Bolle : quelle prise en charge pour les enfants des détenues ?

Sur les 204 détenues du centre de détention, de rééducation et de réinsertion pour femmes et filles de Bollé, il y a 26 femmes avec leur enfant en bas âge.  Ce n’est qu’après leur 3ième anniversaire que les enfants sont récupérés en attendant la libération de leur mère. « La loi dit que lorsque l’enfant n’a pas 36 mois donc 3 ans, il peut rester avec sa mère détenue, c’est pour cela que nous avons une crèche à l’intérieur où on peut s’occuper des enfants. Quand l’enfant atteint 3 ans, il est confié à un parent à l’extérieur, s’il n’a pas de répondant, les structures appropriées existent pour y palier » explique le Lt-Colonel Boubacar Z Camara, directeur général adjoint de la prison de Bollé. Créé en avril 2015, c’est généralement à l’orphelinat Nelson Mandela où sont placés les enfants en attendant la libération de la mère. Mais, cette procédure n’est enclenchée que lorsqu’il n’y a pas de proches pour s’occuper de l’enfant. « Les enfants viennent sous l’ordonnance du juge des enfants. A partir de 6 ans, ils vont tous à l’école, le franco-arabe pour certains et d’autres suivent les cours à l’école fondamentale classique de Bolle ». L’orphelinat accueille aujourd’hui sept enfants de détenues qui attendent impatiemment la libération de leur mère.

DJIGYA’ SO Mali éducation : Les enfants démunis à l’école

Permettre aux enfants démunis d’aller à l’école, voilà l’objectif de Djigya’ So Mali. Grâce à un système de parrainage, cette association humanitaire assure à plusieurs enfants maliens vulnérables le droit à l’éducation. 

« Un Malien aide un autre Malien ». Il ne faut plus de six mots pour résumer la philosophie qui anime Djigya’ So Mali éducation. La jeune association, vieille de trois ans seulement, s’attèle à faire toucher du doigt au Mali le bonheur qu’il y a de permettre à un enfant démuni d’aller à l’école.
L’idée vient de Mme Hassane Zeinaba Sylla, touchée par l’esprit de Mère Theresa. « Dans mon quartier, un couple de mendiants paralytiques nous faisait face. Ils avaient une petite fille de sept ans. Tous les autres enfants de la cour partaient à l’école sauf cette dernière, qui était toujours là à pleurer. Je me suis dit que c’était cela qui la frustrait peut-être et c’est ainsi que l’année suivante je l’ai inscrite. J’ai constaté qu’elle a vraiment aimé ça », se souvient-elle.

Deux ans après cette émouvante histoire, la jeune femme crée l’association Djigya’ So Mali éducation avec deux amies : Mme Assétou Doumbia, commerciale, et Mme Demister Nevia, entrepreneure. L’objectif était de mettre en place un système de parrainage afin que d’autres enfants aient la chance d’aller en classe.

Djigya’ So Mali éducation entre en contact avec l’Association pour le soutien des handicapés et enfants démunis (ASHED Mali) de Badalabougou. La responsable, Kadia Traoré, s’occupe à elle seule de plus de 70 enfants, grâce à un petit restaurant et des dons irréguliers. « On a fait parrainer 13 enfants, dont une dizaine à l’ASHED Mali. Ils sont en 3ème année. On dépose des dons également de temps en temps », explique Hassane Zeinaba Sylla.
Le coût de parrainage d’un enfant est de 55 000 FCFA par année scolaire, dont 15 000 pour les frais d’inscriptions et de fournitures et 5 000 pour le goûter. Dans sa volonté de parrainer plus d’enfants, l’association se heurte à un problème d’obtention de récépissé qui traîne. Cela altère sa crédibilité auprès des donateurs potentiels. « Généralement, seuls ceux qui nous connaissent font des dons », déplore sa présidente.

Donner du sourire aux enfants se passe aussi en dehors des salles de classe. Djigya’ So Mali éducation organise chaque année des kermesses où elle invite des orphelinats et des enfants mendiants. Elle a en projet de créer des bus bibliothèques ambulantes qui balaieront les quartiers le weekend afin d’insuffler le goût de la lecture aux enfants

Boubacar Diallo

Exploitation sexuelle des enfants : Un fléau silencieux

En 2018, le Samu Social Mali a enregistré 85 filles mineures en situation ou victimes d’exploitation sexuelle (ESE) dans le District de Bamako. Ces jeunes, en rupture familiale, exposés à de multiples risques, comme les maladies sexuellement transmissibles ou les grossesses précoces, subissent de nombreux abus. Pour les aider à s’en sortir, le Samu Social, en partenariat avec  ECPAT Luxembourg, mène la lutte dans le cadre d’un projet lancé début mars pour une durée de 3 mois. Un travail de longue haleine, indispensable pour assurer la réinsertion de ces jeunes en manque de repères.

YT est une jeune fille âgée de 15 ans environ. Recueillie par le Samu Social il y a quelques temps, elle n’a passé qu’un mois dans la rue. Une chance pour cette jeune fille, qui n’a pas eu le temps de s’adapter à ce contexte difficile.

Cinquième d’une fratrie de 7 enfants et des parents âgés, elle fréquente l’école coranique lorsque sa famille décide qu’elle épousera le fils de son professeur.  Refusant ce choix, elle quitte le domicile familial et se retrouve sur l’un des sites (environ une vingtaine) du District de Bamako et environs sillonnés par le Samu.

Des proies faciles

Elle fait partie de ces dizaines de jeunes, filles et garçons, en situation de rupture familiale repérés par le Samu et « majoritairement âgées de 12 à 24 ans », confie Madame Sow Agna Traoré, référent technique pour l’accompagnement des jeunes filles en situation de rue au Samu Social Mali.

« Les jeunes mineures sont exploitées sexuellement par de tierces personnes. Ce sont des cibles dont le seul moyen de survie est la prostitution. C’est à travers ce canal qu’elles se font exploiter », explique Madame Sow

En raison de leur âge (entre 15 et 18 ans), ces « filles immatures et sans beaucoup d’éducation sont des proies faciles, enrôlées soit par des grandes filles, anciennes de la rue » ou par des proxénètes qui sont aussi souvent « les petits copains » et qui en contrepartie de « la protection » qu’ils offrent à ces filles abusent d’elles.

Un véritable piège dans lequel elles se retrouvent coincées entre les contraintes familiales qui les ont poussées dans la rue et la situation peu enviable que leur offre celle-ci. C’est dans ce contexte qu’intervient le Samu en allant vers ces victimes sur leurs lieux de vie. L’organisation essaye de créer un lien avec ces enfants, notamment à travers des prises en charge sanitaires.

Créer la confiance

Avec ses travailleurs sociaux et ses médecins, le Samu Social anime des causeries sur la santé sexuelle. Se crée alors une relation de confiance, à travers une prise en charge médicale sur place. Durant  cette offre de soins, les jeunes filles sont identifiées et sensibilisées. En fonction de leur âge, surtout lorsqu’il s’agit de mineures particulièrement vulnérables, le Samu propose « une mise à l’abri » dans des centres d’hébergement pour mineurs très jeunes.

En cas de refus, la sensibilisation est prônée et, lorsqu’il y a échec, l’organisation fait des déclarations à la Brigade des mœurs, qui effectue des descentes. Mais pour les filles les plus âgées, «  la mise en confiance prend du temps », avoue Madame Sow.

Outre la mise à l’abri, le Samu propose de faire une médiation pour un retour en famille. Vu le contexte malien, il est également fait appel à la famille élargie en cas, par exemple, d’enfants orphelins.

Pour les jeunes filles venant d’autres pays, le Samu travaille avec des partenaires qui œuvrent dans le cadre des rapatriements. Pour celles qui viennent des autres régions du Mali, l’organisation a déployé sur place des points focaux.

Un travail de longue haleine

L’identification de ces « filles enfants » en situation difficile est le début d’un long processus de réinsertion. Un volet effectué en partenariat avec Enda Tiers monde, notamment, mais aussi avec l’implication effective de la famille, indispensable pour réussir ce retour. L’organisation s’attèle pour chaque médiation à un suivi au cas par cas et intervient en cas de difficultés.

Même si les abus « sont plus visibles » concernant les filles, ils existent aussi à l’endroit des garçons, mais ce sujet semble plus tabou, car les victimes s’en ouvrent difficilement. Malgré tout, l’organisation entreprend des sensibilisations « pour protéger les garçons et mettre en garde les grands sur les risques encourus », explique Madame Sow.

Sur les 85 mineures filles victimes ou exposées à l’exploitation sexuelle dans le district de Bamako identifiées  en 2018 par le Samu, « 27 ont bénéficié d’un projet de réunification familiale. Elles sont retournées en famille avec un accompagnement dans le cadre de leur réinsertion. 12 ont été orientées vers les centres partenaires (dont le Bureau catholique pour l’enfance, BNCE), dans le cadre de la réhabilitation par la formation professionnelle », explique M. Youssouf Traoré, coordinateur social au Samu Social Mali.

« C’est un travail de longue haleine, car ces filles qui sont en situation de rue l’ont été souvent en raison de situations familiales traumatisantes ». Elles passent donc par un processus de « désocialisation » en s’adaptant aux conditions de la rue et il faut les accompagner afin « qu’elles retrouvent un minimum de confiance en elles pour se lancer dans un processus de réinsertion », conclut M. Traoré.

Pupilles de la Nation : Où en est-on ?

Une loi datant du 7 juillet 2000 instituait les Pupilles en République du Mali.  Après son accession à la tête de l’Etat, en 2013, le Président de la République avait promis son opérationnalisation. Mais elle tarde toujours à se concrétiser.

Une annonce bienvenue pourtant, qui plus est dans le contexte de crise sécuritaire que traverse le pays depuis 2012. Il faudra attendre 2016 pour entendre reparler des Pupilles. Le 27 décembre, une nouvelle loi, gommant les insuffisances de celle rédigée 16 ans plus tôt, fait surface. Un décret de création d’un Office national des Pupilles, qui devait réellement opérationnaliser la prise en charge des Pupilles, est adopté le 25 mai 2017. Pourquoi donc, près de six mois plus tard, la prise en charge des Pupilles de la Nation n’est-elle pas encore effective ?  L’explication est toute simple : le projet de loi n’est pas encore passé devant l’Assemblée Nationale pour adoption. Il devrait l’être au plus tard au mois de février, selon Amadou Diallo, conseiller technique au ministère de la Solidarité et de l’Action Humanitaire. « Une session spéciale est prévue à l’Assemblée pour les textes prioritaires de l’Etat, dont celui sur l’Office national des Pupilles », assure-t-il. Après cela, les ayants-droits des membres des forces armées tombés au combat verront leurs soins médicaux et leur éducation pris en charge par l’Etat.

Pas de triomphalisme toutefois. Les contraintes pour bénéficier de ce statut sont nombreuses. Après avoir rassemblé une pléthore de documents, le demandeur (dans ce cas l’enfant d’un Fama décédé) les dépose au Service social des Armées, qui en vérifie la régularité, mène son enquête sur les circonstances du décès et les transmet ensuite au Centre national des Pupilles. « Les procédures seront affinées et les capacités de ceux chargés de réceptionner les dossiers seront renforcées, afin qu’aucune famille ne fasse des va et vient incessants », promet Diallo. Au sein de l’Office, un comité technique examinera les dossiers avant de les soumettre, avec la liste des prétendants au statut de Pupille, au ministère de la Solidarité et de l’Action Humanitaire. Ensuite, le projet de décret n’aura plus qu’à attendre d’être présenté au Conseil des ministres (vous avez dit compliqué ?). « Tout ceci est fait pour assurer la transparence, afin qu’une personne considérée comme Pupille ne puisse pas par la suite être déchue de son statut », explique le conseiller technique. Après aval du gouvernement, une carte de Pupille de la Nation sera finalement octroyée au demandeur. « Le temps de traitement ne devrait pas être trop long, au maximum deux mois. Ce ne sont pas les dossiers de tous les enfants du Mali qui seront traités et l’Office n’a été créé que pour ça. Il fera diligence », conclut M. Diallo.

Djingarey Maïga : « Une loi sur les violences doit couvrir les femmes, les hommes et les enfants »

Les 20 et 21 décembre, se tenaient un atelier d’information sur l’avant-projet de loi sur les violences basées sur le genre, au Centre National d’Information et de Documentation sur la Femme et l’Enfant (CNDIFE). Djingarey Maïga, coordinatrice de l’association Femmes et Droits Humains nous donne plus d’informations sur ce problème de société.

Journal du Mali : Dans quelles circonstances cet avant-projet de loi arrive ?

Djingarey Maïga : C‘est un processus qui a duré, au moins, deux ans. L’avant-projet de loi a été élaboré par la participation des organisations des femmes, des Droits de l’Homme et l’appui technique des ministères de la Justice, de la Sécurité, de la Promotion de la femme, le programme national des luttes contre l’excision et la MINUSMA et ONU Femmes qui avait accordé un financement à l’ONG « Accord International ». L’avant-projet de loi a été déposé au niveau du ministère de la Promotion de la Femme qui est porteur de cette loi. C’est ce même ministère qui doit amener cet avant-projet de loi à l’Assemblée nationale.

Est-ce qu’il y a des dispositifs qui protègent les victimes des violences basées sur le genre ?

Au Mali, nous n’avons pas encore de loi sur les violences basées sur le genre et sur les violences faites aux femmes. Nous avons constaté qu’avoir une loi sur les violences basées sur le genre doit couvrir les femmes, les hommes et les enfants. Il y a aussi des hommes et des enfants qui font face à des types de violences. Dans l’avant-projet de loi, il y a des violences qui sont prises en compte par le Code pénal, mais avec les occupations dans le nord du pays, nous avons remarqué qu’il y a des violences que le Code pénal n’avait pas prévu. Dans la vie de tous les jours, nous avons, également, vu que les victimes font face à des violences de plus en plus violentes que l’on n’avait pas connues au Mali, avant 2012, et qui sont vécues par de nombreuses personnes. Nous nous sommes attachés à prendre en compte des instruments juridiques au niveau national, par exemple la Constitution, mais aussi les lois et les politiques nationales telles que la loi sur la santé de la reproduction, sur le VIH/Sida, la politique nationale genre en plus des instruments juridiques.

On pense souvent aux femmes lorsqu’il s’agit de violence, mais on pense très peu aux hommes. Quelles sont les violences auxquelles ils sont confrontés ?

Ce que l’on appelle les violences domestiques, il y a des hommes qui en subissent. Certains subissent d’autres sévices tels que les viols. Nous avons constaté qu’il y a de plus en plus d’hommes et de jeunes garçons qui sont violés, par des hommes en général. Même si les gens ne sont pas dans les assistances juridiques au niveau des tribunaux, nous savons cela. 

Êtes-vous en mesure de nous communiquer des chiffres ? 

Nous, en tant qu’organisation des femmes en tant qu’organisation des droits de l’Homme, chacun travaille de son côté et chacun dispose de ses chiffres. Au niveau de notre organisation, nous avons mené une réflexion et nous nous demandons si l’on ne doit pas prendre une organisation et en faire la base pour que nous puissions nous mettre ensemble afin de nous compléter pour avoir des chiffres propres au cas du Mali. Au niveau de la société civile, si l’on pouvait prendre une organisation qui enregistre tous les cas chaque année ou chaque trimestre pour que nous puissions arriver à une statistique qui répondrait vraiment aux cas que nous recevons au niveau de nos organisations respectives.

Existe-t-il des structures qui viennent en aide aux victimes maliennes ?

Oui, il y en a tellement. Mais, avec les événements de 2012, il y a un groupe d’organisations qui s’est mis en place pour la défense des victimes, donc, il y a la clinique juridique Deme-So,le WILDAF lAPDF, l’AMDH et d’autres organisations des droits de l’Homme du Mali. Ces structures travaillent pour faire en sorte que les victimes puissent jouir de leurs droits et lutter contre l’impunité de ces cas.

Les victimes qui portent plainte parviennent-elles à avoir gain de cause ? 

Ce n’est pas tout le temps le cas, car la plupart des nouveaux types de violences ne sont pas pris en compte dans le Code pénal et parfois, il est même difficile pour la juridiction de bien stationner ou sanctionner comme le juge le voudrait bien. Cela s’explique par le fait que ces violences d’un nouveau genre ne sont pas répertoriées par nos lois. Il faut reconnaître que parfois la justice elle-même fait face à des contraintes. Par exemple, quand un cas de violence domestique est présenté à la justice, en général, quand le cas est en train d’aboutir, c’est en ce moment que le chef religieux, le chef de famille ou le chef de quartier va intervenir. C’est dans nos mœurs de demander l’abandon de poursuite surtout quand un représentant vient en tant que médiateur. Parfois, il est difficile pour le juge de pointer les cas comme il le voudrait.

« Portions inégales » : 38,5% des enfants souffrent d’un retard de croissance au Mali

Élaboré dans 115 pays dont le Mali, le rapport intitulé « Portions inégales » de Save The Children expose la situation des enfants souffrant de malnutrition au Mali. Sikasso compte le plus grand nombre d’enfants malnutris. 

« Des millions d’enfants à travers le monde sont privés d’une nutrition adéquate à cause de ce qu’ils sont et d’où ils vivent. Victimes de discrimination en raison de leur origine ethnique ou handicaps ; ils sont exclus parce que leurs parents sont sans revenus ou qu’ils ont été obligés d’abandonner leur domicile ». Ces mots sont extraits du  rapport intitulé « Portions inégales » élaboré par Save the Children International (SCI) dans 115 pays dont le Mali. Lancé officiellement ce Jeudi 25 août, le rapport porte sur « les enfants oubliés ». Il décrit également les mesures à prendre pour veiller à ce que chaque enfant, sans exception, reçoive les éléments nutritifs. Au Mali, 38,5% des enfants souffrent d’un retard de croissance, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les dernières recherches de SCI indiquent qu’en dépit d’un engagement mondial à éradiquer la malnutrition d’ici 2030, sur la base des tendances actuelles, 129 millions d’enfants de moins de cinq ans souffriront de retard de croissance. « Et même dans 100 ans, à moins d’un changement de cap spectaculaire, il restera des millions d’enfants malnutris dans le monde sans oublier que 150 millions d’enfants souffrent déjà d’un retard de croissance », explique Saleck Ould Dah, chargé de plaidoyer à Save the Children Mali. « Bien qu’une réduction de 30 millions d’enfants malnutris sur 16 années représente un certain progrès, il n’en est pas moins d’une lenteur inacceptable », renchérit Ousmane Touré, responsable à l’OMS Mali. Le rapport précise également qu’il existe à ce jour, 50 millions d’enfants trop maigres pour leur taille tandis que plus d’1,9 milliard d’adultes sont en surpoids ou obèses.

Recommandations au gouvernement. Save the Children ainsi que le Parlement des Enfants du Mali s’appuient donc sur le rapport « Portions inégales » pour interpeller le gouvernement sur la situation difficile des enfants du Mali. Selon SCI, la région de Sikasso dont le sol est très fertile pour la pratique de l’agriculture est la région qui compte le plus grand nombre d’enfants souffrant de malnutrition. SCI a donc élaboré dans ce rapport cinq grandes recommandations à l’intention du gouvernement. Il s’agit d’entreprendre une analyse contextuelle multisectorielle au plan national, de fixer les objectifs nationaux sur la nutrition, mettre en place des politiques et des plans appropriés, travailler avec les secteurs et parties prenantes concernés et de veiller enfin à ce que les finances appropriées soient en place pour la réalisation des activités. Pour Fadimata Sangaré, présidente du Parlement des enfants, il est temps que chaque enfant du Mali soit traité de façon égale sans aucune forme d’exclusion ou de discrimination.

L’Unicef condamne les perturbations scolaires dues aux mouvements populaires au Nord-Mali.

l’UNICEF a condamné, la réquisition de plusieurs enfants pour participer à  des rassemblements populaires, comme lors de la manifestation de Kidal, le 18 avril dernier. Fran Equiza, représentant de l’UNICEF au Mali a déclaré, « Les efforts consentis pour ramener des milliers d’enfants à  l’école dans le nord du Mali risquent d’être réduits à  néant si les enfants dont le retour est encore fragile, sont retirés des salles de classe ». Dans le Nord, on n’est pas vraiment étonné, « à€ chaque fois qu’il y a une manifestation on part chercher les élèves et certains enseignants, pour gonfler la foule », témoigne cet habitant de Kidal. Depuis 2012, la situation de l’éducation dans ce bastion du Nord est catastrophique. Une centaine d’élèves contre des milliers avant 2012, sont scolarisés dans des classes de fortunes assurées par des enseignants qui ne sont pas professionnels. « Il n’y a pas d’école sérieuse à  Kidal. Certaines personnes qui enseignent n’ont qu’un niveau de cours préparatoire. Depuis que la CMA a refusé que l’école malienne revienne il n’y a pas vraiment d’école », explique ce père de famille. il y a 3 mois un compromis entre la CMA et l’à‰tat a autorisé certains des enseignants de l’école malienne à  tenir classe, mais cela concerne le premier cycle seulement et le programme n’est pas suivi… « La situation est meilleure à  Aguel’hoc ou Tessalit car ces villes ont le soutient d’ONG locale, ici il n’y a rien. », déplore un résident. La plus plupart des chefs des différents mouvements mettent leurs enfants dans des écoles privées à  Gao, Ségou ou Bamako, ou dans des pays voisins comme l’Algérie ou le Burkina. Il n’y aurait à  Kidal que 6 classes informelles au niveau de la grande école qui se trouve au centre-ville. Une grande medersa dispense une éducation coranique à  nombre d’élèves, dont certains sont des des dignitaires des mouvements. Globalement les enfants ont quitté la voix des études depuis 4 ans et les parents préfèrent les envoyer dans ces écoles de fortunes plutôt que les laisser oisifs, dans la rue.

Yorosso: des insfrastructures pour la communauté Ourikela

Pour la circonstance, la cérémonie de remise a réuni le maire de la commune Ourikela, le préfet de Yorosso, le représentant du directeur pays de Save the Children et d’autres personnalités de marque. La délégation sous la conduite de Moumouni Traoré secrétaire général du ministère de l’éducation nationale a été accueillie par une foule des grands jours. Ces infrastructures réalisées par Save the Children à  hauteur de 600 millions de FCFA sont composées de 70 hangars de cantines scolaires équipés de foyers améliorés, 70 blocs de latrines de 3 cabines VIP avec chaises DAMU, 10 forages équipés de pompe à  motricité humaine avec superstructures. Ces infrastructures bénéficieront à  103.211 enfants. C’’est pour répondre aux besoins en infrastructures, en équipements adéquats tant pour les écoles que pour les centre de développement de la petite Enfance (CDPE), que les organisations dont Save the Children au Mali, la fondation Aga Khan, Plan International et Worl Vision ont initié le PASEQ qui est financé par le Ministère Canadien des Affaires Etrangères, du Commerce et du Développement. Selon Cheick Oumar Coulibaly, représentant pays de Save the Children au Mali, ces infrastructures respectent tous les standards de qualité et d’inclusion. « Le projet contribue à  la formation et au renforcement des capacités des enseignants, des mères éducatrices, des membres des Comités de Gestion Scolaire (CGS/COGES) et les Associations de mères d’élèves (AME)», a-t-il ajouté. Heureux de constater cet appui constant de Save the Children, le Secrétaire Général du ministère de l’éducation nationale, Moumouni Traoré, a salué vivement l’engagement Save the Children à  l’instar des autres organisations pour le partenariat dynamique. « Le PASEG est un modèle de partenariat dynamique. C’’est le pragmatisme et du concret dans votre partenariat. Ces joyaux cadeaux mis en notre disposition amélioront la qualité de l’éducation malienne. C’’est un exemple qui doit être suivi et encouragé », a déclaré M. Troaré. Le maire n’a pas caché son immense joie pour ce cadeau dans sa commune. Profitant de l’occasion, il a formulé une nouvelle doléance pour la construction d’un lycée dans sa commune après ses 11 écoles fondamentales dont trois seconds cycles pour une population de 33.000 habitants. Le directeur de l’académie d’enseignement et le préfet se sont tous réjouis de ce geste heureux de Save the Children. La cérémonie a pris fin par une visite guidée dans les joyaux architecturaux à  Ourikela. Avant la délégation a visité les infrastructures sur le site Tambacoro.

Mali: la violence faite aux femmes coûte 6.2 mrds $ par an

Une lourde facture qui provient en majeure partie de violences cachées, et non des violences visibles qui occupent le devant de la scène médiatique. Les conflits armés sévissent depuis trop longtemps dans beaucoup trop de régions, comme la Syrie ou le Soudan, et sont dévastateurs pour les populations concernées. Des économistes ont analysé les coûts des conflits armés, incluant le taux de décès dus aux guerres civiles, aux guerres régulières et au terrorisme, mais aussi le coût des réfugiés et l’impact négatif des conflits sur le long terme sur la croissance économique des pays concernés. Bien que ces coûts soient élevés dans les régions particulièrement sensibles, leur impact économique global est relativement faible – avec un coût total de 0.2% du PIB mondial. Par contre, d’autres formes de violence engendrent des impacts plus conséquents et méritent à  juste titre que la communauté internationale leur accorde plus d’attention. Tels sont les arguments avancés par James Fearon et Anke Hoeffler dans leur rapport sur les recherches qu’ils ont effectuées pour le Copenhagen Consensus. Prenons en exemple la triste réalité de la criminalité : le taux de décès par homicide volontaire est 9 fois supérieur à  celui d’un champ de bataille d’une guerre civile. Le coût total de la criminalité, incluant les homicides mais aussi les agressions et le sentiment d’insécurité qui en découle, s’élève à  plus de 1.4% du PIB mondial. En Afrique subsaharienne o๠le taux de criminalité est plus élevé, ce coût atteint presque 4% du PIB régional – soit environ 86 milliards de dollars. On notera que ce taux n’exprime pas une perte directe, il se réfère aux avantages économiques dont bénéficierait la région si ces actes criminelles pouvaient être éviter – avantages qui équivalent à  une amélioration de 4% du niveau de vie des citoyens. Cela étant, même la criminalité ne représente qu’une petite partie de la violence dans le monde. Les impacts les plus dévastateurs de la violence sont issus de deux problèmes souvent ignorés, auxquels nous devons consacrer plus d’attention comme le démontre cette analyse économique. 125 millions d’enfants en Afrique subsaharienne maltraités Le premier est la violence infligée aux enfants : un grand nombre d’enfants subissent des méthodes éducatives très violentes à  travers le monde. Si plupart des parents appliquent des approches non-violentes comme l’explication des conséquences d’un mauvais comportement et la perte de privilèges, la prévalence des maltraitances qualifiées par l’ONU de châtiments corporels grave reste élevée – touchant chaque mois 15% des enfants dans le monde. Ces maltraitances consistent à  frapper l’enfant sur le visage, les oreilles ou la tête, voire à  le battre avec force avec un outil et à  plusieurs reprises pour 4% d’entre eux. 290 millions d’enfants, dont 125 millions en Afrique subsaharienne, subissent chaque mois ce type de maltraitance. Cette analyse économique a montré que le coût global de ce type de maltraitance s’élève 3.5 billions de dollars par an – dont 4 milliards de dollars pour le Mali. Ces chiffres regroupent le coût des interventions des services de protection de l’enfance et la perte de gains professionnels futurs chez les enfants maltraités. Pour autant, les coûts les plus importants en matière de violence proviennent des violences perpétrées sur les femmes – qui se manifestent sous plusieurs formes, y compris l’infanticide féminin, la mutilation génitale féminine (l’excision) et l’incitation des veuves au suicide. Toutefois, le coût le plus important est dû à  la violence conjugale qui se traduit par des gifles, des coups, des strangulations, des brutalités, des brûlures intentionnelles et des abus sexuels. Cette forme de violence a affectée l’an dernier plus de 28% des femmes subsahariennes. 6.2 milliards de dollars, coût social des violences domestiques au Mali Le coût global des violences faites aux femmes s’élève à  4.4 billions de dollars par an – dont 2.2 milliards rien que pour le Mali. Additionné au coût de la violence contre les enfants, cela porte le coût social des violences domestiques au Mali à  6.2 milliards de dollars par an. Dans le but de déterminer les meilleures cibles sur lesquelles le monde doit concentrer ses efforts, l’ONU et la communauté internationale essaient de répondre à  la question : Quel genre de monde souhaitez-vous pour 2030? C’’est pourquoi nous avions initié au sein de notre cellule de réflexion, le Copenhagen Consensus, avec le concours de nombreux économistes éminents, un étude sur les coûts et les bénéfices économiques, sociaux, et environnementaux des diverses cibles proposées, allant de la santé, l’alimentation et l’éducation à  la question épineuse de la violence. Ces études ont montré que nous pouvons réduire la prévalence des guerres civiles avec un déploiement plus effectif des forces de maintien de la paix. Malgré un coût relativement élevé, cela pourrait aider à  la prévention de futures guerres civiles – et produire 2 à  7 dollars de bénéfices pour chaque dollar dépensé. Toujours selon ces analyses, un changement des lois sur l’alcool pourrait réduire partiellement la prévalence des agressions : pour exemple, l’application en Grande Bretagne de tels changements a réduit le taux d’agressions à  tel point que les bénéfices ont dépassé les coûts à  raison de 17 dollars pour un dollar dépensé. Renforcer les services sociaux Dans le but de réduire la violence contre les femmes et les filles, un programme appelé “SASA !” (“Maintenant !” en kiswahili) a été lancé en Ouganda pour sensibiliser la population sur le caractère inadmissible de la violence conjugale – ce qui a permis de réduire de moitié ce phénomène dans le pays. Bien que ce programme semble être une excellente idée, nous ne disposons pas pour l’instant de l’analyse permettant d’établir les bénéfices d’une telle initiative pour un dollar dépensé. Autrement, le renforcement des services sociaux pourrait aider à  la réduction de la violence contre les enfants. Des études menées dans l’état de Washington ont montré que les programmes de visites à  domicile peuvent réduire le taux de maltraitance des enfants et par conséquent, réduire les dépenses liées aux services de protection de l’enfance et aux éventuels procès, mais aussi les coûts liés aux impacts de telles actes sur la santé physique et psychique des enfants, et leur qualité de vie. Ce genre d’initiative pourrait produire un bénéfice de 13 à  14 dollars pour chaque dollar dépensé. Nous devons actuellement entamer des discussions sur les cibles que nous devons fixer pour la communauté mondiale. Connaà®tre les coûts et les bénéfices de la lutte contre la violence constitue une pièce importante du puzzle.

Talibans du monde entier, ça suffit !

« Allahu akbar », C’’est par cette formule hautement sacrée et invocatrice que des individus s’adonnent à  leur sport favori : tuer leurs semblables, au nom d’une lutte soi-disant religieuse. Invoquer le nom de Dieu est devenu monnaie courante. Pour prier, louer, exprimer la joie ou le dépit. Mais, pour semer la mort ? Aujourd’hui, dans certains pays, en Afrique comme ailleurs, entendre cette invocation dans une foule sème la peur. à‡a a été le cas ce mardi, à  Peshawar. Une poignée d’hommes, armés comme à  la guerre ont attaqué… des enfants ! Ils en ont abattus, à  bout portant, d’une balle dans la tête pour la plupart, 132. Un bilan effroyable pour un assaut contre une école, 141 morts au total. Leur faute, être au mauvais moment, au mauvais endroit. àŠtre les enfants d’officiers pakistanais qui mènent une lutte féroce contre ceux qui veulent instaurer la charia et sont prêts à  tout, y compris vendre de la drogue pour financer leurs activités. Pour venger leurs camarades tués dans les combats, les talibans ont donc versé le sang d’innocents. Au nom de Dieu… Tuer des innocents pour plaire à  Dieu ? Loin de nous toute intention de blasphémer, Ceux qui tuent aujourd’hui, ceux qui décapitent les otages innocents et exécutent leurs propres coreligionnaires semblent ignorer ce terme : le Miséricordieux (Al-Rahman), au début de chaque sourate. Eux qui se targuent d’être des maà®tres religieux, comment ne tiennent-ils pas compte de ce que a été révélé à  Mohamed, le messager d’Allah pour les croyants (PSL), dans la continuité des dix commandements dont celui-ci : « Tu ne tueras point !». Malheureusement la mauvaise interprétation des versets 89 et 90 de la sourate 4 (An-Nisaa). Les antagonistes de l’Islam tels que les talibans pakistanais ou afghans interprètent le Coran, le distordent pour l’amener dans le sens qu’ils veulent. Par ignorance ? Rien n’est moins sur. Un musulman qui ne respecte pas la vie n’est pas un musulman. Il est temps que cessent ces crimes, quelque soit la religion de leur auteur, commis au nom de Dieu. Les croyants de part le monde se désolidarisent de plus en plus de cette guerre qui s’attaque avant tout à  des innocents. « Not in my name » C’’est l’intitulé d’une campagne en cours, surtout sur les réseaux sociaux, pour dire non à  cette barbarie sans nom. Pendant que les familles, le Pakistan et le monde pleure les martyrs de Peshawar, il est temps que l’on dise aux Taliban et autres illuminés du même acabit, « Not in Allah’s name ».

Pouponnière II : Soyons solidaires comme le Rotaract

Des visages d’anges. Des yeux grands ouverts sur ce monde o๠ils ont été abandonnés par leurs parents biologiques. Il est certain qu’ils n’ont pas demandé à  venir au monde. Mais pourtant, ils sont bien là  et de leur bien être, on doit se soucier. A la pouponnière 2 de Niémakoro, en commune VI, du district de Bamako, il y a plusieurs dizaines d’orphelins recueillis régulièrement par la structure. Souvent, C’’est la brigade des mœurs, qui après avoir trouvé un enfant, vient le confier à  la pouponnière. Dans les différentes salles, chaque enfant porte un nom donné par l’orphelinat. Ainsi Néné Soumano, Isabelle, Seydou s’y côtoient et jouent ou pleurent, C’’est selon leur humeur. Des femmes s’occupent de ces enfants, des bonnes volontés qui lavent, nourrissent, soignent ces chérubins que la vie n’a pas favorisé. Chacun sait que s’occuper d’un enfant coûte. « Nous en recevons régulièrement. l’autre jour, cette petite fille est arrivée avec son cordon ombilical. Elle avait été abandonnée sur un tas d’ordures », raconte Rokia Traoré, l’une des responsables à  la pouponnière. Un autre enfant, Djigui Koumaré souffre d’une malformation à  la tête et à  besoin d’être opéré. C’’est pourquoi les Club Rotaract Kanu de Bamako et de Ouaga Arc-en ciel, se sont mobilisés pour offrir quelques dons en nature. Des couches pour bébé, du lait en poudre, du savon, pour apporter un peu plus de confort à  ces enfants. « Nous savons que cela ne résoudra pas tous les besoins de cette pouponnière, mais ce geste peut contribuer à  améliorer un tant soi peu le quotidien de ces enfants », a expliqué Adjaratou Davou de Rotaract Ouaga. Un effort largement apprécié par Dr Salif Sissoko, qui a appelé à  plus de solidarité en pointant du doigt le phénomène d’abandon des enfants et même d’infanticides qui prend de l’ampleur à  Bamako. « Au-delà  des dons, il faut venir à  la pouponnière, simplement pour voir les enfants, leur apporter un peu de sourire, C’’est très important pour leur évolution psychologique », ajoute un travailleur social. A voir le sourire des enfants, au centre de l’attention, lors de la cérémonie de remises de dons, un sentiment de compassion est partagé. Il y a bien sûr la possibilité d’adopter ces enfants. Après vérification et recherche de parents éventuels, et introduction d’un dossier à  la pouponnière, que valideront les autorités et particulièrement le ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.

Et si nous entrions dans un SAS de décompression ?

Vous rentrez le soir à  la maison et vous êtes épuisés. Mais tant pis, il faut pourtant accorder du temps à  votre famille, aux enfants. Superviser le dà®ner s’il n’est pas déjà  fait, donner à  manger aux petits gloutons, les endormir, puis ensuite, s’occuper de monsieur ou de madame pour les hommes au côté féminin très prononcé. La fatigue pourtant est là . Pas seulement physique mais aussi mentale. Il y a comme un besoin urgent d’un sas de décompression pour dissocier les multiples activités que vous menez de front. Oui un sas, une sorte de bulle, une chambre magique, o๠vous pourriez vous enfermer, pour évacuer le stress du boulot, dégager votre cerveau et alléger vos neurones, après une intense activité cérébrale ou des courses à  tout va. Nous ne sommes pas tous pareils. Certains sont casaniers, mais d’autres comme vous et moi, gèrent plusieurs chantiers. Et si des études viennent s’y ajouter, alors là , il faut immédiatement mettre en place une organisation. C’est donc ce que j’ai voulu faire un soir, en essayant de m’isoler dans ce fameux SAS de décompression. Une lumière tamisée, un peu de musique relaxante et mon inséparable lap top, je m’apprêtais à  plonger dans les stratégies et tendances médiatiques, lorsqu’un petit garnement est venu m’annoncer tout haut : « Maman, c’est fini le travail! ». Le message a été très clair. Avec regret, j’ai quitté le SAS pour replonger dans la vie familiale, accorder du temps et de l’attention au petit garnement en demande. Quoi, il ne m’a pas vu de la journée et le travail attendra. Le lendemain donc, j’ai du imaginer un découpage temporel. Une sorte de « scheduling » pour partager mon temps en trois gros morceaux. « La maison », « la bibliothèque » et « le bureau ». Trois univers complétement différents. Il a donc fallu agencer mon cerveau, le forcer à  travailler séparément sur des sujets complétement différents. Si une étude scientifique affirme que les femmes ont le plus besoin de dormir, et bien, c’est parce qu’elles font milles et une chose à  la fois. D’o๠cette fatigue immense que je ressentais certains soirs incapable de faire autre chose que dormir et quelque soient les urgences. D’autres siroteront un bon verre de vin devant la télé et certains insomniaques iront s’asseoir au grin jusqu’à  4h du matin pour refaire le monde cigarettes en main. Ou d’autres iront plonger dans une piscine. Et depuis, que j’ai agencé mon temps, cet ami si précieux, j’ai trouvé un peu plus de paix intérieure, moins de fatigue, surtout, j’ai appris à  dompter le temps et non l’inverse. Oui, il y a un temps pour tout. Un temps pour éditer des articles, un autre pour étudier dans la bulle numérique sur la colline de Badala et enfin, le temps le plus important sans doute, offrir de soi à  ses enfants, les écouter, supporter leurs caprices, les dorloter, les réprimander, les orienter, leur interdire de jouer avec le téléphone ou de verser de l’eau partout. Un temps intense o๠chaque seconde compte, chaque regard ou parole rassurent, un temps après lequel on est regonflé à  bloc pour affronter le « bureau » le lendemain. Et si par chance, l’un de ces trois temps venait à  être suspendu pour une raison ou une autre, car il est important d’avoir du temps pour soir. Voilà  l’occasion de sauter dans le SAS de décompression. Un SAS o๠pour ma playlist perso chantent à  mes oreilles et o๠l’infini, l’imagination, le plaisir, la sérénité entrent en jeu… A chacun son SAS de décompression…

Mali: 7 millions d’enfants vaccinés contre la polio

L’information a été donnée il y a quelques jours lors d’une conférence de presse organisée par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) au bureau de l’OMS à  Bamako. Il s’agit de mobiliser et de sensibiliser les populations pour mieux accueillir ces Journées nationales de vaccination dans les régions du Mali y compris la région de Kidal. Les 7 millions d’enfants ciblés ont une tranche d’âges compris entre 0 et 5 ans , a précisé la directrice nationale de la santé, Dr Binta Keita. « Il sera inoculé des doses de polio orale contre la poliomyélite dans toutes les régions, mais la région de Kidal exceptionnellement recevra des doses de vitamine A ainsi que des médicaments contre les maladies infectieuses et parasitaires » a t-elle indiqué. Pour réussir ces JNV, le Docteur Binta Keita a invité toutes les sensibilités du pays à  s’impliquer pour le bon déroulement de cette opération. Il faut signaler que la poliomyélite a été déclarée éradiquée au Mali depuis 2008, sauf qu’un cas importé a été découvert à  Goudam en 2011. Raison pour la quelle les organisateurs ne croisent pas les bras afin de réduire le risque de contamination. « La lutte contre la poliomyélite est sous-régionale. Tant qu’elle existe chez ton voisin, il y a toujours le risque d’importation» a souligné Sidiki Konaké, président du comité de pilotage de lutte contre cette maladie. D’importants moyens financiers Le coût de ces premières journées s’élève à  plus d’un milliard de F CFA. l’OMS a réaffirmé son soutien à  l’opération, indique son représentant au Mali. La directrice de la DNS a, pour sa part, salué l’engagement de l’ensemble des acteurs et des partenaires aux côtés de notre pays. Précisons que ces Journées sont couplées avec la Semaine africaine de vaccination, une initiative de l’Assemblée mondiale de la santé depuis 1988. A la date d’aujourd’hui, le Nigeria est le seul pays endémique de la sous-région qui passe de 53 cas en 2013 à  un seul cas en 2014. Le Mali totalise à  ce jour, plus de 41 passages des Journées nationales de vaccination avec l’introduction de 11 vaccins. La couverture vaccinale varie de 47 % à  Kidal à  85 % à  Bamako.

Mortalité néonatale: une préoccupation des enfants parlementaires

La rencontre qui a pour thème « problématique de la mortalité, néonatale et infantile », s’est déroulée hier jeudi 1er mai dans la salle de conférence de la Cité des enfants en présence de Chance Briggs, directeur de Word Vision Mali, de Saran Boré de la direction nationale de la santé, ainsi que des représentants du département de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, de Tous et Chacun, et d’autres partenaires et spécialistes de la santé maternelle. Selon Chance Briggs, directeur de Word vision Mali, la naissance d’un enfant dans une famille est une occasion de joie et de célébration. Ceci ne devrait pas se terminer par une tragédie. C’’est pourquoi, Word Vision a une vision qu’il entend partager avec les enfants du parlement du Mali. «Un monde o๠tous les enfants vivent en sécurité, heureux et en bonne santé. Un monde o๠tous les enfants ont accès à  l’eau potable, aux aliments nutritifs, aux médicaments vitaux et à  des soins de qualité. Un monde o๠existent la joie, la liberté et la justice». Mais pour l’instant dit-il, cela n’est pas une réalité. Dans notre monde, nous voyons des millions d’enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année de maladies qui pourraient facilement être évitées a-t-il affirmé. A en croire le directeur, selon les résultats du rapport 2012-2013 de l’enquête démographique et de santé du Mali, un enfant sur 10 meurt chaque année. Soit 98/1000 naissances vivantes. Des solutions existent et des promesses d’aide ont été faites. Maintenant, il est temps de passer aux actes pour que tous les enfants puissent survivre au-delà  de 5 ans. Pour ce faire, le gouvernement du Mali est appelé à  s’assurer que tous les enfants peu importe l’endroit o๠ils vivent, aient accès à  une alimentation adéquate et à  des services de santé essentiels. Attirer l’attention des décideurs Cependant la commémoration de la 2eme semaine globale d’action qui s’étend du 1er au 8 Mai vise à  attirer l’attention des décideurs, notamment le gouvernement et les leaders communautaires sur le nombre élevé d’enfants qui meurent de situations évitables. Selon les résultats du rapport 2012-2013 de l’enquête démographique et de santé du Mali, les progrès enregistrés en matière de réduction de la mortalité infantile sont toujours limités, comparé au reste du monde. Il est donc nécessaire de redoubler d’efforts afin d’atteindre les OMD auxquels le gouvernement du Mali a souscrit. Pour la présidente du parlement des enfants, Lalla Wangara, l’adoption du code de protection de l’enfant et de la charte africaine des droits et du bien-être (CADBEE) par le gouvernement du Mali est la preuve de l’intérêt des plus hautes autorités à  garantir les droits des enfants. Malgré ces grands efforts, force est de reconnaà®tre que certains fléaux nuisent au développement harmonieux de l’enfant et le problématique de la mortalité maternelle, néonatale au Mali est l’une des préoccupations. C’’est dans ce contexte que plusieurs acteurs au niveau international dont Word Vision, Save the Children ont initié la campagne ‘’Child Health Now » et la campagne ‘’Tous et Chacun » sur la santé maternelle, néonatale et infantile en vue d’accompagner les efforts du Mali pour l’atteinte des OMD 4,5 et 6 en 2015.

APED-Mali veut redonner le sourire aux enfants démunis

Journaldumali.com : Comment ce projet a vu le jour ? Zeinabou Dicko : Ce projet qui émane de Fodé Maciré Dramé, président de l’association, a vu le jour en janvier 2014. Il a été beaucoup marqué par les conditions des enfants de la rue. Ses constats ont fait l’objet d’une grande réunion. C’’est ainsi qu’un groupe de 10 membres a été constitué pour réfléchir sur ce problème afin de venir en aide à  ces enfants qui n’ont pas choisi de vivre une enfance douloureuse. Quel est le constat sur le terrain ? Nous savons bien que les enfants sont l’avenir demain et contribuer à  leur éducation est nécessaire pour bâtir notre pays. C’’est des enfants qui sont abandonnés o๠dont les parents n’ont pas les moyens. Ils peuvent réussir si nous leur accordons une chance. Nous avons effectué des visites dans plusieurs écoles publiques afin d’analyser la situation. De nombreux enfants n’arrivent pas à  mener leur scolarité et abandonnent ainsi l’école. Nous avons été touchés par leur situation, certains se retrouvent sans stylos, sans ardoises ou même sans cahiers. Ces enfants n’ont pas choisi cette vie, ils rêvent aussi de vivre dans de bonnes conditions comme les autres. Comment comptez-vous aider ces enfants ? La situation des enfants en Afrique dégénère de jour en jour. Nous souhaitons agir dans deux grands domaines à  savoir l’éducation et la santé. Nous comptons faire des dons de vêtements pour leur permettre de se sentir à  l’aise et avoir un autre regard, voire une autre vision du monde. Des bonnes volontés au Canada et d’ailleurs nous viennent en aide en nous remettant des habits et jouets. Nous avons besoin de livres, bref tout ce qui peut être nécessaire pour l’épanouissement des enfants. Je remercie d’ailleurs des partenaires comme Cauris livres, Jamana et Enda Tiers monde qui nous soutiennent. Je profite également de votre espace pour lancer un appel à  tous ceux sont intéressés pour nous venir en aide car l’avenir d’un pays est entre les mains de ses enfants. APED-Mali a récemment appelé le gouvernement à  la fermeture temporaire des frontières avec la Guinée afin d’éviter toute contamination du virus Ebola sur le territoire national. Pourquoi cette interpellation? Les enfants sont innocents et sont les plus exposés car plusieurs d’entre eux ne connaissent pas l’existence de cette maladie mortelle. Ils dorment dans la rue et mangent n’importe comment et n’importe oà¹, et font des semaines sans se doucher. Cela peut entraà®ner plusieurs maladies à  la fois. Notre souci, C’’est de mettre ces enfants à  l’abri, même si la maladie n’est pas totalement confirmée chez nous. Nous sommes inquiets étant donné que la fièvre hémorragique virale fait des victimes en Guinée mais nous espérons que les autorités feront de leur mieux pour limiter les dégâts.

Unicef demande 46 millions de dollars pour les enfants de Bangui

L’UNICEF a distribué des fournitures médicales d’urgence aux hôpitaux de Bangui après les affrontements de ces derniers jours, qui ont fait des centaines de morts et obligé des milliers de personnes à  se déplacer. « Qu’ils soient musulmans ou chrétiens, les enfants de la République centrafricaine ne sont pas en sécurité. Ils risquent d’être blessés ou tués dans leurs foyers, dans leurs communautés, et même sur les sites o๠ils ont été déplacés. Cela est totalement inacceptable » a déclaré un responsable de l’UNICEF. La Croix-Rouge locale a déclaré que, de jeudi dernier à  lundi matin, près de 400 personnes avaient été tuées, dont trois enfants. Les informations préliminaires recueillies par l’UNICEF font état d’une trentaine d’enfants blessés par balles ou à  coups de machette et qui sont pris en charge à  l’Hôpital communautaire et au Centre de pédiatrie, à  Bangui. Deux jours après le début des affrontements à  Bangui, l’UNICEF a distribué des fournitures médicales essentielles en quantité suffisante pour 3 000 personnes à  l’Hôpital communautaire, o๠la plupart des gens blessés sont soignés. Dimanche dernier, les équipes de l’UNICEF ont donné des fournitures médicales d’urgence, permettant de soigner 1 000 enfants, au Centre pédiatrique de Bangui, le seul hôpital pour enfants du pays, qui a accueilli beaucoup d’enfants victimes de violences. Des vêtements ont été donnés aux enfants rescapés et les chambres ont été équipées de ventilateurs électroniques avec l’appui de l’UNICEF. Partout o๠la sécurité et les conditions d’accès le permettent, à  Bangui et ailleurs dans le pays, l’UNICEF et ses partenaires humanitaires intensifient leurs activités pour fournir aux familles touchées par la violence une aide d’urgence. Un avion-cargo rempli de fournitures humanitaires – trousses médicales d’urgence, fournitures nutritionnelles et autres articles indispensables – pour 3 000 familles devrait atterrir à  Bangui dans les prochains jours. Comme l’UNICEF avait reçu, à  la fin novembre, moins de la moitié des fonds nécessaires aux financements des besoins humanitaires pour 2013, l’organisation demande quelque 46 millions de dollars pour secourir les enfants touchés par la crise en République centrafricaine en 2014. Pour sa part depuis 2012, l’UNICEF France a en transféré plus de 1,6 million d’euros pour financer les programmes de terrain en RCA en faveur des enfants et de leurs familles. Des milliers de familles déplacées ont encore besoin de toute urgence d’accéder à  un logement, à  de l’eau salubre, à  des moyens d’assainissement, à  de la nourriture, à  une protection et à  des services de santé d’urgence. Elles courent un grand risque de contracter des maladies mortelles, ont noté les équipes de l’UNICEF sur le terrain.

Le parlement des enfants a un nouveau bureau

A l’issue des travaux, un nouveau bureau central de 7 membres et quatre groupes parlementaires composé chacun de 11 membres ont été mis en place pour une période de deux ans. La nouvelle présidente s’appelle Lala Wangara du lycée « Sacré C’œur » de Bamako. Placée sous la présidence du Chef de l’Etat, cette session a pour thème « Les enfants du Mali pour la promotion d’une culture de la non-violence, de la paix et de la réconciliation ». Elle regroupe l’ensemble des représentants des enfants venus des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal et du district de Bamako. Aujourd’hui, de milliers d’enfants restent encore confrontés aux multiples formes de vulnérabilités. Ils sont associés aux groupes armés, travaillent dans des conditions pénibles et dangereuses ou abandonnés. D’autres sont abusés, violés et obligés de fuir avec ou sans famille dans un contexte de conflit etC’…. La création de ce Parlement en 1996, a pour but d’impliquer les enfants dans la pleine réalisation de leurs droits. Pour marquer sa volonté politique à  assurer aux enfants la meilleure protection possible, le gouvernement a créé un département en charge de l’Enfance en 1997 avec des services déconcentrés aux niveaux régional, et communal dans le District de Bamako. Le programme de coopération Mali-UNICEF s’attèle également à  la recherche d’un mieux-être pour tous les enfants à  travers une planification quinquennale qui embrasse tous les aspects liés au renforcement d’un environnement protecteur, notamment la prévention des violences, abus, exploitation et négligence et la prise en charge des victimes et au renforcement de la culture de droits.

Le Mali passe son EPU !

Qu’est-ce-que l’EPU ? l’Examen Périodique Universel (EPU) est un processus unique en son genre. Il consiste à  passer en revue les réalisations de l’ensemble des Etats membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme. Il s’agit d’un processus mené par les Etats, sous les auspices du Conseil des droits de l’homme. Il fournit à  chaque Etat l’opportunité de présenter les mesures qu’il a pris pour améliorer la situation des droits de l’homme sur son territoire et remplir ses obligations en la matière. Mécanisme central du Conseil des droits de l’homme, l’EPU est conçu pour assurer une égalité de traitement à  chaque pays. l’Examen Périodique Universel (EPU) a été établi par la résolution 60/251 de l’Assemblée générale des Nations Unies, résolution adoptée le 15 mars 2006 et qui est à  l’origine de la création du Conseil des droits de l’homme. Ce processus, basé sur la coopération, a permisÂ à  fin octobre 2011, d’examiner la situation des droits de l’homme des 193 Etats membres de l’ONU. Aucun autre mécanisme universel de ce type n’existe à  l’heure actuelle. l’EPU est l’un des piliers sur lequel s’appuie le Conseil : il rappelle aux Etats leur responsabilité de respecter pleinement et de mettre en œuvre tous les droits de l’homme et les libertés fondamentales. l’objectif ultime de l’EPU est d’améliorer la situation des droits de l’homme dans tous les pays et d’agir sur les violations des droits de l’homme, o๠qu’elles se produisent. Le Mali passe son EPU Après avoir rappelé que le Mali fait parti des 47 pays qui ont ratifié la charte de l’EPU. Jaffar Traoré, l’un des formateurs, est revenu brièvement sur le statut des recommandations faites lors de l’EPU du Mali (à  la 15ème session tenu le 22 janvier 2013). A sa suite, Saleck Ould Dah a passé au peigne fin le module 1 consacré à  la définition du plaidoyer et du lobbying. Il a expliqué de long en large les concepts : plaidoyer, plaidoyer exceptionnel, campagne de plaidoyer, lobbying etc… Le formateur Saleck a insisté sur la comparaison entre un plaidoyer et un lobbying. Des modules consacrés à  : « la participation des enfants dans le plaidoyer » ; « les étapes du cycle du plaidoyer » ; « choix d’un problème de plaidoyer » ; « Fixer un objectif de plaidoyer y compris l’exercice » ; « Elaborer des messages de plaidoyer » ont été exposés pour cette première journée. Aliou Touré

Arrêt des adoptions internationales au Mali : l’avenir des orphelins menacé

Pour Anne Morin, française, l’article 540 du code de la famille, qui interdit aux étrangers de procéder à  l’adoption d’un enfant malien fut un véritable choc. Le « Collectif Enfants Adoption Mali » crée en novembre 2012 au lendemain de la décision d’arrêt des adoptions internationales en les limitant aux seuls ressortissants Maliens, à  décidé de faire du lobbying pour faire revoir cette loi, qui a par ailleurs entraà®né la suspension de près de 80 dossiers d’adoption par des familles françaises en cours. » Laurence Haziza, 46 ans, essaie d’adopter après plusieurs tentatives pour avoir un enfant. Lorsque son dossier a été suspendu, c’est tout un projet de vie qui s’écroulait. « C’est absurde de priver un enfant d’un autre avenir d’autant que nous nous sommes engagés à  ne pas couper cet enfant de ses racines ». « Le Mali s’était engagé à  nous confier un pupille de l’Etat et nous en étions honorés. Car tous nous avions choisi d’orienter notre démarche d’adoption vers le seul Mali, pays cher à  notre C’œur, que nous connaissons bien, et o๠certains d’entre nous ont déjà  adopté », poursuit Anne Morin. Aussi les familles regroupées au sein du collectif, mettent en avant le fait que l’adoption n’implique nullement de couper l’enfant de ces racines. Ces familles s’étaient même engagées à  donner à  l’enfant toutes les informations sur son pays d’origine. Autre conséquence de cette décision, la pouponnière centrale de Bamako, o๠le taux d’occupation a atteint les 180%. Les dossiers d’adoption, depuis cette mesure se sont amenuisés, d’autres sont suspendus du fait de la décision.  » Au Mali, on adopte rarement un enfant qu’on ne connaà®t pas ou sans lignée alors sans les adoptions internationales, que va t-il advenir de ces nourrissons ? Que vont-ils devenir une fois autonomes? « , s’indigne cette française, membre de la société civile impliquée dans le lobbying. L’avenir des nourrissons en jeu Pour Bakary Traoré, de la Direction Nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille), la situation est déplorable :  » Nous avons constaté que le nombre d’enfants en situation difficile va croissant et que le seul centre d’accueil, de placement familial ne pouvait pas les contenir ». « L’ avenir des nourrissons abandonnés ne s’inscrit-il désormais qu’en institution, ce qui par ailleurs est contraire à  la Convention de La Haye régissant l’adoption internationale. Cela fait maintenant 12 mois que ces petits auraient pu vivre en famille. Une éternité dans la vie d’un nourrisson » rappelle Anne Morin dans un courrier. Grâce au collectif, « Enfants Adoption Mali », les familles ont mobilisé la première dame de France Valérie Trierweiler, attendue prochainement au Mali pour faire avancer le dossier. Il s’agit surtout de faire revoir, ou en tout cas, de revenir sur cette loi qui n’a aucun sens et met en péril, l’avenir de ces nourrissons. Des courriers aux autorités pour les sensibiliser sur la question, des colis composées de (couches, de lait et de biberons) ont été récemment envoyés à  la pouponnière ASE Mali de Bamako, via l’ambassadeur Gilles Huberson, en attendant un déblocage de la situation. Petite lueur d’espoir dans le dossier, le collectif, a appris que jeudi dernier, l’Assemblée nationale avait voté, en faveur de la possibilité, pour le gouvernement, de légiférer par ordonnance d’ici l’élection de la nouvelle; C’est sur cette base, la DNPEF (La Direction Nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille), favorable à  une reprise des adoptions internationales, voudrait proposer un texte au gouvernement, pour débloquer les dossiers en souffrance. « Ce qui est surtout important, c’est de montrer qu’avec ces adoptions, ces enfants ont un avenir, l’espoir d’une vie meilleure…. », argumente Hanna, une franco malienne, installée à  Bamako.

« Où sont-ils? La situation des enfants dans le conflit armé au Mali »

Rendu public le 19 juin dernier, ce rapport est le fruit d’une enquête de plusieurs mois menée par Watchlist, un réseau d’organisations non gouvernementales international spécialisé dans la protection des droits des enfants. Selon le rapport, des centaines d’enfants voire beaucoup plus ont été recrutés au Mali dans les rangs d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), d’Ansar Dine, du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). « Des garçons de 7 ans aux uniformes pendouillants sont si petits et frêles qu’ils doivent traà®ner derrière eux des fusils trop lourds à  porter », a constaté Mme Layal Sarrouh, chercheuse à  « Watchlist » et auteure du rapport, qui a reconnu la difficulté d’évaluer l’ampleur du phénomène en raison d’un manque de données précises. « Le Mali avait atteint l’Objectif du Millénaire pour le développement relatif à  l’éducation, il y a six ans déjà , et maintenant tous les efforts sont annihilés », a déploré l’auteure du rapport, qui intervenait aux côtés du représentant de l’Union européenne et d’un des membres de l’ONG « World Vision International ». l’auteure a prévenu que la question de l’endoctrinement est un défi de taille pour la réintégration des enfants soldats au sein de leurs familles et communautés. De nombreuses familles racontent déjà  que plusieurs enfants rapatriés considèrent la musique comme un interdit et croit que tuer un non-musulman est un visa pour le paradis. « Les fillettes ne sont pas épargnées » «Quelle sera la place de tous ces enfants dans la société malienne? », voilà  la question fondamentale à  laquelle il faut répondre pour assurer la stabilité du Mali, a averti l’auteure du rapport qui a tenu à  souligner que dans ce conflit, les fillettes ne sont pas épargnées, contraintes qu’elles sont de se marier avec des hommes beaucoup plus âgés et de porter leurs enfants, à  un âge précoce. Mme Layal Sarrouh a insisté sur la « nécessité absolue » de bien former les troupes de la Mission de l’ONU et d’établir dès maintenant des procédures opérationnelles permanentes traitant de la situation des enfants dans le conflit. « Pour l’instant, a-t-elle enchainé, l’Union européenne consacre une heure de temps par bataillon à  la question des enfants en situation de conflit armé. C’’est un pas dans la bonne direction, mais il faut beaucoup plus permettre aux troupes de réellement s’acquitter de leur rôle. » Mais la responsabilité ne devrait pas seulement reposer sur les épaules de la communauté internationale, les autorités maliennes doivent faire leur part, a estimé M. Ioannis Vrailas, de l’Union européenne, principale donatrice humanitaire au Mali. Outre ses programmes de formation aux droits de l’homme, l’Union européenne, a-t-il indiqué, s’est engagée à  financer des spécialistes des droits de l’homme de l’Union africaine et de la société civile. Elle a également signé un accord sur un projet de deux ans avec la Fédération internationale des droits de l’homme et l’Association malienne des droits de l’homme. La publication de ces rapports intervient alors que le Conseil de sécurité s’apprête à  valider, mardi 25 juin, le déploiement de casques bleus au Mali. L’ONU assure que ses soldats seront « sensibilisés à  la protection des enfants et accompagnés par des conseillers spécialisés de l’ONU ».

« Non au travail des enfants dans le travail domestique »

Cette année, le thème de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants est: « Non au travail des enfants dans le travail domestique ». L’OIT a recensé près de 215 millions d’enfants qui travaillent dans le monde. Plus de 15 millions d’enfants, âgés de 5 à  17 ans, travaillent dans le monde comme domestiques chez des particuliers, et sont particulièrement vulnérables, car ils peuvent être soumis à  des abus physiques, psychiques, et parfois à  des violences sexuelles, a dénoncé mardi à  Genève le Bureau international du travail (BIT). « Le travail domestique des enfants est présent dans toutes les régions du monde », a affirmé Constance Thomas, en précisant qu’il est fréquent dans certains pays africains, comme le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Mali. Au Mali, les enfants domestiques sont sollicités dans presque toutes les concessions. Certaines familles en possèdent, une, deux ou trois selon le volume de la famille. Les 15,5 millions d’enfants employés comme domestiques dans le monde, représentent 5% du total des enfants employés, soit 305 millions de jeunes de 5 à  17 ans. Parmi eux, 73% sont des filles. Ils sont 7,4 millions à  faire un travail domestique entre 5 et 14 ans. Au Mali, environ 2 enfants sur 3, âgés de 5 à  17 ans, sont économiquement actifs, soit un peu plus de 3 millions filles et garçons. Le nombre exact des travailleurs domestiques n’est pas connu. Pour le cas du Mali, ces jeunes filles sont payées entre 5000 et 10000 Francs CFA. Ce sont elles qui font le ménage, la cuisine, la vaisselle, le baby-sitting etc. En ce qui concerne les garçons, ils sont employés comme gardiens de nuit ou vendeurs ambulants selon le cosntat général. Une loi régissant le travail des enfants au Mali, interdit le travail des enfants de moins de 14 ans. La relecture du code du travail pour ramener cette limite d’âge à  15 ans est en débat au Mali. Ces domestiques sont envoyés la plupart du temps par leurs parents du village, pour préparer leurs mariages (pour les filles) et subvenir aux besoins de leurs parents (pour les garçons). De nombreux centres de récupération des enfants existent. Il s’agit pour les promoteurs de ces centres de veiller sur la bonne éducation de ces enfants et éviter de leur faire subir des travaux endommageables pour leur corps entre autres.

Lutte contre l’excision : une trentaine de journalistes en atelier de formation

Le Programme national de lutte contre la pratique de l’excision (PNLE) et Plan Mali ont initié un atelier de formation de deux jours à  l’endroit des journalistes sur le thème : « Droits des enfants et interrelation avec l’excision». Au cours de cet atelier, les professionnels des médias sont appelés à  maà®triser les informations et techniques leur permettant de bien traiter les thèmes sur les mutilations génitales féminines et l’excision, ainsi que le contenu de la convention relative aux droits des enfants. Au Mali, parmi toutes les pratiques traditionnelles néfastes à  la santé de la femme et de la petite fille, C’’est l’excision qui est la plus répandue. C’’est donc un problème de santé publique à  cause de son ampleur. 85% chez les femmes de 15 à  49 ans selon la quatrième enquête démographique et de santé du Mali (EDSM-IV) et 84% chez les filles de 0 à  14 ans d’après l’enquête nationale sur l’excision en 2009. Pour la directrice du PNLE, Mme Keà¯ta Joséphine Traoré, « la problématique de l’excision est un débat complexe. Cette pratique est une violation flagrante des droits humains et entraine des complications qui peuvent causer la mort. » En dehors des conséquences sur le plan sanitaire, il y a les conséquences socio économiques et psychologiques o๠ces femmes sont traumatisées à  vie. « Les médias doivent nous aider à  trouver des pistes de solution pour rendre la lutte plus efficace et faire changer les comportements » a ajouté Mme Keà¯ta. Même si la pratique de l’excision reste encore solidement ancrée au Mali, l’on enregistre des avancées significatives. Parmi les acquis, on peut retenir entre autres, l’enseignement d’un module sur l’excision dans les écoles socio-sanitaires, l’adoption d’une politique nationale assortie d’un plan d’action national 2010-2014. Précisons que les mutilations génitales féminines concernent toutes les interventions aboutissant à  l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme pour des raisons culturelles ou autres et non à  des fins thérapeutiques.

Accidents domestiques : comment protéger les enfants ?

Les dommages immédiats ou retardés, lorsqu’ils se traduisent par les séquelles, peuvent être bénins, graves ou même mortels. Ces accidents sont fréquents et peuvent représenter un véritable problème de santé publique. Ils peuvent survenir à  tout moment et chaque membre d’une famille est potentiellement exposé. « J’ai une tante qui est tombée dans les toilettes, elle a eu une fracture à  la cheville. Pour les enfants, quand il y a des escaliers par exemple il faut mettre des gardes fou » raconte Mohamed Kane, un jeune malien d’une trentaine d’années. Ces accidents deviennent particulièrement inquiétants quand il s’agit d’enfants : « Ma fille avait 6 mois quand elle s’est brûlée la main. Ses doigts se sont crispés et sont restés ainsi. Elle a du subir deux interventions chirurgicales pour que sa main puisse retrouver une motricité et une apparence normale. La dernière intervention a eu lieu il y a quelques semaines. Aujourd’hui elle a bientôt 4 ans », raconte Djénéba Cissoko, couturière. Quelques conseils pour éviter certains accidents La cuisine est l’un des endroits les plus dangereux de la maison. En ce qui concerne les enfants, penser à  la queue des poêles, toujours les tourner vers l’intérieur afin d’éviter que l’enfant ne tire dessus. Tous les produits susceptibles d’être dangereux doivent être stockés en hauteur pour que les enfants n’y accèdent pas. Les principales causes d’intoxication des enfants sont l’ingestion de médicaments, de produits ménagers entre autres. Il faut donc ne jamais laisser les médicaments à  portée de votre enfant, ranger tout dans une armoire en hauteur fermée à  clé. Ne jamais laisser de médicaments dans un sac à  main. Pour les produits ménagers, il faut aussi les rangers en hauteurs, expliquez à  votre enfant la dangerosité de ces produits quand il est en mesure de comprendre. La majorité des accidents par étouffemen,t concernent les enfants de moins de 6 ans. L’enfant peut s’étouffer avec un grand nombre de petits objets et petits aliments, dès que ceux-ci sont à  sa portée. Pour éviter ce type d’accident, il faut éviter que le nourrisson soit au contact de ce petit objet. Par exemple dans son lit, veillez tout particulièrement à  le coucher seul, sans l’encombrer d’autres objets. Evitez les électrocutions des enfants en mettant des caches prises à  ventouse. Ne laissez pas des rallonges électriques branchées. Ne jamais ouvrir de l’eau à  côté d’un appareil électrique, toujours ranger les appareils électriques. Quelques chiffres d’accidents domestiques à  Bamako Au Mali, quelques études ont été réalisées dans les hôpitaux par les médecins suivants : -Cissé M. en 1995, sur 50 cas de brûlures graves admis au service d’anesthésie et de réanimation du CHU-GT, a trouvé que 14 cas étaient des enfants âgés de 1 à  11 ans soit 28%. -Doumbia M., en 1999, sur 40 cas de brûlures graves admis au service de chirurgie infantile du CHU-GT,a trouvé que 22 cas étaient des enfants âgés de 2 à  4 ans soit 55% des cas. – Kanta S., en 2008 sur 12955 consultations admises au service des urgences chirurgicales du CHU-Gabriel Touré, a trouvé que 239 cas étaient des enfants âgés de 0 à  15 ans victimes d’accidents domestiques soit 1,8% des admis parmi lesquels les traumatismes représentaient (59%), les brûlures (26,8%), les intoxications (7,5%), les corps étrangers (4,2%) et les noyades (2,5%). Au Mali peu d’études ont été réalisées dans la communauté sur les accidents domestiques chez les enfants notamment dans la tranche d’âge de 0 à  5 ans.

Adama, 16 ans, islamiste du Mujao ou paumé dans la guerre?

Il s’appelle Adama, et dit avoir 16 ans. Aà®né d’une famille de trois garçons, il n’a passé que deux ans à  l’école et aide son père, burkinabé, dans le champ. La famille est installée dans la région de Niono, assure-t-il, une localité située 60 kilomètres au sud de Diabali, prise le 14 janvier par les islamistes qui l’auraient ensuite abandonnée, selon l’armée malienne, après des bombardements français. Son village, D’Enngoudou, ne compte qu’une seule mosquée, wahabbite. Son père la fréquente peu. En temps normal, Adama est parfois employé par un éleveur, pour tirer ses boeufs; en échange, le patron lui offre du riz. Il nourrit ainsi sa famille. Il y a quelques semaines, comme chaque année, à  la fin de la période agricole, Adama et son ami Mohammed sont partis chercher un job en ville. Leur destination était Sévaré, affirme le jeune homme. Mais ils ont pris, « par erreur », un bus pour Douentza, une ville détenue depuis septembre par les islamistes. Arrivés sur place, des inconnus les ont interpellés: « Venez faire la cuisine pour nous. Vous serez logés et bien payés. » Les adolescents, qui ne parlent que le bambara, ont été bien traités. Et le travail était simple: « Chaque jour, on préparait des spaghettis, avec des tomates et des oignons, explique Adama. On ne comprenait rien. Ils parlaient arabe, ou tamacheck, » la langue des Touaregs. Un seul pouvait communiquer avec eux, toujours aimable. « C’est un Peul noir qui parle bambara, » se souvient le garçon. Son nom? « Abou Zeid ». Voilà  comment, au début du mois de janvier, le jeune Adama et son ami Mohamed ont fait la connaissance l’organisation du Mujao, qui détient au moins un otage français, Gilberto Rodriguez, enlevé en novembre 2012 dans l’ouest du Mali, et qui tente, depuis près d’un an, d’imposer sa vision de la « charia totale ». Il semble tout ignorer de la stratégie des islamistes Assis sur le sol, dans une pièce de la gendarmerie de Sévaré, Adama porte le même pantalon coupé court que ses ex-employeurs islamistes, mais il assure qu’il ignorait tout d’eux. Ils ont quitté la ville, du jour au lendemain, explique-t-il: « Un boutiquier nous a dit qu’ils étaient partis pour la guerre. On a compris qu’on ne serait pas payés à  la fin du mois. Alors, on est partis. » Son histoire est peu plausible. Mais il serait surprenant, a contrario, qu’Adama ait rejoint les rangs du Mujao par affinité idéologique. L’appât du gain, alors? Le sergent Pascal Diawara, qui a interrogé le jeune homme, n’est guère convaincu: « Du travail, on en trouve à  Sévaré ou ailleurs, payé 1000 francs par jour, explique-t-il. Il y a bien plus de travail ici qu’au Nord. Quand on est engagé chez ces gens, on est engagé! Personne ne peut prétendre ignorer o๠il met les pieds quand il va à  Douentza. » Les jeunes suspects interrogés à  la gendarmerie de Sévaré viennent de toutes les régions du Mali, voire de l’étranger. Du Burkina Faso et des pays voisins, mais aussi de bien plus loin… « Votre djihadiste français, Ibrahim Ouattara, a été arrêté ici même », rappelle le sergent. Mais que penser d’Adama? Il semble tout ignorer de la stratégie des islamistes, et même que son pays est en guerre. Sur le chemin du retour, les deux adolescents ont demandé à  boire à  un vieux, qui a refusé de les aider: « Il nous a accusé d’être des islamistes. Puis un motard s’est arrêté, et a menacé de nous tuer. On a pris la fuite, mais j’ai eu peur. Alors, me voici.  » Mohamed a continué sa route, mais Adama s’est livré au motard, qui l’a amené aux autorités. Depuis le 22 janvier, il est en prison. A Sévaré, l’interrogatoire a été suivi d’un entretien avec un représentant du Comité International de la Croix-Rouge, installé sur place depuis mars 2012.

Avec l’UNITE 77, faites leur un cadeau!

l’association « UNITE 77 » a pour vocation d’unir et de rassembler un maximum de personnes afin de réduire les inégalités et discrimination dans le monde. Elle réalise pour ce faire divers actions, évènements et chantiers humanitaires pour venir en aide aux plus démunis. A l’occasion des fêtes de fin d’année, elle vient de lancer son opération « Mon cadeau ». Grâce aux bonnes volontés, elle est en train de collecter des cadeaux en France pour les offrir aux enfants du Mali. l’activité a débuté depuis début novembre déjà  et prendra fin le 16 décembre prochain. Les présents seront remis à  un centre social accueillant des enfants des rues et orphelins. Selon sa présidente, Mlle DIALLO-GASSANT Diba, cette activité de l’UNITE 77 a pour objectif de « redonner le sourire aux enfants malades et des rues » à  l’occasion des fêtes de Noà«l. Au moment o๠les enfants dans le monde célèbrent dans la joie au sein du cocon familial, apporter un peu de réconfort aux tout-petits qui n’ont personne ou pas grand-chose est un acte de générosité que chacun devrait accomplir. Ce sont les enfants défavorisés, des rues et orphelins du Mali qui auront la joie de profiter des dons récoltés lors de cette opération. En partenariat avec l’Association SINJIYA-TON Mali, une équipe de bénévoles de l’UNITE 77 se rendra sur place pour veiller au bon acheminement, à  la redistribution des cadeaux et réalisera une manifestation au sein du centre social, avec la présence des médias et des artistes de renommés maliens sur place.

Mortalité maternelle et infantile, violation des droits de l’enfant

La mortalité infantile est une urgence silencieuse et une des plus grandes violations des droits de l’enfant. Près de 9 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent de maladies inévitables dans le monde, et plus de 2millions de nourrissons meurent le jour de leur naissance. Les enfants dont la mère meurt en couche sont dix fois plus exposés au risque de mourir au cours de leurs deux premiers mois. Selon le professeur Dolo, la mortalité maternelle et celle des nouveau-nés sont intimement liées. Chaque minute une femme décède à  la suite de l’accouchement. « Cela fait 7 minute que je parle et 7(sept) femmes ont déjà  rendu l’âme dans le monde » déplore Amadou Dolo. Chaque peuple désigne ce fléau avec ses propres mots mais traduit les mêmes réalités. « Au Mali, l’adage populaire dit que l’accouchement est un combat, et au Sénégal on dit qu’une femme enceinte a un pied dans la tombe » ajoute le gynécologue de renom, également le point focal de la vision 2010. La santé de la mère et de l’enfant, priorité mondiale La mortalité infantile néonatale est une question préoccupante au point que chaque gouvernement en a fait une priorité dans la santé. Les causes sont d’ordres sanitaire, social et culturel. La recherche nous renseigne que la fécondité élevée est l’une des principales causes de la mortalité maternelle. Il en est de même pour les grossesses avancée, rapprochée ou/et précoce. Une mère malienne a la moyenne six enfants. Dans certaines coutumes les femmes sont données au mariage à  13 ans. Biologiquement, le corps n’est encore prêt à  la procréation. D’autres facteurs également importants sont le bas du taux de scolarisation. Une fille qui n’a pas eu la chance d’aller à  l’école sera privée de toutes les informations sur le risque sur la mortalité maternelle. Sur le plan sanitaire, les infections urogénitales et le manque de suivi de la grossesse peuvent contribuer à  augmenter le risque de l’accouchement difficile. La prévention est possible La prévention est le moyen le plus efficace de lutter contre cette mortalité. Elle offre des solutions simples et abordables. Un meilleur accès à  l’eau potable et à  l’hygiène pourrait réduire de 65 % le taux de mortalité causée par les diarrhées. Le taux de mortalité pourrait baisser de 50% si des soins élémentaires étaient prodigués par la mère. Aussi, les bébés qui ne sont pas allaités sont six fois plus exposés au risque de mourir au cours de leur 2 premiers mois. 75 % des décès maternels pourraient être évités si les mères avaient accès à  des services de santé simples et peu onéreux. Cette conférence qui a donné à  l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la Convention des Nations Unies sur les droits des enfants a permis au public venu nombreux de mieux appréhender le phénomène entre la mortalité de la mère et celle des jeunes enfants. Le représentant de World Vision ,le bras financier de cette activité a apprécié l’organisation de cette activité initié par les enfant de la « Cité des Enfants ».

Convention relative aux Droits de l’enfant (CDE) : 23 ans d’acquis mais de nombreux défis encore

Le 20 novembre 1989, les dirigeants du monde, ont adopté la Convention relative aux droits de l’enfant, émus par la situation dramatique de beaucoup d’entre eux à  travers le monde. Faut-il le rappeler, les enfants sont les premières victimes des crises, des calamités naturelles ou les affres de la guerre. Priorité aux enfants soldats La convention relative aux droits de l’enfant, comportant 54 articles et est l’instrument juridique le plus ratifié au monde. Conscients que la valeur d’une civilisation se mesure à  l’aune du degré de protection des enfants, pour paraphraser Aurélien Agbénonci, Coordonnateur résident du Système des Nations Unies, le Mali a décidé d’appuyer cette convention en lançant ce mardi, la Campagne nationale de de sensibilisation sur le Protection des droits de l’enfant et la Prévention du recrutement des enfants par les groupes armés… ». Pour Francoise Ackermans, Représentante de l’Unicef au Mali, «Â au moment o๠le Mali veut s’engager dans les opérations très légitimes de libération du nord, protéger les enfants enrôlés dans les conflits, comme enfants soldats, est une nécessité absolue et qui s’inscrit parfaitement dans le lancement de cette campagne. Du reste, il est utile de signaler que malgré des avancées remarquables en amtière de droit des enfants, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est 191 sur 1000 au Mali, ce qui correspond à  344 enfants décédés chaque années. «Â 344 petites âmes » qui s’en vont, précise Mme Ackermans. Pire, le taux d’enfants entre 5 et 14 ans, quit ravaillent au Mali est de 76,2%, et dans n’importe quelles conditions. «Â Nous les enfants payons le plus lourd tribut dans les situations de crise comme celle qui frappe les régions occupées du nord Mali, il faut donc des instruments juridiques encore plsu forts pour nous protéger ! », a rappelé Kadiatou Sy du Parlement des Enfants. Ce 20 novembre marque donc une date significative. Dans le contexte que traverse le Mali, la protection des enfants est plus qu’un devoir, un sacerdoce pour tous !

Elèves déplacés, le geste du cœur de Tiken Jah Fakoly

C’’est sa conviction ! l’éducation est la base du développement. Aussi, l’enfant d’Odienné vient de réaffirmer une nouvelle partie de son projet «Â Un concert, une Ecole » en faveur des élèves déplacés du nord Mali. Pour la rentrée scolaire 2012-2013, il a mis à  leur disposition 200 kits scolaires composés de cahiers, livres, stylos, trousses etC’… La cérémonie de remise a eu lieu ce mercredi au complexe scolaire et universitaire Débou Gneri de faladjè. l’école en question n’a pas été choisie au hasard. Le Collectif des Ressortissants du Nord (COREN) et leurs partenaires ont mobilisé des moyens pour que les élèves déplacés puissent suivre des cours de rattrapages et aller sereinement aux examens. La directrice de l’Académie de la rive droite madame Dicko Balissa Cissé a tenu à  remercier l’établissement qui a fourni beaucoup d’effort pour faciliter la mise à  jour des élèves. l’acte posé par Tiken Jah est lui salutaire. Pour lui, ce geste s’inscrit dans la promotion de l’éducation sur le continent. « Les élèves d’aujourd’hui sont les cadres de demain. Travaillez pour être les meilleurs. Cela plaira à  vos parents mais vous le faites d’abord pour vous-même. l’Afrique compte sur vous demain », a déclaré Tiken aux élèves. «Â Un concert, une école » Depuis le lancement du projet qui consiste à  reverser le bénéfice de ses concerts pour la scolarisation des enfants, Tiken a fait plusieurs réalisations dans la sous région. Il a commencé par son village natal, en Côte d’Ivoire, Odienné o๠il a construit une école. Tout, récemment à  Tilabéri, l’artiste a offert 1 millions de francs CFA aux réfugiés maliens du Niger. La semaine dernière Tiken Jah a même organisé une série de concerts dans son espace culturel «Â Radio Libre » à  Bamako. Clou de la manifestation, une prestation mémorable le 22 septembre pour l’indépendance du Mali. Lancinet SANGARE

Travail des enfants : quand le Mali déroge aux conventions internationales

Bien qu’ayant été condamnés, le travail et l’exploitation des enfants continuent dans de nombreux pays. Le Mali ne fait pas exception à  la règle, en dépit de l’adoption par l’Assemblée nationale des conventions N°138 et N°182, portant respectivement sur l’âge minimum d’admission à  l’emploi et sur l’élimination des pires formes de travail des enfants. Des chiffres alarmants Les spécialistes définissent le travail des enfants comme «l’exploitation de ceux-ci par des adultes en vue de réaliser des profits rapides et de dégager un avantage comparatif déloyal ». On estime qu’environ 250 millions d’enfants, dans le monde, sont astreints au travail. Ils ont souvent entre 5 à  14 ans, et constituent la proportion la plus élevée avec 40%. Sur les 250 millions d’enfants travailleurs, l’Asie occupent la tête du classement avec 61%, suivie de l’Afrique qui enregistre un taux de 32%. s’agissant du Mali, il ressort que si le travail des enfants est une pratique très ancienne, C’’est à  partir de 1979 que le phénomène a atteint son degré le plus élevé. Aussi, il est plus fréquent en milieu rural qu’urbain. Au ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, on estime que 18,1% d’enfants de moins de 15 ans travaillent en milieu rural contre 6,4% en milieu urbain. De nos jours, regrettent les acteurs, on constate une forte croissance du phénomène. Car en milieu rural, le nombre est passé à  26,9% contre 14,8% en milieu urbain. Et sur l’ensemble du pays, le taux est passé de 16,7% à  25,7%, soit une croissance de 9%. En outre, et toujours selon le ministère de tutelle, le travail des enfants est plus développé dans le secteur minier que dans le secteur agricole. Ils sont 12.285 enfants (filles et garçons) qui travaillent aujourd’hui dont 1.547 dans le domaine agricole, contre 3.531 dans les sites d’orpailleurs. 3.601 petites filles travaillent en milieu urbain, tant dis que le même nombre se trouve dans le secteur informel. Un phénomène qui malheureusement n’est pas en train de régresser. 13 heures de travail par jour La véritable racine de la pratique du travail des enfants réside dans la pauvreté. Mais pour les défenseurs de la cause de l’enfance, à  celle-ci, il faut ajouter d’autres facteurs, tels que la démission ou de l’incapacité des parents, et les facteurs socio-culturels. « Ce sont les facteurs culturels relatifs aux croyances populaires, aux coutumes locales et aux traditions qui expliquent le travail des enfants », nous explique la présidente de l’Association pour la promotion de la femme et de l’enfant (APROFEM). Pour Mme Bakayoko Aminata Traoré, qui regrette que le phénomène échappe à  la vigilance des autorités, les enfants constituent des sources de revenus pour beaucoup de parents. « Le problème, C’’est la définition même du terme », constate notre interlocutrice. Qui argue que le travail des enfants est lié à  l’idée largement partagée selon laquelle ceux-ci sont censés suivre les traces de leurs parents. Il leur faut donc apprendre, puis exercer la même activité qu’eux et ce dès leur plus jeune âge. Le cas de ce jeune garçon de 14 ans en est une illustration parfaite. De l’école aux travaux champêtres, il n’y a eu qu’un pas à  franchir pour Mady Coulibaly. Fils d’agriculteur à  Kolouninko (quartier situé à  la périphérie de Bamako en commune III), le jeune Mady a vu sa scolarité écourtée dès la 3ème année au profit des travaux champêtres. Il vit avec son oncle Drissa depuis plusieurs années. A chaque hivernage, il participe à  l’exploitation de la parcelle familiale, au même titre que les adultes de la maison. Il n’est pas rare non plus de voir des enfants employés dans des petites entreprises o๠ils ne bénéficient d’aucune rémunération. C’’est le cas de Seydou, âgé de 13 ans environ. Vivant avec son grand frère (commerçant à  Bamako), il gère une des boutiques de celui-ci tous les jours de la semaine. Selon lui, il travaille de 8 heures du matin à  21 heures, et ses jours de repos sont seulement les fêtes de Ramadan ou de Tabaski. Comme Mady et Seydou, ils sont des milliers d’enfants soumis au travail à  des fins économiques. Si certains envahissent aujourd’hui les sites d’orpaillage traditionnels, d’autres (notamment des filles) sont envoyés dans les grandes villes pour être filles de ménage. Beaucoup d’entre elles terminent dans la prostitution. Face à  cette situation, les acteurs de la promotion de l’enfance ne recommandent qu’une chose : que la loi sévisse !

Réfugiés maliens : et les enfants dans tout ça ?

Près de 300 000 personnes ont fui le nord Mali depuis le début de la rébellion le 17 janvier 2012. Dans les déplacements massifs de populations vers d’autres zones, les enfants constituent une large frange. Au Burkina Faso, o๠25 000 enfants ont trouvé refuge, les conditions d’accueil laissent à  désirer et l’ONG Terre des Hommes, vient de tirer la sonnette d’alarme sur la scolarisation interrompue de ces enfants. Si rien est fait, ces enfants risquent de se retrouver à  la rue. En cause, la capacité d’accueil des écoles et des familles aussi : « Les gens sont tellement dépassés par ce qui s’est passé ! Et en plus, les écoles burkinabés sont saturées aussi », estime Fadimata Walett Oumar, représentante des femmes réfugiées maliennes à  Ouagadougou, interrogé par RFI. « 1,7 millions pour scolariser les réfugiés  » Avec l’ONG Terre des Hommes, l’Unicef se dit concerné par le sort de ces enfants réfugiés. A Bamako, on assure que des efforts sont faits pour trouver des alternatives. « Nous sommes en train de multiplier le matériel éducatif du Mali, pour permettre à  ces enfants maliens de suivre un enseignement adapté. Et nous recherchons les enseignants, et ces enseignants-là , on les recherche à  l’intérieur des réfugiés eux-mêmes », témoigne Sylvana Nzirorera, représentante résidente adjointe de l’Unicef au Burkina Faso. Thierry Agagliate, délégué de Terre des hommes, appelle lui l’ensemble des acteurs concernés à  se mobiliser, pour rassembler les 1,7 millions de dollars nécessaires à  leur scolarisation. « Dans la zone du Sahel, par exemple à  Ferrerio, o๠nous envisageons de démarrer des activités, là  il y a clairement des besoins. Il y a vraiment une insuffisance aussi, de capacité des écoles actuelles à  recevoir ces enfants. Donc, il y a effectivement besoin de développer des classes supplémentaires dans les écoles existantes, et aussi d’ouvrir ce que l’on appelle les classes paillotes, directement sur le site, notamment pour les plus jeunes », a -il expliqué.