Enseignement supérieur : huit établissements privés de santé interdits de formation

Huit établissements privés de santé sont interdits jusqu’à nouvel ordre de toute activité de formation dans le cycle supérieur de santé. Dans un communiqué du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en date du 30 août 2022, il leur est reproché des irrégularités dans cet exercice. Selon le Pr Bakary Camara, directeur général de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ces établissements ont l’autorisation du cycle secondaire mais du niveau supérieur. Il leur est donc désormais interdit de former des étudiants. Les établissement concernés sont l’école de formation des agents de santé (EFAS), l’école privée de santé de Fana (EPSF), l’institut national de formation Croix Rouge Malienne (INFSS – CRM), l’école de santé Kala de Baguineda (ESKB), école de santé Ba Aminata Doucoure (ESBAD), école de santé Bakary Diakité (ESBAK), école de santé Mariam Diarra (ESMD) et l’école privée de santé – Univers Santé (EPS-US). Le 25 juillet dernier, alors que débutait les examens de fin d’année, les étudiants de ces universités n’ont pu y prendre part. Pendant l’organisation des examens de l’année précédente, le constat a été fait que certaines écoles privées n’ont pas d’autorisation de création et d’ouverture d’un établissement privé d’enseignement supérieur de santé a rappelé le directeur de l’enseignement supérieur au moment de la tenue des examens. « Après un large consensus, indique-t-il, nous avons laissé les étudiants de ces établissements concourir, tout en demandant aux promoteurs de se mettre en règle. Malheureusement, plusieurs établissements ne l’ont pas fait ». Aujourd’hui, il tient aux établissements concernés à se mettre en règle afin que l’Etat réévalue leur situation. En dépit de nos sollicitations, l’association des établissements privés de santé n’a pas voulu s’exprimer sur la question.

Mines : B2GOLD renforce les capacités des fournisseurs locaux 

 

Mercredi 10 et jeudi 11 novembre 2021 à Azalai Hotel Salam de Bamako, les fournisseurs locaux du Mali ont été renfoncés en informations sur le développement du contenu local, notamment sur les questions d’approvisionnement local des mines au Mali.

C’est à l’initiative de la compagnie canadienne B2gold qui dans sa politique de contenu local veut améliorer sa collaboration avec les entreprises maliennes en les amenant à être plus familières avec les procédures d’approvisionnement et de paiement.

En collaboration avec Baobab Intelligence & Development conseiller en gestion des affaires, B2Gold Mali entend également impacter les opérations minières sur le développement de l’économie locale. « Avec ces sessions, nous voulons améliorer la collaboration entre les mines et les fournisseurs maliens qui cadre avec la volonté de l’État qui travaillait déjà sur un projet de contenu local pour que les sociétés minières contribuent plus dans le développement de l’économie nationale. Puisque plus ces sociétés minières collaborent avec les entreprises locales, cela augmentera l’apport de l’industrie minière à l’économie nationale »,explique Mahamadou Diakité Directeur exécutif de Baobab Intelligence & Development. Au cours ces sessions d’information avec les fournisseurs locaux basées les objectifs sont, entre autres, Informer les fournisseurs locaux sur les enjeux et challenges auxquels les sociétés minières font face en termes d’approvisionnement local ; Informer les fournisseurs locaux sur les procédures d’approvisionnement et de paiement de B2GOLD ; Recueillir les challenges et les recommandations des fournisseurs locaux dans l’amélioration de leurs relations avec les opérateurs miniers et mettre en exergue la volonté de B2Gold d’être parmi les acteurs miniers qui font du développement de contenu local une priorité.

Pour M. Alou Traoré ingénieur technico-commercial chez Saly services une compagnie qui évolue dans le domaine de l’instrumentalisation minière, « ces sessions sont d’une très grande importance parce que ça aide beaucoup les fournisseurs à mieux comprendre les enjeux des mines et à savoir comment collaborer avec eux.  

Aly Asmane Ascofaré

Reconversion : S’adapter au marché de l’emploi

Reconversion, c’est le mot qui renvoie le plus souvent à d’anciens sportifs ayant fait le choix, une fois leurs carrières terminées, de s’installer sur les sièges d’un plateau de télévision. Pour ceux qui n’auraient ni l’envie, ni même le cœur assez solide pour embrasser une carrière sur les bancs, après une sur les terrains, c’est une alternative des plus attractives.

Mais le terme n’est pas que « sport use only ». Pour tous ceux qui auraient fait des choix de formation inadéquats avec les besoins du marché de l’emploi, la reconversion s’impose telle une obligation. Elle tente de résoudre la difficile équation du décalage entre les compétences réclamées par les entreprises et celles acquises par les jeunes à travers le système éducatif. Les diplômés de l’université de Géographie et d’histoire, par exemple ne sont même pas demandés par la Fonction publique, selon le Département prospection, promotion, évaluation de l’APEJ (Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes). Pour pallier cela, les jeunes diplômés sans emploi bénéficient de formations afin d’améliorer leur employabilité. « Les sessions de formation consisteront à offrir, en matière de reconversion et d’adaptation à des postes de travail, des opportunités d’insertion à des jeunes diplômés en chômage, principalement pour cause d’inadaptation de leurs profils aux besoins du marché de travail », explique le document de mise en œuvre du Projet reconversion. En clair, des formations express (de 1à 6 mois) sont proposées dans 14 corps de métiers. Ces derniers, décrits comme porteurs, vont de la plomberie sanitaire à la transformation agro-alimentaire.  Les jeunes choisissent librement les métiers pour lesquels ils souhaiteraient bénéficier d’une formation. « Seulement » 277 postulants avaient été sélectionnés en 2017 pour participer au programme de réinsertion. Trop peu face au nombre croissant de demandeurs d’emplois. En dépit de ce nombre limité, le programme est bien accueilli, offrant de nouvelles perspectives à certains jeunes en leur permettant de sortir d’une litanie d’échecs de plusieurs années parfois.

Qualité de l’enseignement supérieur : Un objectif impérieux

Des dizaines d’étudiants suivant les cours depuis l’extérieur des amphis, faute de place, l’image n’est pas rare et traduit une réalité partagée par plusieurs facultés du Mali : l’insuffisance des structures d’accueil. Si l’on y ajoute un corps enseignant insuffisant et souvent peu outillé et des étudiants peu motivés, difficile « de faire des miracles dans ces conditions », selon certains acteurs. Plus de vingt ans après sa création, l’université malienne doit encore relever d’énormes défis pour former des cadres compétitifs.

Créée dans un contexte « d’éducation de masse », l’Université du Mali a été fondée sans les préalables nécessaires à son bon fonctionnement. « Cette décision politique », qui a entraîné un bouleversement du paysage, imposait d’accueillir des milliers de jeunes sans les infrastructures et le personnel d’encadrement indispensables pour assurer la formation. À ces défis logistiques s’ajoutait un énorme problème de gouvernance, caractérisé par  des jeunes de moins en moins intéressés par les questions de formation. Pour réussir dans un tel contexte, il fallait donc envisager une « amélioration drastique et rapide de la situation », explique le Professeur Kissima Gakou, Doyen de la Faculté de Droit Privé (FDPRI). Face à ce qu’il n’hésite pas à qualifier « de grosse pagaille », il a fallu prendre des mesures radicales. « Nous avions des étudiants fictifs. Un système parallèle généralisé, juste pour l’argent. Nous avons radié près de 4 000 étudiants ». Outre les étudiants fictifs, ceux qui avaient d’autres préoccupations que les études n’avaient pas non plus leur place dans l’espace scolaire. Ainsi pour circonscrire la violence, des commissions d’instruction ont été mises en place et les décisions des conseils de discipline ont exclu de l’espace universitaire les étudiants convaincus d’actes de violence ou contrôlés en possession d’armes.

La formation continue, gage de qualité

Mais assainir l’espace scolaire suppose de « reprendre la main » sur tous les aspects, notamment la formation des enseignants, pour atteindre la qualité souhaitée. Alors que le ratio préconisé par l’UNESCO d’un enseignant pour 25 ou 30 étudiants est largement dépassé au Mali, la qualité des enseignants est également en deçà des attentes. À l’origine de ce phénomène, plusieurs facteurs, dont l’insuffisance de financements. « L’enseignement supérieur n’a pas bénéficié de beaucoup de financements ces derniers temps. L’essentiel était de maintenir le calme. Et que les étudiants ne sortent pas », note le Professeur Bouréima Kansaye, Vice-recteur de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques (USJP). Pendant ce temps, c’est le premier pilier de l’enseignement supérieur qui en devient le parent pauvre. Or « un enseignement supérieur sans recherche scientifique ne fait que répéter les résultats de la recherche effectuée ailleurs et souvent inadaptés à nos réalités », déplore le Vice-recteur.

Et, pour garantir cette qualité, il faut instaurer une véritable culture de la formation continue. Et aussi faire en sorte qu’après le « doctorat, il faille faire la recherche avant d’enseigner ». Cette « obligation de s’enrichir pour enrichir » passe par une « valorisation du savoir ». Il faut également vulgariser les résultats de la recherche  afin d’inciter la jeune génération à vouloir prendre le relais.

Indispensable sélection

Mais il faudra du temps pour aboutir à une université où les jeunes étudiants, plus « portés actuellement par des considérations matérielles », prendront le relais. Ce changement ne sera obtenu qu’à la condition de renoncer à « la démagogie de masse », selon le Professeur Hamidou Magassa, anthropologue et enseignant du supérieur durant plusieurs années. Cet ordre d’enseignement n’a pas échappé à « la dictature du social » ou à la « peur collective d’assumer la compétition et où la qualité est même négligée », soutient le Professeur Magassa. Pourtant la sélection est indispensable si l’on veut obtenir la qualité. Mais « cette incapacité » à gérer les flux au niveau du supérieur n’est pas le seul mal qui gangrène et menace la qualité de la formation. Il faut réintroduire l’éthique et le sens des valeurs qui semblent abandonner l’espace scolaire depuis plusieurs années. En effet, « le rapport à l’école a été faussé avec l’arrivée de l’Association des élèves et étudiants (AEEM) au pouvoir », note le Professeur Magassa. « Le fil de l’école a été perdu avec la recherche du pouvoir » et cette politisation à outrance de l’espace scolaire a entraîné une omniprésence de l’AEEM, qui « a son mot à dire sur toutes les questions qui concernent l’école ».

Sans nier l’impact nocif que peuvent avoir les « considérations souvent matérielles » des actions de cette association corporatiste, certains acteurs préconisent plutôt des rapports de complémentarité, l’université « étant un tout » et les intérêts des étudiants n’étant en principe pas contradictoires avec ceux de l’enseignement.

S’ils admettent que la gestion des flux ne se fera pas de « façon miraculeuse », les  acteurs affirment qu’elle doit se faire de manière progressive et « rationnelle ». En effet, « ce n’est pas parce que nous avons trop d’étudiants, mais parce que nous n’avons pas assez d’infrastructures », relève le Professeur Lassana Diakité, Directeur général de l’École Supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication (ESJSC). Pour atteindre la masse critique de cadres nécessaire à notre développement, il faut « mettre l’accent sur les filières professionnelles en lien avec les besoins de notre économie », souligne le Professeur Diakité.

Vision globale

Mais les problèmes de l’enseignement supérieur ne peuvent trouver leur solution que « dans une vision holistique », où il existe un lien entre les différentes chaînes de l’enseignement, du préscolaire au supérieur, tel que le suggère le nouveau Programme Décennal pour l’Éducation (PRODEC), actuellement en cours de validation. C’est pourquoi « il faut investir dans les filières porteuses, surtout au niveau du secondaire », ajoute le Professeur Diakité, ajoutant qu’il s’agit d’une vision politique dont la mise en œuvre peut prendre du temps.

Envisager la création de niveaux d’enseignement supérieurs dans les régions, en lien avec les besoins et opportunités dans ces localités, est également une alternative pour absorber les flux et permettre un développement plus équilibré.

Si elle fut l’une des premières institutions de l’université au Mali, la Faculté de médecine n’en demeure pas moins affectée par les maux qui affectent la qualité de l’enseignement supérieur au Mali. Parmi eux, les effectifs pléthoriques, surtout en première année, où on compte « à ce jour 3 000 étudiants pour 2 amphithéâtres d’une capacité de 600 étudiants », précise le Professeur Yacouba Toloba, chef du Département Études et Recherche (DER) Médecine et spécialités médicales de la Faculté de médecine et de pharmacie. Une situation qui oblige les étudiants à écouter les cours de l’extérieur des amphithéâtres ou à se contenter des notes de leurs camarades. Une réalité qui affecte doublement la qualité, par le non respect du ratio professeurs / étudiants et la mauvaise qualité de rétention des derniers cités.

Pour y remédier, les acteurs « se concertent sur la nécessité de l’application des critères déjà en vigueur », selon le Professeur Toloba. En plus de ces critères, relatifs à l’âge, à la mention obtenue au baccalauréat et à la spécialité étudiée, il faut envisager un concours d’entrée à la faculté pour « recruter le nombre d’étudiants dont on a besoin et qu’on est sûr de pouvoir former », ajoute le chef de DER.

Malgré ces difficultés, la Faculté « peut être la vitrine » de l’enseignement supérieur, car « elle a fourni beaucoup d’efforts mais veut aller plus loin ». Elle se réjouit surtout « que ces dernières années plusieurs professeurs issus de ses rangs affrontent les compétitions internationales et reviennent lauréats ». Une culture de l’excellence que veut aussi incarner la FDPRI à travers des « conventions de formation avec l’université de Paris I » et des « codirections de thèse », expliquent ses responsables.

Une bonne dynamique est en tout cas en œuvre avec « le bac, qui devient sérieux », souligne le Vice-recteur de l’USJP. Outre la diversification des offres de formation et des améliorations dans la gouvernance, le respect de la déontologie est également à mettre au crédit des acteurs. « Les ventes de notes sont de moins en moins à la une et l’application des règlements intérieurs, ainsi que la formation d’une bonne centaine d’enseignants », sont autant de motifs de satisfaction.

CapDh : Pour une élection apaisée et transparente

La cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation aux techniques d’observations des droits humains en période électorale organisé par le Centre d’assistance et de Promotion des Droits Humains (CapDH) a lieu, à Sabalibougou, ce lundi 23 juillet 2018. Prévu du 23, 24 et 25 juillet, cet atelier permet d’outiller 36 jeunes venus des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, ainsi que le district de Bamako avec l’appui financier de l’ambassade Royale du Danemark au Mali à travers le Fonds d’Appui aux Moteurs du changement (FAMOC).

Le CapDH est une association de droit malien et apolitique créée à Bamako, en mars 2008. « Il a pour vision de faire du Mali un véritable Etat de droit dans lequel les droits humains sont promus et respectés », déclare Négueting Diarra, directeur exécutif du CapDH Mali. Cette initiative a pour but de permettre à ces jeunes de surveiller, d’enquêter et de documenter les cas de violations des droits humains liés aux élections avant, pendant et après le scrutin du 29 juillet 2018.

Au cours de ces trois jours de formation, les 36 jeunes seront éclairés sur plusieurs modules, à savoir « la nouvelle loi électorale », ou « l’introduction générale aux droits de l’Homme », ou encore « les outils de collecte, de traitement et d’analyses des données ». Tous ces modules seront abordés par des experts. « Financer et appuyer ces jeunes, c’est leur permettre d’être outillés, afin d’apporter leurs appuis et contributions au bon déroulement d’une élection apaisée au Mali », indique Frédéric Kabore chef d’équipe du Fonds d’Appuis aux Moteurs du Changement (FAMOC).
Convaincu de l’importance du rôle des observateurs dans une élection, le CapDH ambitionne de prévenir les violences contre les hommes de média, les électeurs, les responsables électoraux. Pour cette association, un observateur n’est pas celui qui va partir changer les choses, mais c’est celui qui est témoigné de ce qui est fait, et de rendre compte. À l’issu de ces travaux, des recommandations seront adressées aux autorités compétentes. « Le travail d’observateur n’est pas facile, il est fastidieux, observer tout ce qui se passe avant, pendant et après les élections pour qu’on puisse d’avoir des éléments qui permettront à la société et la démocratie malienne d’évoluer pour les élections à venir » soutien Frédéric Kaboré. « C’est ainsi qu’ensemble nous contribuerons à faire de ce pays, que nous aimons tous, un havre de paix pour tous les citoyens maliens et pour tous ceux qui y vivent », conclut, le directeur exécutif du CapDH.

Les journées de l’Étudiant : Les clés pour une meilleure orientation

La cérémonie de lancement des journées de l’Étudiant a eu lieu le samedi 24 mars 2018, au Palais de la Culture de Bamako. Plus d’une trentaine d’universités publiques et privées l’ont magnifié de leur présence.

Fruit de la collaboration entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique et Looping Communication, les journées de l’Etudiant se veulent être un cadre d’échanges privilégié entre bacheliers et universités. L’objectif visé est de mieux orienter les étudiants et les parents d’élèves, sur les offres de formation disponible au Mali.

« C’est le lieu d’informer au mieux les étudiants et les futurs bacheliers sur ce à quoi s’attendre dans l’enseignement supérieur » a confié Pr Abdoulaye Cissé, directeur de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Mieux outiller les futurs bacheliers et étudiants du Mali
Au cours de cette première édition, les futurs bacheliers et étudiants seront édifiés sur plusieurs thématiques à travers des conférences et des tables rondes sur le système LMD. Au-delà, bacheliers, étudiants et parents d’élèves pourront se faire une idée concrète des offres de formation disponibles en visitant les différents stands. « Les futurs bacheliers doivent se saisir de cette opportunité qui leur est offerte, l’opportunité d’avoir des offres de formations diversifie dans des écoles performantes », estime Dr Mamadou Habib Diallo, président de l’association des établissements privés du Mali.

« Aujourd’hui, ces écoles offrent un enseignement de qualité qui permet aux étudiants d’être des futurs managers dotés de qualité, de polyvalence, de créativité, de dynamisme » ajoute-t-il.
Une trentaine d’universités sont représentées dont huit  publiques à savoir l’École Normale Supérieure, l’Université de Ségou ou encore le Conservatoire des arts de Bamako.

Journalisme et communication : L’ESJSC accueille sa 1ère promotion

Attendue depuis plusieurs années, l’École Supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication du Mali a démarré ses cours le 29 janvier 2018. Pour cette promotion initiale, elle accueille 25 étudiants et affiche déjà son ambition : devenir un pôle d’excellence dans la formation des professionnels de médias et de la communication.

 « Nous avons organisé un concours au mois de novembre. Depuis, nous nous sommes attelés à stabiliser le corps enseignant choisi et à  le former sur le système LMD », explique le Professeur Alassane Diakité, Directeur général de l’ESJSC. Les enseignants de la nouvelle école « sont des professionnels reconnus dans le domaine », précisent les autorités scolaires de l’établissement, qui tient à devenir très vite une référence. Première école publique de journalisme du Mali, la dernière née des écoles de formation n’en est pas moins ambitieuse. C’est l’une des raisons qui justifient le choix d’un effectif réduit pour le démarrage. Pour sa première promotion, l’école n’a recruté que 25 étudiants sur les 500 candidats qui sollicitaient une inscription. « C’est pour pouvoir les encadrer, les accompagner et les insérer », note le Directeur Général. Si l’école est « pratiquement fin prête », les studios de radio et de télévision, déjà aménagés, attendent d’être équipés.

Pour cette phase initiale, les étudiants recevront une formation commune durant 3 semestres et pourront se spécialiser à partir du quatrième en presse écrite, radio, télévision ou journalisme web. Tout cela en alliant formation théorique et pratique, car « on ne peut pas concevoir une formation en journalisme sans la pratique », ajoutent les autorités scolaires.

Pour être admissibles, les candidats à l’inscription devaient être titulaires du baccalauréat au moins et être âgés de 24 ans au plus, puis s’acquitter d’un montant de 300 000 francs CFA comme frais d’inscription en après leur réussite au concours.  Un coût plutôt accessible pour Ibrahim Togola, déjà titulaire d’une licence en Lettres modernes et classiques, heureux de pouvoir entamer des études de journalisme pour exercer le métier de ses rêves. Tout aussi content, Mohamed Touré s’apprête également à rejoindre l’ESJSC, même s’il juge un peu élevés les frais d’inscription.

L’école projette d’offrir des formations professionnelles initiales et des formations continues pour répondre aux vœux de la profession et remplir l’une de ses missions. La finalité de l’ESJSC est aussi de former, dans un second temps, les jeunes maliens en sciences de la communication, pour compter un jour parmi les plus grandes écoles de journalisme africaines.

Un master à Bamako pour la paix en Afrique

L’école de maintien de la paix met en place, en partenariat avec l’IEP de Grenoble et l’ENAP du Québec, un nouveau master « Maintien de la paix et reconstruction de l’Etat post-conflit » afin de former des cadres de la CEDEAO, capables autant de prévenir les conflits dans la sous-région que d’y faire face. 

« La guerre est aujourd’hui asymétrique et pour cette raison, elle relève d’un caractère multidimensionnel qui nécessite une pluralité des profils », affirme Dr. Abdrahmane Oumar Coulibaly, professeur de droit privé FSJP et chargé de la coordination d’un nouveau master de l’Ecole de maintien de la paix (EMP) « Maintien de la paix et reconstruction de l’Etat post-conflit » qui débutera dès janvier 2018. L’intitulé fait écho au contexte malien qui tente depuis 2012 de se relever, de se reconstruire tout en maintenant une stabilité institutionnelle. L’EMP souhaite ainsi « donner une nouvelle orientation aux formations de maintien de la paix » assure Dr. Coulibaly.

Pour une meilleure efficacité de l’Union Africaine, trois centres travaillent pour le renforcement de la Force en Attente de l’Union Africaine (UA). La Koffi Anan International Peace Training Center à Accra (KAIPTC) chargée de la tactique, la National Défense College à Abuja (NDC) chargée de la stratégie et l’École de maintien de la paix (EMP) qui, en tant que seul centre francophone, doit renforcer la Force en Attente de la CEDEAO. L’EMP est reconnue dans la sous-région pour les formations de courte ou de longue durée, sanctionnées par une attestation, qu’elle assure à l’intention des stagiaires militaires, paramilitaires et des civils. « On répond d’abord à une demande de nos auditeurs qui souhaitent avoir des formations sur le maintien de la paix en Afrique au plus près des réalités locales » plaide Dr. Coulibaly. Ce master, en partenariat avec l’École Nationale d’Administration Public du Québec, l’Institut d’Études Politiques de Grenoble (IEP Grenoble) permettra aux étudiants d’être diplômé de deux masters : celui en maintien de la paix de l’EMP et d’un executive master de l’IEP de Grenoble.

Validé par le Ministère malien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le programme du master permettra aux auditeurs du programme de suivre des unités de cours sur le DDR, la réforme du secteur de la sécurité ou encore la coopération civili-militaire (CIMIC) données par autant des universitaires que des professionnels afin de répondre au mieux aux besoins. Les candidats ont jusqu’au 30 novembre pour finaliser leur demande d’inscription.

Alors que l’enseignement supérieur malien est considéré comme « un fourre-tout » pas adapté aux besoins locaux, la création de ce master dès janvier 2018 apporte une valeur ajoutée en terme de lutte contre le chômage en raison des débouchés qu’elle crée, notamment la spécialisation en développement et reconstruction de l’Etat post-conflit ou l’expertise des questions de conflit.

Avec une inscription à hauteur de 4 800 000 francs CFA « pour l’instant », des offres de bourses d’excellence sont proposées pour ce programme par la BNDA, entre autres.

EUCAP Sahel a un nouveau chef de mission

Philippe Rio occupe désormais la tête de la mission EUCAP Sahel Mali depuis ce 18 septembre 2017. Il prendra fonction le 1er octobre. Le mandat de la mission actuelle court jusqu’en janvier 2018.

La mission civile européenne d’appui aux forces de sécurité maliennes (EUCAP Sahel) a pour mission d’aider l’État malien à garantir l’ordre constitutionnel et démocratique. Mis en place en 2014 en vue de contribuer à une paix durable, l’équipe d’EUCAP Sahel travaille avec les forces de sécurité intérieure et au niveau ministériel pour améliorer le système de ressources humaines.

Philippe Rio, un haut gradé de la gendarmerie française, remplace Albrecht Conze (de nationalité allemande) qui était à la tête de la mission depuis mai 2014.

Philipe Rio 57 ans, est titulaire d’un diplôme universitaire d’études littéraires, d’un master en sciences politiques. Il a aussi un   brevet du Collège interarmées de Défense. Avant sa nomination, il était commandant de la Force de Gendarmerie Européenne (2015-2017). Il a 37 ans d’expérience de travail en Europe et en Afrique.

L’EUCAP Sahel Mali s’inscrit dans le cadre de l’approche globale de l’UE en matière de sécurité et de développement dans la région du Sahel. Deux autres missions PSDC sont déployées dans la région : l’EUTM Mali, qui aide à la reconstitution de forces armées maliennes efficaces et responsables. En plus l’EUCAP Sahel Niger, qui soutient la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme au Niger.

Une décision permettant la régionalisation des missions de PSCD dans la région du Sahel a été adoptée, le 20 juin 2017. Par la suite, une cellule de coordination régionale a été établie au sein d’EUCAP Sahel Mali. Cette cellule est composée des experts en matière de sécurité intérieure et de défense dans les pays du G5 Sahel. Philippe Rio prendra fonction le 1er octobre 2017 jusqu’au 14 janvier 2018.

 

L’AGETIC forme des agents du G5 Sahel

19 agents du G5 Sahel ont bénéficié d’une formation en informatique délivrée par l’AGETIC pour leur permettre de mieux communiquer avec leurs voisins. Objectif,  optimiser la communication pour mieux coordonner leurs actions des différents pays dans la lutte contre le terrorisme.

La Force Conjointe du G5 Sahel prend corps. Après l’inauguration du quartier général de la force par le président IBK à Sévaré, 19 militaires maliens ont bouler en fin de semaine dernière une formation spécialisée sur les outils de transmission pour la force sahélienne. Outiller ces militaires pour qu’ils puissent mieux communiquer avec leur homologues des autres pays de la force, et ainsi permettre une meilleure coordination dans la lutte contre le terrorisme, tel était le principal objectif de cette formation qui s’est déroulée en deux volets. « Nous avons d’abord initié ces militaires à l’informatique de base lors du premier volet, avec traitement de texte, après nous avons effectué un test, à la suite de laquelle neuf agents ont été retenus, et ils ont bénéficié d’une formation plus pointue » explique Massa Souleymane Sidibé, responsable en charge de la formation des agents de transmission du G5 Sahel.

Les militaires formés ont assuré par la voix de leur porte-parole que cette formation leur sera d’une inestimable aide dans la lutte contre les djihadistes. « Cela nous servira grandement pour nos missions futures » assure Sissoko Makan.

« Nous avons été contacté par le Général Didier Dacko, pour installer des équipements automatiques, nos ingénieurs ont donc mis en place un réseau sécurisé, ces installations sont couronnées par une formation de certains éléments. D’abord dans l’utilisation de ces outils et aussi dans la maintenance », détaille Hamed Salif Camara, Directeur général de l’AGETIC.

 

Web, TIC et formation

Le secteur des TIC au Mali est en pleine évolution, et les entreprises maliennes commencent à prendre conscience de l’utilité de recruter des ressources humaines correctement formées à ces métiers, pour faciliter booster leur compétitivité. Côté formation, l’offre se développe pour répondre à la demande.

Pour des milliers d’étudiants férus de technologie, les Nouvelles technologies offrent de réelles possibilités et permettent aux jeunes entrepreneurs de se créer un meilleur avenir. De plus en plus d’établissements proposent des formations dans ces filières qui ont le vent en poupe : électronique, maintenance informatique, programmation, ingénierie informatique, télécommunication, infrastructure web, cloud computing… Autant de cursus accessibles aux professionnels, aux étudiants et demandeurs d’emploi, dans des formats courts et intensifs comme longs et diplômants. Dans ces formations de pointe, le recrutement commence au niveau CAP, via un concours ou une évaluation des acquis. Les formations qui délivrent des certifications sur les logiciels ad’hoc sont à privilégier, car elles maximisent les chances de se faire embaucher. « Nous donnons la possibilité à nos étudiants de passer des certifications sur Cisco ou Windows, par exemple, identiques aux certifications internationales. Nos étudiants qui sortent certifiés trouvent facilement du travail dans 60 à 70 % des cas », explique Donke Issa Traoré, directeur technique de l’Institut supérieur de technologies appliquées, leader sur le marché. Les formations les plus demandées par les Maliens concernent en majorité l’électronique, la maintenance informatique, l’ingénierie système et réseau, les télécommunications, le développement et la programmation. « Le retard au niveau des TIC au Mali peut être comblé par la formation, par la volonté de s’y mettre et s’il y a une convergence par rapport à ces nouvelles technologies », affirme Issa Traoré. Aujourd’hui encore, nombre d’entreprises maliennes utilisent toujours des archives papiers. La fonction publique notamment n’est pas encore passée à la dématérialisation et au numérique. « La génération d’aujourd’hui, celle que nous formons et celle qui vient, est en train de prendre conscience de ça. Ils proposeront à l’avenir des solutions qui pourront, dans la société comme dans le monde de l’entreprise, faciliter pas mal de choses », conclut Issa Traoré.

 

 

AFLED a l’école des droits humains

Le samedi 5 septembre l’Association Femmes Leadership et Développement Durable (AFLED) a organisé une formation sur les notions de base des droits humains à  la Maison de la Femme rive droite. Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet accès à  la justice financé par Freedom House et l’USAID à  hauteur de 12,000 dollars américains. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du Directeur de Amnistie Internationale Mali qui est aussi Président du Réseau des Défenseurs des Droits Humains Mr Saloum Traoré. Cette formation fait suite à  une enquête de terrain menée au mois de juin dernier dans la région de Mopti. Elle a révélé que les victimes de violations de droits humains ne sont pas informées des recours dont elles disposent pour se plaindre. Il ressort aussi de cette enquête une très grande méconnaissance des rouages du système judiciaire. A cela s’ajoute le manque de confiance flagrant des victimes en la justice. Sachant que la majorité des victimes sont des femmes pour la plupart non alphabétisées, l’accès à  la justice est donc limité. D’autres pesanteurs socio culturelles empêchent les victimes de chercher des recours ou de dénoncer les abus.

Brainstorming autour du Droit International

L’à‰cole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye de Bamako a abrité ce lundi 23 février 2015, la cérémonie d’ouverture de la 2è session de formation en Droit international pénal et droit international des droits de l’Homme. Initiée en 2014 par la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté et la Minusma, cette session de formation s’inscrit dans la continuation de la première. Elle vise à  renforcer les connaissances des différents acteurs du secteur judiciaire, militaire, de la police, de l’administration et des organisations des droits de l’homme aux enjeux et nouveaux défis du droit international pénal et du droit international des droits de l’homme. Au cours de cette session de formation, plusieurs thématiques telles que le droit des réfugiés, le droit international humanitaire, le droit international des droits de l’homme, le droit international pénal, la justice transitionnelle, seront abordées. « Autant de sujets en prise directe avec l’actualité nationale et internationale qui nous interpelle au quotidien : arrestation arbitraire, déplacement forcé, exécution sommaire, torture, viols » a déclaré Arnauld Akodjenou, représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies au Mali. Un espace d’échanges « Partant de l’idée que la garantie de la paix et de la sécurité ainsi que l’épanouissement de l’individu dans un monde pacifique passe nécessairement par la lutte contre l’impunité sous toutes ses formes et le respect inconditionnel des droits de l’Homme, la session de Bamako n’en est que porteur de nombreux espoirs pour la zone sahélo-saharienne » a indiqué pour sa part, Mme Inge Herbert, directrice régionale Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté. Selon la représentante de l’Institut International des Droits de l’Homme, Mme Muriel Sognigbe Sangbana, le succès de la première session s’est confirmé avec le nombre important de candidatures reçues. En deux semaines, 283 candidatures venant du Mali mais aussi de la région ouest africaine et centrale ont été enregistrées. Elle a formulé le vœu que cette session délocalisée apporte une plus-value à  l’engagement des participants en faveur des droits de l’Homme et de la consolidation de l’à‰tat de droit. La cérémonie d’ouverture a enregistré la participation du ministre de la justice Mohamed Diarra, de l’ambassadeur d’Allemagne au Mali, Gà¼nter Overfeld et des personnalités politiques comme Soumaà¯la Cissé. La session de formation prend fin le samedi 28 février prochain.

Médias sociaux: l’Institut Panos outille les OSC

l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) organise depuis ce lundi 18 août 2014, deux ateliers de formation à  l’hôtel Columbus à  Bamako. Le premier est relatif à  la formation des radios communautaires à  la méthodologie du témoignage oral, le deuxième concerne la formation des Organisations de la société civile(OSC) aux médias sociaux. Le but recherché par le premier atelier est de produire et diffuser en direction du public une information pertinente sur les droits des femmes de façon générale et les droits à  l’information de façon particulière. Pendant cinq jours, douze participants venus de 6 radios communautaires du Mali en raison de 2 par radio (Sikasso, Kadiolo, Yanfolila, Ségou, Mopti et Bamako) se familiariseront avec la thématique des droits des femmes à  l’information et à  l’expression ainsi qu’à  la technique du témoignage oral et le planning de la campagne de production et des débats. l’atelier sera marqué également par des rappels techniques sur l’animation de débats pour la prise en charge efficace d’un débat après la diffusion de chaque émission réalisée à  partir de témoignages collectés. Les 12 journalistes vont produire 18 émissions (portraits, documentaires, magazines) à  partir des témoignages et 18 débats radiophoniques. Ainsi les femmes les plus marginalisées pourront s’exprimer sur différentes questions liées à  leurs droits à  s’exprimer sur ces questions. Le deuxième atelier est la formation de 22 membres de la société civile malienne aux médias sociaux. l’objectif de l’atelier est de doter les acteurs des organisations de la société civile des capacités requises pour utiliser les médias sociaux, outils ou terminaux associés en vue de collecter, produire et diffuser des contenus multimédias en ligne. Ainsi quatre jours durant, les participants seront, initiés à  l’écriture Web, aux diverses plateformes de diffusion des contenus traités (Facebook, T witter, Google+, Youtube…), à  l’utilisation des terminaux liés comme les tablettes et appareils numériques.

Sécurité routière, 100 jeunes formés en secourisme

C’’est dans une salle d’amphi de l’Ecole Nationale d’Ingénieure (ENI)comble que La Jeune Chambre Internationale Universitaire Bamako Espoir a procédé le samedi 22 mars, au lancement d’un de ses projets dénommée « Jeunesse et Sécurité Routière » sous le parrainage de M. Mamadou Sow, en présence des représentants des ministres en charge de la sécurité et celui de l’équipement et des transports. Ces derniers avaient à  leurs côtés, Didi Kouakou DIALLO, Président National de la JCI-Mali et Assitan KEITA, Présidente de la Jeune Chambre Internationale Universitaire Bamako Espoir. On y ajoute les représentants de la protection civile. Les accidents de circulation tuent chaque année 1,3 millions de personnes dans le monde et en blessent 40 fois plus. Au Mali, la plupart des victimes succombent parce qu’elles n’ont pas reçu à  temps les premiers secours. La Jeune Chambre Internationale Mali à  travers la Jeune Chambre Internationale Universitaire Bamako Espoir a donc initié ce projet pour contribuer à  la lutte contre l’insécurité routière. Il a pour objectif de doter les jeunes de connaissances nécessaires pour venir en aide aux victimes d’accidents. Ceci en les formant en secourisme et en sensibilisant la population particulièrement les jeunes à  la bonne conduite en respectant les codes et le port de casque. Selon le directeur du projet, Moussa Camara, il s’agira également de faciliter la traversée de la route pour les élèves en renforçant la présence des signalisations aux proximités des écoles et en offrant des gilets de signalisations. Outre ces différentes activités, la présidente de la JCIU Bamako Espoir a annoncé que les murs de certaines écoles et facultés de Bamako recevront des illustrations du code de la route, pour que les jeunes gardent toujours à  l’esprit la meilleure attitude et les règles à  respecter. Les murs de l’ENI ont d’ores et déjà  reçu les inscriptions des panneaux de signalisation et leurs significations. Auront lieu également des distributions de casques et de livres de code de la route aux étudiants. Le Président National Didi Kouakou DIALLO, qui présidait la cérémonie a remercié les membres de la structure estudiantine Universitaire Bamako Espoir ainsi que leurs partenaires. Le temps fort de cette première activité du projet a été la formation en secourisme animée par les agents de la protection civile. Pendant deux jours, 100 jeunes ont reçu les informations et se sont exercé à  pratiquer les gestes de secourisme. Ils sont dorénavant aptes à  porter assistance aux accidentés de la route et ainsi sauver des vies.

Législatives: NDI renforce les capacités de 1500 délégués

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans les locaux du NDI hier jeudi 14 novembre 2013. Il s’agit pour cette ONG d’encourager et d’inciter les partis politiques à  accorder une place importante au renforcement des capacités de leurs délégués. Ces derniers ont pour mission non seulement de représenter le candidat d’un parti mais aussi de contribuer à  la transparence des élections. « En tant que représentant de candidat, vous avez le droit de contrôler toutes les opérations de vote, de dépouillement des bulletins et de décompte des voix dans tous les locaux ou s’effectuent ces opérations. Vous pouvez faire inscrire au procès verbal toutes observations ou contestations sur le déroulement desdites opérations » a expliqué Amouzou Théophile Folly, directeur de programme au NDI. Plus qu’un témoin, le délégué surveille activement toutes les opérations de vote dans le but de défendre les intérêts du candidat qui l’a mandaté et de prévenir les éventuels conflits. Les délégués doivent faire en sorte de rassurer les électeurs que leurs choix seront respectés. « Ce sont les preuves documentées qu’il aura constatées et fait consigner dans le procès verbal (PV) des opérations qui pourront étayer les saisines devant le juge électoral en cas de litige » a poursuivi M. Amouzou Théophile Folly. Quels sont les droits et les obligations des délégués, quels sont les meilleures stratégies de leur déploiement, comment se prépare et se déroule leur mission, quels sont les outils de suivi et de collecte des informations pour le candidat. ? Voilà  autant de sujets qui seront débattus durant la formation.

Mali: former l’armée prendra du temps

Selon le calendrier actuel, l’EUTM Mali a jusqu’à  mars 2014 pour former quatre bataillons de l’armée malienne, de 700 hommes chacun. « Je pense qu’il est clair que nous ne devrions pas nous limiter à  entraà®ner la moitié de l’armée malienne. Il faut aussi former l’autre moitié – pas quatre bataillons, qui représentent aujourd’hui la moitié de l’armée malienne, mais plus », a dit le général Lecointre lors d’une conférence de presse à  Bruxelles, o๠il a rencontré des ambassadeurs et des responsables de l’UE. La formation de quatre bataillons supplémentaires signifiera que la mission européenne devra être prolongée d’au moins une année, a-t-il ajouté. Le général Lecointre, qui quittera le commandement de l’EUTM Mali début août, a souligné qu’il s’agissait là  de ses vues personnelles. François Lecointre a souhaité que la mission, forte de quelque 500 militaires européens, puisse être prolongée « d’au moins un an » afin de permettre la formation de la totalité de l’armée malienne. « Nous ne pouvons prétendre aider une nation à  reconstruire durablement son armée en une seule année », a-t-il dit. Vingt-trois pays membres de l’UE contribuent à  cette mission de formation au Mali, qui mobilise environ 550 hommes et un budget de 12,3 millions d’euros. « Une action comme celle-ci demande du temps », a-t-il prévenu alors que les pays européens discuteront à  l’automne de l’opportunité de prolonger le mandat d’EUTM, fixé à  quinze mois, soit jusqu’à  mars 2014, pour la formation de quelque 3 000 soldats maliens.

Média : l’ESJ-Lille ouvre une formation diplômante à Bamako

Quinze journalistes de l’ORTM et des radios communautaires de l’URTEL alterneront à  partir du 22 juillet prochain des sessions de deux semaines de formation à  la maison de la presse de Bamako et de deux mois et demi dans leur rédaction. Pendant 21 mois, des formateurs-journalistes français co-animeront avec des journalistes maliens les modules de formation à  l’endroit des bénéficiaires. Le principe de la formation en alternance selon Sylvie Larrière, responsable pôle international de l’ESJ-Lille, est de pouvoir s’appuyer sur les expériences en rédaction. « Notre objectif n’est pas de faire une copie conforme de ce qui se fait en France mais de s’adapter aux réalités maliennes. C’’est la première fois que l’ESJ délocalise une formation et va donner son label dans un pays en dehors de la France. » a t-elle affirmé. Donner des moyens aux journalistes pour bien faire leur travail Pour sa part, Dominique Bordes, attachée de Coopération à  l’ambassade de France au Mali a déclaré que « C’’est l’aboutissement concret de près de deux ans de travaux. C’’est une vraie révolution. l’histoire du Mali aujourd’hui est au centre de l’attention internationale. C’’est donc plus fondamentale que cette histoire soit racontée par des hommes et des femmes qui la vivent au quotidien. » Pour ce faire, « il faut qu’ils aient les moyens de la raconter avec des outils à  leur disposition et C’’est ce qu’on essaie de faire avec cette délocalisation de filière. » « Les chapelets de formation continue ne sont pas à  la hauteur des attentes de la jeune génération professionnelle. Mettre en place un cursus de formation diplômante C’’est mettre à  disposition des outils de formation d’une qualité académique reconnue et C’’est ce que mérite la profession au Mali aujourd’hui » a t-elle poursuivi. Cette formation qui concerne des jeunes journalistes déjà  insérés professionnellement dans un organe, a vocation à  s’inscrire dans la durée. Elle conservera le label de l’école et les formateurs maliens pourront pleinement assurer une partie des modules. A l’issue de deux ans de formation, les bénéficiaires recevront un Diplôme d’Etablissement (DE) de l’ESJ-Lille. Mis en place par la Maison de la presse et l’URTEL, ce projet a vu le jour grâce au soutien financier des services de la coopération française de l’Ambassade de France à  Bamako et du ministère des Affaires étrangères français. En janvier 2014, un nouveau groupe de stagiaires, cette fois-ci issus de la presse écrite, sera recruté.

Général Patrick de Rousiers :« le bataillon Waraba a un niveau professionnel extrêmement élevé »

La délégation de l’Union Européenne (UE) au Mali a organisé une conférence de presse ce week end à  l’occasion de la visite de M. Maciej Popwski, secrétaire général adjoint du Service européen d’action extérieure (SEAE), et du Général Patrick de Rousiers, chef d’Etat-major du comité militaire de l’UE. Pour le Général Patrick de Rousiers, C’’est une visite courte, dense et particulièrement utile qui tombe à  un moment des plus appropriés pour deux raisons : « en tant que président du comité militaire de l’UE, J’ai pu rendre compte aux autorités politiques du Mali des discussions qu’ont tenues les chefs d’Etat major des armées européennes à  Bruxelles, et d’autre part J’ai visité le bataillon Waraba qui est sur le point de voir sa formation terminée et donc d’être déployé. » « De ces quelques heures passées à  Bamako et à  Koulikoro, je ressors enthousiaste et confiant. C’’est est un bataillon qui à  un niveau professionnel extrêmement élevé» a-t-il ajouté. Répondant aux journalistes à  propos de son enthousiasme et de sa confiance, le Général de Rousiers affirmé que « C’’est l’état d’esprit de ceux que J’ai rencontré, un état d’esprit volontaire, voulant s’inscrire dans la durée du côté européen et un état d’esprit qui est réceptif et engagé du côté malien. » Près de 700 hommes en formation Pour ce qui concerne les informations sur le bataillon, le commandant de l’EUTM, (Mission de formation de l’Union européenne au Mali) le général François Lecointre a répondu que C’’est un bataillon d’environ 700 hommes, commandé par un lieutenant colonel qui a un commandant comme adjoint avec un petit état major de 6 ou 7 officiers. Ce bataillon comporte trois compagnies d’infanteries auxquels s’ajoutent un escadron blindé, un élément d’appui artillerie, un élément d’appui de génie et un élément d’appui logistique. Ces compagnies sont commandées par des lieutenants ont sous leurs ordres un certain nombre de sections qui sont commandées par des sous officiers ou par des aspirants de lieutenants. Y aura-t-il un accompagnement et un suivi du bataillon ? Le général Lecointre a répondu que C’’est une nécessité. « Je pense que le sujet est pris à  C’œur par la plupart de mes interlocuteurs, et je pense qu’on aura une réponse assez rapide dans ce domaine là . J’ai bon espoir.» « Il est évident qu’il y aura un accompagnement. Ce dernier aura lieu dès le premier bataillon qui sera prêt le 8 juin et selon des modalités qui sont entrain d’être entre autorités politiques. » a poursuivi le général de Rousiers. L’UE aux côtés du Mali Pour sa part, M. Maciej Popwski a déclaré que l’UE est prête à  accompagner le Mali lors des élections, le dialogue et la réconciliation, « pour l’assistance électorale par exemple, une mission d’observation sera menée par le député européen Louis Michel, ancien commissaire au développement. Nous étudions pour l’instant en étroite coopération avec les Nations Unies, ce que nous pouvons faire dans le domaine de la sécurité civile à  savoir la police, la gendarmerie. Nous restons aux côtés du Mali, dans un partenariat et chacun doit assumer sa responsabilité. » Précisons que le mandat de la mission de l’UE prévoit une formation de 4 bataillons, ce qui représente aujourd’hui la moitié de la capacité opérationnelle de l’armée malienne.

Lutte contre l’excision : une trentaine de journalistes en atelier de formation

Le Programme national de lutte contre la pratique de l’excision (PNLE) et Plan Mali ont initié un atelier de formation de deux jours à  l’endroit des journalistes sur le thème : « Droits des enfants et interrelation avec l’excision». Au cours de cet atelier, les professionnels des médias sont appelés à  maà®triser les informations et techniques leur permettant de bien traiter les thèmes sur les mutilations génitales féminines et l’excision, ainsi que le contenu de la convention relative aux droits des enfants. Au Mali, parmi toutes les pratiques traditionnelles néfastes à  la santé de la femme et de la petite fille, C’’est l’excision qui est la plus répandue. C’’est donc un problème de santé publique à  cause de son ampleur. 85% chez les femmes de 15 à  49 ans selon la quatrième enquête démographique et de santé du Mali (EDSM-IV) et 84% chez les filles de 0 à  14 ans d’après l’enquête nationale sur l’excision en 2009. Pour la directrice du PNLE, Mme Keà¯ta Joséphine Traoré, « la problématique de l’excision est un débat complexe. Cette pratique est une violation flagrante des droits humains et entraine des complications qui peuvent causer la mort. » En dehors des conséquences sur le plan sanitaire, il y a les conséquences socio économiques et psychologiques o๠ces femmes sont traumatisées à  vie. « Les médias doivent nous aider à  trouver des pistes de solution pour rendre la lutte plus efficace et faire changer les comportements » a ajouté Mme Keà¯ta. Même si la pratique de l’excision reste encore solidement ancrée au Mali, l’on enregistre des avancées significatives. Parmi les acquis, on peut retenir entre autres, l’enseignement d’un module sur l’excision dans les écoles socio-sanitaires, l’adoption d’une politique nationale assortie d’un plan d’action national 2010-2014. Précisons que les mutilations génitales féminines concernent toutes les interventions aboutissant à  l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme pour des raisons culturelles ou autres et non à  des fins thérapeutiques.

Journalisme et conflit : de la nécessité de s’adapter

l’hôtel Laà¯co El Farouk a enregistré la présence de ces professionnels de l’information venus de Gao, Niono, Mopti, Sévaré, Kayes, Ansongo, Tombouctou, Niafunké et Bamako. « Cette formation s’étend sur une durée de huit mois. l’objectif est d’aider les participants à  faire des productions pour que les populations cernent mieux le conflit. Les journalistes jouent aussi un grand rôle dans la résolution de la crise à  travers leurs rendus sur la situation » explique Mahamadou Talata, membre de l’encadrement. Les journalistes maliens ne sont pas familiers avec les conflits armés. Depuis le début des hostilités dans les régions du Nord, le traitement et la diffusion de l’information essuient de nombreux coups durs. « A Ansongo, J’ai dû lire des informations dictées sous la contrainte, une arme braquée sur moi. J’ai reçu quelques coups de fouet de la part d’Ançar Dine car J’ai laissé passer un bout de jingle dans le journal, C’’était une erreur de la part du technicien » explique Ibrahim Sadou, journaliste et directeur de la radio communautaire Soni à  Ansongo. « Grâce à  cet atelier je comprends mieux ce qu’il faut faire ou ne pas faire en période de conflit en tant que journaliste» ajoute-t-il. Témoignages de participants Les attentes des bénéficiaires de cette formation sont comblées pour la plupart. « Avant d’arriver ici je savais que J’allais apprendre beaucoup de choses. Je suis satisfait car ce que J’ai appris est très important. Par exemple, J’ai appris que le journaliste peut être une cible lors de conflits armés et doit avant tout assurer sa propre sécurité. Il doit s’en tenir à  mon métier d’informateur ». De nombreuses questions autour de la sécurité du journaliste se posent pourtant, Derek Quinn, formateur venu du Canada donne quelques éléments de réponse « dans un conflit armé, le journaliste peut être visé par les assaillants car il n’a pas pris en compte telle ou telle partie prenante au conflit. Pourtant il ne doit pas diffuser les informations juste pour faire du remplissage, le recoupement, la complémentarité des informations doivent être acquis ». Quant à  Moriba Kéàta, animateur et producteur à  la radio Mali, station de Kayes « je ne connaissais rien à  tout cela. Cette rencontre m’a permis d’apprendre beaucoup de choses en matière de journalisme et surtout comment le journaliste doit se comporter en temps de guerre. A Kayes, mon objectif est de partager ces connaissances reçues ici et de mieux informer nos auditeurs ». Cette formation est organisée par l’institut Panos en collaboration avec IMS (international media support). D’autres ateliers de restitutions sont prévus toutes les six semaines avec les participants et leurs mentors. l’objectif est d’évaluer leurs productions (deux pour chaque rencontre) et de corriger les lacunes tout en apportant de nouvelles approches afin que la diffusion d’une information juste et impartiale soit effective en ces moments de conflits.

L’armée malienne à l’école européenne

Sept cents soldats maliens face à  deux cents formateurs issus d’une vingtaine de pays de l’Union européenne. La France, qui commence tout juste à  retirer ses soldats présents au Mali, fournit près de la moitié des effectifs. Le premier bataillon est arrivé dans le camp militaire de Koulikouro, à  soixante kilomètres de Bamako, le 2 avril dernier. à€ terme, ce sont plus de 2500 soldats, «près de la moitié des forces combattantes maliennes», selon un responsable du programme, qui passeront entre les mains des militaires européens. Le but: renforcer les capacités techniques mais aussi théoriques des soldats pour remettre les forces nationales à  niveau. «Le premier défaut de cette armée, c’est que les gens ne sont pas habitués à  travailler ensemble, explique le lieutenant-colonel Vieillefosse, responsable de l’entraà®nement au sein de la mission de formation. Ce qui manque, c’est la cohésion d’une unité qui fait que lorsque le chef donne un ordre tout le monde suit parce que la confiance vient du subordonné et l’ordre du supérieur.» En d’autres termes, il s’agit en premier lieu de mettre en œuvre le bon fonctionnement de la chaà®ne hiérarchique. La formation prévoit aussi des phases techniques spécifiques à  chaque métier – fantassin, artilleur ou encore cavalier – ainsi que des phases communes à  tous les soldats. C’est justement à  ce socle fondamental que sont consacrées les premières semaines de la formation. Droit humanitaire Ce matin-là , au milieu d’un terrain de football, les militaires maliens s’entraà®nent au tir. «Videz les chargeurs! Plus vite!», s’égosille un formateur lituanien dans un anglais sommaire. Dans son dos, un traducteur répète en français les instructions. «Relâchez!» hurle, en fin d’exercice, le militaire lituanien à  ses élèves en nage. «Ce n’est pas difficile, assure l’un d’eux en haletant, il suffit de suivre les instructions. On apprend beaucoup ici. Par exemple les différentes positions de tir: couché, à  genoux ou debout. On connaissait tout ça, mais on se perfectionne.» «Ce sont déjà  des soldats, rappelle un instructeur. Ils possèdent les bases, mais ont besoin de beaucoup d’exercices.» Le formateur lituanien esquisse un sourire: «Ils ne vont pas assez vite, mais ce n’est que le début!» Des cours théoriques sont également dispensés sur la stratégie ou la gestion des troupes. Et parce que certains soldats maliens se livrent, depuis le début de la reconquête du nord du Mali, à  des violences sur les civils, des modules sont également consacrés au droit humanitaire et au droit de la guerre. «Tous les samedis matin, détaille le colonel Vieillefosse, une formation directe est dispensée sur le sujet. Le but est de prévenir les risques d’exactions. Pour contrer le sentiment d’impunité, nous voulons aussi leur montrer qu’ils sont indissociables, que l’action de l’un entraà®ne le discrédit sur l’intégralité de la force.» Ces entraà®nements sont dispensés par des experts prêtés par le ministère britannique des Affaires étrangères. Interviennent également des ONG et des organisations internationales, comme le Bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires (Ocha). Un formateur tient enfin à  rappeler, de manière anonyme, que les militaires occidentaux sont là  pour enseigner les règles de la guerre mais pas pour faire la morale. «Nous serions mal placés», juge-t-il, en citant les exemples américains de Guantanamo et d’Abou Grahib.

A Koulikoro, des soldats maliens formés pour combattre les jihadistes

D’abord à  genoux, puis couchés sur le sol, ces soldats commencent par apprendre à  manier des Kalachnikov, sous l’oeil attentif d’instructeurs venus de sept pays membres de la mission de formation de l’Union européenne (EUTM): France, Royaume-Uni, Suède, Finlande, Lituanie, Luxembourg et Irlande. « Nous sommes très motivés pour cette formation qui était nécessaire pour nous. Après, nous irons au Nord combattre les terroristes », affirme le sergent Moussa Maà¯ga de l’armée malienne, parlant des islamistes armés qui ont occupé pendant près de dix mois en 2012 cette région qui représente les deux tiers du Mali. Depuis le 11 janvier, les jihadistes en ont en partie été chassés par une intervention armée franco-africaine, en soutien à  l’armée malienne qui, humiliée par la conquête fulgurante du Nord par les groupes armés début 2012, reste incapable de les combattre seule sans une solide formation. Face au sergent Maà¯ga, le lieutenant-colonel Gérard Veillefosse, de l’armée française, fait partie des 200 premiers formateurs de l’UE. « Le premier objectif est d’assurer la coordination du groupe », assure l’officier français, en notant que ces soldats ont auparavant été formés dans divers pays. « Ca ne peut pas fonctionner, parce qu’ils ne sont pas habitués à  travailler ensemble », affirme-t-il, ajoutant: « Le ciment, c’est la cohésion ». Depuis le début de la formation il y a une semaine, le camp d’instruction militaire de Koulikoro grouille de monde: vendeuses de frites et de viande, maçons achevant la construction de hangars devant servir de salle de cours, agents de nettoyage et militaires s’y côtoient. Au centre du camp d’environ six hectares, un hélicoptère vient d’atterrir près de tentes servant d’hôpital de campagne. « C’est un exercice de transfert de blessés de guerre. Il faut se mettre véritablement dans une situation de guerre. Je n’aime pas le mot +simulation+, nous faisons comme si nous étions sur un terrain de conflit », explique Boubacar Tiné, officier malien. « Fiers d’être Maliens » Non loin de là , deux formateurs finlandais marchent difficilement. Venant d’un pays o๠il faisait -25°C quand ils l’ont quitté, ils ont encore du mal à  supporter les 40°C de Koulikoro. . . Les premiers soldats maliens en formation viennent de tout le pays. Parmi eux, des Arabes et des Touareg, deux communautés minoritaires souvent assimilées aux islamistes par la majorité noire du pays. « C’est vous qui voyez en moi un Touareg. Moi, je suis un militaire malien avant tout. Nous voulons être formés pour défendre notre pays. Nous sommes fiers d’être des Maliens », explique Chérif, sergent touareg. Maniement des armes et discipline de groupe pour les simples soldats, techniques de commandement pour les officiers. Assis dans une salle du premier étage d’un bâtiment du centre d’instruction, ces derniers écoutent avec beaucoup d’attention un homologue français qui leur dit: « Lorsque vous donnez des instructions à  un subordonné, vous reprenez à  haute et intelligible voix, pour qu’il comprenne bien que ce sont des ordres ». L’ambition de la formation européenne est de mettre sur pied une armée nationale qui intègre aussi ce que représente le respect les droits de l’Homme, l’armée malienne actuelle étant régulièrement accusée d’exactions, en particulier contre les Arabes et Touareg. Au total, quatre bataillons d’environ 700 militaires maliens doivent être formés. « Chaque formation va durer dix semaines et se fera en deux phases: une formation militaire générale et, très rapidement, une spécialisation », explique le lieutenant-colonel Philipe de Cussac, porte-parole de l’EUTM. Une spécialisation « très pointue », selon lui, pour mettre sur pied « des forces spéciales », former des tireurs d’élite, des experts en télécommunications, génie, artillerie. Les premiers soldats maliens formés par l’UE seront opérationnels dès le mois de juillet et iront, pour beaucoup d’entre eux, dans le nord du Mali o๠subsistent des poches de résistance islamiste.

Mission EUTM Mali : début le 2 avril !

« Les premiers soldats seront accueillis mardi 2 avril, comme prévu », a déclaré à  la presse le général François Lecointre, après une réunion d’étape au siège du Conseil européen. « C’est un tour de force pour une opération multinationale » et en raison du contexte au Mali, deux mois et demi après le lancement de l’opération de reconquête du nord du pays par l’armée et les forces françaises, a-t-il estimé. Les effectifs de la mission EUTM, proches de 550 personnes, dont 200 formateurs, sont tous arrivés sur la base de Koulikoro, à  une soixantaine de kilomètres de Bamako, à  l’exception d’une section espagnole attendue pour la mi-avril. 23 pays de l’UE participent à  cette mission, dont la France est nation-cadre et le plus grand contributeur. Viennent ensuite les Allemands, les Espagnols, les Tchèques, les Britanniques, alors que certains pays, comme la Lituanie, participent pour la première fois. EUTM est dotée d’un budget de 12,3 millions d’euros pour les frais généraux pour un mandat initial de quinze mois, éventuellement renouvelable. Chaque pays contributeur finance le déploiement de ses militaires. Son quartier général est situé à  Bamako, o๠elle mène aussi depuis plus d’un mois une mission de « conseil et d’expertise » afin de réorganiser l’armée malienne; qui avait été incapable de résister aux groupes armés ayant envahi le nord du pays et qui menaçaient Bamako début janvier. Un premier rapport, récemment établi par EUTM, dresse un constat « sévère » de l’état de cette armée « destructurée », qui « est incapable de se projeter dans l’avenir » et qui « souffre de lacunes en terme d’équipements », a indiqué le général Lecointre. « Au Mali, tout le monde est conscient de ces faiblesses » et « l’armée est prête à  se réformer avec l’aide de l’UE », a-t-il ajouté. « Cela crée des attentes fortes, auxquels les Européens devront répondre », selon lui. L’armée malienne a annoncé mercredi que 63 soldats maliens et environ 600 islamistes avaient été tués depuis le 11 janvier, tandis que les Tchadiens ont perdu 26 soldats et la France 5.

A Donko Séko, la danse comme un art…

Espace de professionnalisation, de création et chorégraphie, Donko Séko ne tarit pas en initiatives pour encourager et promouvoir la filière danse. Outre les formations qu’elle organise, la structure est initiatrice du Festival annuel «Â Danse Bamako danse ». l’objectif phare de la formation, dont le quatrième atelier et dernier a commencé hier lundi, est d’aider les jeunes à  s’imprégner les concepts de la danse. Outre les stagiaires du conservatoire Balla Fasséké Kouyaté, des danseurs de Bamako mais également ceux de Ségou, Mopti. Démarré en janvier 2012, l‘atelier de formation se déroule sur 4 tranches orientées sur diverses modules de la danse contemporaine. Il est basé sur la recherche individuelle du danseur face à  sa propre perception et interprétation. Selon Kettly Noel, promotrice de «Â Donko Séko », cette formation dont le quatrième atelier a débuté lundi, aide les pratiquants du métier à  travailler ardemment sur les mouvements et la gestuelle. Au nombre du panel de professionnels de la danse contemporaine ayant assuré la formation des jeunes, Fabien Brioville. Il affirme sa joie d’avoir œuvré sur le matériel que les danseurs ont eu même crées. «Â J’ai fais des élaborations techniques sur le mouvement afin d’aider les jeunes à  aller plus loin sur la plan physique. Les jeunes ont été très créatifs. Celle m’encourage à  venir les accompagner lors des futurs ateliers ». Les jeunes formés se réjouissent de l’expérience reçue : «Â nous sommes partis d’un simple mouvement pour créer notre propre mouvement et faire et un spectacle aveC’… », a laissé entendre Jean Kassim Dembélé, étudiant au Conservatoire et chorégraphe à  Donko Séko.

Médias et élections, la formation continue…

Face au double contexte électoral et de crise qui prévaut au Mali cette année, le ministère de la communication, a initié une formation Médias et Couverture des Elections, pour les rédacteurs en chef des différents journaux maliens et les chef de desk. Elle a eu lieu à  Bamako du 5 au 9 mars au CESPA. Objectif, faire en sorte d’édifier les uns et les autres sur l’intégralité du processus électoral et pallier aux dérives possibles en période électorale. Au menu de cette formation, de nombreux ateliers thématiques : « Comment couvrir la journée électorale? ». « Comment conduire une interview politique ? » « Equidistance et Ethique déontologique en période électorale ». Les dispositions législatives en cas de report des élections, le référendum constitutionnel. Mais encore le comportement des journalistes vis-à -vis des hommes politiques… Autant de sujets qui mettent en relief le rôle de la presse dans la bonne couverture des élections. Pour Sidiki Nfa Konaté, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, cette formation répond au souci de mettre à  niveau tous les médias sur le processus électoral, le chronogramme électoral, et surtout de favoriser l’accès à  l’information au sein des différents départements concernés. Il s’agit notamment du Ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales, si l’on se donne la peine d’aller chercher cette information. La bonne distance en période électorale Les formateurs étaient des références de la presse comme Alexis Kalambry des Echos, Sambi Touré d’Info Matin ou encore Tiégoum Boubèye Maiga de la Nouvelle République sans oublier l‘éloquent professeur Diomansi Bomboté, qui est passé par le prestigieux CESTI de Dakar, l’école de journalisme de référence dans la sous-région. Mais face à  ces directeurs de publication, les rédacteurs en chef avaient le choix de critiquer certains conseils ou recommandations dans un contexte ou la proximité entre hommes politiques et patrons de presse est très étroite. En clair, le plus passionnant fut sans doute l’intervention du professeur de droit Mamadou Samaké, dit Volker, sur les dispositions législatives. Et la brillante explication des différents articles de la constitution malienne, sujette à  un référendum et qui permet d’avoir une jurisprudence pour écrire sur les élections. Car au fond, le problème vient de là , savoir quoi écrire et avec quels instruments juridiques pour mieux comprendre le mécanisme électoral et informer ses lecteurs. Informations qui font souvent défaut dans les articles de presse, o๠les confrères se contentent de porter la voix de tel ou tel candidat à  l’élection présidentielle… Des discussions thématiques, sur la tenue ou non des élections avec la crise au Nord, la réalisation de sujets, aussi variés qu’originaux sur les élections, des interviews, des compte-rendus, des reportages. A l’issue de la formation, les participants ont remis des recommandations, visant à  créer une cellule de communication au sein du ministère de la communication pour l’égal accès à  l’information de tout homme de média. Et plus intéressant, la création à  Bamako de cette école de journalisme attendue pour octobre 2012, afin de séparer le bon grain de l’ivraie dans la profession.

Médias: Remise à niveau pour les élections

Dans moins de trois mois, le Mali organisera des élections présidentielles et législatives, ainsi qu’un référendum, portant sur la révision de la Constitution du 25 Février 1992, initiée par le président de la République , afin de consolider la pratique démocratique résultant de cette loi fondamentale votée il y a 20 ans. Initié par le Ministère de la Communication , porte-parole du gouvernement, cet atelier qui se tient depuis hier mercredi,regroupe la presse nationale avec au programme plusieurs thèmes parmi lesquels, « les enjeux des élections », « l’information et l’importance des nouveaux médias », « la charte des partis », « le fichier électoral : enjeux et importance » et enfin « le contentieux électoral ». Le président de la Maison de Presse, Makan Koné, a remercié le département pour avoir initié cet atelier qui permet, selon lui, de mieux outiller les hommes de médias pour faire face aux élections à  venir. De son côté, le ministre de la Communication , porte-parole du gouvernement, Sidiki N’Fa Konaté, dans son allocution, a précisé que l’organisation de cet atelier trouve sa légitimité dans la nécessité de renforcer les compétences techniques et managériales des hommes de médias pour assurer la couverture professionnelle et impartiale des prochaines consultations dans un climat apaisé. Il s’agit aussi, pour lui, de répondre à  la nécessité pour les professionnels de la communication de promouvoir à  travers l’information, la sensibilisation, la mobilisation et la participation de nos concitoyens aux consultations à  venir dans un esprit d’objectivité et de responsabilité. Décidé à  organiser des élections libres et crédibles, le gouvernement du Mali, pour la première fois, ajoute Sidiki N’fa Konaté, a élaboré un plan de communication consolidé pour prendre en charge l’ensemble des questions de communication, d’information et de mobilisation sociale, à  travers notamment la formation et la production des programmes de sensibilisation et de formation. Fousseyni Coulibaly, chef de division des affaires politiques au ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, a annoncé aux journalistes que les dispositions sont déjà  prises pour finaliser le ficher électoral et mettre en place tous les matériels de vote avant le 29 février. Il a aussi précisé que les bulletins seront imprimés au Liban et que les urnes et isoloirs seront faits en Afrique du Sud. Non à  l’intoxication ou au harcèlement psychologique! Profitant de la tribune, le ministre a évoqué la situation douloureuse de conflit armé imposé à  notre peuple depuis le 17 janvier par des assaillants dont certains se réclamant du mouvement dit Mouvement National de Libération de l’Azawad. Il a invité les médias, à  travers journaux, radios, presse en ligne, à  barrer le chemin à  l’intoxication ou harcèlement psychologique, à  la division et à  la haine qui sont des plantes qui ne doivent pas pousser, à  plus forte raison prospérer sur le sol malien. Pour le ministre porte-parole du gouvernement, l’instauration de la paix, et surtout de l’acceptation des uns par les autres sans amalgame, est un préalable à  l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles, des élections dont la tenue est par ailleurs une nécessité absolue pour le gouvernement. « Les médias ont la mission et le devoir de préserver la cohésion sociale, l’unité nationale et le tissu social. Nous devons travailler pour que la flamme de la cohésion sociale ne s’éteigne jamais. Evitons que s’installent dans notre pays la haine et l’intolérance, la peur et la méfiance de l’autre, le climat ambiant d’insécurité plus pernicieux et plus dévastateur que l’insécurité elle-même. Mettons en avant ce qui a toujours permis au Mali de gagner dans les moments décisifs de son histoire, c’est-à -dire la tolérance, le dialogue, la concorde et la convivialité, comme en témoigne notre devise : Un Peuple – Un But – Une Foi », a prêché Sidiki N’fa Konaté. Il a enfin formulé le vœu qu’au sortir des travaux, les hommes de médias soient outillés chacun en ce qui le concerne, pour réussir la couverture des prochaines consultations.

Croix Rouge Malienne : le pari de la formation paramédicale

En recevant Mme Marlène Edard, une haute personnalité de la Croix-Rouge Française dans le cadre de formation, la Croix-Rouge malienne entend améliorer les capacités de formation paramédicale de ses agents; La Croix Rouge malienne a, depuis lundi dernier, reçu Mme Marlène Edard, chargée de Formation à  l’Institut Régional de Formation Sanitaire et Sociale (IRFSS) – Basse-Normandie de la Croix-Rouge Française, basé à  Alençon. Prévue pour cinq jours (du lundi 12 au vendredi 16 décembre 2011), cette visite s’inscrit dans le cadre d’un financement de l’Union européenne qui a pour objectif d’améliorer les capacités de formation paramédicale au Maroc et au Mali, par l’appui à  la création d’instituts de formation paramédicale au sein du Croissant-Rouge marocain et de la Croix-Rouge malienne. Ce projet bénéficie depuis le 1er janvier 2010 d’un financement de l’Union européenne à  hauteur de 1.451.028,45€, soit 951 811 973. 79 CFA. Des conventions de jumelage ont été signées lors de l’inauguration de l’institut le 9 novembre 2011 sous la coprésidence du Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, M. Harouna Cissé, et du Ministre de la Santé, Mme Diallo Madeleine BA. C’’était en présence du Président de la Croix-Rouge Française, Professeur Jean-François Mattei, de M. l’Ambassadeur de France, M. Christian Rouyer et du Chef de Délégation de l’Union Européenne, M. Giacomo Durazzo. Il faut rappeler que ces accords de jumelage s’inscrivent dans le cadre de la mise en place d’un réseau d’Institut de Formation paramédical entre les Instituts de la Croix-Rouge française, de la Croix-Rouge malienne et du Croissant-Rouge Marocain. Ils visent à  mettre en place des structures de formation paramédicale de qualité, innovantes et intégrées, et s’articule autour de trois axes, à  savoir, pédagogique, gestion et échange entre étudiants. Ces jumelages tripartites entre les Instituts de Formation Paramédicale de la Croix-Rouge française, de la Croix-Rouge malienne et du Croissant-Rouge marocain s’inscrivent dans une dynamique de coopération Nord/Sud – Sud/Sud et participent à  l’émergence d’un réseau d’établissements de l’EFTP (Enseignement et Formation Techniques et Professionnels) au Maghreb et en Afrique de l’Ouest au travers des Instituts de Formation Paramédicale.

Badougou Djoliba : Revoilà le Centre de Formation professionnelle !

C’’est fait. La rentrée annuelle de la Formation professionnelle sera désormais symbolisée à  travers une journée. C’’est le village de Badougou Djoliba qui a abrité hier la première édition de la Rentrée professionnelle. C’’était en présence de nombreuses personnalités dont le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. Tout le village de Badougou Djoliba s’était donné rendez-vous, ce lundi 14 novembre à  la place de la Formation professionnelle. Si certains étaient là  pour assister à  l’institutionnalisation d’une journée dédiée à  la Formation professionnelle, d’autres par contre étaient là  pour savourer les temps forts de la réouverture du légendaire Centre de Formation professionnelle de la localité. Le Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle dans le cadre de ses missions de formation et d’offre d’emploi ayant été informé de l’existence du centre a dépêché le 11 janvier 2006 une mission de reconnaissance du site. A l’issue de cette mission, la Direction nationale de la formation professionnelle a recherché le financement de la reconstruction du centre auprès du budget spécial d’investissement. Ainsi à  la date d’aujourd’hui, trois blocs d’ateliers sont construits et équipés (mécanique, forge et BTP), le logement du gardien, le local groupe électrogène. Cette première partie a coûté 27 millions. Ainsi, les travaux réalisés ont rendu possible le démarrage des activités de formation au niveau du centre. Après une concertation avec les communautés, il a été retenu d’ouvrir les filières suivantes : la mécanique automobile et des engins à  deux roues, la construction métallique, la maçonnerie et le maraà®chage avec un effectif de 25 apprenants par filière. La cérémonie d’ouverture a été marquée par plusieurs interventions dont celle du chef de l’Etat qui dans son allocution a signifié combien le Centre de Formation professionnelle comptait dans le développement local. Rappelons que la fermeture de l’unique Centre de Formation professionnelle de la localité avait plongé la population dans un véritable chaos. En effet, ce Centre avait été crée pour développer les compétences des jeunes de la cité et des villages voisins du Mandé. Avec le concours de la Coopération Américaine, quatre corps y ont été développés : Maçonnerie, Forge, Menuiserie et Mécanique Auto. Créé en 1963, le Centre comptait 60 apprenants répartis entre trois filières (20 maçons, 20 menuisiers et 20 mécaniciens). Formés par seulement trois formateurs, les élèves venaient des villages comme Kamalé, Nafadji, Kirina, Boala, Samanyana et Djoliba. Toute chose qui a permis à  la population de bénéficier des bienfaits de ce Centre. Seulement voilà . En 1967, la structure ferma ses portes faute d’appui logistiques conséquents.

Croix-Rouge malienne : Acteur majeur de la formation paramédicale

Harouna Cissé, le ministre du développement social, de la solidarité et des personnes âgées, Mme Diallo Madeleine Bâ, le ministre de la santé et le Professeur Jean François Mattei, président de la Croix rouge-française, et ex ministre de la santé en France, ont procédé à  son inauguration le mercredi 9 novembre 2011. l’occasion faisait le larron avec la signature de conventions de jumelage avec l’institut de formation El de Tétouan du croissant rouge Marocain, l’IRFSS de Basse Normandie et l’INFSS-CRM de Bamako. l’événement a enregistré la présence de l’ambassadeur de la France au Mali, le président de la croix rouge malienne, le représentant de l’Union européenne au Mali et les représentants des autorités du district de Bamako. Défis socio-sanitaires La croix-rouge malienne, en tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics et face aux défis de la santé au Mali, s’est investie depuis sa création le 20 Août 1965 dans la formation d’agents de santé. En collaboration avec le Croissant rouge Marocain et la Croix rouge Française et avec le soutien financier de l’union Européenne, un bâtiment été construit et équipé afin d’offrir aux étudiants un cadre décent et des conditions de formation optimales. Cet institut améliore la qualité de la formation et répond parfaitement à  la demande des structures médicales publiques, privées et communautaires. Il offre une formation socio-sanitaire à  but non lucratif et à  vocation sociale pour favoriser l’intégration des populations défavorisées. Selon la directrice, avec cet institut, le cycle supérieur sera introduit pour la formation des infirmiers, et des obstétriciens. La durée de la formation reste toujours de trois ans, a ajouté la Directrice. Abdramane Cissé, président de la Croix rouge malienne a rappelé que le déficit de ressources humaines paramédicales qualifiées, la répartition inéquitable sur le territoire national, la faiblesse de la qualité des formations publiques offertes, la non adaptation des filières aux problématiques sanitaires majeures de notre pays, aggravaient les indicateurs sanitaires des populations. « A cet égard, les autorités nationales cherchent à  rationaliser la formation des professionnels et à  voir l’émergence d’un acteur non étatique. La croix rouge française entend donc à  travers ce projet aider la société nationale de Croix rouge malienne à  se positionner comme un acteur majeur de la formation paramédicale à  but non lucratif et à  vocation sociale pour favoriser l’intégration des populations défavorisées ». Pour Jean François Mattei, le président de la Croix rouge française, la croix rouge française s’est engagée sous le thème «Initiative santé » à  soutenir ses sociétés sœurs à  réinvestir le champ de l’accès aux soins et à  placer la santé au centre de leurs préoccupations et de leurs activités. Cette politique d’intervention permet aux sociétés nationales de bonifier leurs actions de promotion de la santé au niveau communautaire, car complémentaires et avec une valeur ajoutée d’autant plus élevée que les services de santé seront fonctionnels et de qualité au sein de la communauté concernée. « C’’est un plaisir pour moi d’être à  vos cotés pour l’inauguration de ce joyau architectural » Après les différentes interventions, les ministres et sa délégation ont procédé à  la coupure du ruban symbolique du nouveau bâtiment de l’INFSS. La cérémonie a pris fin par la signature d’une convention avec l’institut de formation El de Tétouan du Croissant rouge Marocain, l’IRFSS de Basse Normandie et l’INFSS-CRM de Bamako