Francophonie à Kinshasa : le nouveau visage de la Françafrique ?

Malgré les appels au boycott, le président français, François Hollande participera finalement à  la grand-messe de la langue française qui aura lieu la semaine prochaine en République Démocratique du Congo. Le chef d’Etat français y retrouvera une cinquantaine de ses homologues autour des « enjeux environnementaux et économiques face à  la gouvernance mondiale ». Mais au-delà  des questions de développement, ce sont bien des préoccupations politiques qui font couler de l’encre sur les berges du fleuve Congo. Pourquoi Hollande doit aller à  « Kin » Le nouveau président français, dont se sera le premier voyage en Afrique (avec une étape au Sénégal), ne pouvait pas ne pas se rendre à  ce sommet. D’abord parce qu’il s’agit du premier événement d’envergure sur le continent depuis son élection et qu’il a tout intérêt à  y effacer les souvenirs plutôt négatifs laissés par son prédécesseur. Ensuite, parce que C’’est une occasion rêvée pour lui de montrer qu’il traduit ses actes en paroles, encore une fois à  l’inverse de Nicolas Sarkozy, qui avait promis « la rupture dans la « Françafrique ». Ce n’est pas un hasard si M. Hollande commence son voyage africain au Sénégal. Pendant sa campagne, le candidat socialiste l’avait promis, s’il était élu, il ferait tout pour « rompre avec la Françafrique » et avec une « certaine vision paternaliste et ethnocentrée ».Il tâchera donc ce vendredi 12 octobre de tenir un discours complètement différent de celui de Sarkozy à  l’université de Dakar, qui avait suscité un tollé panafricain. Depuis l’Assemblée Nationale sénégalaise, Hollande sera suivi par tous les africains qui ont encore du mal à  percevoir sa politique pour le continent. Que ce soit dans le domaine financier (avenir du CFA), militaire (bases et interventions au Mali ou ailleurs), ou encore économique (présence des grosses multinationales), le nouvel homme fort français est attendu. Ce dernier semble prêt pour le «changement », maà®tre-mot de sa campagne présidentielle. Déjà , il a transformé le sacro-saint ministère de la coopération en ministère du Développement. La gestion des « affaires africaines » chasse gardée de l’Elysée pendant des décennies, est désormais confiée au ministère des affaires étrangères. Kinshasa, C’’est l’occasion pour François Hollande de mettre sur les rails, sa vision des relations entre la France et l’Afrique. A Kinshasa, diplomatie contre démocratie? Si Dakar va marquer un tournant politique important, dans la capitale congolaise, François Hollande y jouera à  l’équilibriste. Il s’agira de ne pas prêter flancs aux critiques des opposants à  sa présence à  ce sommet, qui y voit un appui au régime de Kabila. Déjà , bien avant de confirmer sa participation, le président français a affirmé que « les autorités de la RDC doivent démontrer leur réelle volonté de promouvoir la démocratie et l’Etat de droit ». Une manière de dire que la caution démocratique exigée au régime de feu Mobutu en 1991, était toujours d’actualité. Caution qui est loin d’être remplie si l’on en croit l’opposition congolaise qui est allée jusqu’à  porter plainte contre l’OIF pour l’organisation chez eux de cette fête alors que leur pays fait face à  un conflit armé et les libertés loin d’être respectées. « C’’est un mauvais signal envoyé à  l’ensemble des régimes autocrates qui ne répond en rien à  la Déclaration de Bamako », a récemment déclaré sur France24 Cécile Marcel, directrice des programmes à  l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), dans une allusion au texte qui régit les règles de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en matière de démocratie et de droits de l’Homme. La France elle a choisi de saluer les avancées dans la loi pour la création d’une Commission des Droits de l’Homme ou encore la réforme de la CENI. A Kinshasa, François Hollande viendra donc en président du pays du français et tâchera de bien jouer ce rôle. Y aura-t-il des évocations à  la situation que connait la RDC avec une large partie de son territoire en proie à  une rébellion sanglante, bien malin qui, en dehors de son cabinet, pourrait le dire. Une chose est sûre, il rencontrera l’opposition politique, les militants associatifs, la société civile. « C’est le sens de la nouvelle politique africaine de la France : tout dire partout et faire en sorte que ce qui soit dit soit fait », avait-t-il affirmé fin aout dernier à  l’annonce sa participation au sommet.

Suite à son refus de visa, la réponse de Mariah Bocoum au Consulat de France

Invitée à  la 1ère édition du Black Fashion Week qui se déroule dans la capitale française, Mme Kéà¯ta Mariam Bocoum dite Mariah, styliste très connue, s’est vu refuser le visa par le Consulat de France de Bamako. Le motif invoqué par le service des visas est que les informations communiquées sur l’objet et les conditions de son séjour ne sont pas fiables. Alors qu’elle disposait de tous les documents nécessaires. NouS publions la lettre ouverte que Mariah Bocoum a adressée au Consulat de France. Mme Kéà¯ta Mariam Bocoum (Mariah Bocoum)

France: qu’est ce qui a changé au ministère du Développement ?

Le nom d’abord. Pour la première fois la France a un ministre chargé à  temps plein de la politique du développement. Le ministère de la coopération, avec tout ce qu’il pouvait véhiculer, n’existe plus. Cela correspond à  l’évolution de notre relation avec l’Afrique. Bien sûr, l’Afrique est la priorité en matière de politique d’aide au développement, tout simplement parce que C’’est là  que se trouvent les situations de plus grande pauvreté. Mais, avec la mondialisation, nous n’y sommes plus qu’un acteur parmi d’autres, avec ou en concurrence avec les Chinois, les Turcs, les Indiens, les Brésiliens, les Allemands,… Il n’y a plus de relations obligées et C’’est une bonne nouvelle. Au-delà  du nom, J’ai commencé à  réorienter le contenu des politiques de développement pour mettre au C’œur les enjeux de soutenabilité. Premier exemple: les 6 milliards d’euros que l’Agence française de développement consacrera au secteur de l’énergie dans les trois prochaines années auront deux priorités hiérarchisées comme telles: les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. l’AFD n’était pas inactive en la matière. Mais les priorités sont maintenant clairement définies. Avec le soutien des autres ministres concernés, J’ai donc placé la transition énergétique au C’œur de notre politique de développement. Dans les prochains mois l’Agence française de développement adoptera son nouveau cadre d’intervention en matière agricole pour les trois prochaines années. Là  encore mon objectif est de faire en sorte de promouvoir les formes d’agricultures durables, familiales, écologiquement intensives…les seules à  même, je le crois, d’assurer la sécurité alimentaire de ces pays. Nous travaillons également depuis la rentrée sur le cadre de transparence financière de l’Agence. Ce sera l’occasion de renforcer la politique en matière de lutte contre la corruption et contre les paradis fiscaux. Développement ne signifie pas aide seule Mais les politiques de développement ne s’arrêtent pas à  l’aide publique au développement. Les flux financiers qui sortent des pays du Sud en passant notamment par les paradis fiscaux, et qui empêchent les Etats de collecter des impôts, représentent des montants 10 fois supérieurs à  celui de l’Aide publique au développement. Je suis donc de très près la négociation européenne actuellement en cours pour rendre obligatoire le reporting pays par pays. Lorsque Aung San Suu Kyi est venue à  Paris fin juin, elle a insisté sur la nécessité de la transparence des investissements. Ces propos ont été repris fortement par le Président de la République. Il est donc clair que la position de la France est très ambitieuse sur ce dossier. Par ailleurs, je prendrai des initiatives dans les prochains mois pour que la France soit en pointe dans le fait d’aider les pays du Sud à  collecter les impôts qui leur permettent de financer leurs dépenses de santé, d’éducation… sans avoir besoin de l’aide publique au développement. Dans un tout autre domaine, nous avons mis fin à  la liaison entre la politique de développement et la politique migratoire. Le précédent gouvernement avait déplacé une partie du budget alloué au développement du Quai d’Orsay vers le ministère de l’intérieur pour pouvoir négocier le financement de projets comme contrepartie à  une politique de contrôle des flux migratoires à  la source. Ce lien a été supprimé puisque la totalité du budget concerné revient sous ma responsabilité dès 2013. Une politique C’’est aussi une méthode. Dès les premiers jours de mon mandat J’ai reçu les ONG pour rétablir un dialogue qui était abà®mé. Et des organisations qui ne figuraient pas dans la liste des partenaires consultés sont désormais reçues comme la Confédération paysanne pour parler des projets agricoles que nous devrions soutenir au Sud. Par ailleurs, dès 2013 nous avons décidé d’engager le doublement de l’aide publique qui passe par les ONG. La France est en retard sur d’autres pays européens. Nous allons le rattraper. Enfin, à  la demande du Premier ministre, je vais piloter les Assises du développement et de la solidarité internationale. Cela fait 15 ans qu’une telle concertation avec la société civile n’a pas eu lieu. D’octobre 2012 au printemps 2013 nous allons débattre avec les ONG, les collectivités locales, les parlementaires, les élu-e-s, nos partenaires du Sud… de notre politique de développement. Il s’agira de déboucher notamment sur plus de transparence de notre aide, et sur un nettoyage de notre indicateur d’APD, le fameux 0,7 %, qui est une convention comptable largement discutable… et qui sera donc discutée. Voilà  en quelques lignes les premiers résultats de mon action. D’autres changements sont déjà  lancés et je vous tiendrai informés régulièrement de leurs avancées pour que vous puissiez mesurer l’intérêt (ou non !) d’avoir un écologiste au Développement.

Mali : la France en pointe contre Aqmi

Le principe d’une intervention militaire contre Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) est désormais acquis. Les capitales des pays concernés travaillent activement à  l’élaboration d’un scénario politico-militaire destiné à  débarrasser la région de la menace terroriste. Parce qu’elle est ciblée par Aqmi, la France est à  l’avant-garde de la future opération, dont l’ossature sera composée des forces de la Cédéao, la Communauté économique des à‰tats de l’Afrique de l’Ouest. Enlisées en Afghanistan depuis plus de dix ans, victimes de coups de rabot budgétaires qui grèvent leurs effectifs, les armées françaises ont prévenu que leur participation aux opérations extérieures se limiterait dorénavant à  un cadre multilatéral. Le passé colonial de la France et la menace qui pèserait sur la vie des otages si Paris était en première ligne dans le Sahel plaident également pour la modération. «Nous voulons seulement avoir un rôle de facilitateur. Pas question d’envoyer des troupes au sol», explique un diplomate français. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a promis une «aide logistique» pour aider à  résoudre la crise. Des Forces spéciales françaises dans la région Mais la France s’impatiente. Une centaine de membres des Forces spéciales françaises ont déjà  été déployés dans la région. Ils devraient être prochainement renforcés, notamment par les commandos de la Marine nationale. L’aide française comprend également des avions de patrouille maritimes, qui récoltent du renseignement, et un système de surveillance basé au Niger. Selon les hypothèses envisagées, notamment à  Paris, il s’agirait de former une force d’action de quelques centaines d’hommes pour reconquérir le nord du Mali, occupé depuis plusieurs mois par les groupes armés islamistes. Un noyau dur de 40 hommes, un premier cercle de 200 à  400 hommes et une piétaille de 3000 à  4000 hommes forment cette nébuleuse islamiste. «Ce n’est pas la campagne de Russie», commente un bon connaisseur du dossier. «Ils sont finalement assez peu nombreux. Un millier d’hommes occupe une partie d’un à‰tat qui n’existait plus», poursuit-il. L’opération ne doit cependant pas se limiter à  «donner un coup de pied dans la fourmilière puis s’en aller, prévient un spécialiste du dossier. Il faut inscrire l’action dans la durée, sinon le problème resurgira six mois plus tard». Selon le quotidien el-Khabar, un journal algérien bien informé sur les questions sécuritaires, les forces spéciales françaises entraà®neraient des militaires africains en Libye. «Ce n’est pas une information qui m’étonne. Les Français ont des intérêts dans la région, en Libye comme au Niger. Mais une intervention demande de la prudence et du doigté en raison de l’enchevêtrement d’acteurs aux alliances incertaines et de l’influence de puissances étrangères qui ont leur propre agenda», estime Liess Boukra, l’ex-directeur du CAERT, un centre d’étude du terrorisme basé à  Alger. L’Algérie, qui tient à  maintenir la pression terroriste hors de ses frontières – et si possible à  la repousser vers les pays d’Afrique subsaharienne -, refuse toute ingérence dans le Sahel. Cette position ne l’empêche pas d’entretenir des liens ambigus avec certains protagonistes de la crise, comme les islamistes touaregs d’Ansar Dine qui contrôlent Kidal, l’une des grandes villes du nord du Mali. «Il y a un côté trouble dans l’attitude d’Alger», déplore un diplomate français. Les Tchadiens en embuscade Le dispositif français pourrait être renforcé pour combler les lacunes de la Force africaine d’intervention. Le Niger a annoncé son intention de fournir des troupes et le Burkina Faso ainsi que le Sénégal pourraient le suivre. Des renforts venus du Tchad, un pays o๠la France dispose de bases militaires, pourraient participer activement à  l’opération. Mais les combattants tchadiens, aguerris au combat dans le désert, font peur à  leurs voisins en raison de leur réputation de soldats incontrôlables. De leur côté, les Maliens sont divisés et leur armée détruite. Or tout le monde sait que la Cédéao ne pourra guère jouer davantage qu’un «rôle tampon» dans cette affaire, selon les mots d’un diplomate. «Ses capacités militaires sont limitées. La Cédéao ne pourra jamais être en mesure de former le noyau dur de l’intervention.» Pour épauler les Africains, la Grande-Bretagne s’est rangée aux côtés de la France. Entre les deux pays, «la coopération est excellente», confie un officier. Les Allemands et les Polonais ont promis un soutien en matière de renseignement. Les Italiens et les Espagnols, leur concours politique. Les Russes ont assuré qu’ils ne bloqueraient pas le Conseil de sécurité de l’ONU pour une opération destinée à  lutter contre le terrorisme international. Les Chinois semblent partager ce point de vue. Quant aux Américains, ils ont offert leur soutien, en matière de renseignement notamment, tout en refusant le premier rôle. Plusieurs étapes, difficiles à  négocier, doivent encore être franchies avant le déclenchement de l’opération. Le président par intérim Dioncounda Traoré a demandé à  la Cédéao d’aider le Mali à  restaurer son intégrité territoriale. Il pourrait adresser la même demande à  New York le 26 septembre, à  l’occasion d’une conférence internationale qui se tiendra en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU. Si les Maliens refusent tout déploiement de forces étrangères au Sud, Bamako a donné un discret feu vert à  la reconquête du Nord. Un émissaire spécial pour le Sahel va être nommé. Le nom du diplomate gabonais Jean Ping est évoqué. Son rôle serait d’associer l’Union africaine (UA) au dossier.

La France en quête d’une solution pour le Mali

Le sort des otages français aux mains d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) semble de plus en plus lié à  celui du Mali. Dans un communiqué publié mercredi soir, la nébuleuse terroriste a pour la première fois clairement menacé d’exécuter ses prisonniers enlevés il y a deux ans à  Arlit, au Niger, si une intervention militaire était mise sur pied pour tenter de remédier à  la crise qui secoue ce pays depuis six mois. Aqmi est l’un des principaux bénéficiaires du coup d’à‰tat du 22 mars, qui a vu la sécession du nord du pays désormais sous le contrôle de groupes armés qui lui sont apparentés. Les terroristes, s’ils se disent ouverts aux négociations en vue d’une libération, laissent aussi entendre que les captifs sont aussi des boucliers humains contre une éventuelle intervention qui viserait à  les priver de ce nouveau fief. L’à‰lysée assure «tout mettre en œuvre » pour obtenir une libération. Sous couvert d’anonymat, un officiel français assure que des négociations ne sont pas écartées. Mais Paris n’entend pas pour autant ralentir ses efforts pour mettre en place une opération militaire pour bouter les islamistes hors de la zone. «Le danger de voir l’émergence d’un Afghanistan au C’œur du Sahel, avec les risques que cela ferait peser sur les pays voisins, mais aussi sur la France, est trop grand », souligne le diplomate. Aussi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a-t-il réaffirmé jeudi soir que la France apporterait bien son «soutien logistique» à  une éventuelle intervention militaire dans le nord du Mali. Reste que, pour la France, la question des otages n’est pas le seul obstacle à  surmonter avant de pouvoir envisager une solution militaire. Il faut aussi convaincre Bamako de se joindre aux efforts. Mais les autorités au pouvoir au Mali, très divisées, rechignent à  donner leur feu vert. Option armée «rapide» Jeudi, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a reçu le premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra. à€ l’issue de l’entretien, un porte-parole de la délégation malienne n’a pas levé les ambiguà¯tés. Tout en se disant favorables à  une option armée «rapide », les Maliens semblent néanmoins vouloir continuer à  privilégier la carte d’un dénouement pacifique. Ces contradictions laissent sceptiques sur les chances de voir émerger une solution lors de la réunion sur le Sahel, qui doit se tenir la semaine prochaine aux Nations unies. D’autant que le premier ministre est loin d’être le seul décisionnaire. Si cet ancien scientifique sans grande expérience politique apparaà®t comme le nouvel homme fort du pays, le président par intérim, Dioncounda Traoré, entend aussi jouer son rôle. Quant au capitaine Sanogo, le chef de la junte militaire officiellement dissoute, il ne cesse d’intervenir sur la scène politique. «La situation à  Bamako est devenue aussi inquiétante qu’au nord. Le pays navigue à  vue, car le pouvoir malien est une hydre à  trois têtes o๠chacun joue sa partition. Dès que l’on obtient l’accord de l’une des parties, les deux autres le contestent immédiatement », se lamente un dirigeant ouest-africain. Coincées dans un imbroglio qui les dépasse, les familles des otages essaient de ne pas perdre espoir. Marie-Line Bondu, la belle-mère de Pierre Legrand, l’un des otages, se refuse ainsi à  «baisser les bras ». «En ce qui concerne les négociations, nous n’avons pas de prise, les cartes sont dans les mains du gouvernement », dit-elle.

Blaise Compaoré à l’Elysée, un médiateur controversé dans la crise malienne

François Hollande, qui poursuit ses rencontres avec les grands dirigeants africains au sujet de la crise malienne, recevait ce mardi après-midi Blaise Compaoré, président du Burkina Faso depuis 25 ans et médiateur de la CEDEAO pour le Mali. Plusieurs organisations se sont réunies la veille pour protester contre cette « médiation à  la française ». A l’initiative de l’association Survie qui se bat depuis de longues années contre la Françafrique, ce rassemblement contre la venue du président burkinabè a reçu le soutien du Front de Gauche et du Collectif des Maliens de France pour la Paix. Une petite cinquantaine de personnes était présentes, un résultat satisfaisant pour Survie, dans la mesure o๠«nous n’avons pu lancé l’appel que samedi, et l’annonce de la venue de Compaoré a été faite seulement lundi matin sur le site de l’Elysée» explique Danyyel Dubreuil de Survie, dénonçant « un manque d’information criant de la part de l’Elysée, qui nous laisse très peu de marge de manœuvre». « Compaoré trop compromis pour être médiateur » Un changement immédiat de médiateur dans la crise malienne est réclamé à  l’unisson par les intervenants. Officiellement, Compaoré se pose en garant d’une stabilité démocratique et d’une certaine justice dans la région. Ce qui plaà®t à  Paris. « Dans la réalité, il ne fait que maintenir la Françafrique et défendre les intérêts des puissances occidentales et françaises dans la région », explique Danyel Dubreuil. Imposé par la CEDEAO pour résoudre la crise malienne, Compaoré se fait le relais d’une « médiation à  la française » qui ne ferait qu’empirer la situation. « C’’est un dictateur, en place depuis 25 ans et compromis dans de nombreuses affaires politiques et criminelles non résolues, comme l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara et plus récemment le procès du libérien Charles Taylor, au cours duquel il a régulièrement été cité » poursuit-il. Marine Malberg, membre du Collectif Afrique du PCF rappelle que la demande d’enquête parlementaire concernant la mort de Thomas Sankara est toujours en attente de réponse, ainsi que son soutien à  la veuve de ce dernier. « Une intervention militaire au Nord-Mali serait inacceptable» Après la guerre en Lybie, le problème de l’ingérence des états européens dans les crises africaines est donc vivement relancé. « Le peuple malien, qui n’a pas été consulté sur l’éventualité d’une intervention militaire, refuse l’idée d’une coalition armée des pays de la région. La solution de la crise malienne doit provenir des Maliens eux-mêmes. Seule une intervention soumise à  la légalité internationale, composée par exemple de casques bleus pourrait éventuellement être tolérée », affirme Pierre Boutry du Parti de Gauche, pour qui «la dynamique de redéploiement militaire français dans la région est inquiétante, notamment au Burkina Faso o๠le réinvestissement de certaines bases militaires a d’ores et déjà  été acté ». Le président Hollande sous surveillance Pour les organisations réunies lundi soir, cette visite signifie le soutien de Hollande au président burkinabè qui « a pourtant à  répondre pour ses actes devant le Tribunal Pénal International» selon les slogans repris en coeur. La déception est pour l’instant à  la hauteur des attentes suscités par l’élection du nouveau président. Deux mois après la visite du gabonais Ali Bongo, l’attention est à  présent tournée vers la visite prochaine de Hollande à  Joseph Kabila au Congo Kinshasa lors du Sommet de la Francophonie. Ces rencontres à  répétition de l’hôte de l’Elysée mettent chaque fois à  mal sa promesse de ruputure avec la Françafrique, inscrite dans son programme de campagne.

La colère du diplomate

Invité à  participer aux activités du «Forum pour une transition apaisée» organisé par la presse malienne ce week-end, le diplomate a très mal pris les propos de certains intervenants. On le sait, depuis le début de la crise au nord du Mali, la France est régulièrement accusée de soutenir les indépendantistes du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Cette thèse s’est invitée lors des échanges au cours de la rencontre qui a regroupé plus de 200 participants. « C’’est faux, ce sont des mensonges ! » Au premier jour de la rencontre qui avait pour but de sensibiliser et mobiliser autour de la lutte contre la violence et pour une transition apaisée au Mali, plusieurs communications ont été présentées. Au nombre desquelles, celle portant sur les causes et les responsabilités dans la crise au nord. Le conférencier, l’ancien Ministre de l’Agriculture, Seydou Traoré, membre de l’ADEMA, a fait un rappel des derniers évènements ayant conduit à  l’occupation du nord par le MNLA. Il a notamment mentionné la responsabilité de la France et de la communauté internationale dans l’annexion des régions du nord. Tout en passant en revue les massacres d’Aguel hoc, sous les yeux médusés de l’assistance, Seydou Traoré a situé la complicité de la France surtout quand celle-ci n’a condamné que mollement les exactions perpétrées sur les populations civiles et militaire, et a reçu les représentants du MNLA au Quai d’Orsay. Quand, soudain, une voix s’éleva dans l’assistance : «C’’est faux, ce sont des mensonges !». l’auteur de cette interruption n’était autre que l’ambassadeur de France au Mali, Christian Rouyer. Ulcéré par les propos du conférencier, il n’a pu garder son calme et s’est lancé dans une joute verbale avec le conférencier, qui lui a rétorqué : « C’’est vrai Monsieur ! ». En ajoutant « pouvez-vous nier que la France a reçu des représentants du MNLA au Quai d’Orsay ? ». Une question qui a été accueillie par un tonnerre d’applaudissements dans la salle. Il a fallu l’intervention énergique du président de séance, Ali Nouhoum Diallo, pour ramener le calme et faire reprendre les travaux. Cet incident illustre le malaise qui existe entre la France et les populations du Mali qui ne comprennent pas pourquoi les représentants du MNLA ont été reçus par les plus hautes autorités françaises. Et pourquoi la France n’affiche pas une position plus offensive quant à  la reconquête du Nord.

Médias : A+ Mag voit le jour

Franck Salin, son rédacteur en chef nous en parle. Comment est née l’idée d’A+ MAG dans un paysage français déjà  très exploité coté presse magazine ? Franck SALIN : L’idée d’A+ Mag a germé en 2004 dans l’esprit de Mme Salha Souleymanou Olympio, notre directrice de publication. Elle était en voyage en Ethiopie o๠elle était arrivée avec les préjugés véhiculés par la presse sur ce pays, y compris sur le continent africain. Or, à  Addis Abeba, elle n’a trouvé ni guerre, ni famine, mais un pays moderne, en pleine effervescence, qui se développait à  toute vitesse. Elle a eu alors l’envie de lancer un magazine haut de gamme qui combattrait les préjugés en mettant en valeur l’Afrique qui réussit et éblouit. Elle a patiemment cherché les moyens et les personnes qui pouvaient mettre sur pied ce projet, et en 2012 A+ Mag est né. A qui s’adresse ce nouveau magazine ? A+ Mag s’adresse aux hommes comme aux femmes, à  tous les amoureux de l’Afrique. Parlez nous du contenu ? De sa réalisation et de l’équipe rédactionnelle ? A+ Mag fait la part belle aux peoples et personnalités du continent africain et de sa diaspora. Il fait connaà®tre ses créateurs, entrepreneurs et inventeurs. Il explore les nouvelles tendances et styles de vie qui apparaissent et se développent sur le continent comme ailleurs. Chaque mois, nous proposons un dossier original à  nos lecteurs. Pour le numéro 1, nous sommes allés à  la rencontre des Africains qui réussissent en Russie. Une aventure incroyable! A+ Mag, c’est aussi un divertissement, donc il y a des pages cuisine, forme, beauté, shopping, jeux… Tout ce qu’il faut pour se détendre. Le siège du magazine est à  Paris, et les journalistes qui produisent le contenu sont en Afrique, en Europe, en Amérique… un peu partout dans le monde. Comment allez-vous pérenniser le projet à  long terme et par rapport à  l’Afrique, largement évoquée ? A+ Mag est distribué en Afrique, en Europe, aux Antilles et en Amérique du nord. Nous comptons lancer une version en langue anglaise qui devrait nous permettre d’étendre notre diffusion. Comme toute publication, il nous faudra relever le défi commercial et convaincre les annonceurs de figurer dans nos pages et sur notre site www.aplusmag.com. A+ Mag est une entreprise privée, née de la volonté de femmes et d’hommes qui aiment l’Afrique et veulent la faire découvrir sous un meilleur jour. Un si beau projet trouvera sur sa route, je crois, les personnes qui l’aideront à  se péréniser et à  se dévellopper.

Législatives 2012 : Vague rose à l’Assemblée nationale française

François Hollande savoure t-il une autre victoire ? Ce 17 juin marque un deuxième succès électoral pour le parti socialiste et ses alliés, qui selon les premières estimations du 2è tour des législatives, ont obtenu entre 312 et 326 sièges dans la nouvelle Assemblée. Avec près de 289, le PS remporte la majorité absolue et aura les coudées franches pour mener la politique du gouvernement. Ce qui veut dire que François Hollande et son gouvernement jouissent désormais de toute la confiance de l’Assemblée nationale pour faire passer leurs projets de loi. Dans l’histoire de la Vè république, le PS n’a obtenu cette majorité absolue qu’une seule fois. C’’était en mai 1988, après l’élection de François Mitterrand. Le taux d’abstention a battu un nouveau record avec 44% de participation ce dimanche 17 juin. Il avait atteint les 57% lors du premier tour. Pour rappel, en 2007, lors de l’élection de Nocolas Sarkozy, il avait atteint près de 60%. La percée des verts Autre surprise de ce deuxième tour, la percée des Verts, qui raflent entre 18 et 24 sièges et pourraient ainsi constituer un groupe à  l‘hémicycle. Quand à  la droite et le nouveau Centre, ils obtiennent entre 212 et 234 sièges, l’extrême droite, principalement le FN, entre 1 et 4, le Modem 1 à  2. Le Parti Socialiste et ses alliés radicaux de gauche, divers gauche et chevènementistes obtiendraient entre 312 et 326 sièges, soit largement plus que la majorité absolue (289). Les candidats EELV récupéreraient entre 18 et 24 sièges, de quoi former un groupe parlementaire, et le Front de gauche entre 9 et 11. Au total, on comptait 34 triangulaires disputées ce dimanche, dont 28 avec la présence de candidats FN. Ségolène battue Seul bémol à  la victoire de la Gauche. La défaite de la candidate à  la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, en difficulté dans la circonscription de La Rochelle. Le soutien de la première dame Valérie Trierweiler au dissident PS Olivier Falorni aurait joué dans cette défaite. Combative, Ségolène Royal qui s’est exprimé à  l’issue des premiers résultats, s’est dit trahie par une campagne, destinée à  la faire perdre malgré le soutien discret du Président de la République. l’ancienne compagne de François Hollande se veut forte et déterminée à  servir l’action du gouvernement; Pour l’heure, Ségolène Royale se donne le temps de réfléchir à  son avenir politique.

Cheick Modibo Diarra chez Dioncounda Traoré à Paris

C’’est un Dioncounda Traoré faible mais souriant qui a accueilli Cheick Modibo Diarra à  son arrivée dans ses appartements à  l’hôtel Pullman de Paris. Depuis son agression à  Koulouba le 21 mai dernier et son évacuation en France deux jours plus tard, M. Traoré avait disparu du paysage politique. De nombreuses rumeurs l’avaient même donné pour mort. Malgré l’éloignement du pays et sa santé encore fragile, C’’est peut-être un retour aux affaires qui s’amorce pour celui qui a la charge de diriger le Mali pendant une transition particulièrement difficile. « Je me demande comment un homme important peut rentrer dans son pays dans cet état. De toutes les façons, C’’est le médecin traitant qui a le dernier mot. C’’est lui qui est bien placé pour autoriser Dioncounda Traoré de rentrer dans son pays », murmure un responsable de l’ambassade du Mali à  Paris, cité par le quotidien national l’Essor. Une visite de courtoisie On a souvent dit qu’entre les deux hommes, le courant ne passait pas vraiment. C’’est une autre image que l’on retiendra de leur rencontre de ce jeudi. Se saluant très chaleureusement, les deux hommes ont échangé les civilités. Puis, C’’est un Cheick Modibo Diarra très ému qui transmettra les «salutations d’un être cher, votre mère » à  Dioncounda Traoré. Il écoutera ensuite le président lui relater son parcours hospitalier et les différentes opérations qu’il a subi depuis son évacuation le 23 mai dernier. Venu s’enquérir de l’état de santé du président, le Premier Ministre a également discuté avec lui de la situation du pays. Un entretien à  huis clos qui a duré plus de trois heures, les journalistes ayant été priés de se retirer. Mais on peut dire sans se tromper que les deux hommes ont du évoqué la crise au nord et l’éventualité d’une intervention armée. Surtout après que le Conseil de Sécurité des Nations Unies ait annoncé qu’il ne soutiendra peut-être pas une telle opération menée par la CEDEAO. Le Mali sollicite l’aide de l’Algérie Cheick Modibo Diarra a présenté au Président les résultats de sa visite la veille en Algérie. Il y avait été reçu par son homologue algérien, Ahmed Ouyahia. La visite du Premier s’inscrivait dans le cadre de l’entraide entre le Mali et l’Algérie pour pouvoir réfléchir à  la voie à  suivre et résoudre les difficultés auxquelles sont confrontés les deux pays. Il était également porteur d’un message du président de la République par intérim du Mali au chef de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. Après avoir quitté le Président, le Premier Ministre a rencontré des membres de la communauté malienne. Au cours des échanges, le Premier ministre les a rassurés sur l’état de santé de Dioncounda Traoré. Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra doit rencontrer aujourd’hui le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et Mme Hélène Le Gal, conseiller Afrique de l’Elysée.

Législatives françaises : exit le scénario cohabitation ?

Selon des résultats partiels du ministère de l’Intérieur, la gauche arrive en tête à  l’issue du premier tour des législatives avec 29,4% des voix. Avec ce score, le Président français et ses alliés peuvent espérer asseoir leur légitimité et travailler dans la quiétude. Des projections hier soir leur donnaient 283 à  329 sièges à  l’Assemblée Nationale, o๠la majorité absolue est de 289 sièges. Ils peuvent déjà  comptabiliser 20 sièges gagnés à  l’issue du premier tour de ce 10 juin. Autre motif de satisfaction, en particulier pour le Premier Ministre, aucun ministre ne semble en difficulté pour l’emporter, pas même ceux qui se présentaient dans des circonscriptions difficiles, comme Stéphane Le Fol dans la Sarthe ou Aurélie Filippetti en Moselle. Au moins cinq ministres ainsi que le Premier ministre lui-même s’offrent le luxe d’être élus dès le premier tour. Jean-Marc Ayrault a appelé «les Françaises et les Français à  se mobiliser dimanche prochain pour donner au président de la République une majorité large». La gauche craignait un sursaut des électeurs de droite qui s’ils donnaient cette majorité à  l’UMP, imposeraient à  François Hollande de cohabiter avec une Assemblée Nationale hostile. La gifle de Mélenchon Pour définitivement prendre le contrôle de l’Hémicycle, le Parti socialiste devra certainement s’allier avec Europe-Ecologie-Les-Verts qui pourraient obtenir 12 à  18 députés (il en faut 15 pour constituer un groupe parlementaire). Mais au sein de la gauche, il y a également eu des échecs cuisants. Comme le Front de gauche qui avec 6,6% des voix et un 13 à  19 députés (contre 20 actuellement) ne réalise pas un score à  la hauteur de ses espoirs. Son leader charismatique Jean-Luc Mélenchon a été battu à  Hénin-Beaumont o๠il était allé défié la présidente du Front National, Martine Lepen. Un Front National qui réalise aussi un bon score lors de ces législatives. Il y a cinq ans, le parti d’extrême droite était au bord du gouffre, avec moins de 5% au plan national. Avec 13,6 %, il se rapproche de son meilleur niveau – 15% en 1997. « Le Rassemblement bleu marine résiste remarquablement bien (…). Nous confirmons ce soir notre position de 3e force politique de France », a déclaré Marine Le Pen depuis Hénin-Beaumont. Quand au parti du président sortant, Nicolas Sarkozy, l’Union pour un Mouvement Populaire limite la casse. Avec 27,1% des suffrages, l’UMP et ses alliés peuvent obtenir entre 210 et 263 sièges. A l’issue du premier tour, il comptabilise au moins six élus et peut encore espérer préserver 250 sièges. Signe de ce maintien: d’anciens ministres du gouvernement Fillon qui étaient en difficulté sur le papier, comme Xavier Bertrand dans l’Aisne, se retrouvent en ballottage favorable Grosse abstention Si la présidentielle avait fortement mobilisé, les français ont boudé ces législatives. l’abstention s’élèverait ainsi à  57%, un record dans l’histoire des législatives françaises. Les électeurs ont surtout fait faux bond au Front National dont plusieurs élus se retrouvent en difficulté. En attendant le second tour, les tractations ont commencé pour garantir les résultats du premier tour, voire inverser la tendance dans certaines circonscriptions. l’UMP a d’ores et déjà  prévenu qu’elle ne ferait pas d’alliance avec le FN en cas de triangulaire.

France : Un gouvernement 50-50 pour Ayrault

34 ministres, 17 femmes, C’’est la prouesse réussie par Jean-Marc Ayrault. Le gouvernement annoncé en fin de journée par Pierre-René Lemas, secrétaire général de l’Elysée est parfaitement équilibré en ce qui concerne le genre, mais pas seulement. Les amis récompensés Même si la composition de ce gouvernement a semblé ne pas prendre de temps, il aura donné du fil à  retordre au nouveau Premier Ministre. En effet, il ne fallait froisser personne et représenter toutes les sensibilités. Les discussions ont donc duré toute la journée avec le Président Hollande. Et le nouveau chef de l’Etat tient une de ses promesses de campagne, la parité est parfaite mais encore mieux, les jeunes sont présents, sept ministres ont moins de 40 ans. A noter aussi que la composition du gouvernement respecte un équilibre politique délicat. Les caciques du parti socialiste sont là . A l’exception de Martine Aubry qui voulait entrer à  Matignon. Elle a donc décliné toutes les autres offres. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, Pierre Moscovici, emménage à  Bercy. Le plus heureux ce soir est sans doute Laurent Fabius qui se retrouve numéro deux, au Quai d’Orsay. Stéphane Le Foll, fidèle parmi les fidèles, est quant à  lui ministre de l’Agriculture et de l’Agro-alimentaire et Najat Vallaud-Belkacem, porte- parole du candidat est désormais celui du gouvernement tout en occupant le poste de ministre du Droit des femmes. Tous les bords de gauche Les verts sont aussi présents. Cécile Duflot, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts devient ministre de l’Egalité des territoires et du logement tandis que le conseiller économique d’Eva Joly, Pascal Canfin, est en charge du Développement. La main tendue à  François Bayrou ne s’est en revanche pas concrétisée. Aucun centriste n’intègre le gouvernement. Le bras droit de Martine Aubry, François Lamy, sera ainsi chargé de la ville. Benoit Hamon, porte-parole du PS tenant de l’aile gauche, s’occupera de l’Economie sociale et solidaire tandis que la très proche de Ségolène Royal, Dominique Bertinotti, est chargée de la Famille. Taubira, ce n’est que Justice l’une des surprises de ce gouvernement est la nomination de la réalisatrice et adjointe à  la mairie de Paris, Yamina Benguigui, qui s’occupera des Français de l’étranger et de la Francophonie. Mais le must, C’’est sans doute, la présence de Christiane Taubira place Vendome. Le nouveau garde des sceaux est un électron libre de la gauche car elle n’appartient pas au PS. Elle s’est rendue célèbre par ses prises de position à  l’emporte-pièce sur la mémoire du devoir de mémoire pour l’esclavage. Un signe fort d’ouverture envers les radicaux de gauche, dont elle avait porté les couleurs lors de la présidentielle de 2002. La radicale Sylvia Pinel est quand à  elle chargée de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme.

Un drone abattu aux frontières algéro-maliennes

C’’est à  proximité de la frontière algéro-malienne que la destruction d’un drone français ou américain de type Predator a été signalée ce lundi par les forces de défense algériennes. D’après le quotidien El Khabar, des individus, dont les identités sont encore inconnues, auraient abattu l’engin en plein vol à  l’aide de missiles sol-air russes, un arsenal provenant des anciens stocks de l’armée loyaliste libyenne. l’armée malienne aurait récupéré les débris dans la région de Ouikran, près de la frontière algérienne. Selon le quotidien, le drone a été détruit alors qu’il effectuait un vol de reconnaissance à  l’ouest de la ville de Toudenni. l’incident témoigne du climat qui règne actuellement dans la région du Sahel. Ces drones, très utilisés en matière de surveillance par les puissances occidentales, servent notamment à  se renseigner sur les déplacements des groupes armés qui opèrent dans la bande sahélienne. Les drones au Sahel, une nouveauté ? Les services occidentaux sont très actifs dans la sous-région du Sahel. Mais, longtemps réservée à  des zones comme le Pakistan ou l’Iran, l’utilisation par ces mêmes services de drones se développe au Sahel. Pour l’heure, ni les Etats-Unis, fournisseurs de ces drones Predator, ni la France qui en possède quelques-uns, n’ont exprimé le moindre mot à  ce sujet. Des sources ont indiqué que ces engins volants étaient aussi utilisés pour rendre comptes des circulations du Mouvement de libération de l’Azawad (MNLA) et d’Al-Qaà¯da au Nord du Mali. Ils auraient commencé à  survoler le territoire après la chute de Kadhafi, pendant la présence des forces américaines et françaises. l’Algérie, qui a plus de 1 300 kilomètres de frontière avec le Mali, a interdit à  ces deux pays de faire voler leurs drones au-dessus de son territoire. Ces drones pourraient aussi être un moyen de localiser les otages aux mains des groupes terroristes. Actuellement, une douzaine de personnes est gardée prisonnière par Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

François Hollande, investi président de la République Française

Programme respecté à  la seconde près, protocole impeccable, la cérémonie d’investiture de François Hollande, septième président de la cinquième République française n’a pas dérogé à  la règle. Ce que l’on retiendra surtout de ce 15 mai, C’’est d’abord la pluie. Elle accueille le nouveau chef de l’Etat à  son arrivée à  l’Elysée. Si on était en Afrique, d’aucuns y verraient un heureux présage pour le quinquennat. Un Président « rassembleur » On retiendra aussi la sobriété d’un événement qui n’a pas pour autant perdu de sa solennité. Très peu de figures du show-bizz, une trentaine d’invités « personnels » et surtout personne de sa famille. Les enfants qu’il a eu avec Ségolène Royal, ni ceux de sa compagne, ne sont pas venus. Hollande, semble-t-il, ne voulait pas jouer le remake de 2007 o๠Nicolas Sarkozy était entouré de sa large famille recomposée. Les symboles aussi. D’abord entre les deux présidents, le sortant et l’entrant. Une attitude cordiale, un entretien à  huis clos qui a duré presque 40 minutes, un peu plus longtemps que celui de la précédente passation Chirac-Sarkozy. La présence de dix prix Nobel, invités par le président. Et celle de personnalités de droite qui ont reçues comme toutes les autres, la chaleureuse poignée de main et les quelques mots que Mr Hollande a tenu à  donner à  tous. Le Président se veut « rassembleur ». Le discours de François Hollande est dans la même veine, avec le mot « confiance » répété une demi-douzaine de fois. Le nouveau Président sait que C’’est ce dont les français ont le plus besoin, de retrouver la confiance en leur pays, en son économie, en ses valeurs. « Je tiens à  adresser un message de confiance aux Français », démarre le nouveau président, qui rappelle son désir de «faire vivre ensemble tous les Français autour des mêmes valeurs, celle de la République ». « Je mesure aujourd’hui même le poids des contraintes auxquelles notre pays fait face : une dette massive, une croissance faible, un chômage élevé, une compétitivité dégradée, une Europe qui peine à  sortir de la crise », a ajoutera-t-il, affirmant qu’il n’y a « pas de fatalité ». Départ digne pour Sarkozy C’’est sous les vivas et les « Nicolas merci» de ses partisans que le nouveau « ancien-Président » français a quitté l’Elysée après avoir remis les clés de la « maison » à  son successeur. « Je ne peux pas comprendre qu’on laisse partir quelqu’un comme ça » se lamentait une dame devant les grilles de l’Elysée, la larme à  l’œil. Tôt dans la matinée, Carla Bruni-Sarkozy accueillait Valérie Trierweiler sur le perron du palais présidentiel. Quelques heures plus tard, Nicolas Sarkozy, main dans la main avec son épouse, est raccompagné jusqu’au perron du palais en compagnie de la nouvelle Première dame de France. Il a descendu le tapis rouge jusqu’à  la voiture avec laquelle il a quitté la cour d’honneur du palais présidentiel, saluant de la main journalistes, collaborateurs de l’Elysée et gardes républicains massés dans la cour d’honneur. Le couple Sarkozy s’est envolé pour le sud de la France pour quelques jours de repos. Aucune information officielle n’a filtré sur l’avenir de l’ancien Président. François Hollande lui a souhaité «bonne chance» pour sa nouvelle vie. Par contre, pas d’état de grâce pour ce dernier. Après les honneurs de ce matin, il rendra hommage à  Jules Ferry et Marie Curie, qui représentent deux priorités de son mandat, l’éducation et la recherche. Les réjouissances avec ses parents et amis terminées, le nouveau chef de l’Etat se rendra en fin d’après-midi à  Berlin pour une première rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel. Le dossier brulant de la crise et de l’austérité voulue par les allemands et à  laquelle se refuse Hollande sera sur la table. Mais avant, il aura annoncé le nom de son Premier Ministre qu’une indiscrétion ce matin avait déjà  dévoilé. Ce sera son ami, le député-maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault.

Sarkozy battu, enfin une bonne nouvelle pour les maliens !

Une vraie clameur s’est levée dimanche soir à  Bamako aux alentours de 18h. Dans certains quartiers, klaxons, cris de joie et courses folles en moto faisaient penser aux jours de match victorieux. Malheureusement, ce n’était pas non plus la reconquête du Nord Mali que fêtaient les jeunes bamakois, mais tout simplement la victoire de François Hollande à  la présidentielle française. Ou plutôt la défaite d’un certain Nicolas Sarkozy. Dix ans de désamour Le petit Nicolas venait en effet d’être annoncé battu avec 48,4% des voix contre 51,6% pour son adversaire socialiste, il est vrai peu connu du public malien. François Hollande a pourtant obtenu plus de 77% des voix parmi les français du Mali, dont beaucoup sont des binationaux. Ce désamour pour le quasi ancien président français remonte à  2002, quand ce dernier est devenu ministre de l’intérieur. Il a bâti sa réputation sur une politique migratoire restrictive et répressive, avec son lot de rapatriements forcés. Cette politique a été poursuivie une fois Sarkozy élu président, par ses successeurs Brice Hortefeux et Claude Guéant. « Sarkozy n’aime pas les étrangers, alors que lui même n’est pas totalement français », argumente Mala, un jeune commerçant de Djicoroni. Pour Lansina, ingénieur vivant en France, qui a obtenu son titre de séjour sous François Mitterrand, « avec un nouveau président socialiste, ce sera plus facile pour nous les immigrés ». Un chef d’Etat manquant d’humanité envers les étrangers et stigmatisant les musulmans, C’’est donc l’image que laissera Nicolas Sarkozy dans l’opinion publique malienne. Victime collatérale de l’aventure libyenne Mais la guerre en Libye y est aussi pour quelque chose. Sarkozy et la France étaient à  l’avant garde des opérations menées par l’OTAN en 2011 contre le régime de Mouammar Khadafi, considéré par de nombreux maliens comme un bienfaiteur. Certains ont été jusqu’à  organiser des marches de soutien à  l’ancien dictateur. La ranC’œur contre Sarkozy s’est renforcée depuis que les troupes Khadafiennes en déroute, en partie composées de touaregs maliens, ont attaqué le Nord Mali, aujourd’hui occupé. Même si cette situation doit beaucoup à  l’incompétence du président ATT, lui aussi sorti par la fenêtre, Sarkozy reste dans l’imaginaire malien le principal responsable des attaques du MNLA. « La branche politique de la rébellion n’a t’elle pas été reçue en grande pompe par des responsables politiques français, la France n’a-t’elle pas négocié son soutien contre la libération de ses otages ? », s’insurge un cadre de banque bamakois. Tout est dit, l’homme de la rue rend Sarkozy comptable de la situation catastrophique que vit le Mali, pour avoir mal géré l’après Libye. Même si le pays reste coupé en deux et que la transition peine à  s’organiser à  Bamako, nos compatriotes ont un peu de baume au C’œur car la défaite du petit Nicolas constitue déjà  une première victoire.

François Hollande, Président de tous les Français!

Les résultats définitifs du second tour de la présidentielle française sont tombés tard dans la nuit de ce dimanche 6 mai. Le socialiste François Hollande a été élu en recueillant 51,62 % des voix. Il devance son rival, le président UMP sortant Nicolas Sarkozy, qui n’a recueilli que 48,33 % des voix. La participation au second tour de l’élection présidentielle a atteint 81,03%, taux supérieur à  celui de premier tour (79,5%). « Réparer les blessures » Dix-sept ans après la fin du second mandat de François Mitterrand, un candidat socialiste va s’installer au palais de l’à‰lysée. Le président élu a réservé sa première déclaration publique aux personnes réunies sur la place de la cathédrale, à  Tulle, chef lieu du département de la Corrèze, dont il est président du Conseil général. « Je serai le président de tous », a-t-il lancé à  la foule. Un peu plus tard dans la soirée, il s’est rendu sur la place de la Bastille o๠l’attendaient des dizaines de milliers de personnes. A la foule en liesse, François Hollande a dit remercier « le peuple de France », auquel il a promis de « réparer » pendant cinq ans, après « des années de blessure ». Il a également tenu à  lancer un message aux partenaires européens de la France. « Je suis sûr que dans bien des pays européens ça a été un soulagement, un espoir, l’idée qu’enfin l’austérité ne pouvait plus être une fatalité. Et c’est la mission qui désormais est la mienne (…) et c’est ce que je dirai le plus tôt possible à  nos partenaires européens et d’abord à  l’Allemagne. Ma victoire doit être un nouveau départ pour l’Europe », a-t-il poursuivi. Une question de style Vaincu sans être écrasé, Nicolas Sarkozy, visiblement ému, s’est exprimé dès 20h30 ce dimanche. « Je porte toute la responsabilité de cette défaite », a annoncé Nicolas Sarkozy, visiblement ému. « Je resterai l’un des vôtres, mais ma place ne pourra plus être la même. Après cinq ans à  la tête de l’à‰tat, mon engagement sera différent », a-t-il expliqué. On ne sait pas encore quel sera son rôle dans les prochains mois en particulier pour les législatives dans la vie de son parti, l’UMP. C’’est la première fois, depuis Valéry Giscard d’Estaing et sa défaite de 1981, qu’un chef d’à‰tat français ne parvient pas à  se faire réélire. Selon la plupart des analystes politiques, Sarkozy a plus perdu à  cause de son style qu’ à  cause de ses actions. Il a su gérer la crise mieux que dans plusieurs autres pays européens, le défend un de ses supporters. Au travail, très vite Une fois sa victoire célébrée et digérée, François Hollande devrait rapidement se mettre au travail. La crise économique s’est rappelée à  son bon souvenir avec une ouverture en baisse de la Bourse de Paris ce lundi matin. La crise, la dette, le chômage sont les dossiers urgents auxquels le candidat Hollande avait promis de s’attaquer de front pour contrer l’austérité proposée par son adversaire. Les partenaires européens de la France attendent de voir à  l’œuvre le nouveau chef de l’Etat français. La chancelière Angela Merkel a invité le président élu en Allemagne pour travailler à  un pacte de croissance. Et le président américain Barack Obama l’a félicité pour son élection, tout en évoquant d’emblée des « dossiers difficiles » à  gérer en commun. Allusion évidente à  l’Afghanistan et à  la crise de la dette européenne. La proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel doit intervenir d’ici à  jeudi et la passation des pouvoirs est prévue pour le 15 mai prochain.

Hollande :  » Je serai le président de tous « 

« Je suis fier d’avoir été capable de redonner espoir», a lancé le candidat socialiste qui offre à  la gauche sa première victoire à  une présidentielle depuis 1988, trente et un ans après la victoire de François Mitterrand. Selon les chiffres définitifs du ministère de l’Intérieur publiés ce matin en intégrant le vote des Français de l’étranger, il obtient 51,62% des voix face à  Nicolas Sarkozy, (48,38%). Le taux d’abstention est de 18,96%. Quelque 17,8 millions de suffrages se sont portés sur le président élu, 16,7 millions sur son prédécesseur et 2,1 millions d’électeurs ont voté blanc ou nul, selon cette totalisation portant sur plus de 45 millions d’inscrits et 36,6 millions de votants. Le taux d’absention est de 18,97% (contre 20,7% au premier tour cette année et 16,03% au second tour de 2007), soit 8,6 millions de personnes. Le candidat socialiste comptait une «victoire ample», soit 52% des voix au moins. «Si les Français doivent faire un choix, qu’ils le fassent clairement, massivement, qu’ils donnent à  celui qui sera investi toutes les capacités et les moyens d’agir», avait déclaré vendredi le député de Corrèze. Il s’en approche. Les résultats des Français de l’étranger devraient être connus lundi matin, tandis que la proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel doit intervenir d’ici à  jeudi. Triomphe pour la gauche  » Depuis Tulle, François Hollande a adressé un «salut républicain à  Nicolas Sarkozy». Avant de promettre : «Je serai le président de tous.» «Ce soir, il n’y a pas deux France, il n’y a qu’une seule nation réunie dans le même destin. Chacun sera traité avec les mêmes droits et de devoirs. Trop de fractures, trop de ruptures ont pu séparer nos concitoyens. C’en est fini !». Le nouveau président a promis de faire avancer «la cause de l’égalité» dans les cinq ans à  venir et de ne pas être le président de l’austérité, sur fond de crise. A 57 ans, celui que personne n’attendait, qui n’a jamais exercé de responsabilité ministérielle et était donné battu à  la primaire PS jusqu’à  la mise hors course de Dominique Strauss-Kahn il y a un an à  New York, accède à  l’Elysée. «Qui avait imaginé qu’un jour…? Oui, je l’avais imaginé !» a clamé le président élu depuis son fief de Tulle.

Le Mali s’invite dans le débat Sarkozy-Hollande

Le grand débat attendu par les téléspectateurs de «Â France 2 » et de «Â TF1 » a tenu ses promesses ce mercredi soir. Au cours de ce face-face entre le candidat du Parti Socialiste, François Hollande et celui de l’UMP, Nicolas Sarkozy, plusieurs sujets ont été abordés. Sur le Mali, l’immigration, mais aussi et surtout la sécurité dans la bande sahélo-saharienne, étaient attendues. Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) détient au total treize Européens dans le Sahel, dont six Français. Deux géologues, ont été enlevés le 24 novembre 2011 dans leur hôtel à  Hombori dans le Nord de notre pays, entre Mopti et Gao. Les quatre autres, collaborateurs du groupe nucléaire public «Â Areva » et de son sous-traitant «Â Satom » ont été capturés au Niger le 16 septembre 2010. «Â  Risque d’un foyer terroriste au Sahel » Interrogé sur la question ce mercredi, le candidat socialiste mesure tout l’enjeu sécuritaire dans cette zone. Pour François Hollande, «Â il faut aider le Mali et ses voisins du Niger et de la Mauritanie ». Que faut-il faire pour libérer ces otages ? Le candidat socialiste dit n’avoir pas tous les éléments en sa possession. Mais la nécessité d’obtenir leur libération en renforçant la coopération militaire avec ces pays pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé, est cruciale. Le risque principal étant l’installation d’un foyer terroriste durable dans le sahel. Nicolas Sarkozy, qui est sur la même longueur d’onde, exige d’abord que le Mali organise des élections. «Â Le Mali est miné en ce moment. Il n’a pas, avec ses voisins, la stature d’un Etat pour faire face à  la menace terroriste », a souligné Sarkozy, qui prône également la coopération militaire entre les différents Etats du sahel en partenariat avec la France. Le candidat de l’UMP, qui a déconseillé aux ressortissants français de se rendre dans cette zone, est revenu sur «Â la détermination » de son gouvernement à  faire libérer les otages retenus par les ravisseurs. «Â Le Mali et la question migratoire » Au moment o๠Hollande propose «Â la maitrise de l’immigration », Sarkozy lui prône le durcissement des conditions d’entrée sur le sol français. Son discours rappelle aux Maliens le débat houleux sur les fameux «Â Accords de réadmission » relatifs à  la gestion concertée des flux migratoires. Initié par le gouvernement Sarkozy à  l’endroit des pays africains, cet accord stipule que «Â chaque partie accepte de recevoir sur son territoire à  la demande de l’autre partie et dans le respect de la dignité des droits fondamentaux des personnes, toute personne en situation irrégulière sur le territoire de l’autre partie ». A ce jour, le Mali est le seul pays africain à  ne pas avoir signé cet accord, malgré les nombreuses pressions exercées par Sarkozy à  travers le Quai d‘Orsay. On estime à  plus de 120.000 Maliens vivant en France, dont 60.000 en situation irrégulière. Selon le rapport Charles Milhaud sur «Â l’intégration économique des migrants et la valorisation de leur épargne », publié par la documentation française, les immigrés maliens vivant en France apporteraient par an à  leur pays plus de 180 millions d’euros, soit 4,4% du Produit national brut (PNB). Les Maliens vivant à  l’extérieur apportent au pays 221 millions de dollars par an, soit le double de l’aide publique au développement estimée à  104 millions.

Débat Sarkozy-Hollande: scénario pour un duel attendu

Amélie Dalmazzo, docteur et coauteur de Médias et élections*, a regardé ce dimanche, sur Paris Première, trois rencontres qui ont déjà  opposé Hollande à  Sarkozy. Pour 20 Minutes, elle explique ce à  quoi s’attendre lors du débat. La manœuvre fléchée. Le sempiternel débat des valeurs. «Hollande va parler de solidarité, Sarkozy de méritocratie. L’un se positionne sur l’espérance, l’autre sur l’austérité, supputée plus réaliste.» La désignation de l’ennemi. Contrairement aux débats de 1998 et 1999, les rôles sont inversés. «Représentant l’opposition, Hollande va attaquer le bilan du gouvernant Sarkozy. La stratégie de ce dernier vise à  se défausser sur l’international. Sa campagne est axée sur cette idée: Sarkozy est la barrière face à  un contexte difficile. Hollande pointera sa responsabilité dans la situation actuelle.» L’expert vs l’inexpérimenté. «Face à  ses adversaires, Sarkozy se pose en expert et aime leur demander s’ils connaissent tel ou tel chiffre. Hollande devra aussi l’attaquer avec des données.» La méthode Sarkozy. Le style du président sortant est direct et fougueux. Sa pédagogie repose sur l’art de la répétition. «Il part d’un exemple concret: “Trouvez-vous normal que l’ouvrier untel…” et l’érige ensuite en cas général. Il joue la carte de la proximité.» La tactique Hollande. «Il parle plus des concepts et apparaà®t comme bien élevé et cultivé. Ses propos sont modérés: “on peut ne pas être d’accord, mais…”». La guerre des responsabilités. Les vieux dossiers vont ressortir. «Sarkozy va parler des 35 heures, Hollande du bouclier fiscal. Vont-ils porter le débat sur la moralisation de la politique? L’un pourrait évoquer l’affaire DSK, l’autre, les liens avec Kadhafi.» Les escarmouches viendront quand l’un ou l’autre n’aura plus d’arguments. «Les deux ont beaucoup d’humour. Le débat peut se révéler musclé.»

Les Français du Mali préfèrent Hollande

Une rue barrée par des véhicules de la police malienne, puis une barrière gardée par la gendarmerie française, un premier sas de sécurité, un second sas avec fouille des bagages et des corps avant, finalement, de pouvoir laisser tomber son bulletin dans l’urne. Les Français du Mali ont voté sous haute sécurité à  l’ambassade de France dimanche 22 avril. Six Français sont toujours détenus par Al Qaida au Maghreb islamique et la présence de groupes islamistes armés dans les principales villes du nord du Mali fait redouter de nouveaux enlèvements, voire des attentats. Hollande loin devant Sans surprise les Français du Mali ont largement pris leur distance avec Nicolas Sarkozy lors du premier tour de l’élection présidentielle. L’actuel président a obtenu seulement 19% des voix, contre 27,18% au niveau national, d’après les résulats en attente de validation. Le candidat socialiste arrive largement en tête au Mali (58,54%), alors que Marine Le Pen (2,47%) est derrière Jean-Luc Mélenchon (10,45%) et François Bayrou (5%). Abstention vertigineuse Autre constat au Mali, les Français se sont très peu déplacés. Environ 900 personnes seulement sont allées voter, soit environ 27% de votants, contre près de 80% au plan national.  » Ceci s’explique aussi par le fait que beaucoup de Français ont quitté le Mali en raison de la situation sécuritaire post-coup d’état, témoigne Alassane, franco malien. L’avance de François Hollande est le résultat de la radicalisation de la politique de Nicolas Sarkozy. Sans parler de la crise sociale. Le chômage a atteint dix millions en France aujourd’hui. Sarkozy a été sanctionné par la crise. » Pour Carole Maiga, le départ des Français n’a rien changé au vote. Le nombre de votants dépasse cette année celui de 2007. Si Sarkozy réalise donc un mauvaise score au Mali, les Français de l’étranger dans leur ensemble l’ont préféré à  François Hollande (38% contre 28,31%). « Pour le deuxième tour, il n’y aura que deux bulletins de vote… et les réserves de voix sont abondantes », écrit l’Association des Français de l’étranger-Mali (gauche), en référence aux pronostics qui donnent François Hollande gagnant.

Elysée 2012 : Hollande en tête, la percée de Marine le Pen… Ce qu’il faut retenir du premier tour

La dynamique pour François Hollande François Hollande vire en tête, avec plus de 28%. C’est le plus haut score pour un candidat socialiste depuis François Mitterrand en 1988, qui avait alors culminé à  34,11%. Pour mémoire, Ségolène Royal avait conquis 25,87% en 2007, Jospin 16,18% en 2002, le même Jospin 23,30% en 1995. François Hollande fait même mieux que Mitterrand en 1981, une élection qui a souvent été comparée à  celle de cette année. Le dernier président socialiste de la Ve République avait alors recueilli 25,85% des voix. Pour autant, rien n’est gagné: avec près de 50% des voix, la France penche à  droite. La résurrection du Front national Elle ambitionnait d’être au second tour. Elle en est loin, mais Marine Le Pen se console en étant sur le podium avec un score record pour le FN, portée par son recentrage sur l’immigration et l’insécurité dans la dernière ligne droite. Avec près de 20%, elle fait mieux que les 16,87% de son père en 2002. C’est l’échec de la stratégie de siphonnage des voix du FN par l’UMP, qui avait si bien réussi à  Nicolas Sarkozy en 2007 et la réussite de la dédiabolisation entamée par Marine Le Pen depuis qu’elle a pris la présidence du parti. Malgré tout, Nicolas Sarkozy pourrait en profiter au second tour: l’ensemble des voix de droite, c’est à  dire les siennes ajoutées à  celles de Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen, l’amènent à  près de 50%. La campagne de second tour sera très « Patrick Buisson », du nom de l’ex directeur de Minute aujourd’hui conseiller de Nicolas Sarkozy. La déception Mélenchon Victime du vote utile en faveur de François Hollande, Jean-Luc Mélenchon réalise un score très décevant au regard de la dynamique que les sondages lui accordaient. Du coup, les réserves de voix du candidat socialiste sont plus faibles que prévu. François Bayrou, cinquième homme Le leader du Modem est cinquième, avec moins de 10%. Une énorme déception évidemment. François Bayrou peut toutefois se consoler en se disant que le second tour s’annonce très serré et que le vote de ses électeurs risque d’être déterminant. François Hollande aura besoin de lui. Il ne perd pas totalement son rôle d’arbitre, et sa voix comptera. Le taux de participation très élevé On a beaucoup dit que la campagne avait été ennuyeuse.Visiblement, cela n’a pas dissuadé les électeurs. Avec 80% de participation, on est beaucoup plus proche des 83,8% de 2007 – le record sous la Ve République – que des 71,6% de 2002.

Français, il faut quitter le Mali !

Faut-il avoir peur et quitter le Mali ? La France conseille en tout cas à  ses ressortissants de prendre la poudre d’escampette, avec la progression rapide des rebelles ces derniers jours au nord du pays. Après de violents combats qui ont conduit à  la chute de Kidal en plein putsch au Mali, C’’est désormais Gao attaqué le 30 Mars et pris par les éléments du MNLA, puis Tombouctou, la cité touristique, qui ont rendu les armes. «Â Le pays est coupé en deux », rapporte les médias internationaux, ajoutant à  la psychose des français de l’étranger, notamment ceux du Mali, qui attendent d’embarquer dans le premier avion ce lundi. Air France va faire le plein, puisque la France appelle ses ressortissants à  quitter «Â provisoirement le Mali ». Qu’est-ce que cela veut dire exactement ? Que la vieille Gaulle redoute des menaces envers les populations touaregs à  Bamako et un sentiment anti-teint clair, auquel les français n’échapperaient pas. Dans la foulée des manifestations pro et anti-putsch, qui ont suivi le coup d’état du 22 Mars au Mali, le danger était perceptible, témoigne un journaliste français, à  qui l’on a conseillé de rester à  domicile. Est-ce pour autant que tous les «Â teins clairs » de Bamako seront pris en chasse ? Le sentiment qui prévaut est celui de l’angoisse face à  l’avancée des rebelles, mais l’angoisse est généralisée et ne concerne pas que les étrangers. Une habitante de Bamako témoigne sur les ondes d’une radio célèbre sa peur et redoute que les rebelles ne progressent vers le sud. Qu’est-ce qui pourrait les arrêter ?, s’interroge t-elle La confusion peut vite brouiller le bon sens et le rôle des médias n’est-il pas de replacer les choses dans leur contexte et de restituer l’information juste ? Le ministre français des Affaires Etrangères, Alain Juppé, depuis Dakar n’y va pas de main morte : «Â  La situation est dangereuse, c’est la raison pour laquelle j’ai demandé à  nos ressortissants dont la présence n’est pas indispensable de quitter le pays». Et le chef du Quai d’Orsay d’affirmer que la France n’envisage aucune intervention militaire au Mali. Qui doit se débattre seule avec ses rebelles. C’’est oublier que l’intervention de la France en Lybie a un effet collatéral sur la rébellion malienne. Comme toujours la France ne vise que ses intérêts… En clair, pour les Français du Mali, C’’est sauve-qui-peut !

Hommage à « Gigla »

Le tournoi organisé en l’honneur de « Moussa Traoré » est né de la volonté commune d’anciens joueurs originaires de Blois qui ont voulu rendre hommage à  cette légende du ballon rond, peu connu des jeunes générations. l’objectif. Pour les initiateurs, il s’agissait de réunir les amoureux du foot en mémoire de Moussa TRAORE dit Gigla, footballeur, entraà®neur et éducateur de la ville de Blois décédé le 26 mai 2003 à  qui la ville a rendu hommage le 12 janvier 2008 en inaugurant un gymnase en son nom. Ceci afin, d’une part, de pousser les jeunes de la ville à  s’impliquer dans un projet, mettre en avant leurs compétences propres, et d’autre part, en effectuant une action relevant du domaine sportif avec le pays d’origine de l’entraà®neur qu’était Moussa, le Mali. l’une des vocations de cette compétition est de faire partager aux jeunes certaines valeurs humaines que véhicule le sport. Impliquant différentes équipes de la ville de Blois, des jeunes des différents quartiers ainsi que des amis et des proches de la famille de Moussa Traoré, le tournoi se déroulera sur une après midi entière en opposant différentes équipes composées de footballeurs professionnels ou d’amateurs. Les fonds seront récoltés lors du tournoi et serviront à  acheter du matériel sportif au profit d’un club de foot au Mali. « Cela permettra un échange avec la nation pour laquelle Moussa a embrassé sa carrière de footballeur international. Histoire d’établir un lien entre le pays natal de Moussa Traoré et sa ville d’adoption. C’’est une reconnaissance aussi bien pour le Mali que pour la ville de Blois » indiquent les initiateurs. Le projet bénéficie du soutien financier des autorités telles que la Mairie de Blois, le Conseil Régional, le Conseil Général, et d’entreprises blésoises ainsi que des entreprises parisiennes qui ont un lien avec l’Afrique ou le sport. Moussa Traoré a joué un grand rôle dans l’équipe nationale du Malio๠il a été appelé à  52 reprises. Il a participé à  la Coupe d’Afrique des Nations de Yaoundé en 1972 o๠le Mali s’est hissé en finale. Il a remporté trois fois la coupe du Mali (1971, 1972,1974) et été quatre fois champion du Mali avec le Stade malien de Bamako. l’ancienne étoile du football malien a ensuite joué dans différents clubs français à  partir des années 1974 tel que Troyes (qui fut sa première ville d’accueil en France), Besançon, Blois, Libourne et Blois o๠il finit par prendre sa retraite footballistique et s’installer.

Christian Rouyer, ambassadeur de France: « Comment croire… »

Comment croire… … un seul instant que la France puisse cautionner une entreprise qui porterait atteinte à  l’unité et à  l’intégrité territoriale du Mali ? Comment croire un seul instant que la France ne soit pas attachée aux institutions maliennes, si proches des siennes ? Comment croire un seul instant que la France ne soit pas soucieuse de préserver la stabilité du Mali, alors qu’elle consacre, chaque année, des millions d’euros au soutien de son développement et accueille sur son sol des dizaines de milliers de Maliens ? Comment croire un seul instant que la France puisse s’associer à  une entreprise qui compromettrait le processus électoral, à  trois mois des élections, alors que des candidats de valeur se sont déjà  déclarés ? Comment croire un seul instant que la France puisse ne pas se sentir solidaire du peuple malien, quand une partie de la population est jetée sur les routes de l’exil et menacée d’une crise humanitaire grave ? Comment croire un seul instant que la France qui a contribué à  sauver la population de Benghazi, qui se pose en défenseur de celle de Homs, puisse ne pas condamner un massacre qui serait perpétré sur le sol malien ? Comment croire un seul instant que l’Ambassade de France à  Bamako, du seul fait qu’elle s’efforce d’entretenir des contacts avec toutes les composantes de la vie politique malienne et de la société civile, chercherait à  « déstabiliser le pouvoir actuel » ? Alors, de grâce, que cessent les procès d’intention, les jugements à  l’emporte-pièce, les récupérations fallacieuses, les spéculations gratuites et les accusations sans fondement, dont les auteurs ne mesurent pas les conséquences ! La visite, le 9 février, du Ministre français de la coopération est venue rappeler, à  point nommé, la solidité des liens qui unissent la France et le Mali, le souci de la France que l’intégrité territoriale du Mali soit respectée, et la nécessité de parvenir le plus tôt possible à  un cessez-le-feu au Nord Mali, en préalable à  l’ouverture d’un dialogue ouvert et sans tabou entre tous. Cela seul compte ! Christian Rouyer Ambassadeur de France

« La France a une position extrêmement claire » dixit Henri de Raincourt

Journaldumali.com : Dans quel cadre se situe votre visite au Mali ? Henri de Raincourt : La visite que J’accomplis au nom du Gouvernement français ici, est destinée en cette période assez particulière, à  bien confirmer la force et la pérennité des liens, qui unissent le Mali et la France. D’autre part à  confirmer que la France a une position qui est extrêmement claire, qui a été réaffirmé par nos plus hautes autorités, qui est que l’unité, l’intégrité, les Institutions du Mali, doivent être préservés, parce que C’’est je crois une des forces et un des atouts primordiaux pour ce grand pays. Et que la France est aux côtés du Mali pour trouver des solutions qui permettront de sortir de la crise, que ça passe par l’acceptation de tous les acteurs de la situation actuelle d’un cessez le feu qui sera le préalable à  l’organisation d’un dialogue global et confiant qui permettra de réunir tout le monde et de revisiter en quelque sorte, à  la lumière des accords qui ont été passés dans les années précédentes, les actions qui ont été menées, ce qui doit être modifié, éventuellement les nouvelles actions entreprises. Parce que, je pense, que le Mali est un pays qui a vocation à  vivre dans la paix et la sécurité et que C’’est un acteur très important de la stabilité du continent tout entier. Journaldumali.com : Que pensez-vous des déclarations de votre homologue des Affaires Etrangères qui a qualifié les atrocités commises au nord de « succès ». Henri de Raincourt : Le Ministre des Affaires Etrangères ne s’est jamais exprimé de la sorte. Les atrocités qui ont été constatées sont clairement et fortement condamnées par la France, sans aucune exception. Ces atrocités sont totalement inacceptables et simplement ce qu’il faut, C’’est resituer le propos du Ministre des Affaires Etrangères dans son contexte, o๠il a dit exactement ce que je viens d’exprimer à  nouveau. C’’est que, l’on voit que la situation militaire aujourd’hui étant ce qu’elle est, il faut absolument s’orienter vers un cessez le feu, qui permettra d’engager le dialogue. Toute autre interprétation qui peut être donnée par les uns et par les autres, ne correspond pas à  la réalité des propos prononcés par le Ministre des Affaires Etrangères de France, à  l’occasion d’un débat sur la politique étrangère organisée au Sénat. On peut toujours sortir un mot, une phrase de son contexte et à  partir de là  monter une polémique, mais l’intérêt éventuel d’une polémique, si tant est qu’une polémique puisse avoir un intérêt, C’’est quand même qu’elle soit déjà  basée sur des faits qui sont avérés. Or là , les faits démentent totalement la polémique et les propos particulièrement violents que J’ai lu ou entendu ici ou la. Journaldumali.com : M. le Ministre, le Mali est devant une situation récurrente qui, vous l’avez constaté, remet en cause son intégrité territoriale. Qu’est ce que vous proposez à  vos partenaires maliens aujourd’hui comme solution, car il y a eu plusieurs temps de négociations et aujourd’hui une nouvelle escalade de la violence. Henri de Raincourt : La question du nord du Mali, n’est pas à  proprement parler une question nouvelle que l’on découvre comme ça par hasard, parce qu’il y a déjà  eu à  plusieurs reprises des moments de tension un peu plus forts et qui ont donné lieu à  chaque fois à  des rencontres, à  la mise en place d’accords nouveaux avec des mesures concrètes et donc à  chaque fois et régulièrement il faut faire le point, procéder aux évaluations et C’’est donc bien aussi ce dont il s’agit en ce moment et je crois que le Gouvernement malien à  fait les ouvertures nécessaires pour que la discussion puisse s’engager. Mais pour qu’une discussion confiante et réaliste puisse débuter, il faut déjà  que les armes se taisent. On ne peut pas se parler, quand le canon tonne.

Diaspora : Ali Soumaré règle ses comptes avec l’UMP

En matière de diversité, les élus français n’ont qu’à  bien se tenir. Non seulement elle est en marche mais il faut la craindre dans l‘hexagone; Puisque désormais les populations issues des communautés africaines vivant en France briguent des postes dans l’administration et sont soumis à  toutes sortes d’attaques. Ali Soumaré, ce jeune conseiller PS, du Val D’Oise en France vient lui d’en faire les frais en faisant condamner Francis Delattre, le sénateur-maire de Franconville, et Sébastien Meurant, le maire de Saint-Leu-La-Forêt, tous deux du parti UMP( l’Union pour la majorité présidentielle). Ali, tête de turque Le 19 février 2010, en pleine campagne des élections régionales, les deux élus avaient diffusé un communiqué dans lequel ils décrivaient la tête de liste du PS dans le Val-d’Oise comme un « délinquant multirécidiviste chevronné ». Dans leurs attaques, relayées le jour même par le député et tête de liste UMP du Val-d’Oise Axel Poniatowski, ils imputaient au jeune candidat d’origine malienne cinq affaires judiciaires sur la base de documents qui se sont révélés partiellement faux. l’ascension en politique du jeune élu du parti socialiste a de quoi faire grincer y compris au sein même du Parti Socialiste. Cette appartenance politique lui vaudra aussi des attaques du camp adversaire sur son passé récent. Ali Soumaré a en effet eu affaire avec la justice avant de devenir un élu régional. Des condamnations mineures datant de 2009, et qui ont été infirmées par la Cour d’Appel de Versailles. Des fait utilisés par les deux députés qui ne sont pas gênés pour taxer le jeune élu de «Â délinquant  récidiviste». Ali a donc contre attaqué et gagné. Dans son jugement, la 17e chambre estime que les deux élus, en d’autres termes « des citoyens particulièrement éclairés sur le fonctionnement des institutions républicaines », devaient « avant de diffuser une information mettant aussi gravement en cause leur adversaire politique, vérifier le bien-fondé et la pertinence des informations qu’ils diffusaient à  son sujet ». « Les prévenus, ajoute le tribunal, ont singulièrement manqué de prudence en faisant état publiquement et sans nuance d’une telle information, sans détenir une base factuelle solide et sans se livrer à  la moindre vérification ». « Nous sommes satisfaits que le tribunal ait reconnu que l’on ne peut ainsi accuser sans preuve », se réjouissait mardi l’avocat d’Ali Soumaré, Me Emmanuel Tordjman, rapporte l’Express. «Â Ce n’est que justice, » affirme une malienne de la diaspora, pour qui la condamnation des deux élus qui écopent d’une amende de 1.000 euros avec sursis, est légitime. Les deux élus devront en outre verser un euro de dommages et intérêts à  Ali Soumaré, 3.000 euros de frais de justice et publier le jugement dans trois organes de presse.

2012 : L’année des présidentielles (1/2)

Etats-Unis : Obama bis ? Aux Etats-Unis, le candidat démocrate Barack Obama, vise un deuxième mandat en 2012 pour parachever les réformes engagées. «Â Il s’agira de rappeler aux Américains tout le chemin parcouru depuis 2009, » a déclaré Obama confiant en ses chances. Mais pas avant le 6 novembre 2012. En 2008, son aura de candidat noir et démocrate de surcroit, lui avait valu une adhésion extraordinaire et le slogan de campagne «Â Yes we can » l’avait propulsé au sommet. Mais l’exercice du pouvoir est une autre réalité. Barack aurait déçu beaucoup d’américains. Notamment sur ses promesses liées à  l’emploi, le dossier sensible de la réforme du système de santé américain qui n’arrange pas les riches. On lui reproche par ailleurs son manque de prise de position sur le dossier Palestinien, même si le départ des soldats américains d’Irak a été salué et la prise de Ben Laden, des questions demeurent quant au redressement de l’économie américaine, Barack Obama devra aussi rassurer ces américains de la middle class, qui lui ont accordé leur confiance, s’il veut un deuxième mandat. En face de lui, le républicain Mitt Romney vient de remporter les primaires dans l’Iowa donnant ainsi le coup d’envoi de la bataille électorale de 2012… France : Sarkozy prône toujours la rupture en 2012 En France, la campagne pour l’élection présidentielle 2012 a déjà  commencé pour le candidat de l’UMP Nicolas Sarkozy, dont les états majors sont en rang de bataille. Malgré un mécontement des français sur sa politique sécuritaire, il garde une bonne côte de popularité dans les sondages et jouit d’une majorité forte, avec un parti rassemblé en bloc derrière lui. Exit DSK écarté par l‘affaire Nafissatou Diallo, François Hollande du parti socialiste ne lui ferait pas peur, ni Dominique de Villepin, qui a récemment annoncé sa candidature à  la présidentielle créant l’opposition à  droite. Au sein de l’UMP, Nicolas Sarkozy peut compter sur des atouts comme Jean François Copé ou Nadine Morano, et obtenir le plébiscite des français, malgré un premier mandat vivement critiqué pour sa politique de rigueur. Mais Nicolas Sarkozy incarne encore et toujours la rupture qui plaà®t aux français. D’aucuns estiment qu’il n’a en face de lui aucun challenger sérieux pour lui barrer la route de 2012. Sénégal : « Wade dégage! » Le vieux Gorgui du PDES, tient bon malgré un âge avancé et une croyance aveugle dans l’idée de tenir un troisième mandat à  84 ans. Mais ses détracteurs en ont assez de sa politique et l’alternance qu’il incarnait en 2000 face au PS, n’est désormais plus qu’un vieux souvenir. La révolte du 23 juin 2011, a montré à  Wade que le tripatouillage constitutionnel ne sera pas toléré par les Sénégalzis et le pouvoir monarchique décrié. En face de Wade et de son héritier Karim, un candidat inattendu qui vient de se déclarer, Youssou Ndour, star interplanétaire de la chanson jouit lui d’une forte popularité, d’ung roupe de presse et de gros moyens financiers . Le journaliste et opposant Abdoulatif Coulibaly est aussi en lice. Les ex dauphins de Wade ou des challengers comme Moustapha Niasse de l’AFP espèrent eux aussi arracher le pouvoir au vieux lion de la Teranga. Mais la renaissance tant espérée par Wade aura-t-elle lieu ? Rendez-vous le 26 février pour le premier tour. Et la rue aura son mot à  dire… Mali : Vers des élections apaisées ? Calendrier électoral, référendum constitutionnel, révision des listes électorales, le président sortant Amadou Toumani Touré, a promis aux maliens des élections libres, transparentes et apaisées en 2012. Tout comme, il a promis de ne pas se présenter pour un troisième mandat. La sagesse d’ATT perdurera t-elle face aux inquiétudes de la société civile qui décrie le projet de référendum constitutionnel et craint la fraude à  grande échelle ? Mais la campagne a déjà  commencé au Mali pour le grands partis comme l’Adema, l’URD, le RPM ou encore le CNID, la CNAS Faso Hère. Près de 15 candidats déclarés pour un scrutin à  haut risque. 29 avril, c’est la date du premier tour après dix ans de règne pour ATT, qui espère finir son mandat en beauté et en ayant parachevé des réformes, qui selon beaucoup mettrait en péril, le scrutin électoral. Affaire à  suivre. Russie : le retour de Poutine Le Premier ministre russe a toujours l’intention d’échanger les rôles avec le Président sortant, Dimitri Medvedev. Poutine avait installé son homme de confiance au Kremlin en 2008 pour garder la place au chaud, la Constitution lui interdisant d’effectuer plus de deux mandats successifs. Mais la permutation annoncée en septembre ne va plus de soi. En témoigne la chute de Notre Russie, le parti au pouvoir, lors des législatives du 4 décembre. Il perd une quinzaine de points par rapport à  2007, chutant à  49,3% des suffrages et conservant de justesse sa majorité à  la Douma. Encore ces résultats n’ont-ils été obtenus qu’au prix d’une fraude massive et désastreuse. Entre 70 000 et 100 000 Russes ont protesté dans les rues de Moscou, le 23 décembre, scandant « Poutine voleur » et « Russie sans Poutine ». Du coup plusieurs challengers se sont déclarés pour la présidentielle du 4 mars, parmi lesquels le milliardaire Mikhail Prokhorov et (peut-être) le blogueur Alexei Navalny. Peuvent-ils fédérer une opposition atomisée face à  Vladimir Poutine, qui reste malgré tout l’homme politique le plus populaire de Russie ?

Qui sont vraiment les otages de Hombori ?

Les deux ressortissants français enlevés au Mali dans la nuit de mercredi à  jeudi ont été identifiés par les autorités maliennes. Il s’agit de Serge Slobodan Lazarevic et de Philippe Verdon. Les deux hommes se présentaient comme des géologues en mission de prospection au Nord du Mali pour une entreprise locale, Mandé Construction immobilière. Lazarevic inquiété en Serbie Mais les autorités françaises ont un doute sur les activités réelles des deux hommes sur place, qui n’avaient pas prévenu l’ambassade de leur présence. Par ailleurs, la Direction générale des services extérieurs (DGSE ), chargée de négocier la libération des otages français actuellement retenus dans le Sahel, a découvert après leur enlèvement leur présence sur la zone. Mais surtout, d’après les informations d’Europe 1, les deux hommes ne seraient pas inconnus des autorités françaises. En 1999, Serge Lazarevic apparaà®t ainsi dans une procédure judiciaire en Serbie, visant un réseau clandestin financé par le contre-espionnage français. Et qui devait, selon la justice serbe, assassiner le président Slobodan Milosevic. Deux ans auparavant, l’homme, d’origine hongroise, aurait également participé au recrutement de mercenaires yougoslaves envoyés combattre au Zaà¯re, pour soutenir le régime du président Mobutu. Là  encore, cette opération, bien que privée, était suivie de très près par une des agences française de renseignement. Verdon, un putsch raté aux Comores Philippe Verdon a pour sa part été arrêtés en septembre 2003 aux Comores pour avoir voulu renverser le pouvoir du colonel Azali Assoumani dans une tentative de coup d’Etat rocambolesque, monté par le commandant Combo, ancien membre de la garde présidentielle, proche de Bob Denard. Le mercenaire français avait alors admis connaà®tre Philippe Verdon. Comme toujours dans les affaires d’otage, les services de police devraient procéder à  des perquisitions au domicile des deux hommes. Ce qui pourrait permettrait de lever tout doute sur une possible double homonymie, et d’en savoir un peu plus sur la raison réelle de leur présence au Mali. Les deux hommes auraient ainsi pu avoir la volonté de créer une société de sécurité au Mali. Mais selon une hypothèse plus pessimiste, ils auraient aussi pu tenter de jouer leur carte auprès d’Aqmi pour la libération des otages français du Sahel. l’armée malienne, appuyée par des militaires français et les services de renseignement extérieurs, recherchent activement les deux hommes. Parallèlement, la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête pour « enlèvement en bande organisée en lien avec une entreprise terroriste », confiée à  la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

Enlèvements au Nord : La France intervient au Mali

Les choses se sont vite accélérées ces dernières 72 heures dans la partie nord de notre pays. A Hombori (une localité située entre Mopti et Gao), deux Occidentaux de nationalité française ont été enlevés par sept individus armés non encore identifiés dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 novembre. Philippe Verdon et Serge Lazarevic étaient présentés comme des géologues travaillant dans cette zone. 24 heures après, alors que les recherches s’accélèrent pour retrouver leur trace, un nouveau rap vient d’avoir lieu cette fois-ci à  Tombouctou, à  environ 200 kilomètres de la première localité. Trois autres Occidentaux ont été enlevés dans leur en pleine journée. Selon la chaine de télévision « France 2 », ils sont Australien, Allemand, Néerlandais et Sud-africain. Un quatrième, nous apprend-on, qui a refusé de les suivre, a été exécuté par les ravisseurs. « Lorsque J’ai entendu un coup de fusil, je suis retourné à  l’auberge et J’ai vu un Blanc qui était déjà  tué » témoigne le réceptionniste de l’hôtel à  « France 2. Selon lui, « les ravisseurs ont fait irruption dans l’hôtel et ont demandé après leurs victimes, avant de les sortir de leurs chambres ». Tombouctou, qui est une ville très prisée par les touristes, était jusque là  épargnée par les séries d’enlèvements. Si ces actions terroristes n’ont pas encore été revendiquées, les spécialistes sont formels qu’elles portent la signature d’AQMI. Al-Qaà¯da au Maghreb islamique, qui a ses racines en Algérie, dispose également de bases au Mali d’o๠elle opère dans plusieurs pays du Sahel (Niger et Mauritanie en particulier). Ne pas sortir de Bamako Depuis l’éclatement des derniers évènements dans le sahel, la confusion s’est installée dans les esprits. Les ressortissants occidentaux vivant à  Bamako, notamment la communauté française, ont renforcé les mesures de prudence et de sécurité. Au Lycée français de Bamako, les dispositions sécuritaires ont été redoublées d’efforts. Et des policiers français ont été dépêchés à  Bamako pour les enquêtes. Selon un ressortissant français interrogé par le chaine de télévision publique « France 2 », la consigne est clair : « on nous a instruit de ne sortir de Bamako », dit-il. Tant dis qu’une autre compatriote regrette « la fin des week-ends sur le plateau dogon ». Quant aux recherches de la piste des ravisseurs, notamment de Hombori, la France a envoyé des troupes militaires sur le sol malien. Avec les forces armées maliennes, elles devront entreprendre des patrouilles conjointes. Du côté du gouvernement du Mali, qui joue la carte de la prudence, on regrette « une action terroriste » suite à  ces évènements. Dans un communiqué officiel lu à  la télévision nationale, Bamako a exprimé sa compassion pour les familles des victimes, et affirmé sa détermination de poursuivre la lutte contre le terrorisme. Le moins que l’on puisse dire C’’est que cette série d’enlèvements témoigne de la présence de plus en plus remarquable d’islamistes dans la bande sahélo-saharienne. Pour les spécialistes de la question militaire, tout porte à  croire que la crise libyenne a donné de nouvelles racines à  l’organisation islamique. Car de nombreux ex combattants sont retournés dans cette zone avec d’importantes quantités d’armes. l’Occident, notamment la France, qui a joué un rôle actif dans le renversement du régime libyen, pourrait devenir une cible privilégiée des ravisseurs. Par ailleurs, ces prises d’otage spectaculaires interviennent moins d’une semaine après la fin de la rencontre à  Bamako du Comité des chefs d’Etat majors opérationnel des quatre pays de la bande : Algérie, Niger, Mauritanie et le Mali.

Rokia Camara est… Miss Mali-France 2012

C’est la joie pour cette jeune malienne de la diaspora élue Miss Mali France ORTM 2012. Un titre qui lui vaudra de représenter son pays à  l’extérieur comme à  l’intérieur. l’association de la jeunesse franco malienne, organisatrice de Miss Mali/France-ORTM 2012, vient de réussir son pari en mobilisant plus d’un millier de personnes venues des différents départements de l’Ile de France (Paris, Sarcelles, Bobigny, Cergy, Evry, Champigny, Epinay sur Seine, Créteil, Saint-Denis, Aubervilliers, Roissy, Vincennes, Bagnolet, Romainville, Noisy Le Sec, Bondy, Alfortville, Trappes, Sartrouville). La salle de fêtes de la Mairie de Montreuil, cadre de l’élection Miss Mal France ORTM 2012, était archicomble à  20 H00 et manquait de places déjà  pour une soirée qui devait se terminer à  3h du matin. Parmi les participants on notait la présence d’une forte délégation du bureau du CBMF conduite par son président Gaharo Doucouré ; du Maire Adjoint de la ville de Montreuil chargé des relations Internationales Claude Reznik, des élus issus de la diversité dont Hawa Sissoko Maire Adjointe élue municipale travaillant dans le cabinet du maire d’Evry Monsieur Manuel Valls, Djénéba Keita Conseillère générale et Députée suppléante de la ville de Montreuil. D’autres invitées de marque étaient présentes lors de cette magnifique soirée, en première rangée. Outre Démou Traoré, Miss Mali France-ORTM sortante 2011 et sa première Dauphine Nanténin Keita, la présence des Miss du Sénégal, Guinée, Centrafrique, Gambie ainsi que Miss Diakanké a donné un éclat particulier à  l’évènement. Le Jury de 5 personnes comportait des élus d’origine malienne à  savoir Baly Bagayoko, Vice Président du Conseil général de la Seine Denis, Maire Adjoint à  Saint-Denis président du jury et Ibrahim Keita Maire Adjoint de Cergy, Président des Elus français d’origine malienne. On notait particulièrement dans le jury pour l’élection de la Miss de la soirée le photographe français Shyy ainsi qu’une innovation de taille qui était la présence de l’ancienne Miss Mali- France 2009, première Dauphine de Miss ORTM de la même année, Mlle Fatah. Citoyenneté Cette année le discours des 9 candidates était basé sur la citoyenneté avec comme thème principal les élections présidentielles de 2012 tant en France qu’au Mali. Toutes les candidates ont lancé un appel à  la jeunesse franco-malienne d’utiliser son droit de vote lors de ces deux rendez-vous majeurs. Les postulantes ont chacune défilé tour à  tour devant le jury et le public dans plusieurs tenues (Fashion, tenue traditionnelle) pour les convaincre de leur beauté, élégance, démarche et éloquence. Les sponsors de Miss Mali/France-ORTM étaient essentiellement : la BDM-SA, Ciel d’Afrique, le groupe WatiB, Brussels-Airlines. Ce dernier a offert 3 billets dont un fut gagné en Tombola, et les 2 autres seront remis à  la Miss élue et son accompagnatrice pour la grande finale de Bamako. l’élection miss était animée par des artistes comme Coumba Sira Koà¯ta, Nana Kouyaté, Hadja Sodia de la Guinée, Dalla Diallo et le célèbre groupe Watib avec Dry, et les comédiens de Los Bledos. A l’issue des délibérations dans une ambiance de chaude concurrence, les supporters des différentes Miss étaient déterminés à  donner de la voix pour soutenir leur candidate, C’’est Rokia Camara 18 ans 1m 76 qui a été élue Miss Mali France ORTM 2012 et retenue comme la Miss lauréate du meilleur comportement durant les préparatifs de cette élection.