Que sait-on du débat de l’entre-deux-tours entre Le Pen et Macron ?

Emmanuel Macron et Marine Le Pen débattront ce mardi 3 mai, dans « 2017 le Débat », sur TF1 et France 2 à partir de 21 heures (19h au Mali). Un traditionnel débat d’entre-deux-tours dont l’affiche, entre deux candidats non-issus des partis classiques et que tout oppose, rend particulièrement intéressant. Durée de l’émission, heure, chaîne, présentateurs… retrouvez dans ce point les dernières informations sur l’événement.

Finalistes de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronteront lors du très attendu débat d’entre-deux-tours. Une première pour les deux candidats, mais encore plus pour Marine Le Pen, qui représente pour la première fois l’extrême droite à ce rendez-vous, quinze ans après que Jacques Chirac a refusé de débattre avec son père.

Quand ? C’est ce mercredi 3 mai, à partir de 21h, que le leader d’En Marche ! et la championne du Front national se feront  face.

Qui va animer le débat ? TF1 et France 2 ont désigné leurs chefs de service politique respectifs, Christophe Jakubyszyn et Nathalie Saint-Cricq. Le CSA a en effet imposé la parité pour le débat.

Combien de temps ? Le débat est prévu pour durer 02h20. Ce qui laissera donc autrement plus de temps aux deux candidats pour dérouler leur programme et – probablement – s’invectiver. L’opposition entre l’ancien ministre et la députée européenne avait marqué le premier débat de la présidentielle, le 20 mars.

Quelle organisation ? Selon un tirage au sort effectué mardi 25 avril, Marine Le Pen sera à gauche de l’écran, Emmanuel Macron à droite. C’est la candidate frontiste qui prendra la parole la première et donc son adversaire qui clôturera le tour de parole.

France : le duel final Macron / Le Pen est lancé

La bataille pour le second tour de la présidentielle démarre lundi entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, en position de favori, après le « big bang » de dimanche qui a vu l’élimination du PS et des Républicains.Arrivé en tête du premier tour, l’ancien ministre de l’Économie devance, avec 23,75% des voix, la candidate FN (21,53%), selon les résultats globaux (hors Français de l’étranger) du ministère de l’Intérieur. »Big bang », « saut dans le vide » (Les Echos) ou encore « séisme » (La Croix): la presse de lundi se fait l’écho de la déflagration causée par des résultats qui laissent « la droite K.-0. » (Le Figaro) et la gauche à terre.

La bataille pour le second tour de la présidentielle démarre lundi entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, en position de favori, après le « big bang » de dimanche qui a vu l’élimination du PS et des Républicains.

Arrivé en tête du premier tour, l’ancien ministre de l’Économie devance, avec 23,75% des voix, la candidate FN (21,53%), selon les résultats globaux (hors Français de l’étranger) du ministère de l’Intérieur.

« Big bang », « saut dans le vide » (Les Echos) ou encore « séisme » (La Croix): la presse de lundi se fait l’écho de la déflagration causée par des résultats qui laissent « la droite K.-0. » (Le Figaro) et la gauche à terre.

« En une année, nous avons changé le visage de la vie politique française », a lancé Emmanuel Macron devant ses partisans réunis dimanche soir à Paris.

Devant ses soutiens, Mme Le Pen s’est réjouie d’un résultat « historique », au-delà des 7,6 millions de voix.

« La première étape est franchie », a affirmé celle qui dès lundi battra la campagne, sans doute sur un marché en Picardie.

Le candidat des Républicains François Fillon (19,91%) termine troisième, juste devant le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon (19,64%). Très loin derrière vient le candidat socialiste Benoît Hamon, à 6,35%.- Cartes rebattues -À l’inverse de M. Fillon, M. Mélenchon a refusé de reconnaître sa défaite, n’a pas donné de consigne de vote et laissera décider les militants de son mouvement.
 Ce scénario Macron-Le Pen rebat les cartes de la politique française: c’est la première fois sous la Ve République que la droite est absente du second tour, et la première fois qu’aucun des deux grands partis qui ont dominé la vie électorale depuis près d’un demi-siècle, Les Républicains (LR) et le Parti socialiste, n’y est présent.Jamais élu, M. Macron est en bonne position pour emporter le scrutin suprême le 7 mai et devenir, à 39 ans, le plus jeune président de la République de l’histoire, devant Louis-Napoléon Bonaparte.Ce premier succès récompense le pari très audacieux du secrétaire général adjoint, puis ministre de François Hollande qui, prétendant transcender le clivage droite-gauche, a lancé son mouvement politique, En Marche!, en avril 2016.
Selon deux sondages publiés dimanche soir, M. Macron, qui entame une campagne d’entre-deux-tours centrée sur le rassemblement, s’imposerait avec 62 ou 64% des voix le 7 mai.Il n’a pas indiqué s’il souhaitait un débat télévisé face à Mme Le Pen, ce qu’avait refusé Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen en 2002. Mais il devrait dire « oui, à 95% », selon un proche.Contrairement à il y a 15 ans, la qualification de la candidate du Front national n’est pas une surprise: elle était prédite par tous les sondages depuis 2013.

Nombreux ralliements à Macron 

Après les résultats, plusieurs centaines de jeunes « antifascistes » se sont rassemblés dimanche sur la place de la Bastille à Paris, dans un face-à-face tendu avec la police, qui a fait deux blessés.M. Macron a enregistré de nombreux ralliements, dont celui, immédiat, de M. Hamon, ainsi que ceux du Premier ministre Bernard Cazeneuve et de son prédécesseur à Matignon Manuel Valls – déjà rallié avant le scrutin. M. Hollande, qui a félicité son ancien ministre, exprimera « très clairement » et « rapidement » son choix, a annoncé l’Élysée.

À droite, M. Fillon a jugé n’avoir « pas d’autre choix que de voter contre l’extrême droite ». « Je voterai donc pour Emmanuel Macron. » Au sein du parti LR, François Baroin « à titre personnel » ou Alain Juppé ont fait de même. Plus nuancé, le vice-président des Républicains Laurent Wauquiez, qui incarne l’aile droite du parti, s’est contenté d’appeler à « ne pas voter pour Marine Le Pen ».Alors que les sondeurs anticipaient une abstention record, le scrutin a mobilisé les Français: le taux de participation devrait avoisiner 78,69%, selon les résultats quasi définitifs (79,5% en 2012).

 

Présidentielle française : Un second tour Macron-Le Pen

Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont les deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle selon l’Ifop. Le candidat d’En Marche a recueilli 23,7% des voix contre 21,9% pour Marine Le Pen. François Fillon arrive troisième et est donc éliminé.

Emmanuel Macron et Marine Le Pen seront opposés au second tour de l’élection présidentielle le 7 mai prochain, selon une estimation des résultats de l’Ifop. Dimanche au terme du premier tour, le candidat d’En Marche a recueilli 23,7% des voix contre 21,9% pour Marine Le Pen. En revanche, François Fillon est éliminé. Le candidat de la droite arrive en troisième position avec 19,6% des voix. Il devance néanmoins Jean-Luc Mélenchon, qui recueille pour sa part 19,2%. Benoît Hamon termine en cinquième position avec seulement 6,1% des voix.

80% de participation

Derrière, Nicolas Dupont-Aignan recueille 4,6% des voix. Il devance Jean-Lassalle (1,3%) et Philippe Poutou (1%). François Asselineau recueille lui 0,9% des voix, devant Natahlie Arthaud (0,6%) et Jacques Cheminade (0,2%).

La participation s’élève, elle à 80%, un chiffre très proche de celui de 2012 (79,48%). En revanche, c’est plus faible qu’en 2007 (83,77 %).

Mjid El Guerrab: « Les Français vont voter la sérénité »

M’jid El Guerrab, représentant du Mouvement En Marche ! et candidat pour les législatives, a effectué un séjour à Bamako la semaine dernière. Il y a rencontré les jeunes associatifs Maliens ainsi que des autorités. Une occasion de défendre le programme du candidat Emmanuel Macron à la présidentielle qui se déroulera le dimanche prochain.

Quel était le menu de votre visite à Bamako et de votre rencontre avec les jeunes Maliens?

L’une des préoccupations des jeunes que nous avons rencontrés, c’est comment la France peut aider le Mali dans son développement économique, sa sécurité, sa stabilité politique. Nous avons eu beaucoup d’échanges sur ces questions et nous sommes partis avec l’idée de créer un réseau international de jeunesse entre la France et l’Afrique de l’ouest. On a parlé de sujets concrets comme l’aide publique au développement, par exemple… je reviendrai pour discuter avec l’ensemble des associations pour produire des propositions pour faire en sorte que la relation entre la France et l’Afrique soit renouvelée, plus efficace et concrète. Cela pour donner de l’espoir à nos jeunesses.

Quelle serait la politique de Défense d’Emmanuel Macron en Afrique?

Il l’a dit à plusieurs occasions, nous pensons qu’il faut qu’il y ait une revue des troupes de al présence française dans le monde et dans des pays clés comme le Mali, il faut aller plus loin et essayer de faire en sorte de tout faire pour mener le combat. Parce que c’est un combat qui nous concerne tous. J’ai rencontré pendant mon séjour un français qui était au Radisson pendant l’attentat de 2015. Il était de passage et aujourd’hui il est établi au Mali. Quand je lui ai fait part de mon étonnement, il m’a répondu que la semaine d’avant l’attentat de Bamako, il était sur une terrasse de restaurant au moment de l’attentat du Bataclan. Pour lui, aujourd’hui la menace terroriste touche tout le monde. De ce point de vue, la France a un rôle fondamentale et indispensable, et notamment en Afrique de l’ouest

La réponse au terrorisme est-elle uniquement militaire ?

Les vraies causes du terrorisme ne le sont pas, alors si nous avons une approche purement sécuritaire, nous ne gagnerons jamais le combat. Les premières mesures pour lutter efficacement contre le terrorisme doivent être éducatives, sociales, économiques… La lutte armée est fondamentale mais si on a une approche globale sur l’ensemble de ces thématiques, on va éradiquer le terrorisme.

L’une des questions qui intéressent les Maliens, c’est bine l’immigration… Quelle est la position de votre candidat?

Il faut une mobilité facilitée entre le nord et le sud. M. Macron est cependant ferme sur tout ce qui concerne l’immigration illégale, les trafics humains, etc. Il faut lutter contre ces filières qui envoient chaque année des milliers de jeunes mourir à la mer.

La France est influente sur le plan politique, dans la défense mais moins présente économiquement. Qu’en pense le candidat de En Marche ?

La France a perdu son influence économique en Afrique de l’ouest, c’est une réalité. La première des choses à faire, et c’est la démarche de notre candidat. Déjà, il faut regarder le passé avec franchise et lucidité. C’est le seul candidat qui l’a fait. La colonisation, ça a été une barbarie, une faute, il y a eu des crimes contre l’humanité qui ont été commis. Il a regardé les choses en face

Il assume toujours ces propos ?

Il les assume bien entendu. Je suis certain qu’il prendra des initiatives pour vraiment pour tourner la page et avancer. Ainsi on pourra se projeter dans l’avenir. Et l’avenir, c’est par exemple la francophonie. Grâce à l’Afrique, le rayonnement de la langue française va devenir un des plus forts dans le monde. La France doit s’appuyer sur ce rayonnement pour aller dans l’espace francophone et faire du développement économique pour les PME et tous les acteurs des sociétés civiles de nos pays. La réalité, c’est que la France, même si elle n’est plus le colon d’hier, elle doit être le partenaire de demain. Oui, il est bon de diversifier, qu’il y ait des chinois, des américains, des pays du sud, etc. mais la France est incontournable pour ses partenaires africains. Le développement du nord ne passera que par le développement de l’Afrique.

Macron au second tour ?

Les sondages vont et viennent et il y a ce qui se passe sur le terrain. L’essentiel c’est le jour du vote. Je pense que ce jour-là (23 Avril 2017, ndlr), les militants comme moi, les gens qui sont raisonnables, qui veulent une transformation de la France sans que ce soit une saignée, sans que cela produise du sang et des larmes, s’ils veulent une France renouvelée, ils n’ont pas le choix. Le seul vote utile, c’est le vote Macron. Les Français vont voter pour celle ou celui qui va permettre d’apaiser, d’apporter de la sérénité dans notre société. Parce que la rupture, la division, ça suffit.

France : Valls annonce qu’il votera Macron

L’ex-Premier ministre français Manuel Valls, finaliste malheureux de la primaire socialiste, votera pour le candidat centriste Emmanuel Macron dès le premier tour à l’élection présidentielle, a-t-il annoncé mercredi.

« Je voterai pour Emmanuel Macron (…) Je prends mes responsabilités », « parce que je pense qu’il ne faut prendre aucun risque pour la République », a-t-il affirmé sur BFMTV, alors que les sondages prédisent un face-à-face entre Emmanuel Macron et la candidate de l’extrême droite Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, le 7 mai.

 M. Valls, Premier ministre de 2014 à 2016 du président François Hollande, a décidé de tourner le dos à son propre camp « face à la crise de la gauche et la marginalisation de notre candidat à la primaire Benoît Hamon » et « face à l’effondrement moral de la candidature de François Fillon », le candidat de la droite empêtré dans les affaires judiciaires.

Après le ralliement du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, c’est un nouveau soutien de poids pour Emmanuel Macron, dont la candidature attire des soutiens à gauche comme à droite de l’échiquier poltique.
Interrogé en parallèle sur la radio Europe 1, M. Macron, ex-ministre de l’Economie du quinquennat Hollande, a « remercié » M. Valls de son soutien, tout en assurant qu’il serait « le garant du renouvellement des visage, du renouvellement des pratiques ».

Benoît Hamon, vainqueur haut la main fin janvier de la primaire socialiste face à Manuel Valls, apparaît en nette baisse ces derniers jours dans les sondages, avec environ 10% d’intentions de vote au premier tour du scrutin dans certains cas. Emmanuel Macron ressort dans les sondages récents en tête des intentions de vote, autour de 25%, proche, voire parfois légèrement devant la candidate du Front national Marine Le Pen.

Parti favori dans la campagne, le candidat de la droite François Fillon a chuté à la troisième place dans les sondages après des révélations fin janvier sur des emplois fictifs présumés attribués à son épouse Pénélope et de deux de ses enfants et financés par des milliers d’euros d’argent public. Lui et sa femme ont tous deux été inculpés en mars dans cette affaire.