques ont montré que cela était dû à  l’émission de certaines substances qu’on retrouve dans des applications tels que la climatisation, la réfrigération, les extincteurs d’incendie ,les voitures etC’…Le Protocole a été mis en œuvre et les pays ont adhéré à  la convention et ont accepté un calendrier d’élimination progressif de ces substances. Journaldumali.com:Parlez-nous de la rencontre de Bamako Dr Sacko : Le protocole avait pour premier défi d’éliminer les CFC. Pendant dix ans, il y a eu un moratoire pour les pays africains qui devaient préparer et réussir leur élimination. Ce moratoire a pris fin le 31 décembre 2009. Après cela, le protocole s’est lancé dans l’élimination des HCFC. Ces substances avaient été utilisées comme alternatives aux CFC. l’élimination de ces HCFC est une action à  double avantage. Premièrement, il s’agit de lutter contre l’appauvrissement de la couche d’ozone ; deuxièmement, réduire énormément les émissions de gaz à  effet de serre et donc protéger aussi le climat. La rencontre de Bamako permet aux coordinateurs de mise en œuvre du protocole de l’Afrique francophone et dans les pays du Nord d’élaborer leurs programmes-pays. D’autre part, il y sera créée une synergie d’action entre les différents pays pour qu’à  l’horizon 2020, tous les pays soient au même niveau d’élimination. Journaldumali.com: Quelle est la situation en ce qui concerne ces substances au Mali ? Dr Sacko : Au moment adhérait à  la convention, l’inventaire réalisé montrait une consommation de 108 tonnes/an. Avec le calendrier d’élimination que le Mali avait soumis et qui avait été mis en œuvre, et surtout avec la reconversion d’une de nos unités industrielles, Fofy Industries pour ne pas la nommer, on a vu une réduction automatique de 20 tonnes. Puis avec la poursuite des efforts, le Mali a procédé à  l’élimination progressive, et en 2009, le Mali était à  0% de consommation des CFC. Ce qui veut dire que nous avons respecté nos engagements vis-à -vis du Protocole de Montréal. En ce qui concerne les HCFC, nous avons inventorié les besoins qui s’élèvent à  256 tonnes de consommation. A présent, nous allons enclencher le calendrier de réduction. Pour le moment, nous avons un gel. C’’est-à -dire que nous allons déterminer d’ici 2013 la consommation exacte du Mali. Ce chiffre sera la base de référence et nous irons vers une réduction de 10% en 2015, puis 65% en 2030 et aller à  une élimination totale de ces substances. Ce qui sera très bénéfique pour la couche d’ozone et même le climat. Nous prendrons ainsi de l’avance sur le calendrier d’élimination qui était prévue dans le protocole à  partir de 2025. En fait, nous anticipons parce que nous avons tiré des leçons des péripéties du Protocole de Kyoto qui lui prévoyait une réduction de 2,5% d’émission des pays développés de 2008 à  2012. Le fait d’anticiper de 10 ans sur le calendrier de l’élimination entraà®ne une réduction de 3,5 millions de tonnes équivalent CO2, ce qui est énorme ! Journaldumali.com : Quelle alternative offre-t-on à  ceux qui ont besoin de ces substances pour leur activité ? Y a-t-il des produits de substitution ? Dr Sacko : Aujourd’hui, il y a une nouvelle technologie, l’hydrocarbure. C’’est une substance qui n’a pas d’effet sur la couche d’ozone et encore mois sur le climat. Non seulement, C’’est bénéfique pour l’environnement mais aussi économiquement. Nous avons réalisé une étude de coût-efficacité et nous avons vu qu’en utilisant cette nouvelle substance, on réalise une économie d’énergie de 40%. Par exemple, si avec un HCFC votre congélateur produit de la glace deux fois en 24h, avec l’hydrocarbure, ce sera trois voire 4 fois. En plus de la réduction de la facture, le refroidissement est donc plus rapide. C’’est là  une solution en laquelle nous fondons beaucoup d’espoir car elle est vraiment bénéfique, et pour le consommateur, et pour l’environnement.

Mondial 2010: Le Cameroun battu par le Danemark, 1-2, rentre à la maison

Le miracle n’a pas eu lieu ce samedi, 19 juin 2010 pour le Cameroun qui jouait son va-tout contre le Danemark dans le cadre de son deuxième match de poule de cette 19ème coupe du monde Afrique du sud 2010. Les poulains de Paul Marie Le Guen sont tombés face au Danemark, vainqueur sur le score de deux buts à  un. Or, C’’est le Cameroun qui ouvre la marque dès la 10ème minute de jeu, grâce à  Samuel Eto’o Fils. Le capitaine des Lions indomptables est à  la conclusion d’une belle action et inscrit son premier but dans cette compétition. Un but qui vient dans cette première période du match rassurer les Camerounais, après la défaite contre le Japon, 0-1, concédée le 14 juin dernier à  Bloemfontein. Dans les gradins du stade de Pretoria comme dans les rues du Cameroun, les supporters des Lions indomptables exultent et entrevoient même une victoire définitive au vu de la qualité de jeu présenté par ceux-ci depuis le coup d’envoie du match. En effet, l’entraà®neur semble avoir compris les doléances du public sportif, puisque d’emblée, il a titularisé les joueurs comme Achille Emana, Alexandre Song (qui n’avaient pas été alignés contre les Samouraà¯s du Japon) et Géremi Njitap remplaçant contre les Nippons. Contre le Danemark ce samedi, Jean II Makoun figure sur la liste de Paul Le Guen comme remplaçant. De même, le coach a changé son système et au lieu du 4-3-3 décrié par les supporters voire techniciens de football, il a opté pour le 4-4-2 qui a semblé être efficace dans ce match, à  l’instar du une – deux combinée par Emana – Eto’o fils. Mais la frappe du capitaine des Lions indomptables passe à  côté des cages danoises à  la 5ème minute. 13ème minute de jeu, une frappe puissante de Emana, passe également à  côté. Le Cameroun continue d’effectuer un pressing sur l’adversaire et la défense danoise semble alors hésitante face aux assauts des Camerounais. Mais à  la 33ème minute de jeu, le Danois Bendtner profite d’une erreur camerounaise pour procéder à  l’égalisation. A deux minutes de la fin du match, Emana a l’occasion de prendre l’avantage, mais sa tentative offensive est non concluante, la seconde d’après, contre-attaque danoise, mais l’action n’aboutit pas également. Les deux adversaires sont renvoyés aux vestiaires à  la mi-temps sur le score de parité d’un but partout. Le Cameroun rentre à  la maison De retour des vestiaires, Makoun fait son entrée à  la place d’Eyong Enow quelque peu diminué par le coup pris à  l’œil plutôt. Dans cette seconde période, les Danois se montrent entreprenants et à  la 61ème minute l’inévitable se produit. Rommedahl délivre le Danemark en marquant le deuxième but. C’’est un coup de massue qui s’abat sur l’équipe camerounaise. Malgré le changement de la couleur du maillot, le vert porte bonheur, le Cameroun ne parvient finalement pas à  revenir au score. Le match s’achève sur la victoire du Danemark, qui parallèlement, engrange ses trois premiers points dans ce mondial. Les Lions domptés une fois de plus et même une fois de trop, sont les premiers à  être éliminés de la coupe du monde sud-africaine. Le Cameroun peut remporter la coupe du monde, disait Eto’o à  la veille de la compétition. Ce rêve vient de voler en éclat. Les rues de Douala étaient silencieuses après cette élimination du Cameroun, les fans inconditionnels de la bande à  Eto’o fils ne décollèrent toujours pas. Les guerres intestines qui ont miné l’équipe au cours de ces derniers jours ne sont pas aussi étrangères à  cette sortie précoce d’un pays présenté comme l’une des meilleures nations africaines de football et qui a toujours du mal à  s’imposer sur la scène mondiale.

Lèpre : le Mali a atteint le seuil d’élimination fixé par l’OMS

1954 date de la 1ère journée mondiale contre la lèpre Initiée pour la première fois en 1954, la journée mondiale des lépreux est célébrée dans 137 pays à  travers le monde. Elle a pour but d’obtenir que les malades de la lèpre soient soignés comme tous les autres malades et guérir les bien-portants de la peur absurde et parfois criminelle qu’ils ont de cette malade et de ceux qui en sont atteints. La célébration de la journée mondiale de la lèpre est l’occasion de faire le bilan de l’évolution de la lutte contre la maladie, mais aussi de réfléchir sur les perspectives d’amélioration des conditions de vie de ces nombreux malades de la lèpre, que sont les plus pauvres parmi les pauvres. La fondation Raoul Follereau à  la hauteur de la lutte Grâce à  la dynamique partenariale de la fondation Raoul Follereau, de l’organisation mondiale de la santé et du ministère de la Santé, le Mali a atteint le seuil d’élimination de la lèpre selon les critères définis par l’OMS. Le président de l’Union malienne Raoul Follereau, Goulou Moussa Traoré a porté à  la connaissance du public que plus de 500 malades de la lèpre ont obtenu des parcelles à  usage d’habitation et beaucoup d’entre eux sont aujourd’hui chez eux. Il a lancé un appel fraternel à  tous et à  toutes pour cultiver davantage la cohésion, la solidarité entre tous les malades afin qu’ils puissent jouer valablement et dignement leur rôle dans le développement économique, social et culturel du Mali. Goulou Moussa Traoré a félicité tous ceux qui ont contribué financièrement, matériellement et moralement à  la réussite de cette fête d’amour, de partage et de solidarité. Régression lente mais réelle des cas de lèpre Pour le ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré, la régression du nombre de nombreux cas de lèpre a été lente mais réelle pendant les 10 dernières années. De 800 en 2000, elle est tombée à  346 en 2009. Quant à  l’ampleur de la maladie, à  la fin du 4ème trimestre 2009, le ministre dira que 405 malades de la lèpre, anciens et nouveaux cas confondus ont été enregistrés pour une population totale couverte de 13 millions d’habitants. Ce qui équivaut à  un taux de 0,31 cas de lèpre pour 10.000 habitants, quand on sait que le seuil d’élimination fixé par l’OMS est moins d’un cas pour 10.000 habitants. Oumar Ibrahim Touré a signalé que les proportions d’enfants et d’infirmes, qui traduisent l’importance de la transmission et le retard dans le diagnostic de la maladie parmi les nouveaux cas sont largement au-dessous de 10%. Selon lui, ces résultats ont été acquis parce que 900 centres de santé communautaires et 56 centres de santé de référence offrent des services lèpre à  plus de 60% des populations. Pour le ministre de la Santé, s’il est vari que la lèpre a significativement reculé, il reste également évident que la maladie n’est pas totalement terminée dans sa forme médicale, encore moins dans ses conséquences sociales. C’’est pourquoi, il a indiqué qu’il sera procédé au renforcement du dépistage et du traitement correct des cas dans un système de soins intégrés, à  la poursuite des actions spécifiques imaginées au niveau communautaire, et négociées avec les partenaires locaux pour contourner les obstacles naturels à  l’accès des populations aux centres de santé existants. ATT voisin des lépreux Le président de la République, ATT, dans son interview accordée à  la presse, a déclaré « Depuis mon arrivée au pouvoir, J’ai participé à  toutes les fêtes de la journée mondiale de la lèpre. J’ai vécu avec les lépreux dans le même quartier pendant des années avant que je sois président. Je les connais et ils me connaissent aussi. Donc je leur dis, ceux qui sont malades, qu’ils ne sont pas seuls. Nous allons tout faire pour apporter notre soutien afin de lutter cette maladie. » ATT a salué le gouvernement à  travers le ministère de la Santé, l’association Raoul Follereau, la directrice du projet Raoul Follereau, Bénédicte De Charrette, l’OMS et tous les partenaires pour leur engagement à  la lutte contre la lèpre au Mali.