Les think thanks africains face aux défis contemporains

Du 9 au 11 mai, s’est tenue à Rabat la deuxième édition du sommet des think thanks africains. Trois jours durant de nombreux experts représentant des think thanks africains et d’ailleurs ont échangé sur le rôle et l’avenir de ces centres de réflexion.

« Approfondir l’expertise et renforcer la durabilité : les défis contemporains des think thanks africains ». C’est autour de ce thème que se sont tenus, les travaux de la deuxième édition du sommet des think thanks africains à Rabat. Trois jours durant (9-11 mai) de nombreux experts représentant des think thanks africains et d’ailleurs ont échangé sur le rôle et l’avenir de ces centres de réflexion. « Ce sommet nous offre l’opportunité unique de définir une nouvelle dynamique pour le développement de l’Afrique » a relevé Karim El Aynaoui, directeur général de l’OCP Policy Center, think thank marocain qui organise l’évènement avec l’Université américaine de Pennsylvanie. Invité à s’exprimer lors de l’ouverture du sommet, l’ancien président du Nigéria Olusegun Obasanjo s’est attardé sur le sujet de l’intégration régionale de l’Afrique. Énumérant en ce sens de nombreux défis qui se posent au continent, il s’est dit persuadé qu’ils peuvent être relevés grâce à l’apport des think thanks. « L’Afrique dispose des meilleurs think thanks au monde » assure-t-il. Avant d’ajouter que ces derniers doivent « par la création de nouvelles directives contribuer de manière analytique à un changement positif du continent ». Pour y arriver, celui que l’on surnomme ‘’Baba’’, préconise aux Think Thanks de « travailler » avec les gouvernements nationaux et les sociétés civiles afin de converger vers le développement. « Les think thanks sont indispensables à la réalisation du plan africain 2063 » affirme t-il.
Plus de financement pour de meilleurs résultats
L’importance de ces centres n’est donc plus à démontrer. Néanmoins, les défis ne manquent pas. Le financement notamment. Comment assurer la viabilité des Think Thanks sans financement ? Conscients des difficultés auxquelles ces entités sont confrontées , les experts ont réclamé un meilleur accompagnement des bailleurs. « Le financement est irrégulier, insuffisant et inégalement réparti entre les États. Les think tanks africains dépendent de la communauté internationale. Les gouvernements doivent voir leur importance et leur accorder le minimum de financement » souligne Obasanjo. James McGann de l’université de Pennsylvanie a recommandé aux think thanks de créer une communauté afin qu’ils puissent d’une « voix unifiée » communiquer avec les bailleurs de fonds et ainsi faciliter leur accès au financement. « Sans financement, pas d’experts haut de gamme », a-t-il ajouté.


Changer le business model
Afin de donner plus de visibilité à leurs études, McGann, qui édite annuellement un classement des think thanks à travers le monde, à proposer d’en finir avec le modèle académique qu’il estime « dépassé ». « Personne ne lit les livrables, le modèle est obsolète. De nouvelles idées doivent émerger, nous devons changer le business model pour profiter des nouvelles technologies » plaide-t-il.

Enjeux sécuritaires au Sahel : le diagnostic des experts

Il s’agira pour les experts, durant trois jours de débattre des causes et solutions aux crises qui déstabilisent la bande sahélo-saharienne, lors des journées d’études qui se sont ouvertes le 24 juillet à  Bamako sous la houlette du gouvernement malien, du cabinet de conseil Promédiation avec l’appui de la fondation Friedricht Ebert Stiftung. Pastoralisme et insécurité Ils sont donc chercheurs, politologues, sociologues, anthropologues, essayistes, diplomates, écrivains, anciens ministres à  débattre sur la situation de la crise politico-sécuritaires au Mali. « Le développement local et pastoralisme, des opportunités multiples pour le Sahel » était la communication d’Abdoulaye Mohamadou, chercheur et Directeur de cabinet du ministre des affaires étrangères du Niger. Selon cet expert nigérien, ceux qui ont le plus souffert de l’insécurité chronique dans le Sahel sont les éleveurs qui ne peuvent plus faire de transhumance entre pays frontaliers. »Pire ces éleveurs sont dépossédés de leurs bétails et demeurent sans défense face aux bandits armés et ceux qui résistent sont tués ». Dans ses zones frontalières poursuit l’expert, le pastoralisme est pourtant le seul mode de subsistance économique. Un aspect, conclut le chercheur, qui n’est malheureusement pas pris en compte dans le développement de cette région. Porosité des fronières Laurence Aid Amour, expert en défense et sécurité pour les zones du Maghreb et du Sahel, pense que le problème du nord n’est qu’une résultante de la porosité de l’Etat plutôt que celle la porosité des frontières. Selon cette chercheure, la porosité de l’Etat permet aux narcotrafiquants de faire transiter la drogue entre les différents pays de la bande sahélienne, dont les capitales de Tripoli à  Dakar sont toutes tournées vers l’extérieur.  » Imaginez-vous un peu la carte géographique du Sahel, vous verrez que les capitales de l’Algérie, du Maroc, de la Lybie ou encore du Burkina Faso sont toutes aux extrémités. Du coup, cela laisse place à  ce grand espace désertique o๠l’Etat est bien loin et o๠les populations ne se sentent pas forcément proches de l’administration », explique Laurence Aid Amour, qui ajoute qu’on mentionne toujours la porosité des frontières comme cause endémique de l’instabilité dans le Sahel. De fait, nuance t-elle, la porosité de l’Etat, bien plus grave, et permet aux trafics en tous genres de se développer. C’’est le cas précis de la Mauritanie et du Mali confrontés à  ces trafics. Halte à  la victimisation Quand au diplomate mauritanien Ahmeda Ould Abdallah, ancien représentant du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest, il faut éviter le discours de victimisation: «Chaque fois qu’il y a une crise sociale, on parle de complot. Il y a une responsabilité des élytres de chaque état de s’assumer. Alors comment dépasser les complots pour construire les Etats », interroge le diplomate. Une intervention qui a provoqué la colère de l’intellectuelle et essayiste malienne Aminata Dramane Traoré. Pour cette dernière, les élytres se sont toujours assumés mais C’’est le système qui a failli : « Les Etats africains n’ont pas failli, mais on a mis ces Etats en faillite. Les dirigeants occidentaux sont les otages des multinationales. Ils n’agissent que sur ordre de ces multinationales ». Sur la question du nord du Mali, on est entrain de faire croire à  nos frères touaregs, qu’on peut transformer le nord du Mali en un petit Qatar ou il fera bon de vivre grâce aux sous-sols riches en pétrole et uranium », répond le diplomate. Violence et compétition locale Gearg Klate, chercheur et anthropologue s’est intéressé au problème de la violence, des ordres sociaux en compétition et de la politique locale. D’après lui, toute société fait face à  des violences : «Ces violences nécessitent des justifications. l’humanité y a toujours apporté à  des solutions religieuses ». Le politologue et sociologue Michel Gali, professeur en Relations internationale a évoqué les déséquilibres des territoires et la géopolitique de la déstabilisation nord et sud très accrue selon lui. Cette thèse est également soutenue par le maire de Tilemsi( région de Kidal) qui réaffirme l’abandon de leurs zones par l’Etat :  » Je n’ai pas eu la chance d’aller très loin à  l’ école. C’’est pour vous dire que nous ne comprenons pas les termes « régionalisme », « autonomie » ou « indépendance ». Pour stabiliser ce nord, il faut tout simplement responsabiliser la population. Nous avons deux problèmes pendants au nord : le sous développement et le narcotrafic. Quant à  Abdoul Malick Diallo, député d’Ansongo, tous les problèmes viennent du Sahara et du non du Sahel : « Il n’y a aucune limite entre le Sahel et le Sahara. Les narcotrafiquants venus d’ailleurs ne sont pas des maliens et nous imposent leurs lois »

Le virus Ebola toujours aussi inquiétant

Alors que la psychose semble avoir reculé au Mali, l’inquiétude augmente chez les voisins qui essaient de venir à  bout de l’épidémie d’Ebola. Une réunion des experts de la santé, initiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’ouvre ce mercredi à  Accra, capitale du Ghana, pour se pencher sur les nouvelles stratégies de lutte contre la fièvre Ebola en Afrique de l’Ouest. Selon le ministre ghanéen de la Santé, le colonel Remy Lamah, cette réunion sous-régionale qui prendra fin jeudi verra la présence à  Accra pendant 48 heures des responsables des services de santé de 11 pays de la Communauté économique de développement des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Vers une réponse commune au fléau Des questions aussi variées comme celles concernant les mesures à  prendre pour enrayer la maladie dans les trois pays contaminés ? Comment éviter la contamination dans les pays encore conservés ? Comment se préparer à  faire face à  une éventuelle arrivée du virus dans des pays comme la Guinée Bissau, La Côte d’Ivoire, le Mali ou encore le Sénégal ? Qui va financer ? seront au centre des débat deux jours durant à  Accra. l’un des facteurs de la non maitrise de la maladie jusqu’à  ce jour est le manque et partage d’information de la part les pays contaminés. Les autorités Guinéenne ont mi du temps à  demander l’aide internationale et donner des informations fiables sur la maladie. Une situation qui a favorisé la progression de l’épidémie. Malgré les dispositions prises dans les pays limitrophes comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Mali, aucune stratégie commune n’avait été réfléchie pour lutter contre le virus. 759 cas dont 467 décès C’est le bilan pour la sous-région de la maladie dont les premiers cas sont apparus au mois de mars en Guinée Conakry. l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé le 1er juillet avoir recensé 759 cas de contamination par le virus Ebola en Afrique de l’ouest. Ainsi, le nombre de décès causés par l’épidémie de fièvre Ebola en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone était de 467 lundi. Le précédent bilan de l’OMS du 24 juin faisait état de 599 cas dont 338 décès. Ce qui dénote d’une hausse de la pandémie, poussant l’OMS à  publier, pour la première fois depuis le début de l’épidémie, en mars 2014, les statistiques détaillées différenciant les cas confirmés, suspects et probables dans les trois pays affectés. l’organisation indique que la Guinée, d’o๠l’épidémie est partie, est le pays le plus affecté avec 413 cas de fièvre hémorragique, dont 293 cas confirmés Ebola. Ce pays a enregistré un total de 303 morts. Quant au Liberia voisin, il y a été dénombré 107 cas dont 52 confirmés. La Sierra Leone a de son côté enregistré 239 cas, dont 199 confirmés, engendrant 99 morts. Au Mali les autorités demandent à  la population de s’impliquer d’avantage dans la prévention.

2012: Les experts préfèrent le RACE

Les experts chargés d’aider au choix du fichier électoral le plus consensuel pour les élections de l’an prochain ont fait part des résultats de leurs travaux qui ont pris fin hier. Ils proposent aux maliens de partir aux élections avec la liste issue du Recensement administratif à  caractère électoral (Race). Selon eux, ce fichier comporte des insuffisances mais peut être amélioré dans les délais légaux afin d’être utilisé lors des élections générales. Pendant trois jours, du 27 au 29 juin, le groupe dont les vingt-sept membres étaient issus des partis politiques, de la société civile et de l’administration a planché sur les deux fichiers RACE et RAVEC soumis à  leur appréciation. Le comité d’experts a visité les administrations électorales (Matcl-DGE) et le centre de traitement des données du RAVEC. Il a vérifié que l’exécution du projet de RAVEC se poursuivait. Le Recensement Administratif à  Vocation d’Etat Civil leur a donc paru le moins à  même de garantir la transparence de la liste électorale, de nombreuses étapes pour la validation des différents résultats n’ayant pas encore été mises en œuvre. Les réaliser étant impossible dans les délais légaux, il a tout simplement été mis de côté. Quant au fichier électoral existant issu du Recensement administratif à  caractère électoral (Race), il comporte de nombreuses insuffisances. Mais selon les experts, il est encore temps de se lancer dans le chantier de son toilettage, processus qui pourrait être achevé pour les élections générales de 2012. Les corrections à  apporter doivent permettre de garantir l’identification correcte de l’électeur, assurer sa localisation afin de le rapprocher davantage de son bureau de vote, radier des listes électorales actuelles tous les titulaires des cartes d’électeur non retirées lors des élections communales de février 2009. Il s’agira également de renforcer les capacités des structures et des acteurs impliqués dans le processus de révision des listes électorales et d’assurer leurs dotations en moyens adéquats. Tout ceci pour arriver à  une gestion consensuelle des élections notamment grâce à  la relecture de la loi électorale et du décret n° 118/P-RM du 8 mars 2002 portant modalités de gestion du fichier électoral. Le RACE corrigé prendra après amélioration l’appellation de « fichier électoral consensuel » (FEC). Reste maintenant à  soumettre ses conclusions au cadre de concertation administration-partis politiques et au gouvernement qui devront choisir le fichier électoral pour les élections générales de 2012. Il faut rappeler que la grande majorité de la classe politique malienne s’est dite favorable à  l’utilisation du fichier issu du RAVEC. Leur réaction à  la décision des experts est donc très attendue.

Des experts de l’UA sont en Côte d’Ivoire

De l’urgence de trouver des solutions Le dialogue et la négociation sont les premières armes préconisées par l’Union Africaine à  l’issue de son 16èmesommet à  Addis Abeba. Il faut donc tout tenter avant de recourir à  la force. l’UA a donc délégué cette semaine, des experts pour rencontrer les deux parties. l’objectif visé étant de trouver une solution pacifique à  la crise. Les envoyés spéciaux de l’UA ont commencé dès ce lundi, leurs pourparlers avec les deux camps. Ils ont moins d’une semaine pour rassembler leurs informations afin de faire leur rapport aux chefs d’Etats de l’union. A l’examen de ce rapport, ces derniers trancheront sur la politique à  adopter. Il faut préciser que toutes ces rencontres se font quasiment à  huis clos, aucune information ne filtrant de ce que se disent les experts et leurs interlocuteurs. Selon Abidjan.net, un premier contact aurait déjà  été établit avec les différents protagonistes. La plus grande tâche à  laquelle doivent faire face les négociateurs, C’’est de les amener à  une même table de discussion. Vu que le camp Ouattara jusqu’à  présent, s’oppose farouchement à  cette éventualité. Ils ont par ailleurs rencontrés le conseil constitutionnel et la commission électorale indépendante afin de recueillir tous les points de vue. Les experts avant leur départ, rencontreront la société civile, les partis politiques et le corps diplomatique. Ainsi les experts rédigeront un rapport qu’ils remettront dans une dizaine de jours aux chefs d’Etats le 20 février prochain à  Nouakchott (Mauritanie). Après examen du rapport, ils se rendront à  Abidjan les jours suivants. Regain de violence à  Abidjan Les corps de trois hommes ont été découverts mardi dans un quartier d’Abidjan favorable à  Alassane Ouattara, théâtre lundi de violents heurts entre manifestants et forces de l’ordre fidèles à  son rival, le président sortant Laurent Gbagbo. Quelques barricades faites de tables barraient l’accès au commissariat, devant lequel des membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) en armes étaient en faction. Après les affrontements violents entre manifestants et FDS, « la nuit a été calme », ont rapporté des jeunes du quartier. La vie a repris son cours mardi dans le quartier, o๠la présence des FDS était relativement discrète. L’affluence était habituelle sur le grand marché d’Abobo, et dans les rues les voitures circulaient normalement.

Réunion du G8 / ATT :  » Le Tout sécuritaire ne peut pas tout résoudre ! « 

« Nous sommes obligés de nous unir tous contre le terrorisme », a déclaré le président malien Amadou Toumani Touré ce jeudi en rencontrant les participants à  la réunion des experts du G8 qui se tient actuellement à  Bamako. Une première pour celui qui a toujours prêché la coopération sous-régionale pour combattre le terrorisme. « Mais le tout-sécuritaire ne peut résoudre seul la question », a-t-il réaffirmé, insistant sur le nécessaire développement du Sahel. Le développement, c’est l’argument désormais prôné par ATT, notamment pour le Nord du Mali, cette région septentrionale, laissée à  elle même et surtout théâtre des enlèvements de touristes Blancs, de traffics de drogue et réglements de compte en tous genre. Comment faire régner l’ordre dans une région o๠les rebelles touaregs, ont longtemps, eu le contrôle et o๠le désert est le premier ennemi de l’homme. La force d’Al Qaeda réside en cela, un jeu de pistes et d’embuscades auxquel l’armée malienne est régulièrement confrontée et o๠les touristes se perdent irrémédiablement. Mais par ailleurs, le voisin algérien boude la réunion, lui acteur majeur de la crise, et la Mauritanie multiplie les opérations militaires sur le sol malien, tandis que la France oscille entre négotiations et raids rapides, ce qui dénote d’un manque de cohésion entre les états concernés par la lutte anti-terroriste.  » Mais, affirment, certaines sources diplomatique, la réunion a pour premier objectif « de faire progresser une prise de conscience » sur l’obligation de renforcer la lutte contre le terrorisme. L’on se doit donc de discuter, de se mettre d’accord, de sensibiliser sur le phénomène « terrorisme ». Tout serait affaire de négotiations…Et pourtant, il n’y a pas 36000 solutions. Pendant ce temps, Aqmi opère, vient d’enlever 7 ressortissants, dont 5 travailleurs du groupe Areva au Nord du niger, pour les acheminer au Mali, avec quelles complicités…locales ? La question reste épineuse, et autant chercher une aiguille dans une botte de foin, note un confrère. Quelles avancées après la réunion du G8 ? La coopération sous-régionale s’installe, note un diplomate à  la réunion. Voilà  donc l’objectif visé par les experts réunion du Groupe d’action contre le terrorisme (GACT) du G8 (Etats-Unis, Russie, Japon, Canada, France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne). Et les quelques leaders africains qui veulent bien s’asseoir à  cette table. Un huit clos serré o๠les positions se discutent entre le Niger, le Burkina Faso qui défend la thèse d’un renforcement de la sécurité au Sahel ou encore la Mauritanie, qui plaide pour l’offensive musclée. Alors que la prévention des rapts d’otages n’a pas encore trouvé de solutions. Mais pour ATT, cette rencontre reste tout de même une petite ouverture. Et si l’Algérie, absente à  la réunion, défend la thèse d’une affaire exclusivement sous régionale, les intérêts occidentaux priment dans une affaire qui frappe aujourd’hui des employés du géant pétrolier AREVA. Alors comment éviter l’ingérence ? Encore une fois, le déficit de coopération sous régionale, se transforme, en bataille d’idées, de stratégies, entre voisins touchés par un même mal. Quelle sera la prochaine étape ? Pour faire reculer les « méchants » ravisseurs d’AQMI ?

Université d’été 2010 : Des experts Sud-Africains à Bamako en prélude à l’évènement

Qu’est-ce que l’université d’été ? l’université d’été est un espace d’interpellation et de conscientisation des Africains et en particulier, de la jeunesse à  maintenir la culture africaine telquel. Le président de l’université d’été, Mr Lassana Igor Diarra indique que l’avenir de l’Afrique est une question importante par rapport à  la mondialisation et à  la globalisation. Parmi les thèmes abordés lors de la première édition, la renaissance africaine était au C’œur des débats. Egalement la fonction de la culture dans un monde en crise, les enjeux des formations et de l’enseignement universitaire pour les métiers des arts et de la culture au Mali et en Afrique, puis l’université comme croisée et creuset des savoirs locaux et universels. Une initiative salutaire Cette initiative fait suite à  la participation du Mali à  une école d’hiver à  Cap Town en Afrique du sud. Notre pays a été retenu en même temps que 17 autres, pour participer à  cette rencontre continentale des experts de la culture en juin 2009. C’’est donc notre compatriote Igor Diarra qui a représenté le pays à  cet échange d’hommes et de femmes de culture, par le canal du centre soleil d’Afrique. Il explique « nous avons échangé en profondeur sur les textes et conventions en vigueur en Afrique et dans le monde, sur la promotion de tous les domaines culturels de l’Afrique. Nous avons donc fait la promesse à  Cap Town, d’organiser une restitution au Mali. » C’’est donc à  partir de cet instant qu’est née l’université d’été de Bamako. Une innovation de taille pour la 2è édition Pour l’édition 2010 de l’université d’été qui doit se tenir du 23 au 30 juillet prochain et dont le thème sera « l’entreprenariat culturel et les industries créatives », une nouvelle donne s’ajoute à  l’évènement. Il s’agit notamment d’un jeu sud-africain qui sera adapté aux réalités malienne, selon la représentante de l’ONG sud africaine ‘culture and development trust’, Maria Kint. Le jeu est intitulé « vontech point ». Les différents jeux sont le Monopoli, l’awalé, le scrabble, etc. Maria Kint précise que « l’africanité était niée par beaucoup dans le passé. C’’est seulement lorsque nous nous sommes devenus culturellement forts et que nous avons valorisé nos différents secteurs, que les autres ont commencé à  nous prendre au sérieux. Le Mali est beaucoup plus riche que l’Afrique du Sud sur le plan culturel et inversement, notre pays a une riche économie. Nous devons donc nous donner la main pour évoluer efficacement ensemble. Ce jeu se partage dans la joie et la convivialité entre maliens et sud-africains. » Elle estime par ailleurs qu’il faut trouver une relation entre l’art, l’économie et l’entreprenariat. Les préparatifs sont donc déjà  engagés et le partenariat entre notre pays et l’Afrique du sud, ne fait que se renforcer à  travers l’art et la culture qui sont des secteurs à  promouvoir encore plus.

Lutte contre la prolifération des armes légères : la CEDEAO impliquée

La rencontre s’est dérouluée au centre international de conférence de Bamako (CICB) ce jeudi Cette initiative vient de la Commission nationale de lutte contre les armes légères du Mali présidée par le colonel Sirakoro Sangaré. La rencontre a enregistré les représentants des institutions républicaines, les membres du corps diplomate, le président de la commission nationale des armes légères de Côte d’Ivoire, le représentant du ministère des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine. l’élaboration d’un plan d’action l’objectif de la rencontre est d’élaborer un plan d’action qui va définir le champ d’action de la commission nationale et les activités à  mener. Il sera une sorte de bréviaire qui tiendra compte de la société civile. Pendant quatre jours, les consultants entreront dans les discussions. Ceci fait dire au président de la commission nationale, le colonel Sirakoro Sangaré qu’aujourd’hui, plus que jamais, la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres (ALPC) s’impose, car un pan très important dans le renforcement de la sécurité et la consolidation de la paix qui sont indispensables pour un developpement durable. «Â Aucun pays lui seul ne peut mener à  bien cette lutte. Cela a été compris par les autorités de la communauté les amenant à  créer un creuset pour une action globale et concertée des pays de la communauté économique des Etats de l’ouest (CEDEAO) dont la coordination est assurée par le programme de la CEDEAO pour le contrôle des armes légères et de petits calibres ». L’appui de la CEDEAO Pour le directeur du programme de contrôle des armes légères de la CEDEAO (ECOSAP), Mohamed Coulibaly, le gouvernement du Mali à  travers la commission nationale doit être salué pour le soutien indéfectible aux différentes initiatives de paix et de sécurité dans l’espace CEDEAO. Ceci témoigne de l’intérêt poursuit-t-il que le gouvernement porte aux questions qui touchent à  la sécurité humaine et à  l’établissement d’un environnement propice au developpement en Afrique de l’Ouest. Combattre les armes légères « Ces dernières années, les problèmes liés à  la prolifération des armes légères ont fait l’objet d’un intérêt croissant et l’impact désastreux de leur circulation anarchique sur les populations qui est aujourd’hui largement reconnu». Pour le Secrétaire Général du ministre des maliens de l’extérieur et l’intégration africaine, cette rencontre sera la première réunion de la commission nationale pour dynamiser la structure. Le président de la république a pris un nouveau décret pour sa composition. «Â Ce décret prend désormais en compte cinq membres de la société civile et de nouveaux représentants des départements ministériels » précise t-il. Les partenaires financiers en l’occurrence le Pnud ont renouvelé leur confiance à  l’Ecosap pour mener à  bien cette lutte. Le représentant du PNUD dans son intervention a souligné que les actions de l’ECOSAP sont visibles sur le terrain. A signaler que dans la lutte contre la prolifération des armes légères, la région a enregistrée des progrès importants relatifs aux initiatives de lutte contre les armes légères, au renforcement de la confiance entres les états membres dans le cadre de la sécurité collective.

Préservation du baobab et du tamarinier : 3e édition à Bamako

Par ailleurs, la production annuelle du tamarinier varie entre 20 et 200kg, avec une teneur en glucide, allant de 41,1 g à 61 g. La pulpe du fruit du tamarinier est utilisée dans la fabrication industrielle du sirop. La réunion de Bamako vient boucler la 3e année sur les quatre, du projet. Le coordinateur international du projet DADO BACK, Van Dame Patrick explique qu’ils ont été dans les villages oà¹, les populations les ont aidées à  caractériser le matériel en place. Spécimens à  améliorer Signalons que le projet, en collaboration avec ses partenaires, a amené des matériels de détection de zones et arbres propices à  la plantation et à  la production de tamariniers et de baobabs. C’’est grâce à  ces populations aussi, qu’ils ont pu choisir ce qu’on appelle, «Â des arbres élites », ayant des propriétés appréciées partout. «Â Les arbres choisis sont utilisés à  des fins d’amélioration du matériel variétal qui est là . Donc, les premières plantations ont été lancées. Puisque nous connaissons déjà  notre matériel, nous savons ainsi, quels pourraient être les arbres et spécimens qu’on pourrait utiliser à  des fins d’amélioration. » Explique-t-il. Mr Van Dame précise que durant la dernière année, les acteurs vont petit à  petit, essayer de proposer aux populations et aussi à  la recherche, les résultats qui sont jusqu’à  un certain niveau, d’ordre scientifique. Fertilisants et irrigation Pour les méthodes de cultures qui appliquent l’irrigation, l’utilisation de fertilisants, le projet dispose de résultats à  proposer aux paysans. Ces travaux de trois jours regroupent les coordinations du Bénin, du Sénégal et du Mali. Les partenaires du projet sont Anglais, Allemands, Autrichiens et Belges. Ils essayeront ensemble, de trouver des solutions adéquates pour un maintien durable et un développement de ces arbres. Le baobab est, il faut le signaler, l’arbre le plus prisé au Mali en particulier. Car, il a une valeur historique. Cependant, il n’est pas question d’histoire ici. Alors, que chacun à  son niveau, prenne bien soin de l’arbre à  côté de lui.

Coopération Mali-UE: Evaluer pour mieux relancer

La coopération entre le Mali et l’Union européenne se porte bien. Chacune des parties tentent de respecter au mieux les conventions qu’elles ont signé. Chaque année, des revues conjointes permettant d’évaluer et d’analyser les avancées de la coopération et la qualité du dialogue sont organisées Evaluer la coopération Mali-Union Européenne chaque année Pour le représentant de la Commission Européenne au Mali, Giacomo Durazzo, ces rencontres permettent d’évaluer globalement les progrès réalisés, d’ajuster la stratégie d’intervention et le programme indicatif national et de revoir les allocations attribuées au Mali ainsi que leur répartition. l’ordonnateur national délégué de la coopération, quant à  lui plaide pour une consolidation la coopération et cela passe par de telles rencontres. Aboubacar Sidiki Touré, a aussi profité pour faire un rappel des acquis de la coopération Selon lui, 367 milliards de Frans CFA ont été alloués au Mali dans le cadre du 10e Fond Européen pour le Développement. rapporte un communiqué de la Délégation de la commission européenne ». [b« Aucun financement attribué au Mali dans le cadre du 10e FED n’est directement lié à  l’adoption du Code des personnes et de la famille », ]précise le communiqué comme pour répondre des rumeurs qui faisait état d’une éventuelle pression de l’Europe sur le Mali à  adopté un nouveau code. Crise économique oblige Cette réunion initialement prévue en 2010 a été anticipée à  cause de la crise économique et financière mondiale. Il s’agit pour la commission européenne d’apporter des réponses adaptées aux conséquences de la crise qui a affecté le Mali à  l’instar des autres pays du monde. Elle a pour objectif, d’impliquer davantage tous les services de coordination du FED et la Délégation de la CE. Intervention dans les secteurs porteurs Cette coopération entre le Mali et l’UE est très ancienne. Elle a permis quelques grandes réalisations dans les secteurs des transports et de l’agriculture. Le 9e FED, a permis au Mali de construire 640 km de routes goudronnées. Le financement en cours prévoit la réalisation de près de 780km de routes et de pistes dans les régions de Tombouctou et de Kidal. Le 10e FED s’intéresse aussi à  la mise en place d’un « plan d’actions gouvernance » qui comportent une série d’engagements dans des domaines tels la liberté humaine, la démocratie, la justice… Malgré quelque difficultés enregistrées au niveau de la partie malienne (difficultés à  appliquer les normes UEMOA en matière d’entretien routier tel le pesage à  l’essieu), l’Europe semble prête à  appuyer le Mali dans son processus de développement.

Approvisionnement des marchés en Afrique de l’ouest : les experts réunis à Bamako

Sur initiative du Cilss (Comité Permanent Inter-états de lutte contre la sécheresse), les experts des instituts et centres de recherche de la sous-région ouest africaine se concertent autour de la « dynamique des marchés » en Afrique de l’Ouest. Le Cilss veut assurer la sécurité alimentaire à  travers un approvisionnement régulier des marchés. Cela passe forcément par une information des producteurs et opérateurs économiques. «Le Cilss a très tôt compris le rôle stratégique du marché dans la gestion de la sécurité alimentaire aux niveau local, national et régional. A cet effet, il s’est beaucoup investi dans la fluidification des échanges et dans l’élaboration de politiques appropriées », a expliqué le Directeur de l’Institut du Sahel. La crise économique et financière mondiale qui touche de plein fouet la sous- région ouest africaine a favorisé l’organisation de cette conférence régionale. Acteurs des centres et instituts de recherches du Mali, du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal échangeront ainsi les expériences pour trouver des stratégies afin de redynamiser le marché agricole. l’ONG « Afrique verte » représenté par son coordinateur Mohamed Haidara, attend un niveau élevé dans les débats. JournalduMali.com : Qu’est-ce que « Afrique Verte »? Mohamed Haà¯dara : Afrique verte est une ONG d’appui à  la sécurité alimentaire. Nous intervenons au Burkina Faso, au Niger et au Mali avec le siège basé en France. Nous intervenons exclusivement dans le domaine de la sécurité alimentaire en favorisant les échanges de céréales entre zones déficitaires et excédentaires. Nous sommes considérés comme les initiateurs des bourses de céréales au Mali. Ces sont des forums qui permettent de confronter l’offre et la demande pour que les consommateurs puissent accéder aux céréales à  des coûts abordables sans spéculation. JournalduMali.com : comment se fait cet échange de céréales ? MH : Il se fait sur la base d’une estimation des besoins au niveau des zones déficitaires et une estimation des disponibilités au niveau des zones excédentaires. Et l’on opère des croisements en fonction des coûts d’approche, des frais de transport. La rencontre est organisée et les mises en relations sont faites. Ce qui fait qu4 Afrique Verte a un pied ferme dans les dispositifs d’information. Nous produisons aussi un bulletin au niveau des trois pays d’interventions. Ces informations permettent à  l’ensemble des opérateurs de pouvoir faire des transactions céréalières parce que nous sommes sur un marché totalement intégré. Les céréales transitent désormais d’un pays à  l’autre. JournalduMali.com : Pouvez-vous nous donner un exemple concret ? MH : Je vous donne le cas de la région de Kayes qui est déficitaire en riz. Les coopératives d’approvisionnement de la région financées par les immigrés maliens achètent du riz de l’office du Niger (Mali) qui est une zone excédentaire en riz. Donc grâce à  Afrique Verte, un approvisionnement est fait sans spéculation, sans intermédiaires et à  un coût accessible aux populations.