Synayogo Sakalé Traoré : une ambition sans égale

Sakalé Traoré aime les défis. Alors que son entreprise, Mamali Moringa, vient d’être primée aux Impact Days le 25 février dernier, elle se lance déjà dans un nouveau challenge : celui de s’implanter partout au Mali. « Nous ne nous arrêtons pas, il faut que Mamali soit dans les toutes régions du Mali d’ici janvier 2024 », indique celle qui promeut que l’on doit « plus être passionné par son travail que par l’envie de gagner de l’argent ».

Mamali est spécialisée dans la culture et transformation du moringa en produits cosmétiques et agroalimentaires, qu’elle commercialise. La poudre de la plante originaire d’Inde est utilisée comme complément alimentaire dans des tisanes et des cookies et dans la fabrication de produits pour cheveux, savons et laits corporels.

« Il y avait une de nos professeures qui l’utilisait beaucoup lors de nos séances de culture chinoise. Je lui ai demandé pourquoi tant d’intérêt envers cette plante et elle m’a dit qu’elle l’utilisait pour régénérer ses cellules. Quand je suis revenue au Mali, j’ai continué mes recherches et j’ai découvert que transformer le moringa pouvait créer beaucoup d’emplois », confesse la détentrice d’une Licence en gestion d’entreprise de l’université de Zufe, en Chine.

Aussi diplômée en Agrobusiness de l’IPR de Katibougou, l’entrepreneure de 27 ans a bien réussi son coup. Depuis 2015, année de son lancement, la société connaît « un grand succès auprès des consommateurs locaux et étrangers ». Ses produits s’exportent dans la sous-région, en Europe et aux États-Unis.

Et malgré des difficultés en 2020 dans l’approvisionnement en emballages de ses produits à cause de la Covid-19, l’entrepreneure en atteste : sa société, qui compte une douzaine d’employés se porte bien et ambitionne d’être un leader continental dans son domaine d’ici 2030. Un autre défi !

Yssouf Tolo : « L’Empereur » floué du poulet

Vous vous êtes certainement arrêté un jour devant un petit kiosque jaune « Tolo Poulet express » et vous avez dû vous poser la question de savoir qui était ce « Chicken King » (roi du poulet). Journal du Mali l’a rencontré.

L’histoire de Tolo Poulet est d’abord celle d’une fratrie. Yssouf Tolo, la quarantaine, self-made man issu de l’enseignement coranique, doté d’un nez très fin pour les affaires, a fait fortune dans le commerce. « J’ai eu beaucoup de chance. J’effectuais de nombreux voyages en Europe et je rapportais des voitures, des réfrigérateurs ». En dépit de son succès personnel, le très « lucky » Tolo n’est pas comblé et décide d’aider son grand frère, alors au chômage, à monter une affaire. Ainsi nait en 2001 le premier kiosque « Tolo Poulet ». Sans être l’idée du siècle, l’initiative s’impose néanmoins comme une révolution à Bamako.

Victime de son succès

« Nous ne nous y attendions pas. Il y a eu un véritable engouement. Les soirs se suivaient et se ressemblaient, nous avions beaucoup de monde », assure-t-il. Devant le succès, il étend son « royaume » et, en dix ans, passe d’un à trente-deux kiosques et triple ses revenus. Il emploie surtout des proches, une soixantaine en tout. Décision qu’il regrettera amèrement, car, floué par plusieurs d’entre eux, il devra fermer plusieurs points de vente. « La capacité de la rôtissoire est de 30 poulets, que je leur fournissais chaque soir. Mais il est arrivé un moment où je ne gagnais rien ». Intrigué par cette baisse de profits, il enquête. « J’ai découvert qu’ils se ravitaillaient au marché et vendaient ces poulets en premier, sans égard pour moi ». La « franchise » Tolo était pourtant une valeur sûre. « Il m’est arrivé de gagner des millions par mois et je les payais mes employés 75 000 francs CFA par mois, en leur laissant tous les bénéfices sur les ventes de frites ». Aujourd’hui très abattu, Tolo ne désespère pas. Il est sûr de rebondir et entend revenir plus fort en 2018.

Forum Invest in Mali, c’est déjà demain

Plus que trois mois pour la tenue de cet évènement d’envergure dans la capitale malienne.  Et pour porter le projet et lui donner une dimension encore plus grande, c’est le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita qui a lancé le compte à rebours.

Le  Palais de Koulouba en sa salle des banquets. Jeudi 7 septembre 2017, soit exactement 90 jours avant la tenue à Bamako d’un évènement inédit. Le Forum Invest in Mali(Investir au Mali) se déroulera en effet les 7 et 8 décembre prochains et réunira des hommes d’affaires, décideurs et experts venus du monde entier. La cérémonie de mobilisation qui a servi de cadre au lancement du compte à rebours a d’ores et déjà donné le ton de cette rencontre dont le Mali attend beaucoup. Elle a été l’occasion pour le Directeur Général de l’Agence pour la promotion des investissements (API-Mali) qui pilote le projet de le présenter et de lancer un appel à « changer le narratif sur le Mali », condition sine-qua non pour que les investisseurs acceptent de faire « le pari du Mali ». C’est ce slogan qui a repris par tous les intervenants, en l’occurrence le Vice-Président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali et le Président du Conseil national du patronat du Mali, respectivement Mamadou B. Sylla, et Mamadou S. Coulibaly, qui ont souligné l’intérêt des opérateurs économiques maliens pour l’évènement et leurs attentes. « Pour être compétitifs, nous avons besoin d’aller avec les autres, avoir de la sous-traitance, acquérir leurs connaissances et recevoir un transfert de technologie » a déclaré ce dernier qui a demandé également aux autorités maliennes des efforts pour faciliter la création et la vie des entreprises dans un pays où la lourdeur administrative mais aussi la fiscalité représentent encore des freins considérables.

Les pays représentés au Mali à travers leurs ambassades ont également été associés à la cérémonie de ce jeudi. Pour le doyen du corps diplomatique, Alexei Doulian, ambassadeur de la République fédérale de Russi, les opérateurs économiques maliens doivent être encore plus entreprenants et aller vers leurs homologues étrangers avec des projets innovants. Il a assuré de l’appui du corps diplomatique qui s’engage aux côtés des autorités pour le succès du Forum de décembre.

« Le Mali revient et le Mali revient bien ».Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a, avant d’appuyer sur le buzzer lançant le compte à rebours, rappeler les grands chantiers du Mali, qui sont autant de possibilités de faire des affaires. Agriculture, élevage, énergies et infrastructures sont les quatre domaines d’opportunités mis en avant lors du Forum Investir in Mali 2017.

iNERDE : de l’idée à la réalité

Comment libérer les capacités d’innovations des Africains, pour créer le développement et impacter sur le continent, INERDE qui se concentre sur l’éducation aux STEM (Sciences, Technology, Engineering et Mathematics), a la solution. En clair, l’idée est de promouvoir une nouvelle éducation, innovante et ludique. l’entreprise sociale a organisé un premier projet pilote de colonie de Vacances au Mali, depuis le 9 juin, dans les locaux de l’ESTM, pour faire aimer ces disciplines clés à  de jeunes élèves. l’équipe était composée de Mohamed Kanté, Président de INERDE Mali, Mohamed Sankaré, Nadia Famularo, formatrice et Rebecca Brosseau. Cette team de choc avait pour objectif de présenter chaque domaine des sciences à  de jeunes élèves et comment ces matières sont utiles dans la vie de tous les jours. Pour les fondateurs d’INERDE, la jeunesse africaine, a le même, ou peut être plus, le besoin et le droit à  l’éducation dans les STEM, que les jeunes des pays développés. Education aux STEM Comment aimer les maths, la physique, la chimie, les calculs, les théorèmes, C’’est simple, au moyen de jeux ludiques tels la construction de parachutes ou de planeurs, pour mieux comprendre comment fonctionne l’univers, appréhender la gravité, observer les phénomènes naturels grâce à  la physique! Il ne s’agit plus de suivre un cours au tableau et d’être spectateurs. Les enfants deviennent acteurs à  part entière de leur discipline et la maà®trisent. Puzzles de mathématiques, conception d’avions en carton par les élèves pour expliquer les bases de l’aérodynamique ou de la pesanteur, filtres photos ou ateliers sur la résistance à  l’air, tout est bon pour stimuler la créativité des enfants, et ouvrir leur esprit à  l’innovation : « Le point fort de ma semaine a été d’entendre les cris d’excitation quand nos « petits génies  » ont lancé leurs parachutes et planeurs du balcon. Cet enthousiasme sur leurs visages était une belle récompense pour les heures de préparation que nous avons eu, et je continue d’être inspire par la curiosité et le désir de partager ce qu’ils ont appris sur les STEM « , s’est réjoui Nadia Famularo, l’une des formatrices du projet Inerde. Un modèle continental Pour INERDE, ca ne s’arrêtera pas là . Ce modèle de projet éducatif sera étendu à  un nombre croissant de camps à  travers le continent et dans les années à  venir. iNERDE travaillera avec les écoles locales et des organisations éducatives pour distribuer son programme, former des enseignants et assurer l’encadrement pour contribuer à  une transformation durable de l’éducation en Afrique et le développement économique.

«Palme du dynamisme» : Eco Finance Entreprises veut faire des émules

La conférence de presse de restitution du Gala des 100 entreprises les plus dynamiques du Mali, tenue hier jeudi 19 juin à  l’hôtel Radisson Blu de Bamako, a vu la participation des différents lauréats. Sur 100 entreprises sélectionnées dans tous les secteurs de l’économie malienne, 10 ont été primées comme étant les plus dynamiques le samedi 14 juin dernier. Outre « la palme du dynamise », deux prix spéciaux ont été décernés à  deux entreprises qui sont des maillons importants de l’économie. La sélection a été faite après une étude d’évaluation des performances réalisées par ces entreprises en partant de quatre critères à  savoir : l’expertise de l’entreprise, la capacité d’innovation, la capacité de pénétration du marché, l’impact de l’activité de l’entreprise sur l’économie. Pour le DG de Eco Finance Entreprises, Djibril Barry, « la présence dans ce classement très prestigieux, est un argument supplémentaire pour les entreprises pour mieux valoriser leur image, mieux conquérir des parts de marché et séduire davantage la clientèle ». A travers cet événement, Eco Finance Entreprises et la revue AZ Solutions Entreprises cherchent à  encourager et à  valoriser les entreprises. » Il s’agit aussi de permettre aux autorités étatiques et aux institutions internationales de pouvoir identifier les entreprises les plus dynamiques, les plus performantes et les plus compétitives en ouvrant ainsi une fenêtre sur l’investissement au Mali » a ajouté M. Barry. Après la première édition de Dakar, celle du Mali est la suite d’un processus qui s’étendra annuellement sur la totalité des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) afin de réaliser un classement sous-régional permettant d’identifier et de promouvoir les entreprises les plus dynamiques de la zone. La prochaine étape sera le Burkina Faso. Le Cabinet Eco Finance Entreprise se fixe comme objectif de réaliser le classement et le Gala des 100 entreprises les plus dynamiques dans les différents pays de l’Union, afin de parvenir au « Top 100 des entreprises les plus dynamiques de l’Uemoa »

Les Africains à l’ère du smartphone

Un Smartphone ou téléphone intelligent, est un téléphone mobile qui dispose aussi des fonctions d’un assistant numérique personnel. La saisie des données se fait par le biais d’un écran tactile ou d’un clavier. Selon le principe d’un ordinateur, il peut exécuter divers logiciels ou applications, et donc en particulier fournir des fonctionnalités basiques comme : l’agenda, le calendrier, la navigation sur le web, la consultation de courrier électronique, de messagerie instantanée, le GPS, la photographie numérique, etc. à€ partir de fin 2007, le marché des smartphones s’étend considérablement jusqu’à  dépasser en quelques années celui des téléphones mobiles classiques. En Afrique, la tendance n’est pas exclue. Vérone Mankou, un jeune congolais de 28 ans est le premier Africain à  concevoir une tablette numérique. Il vient d’annoncer son premier Smartphone. « C’est un Smartphone que nous avons nous-mêmes conçu ici au Congo. En Afrique, il n’y a aucune entreprise qui l’a fait avant nous » a déclaré le concepteur. l’appareil, baptisé Elikia, sera assemblé en Chine. Sa conception aura représenté un investissement de 90 000 €, selon M. Mankou. l’Elikia est disponible sur le marché depuis décembre 2012. Verone Mankou est responsable de la société VMK (Vumuka, réveillez-vous en langue kituba). Une entreprise spécialisée dans les technologies mobiles. Elle dispose d’un capital de plus de 380.000 euros. Année 2013, année des smartphone en Afrique Au Mali, de plus en plus de jeunes gens ont commencé à  se connecter sur Internet et sur les réseaux sociaux via leurs smartphones. C’’est le cas de Hamid Diallo, diplômé en gestion informatique : « mon téléphone fait tout pour moi. C’’est vraiment très intéressant. Grâce à  cela je reste connecté avec mes amis et aprents à  travers le monde entier et J’aime faire des photos de mes neveux pour partager sur les réseaux sociaux » confie-t-il. l’année 2013 est même considérée comme l’année des Smartphones africains. Au Mali, de nombreux utilisateurs de téléphone mobile se rabattent sur ces téléphones intelligents, « depuis trois à  quatre ans, je n’utilise que des Smartphones, je me connecte aux réseaux sociaux, je consulte mes mails et J’appelle gratuitement via Viber. Il y a beaucoup de choses à  faire, C’’est l’avenir » se réjouit Gaoussou Bathily, étudiant en dernière année de gestion. Chaque année depuis 2000, la croissance du marché des Smartphones en Afrique est de 43% et les experts prédisent que 69% des mobiles africains seront connectés à  Internet dès 2014. Les fabricants manifestent un intérêt particulier pour la région et les 500 millions de clients potentiels. Actuellement, un Smartphone d’entrée de gamme conçu pour le marché africain est vendu au Mali un peu moins de 50 euros soit 30 000 francs CFA.

Responsabilité sociale d’entreprise : Orange Mali dresse son bilan 2009

Ce point de presse qui s’est tenu dans la salle de DFA communication, a réuni, en plus des journalistes, l’ensemble des partenaires de l’opérateur global des télécommunications. Responsabilité sociale d’entreprise Depuis maintenant 4 quatre ans la société Orange Mali s’est résolument engagée dans une démarche de « Responsabilité sociale d’entreprise » (RSE). Objectif : décliner les axes prioritaires de développement socio-économique. Ainsi, Orange entend participer au developpement socio-économique du pays en contribuant à  la création des richesses et à  la création d’emploi. Aussi, elle œuvre dans le developpement d’offres et de services de télécommunication innovants au Mali. Un autre axe est la préservation de l’environnement, notamment avec le développement de sites solaires sur le réseau. Le dernier axe prioritaire est le mécénat. Dans un large exposé, la directrice de la communication d’Orange, Sangaré Coumba Keita a présenté le rapport 2009 de la responsabilité sociale d’entreprise et celui de la Fondation Orange.Pendant l’année 2009, sur l’ensemble de ses secteurs d’interventions, la Fondation Orange a consommé un budget de plus de 565 000 000F CFA. Par rapport au métier de la société, la conférencière a indiqué qu’Orange s’est employé à  offrir des services performants, assurer la distribution des offres et produits et à  renforcer la construction du réseau. Pour ce qui est de la gouvernance d’entreprise, Sangaré Coumba Keita s’est longuement exprimée sur la collégialité de la société. En effet, dira-t-elle, Orange Mali est détenue à  70, 44% par France Télécom. Un service d’audit interne s’emploi au jour le jour pour une maà®trise optimum des risques. Création d’emplois En terme d’avancées de la Politique RSE en 2009, il faut noter la contribution au développement socio-économique du Mali.La politique d’emploi est basée sur le recrutement de jeunes cadres maliens résidents et ceux de la diaspora. Ainsi, en fin 2009, Orange a créée plus de 30 000 emplois indirects, et 437 emplois directs. En 2009, Orange Mali a contribué à  hauteur de 3% au PIB du Mali et 9% à  sa croissance. Elle a versé au compte de l’Etat (impôts, licence, taxes et cotisations sociales), plus de 187 milliards de F CFA. l’accès aux services de télécommunications s’est traduit par l’extension de la couverture réseau dans les zones rurales très enclavées. Mécénat : la fondation Orange Le volet mécénat de la société est dévolu il y a 4 ans à  la Fondation Orange. Intervenant dans les secteurs de la Santé, l’éducation, la culture, cette structure est aujourd’hui reconnu par les acteurs institutionnels et privés ainsi que par la population, comme un acteur majeur de la lutte contre la pauvreté. En partenariat avec l’Unicef et le Ministère de l’éducation de base,la Fondation Orange a œuvré à  la construction de 114 salles de classe…pour une montant de plus de 1 154 700 000 F CFA. Toutefois, la directrice du service communication d’Orange signalera qu’en 2010, les axes prioritaires seront renforcés, par le maintien des actions déjà  existantes et l’engagement sur de nouveaux projets concernant la santé, l’éducation, la solidarité, et la culture. Selon le DG d’Orange Mali, Alioune NDiaye, la stratégie d’Orange est « une démarche responsable ». Elle s’inscrit dans une perspective de renforcement et de mise en cohérence des nombreuses actions entreprises afin de répondre aux exigences de nos clients, partenaires, fournisseurs, collaborateurs et actionnaires. Aujourd’hui, plus que jamais, la démarche de RSE s’est ancrée au sein de la stratégie de developpement d’Orange.

L’UEMOA promeut le prix « Malien » de la qualité pour les entreprises

Pour assurer le développement économique durable et l’intégration de la sous région dans l’économie mondiale, l’UEMOA en collaboration avec ses partenaires de l’Union Européenne et de l’ONUDI a lancé depuis septembre 2001 un programme pour la mise en place d’un système d’accréditation, de normalisation et de la promotion de la qualité. Promouvoir la qualité Le volet promotion de la qualité de ce programme vise à  introduire le management de la qualité dans les entreprises de production de biens et services en vue d’améliorer leur niveau de compétitivité sur le plan national, régional et international. Afin d’inciter les entreprises privées et publiques à  s’engager dans la démarche qualité, un prix National de la Qualité(PNQH), a été institué dans chacun des 8 pays membres de l’UEMOA et est organisé tous les deux(02) ans. Les lauréats du niveau 4 (Prix d’excellence) des prix Nationaux de la qualité harmonisés peuvent concourir au prix régional de la qualité (Prix UEMOA de la Qualité). Pour le Mali, ce prix est dénommé Prix Malien de la Qualité dont la première édition a été organisée en 2004. Donc, il y a 6 ans que ce prix n’avait pas été organisé au Mali et pour des raisons de finance selon la Directrice nationale des Industries. Les types d’attribution du Prix Malien Le prix Malien de la Qualité comporte 4 niveaux de compétition. Nous avons au premier niveau le Prix d’engagement dans la démarche qualité à  9 critères. Il s’adresse uniquement aux entreprises publiques et privées qui ont commencé à  mettre en place un système de management de la qualité (SMQ) Le Prix de maà®trise de la qualité avec ses 18 critères concernent les entreprises publiques et privées qui ont commencé à  mettre en place un SMQ orienté clients et parties intéressées. Les entreprises participant à  ce niveau ont réalisé et mis en route des plans d’action portant sur la sensibilisation et la formation du personnel ainsi que la surveillance, la mesure et l’amélioration de l’efficacité du SMQ ; Le Prix d’encouragement à  27 critères s’adressent aux entreprises publiques et privées qui ont établi, documenté, mis en œuvre et entretenu un SMQ et qui en améliorent en permanence l’efficacité conformément aux exigences du référentiel ISO 9001 tout en incluant quelques uns des 8 principes de la Totalité Quality Management (TQM). Le prix d’excellence avec ses 30 critères ne concernent que les entreprises privées et publiques qui ont déjà  un SMQ conforme aux exigences de la norme ISO 9001 et des directives de la 9004 en plus des 8 principes de la TQM. C’’est ce niveau qui donne accès au concours pour le Prix UEMOA de la Qualité. Avantages du PMQ Ce prix permettra à  toutes ces entreprises de faire dans un temps de record leur audit et évaluation à  moindre coût, la mise en évidence de leur performance qualité. Mieux, il facilite leur inscription dans le registre national et régional en vue de leur reconnaissance au niveau national, régional et international. Il s’agit de promouvoir la qualité et reconnaà®tre les mérites de ces entreprises performantes.

Huilerie cotonnière du Mali (HUICOMA) : les effets pervers de la privatisation

Le projet de plan social HUICOMA ignoré Avec la protection des droits des travailleurs licenciés, le projet de plan social, HUICOMA, a été élaboré (avant la cession) par le gouvernement, le syndicat des travailleurs de HUICOMA et la société HUICOMA-SA. Mais, il a été tout simplement jeté à  l’eau, malgré le fait qu’il garantissait des mesures d’accompagnement,d’indemnisation et de réinsertion socio-économique des travailleurs licenciés. En effet, ledit projet de plan social prévoyait explicitement que « l’acquéreur s’oblige à  mettre en place, dans un délai de soixante jours, à  compter de la date de transfert, un plan social négocié avec les travailleurs et acceptable pour le cédant. Ce plan social sera pris en charge par HUICOMA. Plus loin, le même projet de plan social stipule que l’Etat et la société HUICOMA-SA s’engagent à  effectuer le paiement intégral des montants dus à  tous les agents concernés en une seule tranche et au moment de leur licenciement. « Mais, force est de constater, qu’en dépit des dispositions du projet de plan social, depuis la cession de HUICOMA au groupe TOMOTA en juin 2005, aucun plan social en faveur des travailleurs n’a été mis en place jusqu’à  ce jour. l’engagement de maintien de la totalité du personnel par l’acquéreur n’est pas respecté ; encore moins son engagement à  poursuivre la réalisation de l’objet social de l’HUICOMA, en maintenant les 3 usines (Koutiala, Koulikoro et Kita) pendant une durée minimum de 5 ans. Une vie socio-économique en lambeaux La crise qui a engendrée la privatisation de l’HUICOMA a donné lieu au licenciement de plus de 395 travailleurs. La situation précaire des travailleurs licenciés à  Koulikoro (par exemple) a fini par causer d’énormes troubles sociaux. Au plan socio-économique, la baisse vertigineuse du revenu des ménages, s’est fait cruellement ressentir, causant une dégradation du tissu social. Ainsi, nous assure le greffe du Tribunal de Première Instance de Koulikoro : « une soixantaine de foyers ont vu leur union conjugale, partir en fumée. Cela était bien prévisible dans la mesure oà¹, la plupart des chefs de famille (ne travaillant plus), ne pouvaient faire face aux charges familiales. Il faut aussi ajouter certains cas de décès, une vague de déguerpissement dans des maisons louées… Aussi, certains parmi ces licenciés, pour échapper à  la stigmatisation, se sont convertis dans le métier d’extraction de sable(dans le fleuve) en attendant des lendemains meilleurs ». La mauvaise foi des autorités Le premier rôle qui revenait à  l’Etat, était de veiller strictement à  l’application du plan social, deux mois après la cession de l’HUICOMA au Groupe TOMOTA. Ce qui n’a point été fait. Selon le porte-parole du collectif des licenciés, M. Ibrahim Diarra, « à€ aucun moment, nos gouvernants ne se sont souciés de la mise en place d’un plan social au profit des travailleurs qui sont au nombre de 900. Les autorités ne se sont pas préoccupées de la violation de tous les textes en matière du travail et de sécurité sociale (code du travail et code de prévoyance sociale). Pourtant, le droit réclamé par les travailleurs licenciés, ne sauraient être de trop pour l’Etat qui a empoché 9 milliards, suite à  la cession de ses 84,13 % d’actions ». Une gestion défaillante Pendant ce temps, l’HUICOMA, depuis sa cession, subit une véritable descente aux enfers par sa calamiteuse gestion. Aux dires du président du collectif des travailleurs licenciés, Boubacar Samaké, la société se portait économiquement très bien avant la privatisation, contrairement à  ce que nos autorités ont laissé croire. Et mieux, poursuit-il, l’Etat n’a jamais eu la clairvoyance de l’accompagner financièrement. « Aujourd’hui, il est très regrettable de constater que l’HUICOMA coule progressivement vers un avenir incertain », a-t-il déploré. Au grand dam des dispositions prévues dans le protocole, le repreneur (le Groupe TOMOTA) quant à  lui, a bénéficié de la part de l’Etat, d’avantages exceptionnels. Les effets pervers de la privatisation Il s’agit notamment de la diminution du prix de la graine de coton : de 47 500 Fcfa TTC prix HUICOMA avant cession à  12 500 Fcfa TTC, après cession au groupe TOMOTA ; l’exonération sur une période de huit (8) ans…Mais, le constat est aujourd’hui amer puisque : l’HUICOMA est pratiquement à  l’arrêt, après seulement trois années de gestion. Sur le marché, aucun produit de la société n’est présent (huile, savon, aliment bétail et crème karité) et tous les prix ont doublé avec l’arrivée massive de produits étrangers. Les villes industrielles de Koutiala, Koulikoro et Kita sont aujourd’hui des villes mortes, les retombées indirectes de ces unités sur les activités connexes (transports, commerce, location, restauration) étant estompées. Des travailleurs, déterminés à  se faire entendre « Un droit ne se donne pas, mais s’arrache », cet adage semble inspirer la démarche entreprise par le collectif des travailleurs licenciés de l’HUICOMA des suites de sa privatisation. En effet, le collectif s’est plus que jamais assigné le devoir de prendre ses destinées en mains (en restant solidaire), nonobstant les méfaits du grotesque coup bas que lui a infligé le bradage de l’HUICOMA. Ainsi, le collectif des travailleurs licenciés a saisi toutes les autorités administratives du pays impliquées dans la gestion du dossier, et a même adressé une lettre, ouverte au Président de la République (lequel, en son temps, avait donné l’assurance que la privatisation n’interviendrait que lorsqu’un plan social consensuel aura été mis en place) pour lui manifester leur indignation et leur colère. Pour sortir la société HUICOMA de l’ornière, l’Etat devra donc relancer dans le cadre d’une délégation de gestion et mettre les travailleurs licenciés dans tous leurs droits.