Journée internationale de l’emploi: « Malibaara » annonce les couleurs

Organisée par la plateforme de recherche d’emploi Malibaara, la première édition de la journée internationale de l’emploi, de la formation et de l’entrepreneuriat (JIEFE) se tiendra le samedi 29 février prochain au Mémorial Modibo Keita de Bamako. Les responsables de Malibaara étaient face à la presse lundi 17 février 2020  pour annoncer les couleurs et décliner les différents axes de ce grand rendez-vous du monde du travail.

« Adéquation formation emploi ». C’est le thème retenu pour cette première édition qui se veut être un lieu de rencontre des acteurs du secteur de l’emploi et les personnes en recherche d’emploi.

« Le chômage est un fléau dans notre pays, surtout en ce qui concerne la jeunesse. Nous avons voulu organiser cette journée pour favoriser la mise en relation physique après celle virtuelle sur le site internet entre ceux qui cherchent du travail et les employeurs potentiels », a indiqué Hamadoun Dicko, Directeur général de Malibaara.

Plus d’une trentaine de recruteurs potentiels seront au rendez-vous et proposeront des emplois dans différents domaines tels qu’entre autres banque et assurance, mines, hôtellerie, éducation, transport-transit-logistique, administration, informatique-télécommunication.

En plus de l’objectif général visé par cette journée qui est d’optimiser l’adéquation entre la formation et l’emploi par la sensibilisation et la mobilisation des jeunes, les organisateurs veulent également spécifiquement répondre à la difficulté d’employabilité des jeunes au Mali et les accompagner dans leur recherche d’emploi, faire découvrir aux étudiants la réalité du marché de l’emploi au Mali, donner la visibilité à la diversité des formations existantes au Mali et promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes.

Pour ce faire plusieurs conférences et ateliers seront programmés tout au long de la journée sur des thèmes à savoir « Comment promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes au Mali ? », « Etudier et immigrer au Canada, mode d’emploi », « Comment réussir son entretien d’embauche », « Comment rédiger son CV et sa lettre de motivation » ou encore « Entrepreneur en herbe : comment monter son projet et trouver un financement ? »

Pour rappel, crée en 2014, malibaara.com est une plateforme sur laquelle les entreprises peuvent déposer leurs offres d’emploi et appels d’offres, et où les candidats peuvent s’inscrire et recevoir les offres par différents canaux de communication. Aujourd’hui, avec plus de 75000 abonnés et plus de 700 000 visites par mois, elle est l’une des plus visitées au Mali.

 Germain KENOUVI

Baara ANPE : la nouvelle plateforme d’intermédiation pour l’emploi au Mali

Le Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle à travers l’Agence nationale pour l’emploi a lancé le 13 septembre 2019 la plateforme digitale d’intermédiation dénommée « Baara ANPE ». Une innovation dans le domaine des technologies de l’information qui va certainement faciliter la mise en relation entre les recruteurs et les demandeurs d’emplois au Mali.

Il ne sera donc plus question de se déplacer pour déposer son dossier de candidature ou de l’imprimer avant dépôt chez l’employeur.  « Baara ANPE » se positionne comme la nouvelle plateforme par excellence de l’emploi au Mali.  A travers des outils innovants, le demandeur d’emploi et le recruteur vont désormais pouvoir être en contact et communiquer selon le besoin de chaque partie. Faciliter l’accès aux différentes compétences et profiles recherchés par les chefs d’entreprises, avoir une base de données unique sur l’emploi au Mali, simplifier l’accès à l’information, avoir en somme une cartographie ou une photographie de l’emploi de notre pays sont entre autres des avantages que cette technologie met à notre disposition.  Selon Mamadou Toutou Kanté, le président du Conseil national du patronat du Mali (CONABEM) « Baara ANPE permettra aux agences privées de vivre en temps réel mais surtout d’être beaucoup plus performante en matière d’enregistrement de demandes d’emploi, de réception, de diffusion des offres, de production en temps réel des statistiques d’offre et de demande d’emploi ». L’initiation qui associe le secteur privé témoigne de la volonté de développement ensemble à travers un partenariat public-privé du secteur de l’emploi au Mali.

Né de la collaboration entre LIS Solution, une jeune startup malienne spécialisée dans la conception de logiciels et d’applications et l’Agence nationale pour l’emploi, la plateforme digitale « Baara ANPE » vient améliorer et renforcer le contact entre l’offre d’emploi et la demande.

 

Comment ça fonctionne ?

De façon spécifique, il est désormais possible de mettre directement en ligne son Curriculum vitae (CV) pour répondre à un appel à candidature et de recevoir de façon spontanée un SMS de confirmation après chaque soumission de dossier. Les recruteurs ont aussi à travers la plateforme la possibilité de publier leurs offres, de les visualiser et d’imprimer les CV des candidats pour un poste donné. Dans le même ordre d’idées, ils pourront aussi se lancer à la sélection des candidats en quelques clics.

Cependant, cet instrument digital va largement contribuer à l’identification et à la compréhension des problèmes liés à l’emploi au Mali, ce qui pourra aider à l’édition des rapports relatifs audit secteur dans notre pays. A cet effet, pour Lassina Diabaté, Directeur adjoint de l’ANPE, représentant le Ministère de l’emploi et de la formation professionnelle cet outil mis en ligne va contribuer à « l’amélioration du climat de confiance entre demandeur d’emploi et recruteur ».

 

Reconversion : S’adapter au marché de l’emploi

Reconversion, c’est le mot qui renvoie le plus souvent à d’anciens sportifs ayant fait le choix, une fois leurs carrières terminées, de s’installer sur les sièges d’un plateau de télévision. Pour ceux qui n’auraient ni l’envie, ni même le cœur assez solide pour embrasser une carrière sur les bancs, après une sur les terrains, c’est une alternative des plus attractives.

Mais le terme n’est pas que « sport use only ». Pour tous ceux qui auraient fait des choix de formation inadéquats avec les besoins du marché de l’emploi, la reconversion s’impose telle une obligation. Elle tente de résoudre la difficile équation du décalage entre les compétences réclamées par les entreprises et celles acquises par les jeunes à travers le système éducatif. Les diplômés de l’université de Géographie et d’histoire, par exemple ne sont même pas demandés par la Fonction publique, selon le Département prospection, promotion, évaluation de l’APEJ (Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes). Pour pallier cela, les jeunes diplômés sans emploi bénéficient de formations afin d’améliorer leur employabilité. « Les sessions de formation consisteront à offrir, en matière de reconversion et d’adaptation à des postes de travail, des opportunités d’insertion à des jeunes diplômés en chômage, principalement pour cause d’inadaptation de leurs profils aux besoins du marché de travail », explique le document de mise en œuvre du Projet reconversion. En clair, des formations express (de 1à 6 mois) sont proposées dans 14 corps de métiers. Ces derniers, décrits comme porteurs, vont de la plomberie sanitaire à la transformation agro-alimentaire.  Les jeunes choisissent librement les métiers pour lesquels ils souhaiteraient bénéficier d’une formation. « Seulement » 277 postulants avaient été sélectionnés en 2017 pour participer au programme de réinsertion. Trop peu face au nombre croissant de demandeurs d’emplois. En dépit de ce nombre limité, le programme est bien accueilli, offrant de nouvelles perspectives à certains jeunes en leur permettant de sortir d’une litanie d’échecs de plusieurs années parfois.

JCI : plus de défis à relever

La rentrée solennelle de la jeune Chambre Internationale du Mali a eu lieu, le vendredi 12 janvier 2018, à la maison des Ainés de Bamako. Lors de cette activité, le nouveau bureau a présenté son nouveau plan d’action annuel.

La Jeune Chambre Internationale (JCI) est une organisation internationale présente dans plus de 112 pays avec plus 200.000 membres à travers le monde. Ainsi, la JCI Mali est composée de 1400 membres et de 38 organisations locales reparties dans tout le pays. Au Mali, la JCI est une association pour les jeunes de 18 à 40 ans, elle regroupe, également, les agences de l’ONU et les autres acteurs de la société civile autour des objectifs du développement durable. « Nous offrons des opportunités de développement aux jeunes en leur donnant la capacité de créer des changements positifs », déclaré Fassoum Bourama, président national du nouveau bureau.

 Le thème retenu pour cette année est « l’emploi des jeunes : responsabilités et initiatives ». Il s’agit d’un forum national sur l’emploi afin de créer une synergie entre les jeunes et les entreprises de la place. 

La JCI Mali compte réaliser un projet d’incubateur pour encourager l’entrepreneuriat au Mali. « Par la citoyenneté active, nous encourageons les jeunes à entreprendre des responsabilités sur les préoccupations locales et à trouver des solutions sur mesure au profit de leurs communautés et du monde », déclare Fassoum Bourama. Ainsi, il invite la jeunesse à se former, la JCI ne donne pas d’emploi, mais aide les jeunes à obtenir de l’emploi.


Un défi à relever 



Avec plus de 23 ans ans d’existence, la Jeune Chambre Internationale du Mali ne dispose pas d’un siège national. Actuellement, elle occupe les locaux de la direction nationale des industries du Mali à Lafiabougou (Bamako). Le nouveau bureau espère mettre en place une fondation JCI Mali pour organiser des levées de fonds en interne. « L’un de nos préoccupations actuelles est la réalisation de notre siège », relève le président. 




De l’immigration à l’entrepreneuriat

À peine sept mois après son retour au pays natal, Alain Christian Mboena, un migrant camerounais, est parvenu à s’installer et à créer des emplois pour les jeunes du pays. Ambitieux, il a commencé ses activités sans financement quelconque.

Cette réalisation est le fruit de ses expériences vécues à travers l’immigration dans plusieurs pays, Émirats Arabes unis, l’Inde et l’Iran. Ces pays visités ont été une source d’inspiration et une prise de conscience. Titulaire d’un doctorat en sciences de gestion et création des entreprises il avait décidé d’aller à l’eldorado. « Je me suis retrouvé cuisinier dans les hôtels à l’étranger, en déphasage avec ma formation initiale. C’est ainsi que j’ai pris la résolution de revenir au Cameroun », a-t-il explique Alain Christian Mboena

Retour au bercail

Une fois de retour au pays natal, en avril 2017, il consacre tout son temps à l’exploitation des feuilles et des arbres. Alain Christian disposait d’une bonne expérience dans le domaine de la pharmacopée traditionnelle. Les produits de ce secteur sont à base de sève des arbres, de racines, de feuilles et de certaines plantes. Il dispose d’une unité de transformations de ses produits, dans un quartier de Yaoundé. « Je me suis résolu d’entrer en brousse pour les transformer et fabriquer les produits de beauté, les boissons diététiques », relate Alain Christian Mboena.

Le jeune entrepreneur emploie plusieurs jeunes de la localité. Il travaille en parfaite collaboration avec une association dénommée, Fonds Social pour l’Emploi (FSE). Cette association est reconnue par l’État camerounais. Elle cultive des champs de maïs, de piment, de poivres, et des arbres fruitiers pour l’aider dans la recherche médicinale. « Au moment des récoltes 90 ℅ des revenus leur appartiennent. Le champ de poivre a permis à l’un des jeunes du village [ Biyaga : NDLR de réunir 500 000 francs CFA », confie un proche d’Alain Christian.

Le retour d’Alain Christian au Cameroun a été une opportunité d’emplois pour plusieurs jeunes, ainsi, il affirme « je ne regrette pas d’être rentré au Cameroun. Aujourd’hui, j’ai de quoi nourrir ma famille et mettre d’autres personnes à l’aise ».

Recherche scientifique au Mali : Fort potentiel, maigres ressources

Les plus connus sont des sommités reconnues à l’international. Professeurs Samba Diallo, Ogobara Doumbo, Rokiatou Sanogo… pour n’en citer que quelques-uns, portent très haut le flambeau de la recherche scientifique malienne. Alors qu’elle est régulièrement citée comme l’un des fers de lance du développement économique national, celle-ci peine cependant à déployer tout son potentiel. La quête de financements, mais aussi la sous-exploitation des ressources humaines nationales, freinent l’élan de nombre de ceux qui ont décidé de s’investir dans la découverte du pourquoi et du comment. Pourtant l’engouement reste présent et les résultats du Mali ont de quoi inspirer la jeune génération qui s’implique elle aussi de plus en plus dans le secteur.

Les Etats généraux de la recherche scientifique, qui s’étaient tenus en mai 2016, avaient posé un constat plutôt positif : malgré les difficultés, la recherche malienne se porte bien et réussit à faire face avec efficacité aux défis de son temps. Ces assises nationales inédites avaient comme thème : « La recherche scientifique et l’innovation au cœur du projet républicain ». La recherche est donc « au cœur » des ambitions du Mali. « Difficile à croire quand on voit le peu de moyens mis à la disposition des chercheurs. La maintenance du matériel est toujours remise aux calendes grecques et, si nous n’avions pas la chance d’avoir des financements extérieurs, nous n’aurions pas la possibilité de travailler », assure pourtant ce chercheur en sciences sociales. Il est vrai en effet que ce sont surtout les sciences dites « exactes », et particulièrement la médecine et la pharmacie qui font la renommée de la recherche malienne.

Sous-exploitation Le système national de recherche scientifique et d’innovation technologique s’affirme en effet de plus en plus dans les domaines de la recherche biomédicale et pharmaceutique et de la recherche agricole. Ce système national comprend 80 institutions de recherche nationales, dans lesquelles exercent un peu plus de 1 600 enseignants-chercheurs et chercheurs hiérarchisés. A cela s’ajoute la contribution de la diaspora scientifique du Mali, à travers le Programme Tokten, qui permet au Mali de bénéficier de l’expertise de ses chercheurs expatriés. Les insuffisances de ce système sont connues et reconnues par les autorités. Lors des assises de 2016, la ministre Samaké Migan, elle-même généticienne reconnue, déplorait la faible interaction entre les différentes structures et les acteurs de la recherche et de l’innovation, la faible valorisation des résultats de la recherche, des inventions et innovations au plan national et le peu de relations entre les chercheurs et les opérateurs économiques.

Ces défis, ainsi que les chercheurs préfèrent les appeler, n’empêchent pas une véritable floraison du monde scientifique malien, qui contribue aux avancées de la science dans le monde. C’est en tout cas la conviction du Docteur Almoustapha Maiga, virologue, chercheur au Centre de recherche et de formation sur le VIH et la tuberculose à la Faculté de médecine de Bamako et Chef de service du laboratoire de l’Hôpital du Gabriel Touré. « On est satisfaits parce que, avec très peu de moyens financiers, nous arrivons à produire des résultats de qualité. Nous sommes compétitifs au plan international. Nous faisons des publications qui apportent du nouveau. Nous arrivons à faire des communications scientifiques de même niveau que les chercheurs qui sont dans les conditions idoines », explique le médecin-chercheur.

Le nerf de la recherche. C’est en effet le financement qui est la problématique essentielle à laquelle font face les chercheurs maliens. « Nous travaillons dans des collaborations internationales sur les travaux que nous sommes en train de mener. La plupart sont des collaborations avec les États Unis ou la France. Nous avons très peu de soutien financier pour faire de la recherche au Mali » poursuit-il, regrettant que le financement national soit vraiment insignifiant par rapport aux besoins. Le lancement le 8 avril 2017 du Fonds compétitif pour la recherche et l’innovation technologique (FCRIT), d’un montant d’environ 2 milliards de francs CFA (0,2 % des recettes fiscales, loin du 1% auquel le Mali s’est engagé à l’international), a donc été vivement salué par le monde scientifique, qui y a vu l’opportunité d’enfin faire vivre la recherche malienne sur « fonds propres ». Le Pr Abdoulaye Dabo, Directeur du Centre National de la recherche scientifique et technologique, avait salué l’arrivée, réclamée depuis 2009, de ce FCRIT, qui constitue un nouveau mécanisme de financement de la recherche et de l’innovation technologique et est placé sous la gestion de sa structure. « Mais on a vite déchanté », soupire un chercheur sous anonymat. « Quand on donne 10 millions à un chercheur, en santé par exemple, qui va passer des années avant de commencer à voir les résultats de son étude, ça ne couvre pas grand-chose » ajoute-t-il… Financée à 90% par des fonds étrangers (universités, instituts de recherches ou organisations internationales), la recherche malienne peut-elle se targuer d’être indépendante ? « Non et oui. Quand l’argent vient de l’extérieur, c’est eux qui commanditent et qui disent ce qu’il faut chercher. Et le rapport appartient à l’extérieur. Dans certains cas, ils n’acceptent même pas que nos noms y figurent. Mais, dans certains cas, on s’appuie sur nous. D’abord parce que du point de vue scientifique on est légitimes, mais aussi pour des raisons d’insécurité. Ils ne peuvent pas se rendre sur le terrain », répond le Dr Bréma Ely Dicko, socio-anthropologue. Il ajoute « de toute façon, sans ces fonds étrangers nous n’aurions pas beaucoup d’opportunités pour mener nos études ». « Le financement disponible est plutôt tourné vers les sciences dites exactes, au détriment des sciences sociales. Le FCRIT n’a retenu aucun projet en sciences humaines, alors que les questions sociétales sont très importantes pour le pays », déplore son homologue Fodié Tandjigora, Docteur en sociologie. Ce dernier est enseignant et fait également de la recherche, sur financement de structures privées la plupart du temps, mais aussi de l’État, sur les questions d’extrémisme violent, de migrations, de mariage précoce, etc… « Le métier de chercheur maintient la connaissance en veille. L’enseignement a une dimension purement pédagogique. La recherche permet de former méthodologiquement et les cas qu’on présente dans les cours à l’Université viennent de notre expérience sur le terrain », explique-t-il.

Engouement des jeunes. « Il y a eu un relâchement vers 2005 – 2008, mais il y a un regain d’intérêt chez les jeunes » poursuit le Docteur Tandjigora. « D’abord grâce au renouvellement du corps professoral, ensuite parce que les anciens passent sur les médias, discutent des problèmes de société. Cette médiatisation de la profession de sociologue a créé un engouement, mais la filière connait les problèmes des autres, surtout l’insuffisance de débouchés pour les produits de nos facultés ». Ce phénomène est valable pour toutes les disciplines. Au Laboratoire Hommes – Peuplements Environnements (HoPE, espoir en anglais), le Docteur N’Dji dit Jacques Dembélé est en pleine répétition. Une dizaine d’étudiants préparent, avec son aide et celle de quelques collègues, la présentation de leurs résultats d’études. « Quand je suis revenu de mes études en Chine en 2012, avec mon Doctorate of sciences (niveau PHD + 3 publications) en géologie du quaternaire, les portes se sont fermées devant moi. Je suis entré à la FHG (Faculté d’Histoire et Géographie) après un an de chômage, car aucune structure ne voulait de moi » se souvient le scientifique. « Grâce au Doyen Samba Diallo, j’ai pu intégrer la FHG où j’ai formé des étudiants qui travaillent aujourd’hui dans les ONG de la place. J’ai 8 étudiants boursiers en Master. Nous avons publié l’année dernière 6 articles scientifiques à l’extérieur, organisé 2 conférences internationales et 5 conférences à la faculté et 3 professeurs du Labo sont passés Maitres – assistants au CAMES », se réjouit-il.

Il faut maintenant offrir des opportunités à cette ressource de qualité, disponible et volontariste. Non seulement en termes de financements, pour s’équiper, mener les recherches et avoir la chance de les montrer à l’international à travers des publications de qualité. Mais également en y ayant recours pour valoriser l’expertise locale. « On a des difficultés pour partager les données que nous avons, pour qu’elles soient « consommées nationalement ». De plus, quand on a besoin de compétences, on préfère aller chercher des gens à l’étranger, qui n’ont souvent pas le même niveau d’expertise que nous. Nous devons revoir cela », conclut le Docteur Dicko.

SARI 2017 : Un salon pour booster l’emploi

Afin de palier à la problématique du chômage dans le pays, l’ANPE organise durant trois jours le premier Salon régional d’intermédiation pour insuffler une dynamique positive dans le secteur de l’emploi au Mali.
Du 25 au 27 septembre se déroulera au Palais des Sports de Bamako, le 1er salon régional de l’intermédiation (SARI-2017), organisé par l’Agence nationale de la promotion de l’emploi (ANPE). Durant trois jours, plusieurs acteurs du marché de l’emploi vont au travers d’échanges et d’écoute, s’atteler à renforcer les actions de promotion et de création d’emplois. Capitaliser les expériences pratiques issues des échanges sur le rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi, identifier des éléments contribuant à l’amélioration des pratiques d’intermédiation pour la promotion et la création d’emploi, tels sont entres autres quelques objectifs de ce salon.
3000 demandeurs d’emploi au moins sont attendus lors de ce salon, où 50 entreprises et structures présenteront leurs offres de services, 1500 mises en relation, 2000 entretiens devraient également être réalisés et 500 idées de projets présentés à des institutions de financement.
Une salle de rencontres sera mise à disposition des offreurs et demandeurs d’emploi, où des entretiens privés qui pourraient déboucher à des contrats de stages, d’embauches ou encore des accords de financement seront réalisés.
Pour le directeur de l’ANPE, Ibrahim Ag Nock, ce salon « représente une formidable opportunité pour les demandeurs d’emplois, surtout les jeunes pour se vendre sur le marché du travail. »
Boubacar Sidiki Haidara

Réformer pour l’emploi des jeunes

La question de l’emploi en général, et précisément celle des jeunes, s’est toujours posée avec la même acuité depuis des années, et ce, aussi bien au Mali que dans d’autres pays du monde. Pour le cas précis du Mali, le problème s’est intensifié à la faveur de la crise multidimensionnelle que le pays a connue. C’est pourquoi, chaque année près de 200 000 nouveaux jeunes arrivent sur le marché de l’emploi, dont l’écrasante majorité est en milieu rural et ne dispose pas de qualification. Face à ce phénomène, sachant que la solution ne peut venir que d’une réflexion bien mûrie de la part des experts, nous avons proposé des pistes de solutions. Nous estimons que le département de « l’emploi » doit être positionné de façon transversale, c’est-à-dire, être rattaché soit à la Présidence soit à la Primature ou à défaut à l’Économie pour lui permettre d’agir sur tous les segments de l’économie.

L’organisation des concertations locales, régionales et nationales sur l’emploi est nécessaire compte tenu du fait que les réalités de l’emploi changent d’une localité à une autre, suivi d’un forum annuel pour capitaliser les bonnes pratiques. Les autorités devraient procéder à un recensement de l’ensemble des demandeurs d’emplois et à la mise en place d’un système de suivi de leur insertion. Il nous paraît aussi important d’instituer une journée nationale de lutte contre le chômage pour marquer la solidarité avec les demandeurs d’emploi.

Dans le même ordre d’idées, l’institution des concepts « opération coup de poing pour le chômage KO » et « clinique emploi » pour marquer la volonté hautement politique pour juguler le phénomène. Il est important aussi de positionner l’entrepreneuriat comme un véritable outil de création massive d’emplois, à travers la création d’un ministère dédié à cet effet et l’enseignement du module dans les établissements d’enseignement professionnel et supérieur. Pour ce faire, les concours de projet peuvent continuer à être organisés, mais il faut penser à le faire par catégorie, c’est-à-dire entre femmes, jeunes en situation de handicap, jeunes diplômés, jeunes ruraux, etc. Enfin, il faut communiquer sur les grandes réformes à opérer compte tenu du fait que les outils actuels de promotion ont montré leurs limites.

 

Job Connect, l’emploi en direct

Mettre en contact recruteurs et demandeurs d’emploi sans intermédiaire, telle est la mission de Mobi 6 à travers son projet « Job connect ».

Fruit de la collaboration entre Amadou Sy, Djibril Doucouré, Bani Touré et Seydou Sy, quatre jeunes Maliens qui ont à leur actif plusieurs années d’expérience dans des domaines complémentaires comme le placement et la gestion des ressources humaines, le marketing, la formation ou l’informatique, l’application Job Connect est téléchargeable sur les plateformes Android ou Ios ou sur www.monjobconnect.com.

Job Connect, ou connecter l’emploi à sa cible, est un produit innovant consacré à l’hébergement et la mise en relation des demandeurs d’emploi et de recruteurs potentiels via les TIC. Ses créateurs sont « partis du fait que le chômage touche de plein fouet la jeunesse malienne et africaine en général, mais aussi du constat de la difficulté des entreprises à cibler et identifier les profils dont elles ont besoin dans un contexte d’inadéquation de l’offre et de la demande d’emploi » argumente Amadou Sy, l’un des concepteurs, chasseur de tête pour le compte de plusieurs banques de la place.

Lancée en juillet 2016, l’application a reçu un accueil favorable de la part de ses cibles qui sont à la fois des recruteurs et des demandeurs d’emploi, avec plus de 20 000 vues, près de 500 téléchargements pour un large choix de demandes et d’offres d’emploi qui concernent toute l’Afrique de l’Ouest, mais aussi le Cameroun.

Labellisation L’une des spécificités majeures de Job Connect est la géolocalisation des compétences qui permet de les situer géographiquement partout au Mali ou en Afrique, en catégorisant les CV selon les secteurs, mais aussi en les référençant à travers différents tests de fiabilité. Mais la principale innovation de cette application réside dans la labellisation des CV, qui sera effectuée par les équipes de Job Connect après interview avec les candidats. Les employeurs pourront ainsi disposer d’une base de données de CV pré-sélectionnés. À ce jour, la start-up a le soutien de structures comme l’ANPE, l’APEJ ou ECOBANK.

Totalement gratuite, en attendant la mise en place de nouveaux services, Mobi 6, qui édite Job Connect, dispose d’un réseau de collaborateurs et de près de dix techniciens, gestionnaires et ingénieurs, dédiés à des prestations de services au Mali et en Afrique. Les fondateurs  comptent engranger un chiffre d’affaires d’une dizaine de millions de francs CFA d’ici la fin de l’année.

Chômage et emploi : Quid des « moins-jeunes » ?

Tous les projets et programmes sont actuellement orientés vers l’emploi des jeunes. La tranche d’âge 25-40 ans exclut d’emblée des milliers de chômeurs, licenciés ou compressés qui ne figurent pas spécifiquement dans les statistiques publiques. Quelles options pour les 40-65 ans ?

Du 1er septembre au 31 décembre, ce sont 121 161 emplois qui ont été créés, selon les données du département de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Parmi eux ne figurent pas les sans-emplois de plus de 40 ans qui, s’ils sont moins visibles dans la société que les jeunes chômeurs, existent bel et bien. Outre ceux qui n’ont jamais exercé de métier, il y a aussi ceux qui se retrouvent au chômage comme les 2 995 ex-travailleurs, recensés par l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), qui s’occupe des dossiers des déflatés et autres compressés de HUICOMA, ITEMA, COMATEX, Hôtel Azalaï Tombouctou ou SMECMA, reversés sur le marché du travail, mais dont l’âge ne permet plus qu’ils bénéficient des initiatives en cours. Toujours selon l’UNTM, pour la seule année 2015, les pertes d’emplois sont au nombre de 1 386.

Chiffres contestés « Pour faire face à ces cas, une politique nationale active et globale de l’emploi a été élaborée et adoptée. Elle prend en compte toutes les dimensions de la problématique de l’emploi : rural, urbain, emploi des femmes, le développement des entreprises, le secteur informel, le secteur rural. Personne n’est oublié : tout comme il y a des programmes et projets dédiés aux jeunes gérés par l’APEJ, il existe aussi des projets pour tout le monde de 18 à 64 ans gérés par l’ANPE », explique la directrice nationale de l’emploi, Mme Dicko Fatoumata. Les données du département en charge de l’emploi estiment à 3 103 les emplois générés par ces projets et programmes du gouvernement non-spécifiques aux jeunes. Des données que nous n’avons pas été en mesure de vérifier malgré les multiples démarches auprès des structures concernées. Mais elles sont contestées par la principale centrale syndicale, l’UNTM, qui souligne que des milliers des travailleurs compressés ou licenciés des sociétés et d’entreprises d’État attendent toujours leur réinsertion dans le circuit économique. « À notre connaissance, il n’existe pas de projets de réinsertion ou d’aide de ce genre. Nous avons signé un protocole d’accord depuis le 2 octobre 2011 avec le gouvernement et le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) pour verser un fond de réinsertion et les indemnités aux ayants droit. À la date d’aujourd’hui rien n’a été fait. S’ils existent, peut-être, ne sont-ils pas orientés vers les vrais bénéficiaires», souligne M. Bengaly, le secrétaire administratif de l’UNTM.

 

Chômage et emploi des jeunes : la réalité du terrain

Au Mali, comme partout ou presque, la question du chômage et de l’emploi des jeunes est considérée comme une bombe, qu’il est urgent de désamorcer. Chaque année, ce sont plus de 120 000 personnes qui sortent des universités et grandes écoles, mais ont du mal à être insérés sur le marché du travail. À cela, il faut ajouter les jeunes du monde rural. Le taux du chômage augmente au grand galop, en dépit des efforts produits par les programmes et institutions dédiés à l’emploi en général, et à celui des jeunes en particulier. Les chiffres avancés par l’État par rapport aux emplois créés font l’objet de contestations et parfois de rejet. Et la réalité sur le terrain est loin d’être rose : bas salaires, emplois précaires, sous-emploi…

Kayes, 13 juillet 2013. Dans un stade Abdoulaye Makoro Sissoko qui lui est totalement acquis, Ibrahim Boubacar Keïta, candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), déclare : « Mon objectif est de créer au moins 200 000 emplois en 5 ans. Je ne veux pas être un marchand de rêve en me lançant dans des surenchères électoralistes. Je serai un président qui tient ses promesses. Je le dis, je le ferai ! 200 000 emplois, c’est déjà un objectif ambitieux, très ambitieux. Mais il est réaliste et réalisable ». Trois ans après cette promesse présidentielle et la victoire d’Ibrahim Boubacar Keïta avec 77,62% des suffrages exprimés,  les choses ont-elles réellement changé ? Ce qui est sûr, c’est que la lutte contre le chômage et la question de l’emploi des jeunes restent plus que jamais d’actualité au Mali, où les mêmes causes produisent les mêmes effets : corruption, mauvaise politique d’emploi, lente croissance de l’économie.

Mobilisation Gaoussou Traoré, aujourd’hui 34 ans, a obtenu une licence en infographie et design et depuis, n’a eu de cesse de répondre à des offres d’emploi. « Je suis porteur d’un projet de jeux vidéo depuis 2008, que j’ai déposé à l’APEJ, à l’ANPE et au PROCEJ. Je voulais me lancer dans l’entreprenariat mais je n’ai jamais eu d’aide ». C’est ce qui l’a poussé à rejoindre la mobilisation menée par les jeunes chômeurs du collectif « Bi Ton ». Créé au début du mois de juillet, réunissant une quarantaine d’associations de jeunes sans emploi autour du slogan « IBK, nos 200 000 emplois », la mobilisation du collectif était si forte qu’en deux semaines, il a réussi à faire du chômage et de l’emploi des jeunes la une de l’actualité. Son meeting, prévu le samedi 23 juillet au stade Mamadou Konaté pour réclamer les 200 000 emplois promis, a été annulé par le gouvernorat du district de Bamako, pour cause d’état d’urgence, ce qui a provoqué la colère et la déception dans ses rangs. Pour contrecarrer le projet, après l’échec de l’intervention des autorités religieuses et des familles fondatrices de Bamako auprès des jeunes de « Bi Ton », le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a décidé de tenir le même samedi 23 juillet un forum pour l’emploi des jeunes. Au Mali, le sujet est devenu une telle priorité, qu’il est évoqué dans deux documents de référence de la politique des autorités : le Programme d’actions gouvernementales (PAG) et le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté. Outre le fait que le 18 mars 2015, une nouvelle politique nationale de l’emploi a été adoptée pour la période 2015-2017.

121 000 emplois Le vendredi 22 juillet 2016, à la Direction nationale de l’emploi, le débat est houleux entre les journalistes et la directrice Mme Dicko Fatoumata Abdourahmane. Selon les chiffres qu’elle avance, entre septembre 2013 et mai 2016, le taux de réalisation de la promesse présidentielle est de 60,58%, soit 121 000 emplois créés. Mais les journalistes s’interrogent sur la façon de collecter ces chiffres, amenant ainsi la directrice à répondre que les sources de ces données sont des statistiques administratives des directions régionales du travail, avant d’ajouter que « ces données ne prennent pas en compte les stages de qualification des jeunes à travers l’APEJ, bien qu’ils soient considérés, selon les normes du Bureau international du travail (BIT), comme des emplois ». « Ces chiffres sont biaisés, manipulés. Avec une croissance démographique de 3,6%, un taux d’inflation qui atteint 2%, une croissance économique de 5 à 6%, techniquement il n’est pas possible de créer 121 000 emplois en trois ans », estime Séga Diarrah, spécialiste en sciences politiques et porte-parole du collectif « Bi Ton ». Dans son dernier rapport daté de 2014, l’Observatoire national de l’emploi et de la formation (ONEF) a estimé à 8,2% le taux de chômage pour une population estimée à 17,2 millions d’habitants. En 2015, ce taux est passé à 11,3% selon le FMI. « Ce qui caractérise le problème de chômage au Mali, estime l’économiste Étienne Fakaba Sissoko, c’est le manque de perspectives pour les jeunes qui sont confrontés à des problèmes dus à la formation dans le système scolaire et universitaire, qui ne répond pas aux besoins de notre économie ». La seule alternative, selon lui, est l’auto-emploi. Mais, à l’en croire, sur 120 000 entreprises créées entre 2013 et 2016, 40 000 ont fermé par manque de ressources humaines, de financements ou de suivi et d’accompagnement. L’économiste, connu pour ses positions tranchées sur la question de l’emploi, propose de fermer les structures comme l’APEJ, l’ANPE, l’ONEF et le FAFPA, qu’il qualifie de « budgétivore », pour créer à leur place une banque publique d’investissement. Ces structures ont été fondées pour former et accompagner les jeunes porteurs de projets. En 2016, le budget de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), alloué à la création d’emploi, s’élevait à 5 milliards de francs CFA.

H.Diarra a bénéficié d’une « moto taxi » de l’ANPE, à Kalabancoro, qu’il conduit pour un salaire de 20 000 francs CFA par mois. Pour lui, cet emploi « est précaire, le salaire est minime », d’autant qu’il n’est pas inscrit à l’Institut national de prévoyance sociale (INPS). « Si on regarde la comptabilité de l’ANPE et l’APEJ, il n’y a que des emplois qui ne sont pas viables : vendeur de cartes Orange, agent Orange money ou de PMU-Mali, conducteur de moto taxi et d’autres petits métiers », ajoute Séga Diarrah qui estime que ces emplois ne respectent pas la dignité humaine. Ainsi, avoir un emploi n’est pas forcément synonyme de vie décente et il semble subsister une inadéquation entre les efforts consentis par le gouvernement et les attentes de jeunes désespérément en mal d’avenir.

La TNT, mode d’emploi

La TNT, qu’est-ce que C’’est ? La TNT s’inscrit dans le cadre de la télévision du futur et va remplacer à  terme la télévision habituelle telle que nous la connaissons. C’est simplement la conversion d’images et de sons analogiques en données informatiques, un peu comme le passage du disque vinyle en CD ou DVD. C’est en général une meilleure qualité d’image et de son. Cela permet de compresser les fichiers selon différentes normes (Mpeg2 / Mpeg4) et donc de permettre, le transport de plus de données sur le même canal. C’est ainsi que la télévision HD (haute définition) est aujourd’hui possible ou bien encore la diffusion de plusieurs dizaines de chaà®nes quand l’hertzien ne permettait que l’accès à  8 chaà®nes. Depuis quelques années, le C’ble, le satellite permettait la transmission de ces fichiers numériques. La TNT permet la réception du même contenu par l’antenne sur le toit. Pourquoi on doit s’y mettre ? L’objectif est de fournir une image de bien meilleure qualité, en haute définition, et un accès à  plus de chaà®nes. En effet, plusieurs dizaines de chaà®nes sont disponibles aujourd’hui gratuitement sur la TNT. Un avantage pour les usagers qui en bénéficieront, en plus de leurs chaà®nes habituelles. Faudra-t-il changer de télé ? Non, pas forcément. Si votre téléviseur est relativement récent, (ultérieur à  2008, ndlr), il dispose déjà  d’un démodulateur intégré qui vous permet de recevoir directement les chaà®nes de la TNT, sans vous occuper de rien. Dans ce cas il vous suffira de zapper ! Si vous n’avez pas d’écran plat alors c’est certain que vous ne disposez pas directement de la TNT. Il vous faudra alors investir dans un démodulateur (décodeur) TNT ou TNT HD. Vous pouvez également recevoir les chaà®nes de la TNT par votre abonnement au satellite ou à  Internet. Jusqu’à  quand peut-on attendre avant de faire la transition ? Le passage de la radiodiffusion analogique à  la radiodiffusion numérique a été décidé lors de la Conférence régionale des radiocommunications tenue en 2006 à  Genève en Suisse (CRR06) par les pays membres de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Le Mali n’est donc pas le seul pays concerné et dans la plupart des pays occidentaux, le processus est terminé depuis quelques mois, voire années. Pour les retardataires, la date butoir de la transition est impérativement fixée au 17 juin 2015. Plus que quelques mois donc pour adapter votre installation. Privilégier un poste téléviseur nouvelle génération si vous décidez d’en acquérir un nouveau. Au Mali, l’interdiction de la vente des téléviseurs analogiques entre d’ailleurs en vigueur le 1er octobre prochain.

Pour stimuler la croissance, l’Afrique doit créer plus d’emplois

Intitulé « l’emploi des jeunes en Afrique subsaharienne », ce rapport constate que dans un avenir proche, près de 80 % de la main-d’œuvre continuera de travailler dans de petites exploitations agricoles et des entreprises familiales. Bien que le secteur salarié formel se développe très rapidement dans certains pays, il ne peut créer suffisamment d’emplois pour résoudre la problématique de l’emploi des jeunes. D’après les estimations, quelque 11 millions de jeunes Africains feront chaque année leur entrée sur le marché du travail, au cours de la prochaine décennie. Pour réduire de façon significative la pauvreté, promouvoir une prospérité partagée et stimuler la croissance économique en Afrique, d’après le document de la Banque mondiale, il faut créer des millions d’emplois productifs et bien rémunérés. Investir dans l’éducation et la formation des jeunes « Les pouvoirs publics doivent aborder le défi de l’emploi des jeunes sous deux angles : ils doivent non seulement œuvrer à  améliorer le climat des affaires mais aussi investir dans l’éducation et la formation des jeunes pour leur offrir de meilleures perspectives d’avenir », souligne Deon Filmer, économiste principal à  la Banque mondiale, et coauteur du rapport. Alors que la population vieillit dans d’autres régions du monde, la main d’œuvre africaine, jeune et qualifiée, pourrait être très prisée à  l’international à  condition que les gouvernements africains investissent dans l’éducation et la formation professionnelle des jeunes. Selon Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, rendre l’éducation scientifique et technologique plus accessible aux jeunes Africains et mieux adapter l’enseignement supérieur aux besoins du marché du travail constituent désormais des priorités pour de nombreux pays d’Afrique. Aujourd’hui, de nouveaux partenaires de développement comme la Chine, l’Inde et le Brésil s’attachent, en partenariat avec la Banque mondiale, à  développer des formations scientifiques pour les jeunes Africains.

« Volontaires » de l’APEJ, vivier pour le développement

Démarré en 2005, le Programme de stage de qualification, prosaà¯quement connu sous le vocable « volontariat », a atteint sa vitesse de croisière. La structure vient de lancer 6ème programme qui concernera 3 000 jeunes. En effet, ces 3 000 volontaires ont été sélectionnés sur un total de 22 864 inscrits. Selon la DG de l’APEJ, les autres dossiers ont été rejetés, à  cause des vices de formes et de fonds constatés. Les 3000 jeunes seront dispatchés dans des structures publiques et parapubliques. l’une des spécificités du présent programme a retenu 500 jeunes diplômés du nord. Si les bénéficiaires du programme n’ont jamais caché leur satisfactions vis-à -vis de l’initiative, force est de souligner qu’ils voudraient tous qu’il soit soutenu et renforcé. « Ce programme m’a permis d’acquérir beaucoup d’expériences professionnelles. J’ai beaucoup appris », se réjouit ce jeune diplômé en ingénierie qui avait souhaité renouveler son stage à  la Direction de la Géologie. « l’Etat doit songer à  rallonger le temps du stage qui s’avère insuffisant si l’on en croit nos précurseurs », propose Djeneba Sissoko, qui figure parmi les nouveaux élus. Bien, mais peut mieux faire l’initiative du volontariat a été instituée en 2005 par le Gouvernement malien. La plupart des jeunes pensent aujourd’hui que C’’est un acquis positif mais qui mérite d’être ajusté aux exigences de l’heure. Tout en rappelant que le partenariat entre sa structure et l’APEJ a permis la formation de milliers de jeunes, Mamadou Minkoro Traoré, opérateur économique, émet cependant des réserves. Il pense qu’il y a lieu de corriger certaines erreurs constatées le long du parcours : absentéisme, irrégularité des jeunes dans les lieux de stage et le manque de suivi des jeunes dans les structures d’accueil. « Nous devons donc inculquer aux jeunes les talents et les valeurs qui font la marque des travailleurs productifs et responsables », lance-t-il. Pour lui, les jeunes volontaires constituent un vivier important, à  même de relever des défis dans divers domaines agro-sylvo-pastoral, commercial, artisanal, socio-sanitaire… M. Traoré, chef de file des partenaires stratégiques de l’APEJ, préconise la mise en place d’une étude d’impact du Projet ainsi que l’affectation effective de ressources dédiées au suivi rapproché des stagiaires.

Emplois ruraux, pour que les jeunes ne partent plus

Loin de nier l’apport des Maliens de l’extérieur, ceux-ci envoyant dans le pays une manne supérieure à  la totalité de l’aide financière internationale, le gouvernement malien souhaite endiguer ou au moins réduire la migration clandestine. Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Badra Macalou, le déclarait,en visite à  Gao dans le cadre de la toute première campagne d’information sur la migration clandestine, en 2008 : « Le pays voue respect et considération à  ses fils à  l’étranger parce qu’ils présentent trois caractéristiques essentielles : leur attachement viscéral au pays; le souci de leurs parents, parce qu’ils laissent derrière eux de nombreuses familles qui doivent leurs existences souvent à  la part de revenu que, régulièrement, ils leur font parvenir. Ce sont des pans entiers de notre société qui ont une existence décente parce que le Mali a à  sa disposition des émigrés conscients de leurs devoirs; et enfin, l’idée que nourrissent nos compatriotes de retourner un jour au pays. » Cette campagne d’information sur les risques et les dangers de la migration clandestine, conduit désormais chaque année le ministre dans toutes les régions du pays, à  la rencontre des jeunes, principaux candidats au « départ coûte que coûte ». Partir ou…et mourir ! Ils sont des milliers à  quitter chaque année leur famille, leur village, leur pays pour tenter la grande aventure. Autrefois, les jeunes « saisonniers » migraient dans les centres urbains pendant quelques mois. En général, C’’est la saison sèche qui est mise à  profit pour venir gagner quelques sous en ville et préparer le prochain hivernage en achetant du matériel, ou pour préparer les noces. Aujourd’hui, l’exode rural déverse son flot de travailleurs non qualifiés, analphabètes pour la plupart, à  Bamako et dans les capitales régionales. Ils viennent grossir le lot de chômeurs et de «petits boulots». Jeunes et moins jeunes considèrent de plus en plus la capitale comme une transition sur le chemin d’un rêve plus lointain : l’Europe… Rien ne semble inverser la tendance : ni les centaines de morts et de disparitions dans le désert ou les eaux de la Méditerranée ni les aveux d’échec de ceux qui reviennent, d’eux-mêmes ou expulsés, et encore moins les différentes campagnes d’information et de sensibilisation organisées par les autorités. « s’il faut passer cinq ans à  tenter d’arriver (en Europe) moi, je vais tenter. Sauf si je meurs, je vais aller en Europe », confie Ibrahim Bathily, jeune homme issu de la région de Kayes o๠la grande majorité des 20- 40 ans se trouvent à  l’extérieur. Ibrahim Bathily s’est déjà  fait expulser de France puis de Libye, lors d’une tentative de retour en France. « Revenir à  la terre» Dans son Programme pour le développement économique et social, Amadou Toumani Touré, président de la République, annonçait, début 2007, son intention de mettre les jeunes et les femmes au centre du développement et de la lutte contre la pauvreté. Depuis 2007 donc, les autorités mettent un accent particulier auprès des jeunes pour « le retour à  la terre ». Au Mali, il existe une conjonction de facteurs qui, en principe, devraient favoriser l’expansion de l’entrepreneuriat agricole jeune : un potentiel agricole inexploité, des besoins alimentaires de plus en plus importants et parfois insuffisamment couverts, et une multitude de bras non utilisés. Mais le manque d’information des jeunes demandeurs d’emploi sur les opportunités agricoles, l’absence de cadre attractif pour les jeunes en milieu rural, le sous-équipement des systèmes de production primaire et les problèmes de financement des projets des jeunes promoteurs font pencher la balance du mauvais côté. C’’est ainsi qu’il a été décidé qu’au moins 10 % de l’ensemble des surfaces aménagées seront réservés aux jeunes. Afin qu’ils « comprennent qu’il est plus intéressant de travailler à  la campagne en gagnant sa vie que de chômer dans les centres urbains à  la recherche d’un hypothétique emploi », selon le chef de l’état. La volonté politique étant ainsi affichée, reste à  la mettre en œuvre et surtout à  convaincre les premiers concernés, les jeunes, de renoncer à  l’exil. Ainsi, tout en continuant à  informer les jeunes sur les risques de la migration, surtout irrégulière (campagne d’information, conférences, création d’un Centre d’information de gestion des migrations appelé Cigem), les autorités ont pris différentes initiatives pour promouvoir l’emploi rural auprès des jeunes. D’abord, au sein de l’Apej, l’Agence pour l’emploi des jeunes, une part importante est faite à  l’installation des jeunes en milieu rural, et ce, à  travers la valorisation de l’emploi rural. Plusieurs filières ont été recensées comme réservoirs d’emplois pour les jeunes entrepreneurs agricoles, notamment les fruits et légumes, le riz, l’arachide et le coton. Ensuite, différentes opérations ponctuelles sont lancées pour appuyer les efforts déjà  entrepris en faveur des jeunes sans emploi. Au nombre de celles-ci, la dotation de 100 jeunes en équipements agricoles, la Marche vers l’emploi agricole et la Bourse de l’emploi organisée aux mois de juin et juillet 2008 à  Bamako. Lors de cette marche, ils étaient 400 jeunes à  quitter Bamako pour Mbewani, zone de culture sise dans l’office du Niger, dans la région de Ségou. D’autres groupes de jeunes les ont rejoints en chemin. Ensemble, ils ont visité d’autres jeunes déjà  installés, une ferme agropastorale multifonctionnelle à  Ségou et d’autres aménagements agricoles dans la zone. Nombre de ces jeunes ont ensuite été les bénéficiaires des kits pour l’emploi distribués quelques semaines plus tard, lors de la Bourse pour l’emploi, o๠le nombre d’emplois directs créés est estimé à  1 500. Reste à  relever le défi Mettre en œuvre une véritable politique d’installation de jeunes ruraux, au-delà  des déclarations d’intention ou d’actions ponctuelles, reste le véritable défi. La proportion de jeunes bénéficiant des différentes initiatives reste encore minime face à  l’ampleur de la demande. Et les jeunes, quand ils finissent par se laisser convaincre attendent encore beaucoup des pouvoirs publics. l’accès aux équipements est encore marginal et les intrants agricoles font l’objet de spéculation. La non-intégration des jeunes installés dans un terroir o๠ils sont perçus comme des étrangers, voire comme des spoliateurs, est un autre obstacle à  la pérennisation de ces exploitations. Le fait que l’agriculture reste soumise aux aléas climatiques est une source d’incertitude pour les jeunes entrepreneurs agricoles. Le suivi des jeunes installés est problématique aujourd’hui. Ne voit-on pas des jeunes revendre ou louer leur parcelle et revenir en ville, ou pire, reprendre le chemin de l’extérieur avec le fruit de la transaction de sacs d’intrants revendus aussitôt alors qu’ils sont nécessaires pour une production rentable ? Entre sirène de l’exil et retour à  la terre, la jeunesse malienne a peine à  choisir. Les diplômés rêvent d’emploi bien payés à  l’abri de la prise de risque et il est difficile pour eux de s’imaginer échangeant le costume contre la « daba » (houe traditionnelle en milieu bambara). Les « success stories » en milieu rural sont encore trop peu nombreuses pour les pousser à  enterrer le désir de partir voir ailleurs. Même les jeunes ruraux sans qualification semblent réticents à  faire confiance à  la terre. Mais l’espoir est permis de voir l’état s’engager plus fermement aux côtés de ceux qui veulent s’investir dans leur avenir et de voir les jeunes Maliennes et Maliens se donner les moyens de réussir la nouvelle aventure, en gardant à  l’esprit que, quand on lui donne ses efforts, « la terre nourrit son homme »Â…

Bourse de l’emploi et de la formation professionnelle : Peut mieux faire !

Après une première édition, exécutée à  coût de milliards de francs sans qu’aucune évaluation ne soit faite, voilà  que le département de l’Emploi et de la Formation Professionnelle lance une deuxième édition. Pour exprimer toute sa déception face aux nombreuses insuffisances de cette 2è Bourse de l’emploi et de la formation professionnelle, Seydou Gaoussou Diallo, Président du Mouvement des jeunes chômeurs du Mali (MJCM) met à  nu la politique de la Bourse de l’emploi et de la formation professionnelle. Celle-ci ne répondrait pas aux attentes réelles des milliers de demandeurs d’emploi. La première lacune qu’on relève, l’implication défectueuse des bureaux d’études et le mauvais accompagnement des jeunes bénéficiaires de kits. Par ailleurs, le Département, dans l’organisation de la Bourse, fait fi des associations de demandeurs d’emploi qui pourraient jouer un rôle crucial dans la sensibilisation et l’information. Ainsi, dès lors que les demandeurs d’emplois eux-mêmes sont ignorés, l’on s’interroge si réellement, la bourse leur est destinée. Toute chose qui fait dire au MJCM, que la Bourse de l’emploi et de la formation professionnelle C’’est plutôt une volonté manifeste des politiques de faire de l’emploi un simple coup médiatique, au lieu d’en faire un véritable créneau de création d’emplois. Par ailleurs, l’autre inquiétude est que les associations seront impliqués seulement lorsque les kits seront prêts. Car, au lieu de donner des produits finis à  des jeunes, il est beaucoup plus impérieux pour ces derniers d’accompagner les concepteurs de projets dès le montage du kit, afin d’en faire de futurs entrepreneurs. Aussi, faut-il remettre en doutes ces bourses eu égards au manque de crédibilité des bureaux d’études. A cela, vient s’ajouter les critères qui vont déterminer les bénéficiaires des kits, voire la qualité de ceux-ci. Il y a véritablement de quoi s’indigner contre cette politique de l’emploi.

UA: Lutte contre le chômage et …Kadhafi

C’’est aujourd’hui, jeudi 23 juin que s’ouvrent à  Malabo, la capitale équato-guinéenne, les travaux de la 17ème Session ordinaire du Sommet de l’Union Africaine. Ayant pour thème : «Accélérer l’autonomisation de la jeunesse pour le développement durable », la rencontre démarre avec la Session Ordinaire du Comité des Représentants Permanents (COREP.Ce Sommet, qui se poursuivra jusqu’au 1er juillet, intervient dans un contexte difficile pour l’emploi sur le continent. On relève un taux de chômage très élevé dans l’ensemble du continent africain, particulièrement chez les jeunes diplômés. Mais, une chose est d’ores et déjà  sure, C’’est que les échanges entre les dirigeants des pays africains vont plancher sur d’autres questions brûlantes de l’actualité du continent. A commencer par la crise libyenne qui n’en finit pas de diviser le continent sur la conduite à  tenir face au régime Kadhafi mais aussi face aux frappes des occidentaux, de plus en plus impopulaires dans les opinions publiques nationales. Sur fond de division Le conflit en Libye s’enlise et les efforts diplomatiques des africains s’embourbent. Les dissensions apparaissent au grand jour entre les dirigeants du continent, ce qui n’est pas pour arranger les affaires de Kadhafi. C’’est le président sénégalais qui ouvre le bal, il y a trois semaines en reconnaissant officiellement la « légitimité » du CNT (le Conseil national de transition, instance dirigeante des rebelles). Il sera suivi quelques jours plus tard par le président mauritanien. Qui demandera le départ du colonel Mouammar Kadhafi pour une sortie de crise pacifique. Mais le président malien ne semble pas sur la même longueur d’onde. La semaine dernière, après des mois de silence, il a demandé « l’arrêt immédiat des bombardements ». Amadou Toumani Touré rejoint ainsi la position du président sud-africain, Jacob Zuma qui s’était rendu le mois dernier à  Tripoli. Les deux présidents sont pour une issue rapide à  la crise mais ils affirment clairement que l’option militaire n’est pas la solution. C’’est donc dans ce contexte de confusion et divergences de positions que la 17ème session s’ouvre aujourd’hui. Le Sommet de Malabo parviendra-t-il à  concilier les points de vue et proposer une position commune de l’organisation panafricaine ? Rien n’est moins sûr. Et ce énième échec qui se profile met une nouvelle fois en lumière l’incapacité des africains à  parler d’une seule voix. l’exemple de la crise pos-électorale en Côte d’Ivoire en est une illustration parfaite. Les dirigeants africains, par leur manque de perspicacité à  faire face aux problèmes africains, sont en train de réunir les conditions pour un néo-colonialisme. Faire appel à  chaque fois qu’une crise se présente à  l’intervention étrangère a créé un terrain propice au point qu’aujourd’hui, C’’est sans l’aval et sans même les en informer que les puissances étrangères mènent des actions sur le continent. l’image de chefs d’Etat africains bloqués en Mauritanie et demandant l’autorisation à  la France de survoler le territoire libyen illustre à  souhait la situation. Les Etats Unis d’Afrique (un rêve de Kadhafi !) ne sont pas prêts de devenir une réalité. Il est vrai que toute construction d’ensemble prend du temps. l’Union Européenne prouve encore aujourd’hui avec les problèmes économiques de certains pays membres, que mettre de côté les intérêts des nations au bénéfice du groupe n’est pas chose évidente. Mais, au moins la volonté politique existe et on dirait bien qu’en Afrique, C’’est elle qui fait le plus défaut…

Programme de volontariat de l’APEJ : Peu d’élus

l’aventure continue Le programme volontariat vise à  déployer les jeunes diplômés maliens dans les services publics, les structures communautaires décentralisées, les Organisations consulaires et faitières et les ONG. Dans le cadre de ce partenariat, l’APEJ est beaucoup soutenu par la Direction Nationale des Collectivités Territoriales (DNCT), la Cellule d’Appui au Développement à  la Base (CADB), la FENASCOM, l’AMM, l’APCAM, l’APCMM, la FNAM, le CNPM et les Collectifs d’ONG du Mali. Les jeunes diplômés sélectionnés pourront bénéficier d’un stage d’imprégnation, se familiariser avec l’environnement de l’administration, d’acquérir une première expérience professionnelle, et enfin renforcer leurs aptitudes pour mieux préparer leurs accès aux emplois publics, parapublics et privés. Pour être éligible à  ce programme, le candidat doit être de nationalité malienne, avoir entre 15 et 40 ans , être titulaire d’un diplôme reconnu par l’Etat, présenter un dossier administratif probant (acte de naissance, certificat de nationalité, copie certifiée du diplôme et deux photos d’identité), et accepter de servir sur toute l’étendue du territoire national. La durée du volontariat est de 12 mois non renouvelables. 15 jours pour s’inscrire Le Directeur général de l’APEJ a indiqué que les candidatures d’anciens bénéficiaires des programmes de l’APEJ ne sont pas recevables. Cependant, les candidats sont toujours confrontés au problème des lieux d’inscription. Nombre d’entre eux ne savent pas o๠s’adresser pour avoir des informations. Plus d’inquiétudes, le Dg de l’Apej donne des garanties que tous les dossiers seront reçus. Même si beaucoup seront appelés et très peu seront élus, le programme ne pouvant prendre en compte qu’un nombre limité de jeunes. Les fiches d’inscription sont disponibles au niveau des Coordinations Régionales de l’APEJ, des Collectifs d’ONG, des Assemblée Régionales et des Préfets de Cercle tous les jours ouvrables du 16 au 30 Novembre 2010.

Conférence des ministres de l’UEMOA : vers un observatoire sous-régional de l’emploi

La rencontre s’est terminée sur des notes d’espoir quant à  la réduction du taux de chômage dans les pays de l’Uemoa. Objectif : réduite le taux de chômage de l’uemoa Après 2 jours d’intenses travaux, les participants ont adopté un communiqué final. Entre autres, ils ont recommandé aux Etats membres de créer des services dédiés à  la statistique au niveau des Ministères en charge du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. En outre, les ministres se réjouissent de l’annonce faite par la Commission Uemoa, d’accorder son soutien aux observatoires nationaux de l’emploi et de la formation professionnelle et d’appuyer les démarches liées à  la recherche de financement de l’Observatoire sous régional de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Un observatoire sous régional de l’emploi et de la formation professionnelle Après avoir tiré les leçons des précédentes rencontres, notamment celles de Ouagadougou en 2004 et 2009, et d’Abidjan en 2009, les ministres ont décidé de la création d’un Observatoire sous Régional de l’Emploi et de la Formation professionnelle. En outre, ils ont adopté le projet de renforcement des systèmes d’information sur le marché du travail dans les pays de l’Uemoa comme approche en vue de disposer à  terme, d’informations fiables sur l’Emploi. Aussi, les ministres ont décidé de la mise en place d’un cadre de concertation dénommé : « cadre de concertation des ministres en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle » de l’espace Uemoa. En effet, le Cadre de concertation est un instrument de coordination qui a pour but de renforcer la coopération et la collaboration en vue de rendre plus efficientes les politiques nationales et sous régionales en matière d’emploi et de formation professionnelle. Il a pour objectifs de contribuer à  une meilleure coordination des activités des structures nationales de promotion de l’emploi et de la formation professionnelle, de faciliter la création de structures communes inter Etats ou sous régional, de susciter l’initiative et favoriser la poursuite et la mise en œuvre de politique et stratégies concertées, de faciliter le parage, la diffusion et la valorisation des meilleures pratiques contre le chômage, le sous emploi et le manque de qualification professionnelle… Par ailleurs, la conférence a adopté un document intitulé « la déclaration de Bamako pour l’Emploi et la Formation professionnelle ». Dans ce document, les ministres ont décidé de confier la présidence du cadre de concertation à  tour de rôle à  chacun des ministres pour un mandat d’un an. A noter que la cérémonie de clôture de la conférence était présidée par le ministre Ibrahima NDiaye, en présence du Dr. Fernando Gomes, président du Conseil des ministres de l’Uemoa.

Emploi et Formation professionnelle dans l’Uemoa : une conférence s’ouvre à Bamako

En prélude à  la Conférence des ministres en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle de la zone Uemoa, qui s’ouvrira mardi dans la capitale malienne, les experts des pays qui composent l’Union se sont rencontrés ce matin dans la salle de banquet du CICB. Promouvoir l’emploi dans l’espace Uemoa La cérémonie qui était placée sous la présidence du ministre malien de l’Emploi, Ibrahima NDiaye, s’est déroulée en présence du représentant de l’Uemoa, Brehima. D’entrée de jeu, le ministre NDiaye s’est réjouit du choix porté sur le Mali pour abriter une rencontre consacrée à  l’union des forces, celle du savoir et du savoir faire. Pour lui, l’union recherchée des compétences, est de faire face à  la crise de l’emploi qui frappe la jeunesse, les familles et les Etats. En effet, dit-il, la crise de l’emploi réduit considérablement les immenses efforts, les investissements consentis par les Etats. Malgré tout, faut-il rappeler que des résultats remarquables ont été atteints sur le front de la scolarisation, c’est-à -dire l’objectif de l’éducation pour tous. « Avec plus de 1/3 du budget, la scolarisation dépasse 80% au Mali et dans la plupart des Etats de l’Uemoa. Pour le ministre, la persistance du chômage, celui des jeunes et particulièrement les diplômés sans emploi met en relief des faiblesses notoires du système éducatif et la part des ressources consacrées à  l’éducation. Engagement des gouvernements des états membres de l’Uemoa Convaincus que la situation du manque d’emploi est assimilée à  un problème de sécurité nationale capable d’être une menace à  la stabilité et à  la paix sociale, les Gouvernements respectifs de l’Uemoa se sont assignés à  faire de cela une priorité. Chacun des pays a engagé des réformes, mobilisé des ressources importantes et initié de nouveau programme importants. Toutefois, indique-t-il, les efforts consentis et les résultats obtenus par le Mali sont encourageants mais loin d’être suffisants pour endiguer le mal. Education et formation professionnelle De l’avis de Ibrahima NDiaye, dans la foulée de l’Education pour tous, le moment est venu d’engager le combat pour l’accès de tous à  la formation professionnelle qu’ils soient urbains ou ruraux, du formel ou de l’informel, du public ou du privé. « Les pays les plus riches du monde ont bâti leur avance à  partir du niveau technique et technologique de leurs entreprises et non à  partir de l’abondance de leurs matières premières. La création et l’innovation à  partir de la recherche ont eu raison de ceux dont les ressources humaines sont demeurées de moindre qualité ». Ce qui fait croire au ministre que « nous demeurons malheureusement pauvres parce que nous manquons de ressources humaines satisfaisantes qualifiées capables de leadership dans les domaines techniques et technologiques ». Aux yeux de ministre NDiaye, la rencontre de Bamako, vient poser les premiers jalons d’une reprise, d’une rectification pour le renouveau africain. Stratégie sous régionale Le représentant de la Commission de l’Uemoa, Brehima Tounkara, a pour sa part, démontré la pertinence d’une approche régionale dont la finalité est de bâtir une stratégie gagnante contre le chômage et le sous emploi qui frappe la sous région. En outre, dira-t-il, le combat pour la promotion de l’emploi décent ne saurait être gagné dans la sous région, sans la mise en place d’un outil à  même de produire et de diffuser l’information pertinente sur l’évolution de la situation professionnelle. Mr Tounkara a ensuite fait part de la réalisation d’observatoires au sein de la commission de l’Uemoa, qui permettront d’encourager le partage mutuel des bases de données nationales sur l’emploi et la formation professionnelle dans l’espace. A noter que la Conférence de Bamako a été précédée du Forum sur la formation professionnelle et à  l’enseignement technique, qui s’est déroulé en octobre 2009 à  Abidjan.

Emploi des jeunes : L’APEJ lance son 3e programme de volontariat

Le programme de volontariat de l’APEJ est selon le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Mr Iba N’diaye, une initiative du président de la république du Mali, S.E Amadou Toumani Touré. Le ministre N’diaye explique que « cette volonté politique a été mise en œuvre par la synergie des différents acteurs. » Estimant que l’augmentation du chômage constitue une menace pour le pays et conduit inévitablement à  la pauvreté. Aussi, elle encourage selon ses dires, l’immigration et la fuite des cerveaux. Le ministre estime que l’emploi est un facteur de paix et de cohésion sociale. Créée en 2003, l’APEJ représente de nos jours, un moyen inconditionnel et incontournable pour le développement et la promotion de l’emploi des jeunes diplômés maliens. Son directeur général, Mr Modibo Kadjoké est fier de ce programme de volontariat car, n’existant nulle part ailleurs qu’au Mali. « Le coût de ce projet s’élève à  un peu plus de 3 milliards de FCFA. Du jamais vu dans le secteur. » Qu’est-ce que le programme de volontariat ? l’APEJ a initié le programme de volontariat des jeunes, afin de palier aux difficultés d’obtention de stage dans les entreprises privées et d’acquérir une première expérience professionnelle. Mr Kadjoké précise que ce programme est inspiré de stages de qualification en entreprise et est intégralement financé par l’Etat malien. Signalons qu’au cours des stages passés et à  venir, les jeunes ont et seront encadrés, suivis, renforcés et rémunérés par l’Etat. Les différents programmes Le DG de l’agence explique que les 1er et 2nd programmes ont permis l’imprégnation professionnel de 4000 jeunes entre mai 2005 et octobre 2009. Le 2nd aurait été élaboré en partenariat avec la direction nationale des collectivités territoriales, les institutions et départements ministériels. Sur le plan local, il a été supervisé par des comités régionaux de pilotage. Un 3e programme plus varié Par ailleurs, le 3e programme, comme l’indique Mr Kadjoké, a été essentiellement conçu avec la cellule d’appui au développement à  la base et les collectifs d’ONG. Sur un total de 12243 dossiers déposés, 705 ont été invalidés pour divers causes. Notons que ce nouveau programme met un accent particulier sur l’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés en sciences sociales (5000 environs), qui connaissent de nombreuses difficultés sur le marché du travail. Sur un total de 2000 jeunes sélectionnés, 1400 seront repartis dans les départements ministériels contre 600 au niveau des organisations non gouvernementales. Le DG de l’APEJ indique qu’il y a eut une discrimination positive lors de la sélection des jeunes volontaires. 1006 femmes ont été choisies contre 994 hommes. ATT déclare « s’engager librement pour son pays est un don de soi. Je suis donc heureux et fier de cette initiative noble et prometteuse. Je demande à  tous les jeunes diplômés maliens de travailler dur afin qu’ils deviennent nos élites de demain. Il est important que la relève soit assurée. »

Partenariat CIGEM – Gouvernement : promouvoir la formation professionnelle et l’intégration des migrants

A travers la signature de ces conventions, le 12 juin dernier, le Centre d’information et de gestion des migrations (CIGEM), va apporter son appui aux services référents de l’Etat, dans leur mission envers les migrants de retour, et cela en matière d’insertion professionnelle. Au nombre de quatre, ces services sont : l’Agence nationale pour l’Emploi (ANPE) et l’Agence pour l’emploi des jeunes (APEJ), le FAFPA( le fonds d’appui à  la formation professionnelle et à  l’apprentissage) et les UFAE ( Unité de formation et d’ appui aux entreprises). Ledit partenariat s’articulera sur 3 axes, notamment, la mise en place d’actions spécifiques portant sur l’accueil et l’élaboration ; la collecte, l’analyse et la diffusion des données relatives à  l’emploi ; et la mise en œuvre des plans de formation des migrants. Dans son exposé, le Directeur du CIGEM, M Abdoulaye Konaté, a signalé qu’au jour d’aujourd’hui, les structures de formations de l’Etat sont peu ouvertes aux migrants. D’o๠toute l’importance de la signature des présentes conventions, qui avantagera les migrants. Encadrer la migration légale Assortis de la volonté des deux parties, ces accords entendent promouvoir la migration légale, la formation et l’insertion professionnelle des migrants de retour. En terme de résultats, M Konaté a cité quelques exemples de réalisations concrètes de sa structure ; à  savoir le financement de formations qualifiantes pour les visiteurs du CIGEM ou les habitants de Kayes, la mise en place du groupe d’accueil et de réinsertion » des migrants de retour et en transit, le projet « bourses d’étude en Afrique pour des étudiants maliens »Â… Pour le ministre des Maliens de l’ extérieur, Alou Badra Macalou, ces accords permettront aux services référents de l’emploi et de la formation professionnelle, et le CIGEM, de capitaliser leurs expériences au service des migrants.