L’exceptionnalisme américain en 2024

CAMBRIDGE – À l’approche de l’élection présidentielle américaine de 2024, trois grands camps s’affrontent dans le débat portant sur la relation que devraient entretenir les États-Unis avec le reste du monde :  les internationalistes libéraux, qui prédominent depuis la Seconde guerre mondiale ; les tenants d’un désengagement qui souhaitent voir le pays se retirer de certaines alliances et institutions ; et les partisans de « l’Amérique d’abord » qui ont une vision étroite, parfois isolationniste, du rôle des États-Unis dans le monde.

 

Les Américains pensent depuis longtemps que leur pays dispose d’une autorité morale particulière. Stanley Hoffmann, un intellectuel franco-américain, a écrit que si chaque pays se considère comme unique, la France et les États-Unis se démarquent par leur croyance en l’universalité de leurs valeurs. La France, toutefois, s’est vue limitée par le jeu des rapports de force politiques en Europe et n’a pas pu pleinement réaliser ses ambitions universalistes. Seuls les États-Unis ont été en position de le faire.

 

Ce n’est pas tant que les Américains ont un sentiment de supériorité morale, mais que nombre d’entre eux pensent que leur pays est une force au service du bien dans le monde. Les réalistes déplorent depuis longtemps que cette dimension moraliste de la politique étrangère américaine empêche une lecture claire des rapports de pouvoir. Il n’en demeure pas moins que la culture politique libérale des États-Unis a fait une profonde différence dans l’ordre libéral international qui prévaut depuis la Seconde guerre mondiale. Le monde serait bien différent aujourd’hui si Hitler avait eu l’avantage ou si l’Union soviétique de Staline avait gagné la guerre froide.

 

L’exceptionnalisme américain découle de trois sources principales. Depuis 1945, celle qui prédomine est ancrée dans l’héritage des Lumières, avec en particulier les idées libérales prônées par les Pères fondateurs américains. Comme l’a dit le président  John F. Kennedy, « le pouvoir magique à nos côtés est le désir de chaque personne d’être libre, de chaque nation d’être indépendante…C’est parce que je crois que notre système est plus en adéquation avec les principes fondamentaux de la nature humaine que je crois que nous l’emporterons en fin de compte ». Le libéralisme issu des Lumières tient ces droits fondamentaux pour universels et ne les considère pas comme limités aux États-Unis.

 

Certes, les Américains ont toujours été confrontés à des contradictions dans la mise en œuvre de leur idéologie libérale. Le fléau qu’est l’esclavage était inscrit dans la Constitution et il a fallu attendre plus d’un siècle après la guerre de Sécession pour que le Congrès américain adopte la loi de 1964 relative aux droits civils. Aujourd’hui encore, la ségrégation raciale continue à être un facteur majeur dans la politique américaine.

 

Les Américains ont également eu des vues divergentes sur la manière de promouvoir les valeurs libérales dans la politique étrangère. Pour certains, le projet universaliste a servi de prétexte pour envahir d’autre pays et imposer des régimes qui leur étaient favorables. Il ne fait aucun doute que le racisme a joué un rôle dans les interventions militaires des États-Unis au Mexique, en Haïti et aux Philippines par exemple. Pour d’autres, le libéralisme a servi de tremplin à la création d’un système de droit international et d’institutions en mesure de protéger les libertés aux États-Unis même en modérant l’anarchie dans le monde.

 

Le deuxième élément de l’exceptionnalisme américain tient aux origines puritaines du pays. Ceux qui fuirent l’Angleterre pour créer une société puritaine en relation directe avec Dieu dans le Nouveau Monde se voyaient comme le peuple élu. Leur projet avait toutefois moins à voir avec une croisade qu’à une forme d’introspection anxieuse, à l’exemple du partisans du désengagement actuel qui cherchent à présenter l’Amérique comme « une ville perchée sur une colline » dont d’autres pourraient s’inspirer.

 

Les Pères fondateurs eux-mêmes se sont inquiétés de l’éventuelle perte de vertu de la nouvelle République, à l’instar de la République romaine. Au XIXe siècle, des voyageurs européens aussi différents qu’Alexis de Tocqueville et Charles Dickens avaient relevé l’obsession américaine pour la vertu, le progrès et le déclin. Mais ces préoccupations morales étaient davantage tournée vers l’intérieur que vers l’extérieur.

 

La troisième source de l’exceptionnalisme américain sous-tend les deux autres : la simple taille et la situation de l’Amérique lui ont toujours conféré un avantage géopolitique. Au  XIXe siècle déjà, de Tocqueville avait noté la situation géographique particulière des États-Unis. Protégé par deux océans, avec aux frontières des pays moins puissants, le pays put se concentrer sur son expansion vers l’Ouest tout au long du  XIXe siècle, en évitant les conflits entre nations européennes pour l’hégémonie mondiale.

 

La situation changea au début du XXe siècle lorsque les États-Unis devinrent la première économie mondiale et qu’ils commencèrent à penser en termes de puissance mondiale. Ils avaient après tout les ressources, la marge de manœuvre et d’amples occasions de faire comme bon leur semblait, pour le meilleur et pour le pire. Ils avaient la motivation et la capacité de prendre la tête de la création de biens publics mondiaux, ainsi que la liberté de définir l’intérêt national au sens large. Cela a impliqué de soutenir un système commercial international ouvert, les libertés de la mer et d’autres biens communs, ainsi que le développement d’institutions internationales. La taille des États-Unis crée une base réaliste importante pour l’exceptionnalisme américain.

 

L’isolationnisme a été la réponse de l’Amérique à l’équilibre mondial des pouvoirs au XIXe siècle. La République américaine, encore relativement faible, pouvait se montrer impérialiste envers ses voisins plus petits, mais elle se devait de suivre une politique prudemment réaliste vis-à-vis des puissances européennes. Bien que la doctrine Monroe affirmait la non ingérence mutuelle entre les Amériques et les puissances européennes, une telle politique ne pouvait être maintenue que parce qu’elle coïncidait avec les intérêts britanniques et le contrôle des mers par la Royal Navy.

 

Mais à mesure que la puissance de l’Amérique augmentait, ses options se multipliaient. Un tournant important se produisit en 1917, lorsque le président  Woodrow Wilson, rompant avec la tradition, envoya deux millions d’Américains combattre en Europe. Bien que la Société des Nations libérale créée par Wilson à la fin de la guerre ait été rejetée par ses concitoyens, elle a jeté les bases des Nations unies et de l’ordre libéral après 1945.

 

Aujourd’hui, le président Joe Biden et la plupart des démocrates affirment vouloir maintenir l’ordre existant, tandis que Donald Trump et les partisans de l’Amérique d’abord veulent l’abandonner et que les tenants du désengagement des deux partis espèrent pouvoir choisir parmi les ruines. L’approche qui prévaudra lors de l’élection présidentielle américaine de l’année prochaine aura des répercussions majeures sur les conflits en cours en Europe, en Asie et au Moyen-Orient.

 

Joseph S. Nye, Jr., ancien secrétaire adjoint à la Défense et professeur à l’université Harvard, est l’auteur de l’ouvrage à paraître A Life in the American Century (Polity Press, January 2024).

 

Copyright: Project Syndicate, 2023.
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Niger : l’Occident veut conserver son dernier allié au Sahel

3ème coup d’État au Sahel depuis 2020, après le Mali et le Burkina Faso, et 4ème en Afrique de l’Ouest avec la Guinée, le renversement du Président Mohamed Bazoum au Niger, le 26 juillet 2023, passe mal dans la communauté internationale. Dans ce pays, considéré comme le dernier allié de l’Occident dans la région, la pression des puissances occidentales s’accentue pour une réhabilitation sans délai du Président déchu.

Le coup d’État au Niger suscite depuis une semaine une vague de condamnations à travers le monde. En première ligne contre le coup de force du Général Abdourahamane Tchiani, à l’heure où nous mettions sous presse certains pays occidentaux brandissaient la menace de suspension de leur coopération et/ou soutenaient les sanctions et les efforts de la CEDEAO et de l’Union Africaine pour un retour à l’ordre constitutionnel.

La France, qui a une présence militaire importante au Niger, où sont stationnés 1 500 militaires dans le cadre de la nouvelle formule de Barkhane après le retrait de l’opération du Mali, a annoncé le 29 juillet suspendre, avec effet immédiat, « toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire, demandant le « retour sans délai à l’ordre constitutionnel nigérien autour du Président Mohamed Bazoum, élu par les Nigériens ».

La veille, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken avait assuré du « soutien indéfectible » de Washington au Président déchu et souligné que le renversement de son pouvoir remettait en cause des centaines de millions de dollars d’aide américaine au profit du peuple nigérien.

À l’instar de la France, les États-Unis disposent de près d’environ un millier de militaires au Niger et surtout de deux bases aériennes, l’une à Niamey et l’autre à Agadez, dans le nord du pays, équipée de drones et faisant office de pivot pour l’armée américaine. Les Etats-Unis ont évacué le personnel non nécessaire de leur ambassade. Le président Joe Biden a appelé jeudi 3 août à la libération immédiate du président Mohamed Bazoum.

Par ailleurs, l’Allemagne, dont l’armée possède aussi une base militaire dans la capitale nigérienne, qui lui sert de plateforme pour le retrait de ses forces du Mali et où opèrent actuellement une centaine de soldats, a apporté son « plein soutien à l’évolution démocratique du Niger ».

« Avec l’Union européenne, nous avons soutenu le gouvernement civil et restons persuadés que seul un gouvernement démocratique pourra apporter des réponses aux défis du pays », a martelé Annalena Baerbock, la Cheffe de la diplomatie allemande.

Dans la foulée, Joseph Borell, Chef de la diplomatie européenne, a assuré de son coté que l’Union Européenne « ne reconnait pas et ne reconnaitra pas » les autorités issues du putsch du 26 juillet. L’institution a en outre décidé de la suspension, avec effet immédiat, de toute aide budgétaire et de toute coopération dans le domaine sécuritaire avec le Niger.

Mali – USA : renouvellement de la convention pour la protection des biens culturels

Depuis 1993, un accord bilatéral existe entre le Mali et les Etats-Unis afin de protéger les biens culturels du Mali contre les pillages et trafic illicite. Le lundi 22 août, les deux Etats ont renouvelé cet accord pour la septième fois à Bamako. 

Le Mali et les Etats-Unis ont renouvelé ce lundi 22 août et ce pour la septième fois l’accord qui les lie relatif à l’imposition de restrictions à l’importation de certains catégories de biens archéologiques et ethnologiques en provenance du Mali. L’objectif est de permettre au Mali, de conserver ses trésors et patrimoine culturel des pillages ou trafic illicite. Cela vise à réduire l’incitation au pillage des biens culturels maliens en accompagnant le Mali avec des ressources financières, scientifiques et techniques. Après la signature de l’accord, le ministre de la Culture et l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali ont assisté à un vernissage sous le thème “ protégeons nos biens culturels pour les générations futures “. Une exposition qui met en valeur les objets archéologiques saisis par la douane américaines et retournés au Mali dans le cadre de cet accord bilatéral.

Pour le gouvernement des États Unis au Mali, cet accord renforcera les liens qui existent entre les États Unis et le Mali. « Ce partenariat est important car il permettra à tous les Maliens de connaitre leur histoire et de créer un pays plus stable fondé sur la diversité culturelle. »

Dans cette convention, Il est également question à travers des expositions de biens culturels du Mali d’informer, d’inciter les générations futures à mieux connaître leur pays et de sensibiliser les populations à lutter contre le pillage des sites archéologiques et la vente illicite des biens culturels.

Cette exposition a aussi servi de cadre pour lancer pour la première fois au Mali le site d’une exposition virtuelle qui permettra aux Maliens de l’extérieur de découvrir les biens culturels du pays.

Floride: Une tuerie fait 17 morts dans un lycée

Nikolas Cruz, l’auteur de la fusillade qui a fait 17 morts ce mercredi dans un lycée du sud-est de la Floride, la Marjory Stoneman Douglas High School à Parkland, était un adolescent amateurs d’armes qui avait été renvoyé de cet établissement pour raisons disciplinaires.

Le jeune homme âgé de 19 ans s’est présenté, armé, peu avant l’heure de la sortie des cours dans son ancien lycée, le jour de la Saint-Valentin. Il a été interpellé un peu plus tard dans la localité proche de Coral Springs.

Le portrait du tueur n’a pas été rendu public par les autorités et un compte Instagram qui lui est attribué a été supprimé. Cruz était connu au sein du lycée pour être un élève à problèmes, selon plusieurs témoignages recueillis par les médias locaux.

Une attaque prévisible

« Il y a eu des problèmes quand il a menacé des étudiants l’année dernière et je pense qu’on lui a dit de quitter le campus« , a déclaré au quotidien Miami Herald Jim Gard, un professeur de mathématiques qui avait eu l’élève dans sa classe. Selon l’enseignant, la direction du lycée avait prévenu de ne pas accepter l’élève sur le campus s’il portait un sac à dos, en raison de ces menaces proférées.

Un étudiant, interrogé par la chaîne locale WSVN-7, a expliqué que le jeune était un « enfant à problème » qui possédait des armes chez lui et qu’il avait parlé de les utiliser. « Il tirait au fusil parce que ça lui procurait une sensation d’ivresse« , a-t-il expliqué.

Selon un autre élève, Nicholas Coke, Cruz était un « solitaire » qui avait quitté l’établissement il y a quelques mois pour emménager dans le nord de l’Etat après la mort de sa mère. Le tireur avait déjà eu « beaucoup de problèmes » de comportement au collège, a-t-il ajouté, racontant que Nikolas Cruz avait brisé une fenêtre à coup de pieds.

Un autre lycéen, interrogé sur les lieux de la fusillade par la chaîne locale WJXT, a affirmé que le passage à l’acte de Nikolas Cruz était prévisible. « Honnêtement, beaucoup de gens disaient que ce serait lui » qui « arroserait le lycée« , a indiqué l’élève que la chaîne n’a pas identifié. « Il était au deuxième étage, il connaît la disposition des classes, il savait où seraient les élèves« , a-t-il expliqué. « Il est habitué aux exercices anti-incendie, il est préparé. »

Il aurait également fait une préparation militaire, selon des sources au Pentagone qui n’ont pas donné de détails.

Falcon Heavy : la plus puissante fusée au monde prête à décoller

Le monde s’apprête à vivre un évènement hors du commun ce mardi 6 février 2018 entre 18h30 et 22h GMT avec le lancement aux États-Unis d’une fusée pas comme les autres, « Falcon Heavy », la plus puissante au monde. Construite par la firme Space X du milliardaire Américain Elon Musk, le « Lourd Falcon » va avoir comme charge utile pour son premier lancement, la Tesla rouge personnelle de « Mister Musk ».

70 mètres de haut. 11,6m de large. Une masse au décollage de 1420 tonnes. Premier étage formé de trois lanceurs Falcon 9 dont deux propulseurs latéraux. Poussée théorique de 15 A380 d’Air Bus. Telles sont entre autres les caractéristiques techniques de la fusée qui s’apprête à partir dans l’espace avec pour destination précise la planète rouge, Mars. Comme pour symboliser le tournant historique, le mastodonte décollera depuis le célèbre pas de tir 39A (celui ou Apollo avait décollé pour la lune) en Floride.

Objectif

L’objectif de cette mission est de valider non seulement la conception, mais aussi le comportement de la fusée dans les conditions quasi réelles. La Tesla rouge d’Elon Musk qui y est à bord restera un milliard d’années en orbite autour de la planète Mars. Un mannequin d’astronaute sera au volant accompagné en fond sonore au lancement, du titre « Life on Mars » de David Bowie, le chanteur Britannique.

Eventuel échec

Si tout fonctionne comme prévu, « Falcon Heavy » sera un véritable exploit technologique, pour ne pas dire miracle d’autant plus que c’est un lancement à haut risque qui peut basculer en une « explosion au décollage » comme l’a ouvertement indiqué le propriétaire de Space X, Elon Musk. Le milliardaire américain n’a pas pour autant peur de l’échec qu’il considère comme une « étape essentielle à la réussite ». Envoyer des hommes et des équipements sur la lune et sur Mars, tel est le pari du constructeur américain fondé en 2002 par l’entrepreneur milliardaire Elon Musk. Le lancement à succès de sa première fusée (Falcon 1) a eu lieu en 2008. L’entreprise emploie plus de 4 000 salariés, essentiellement en Californie.

Etats-Unis : levée d’interdiction pour des réfugiés de 11 pays

Le pays de l’oncle Sam vient de lever l’interdiction aux réfugiés des 11 pays dont le Mali. Elle avait été prise début décembre et cible principalement des pays à majorité musulmane et considérés d’un « haut risque ». 

Les Etats-Unis ont levé l’interdiction, le lundi 29 janvier aux réfugiés des 11 pays qu’ils avaient précédemment classés. Début décembre, un décret migratoire pris par le président américain interdisait aux réfugiés de l’Egypte, l’Iran, l’Irak, la Libye, le Mali, la Corée du Nord, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Syrie et le Yémen d’entrer sur le sol américain. C’était après une opposition judiciaire de plusieurs semaines face aux tentatives de Donald Trump d’empêcher à plusieurs pays musulmans l’accès à ce pays convoité.

Selon le département de la Sécurité intérieure, bien que cette mesure ait été levée, les conditions d’admissions, elles, ont été durcies. La question de l’immigration a divisé les classes politiques américaines, républicaines et démocrates. Ainsi, les autorités du pays ont annoncé « un renforcement de la sécurité et des recommandations dans les procédures du Programme américain d’admission des réfugiés (USRAP) », notamment dans le renforcement des vérifications des demandes d’asile et une actualisation régulière de la liste des pays à haut risque ainsi que des critères de sélection des réfugiés. 

En outre, le département de la Sécurité intérieure sera plus vigilant sur les détails et toutes informations relatives aux demandeurs d’asile. Certains devront laisser l’accès de leurs comptes réseaux sociaux à l’administration pour des vérifications. L’hostilité du président américain et sa volonté d’assouplir sa politique d’accueil sont drastiques. Alors que son prédécesseur a autorisé jusqu’à 110.000 réfugiés pour l’année fiscale 2017, qui s’est achevée le 30 septembre, Donald Trump avait réduit ce plafond à 53 000 réfugiés autorisés. En 2018, il a encore abaissé ce nombre à 45 000, tout en tentant de suspendre le programme. 

Le 10 janvier, le Département d’Etat américain avait établi une liste des pays selon leur degré de dangerosité. Une note de un à quatre détermine le niveau de risque. Le Mali est rangé au niveau 4, devenant, de fait, une destination déconseillée aux ressortissants américains. 

Etats-Unis : le numéro 2 du FBI quitte son poste

Longtemps dans le collimateur du président américain Donald Trump, Andrew McCabe a été poussé vers la sortie ce lundi 29 janvier 2018. Il est, entre autres, soupçonné d’être proche des Démocrates.

Agé de 49 ans, le haut fonctionnaire de police quitte son poste avec effet immédiat, mais comme l’indique une source interne à l’agence, il restera jusqu’en mars 2018 sur le registre de la police fédérale comme employé.

Le désormais ancien directeur adjoint du FBI a été plusieurs fois ciblé dans les tweets de Donald Trump. Ce dernier ne digère pas l’enquête du FBI qui cherche à déterminer si son équipe de campagne s’est mise en connivence avec les Russes pour influencer les résultats de la présidentielle en 2016. Ainsi le patron de la Maison-Blanche avait déjà limogé lui-même le numéro 1 de la FBI, James Comey et a reproché publiquement à son ministre de la Justice, Jeff Sessions, de ne pas avoir chassé Andrew McCabe.
La Maison-Blanche a toutefois nié son implication dans le départ de M. McCabe. La porte-parole de l’exécutif, Sarah Sanders, a précisé lundi dans son point de presse que le président Donald Trump n’a joué aucun rôle dans cette décision.

Andrew McCabe a commencé sa carrière au FBI au bureau de terrain de New-York en 1996 dans les SWAT, une unité spéciale du FBI s’occupant des armes et des tactiques. Il a mené en 2012 l’arrestation d’Ahmed Abu Khattala suspecté d’implication dans l’attaque de Benghazi.

Trois anciens dirigeants suspendus à vie par la FIFA, le FIFAGATE continu

Trois anciens responsables du football mondial, qui ont tous plaidé coupables de corruption devant la justice américaine, ont été suspendus à vie, mardi, de toute activité liée au football par la justice interne de la Fifa.

Avant même le verdict de leur procès pour corruption qui se tient actuellement à New-York, la FIFA a décidé de sévir. L’instance dirigeante du football, vient de « suspendre à vie de toute activité liée au football, au niveau national comme international », trois ex-responsables. Richard Lai, ancien président de fédération de football de Guam et ex-membre du comité d’audit de la FIFA, Julio Rocha, ex-président de la fédération du Nicaragua et ex-agent du développement à la FIFA, et enfin Rafael Esquivel, ex-président  de la Fédération du Venezuela, voient donc leurs avenirs s’inscrivent loin du football. Trois nouveaux d’une longue liste qui a déjà vu tomber de nombreux dirigeants.

Des accusations et des morts

La semaine dernière (14 novembre), Jorge Delhon, ancien dirigeant du football argentin, s’est suicidé en se jetant sous en train, seulement quelques heures après avoir été mis en cause dans le procès de corruption au sein de la FIFA. Dimanche 19 novembre, Adolfo Lagos, vice-président de la télévision mexicaine Televisa a été abattu par un commando à moto. Il a succombé à ses blessures à son arrivée à l’hôpital. Televisa est l’une des entreprises de médias  soupçonnées d’avoir versé des pots de vin pour obtenir des droits de diffusion du Mondial.

Coupe du monde 2022 en cause

Au total, 42 personnes sont mises en cause par la justice américaine dans cette affaire. L’un des témoins clé du procès Alejandro Burzaco, a accusé hier trois dirigeants sud-américains d’avoir reçu des pots-de-vin de la part du Qatar en vue de l’attribution du mondial 2022. Ces derniers auraient, donc, donné leurs votes au Qatar, aux dépens des Etats-Unis. Des accusations qui confirment les nombreux soupçons qui pesaient déjà sur cette attribution dès les premiers jours qui l’ont suivi. Une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre, et entrainé les suspensions par le FIFA des tout-puissants Sepp Blatter, ex-président de la FIFA, Michel Platini, ancien président de l’UEFA et Jérome Valcke, ex-secrétaire général de la confédération Européenne entre autres.

Accord d’Alger : Les Etats-Unis haussent le ton

Le conflit entre la CMA et la Plateforme ces dernières semaines a suscité l’inquiétude aussi bien sur le plan national qu’international. C’est face à la dégradation sécuritaire et à la violation du cessez-le-feu que le département d’État américain est sorti de se réserve pour dénoncer l’attitude des deux mouvements signataires de l’Accord d’Alger qui se sont une fois de plus affrontés ces derniers jours à Kidal.

Après l’affrontement survenu entre la CMA et la Plateforme dans la région de Kidal le mercredi 26 juillet, à l’issu desquels la Plateforme a subi une lourde défaite en perdant toutes ses positions dans la région de Kidal et quittant dans la foulée la ville Ménaka, l’Accord de paix semblait menacer par ces troubles qui constituent « une violation » du cessez-le feu.

Face à cette recrudescence des combats, le département d’État américain, a invité toutes les parties signataires à s’investir davantage dans la mise en œuvre de l’accord de paix. «  Nous appelons toutes les parties maliennes à redoubler d’effort pour respecter le cessez-le-feu et mettre pleinement en œuvre l’Accord de paix d’Alger » indiquait le département d’Etat dans un communiqué publié du lundi 31 juillet dernier. De même, le département a encouragé « les efforts qui visent à rapprocher les parties maliennes pour une cessation des hostilités » en l’occurrence, la mission de bons offices conduite par l’imam Mahmoud Dicko. Les États- Unis ont condamné aussi, ce qu’elles considèrent comme des « violations récurrentes du cessez-le-feu entre les groupes signataires de l’Accord de paix d’Alger ».

Tout en encourageants les parties à poursuivre dans la mise en œuvre de l’Accord, les États unis n’ont pas manqué de regretter « l’échec des parties maliennes à parvenir à une paix définitive ». Des exactions sur les civiles et des violations des droits de l’homme sont des pratiques courantes dans ces zones de conflits. C’est pourquoi le département d’État américain a incité les uns et les autres à «  respecter strictement leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à respecter les droits de l’homme, notamment en ce qui concerne les civils et les prisonniers». Ces propos font aussi référence aux allégations selon lesquelles des fosses anonymes auraient été découvertes dans la region de Kidal. « Si les allégations sont véridiques, les auteurs doivent être traduits en justice » a souligné le département d’État américain qui s’est dit « profondément troublé par les rapports sur les représailles et meurtres des civiles au Mali ».

Un communiqué en forme d’avertissement qui indiaue que le climat délétère doit se normaliser pour continuer le processus de mise en œuvre de l’Accord de paix d’Alger.

Venezuela: Maduro accuse les Etats-Unis de soutenir un coup d’Etat

A quelques heures des retrouvailles entre oppposants et partisans du président Nicolas Maduro dans les rues de Caracas mercredi, celui-ci a relancé ses accusations de coup d’Etat, visant cette fois spécifiquement les Etats-Unis.

« Les Etats-Unis » et notamment « le département d’Etat ont donné leur feu vert et leur approbation à un processus putschiste effronté en vue d’une intervention au Venezuela », a ainsi affirmé le chef de l’Etat vénézuélien mardi soir, dans son palais de Miraflores, à Caracas, lors d’une réunion diffusée à la radio et la télévision.

Cette accusation suit la déclaration du porte-parole du Département d’Etat américain, Mark Toner, qui avait adressé une sévère mise en garde aux autorités de Caracas en les appelant à cesser de réprimer les manifestations de l’opposition.

En moins de trois semaines, l’actuelle vague de manifestations a fait cinq morts et des dizaines de blessés et l’opposition dénonce la répression des forces de l’ordre, qui ont arrêté plus de 200 personnes.

Dans le même registre, Nicolas Maduro a estimé mardi soir que Julio Borges, le chef du parlement, dominé depuis 2015 par l’opposition, devrait être poursuivi pour « appel au coup d’Etat »: « Ce que Borges a fait aujourd’hui constitue une violation de la constitution et, pour ce fait, il doit être poursuivi », a insisté le chef de l’Etat vénézuélien.

Inquiétude en Amérique latine 

En l’occurrence, le président du parlement vénézuélien a seulement appelé les forces armées mardi à être « loyales » à la constitution en laissant les opposants défiler pacifiquement mercredi. Une référence à la « loyauté inconditionnelle » à Nicolas Maduro proclamée lundi par le chef des armées et ministre de la Défense, Vladimir Padrino Lopez.

Assurant ne pas leur réclamer une « rébellion » ni « un coup d’Etat », M. Borges a demandé aux militaires de « cesser les abus », « le harcèlement » et « la répression ».

Crédit : AFP

Pour les antichavistes (du nom de Hugo Chavez, président de 1999 à son décès en 2013), qui ont promis « la mère de toutes les manifestations » mercredi, il s’agira de la sixième mobilisation depuis début avril, en faveur d’élections anticipées et en défense du Parlement, la seule institution qu’ils contrôlent.

Dans ce pays qui est l’un des plus violents au monde, la précédente série de protestations anti-Maduro, en 2014, s’était soldée par un bilan officiel de 43 morts.

L’opposition a défini 26 points de départ de la manifestation, qui tentera de parvenir jusqu’aux bureaux du Défenseur du peuple, situés dans le centre de Caracas et considérés comme un bastion chaviste.

Les autorités ont déjà prévenu qu’elles ne laisseraient pas les manifestants aller jusqu’à cette zone où aura lieu l’autre défilé, celui des partisans de M. Maduro.

« Tout Caracas sera prise par les forces révolutionnaires (pro-Maduro, NDLR), ne nous chamboulez pas ça », a lancé Diosdado Cabello, un des dirigeants les plus puissants du parti socialiste au pouvoir, en accusant l’opposition d’encourager la violence dans la rue pour mener un coup d’Etat.

Le vice-président du Parlement Freddy Guevara a appelé les opposants à « faire déborder les rues pour dire à Maduro que nous ne permettrons pas une dictature ».

Lors des précédentes protestations, ce sont justement les tentatives des forces de l’ordre pour bloquer le passage des manifestants qui avaient dégénéré en violences.

Nicolas Maduro, le 18 avril 2017, à Caracas / © AFP/Archives / PRESIDENCIA

Inquiets, onze pays latino-américains avaient demandé lundi à Caracas de « garantir » le droit de protester pacifiquement, un appel qualifié par le gouvernement vénézuélien d' »ingérence grossière ».

Le président de la Colombie voisine, Juan Manuel Santos, avait lui aussi exprimé sa « sérieuse inquiétude », appelant le Venezuela « à la sagesse ».

Intervention étrangère

Mais Nicolas Maduro ne semble pas prêt à calmer le jeu: après avoir annoncé le déploiement de militaires en prévision des mobilisations de mercredi, il a décrété le renforcement des milices civiles, qui compteront 500.000 membres avec « un fusil pour chacun » en vue d’une éventuelle « intervention étrangère ».

Cette vague de protestations avait démarré le 1er avril après la décision de la Cour suprême, réputée proche de Maduro, de s’arroger les pouvoirs du Parlement, déclenchant un tollé diplomatique qui l’a poussée à faire machine arrière 48 heures plus tard.

L’opposition a dénoncé une tentative de coup d’Etat mais paradoxalement cet épisode lui a aussi donné un nouveau souffle, l’amenant à dépasser ses divisions intestines, et a relancé la mobilisation populaire à ses côtés, assoupie ces derniers mois.

« L’opposition est plus unie que jamais. Il est probable que la manifestation (de mercredi) sera la plus grande contre le chavisme. Mais nous ne pouvons pas prédire l’impact que cela aura » ensuite, a déclaré l’analyste Luis Vicente Leon.

Certains observateurs pensent que le gouvernement, en signe d’accalmie, dévoilera bientôt la date des élections régionales, repoussées sine die depuis 2016. Mais l’opposition veut plus, exigeant un scrutin présidentiel anticipé.

Toute échéance électorale est de toute façon une menace pour M. Maduro, dont sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ, asphyxiés par la crise économique qui vide les rayons des supermarchés et dope l’inflation, attendue à 720,5% fin 2017 par le FMI.

Obama dit adieu à la politique, Trump dit bonjour aux polémiques

Barack Obama a prononcé son discours d’adieu hier. Son successeur, Donald J. Trump, a tenu sa première conférence de presse, depuis son élection, aujourd’hui, alors qu’il se trouve au cœur d’une tempête soulevée par un rapport russe jusqu’ici non confirmé qui contiendrait des informations compromettantes le concernant.

Clap de fin pour Barack Obama. Le premier président Noir des Etats-Unis a, après huit ans à la maison blanche, prononcé son discours d’adieu hier, mardi 10 janvier, dans la nuit. Celui qui fut professeur de droit et travailleur social, n’a pas respecté la tradition qui veut que le président tienne son discours à Washington, et s’est rendu à Chicago où, a-t-il déclaré dans son discours, «j’ai appris que le changement ne survient que lorsque les gens ordinaires s’impliquent, s’engagent et s’unissent pour l’exiger. Après avoir été votre président pendant huit ans, je continue à le croire ». Dans son discours qu’il a bouclé sur « Yes, we did », en écho à son slogan de campagne « yes, we can ! » de 2008, Barack Obama a déclaré à son auditoire que, contrairement à une idée reçue, les problèmes d’ordre économiques n’ont rien à voir avec une lutte entre « une classe moyenne blanche qui travaille dur » et « des minorités qui ne méritent rien ». Les commentateurs ont décelé dans les propos d’Obama le constat d’une Amérique bipolarisée avec les inégalités sociales qui s’étalent de façon insolente entre les classes sociales. Pour lui, les manifestations des minorités ethniques ne visent pas à demander « un traitement spécial, mais le traitement égalitaire promis par nos pères fondateurs. »

Derrière lui, il laisse un bilan mi-figue, mi-raisin. Certes, le chômage est passé de 10% à moins de 5% avec plus d’un millions d’emplois créés. Il y a eu la protection sociale avec « Obamacare » qui a garanti à tous les citoyens une protection santé. Mais il y a d’autres sujets sur lesquels Obama a été mis en échec, comme la législation sur les armes à feu qu’il a voulu durcir en vain, ainsi que la fermeture de Guantanamo. À tout cela, viennent s’ajouter les tensions interethniques, nées des bavures policières. Au plan international, on peut saluer la normalisation des relations entres les Etats-Unis et Cuba, l’accord sur le nucléaire iranien. Néanmoins, l’administration Obama n’a pas réussi à peser beaucoup dans le conflit syrien et à régler le conflit israélo-palestinien.

Il reste que son mandat s’achève sur une fausse note : la défaite d’Hillary Clinton à la présidentielle face au magnat de l’immobilier, le candidat républicain, Donald J. Trump qui sera investi le 20 janvier prochain. À quelques jours de sa prise de fonction, la presse américaine a publié des informations selon lesquelles les Russes disposeraient d’informations qui pourraient compromettre Donald Trump. Elles auraient été récoltées lors d’un voyage du magnat de l’immobilier en Russie. « INFORMATIONS BIDON. VÉRITABLE CHASSE AUX SORCIÈRES POLITIQUE ! », a réagi Donald Trump sur Twitter, mardi 10 janvier. D’aucun voient derrière toute cette affaire la main des adversaires politiques, républicains et démocrates, du futur président. Aujourd’hui, mercredi 11 janvier, le Kremlin a apporté un démenti cinglant à ces informations, estimant qu’il s’agit d’une « falsification totale » destinée à compromettre les relations, qui s’annonçaient plutôt bonnes entre les deux pays, avec le nouveau président Donald Trump.

« Ils vont en payer le prix »

Depuis son élection, le 8 novembre dernier, Donald J. Trump a tenu aujourd’hui sa première conférence de presse, perturbée par le rapport russe, jusqu’ici non confirmé, mais qui fait beaucoup de bruit. Le nouveau président élu a appelé le Congrès à démanteler « très rapidement » l’Obamacare qu’il veut remplacer par un autre système de couverture maladie, estimant que « l’Obamacare est un échec, on vous ment, et le système explose. Nous allons remplacer l’Obamacare et le remplacer immédiatement. L’Obamacare est un problème des démocrates. Nous rendons service aux démocrates. Dès que notre secrétaire d’Etat à la santé entrera en fonctions, l’Obamacare sera remplacé par quelque chose de moins cher et de plus efficace. » Mais c’est sur l’affaire du dossier russe que M. Trump était le plus attendu. Il s’est dit victime d’un « traitement digne de l’Allemagne nazie » de la part de CNN et BuzzFeed, lesquels ont publié le fameux rapport. Encore plus important, il a accusé les agences de renseignement américaines d’avoir laissé fuiter le « faux » dossier russe et a promis que les médias qui l’ont rendu public « vont en payer le prix ».  « Il est lamentable que les agences de renseignement aient permis que des informations fausses soient rendues publiques. », a déclaré Donald Trump.

Il s’agirait d’un document contenant des notres de services écrites entre juin et octobre 2016 sur les communications entre l’équipe de Trump et la Russie pendant la campagne et les frasques sexuelles du nouveau président en Russie. Selon le quotidien britannique The Guardian, c’est le sénateur républicain John Mccain qui aurait transmis le document en décembre à James Comey, le directeur du FBI.

 

 

Hacking russe : les preuves du renseignement américain

Hier jeudi 5 janvier, le coordinateur national du renseignement américain, James Clapper, a affirmé qu’au début de la semaine prochaine, les services de renseignements rendront publiques les informations sur lesquelles ils se fondent pour affirmer que le gouvernement russe a « hacké » les emails de Hillary Clinton pour aider Donald Trump.

Y-a-t-il eu une ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle américaine, pendant laquelle le Parti démocrate aurait été victime de cyberattaques qui auraient favorisé l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche ? Si Moscou nie toute implication, les services de renseignements américains affirment que c’est la Russie qui est derrière les fuites de courriels de Hillary Clinton et de son directeur de campagne John Podesta.

L’administration Obama n’a pas pris ces accusations avec des pincettes,  et est allée jusqu’à expulser 35 agents russes basés aux Etats-Unis. Pour la CIA, ce sont les Russes qui ont donné les courriels à Julian Assange, lequel a toujours démenti. Barack Obama avait demandé aux services de renseignement un rapport, qui devrait être public avant son départ (le 20 janvier) sur cette affaire de piratage. Mais l’équipe du nouveau président élu, Donald Trump, a par contre rejeté les conclusions de la CIA, estimant que ce sont les mêmes analystes « qui disaient que (l’ancien président irakien) Saddam Hussein disposait d’armes de destruction massive ».

Aujourd’hui vendredi, M. Trump recevra le directeur de la CIA et du FBI qui lui répéteront les mêmes conclusions, et lui diront, relève le New York Times, « qu’il a gagné la présidentielle grâce à l’assistance du Président russe Vladmir Poutine. »

Hier jeudi, au Congrès, les officiels du renseignement et les sénateurs, républicain et démocrates, ont fait front commun et ont réaffirmé que la Russie a interféré dans la présidentielle. « Il y a une différence entre scepticisme et dénigrement », a déclaré au cours de son audition, James Clapper, coordinateur national du renseignement, tout en ajoutant qu’ils ont maintenant la ferme conviction que la Russie a perpétré ses attaques.

Au début de la semaine prochaine, les services de renseignements américains rendront publiques les informations sur lesquelles ils se fondent pour affirmer que le gouvernement russe a « hacké » les emails de Hillary Clinton pour aider Donald Trump. James Clapper a aussi ajouté que le hacking n’était qu’une partie de l’opération qui consistait aussi à diffuser des « propagandes classiques, la désinformation et les fausses nouvelles. »

 

Des Russes pas si hackers

Depuis neuf mois, l’administration Obama, qui est d’ailleurs sur le départ, accuse la Russie d’ingérence dans la campagne présidentielle et d’avoir ainsi permis l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche. Mais jusqu’ici, aucune preuve de la manipulation russe n’a été trouvée.

Tout a commencé pendant la campagne. En mai dernier, James Clapper, coordonnateur national du renseignement américain, a mis la puce à l’oreille des équipes des candidats quant aux risques de cyberattaques. En juin, le Washington Post révèle que les serveurs du Comité national démocrate ont été piratés et que des données que le parti avait rassemblé sur Donald Trump ont été volées. Deux groupes de hackers russes, « Cozy Bear » et « Fancy Bear » seraient « derrière » cette affaire.

Tout s’accélère en juillet lorsque, à quelques jours de l’ouverture de la convention démocrate, WikiLeaks a rendu public 20 000 mails piratés venant des comptes de responsables du parti. Encore une fois, des hackers russes sont pointés du doigt. Dans ces mails, on n’apprend pas grand-chose, sinon que le parti démocrate a aidé Hillary Clinton au détriment de son rival Bernie Sanders. Dans une note de service datée du 7 octobre, le département de la Sécurité intérieure lance une accusation en direction du Kremlin, estimant que «ces vols et ces piratages ont pour but d’interférer dans le processus électoral américain ». Deux jours après les élections, le Washington Post explique qu’un rapport de la CIA commandé par Barack Obama accuse Moscou qui chercherait à aider Donald Trump à remporter la présidentielle. De fait, les services russes auraient aussi piraté les ordinateurs du Comité national républicain, mais n’ont pas publié les informations, révélant des divergences profondes entre les responsables du renseignement, car il y avait beaucoup de questions et peu de réponses.

«Ils n’ont aucune idée de s’il s’agit de la Russie ou la Chine ou de quelqu’un d’autre. Ça pourrait être quelqu’un dans son lit quelque part», a réagi Donald Trump, interrogé par Time magazine. Du côté du Kremlin, ces accusations ont été considérées comme « ridicules » en ce sens qu’elles masqueraient une manœuvre de Washington destinée à empêcher l’opinion de soulever le vrai problème, à savoir, le niveau de sécurité du système de vote électronique et sa fiabilité.

Le 8 novembre dernier, la défaite de Hillary Clinton avait ravivé les spéculations sur le piratage informatique des élections. Dans plusieurs états, des chercheurs avaient relevé des incohérences informatiques.

Selon Damien Bancal, spécialiste des sujets liés à la cybersécurité et intervenant pour la Licence professionnelle Collaborateur pour la Défense et l’Anti-Intrusion des Systèmes Informatiques (CDAISI) de l’Université de Valenciennes, les agences électorales de deux Etats « ont confirmé que les présumés cyberattaques qu’elles avaient subi étaient liées aux agissements du Département américain de la Sécurité intérieure. Le DHS, l’U.S. Department of Homeland faisait ses tests de « routine », sans prévenir, laissant ainsi planer le doute. Bref, les « attaques massives » que subissaient les états de la Virginie occidentale et du Kentucky n’en n’étaient pas. »

« Les 10 cyberattaques « électorales » au cours des 10 derniers mois ont toutes la même adresse IP, celle du DHS. Le plus récent était une tentative d’examiner la base de données des électeurs. Pour sa défense, l’U.S. Department of Homeland indique vérifier les antécédents d’employés et autres gardes armés afin de vérifier les numéros de licence. Cela aurait déclenché une « alerte de priorité moyenne », ajoute-t-il.

Mais la Maison Blanche n’entendait pas les choses de cette oreille. Ainsi, le 30 décembre, il y a eu coup de théâtre dans le ciel américain : M. Obama a ordonné l’expulsion de trente-cinq diplomates russes accusés d’être des « agents de renseignement » de Moscou en poste à l’ambassade de Russie à Washington et au consulat russe de San Francisco. L’administration Obama leur reproche d’avoir « agi d’une manière qui ne correspond pas à leur statut diplomatique ». En réaction, l’homme fort du Kremlin, M. Poutine, a décidé de tourner en dérision Obama, refusant la proposition de son ministre des Affaires étrangères d’expulser des diplomates américains.

Au-delà des griefs avancés par Washington, cette expulsion de diplomates russes n’est rien de moins, selon Eric Denécé du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, qu’une sanction contre « la supposée ingérence de Moscou dans la campagne présidentielle américaine, pendant laquelle le Parti démocrate aurait été victime de cyberattaques qui auraient favorisé l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche ».

Il reste que jusqu’ici, aucune preuve n’a été fournie par l’administration Obama concernant une manipulation russe. Ce qui fait qu’on se retrouve dans une confusion totale qui laisse davantage planer le doute à propos de toute cette affaire. L’implication de la Russie reste toujours donc à prouver. À moins qu’il ne s’agisse d’une tentative de diaboliser davantage M. Poutine ou de provocation à destination de la Russie qui, coïncidence étrange ou pas, venait de libérer Alep avec la Syrie, de signer un cessez-le-feu avec l’Iran, la Turquie et la Syrie quelques semaines avant les expulsions.

Syrie : Tension entre Washington et Moscou

La situation à Alep a provoqué un regain de tension entre la Russie et les Etats-Unis sur la Syrie.

Rien ne va plus entre les Etats-Unis et la Russie depuis l’escalade de la violence à Alep, qui a mis à mal la coopération entre les deux pays sur la Syrie. Le mercredi 28 septembre, John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, est allé jusqu’à menacer Moscou de geler toute coopération. Et il reste évident que l’emportement du chef de la diplomatie yankee montre à quel point il est difficile d’envisager une sortie du tunnel en Syrie, pays plongé dans la tragédie de la guerre depuis cinq ans. Selon le porte-parole du Secrétariat d’Etat, John Kirby, John Kerry a informé, via un entretien téléphonique, son homologue russe, Serguei Lavrov, que « les États-Unis se préparaient à suspendre leur engagement bilatéral avec la Russie sur la Syrie, notamment la mise sur pied d’un centre conjoint » de coordination militaire contre les djihadistes prévu par l’accord américano-russe du 9 septembre qui a volé en éclat dix jours plus tard.

La trêve prévue par l’accord difficilement négocié à Genève, a été rompue le 19 septembre par une décision de l’armée syrienne, et, grand paradoxe, en pleine Assemblée générale de l’ONU. Depuis le jeudi 22 septembre, les avions de guerre syrien et russe ont intensifié les bombardements sur Alep. Pour M. Kerry « les Etats-Unis et leurs partenaires tenaient la Russie pour responsable de la situation (…) et que la Russie avait la charge d’arrêter l’assaut et de permettre l’acheminement d’aide humanitaire à Alep et dans les autres régions qui en ont besoin ». Ainsi, Washington demande à la Russie l’arrêt des bombardements sur Alep et la cessation des hostilités.

Va-t-on vers une rupture des relations entre les deux puissances ? Rien n’est certain. Mercredi soir, le ministre russe de la Défense a déclaré que le Président Vladmir Poutine « a chargé les ministères de la Défense et des Affaires étrangères d’être prêts à continuer à travailler conjointement avec nos partenaires américains sur le dossier syrien ».

Election américaine : face à face hostile entre Clinton et Trump

Selon les premiers sondages, Hillary a largement dominé ce premier débat. Un véritable coup dur pour le candidat républicain, Donald Trump.

Dans un débat impitoyablement hostile, Hillary Clinton et Donald J. Trump se sont affrontés sur le commerce, la guerre en Iraq, le refus de Trump de communiquer sur sa déclaration de revenus, l’utilisation par Hillary Clinton d’un serveur de messagerie privé. Selon le quotidien New York Times, « M. Trump a montré fréquemment de l’impatience et de l’inexpérience lorsque Mme Clinton l’a poussé à défendre son passé de misogyne… »

C’était la première des trois confrontations entre les deux candidats à la course pour la maison blanche. Donald Trump n’a eu de cesse d’interrompre Hillary Clinton durant les 90 minutes du débat, multipliant les attaques qui ont sûrement satisfait sa base républicaine mais qui ont rebuté les femmes et les électeurs indécis. Mme Clinton n’a pas manqué de vivement critiqué Trump d’avoir caché des informations sur ses créances à Wall Street et dans les banques étrangères.

Ensuite, ce fut à Trump de mettre son adversaire sur la défensive, notamment sur les accords de libre-échange qui, selon lui, aurait enlevé à beaucoup d’américains leur travail. Mais sur les questions raciales et de genre, Donald Trump n’avait pas le pied assez sûr. Hillary l’a encore accusé d’être raciste, amenant le magnat à répliquer que c’est plutôt elle et son son équipe qui, en 2008, ont dit qu’Obama n’était pas un citoyen américain. La démocrate a rappelé qu’en 1970 Trump a été poursuivi en justice pour discrimination raciale : il ne voulait pas autoriser les Noirs à loger dans ses appartements.

Selon un premier sondage diffusé par CNN, 62% des téléspectateurs pensent ainsi que Hillary Clinton a remporté le débat, contre seulement 27% pour Donald Trump. Un autre sondage de Public Policy Pulling donne également Hillary Clinton gagnante, selon 51% des sondés, contre 40% pour Donald Trump. Un écart qui s’agrandit chez les jeunes (63% pour Clinton, 24% pour Trump), chez les femmes (54%, contre 36%) et chez les électeurs afro-américains et hispaniques (77% pour Clinton, 13% pour Trump) !

Le prochain débat est prévu pour le 9 octobre à Saint-Louis, dans le Missouri, sur le format d’un meeting où les électeurs poseront la plupart des questions. Le dernier aura lieu le 19 octobre à Las Vegas avec le même format que le premier.

 

Etats-Unis : la présidente du Parti démocrate a annoncé sa démission

Après la publication des messages internes au Parti de l’âne, la présidente Wasserman a décidé de démissionner après la convention de Philadelphie, l’ancienne capitale des Etats-Unis.

Scandale au sein du Parti démocrate américain. Le vendredi 22 juillet, Wikileaks a publié 20 000 courriers internes du parti, particulièrement embarrassants, qui laissent à nu une tentative de déstabilisation vis-à-vis de Bernie Sanders, le Sénateur du Vermont et non moins rival de Hillary Clinton, au cours des primaires pour la Maison Blanche. Des fuites qui ont fragilisé la présidente du parti, Debbie Wasserman Schultz, qui a d’ailleurs annoncé sa démission à la fin de la convention d’investiture qui se tient à Philadelphie, dans l’Etat de Pennsylvanie, de lundi à jeudi.  Dans un communiqué dans lequel il est question de la campagne électorale à venir, elle écrit que « la meilleure façon pour moi d’accomplir ces objectifs est de démissionner de mon poste de présidente du parti à la fin de la convention ».

Il se trouve que depuis des mois, la présidente Schultz est contestée par Sanders et ses partisans, qui lui reprochaient sa partialité. Sa démission ne pourrait être qu’une mini-victoire pour le camp du sénateur du Vermont qui prononcera un discours ce soir. Cette nouvelle vient tout simplement confirmer le soupçon des supporteurs pour qui Wasserman et le Comité national démocrate penchent en faveur de Clinton. Selon le journal américain, « The Hill », la bonne nouvelle pour Clinton est que Wasserman a décidé de démissionner. Et qu’à la fin de la semaine, la seule chose que son équipe peut espérer est que les nouvelles à propos de la présidente en difficulté tombent dans les oubliettes. Pour Sanders, la démission de la présidente « est une bonne décision pour le futur du parti démocrate ».

 

Etats-Unis, l’historique victoire de Clinton

L’ancienne chef de la diplomatie yankee, Hillary Clinton, est rentrée dans l’histoire, mardi soir, en remportant les primaires démocrates face à son adversaire, Bernie Sanders, qui refuse d’abandonner.

Hillary Clinton a affirmé, dans la nuit du mardi 07 juin, avoir gagné les primaires démocrates après sa victoire en Californie, New-Jersey et New-Mexico, le résultat d’une éprouvante mais historique campagne. Historique en ce sens que c’est la première fois qu’une femme est investie candidate du parti de l’âne (Parti démocrate), l’un des plus grands partis des États-Unis. Pour couronner le tout, elle a reçu les félicitations du président Barack Obama. C’est un fait, Mme Hillary Clinton n’a pas la verve d’un orateur rodé au discours politique comme Barack Obama, mais il est impossible de ne pas dire qu’elle a su, par sa force morale sans faille, s’attirer la sympathie des vieilles femmes, de l’électorat noir etc. Et sa persévérance, qualité dont elle a fait montre tout au long de la campagne, pèsera beaucoup dans la balance dans le duel qui l’opposera, le 08 novembre 2016, au candidat républicain Donald J. Trump.

A 68 ans, cette femme politique, ancienne première dame, ancienne sénateur, et secrétaire d’Etat sous l’administration Obama, a redéfini le rôle de la femme dans la politique américaine sans plier aux attaques partisanes dont elle a toujours été la cible.

Son adversaire, Bernie Sanders, Sénateur du Vermont, ne veut pas abandonner : « Nous allons continuer le combat ! », a-t-il dit à ses partisans, mardi soir, à Santa Monica, à l’ouest de Los Angeles. Il a refusé de reconnaître la victoire de Mme Hillary Clinton, même si les espoirs de le voir remporter les primaires ont volé en éclat. Avec le refus de Sanders de céder, la course pour l’investiture démocrate se poursuit et prendra fin à Washington (disctrict de Columbia), la capitale, le jeudi 09 juin, où le Sénateur du Vermont fera campagne et rencontrera Barack Obama.

Mme Clinton a obtenu, mardi 07 juin, 114 délégués de plus, ce qui est largement suffisant pour qu’elle soit désignée candidate.

 

Mali-USA: reprise du Programme « Vivres pour le Progrès »

La cérémonie de lancement s’est déroulée ce vendredi matin à  l’ambassade des Etats-Unis au Mali en présence de Madame l’Ambassadeur Mary Beth Leonard, de l’Ambassadeur Fidèle Diarra, Directeur Amériques au ministère des Affaires étrangères, des bénéficiaires du projet et des journalistes. Le financement de ces projets pour près de 198 millions de francs CFA s’effectue dans le cadre de la convention du Programme « Vivres pour le Progrès » signée entre le Département d’Agriculture des Etats-Unis (USDA) et le Ministère des Affaires étrangères du Mali en 2006. Les quatorze projets couvrent les domaines d’actvités suivants : maraà®chage, culture intensive de maà¯s et de riz, pisciculture, embouche ovine, hydraulique villageoise pour les personnes et les animaux, et plateforme multifonctionnelle. Ils vont contribuer à  assurer la sécurité alimentaire au niveau de 33 villages dans sept régions du Mali et du district de Bamako. Développer des projets agricoles « Ce programme permet au gouvernement du Mali, avec le soutien de l’USDA, de financer des ONG et associations locales ayant pour objectif de développer des projets agricoles qui aideront à  soutenir la sécurité alimentaire des communautés maliennes » a déclaré Mme Mary Beth Leonard lors de son intervention. Pour sa part, M. Diarra a souligné que « pour une meilleure gestion de ce programme, il a été mise en place un comité technique conjoint qui est un cadre de coordination et de concertation ». Mme Coulibaly Sitan, membre de l’ONG ARCIP, une organisation qui intervient dans le renforcement des capacités des organisations paysannes estime que ce programme vient à  point nommé. « Il aura un impact sur les populations concernées et va augmenter le revenu des femmes et améliorer la qualité de l’alimentation » a-t-elle déclaré. La pérennisation de toutes ces activités relève de la responsabilité des bénéficiaires a conclu Mme l’Ambassadeur. Les projets vont avoir un impact direct sur 3000 bénéficiaires dont 90% sont membres d’associations féminines et de jeunes. Plusieurs milliers de personnes bénéficieront indirectement à  travers des formations, la fourniture de produits et de services et des emplois temporaires. Précisons que ce programme avait été suspendu suite aux événements de 2012.

Barack et Michelle, ne nous faites pas ça !

« C’est le couple idéal, ils ne DOIVENT pas divorcer » ! Alors que la rumeur enfle, les internautes du monde entier unissent leurs voix pour la démentir ou invoquer les esprits afin que l’évènement redouté n’arrive pas : le divorce des Obama. L’oiseau de mauvais augure se nomme « National Enquirer ». Le tabloà¯d controversé a lancé le mardi 04 février une bombe mondiale : le couple présidentiel fait chambre à  part et « serait au bord du divorce ». Vrai ou faux ? Il semble que seuls les Obama pourraient donner la vraie information à  l’heure qu’il est. Mais le journal croit savoir que Barack aurait eu une aventure que Michelle ne soit pas prête à  pardonner. Elle a donc décidé de ne pas revenir à  Washington après les vacances de fin d’année et de rester seule à  Hawa௠avec ses filles. Les services secrets seraient même en train de tout mettre en oeuvre pour couvrir l’affaire et la Maison Blanche annonce laconiquement que « le président américain avait simplement offert à  sa famille une semaine de vacances supplémentaire ». Alors, anguille sous roche ou rumeur malveillante ? L’effet « Hollande »? « Ah chers médias, après Hollande, vous voulez casser le ménage Obama? » Les fans du président américain, et ils sont des centaines de milliers sur les réseaux sociaux, ont mis le haro sur la presse. Gala publie timidement « Michelle et Barack Obama, le divorce dont on ne veut pas entendre parler » et le journal people français tape sur son homologue américain qui « veut du mal à  Obama ». « Voilà  quatre ans maintenant que le National Enquirer publie comme une ritournelle des rumeurs de séparation au sujet du couple présidentiel » peut-on lire dans l’article. Déjà , en décembre dernier, le selfie de Barack Obama avec la première ministre danoise avait fait le tour du monde. Pas pour la qualité exceptionnelle du cliché mais pour ce que tout le monde avait vu comme une crise de jalousie en direct d’une Michelle Obama possessive. En avait-elle assez de voir son séduisant de mari faire les yeux doux à  Helle Thorning-Schmidt. C’est du moins ce que les tabloà¯ds ont voulu nous faire croire… Que nenni, répond l’auteur de la photographie, un reporter de l’AFP qui assure que les clichés ont été sortis de leur contexte et surtout replacés dans un certain ordre pour appuyer l’histoire de la colère de Michelle. Mas alors, nous autres internautes, fans de Barack, admirateurs de Michelle… Nous sommes un peu perdus dans tout ça. Mais une chose est sure, c’est que nous ne voulons pas voir nos amis (même si ce n’est que sur facebook) se séparer. Ce serait vraiment la fin de nos rêves d’enfants, la preuve que l’amour ne peut résister au pouvoir, que justement le pouvoir corrompt tout homme, même le meilleur, et qu’à  la fin de l’histoire, le pire arrive. Que le prince charmant peut se transformer en crapaud et que la mode du scooter se répand outre atlantique… Et ça, nous ne voulons pas le croire, ah non, pas de « Scandal » à  la Maison Blanche des Obama ! Alors, Michelle et Barack, par pitié, ne faites pas ça, ne divorcez pas !

Mondiaux d’athlétisme: L’Afrique plus médaillée que les Etats-Unis

Les Mondiaux d’Athlétisme de Moscou se sont achevés dimanche 18 août 2013 sur les très attendues finales des relais 4 x 100 mètres en dames et messieurs. La spectaculaire équipe de sprinteurs jamaà¯cains n’a pas démenti les pronostics en confirmant leur suprématie grâce notamment aux Shelly-Anne Fraser Price (chez les dames) et Usain Bolt qui est définitivement l’un des sprinteurs les plus spectaculaires de tous les temps. Le sprint jamaà¯cain a largement dominé celui des américains pour le bonheur de millions de spectateur dans le monde, heureux de voir l’Amérique se faire répliqué sur une discipline pour laquelle ils avaient souvent déclaré avoir la science. Au tableau des médailles, le sprint de ce petit voisin des Etats-Unis d’Amérique jusque-là  connu plus à  travers le Musicien légendaire Bob Marley, Sa culture rasta et son rythme à  la limite du sensuel le Dance Hall a occupé une étonnante troisième place juste derrière les Etats-Unis avec un nombre équivalent de médaille en or (6). La Russie est première avec 7 médailles en or et 17 au total. Le Kenya premier pays africain est quatrième avec 5 médailles en or et 12 au total et le deuxième pays du continent, l’Ethiopie, est sixième avec 3 médailles en Or et 10 au total. Un regard sur le tableau complet des médailles laisse cependant ressortir que l’Afrique s’en est bien sorti avec un total de 30 médailles contre 25 pour les Etats-Unis d’Amérique dont 9 en or grâce aux performances des Athlètes Kenyan, Ethiopiens et du surprenant Ouganda qui grâce à  Stephen Kiprotich a remporté l’Or dans le marathon une autre discipline phare de ces mondiaux, devant les kenyans et les Ethiopiens. On peut aussi saluer la bonne performance de la sprinteuse ivoirienne Muriel Ahoure qui a arraché l’argent dans le 100 et le 200 mètres dames, devant des américaines. l’Europe reste toutefois le pays qui a le plus de médaille. Dans ce tableau de performance, le Cameroun fait office de figurant. Son athlète Adam Idrissa, qui était aligné au départ du 100 mètres, a traversé les qualifications en terminant à  la deuxième place de sa poule, avec un temps de 10,56 secondes avant de se faire éliminer lors des premiers tours des éliminatoires dans un groupe dans lequel courraient le Britannique Dwain Chambers et l’Américain Justlin Gatlin. Une déception pour l’athlétisme camerounais qui pourtant domine aux niveaux africains et détient un record olympique dans le triple saut féminin. Bien qu’étant français né en France, Teddy Tamgho dont l’origine ne trompe aucun camerounais a remporté l’unique médaille d’or tricolore, comme par hasard dans le triple saut messieurs. Une leçon peut être pour les dirigeants sportifs du Cameroun qui ne devrait pas manquer de rêver de faire du Cameroun, le leader du Triple Saut.

Clinton pousse Alger sur la voie d’une opération au Mali

La visite de Hillary Clinton ce lundi en Algérie n’a officiellement pas d’objectif précis. Dans les faits, la rencontre de la secrétaire d’à‰tat avec le président Abdelaziz Bouteflika sera consacrée pour une large part à  la situation au Mali. Washington veut convaincre Alger du bien-fondé d’une intervention militaire dans le nord du Mali et obtenir son accord pour déloger les terroristes d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Puissance militaire et diplomatique régionale, l’Algérie a un rôle clé dans la crise malienne. D’une part car les autorités algériennes possèdent des renseignements de première main sur Aqmi, dont la plupart des cadres sont issus du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un mouvement algérien actif durant la guerre civile. D’autre part grâce aux liens forts qu’Alger entretient avec les leaders touaregs maliens. Enfin parce que l’Algérie possède 2000 kilomètres de frontières avec le Mali, par lesquels transite la majorité des biens, en particulier l’essence, dont a besoin le «Malistan». «Ce dernier point est le plus important», souligne un diplomate français. Au départ hostile à  voir des troupes dans ce qu’elle considère comme son pré carré, l’Algérie a fini par infléchir sa position. Alger aurait désormais donné son accord tacite à  l’opération à  condition qu’elle ne comporte que des troupes africaines. Signe de cette évolution, des militaires algériens participeront, les 3 et 4 novembre, à  une réunion de planification avec leurs homologues ouest-africains même si une participation directe des Algériens reste exclue. Pour une solution politique Les points de vue ne sont pas pour autant accordés. Les Algériens estiment ainsi que la solution au problème malien est avant tout politique. Ils demandent qu’un plan pour l’avenir des populations du Nord soit adopté avant toute opération. Contrairement à  la France, ils n’écartent pas non plus le dialogue et particulièrement avec les Touaregs d’Ansar Dine, qu’ils considèrent avant tout comme des nationalistes. Ce groupe islamiste, dirigé par Iyad ag Ghaly, un très proche des Algériens, est l’un des principaux acteurs au nord du Mali. «Les Algériens pensent qu’Ansar Dine peut rejoindre dans son ensemble le front antiterroriste», indique, dubitatif, un spécialiste français du dossier. Les à‰tats-Unis n’excluent pas non plus qu’Ansar Dine puisse tenir un rôle. Washington partage avec Alger une autre divergence d’avec Paris: le timing. Alors que la France entend intervenir le plus tôt possible, les Américains veulent prendre leur temps. «Une telle opération doit être préparée, bien financée et bien renseignée», ne cesse de répéter Johnnie Carson, du département d’à‰tat. C’est sur ce dernier point, le renseignement, que Hillary Clinton souhaite le plus l’aide des Algériens, qu’elle voudrait également voir plus souples sur l’avenir du nord du Mali. Seule certitude, les à‰tats-Unis, longtemps prudents sur le sort du Mali, sont clairement engagés. Le remplacement annoncé du général Ham par l’expérimenté général Rodriguez à  la tête de l’African Command sonne comme une preuve de plus.

Barack Obama s’implique dans la crise ivoirienne

Prêts pour défendre les institutions et la démocratie ivoirienne Ce n’est pas un hasard si Barack Obama a de nouveau exigé dimanche le départ de Laurent Gbagbo et réitéré son soutien à  la Cédéao. Son Administration s’est beaucoup engagée dans la crise ivoirienne, malgré la modeste présence des à‰tats-Unis dans le pays, car elle y voit un enjeu pour toute l’Afrique. à€ long terme, elle s’inquiète pour l’avenir des institutions démocratiques sur le continent, o๠plus d’une quinzaine d’élections doivent se tenir en 2011. Pour Washington, l’instabilité en l’Afrique, maillon faible de sa «guerre» contre le terrorisme et le narcotrafic, représente aussi une menace globale. L’Administration Obama a déjà  interdit de voyage aux à‰tats-Unis une trentaine de proches de l’ex-président et menace de geler leurs comptes bancaires. Selon l’entourage du président, elle se tient prête à  aider «logistiquement» la Cédéao, si celle-ci décide d’intervenir militairement. Pour le fils de Kenyan qu’est Barack Obama, la bonne gouvernance en Afrique est aussi une affaire personnelle. En 2009, pour son premier voyage en Afrique, il a rendu visite non pas au pays d’origine de son père, le Kenya, mais au Ghana, l’une des rares démocraties du continent. Il y a déclaré que l’Afrique n’a pas besoin «d’hommes forts», mais «d’institutions fortes». En avril dernier, lorsqu’il a organisé un forum à  la Maison-Blanche pour célébrer le cinquantenaire de l’indépendance de 17 pays africains, il n’a pas invité un seul leader du continent. Corruption et instabilité Depuis deux ans, l’Administration a considérablement renforcé ses liens diplomatiques avec la Cédéao et l’Union africaine, organisations régionales qu’elle souhaite voir jouer un rôle plus important dans les affaires africaines. Washington a aussi renforcé sa coopération avec la France, l’ancienne puissance coloniale, et coopère étroitement avec elle sur la crise ivoirienne. Les deux pays avaient agi conjointement, par exemple en Guinée l’an dernier, pour écarter du pouvoir le chef de la junte guinéenne, Dadis Camara, et rétablir l’ordre dans le pays. Comme en témoignent les récents C’bles révélés par WikiLeaks, Washington a conscience des dérives autoritaires, de la corruption et l’instabilité dans de nombreux pays africains, de la Tunisie au Liberia, en passant par le Sénégal ou le Nigeria, allié et troisième fournisseur de pétrole des à‰tats-Unis. Pour lutter contre l’influence des trafiquants de drogue et celle d’al-Qaida dans le Sahel et au Maghreb, les Américains fournissent une aide civile et militaire croissante à  plusieurs pays de la région, avec des survols aériens et des coopérations en matière de renseignement. Ailleurs, ils multiplient les partenariats stratégiques avec les puissances régionales comme l’Angola, le Nigeria et l’Afrique du Sud.

Les Etats-Unis d’ Afrique : nouveau rêve de l’Afrique

Le 25 Mai 1963 l’organisation de l’Unité Africaine instituait la journée de l’Afrique, un évènement qui permettrait à  chaque pays membre de cette organisation jadis importante de promouvoir le rapprochement des peuples tant espéré par les états Africains au sortir de l’indépendance. Aussi cette journée depuis a été déclarée férié. L’unité africaine, des années 60 à  nos jours L’unité Africaine, fait son chemin petit à  petit. L’OUA ,l’organisations de l’unité Africaine, symbolisait à  sa manière cette unité, même si elle était encore fragile et soumise à  l’influence coloniale. Elle est aujourd’hui remplacée par l’Union Africaine instituée en 2000 et dont le siège se trouve à  Addis Abeba en Ethiopie. Puis à  un moment, on a parlé de panafricanisme, des pères du panafricanisme, le plus célèbre d’entre eux, fut donc Kwamé Nkrumah au Ghana, apôtre de la libération réelle de l’Afrique, un rêve hélas perverti par la mégalomanie de l’homme, puis son exil à  l’étranger. Aujourd’hui,on peut visiter le mémorial Nkwamé Nkrumah à  Accra, capitale du Ghana et tirer des enseignements du combat de l’homme. Une autre figure importante, et dont il faut se rappeler, c’est bien Thomas Sankara, ex président du Burkina Faso, l’homme qui institua au pays des hommes intègres, sa révolution personnelle, celle de libérer son peuple du joug colonial, de faire du panafricanisme une réalité tangible et palpable, on ne lui en laissera pas le temps, car malgré les indépendances, l’on ne se défait pas du colon aussi aisément. Thomas Sankara sera assassiné un 15 octobre 1987. En Afrique du Sud, citons le leader Steve Biko qui lutta contre l’Apartheid pour éclairer son peuple, soumis à  la haine raciale. Et le combat ne s’est pas arrêté là , les mouvements, les organisations panafricaines se sont multipliées par tout dans le monde, aux Etast-Unis, en France, dans la diaspora, avide de renaissance, portée par les idéaux de Martin Luther King, de Malcolm X ou encore d’Aimé Césaire, de Nelson Mandela, la renaissance Africaine, voulue par le président sénégalais Abdoulaye Wade avec son monument de la renaissance à  Dakar ou la vision plus dogmatique de Mouammar Kaddafi, le guide lybien. Le rêve des Etats-Unis d’Afrique Les Etats-Unis d’Afrique, voici le nouveau cheval de bataille. Un rêve idéaliste. Certains le jugent trop prématuré et d’autres pensent qu’il faut l’accomplir. Les organisations sous régionales sont là , l’Union Africaine, l’UEMOA, la CEDEAO, qui font toutes de l’intégration une letimotiv, car cela passera aussi par l’intégration des peuples, des cultures, des nations pour arriver à  ce rêve tant espéré. Les Etats-Unis d’ Afrique, quel forme prendra ce rêve, on imagine un état super-puissant,mais l’Afrique est plurielle, variée, riche… Domination économique L’Afrique ce continent est en mouvement perpétuel et a connu les soubresauts de l’histoire, je pense à  tous ces peuples qui ont lutté pour leur libération et luttent aujourd’hui pour leur développement économique, car il n’est de libération souveraine et nationale sans libération des mentalités, profondément aliénées par le colon blanc. Pas facile de s’en défaire. Et les formes de domination ont changé, de la domination physique, morale et psychologique, on est passé à  une domination économique, politique. Combien d’états Africains vivent de l’aide extérieure et paient encore le lourd tribut de la dette au FMI ou à  la Banque Mondiale, un cycle violent que combat la  » panafricaniste » et économiste zambienne Dambisa Moyo, dans son ouvrage Dead Aid, ou « l’aide fatale ». Ou comment se libérer du fardeau de la dette et émerger. Un proverbe dit : » Ne me donnez pas du poisson, apprenez-moi plutôt à  pêcher ! » La renaissance Africaine Comment atteindre la renaissance Africaine aujourd’hui ? Comment ne plus voir l’Afrique comme un continent de misère, de conflits, de corruption quant des nations commes l’Inde, la Chine, ou le Brésil émergent sur l’échiquier mondial. Clamant leur souveraineté et gardant leur valeurs et cultures, ils prennent une part du gâteau économique, s’octroient des parts de marché et font aujourd’hui la convoitise des occidentaux. Mais pourquoi l’Afrique continue t’elle de se corrompre autant, pourquoi se renie t-elle dès qu’il s’agit de tendre la main sempiternellement ? Tout ce qui vient d’ailleurs séduit et l’on oublie d’o๠l’on vient. N’est-il pas choquant de voir une belle africaine, vêtue de wax fabriqué en hollande, coiffé d’un postiche venu d’Asie et maquillée de produits venant d’Europe ? Que lui reste t-il d’Africain finalement ? Et pourtant le combat pour la renaissance Africaine devra intégrer cette dimension, la richesse de nos origines, de nos cultures, la préciosité de nos matières premières, la nécessité de contrôler nos vies, nos économies, nos ressources naturelles, d’échapper aux diktats du Nord, pour nous affirmer avec force et solennité, encore trop peu de dirigeants, et qui manquent clairement de vision, ont compris cela… Mais l’Afrique reste le berceau de l’Humanité, elle sera longtemps encore la convoitise des prédateurs du Nord, l’idéal, le combat des autres, la victoire de tous ! Le chemin sera long, mais ne vaut-il pas la peine d’être parcouru ?