L’OIF réintègre le Burundi et lance un Fonds de solidarité pour les femmes

A l’occasion de la 110e session du Conseil Permanent de la Francophonie (CPF), les représentants des 88 Etats et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) se sont réunis pour la première fois en visioconférence les 8 et 9 juillet 2020, sous la présidence de la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo. Cette réunion est une étape supplémentaire de la transformation de  l’OIF, qui tend à incarner un multilatéralisme rénové, plus fort, plus efficace et attentif aux besoins des populations.

En effet, ce Conseil permanent de la Francophonie a permis à la Francophonie institutionnelle de témoigner de son unité et de sa solidarité dans le contexte de la crise de la Covid-19 et a été l’occasion, pour les Etats et gouvernements, de réaffirmer leur soutien à la Secrétaire générale dans ses actions pour une Francophonie plus agile et plus agissante.

Point saillant de ce CPF : les représentants des Etats et gouvernements ont entériné la création d’un fonds de la Francophonie pour les femmes, « La Francophonie avec Elles ». Une initiative de la Secrétaire générale pour accompagner les femmes en situation de précarité de l’espace francophone qui subissent de plein fouet les impacts socio-économiques des crises comme celle que nous vivons actuellement.

Ce projet innovant en faveur de l’autonomie économique des femmes démontre de la volonté de la Francophonie de mettre l’égalité femmes-hommes au cœur de ses priorités. Les actions du Fonds «la Francophonie avec Elles » seront mises en œuvre par des acteurs reconnus du développement : associations, coopératives, ONG ou agences de coopération.

Enfin, au regard des récentes évolutions politiques enregistrées au Burundi, le CPF a pris acte et accueilli favorablement la demande des autorités burundaises visant à lever la mesure de suspension de la coopération multilatérale en faveur de cet Etat membre, adoptée en vertu des dispositions de la Déclaration de Bamako en avril 2016, lors de la 97ème session du CPF. Cette décision sera formellement adoptée lors du prochain Conseil prévu à l’automne 2020, dans le cadre du processus de suivi par les Instances de la Francophonie.

Source: L’OIF

Francophonie : S’appuyer sur les langues locales

Le Mali est l’un des 84 Etats et gouvernements membres de la francophonie, née le 20 mars 1970. Le français qui est la langue officielle du pays vit grâce « au dynamisme des langues nationales ». C’est le constat des acteurs pour qui, l’épanouissement du français est liée à celui de ces langues.

« La langue française se porte bien ici. Elle se porterait mieux si nos autorités accordaient plus d’importance à nos langues nationales, parce que ce sont nos langues qui participent à l’animation de cette langue française », estime Monsieur Hamidou Konaté président de l’Organisation des Editeurs de Livres du Mali (OMEL). Loin d’être en contradiction, la langue française et nos langues nationales vont ensemble, selon l’éditeur. Car elles s’enrichissent les unes des autres. Ce qui explique qu’en tant qu’éditeur, il édite des livres en français et dans nos langues. Car celui qui sait lire dans sa langue, sera tenté de lire en français et vice-versa.
Que ce soit au Mali ou ailleurs en Afrique, la langue française s’enrichit de nouveaux mots que ses locuteurs qui parlent une autre langue utilisent. Des langues qui ne doivent pas être considérées comme des sous-langues, par les défenseurs de la langue française, selon notre interlocuteur.
Soutenir la langue française, c’est donc soutenir les langues nationales, qui nourrissent le français, « car s’il se limitait au français de France, il serait mort il y a longtemps », ajoute M. Konaté.
Français et langues locales sont complémentaires
Apprendre nos langues est en outre un impératif de développement, car, « aucune nation ne peut se développer avec une autre langue », relève M. Konaté. Facteur de développement, mais aussi premier élément culturel, nos langues, dont l’apprentissage doit être généralisé depuis le bas âge et surtout être suivi selon le docteur N’Bégué Koné, Maître assistant à la Faculté des Lettres, Langues et Sciences du langage à Bamako, sont aussi un facteur de cohésion.
S’il estime aussi que la langue française se porte bien ici, « elle a besoin de réglages, car elle est en train d’être dénaturée.» En cause, la chute des niveaux constatée notamment avec l’abandon de la méthode syllabique, selon le docteur Koné. Pour y remédier, il faut « faire des efforts pour redonner le goût de la lecture et la pratique de la langue », tout en assurant la continuité dans l’enseignement de nos langues.
« Bien enseigner la langue française à travers la langue nationale qu’on maîtrise », c’est aussi ce que préconise M. Aldjouma Kassogué, étudiant en Lettres pour que le français puisse continuer à s’épanouir au Mali. Autrement, c’est « le français de la rue », qui s’impose, et même dans les administrations publiques. L’autre danger qui guette la langue de Molière est la tendance à écrire à travers des abréviations, surtout les « SMS », pour lesquels nous ne prenons plus la peine d’écrire les mots pour formuler les idées.

Michel Joseph, Jeune Francophone de l’Année

L’apothéose du Prix Jeunesse 3535 s’est déroulée à l’hôtel Azalaï d’Abidjan-Marcory le samedi 16 septembre 2017. Les lauréats de cette année y ont reçu leur prix lors d’un diner de gala qui a permis de célébrer les jeunes acteurs émergents du continent.

Sélectionnés parmi plus de 400 candidatures en provenance de trente-sept pays, les 35 jeunes lauréats font partie de ceux dont les réalisations ont été les plus marquantes. Grâce à leurs distinctions, ils devraient bénéficier de visibilité et de soutien tant dans l’espace francophone que partout ailleurs dans le monde.

Les Prix Jeunesse 3535, premiers Prix Jeunesse de l’espace francophone en matière d’innovation, récompensant des jeunes francophones âgés de 18 à 35 ans qui ont fait des réalisations exceptionnelles au cours de l’année, ont connu leur apothéose, le samedi 16 septembre 2017, à l’hôtel Azalaï d’Abidjan. C’est le haïtien Michel Joseph, journaliste qui a remporté le Super Prix du Jeune Francophone de l’année. Il est reparti avec la somme de 2.500 Euros et un billet d’avion offert par la compagnie nationale ivoirienne, Air Côte d’Ivoire.

Michel Joseph a commencé dans le métier de journaliste en 2010. 7 ans plus tard, il est devenu l’un des meilleurs reporters en Haïti. En tant que journaliste Reporter, il se sert de son micro pour influencer et contribuer à l’amélioration des conditions de vies des populations. Il s’intéresse aux phénomènes sociaux et leurs conséquences sur le mode de vie de la population.

Le Super Prix de l’Initiative Féminine de l’année est quant à lui revenu à la marocaine Rania Belkahia, fondatrice de la plateforme de e-commerce AfriMarket présente en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Togo, au Cameroun et au Sénégal. AfriMarket qui propose à la diaspora africaine d’acheter directement des produits à leur famille plutôt que de leur envoyer de l’argent.

 

Le Palmarès complet des Prix Jeunesse 3535 :

Super Prix Jeune de l’année 2017 : Michel Joseph (Haïti)

Super Prix Initiative Féminine Jeune de l’année 2017 : Rania Belkahia (Maroc/France)

Agriculture & Agri business

Dicko Sy (Sénégal) 1er, Flavien Simo Kouatcha (Cameroun) 2ème, Régis Ezin (Benin) 3ème

Arts, Culture et Mode

Paule-Marie Assandre (Côte d’Ivoire) 1er, Géraldine Vovor (Côte d’Ivoire) 2ème, Patrick Edooard Kitan (Côte d’Ivoire) 3ème

Blog & Innovation Média

Aliou Mamadou Diallo (Guinée) 1er, Inoussa Maïga (Burkina Faso) et Nawsheen Hosenally (Ile Maurice) 2ème, Sarah Mesbahi (Belgique) 3ème

Cadre d’Entreprise et Intrapreneuriat

Ibrahima Thierno Diallo (Guinée) 1er, Djibril Abdoul Diop (Mauritanie) 2ème, Ramatoulaye Bocoum (Sénégal) 3ème

Innovation Sociale

Rania Belkahia (Maroc) 1er, Evariste Akoumian (Côte d’Ivoire) 2ème, Vanessa Zommi Kungne (Cameroun) 3ème

Interprétation Cinéma

Prudence Maidou (Centrafrique) 1er, Kadhy Touré (Côte d’Ivoire) 2ème, Michelle Dybèle (Centrafrique) 3ème

Musique

Sidiki Diabaté (Mali) 1er, DJ Kerozen (Côte d’Ivoire) 2ème, Marie-Angélique Mbene Dione (Sénégal) 3ème

Personnalité Radio/TV/Internet

Michel Joseph (Haïti) 1er, Konnie Touré (Côte d’Ivoire) 2ème, Latyf-Kader Koné « Papounigang » (Côte d’Ivoire) 3ème

Plaidoyer et Société Civile

Abdourahmane Baldé et Fanta Kaoutar Camara (Guinée) 1er, Jacques Daouda Diedhiou (Sénégal) 2ème, André Blondel Tonleu (Canada) 3ème

Service Public

Julien Achille Agbé (Côte d’Ivoire) 1er, Naïr Abakar (Tchad) 2ème, Daniel Oulaï (Côte d’Ivoire) 3ème

Technologie

Samuel Sevi Gbekpon (Côte d’Ivoire) 1er, Paul Boris Gabou (Côte d’Ivoire) 2ème, Edouard Claude Oussou (Gabon) 3ème

Prix Spécial de l’Environnement

Yebhe Mamadou Bah (GUINEE), 35 ans

16ème Sommet de la Francophonie, le bilan

Le Sommet de la Francophonie, évènement majeur de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui a lieu pour la 16ème fois, s’est tenu à Madagascar durant 2 jours et a été clôturé ce dimanche.

Ce dimanche 27 novembre marquait la fin du 16ème Sommet de la Francophonie qui s’est tenu dans la capitale malgache, à Madagascar. Ce sommet, entamé le 26 novembre, a duré seulement 2 jours. En tout, 84 États membres étaient attendus (56 membres et 26 observateurs), mais seulement 20 y ont participé. Lors d’une conférence de presse finale, la Secrétaire Générale de la Francophonie et le chef d’État malgache ont fait le bilan des manifestations de la famille francophone à Ivate, à Antananarive. Le Sommet a été le lieu de plusieurs changements, notamment l’élargissement de la famille francophone avec l’adhésion de 4 nouveaux membres : La Nouvelle-Calédonie, le Canada Ontario, l’Argentine et la République de Corée, portant à 84 le nombre total de membres. La candidature de l’Arabie saoudite a, elle, été refusée, et reportée à un nouvel examen en 2018 le temps de vérifier si le pays répond aux critères d’adhésion.

Lors de cet évènement, Le Canada et son premier ministre ont occupé le devant de la scène. En effet, Justin Trudeau a prononcé un discours très remarqué, notamment en rendant un hommage personnel à Fidel Castro, puis en prenant position sans concessions sur les droits des minorités sexuelles, cela devant un parterre de chefs d’États pas toujours réceptifs. Le pays a d’ailleurs profité de l’évènement en terre africaine pour officialiser deux engagements envers le continent : Ottawa va accroître son aide au développement et revenir au sein des opérations onusiennes de maintien de la paix. Par ailleurs, le roi du Maroc, Mohamed VI, pourtant annoncé et attendu par les organisateurs, n’a pas participé aux travaux du Sommet, alors qu’il avait été le premier à fouler le sol malgache le 19 novembre, et venait donc de passer une semaine à Madagascar. Selon certaines sources ce serait précisément le discours du premier ministre canadien qui aurait courroucé le roi, qui s’est fait représenter par son ministre des affaires étrangères. L’Algérie a profité du fauteuil vide de Mohammed VI pour occuper le terrain, en qualité d’invité spécial au sommet, alors que le pays avait toujours refusé d’adhérer à l’OIF.

Treize résolutions ont été adoptées par les chefs d’États lors de ce sommet. Elles vont des crises dans l’espace francophone aux mariages précoces, en passant par l’égalité hommes-femmes, l’énergie propre et la prévention de la radicalisation. Un accent particulier a été mis sur la coopération en matière de lutte contre le terrorisme qui a affecté plusieurs pays francophones. Lors de la dernière journée de travaux ce dimanche, la Déclaration d’Antananarive a été adoptée. Elle contient en tout 64 points, traduisant les engagements de la communauté francophone en faveur de la paix, de la stabilité, de la sécurité, des droits humains, de la coopération ainsi que dans la lutte contre la violence envers les enfants et les femmes.

La déclaration d’Antananarive concerne également deux volets importants sur les stratégies Jeunesse et Economie A la fin de cette 16ème Edition, l’Arménie et la Tunisie se sont aussi porté candidats pour l’organisation du prochain sommet de la Francophonie. L’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie), qui n’a pu les départager, a donc confié l’organisation du 17ème Sommet à l’Arménie et celle du 18ème à la Tunisie en 2020. Ainsi, le prochain rendez-vous de la francophonie se tiendra en 2018 en Arménie.

Francophonie : Lancement du méta-portail IDNEUF

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a présidé vendredi dernier, dans la salle des banquets à Koulouba, la cérémonie d’ouverture de la rencontre des ministres de l’enseignement supérieur des pays francophones pour le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone. C’était en présence de Michaëlle Jean secrétaire générale de la francophonie.

Mutualiser les connaissances dans le cadre du lancement du méta-portail, IDNEUF, vendredi dernier, et son financement, les besoins et les réponses adéquates afin de proposer une éducation numérique de qualité dans l’espace universitaire francophone, tels étaient les objectifs visés par cette 2ème réunion des ministres francophones de l’enseignement supérieur. Dans son mot de bienvenue, le Ministre de l’enseignement supérieur Me Mountaga Tall, s’est dit heureux et fier de partager avec les acteurs concernés les préoccupations communes face aux défis à relever. «Le développement du numérique est un enjeu fondamental pour nos systèmes universitaires et les défis à relever sont titanesques. En venant à Bamako pour lancer notre méta-portail et discuter des moyens de financer cette initiative commune, vous témoignez de votre détermination à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés et aussi de votre intérêt pour le Mali », explique- t-il.

En raison des contraintes gouvernementales, le ministre français de l’enseignement supérieur, M. Thierry Mandon, n’a malheureusement pu être à Bamako, mais, son message a été lu par Mme Simone Bonnafous, directrice générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP). Ce qui confirme l’engagement de la France pour le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone. Par ce message, il a concrétisé le passage de témoin entre Paris 2015 et Bamako 2016. Pour lui, l’organisation de cette 2ème édition, tout juste trois ans après la crise qui a frappé notre pays, est un témoignage éloquent que le Mali est de retour. «Par ce geste, le Mali a offert à la francophonie l’occasion de démontrer sa nature profonde et de réaffirmer ses valeurs, car la francophonie est avant tout un espace de solidarité, d’échanges, de partages. » a-t-elle souligné. A ce jour, ce sont 35 mille contenus qui ont été partagés par la France avec le concours des universités numériques thématiques, de France université numérique et bien d’autres. Elle a a aussi contribué, grâce à l’université de Valenciennes au développement du moteur de recherche.

Pour la secrétaire générale de la francophonie, le lancement de ce Meta-portail, qui rassemble les ressources universitaires des pays francophones, sur le web est une réponse de taille que l’espace francophone apporte aux défis de l’éducation de qualité pour tous. «Le numérique est un outil indispensable pour une amélioration continue de processus et dispositif d’apprentissage dans le domaine de l’éducation et de la formation », a-t-elle soutenu. En prenant la parole, le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keita, a souligné qu’aujourd’hui plus que jamais, les technologies de l’information et de la communication jouent au quotidien dans notre environnement professionnel le rôle de vrai catalyseur de l’effectivité du fonctionnement de la société. «Ces technologies permettent de dépasser les limites jusque-là imposées à nous dans plusieurs domaines d’activités, grâce aux nombreuses opportunités techniques et économiques qu’elles offrent », explique-t-il.

Francophonie, la belle opportunité…

« Appel sur l’actualité », « Radio foot international », sont les émissions choisies par la direction de Radio France International pour la campagne d’affichage de la chaine française au Mali. Dans un fond blanc et des écritures rouges-sang assorties de la photo de Juan Goméz ou d’Annie Gasnier, RFI marque un territoire conquis. La campagne iconographique initiée par la direction de l’audiovisuel extérieur français fait aussi la part belle à  France 24 avec en vedette les visages colorés de Philomin Robert, Nathalie Touret ou Vanessa Brugraff. Ailleurs, on saurait que cette campagne est un rappel ou une volonté d’endiguer la concurrence mais au Mali, cette campagne sert à  fidéliser un public qui s’accroche à  ces chaines françaises écoutées et suivies voire plus crédibles aux yeux de l’opinion que les médias locaux. Leurs succès selon Ouattara Aboubakar, titulaire d’un master en journalisme-communication s’expliquent par « l’absence de radios généralistes puissantes au Mali. Nous n’avons pas des chaines comme la CRTV au Cameroun, le groupe Golf au Bénin, Futurs Médias à  Dakar. J’écoute RFI et je suis France 24 mais de par la loi de la mort géographique je sais que les informations dont nous avons réellement besoin ne peuvent être traitées et décortiquées que par des radios fortes ». Pour Fofana Chato, ivoirien vivant au Mali « J’écoute RFI pour ne pas me déconnecter de l’actualité de mon pays et savoir ce qui se passe au Mali mais je désapprouve que cette chaine anonyme à  Paris ne s’intéresse qu’à  l’Afrique du mal or le continent a des modèles de réussite. J’aime bien les affiches en ville mais J’aurai souhaité qu’on ne joue pas sur le côté noir de Philomin et Nathalie pour séduire le public ». Madame Touré, patronne d’une boite de communication s’oppose à  « la volonté de ces chaines françaises de nous arracher nos biscuits commerciaux. Les eaux minérales, les concessionnaires automobiles et les voyagistes locaux font de la publicité maintenant sur RFI. Pourquoi nous prendre nos miettes pendant que leur budget de fonctionnement quadruple nos budgets d’implantation »? Madame Dienta, gérante d’une agence de communication, tempère « ces chaines profitent simplement de la tenue du sommet de la francophonie pour se rapprocher de leurs auditeurs et téléspectateurs et mieux elles ont grossi le chiffre d’affaire de la régie publicitaire publique, Amap. La vérité est que les promoteurs de médias au Mali refusent de se donner les moyens de leur politique. On ne fait pas la radio ou la télévision avec des miettes ». Justement les radios et les télévisions locales n’ont pas songé à  profiter de la tenue du sommet de la francophonie pour faire du chiffre d’affaire. Le besoin existe pourtant puisque selon Omar Déme de la radio FR3 « J’ai approché l’Institut Culturel Français qui a accepté de participer à  mon émission pour rehausser le niveau linguistique des uns et des autres ». l’Institut Culturel Français a en effet lancé des séries de formation pour des coûts allant de 40 à  90 milles francs pour ceux qui désirent renforcer leur niveau ou s’initier en français. « Je trouve l’initiative pertinente pour avoir suivi les cours l’année dernière et J’en suis sortie confiante. J’ai un diplôme universitaire mais J’avais honte de parler français. En tant que langue de travail, le français nous est utile. Il s’impose à  nous et chaque jour il faut se performer » affirme madame Diallo, agent dans une compagnie d’assurance. l’Afrique est le continent des paradoxes dit-on souvent. C’’est vrai, son secteur médiatique se développe sans la qualité attendue d’o๠le fort taux de pénétration de médias comme RFI et France 24 et ses dialectes s’imposent devant la langue française en forte progression sur le continent mais malheureusement de moins en moins bien parlée.

Francophonie : Qui est le candidat idéal pour l’’Afrique ?

Qui du congolais Henri Lopes, de la canadienne Michaelle Jean ou du Burundais Pierre Buyoya, va l’emporter ? A un mois du sommet de la francophonie, les tractations se multiplient pour mettre en exergue un candidat idéal au poste de secrétaire général de l’organisation internationale de la francophonie ; La course qui met aux prises plus d’un continent, a des allures de campagne présidentielle, tant le lobbying est intense pour favoriser l’un ou l’autre des candidat. Candidat du consensus ? « Pierre Buyoya constitue un bon profil, estime Chantal, expatriée au Mali et originaire du Rwanda ». Pour elle, l’ancien président du Burundi connaà®t l’Afrique comme sa poche. D’un autre côté, Henri Lopes, homme de lettres, ambassadeur, suscite l’adhésion de certains francophiles, qui voit dans son élection, une promotion certaine du français en Afrique, même si certains lui reprochent sa proximité avec le pouvoir actuel. La francophonie reste cependant une organisation ultra politisée désormais. Elle a voix au chapitre et en dehors de la promotion du français, langue de partage de plusieurs pays du continent, elle se prononce sur les grands enjeux politiques du continent, fait de l’observation électorale, et sert de médiation dans les conflits. La francophonie est devenue cette organisation qui égale les Nations Unies ou l’Union Africaine. Aussi pour séduire les africains, le mauricien Jean Claude de l’estrac, multiplie les communiqués et courtise ses pairs. Celui qui dans une interview à  Jeune Afrique, a estimé que l’OIF avait besoin de « concret », après une visite en août dernier, revient sur le continent. Ainsi, s’engage t-il dans une dernière ligne droite avant la désignation du nouveau secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) lors prochain sommet des chefs d’Etat prévu à  Dakar, les 29 et 30 novembre. Selon l’agence de presse, APS, cette deuxième tournée africaine permettra à  Jean Claude de l’Estrac « d’échanger avec les principaux acteurs de la scène politique, économique et culturelle, pour un large tour d’horizon de leurs attentes vis-à -vis de l’Organisation internationale de la Francophonie ». Malgré tout, De Lestrac est vu comme un candidat très peu au fait des dossiers du continent. Une femme dans la course Face à  ces hommes, figure une femme. La canadienne Michaà«lle Jean, l’ancienne gouverneure générale du Canada, possède un passeport canadien (son pays d’adoption), est mariée à  un Français, en plus d’avoir ses racines en Haà¯ti, une terre dont l’histoire et le destin rappellent le continent de Senghor, un des pères de l’actuelle OIF, écrit le juriste et romancier Blaise Ndala. La canadienne serait même la candidate de la France face à  ses messieurs, dont certains bénéficient de soutiens avant l’heure. Ainsi affirme t-on que Macky Sall soutient le congolais Henri Lopes ou encore Buyoya, ferait consensus, auprès de nombreux chefs d’Etats africains. Mais, « à€ six semaines de Dakar, il semble que Paris ait finalement opéré son choix en renvoyant dos à  dos le Mauricien et le Burundais. En effet, en annonçant une visite d’à‰tat au Canada du 2 au 4 novembre, autrement dit à  la veille de l’ouverture du Sommet qui aboutira à  l’élection attendue, Hollande envoie un signal on ne peut plus clair à  ses partenaires du Sud : puisque l’Afrique est incapable de se mettre d’accord sur un nom, la France choisit Michaà«lle Jean, qui se présente comme « une enfant d’Afrique » qui fait consensus », conclut Ndala. Du 29 au 30 novembre, la capitale sénégalaise vibrera au rythme de la francophonie et le sommet révèlera aussi le nom du successeur d’Abdou Diouf. Le suspense jusqu’ici reste entier…

XVe Sommet de la Francophonie : Les femmes et la jeunesse à l’honneur !

Durant 2 jours, 77 chefs d’à‰tat et leurs délégations mais aussi des représentants des organisations internationales, des ONG, des acteurs économiques, culturels et sociaux sont attendus à  Dakar. « Le Sommet de Dakar sera un tournant pour la Francophonie tant en matière d’organisation que de contenu intellectuel, culturel et politique » souligne MackySall, Président de la République Sénégalaise précisant « nous l’avons tourné résolument vers l’avenir, avec la mobilisation de la société sénégalaise, afin de nous permettre de faire face aux défis qui se présentent à  nous sur le plan culturel mais aussi économique ». « Femmes et jeunes en francophonie : vecteurs de paix, acteurs du développement » Au programme du Sommet, qui devra désigner le prochain Secrétaire Général de l’OIF mais également définir les orientations de la Francophonie et adopter le prochain cadre stratégique décennal : les femmes et les jeunes. à€ travers ces thèmes retenus à  l’issue du XIVe Sommet de la Francophonie, les participants reviendront sur le rôle majeur des femmes et jeunes, particulièrement dans le contexte actuel de difficultés économiques et de tensions politiques. Il s’agira d’élaborer des initiatives concrètes pour répondre aux défis sociaux, économiques et politiques. Un processus participatif mobilisant l’ensemble de la société sénégalaise l’organisation du Sommet de la Francophonie, confiée pour chaque édition à  un pays hôte différent, représente pour ce dernier une véritable opportunité sur le plan économique et politique en même temps qu’il lui confère une visibilité internationale. Pour répondre à  ce défi, le Sénégal s’est doté d’un important de dispositif de préparation visant à  assurer la participation de tous les acteurs sénégalais, en collaboration avec l’OIF. Depuis plus d’un an, ils se réunissent ainsi régulièrement via différents comités chargés de planifier la programmation thématique mais aussi l’organisation logistique et évènementielle sous la tutelle de la Délégation Générale de la Francophonie. Un Comité scientifique, présidé par el Hadj Hamidou Kassé et composé de membres issus de la haute administration, du monde universitaire et de la société civile, a été chargé d’élaborer le contenu du Sommet. Parmi les nombreuses rencontres organisées dans le cadre de la planification thématique : – Le colloque International « Femmes et jeunes, forces montantes : enjeux, défis et perspectives francophones », du 17 au 19 septembre, – Le Forum des jeunes les 9 et 10 octobre, – Le colloque sur les Femmes, en partenariat avec le Ministère des femmes, le réseau francophone sur l’égalité femme-homme, les 16 et 17 octobre, – Et du 29 au 31 octobre prochain, « De l’inspiration originelle aux défis actuels: les chemins de la modernité ». La Francophonie : espace culturel, social et économique En marge du Sommet, de nombreux évènements culturels seront organisés par le Sénégal pour l’ensemble des participants, qui mettra également en place le « Village de la Francophonie », espace privilégié de rencontres et d’échanges dans lequel les pays membres de l’OIF et les acteurs de la Francophonie présenteront leurs activités. Organisé en 4 zones – institutionnelle pour les à‰tats membres, gouvernements et opérateurs de l’OIF, médias, services pour les associations et entreprises et enfin culturelles avec animations, concerts, exposition-, il sera ouvert au public du 24 au 30 novembre 2014 dans l’enceinte du Grand Théâtre National de Dakar. Enfin, dans la continuité du Sommet et toujours dans l’objectif d’inscrire la Francophonie dans l’action et les défis du 21ème siècle, le Sénégal organisera le Forum économique de la Francophonie les 1er et 2 décembre prochains. Avec plus 7,200 milliards de dollars de P.I.B généré par les 77 à‰tats membres et gouvernements de l’OIF, il s’agira d’échanger sur la dynamisation de ce potentiel économique et sur la Francophonie en tant que vecteur économique, à  l’appui du rôle clé joué par le Sénégal dans le développement de l’Afrique francophone et même de l’Afrique dans son intégralité.

Francophonie : Dioncounda Traoré a t-il ses chances ?

Après avoir occupé contre vents et marées la présidence par intérim du Mali, revoilà  le professeur Dioncounda Traoré. Le matheux décide de briguer le poste de secrétaire général de l’Organisation internationale. Pour succéder à  l’ancien président sénégalais, Abdou Diouf, Dioncounda Traoré doit faire face à  de grosses pointures de la politique africaine et mondiale. Il s’agit notamment du Mauricien Jean de l’Estrac, l’ancien premier ministre du Congo Brazzaville, Henri Lopes, l’ancienne gouverneure générale du Canada, Michaelle Jean et Pierre Buyoya, l’ancien président burundais actuellement représentant de l’Union africaine pour le Mali et Sahel. La seule femme candidate, Michaelle Jean, part favorite devant l’indécision des Africains à  s’entendre sur un seul candidat pour le continent. l’ancien président de l’Assemblée malienne a-t-il des chances de devenir le futur secrétaire général de la Francophonie ? Très peu de Maliens sont convaincus de la capacité de notre compatriote à  se hisser sur les hauteurs de la francophonie. Parmi ces handicaps, le manque de charisme de l’homme revient très souvent pour expliquer son éventuel échec. Et pourtant le natif de Kati a très souvent bénéficié d’un coup de pouce du destin. De la direction de l’Ecole nationale d’Ingénieurs du Mali à  la Présidence par intérim du Mali en passant par celle de l’Assemblée nationale et du parti Adéma-PASJ(Alliance pour la démocratie au Mali Parti africain pour la solidarité et la Justice), pendant de longues années, le septuagénaire a su donner un pied de nez à  ceux qui l’accusent de manquer de charisme. Coup de pouce du destin Petit rappel des faits. En 2000, le départ de l’actuel président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, de la tête de l’Adéma lui permet se retrouver à  la direction du parti des Abeilles pour devenir sept ans après le président du parlement. En juillet 2011, le manque de candidats pour l’Adéma PASJ pousse le parti a jeter son dévolu sur celui qui a l’avantage d’appartenir au cercle des acteurs de l’avènement de la démocratie au Mali, tout en étant membre fondateur du parti. Sans oublier l’expérience gouvernementale acquise à  la tête de ministères comme les Affaires étrangères ou la Défense, sous le président Alpha Oumar Konaré de 1992 à  1997. Le choix de Doncounda Traoré comme candidat de l’Adema PASJ à  la présidentielle de 2012 a , il faut le rappeler, été perçu par nombre de Maliens comme un échec programmé de la première force politique malienne de l’époque. Encore un autre coup de la bonne fortune : le coup d’Etat du 22 mars 2012 à  quelques mois de la date du scrutin présidentiel lui permet, en sa qualité de président de l’Assemblée nationale, de gagner grâce à  la constitution ce qu’il n’aurait pas pu gagner par les urnes. Au grand regret de ses détracteurs notamment les partisans du front anti-putsch qui vont finir par lui régler son compte lors de l’agression du 21 mai 2012 à  Koulouba. Ce qui n’empêchera le professeur Dioncounda Traoré de tenir les rênes du pouvoir qu’il remettra au président Ibrahim Boubacar Keita, élu lors du scrutin du 11 août 2013. C’’est pourquoi les superstitieux n’écartent un coup de Jarnac face à  des adversaires qui ont plus de chances que lui sur le papier. Comme quoi il ne faut jamais sous-estimer l’équation du Docteur en mathématiques avant de l’avoir résolue.

Jeux de la Francophonie : aventure terminée pour Dramé et Traoré

Affectée par son absence le jeudi 12 septembre 2013 à  la finale des 100 m haies des Jeux de la francophonie, Rahamatou Dramé ne se laisse pas abattre pour autant. «J’avais pris un bon départ et J’avais réussi à  maintenir la cadence du peloton de tête. Mais, J’ai trébuché sur la 8e haie. Après, C’’était difficile de rattraper les autres», raconte-t-elle. Rahamatou Dramé a sans doute manqué de souffle à  ce moment décisif car, depuis deux jours, elle était très éprouvée par le rhume et la toux. «A sa place, beaucoup d’athlètes auraient déclaré forfait. Mais, déterminée à  se surpasser, elle a tenu à  s’aligner et à  tenter sa chance», souligne un responsable de la délégation malienne. Et pour Rahamatou, ces jeux n’étaient qu’une étape vers son objectif principal : accéder au podium des prochains championnats d’Afrique prévus l’année prochaine à  Marrakech, au Maroc. A Nice, elle était surtout venue tester sa forme et tirer les enseignements pour sa progression. Mais, handicapée par la grippe, elle n’a pas pu tester sa forme du moment. N’empêche, elle souhaite se mettre au travail dès la semaine prochaine. Et comme à  Londres, o๠elle a été le porte-drapeau du Mali aux Jeux Olympiques de 2012, elle a suscité l’admiration de nos officiels à  Nice. «C’’est une brave fille. Elle souffre plus qu’elle ne le laisse apparaà®tre. Ce qui en dit long sur sa volonté de combler les attentes de ses dirigeants et d’honorer le Mali d’une grande consécration», témoigne un autre responsable de la délégation malienne aux Jeux de la francophonie, «Nice 2013», o๠l’athlétisme malien n’a pas particulièrement brillé ! Il s’en est fallu de peu pour que le judoka Seydou Traoré monte sur la 3e marche du podium des -73 kg aux Jeux de la francophonie ce jeudi 12 septembre. En effet, il s’est incliné de justesse face à  un Canadien. Après un combat de très haute intensité, les deux judokas étaient presqu’à  égalité. Mais, malheureusement, avec l’avantage pour le Canadien au niveau des pénalités. Et le brave Seydou a dû se contenter de la 4e place après un parcours qui a émerveillé plus d’un au Palais Nikaia de Nice. Il a avait débuté son tournoi en infligeant un rapide ippon (l’équivalent du KO en boxe) à  son adversaire du Niger. Hélas, notre représentant a perdu son second combat contre un Tunisien, champion d’Afrique de la catégorie et vice-champion aux présents jeux de Nice. Face à  ce dernier aussi, il avait fait combat égal avant de perdre aux pénalités. Repêché suite à  sa victoire sur un Gabonais (ippon), Seydou Traoré s’est aussi débarrassé d’un judoka de la Fédération de Wallonie Bruxelles avant de s’incliner en finale des bronzes. «Face au Canadien, il a manqué d’expérience. Sinon aucun de ses adversaires n’a réussi à  le dominer réellement. C’’est dire qu’il a une bonne base. Mais, il faut axer le travail sur certains aspects techniques permettant de s’économiser pendant les durs combats et surtout d’éviter de se faire piéger par des pénalités», déclare Ousmane Camara, son coach. Pour ce technicien, «Seydou est très doué. Je lui ai dit d’oublier vite cette déception pour se remettre au travail et penser surtout aux prochaines échéances, notamment les prochains championnats d’Afrique».

Jeux de la Francophonie: fin de course pour les basketteuses maliennes

Dans cette rencontre, nos adversaires ont fait preuve d’une réussite éC’œurante dans le tri-pointage et sur les lancers-francs. Dans ce dernier exercice, elles sont même accréditées d’au moins 95 % de réussite. Tout le contraire des protégées de José Ruiz qui ont brillé par leur maladresse tout au long de la rencontre. Ainsi, elles n’ont réussi aucun tir à  trois points dans ce match. Mais, il faut aussi dire que les Aigles basketteuses n’ont pas pu bénéficier du talent et de l’expérience de Nagnouma Coulibaly et Nassira Traoré toujours diminuées par les séquelles de récentes blessures. Arrivée la veille, Djéné Diawara n’avait pas non plus récupérée de son voyage. Toutefois, ces trois ténors ont preuve d’un courage extraordinaire en accompagnant leurs jeunes coéquipières jusqu’au bout malgré la souffrance qu’on sentait sur leurs visages à  chaque mouvement. Malheureusement, après un superbe 3è quart temps bouclé à  leur avantage (55-54), Nagnouma et ses coéquipières ont été battues sur le score de 62-70. Nos athlètes dans les profondeurs du classement Il faut néanmoins souligner que le coach, José Ruiz, n’est pas exempt de reproches dans cette défaite. En effet, selon de nombreux observateurs, son coaching n’a pas été à  la hauteur de l’enjeu. Personne n’a par exemple compris que la jeune et talentueuse Awa Diallo soit restée scotchée au banc durant toute la rencontre (moins d’une minute dans la partie) alors qu’elle avait été de loin la grande satisfaction dans la rencontre perdue contre le Cameroun (39-41) lundi dernier. Cette nouvelle perle du basket féminin malien avait entièrement disputé les deux derniers quart-temps de ce match en faisant montre d’une efficacité sidérante pour une jeune joueuse qui honorait ainsi sa première sélection. Hélas, le vin est tiré et il faut boire. Mais, en tirant aussi les enseignements utiles pour l’Afrobasket féminin prévu dans quelques jours à  Maputo, au Mozambique. Le Mali n’a pas non plus brillé en athlétisme. Arrivé second de sa série, Moussa Camara a finalement terminée 7e de la finale. Même infortune pour Mamadou Chérif Dia qui ne s’est classé que 8e au saut en longueur avec 7,58m. Mais, l’athlète basé en France aura l’occasion de se rattraper ce week-end en triple-saut. l’autre mauvaise nouvelle, C’’est que Rahamatou Dramé est très grippée depuis son arrivée alors qu’elle commence sa compétition ce jeudi 12 septembre 2013, sur les 100m haies. De crainte des contrôles anti-dopage, elle ne peut prendre aucun médicament pour le moment. Cela inquiète la délégation malienne à  Nice d’autant plus qu’elle est considérée comme l’une de nos meilleures chances de médailles à  ces jeux. Le judoka de la délégation, Seydou Traoré (73kg) entre dans la compétition ce jeudi. Gageons qu’il sera à  la hauteur de nos attentes !

Jeux de la Francophonie : la grande vadrouille

Après la République Démocratique du Congo qui annonçait lundi la disparition de 10 membres de sa délégation, le staff ivoirien a constaté mardi 10 septembre que trois de ses compétiteurs avaient déserté la résidence universitaire « Les Collinettes » de Nice pour des destinations inconnues. Ce n’est pas la première fois que des athlètes ou des artistes africains, venus en France ou en Europe pour une mission précise, s’évanouissent dans la nature. Le ministre congolais des Sports et loisirs, Baudouin Banza Mukalay, a dit regretter cet acte qui n’honore pas le sport congolais. « C’est déplorable. Le gouvernement a mis beaucoup de moyens pour que nous participions à  ces jeux (…) Pour que vous alliez dans des telles compétitions, il faut avoir la conscience d’aimer son pays, de le défendre, défendre son image, se produire et rentrer a-t-il affirmé. Par ailleurs, un jeune footballeur gabonais, Kévine Bouanga des U-20 s’est vu refuser le visa devant lui permettre de participer aux jeux de la Francophonie qui se tiennent actuellement à  Nice, pour s’être «évadé» en 2009 lors d’un tournoi à  Montaigu. Au lieu de se concentrer sur les différentes épreuves sportives ou culturelles, les différents staffs veillent désormais sur les participants pour empêcher leur fuite. A cette allure, on risque de compter plus d’athlètes africains disparus que de médailles. Ces disparitions d’athlètes à  l’occasion de compétitions internationales sont une longue tradition qui remonte aux années 1950, lorsque le monde était plongé en pleine guerre froide. Aux Jeux olympiques de Melbourne en 1956, 45 sportifs hongrois avaient ainsi demandé l’asile à  l’Australie. Depuis, les défections sont régulières. En 1996, presque toute l’équipe féminine de basket de l’ex-Zaà¯re (actuel RDC) a profité de sa participation aux JO d’Atlanta pour rester aux Etats-Unis. En 2001, 106 athlètes ont réclamé l’asile politique au Canada après les IVe Jeux de la francophonie. l’année suivante, à  la fin des Jeux du Commonwealth organisés à  Manchester, la délégation de la Sierra Leone est repartie avec seulement dix de ses trente représentants. Lors des Jeux Olympiques de 2012 à  Londres, sept athlètes camerounais, trois membres de la délégation ivoirienne dont deux nageurs et un entraà®neur de lutte et d’autres athlètes africains avaient disparu. Face à  de telles attitudes, les conditions d’octroi de visa aux Africains seront davantage dures… déjà  que c’était pas facile.

Jeux de la Francophonie : le Mali présent dans trois disciplines

Le Mali sera présent aux jeux de «Nice 2013» dans trois disciplines sportives. Il s’agit notamment du basket-ball féminin, du judo et de l’athlétisme. Si au Liban, le Mali s’était offert une médaille d’argent avec Kadiatou Camara dite «La» (100 m), difficile de faire un pronostic sur nos chances de médailles. Mais, les regards seront surtout tournés vers Rahamatou Dramé (100 m haies) qui est aujourd’hui l’un des meilleurs espoirs de l’athlétisme malien. Le porte-drapeau du Mali aux Jeux Olympiques «Londres 2012» aura sans doute à  C’œur de se «racheter» après sa déception olympique o๠elle avait été disqualifiée après un faux départ. Pour l’équipe nationale féminine de basket, les jeux de Nice serviront surtout de préparation à  l’Afrobasket féminin, «Maputo 2013» qui aura lieu du 20 au 29 septembre 2013 au Mozambique. Les Aigles basketteuses entrent en lice le 7 septembre face à  la Suisse. Les protégées de José Ruiz affronteront ensuite le Mozambique le 8 septembre et l’Egypte le lendemain. Il est à  noter que les compétitions de basket sont programmées dans les salles Valrose et Leyrit du 6 au 14 septembre. Quant aux compétitions d’athlétisme, elles auront lieu au Parc des Sports Charles Ehrmann du 10 au 15 septembre et les combats de judo se dérouleront dans la salle Nikaà¯a du 11 au 13 septembre. Tous les 4 ans, durant l’année post-olympique, les Jeux de la Francophonie réunissent plus de 3000 jeunes ayant le français en partage. La cérémonie d’ouverture est prévue sur la célèbre Promenade des Anglais le 7 septembre à  partir de 19h et sera présidée par François Hollande. Le premier temps fort des Jeux de la Francophonie 2013 réunira au côté du Président français, plusieurs Chefs d’Etats et de gouvernements.

C’est parti pour le « Prix des cinq continents de la Francophonie » !

l’édition 2013 du Prix des cinq continents de la Francophonie est lancée. Cette compétition annuelle est ouverte à  tout texte narratif de fiction, d’expression française écrit directement en langue française, publié entre le 1er mars 2012 et le 1er mars 2013, quelle que soit la nationalité de son auteur. Seuls les éditeurs sont habilités à  présenter les candidatures, limitées à  trois romans au maximum par éditeur. Les membres du jury, les critiques littéraires, les libraires et les professionnels de l’édition peuvent suggérer aux éditeurs des œuvres leur paraissant témoigner des qualités requises. Les auteurs ne peuvent faire directement acte de candidature. Ces dernières sont constituées de 3 romans par maison d’édition doivent être présentées par les éditeurs. La réception des œuvres, envoyées à  l’OIF en 14 exemplaires, se fera jusqu’au 31 mars 2013 dernier délai. La Sélection des ouvrages est effectuées par quatre comités de lecture: l’Association du Prix du Jeune écrivain francophone (Muret, France), l’Association des écrivains du Sénégal (Dakar), le Collectif d’écrivains de Lanaudière (CEL) Canada-Québec et l’Association Entrez lire (Bruxelles, Belgique). Ils établissent des fiches de lecture pour chacun des ouvrages reçus et se concertent pour sélectionner les dix romans finalistes. Ceux-ci sont lus par le jury qui désigne, parmi eux, le lauréat du Prix des Cinq continents. Les résultats pour chaque session sont proclamés à  l’issue de la réunion des comités de lecture en début juillet, puis du Jury en fin septembre. Ils sont annoncés par voie de presse et sur le site de l’OIF. Le Prix est remis quelques semaines plus tard. En plus de la dotation de 10 000 euros, le lauréat bénéficie d’un accompagnement promotionnel pendant toute une année. l’OIF se charge aussi d’assurer sa participation à  des rencontres littéraires, foires et salons internationaux identifiés de commun accord avec lui. Pour cette 12e édition, le jury sera présidé par Jean-Marie Gustave Le Clézio. Le Prix des Cinq Continents de la Francophonie est un prix littéraire créé en 2001 par l’Organisation Internationale de la francophonie. Il récompense un roman d’un écrivain témoignant d’une expérience culturelle spécifique enrichissant la langue française. Le prix est décerné en marge du Sommet de la Francophonie les années o๠celui-ci a lieu, ou ailleurs les années o๠il n’y a pas de Sommet.

Francophonie: Une histoire qui naît en 1880

Le mot francophonie naà®t vers 1880 de l’esprit du géographe Onésime Reclus (décédé en 1916) qui cherche à  donner une estimation chiffrée des populations francophones à  travers le monde. Il voulait ainsi classer les peuples utilisant la langue française tous les jours dans les familles ou dans leurs relations sociales. Par la suite, le chercheur décide de conférer une autre dimension à  ce concept. Pour lui, la langue française doit être porteuse des valeurs que véhicule la France depuis la révolution de 1789: Liberté, Egalité, Fraternité. Elle doit déborder le simple cadre linguistique. Le mot tombera en désuétude et ne survivra qu’à  travers l’adjectif francophone: Qui parle habituellement ou accessoirement la langue française. Les dictionnaires s’empareront de la notion de francophonie au point de lui donner deux acceptions: le fait d’être francophone ; et la collectivité constituée par les peuples parlant français. Ceci intervient à  la suite de son emploi massif par divers corps de métiers tels que les journalistes, les linguistes et les politiciens, contribuant à  diluer davantage sa crédibilité aux yeux des utilisateurs. Quarante années plus tard, cela semble n’avoir pas changé. Le mot combine plusieurs sens: linguistique, géographique, spirituel et mystique (le sentiment d’appartenir à  une même communauté) et le sens institutionnel. Une combinaison de facteurs qui a conduit à  la création dès le départ d’associations et d’organisations tant publiques que privées en relation avec la langue françaises. l’apothéose sera la création en 1970 à  Niamey au Niger de l’ACCT: l’Agence de coopération cultuelle et technique, ancêtre de la Francophonie. 53 permanentes et 17 nations observatrices C’’est donc ainsi qu’il y a quarante années déjà , la nostalgie des liens perdus avec la métropole à  la décolonisation avaient ravivés un désir de renouer ce que Xavier Deniau appelle, ces rapports privilégiés avec les peuples d’une même communauté culturelle. l’idée a fait son chemin avec et au sein de ces Etats qui décident d’adopter le français comme langue officielle et d’enseignement au point de constituer une réelle communauté. D’autres sources historiques mentionnent le mouvement québécois o๠il s’agissait pour les habitants de la province de Québec au Canada de s’affirmer comme des francophones dans tous les secteurs de la vie. Cette dimension sociale et politique autour de la langue française sera portée plus haut encore par des personnalités politiques telles que Léopold Sedar Senghor (Sénégal), Hamani Diori (Niger), Habib Bourguiba (Tunisie) et Norodom Sihanouk (Cambodge). Par la suite, le président français François Mitterrand se chargera de donner une autre envergure à  l’Agence. Il organise alors en 1986, à  Versailles, une conférence des chefs d’Etats et de gouvernement des pays ayant en partage la langue française. Dès lors le mot «Francophonie» apparaà®t un peu partout dans le sigle des institutions étatiques. Des détachements et démembrements, des postes de ministres relatifs à  la Francophonie seront créés et existent aujourd’hui dans de nombreuses institutions. Aujourd’hui, la Francophonie peut s’apparenter à  ce que d’aucuns appelleraient une grosse machine. Et ceci à  la suite de la mobilisation il y a bientôt vingt ans des pays francophones pour l’adoption d’une plate forme relative à  l’exception culturelle alors que se jouaient les grands accords de l’OMC sur les biens et les services. Lors de ce sommet de Maurice en 1993, ils étaient 47 pays francophones à  adhérer à  ladite thèse. Aujourd’hui, ce sont près de 70 nations (53 permanentes et 17 observatrices) qui partagent les valeurs de l’Agence devenue Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Ici et là  des organisations, des groupes, des amicales, des mouvements, des clubs… Tous francophones naissent, s’affirment et se développent au rythme des nombreux mécanismes de coopération mis en place dans divers domaines. A côté de l’OIF, évoluent d’autres partenaires qui constituent l’univers de la francophonie: TV5 Monde qui assure la diffusion mondiale des émissions en langue française; l’AUF qui réunit et tente de souder les chercheurs d’expression française partout dans le monde; l’université Senghor d’Alexandrie au service du développent et de la formation des cadres de développement; l’AIMF (Association internationale des maires francophones) pour le développement urbain et les collectivités territoriales. Sur la scène mondiale, la francophonie est une démographie linguistique d’environ 220 millions de parlants français répartie sur les six continents soit une franco-sphère de près de 800 millions de personnes. Dans son élargissement la francophonie se retrouve au carrefour des grands ensembles tels que: l’Union européenne, la Ligue arabe, l’Union africaine, etc.

Francophonie à Kinshasa : le nouveau visage de la Françafrique ?

Malgré les appels au boycott, le président français, François Hollande participera finalement à  la grand-messe de la langue française qui aura lieu la semaine prochaine en République Démocratique du Congo. Le chef d’Etat français y retrouvera une cinquantaine de ses homologues autour des « enjeux environnementaux et économiques face à  la gouvernance mondiale ». Mais au-delà  des questions de développement, ce sont bien des préoccupations politiques qui font couler de l’encre sur les berges du fleuve Congo. Pourquoi Hollande doit aller à  « Kin » Le nouveau président français, dont se sera le premier voyage en Afrique (avec une étape au Sénégal), ne pouvait pas ne pas se rendre à  ce sommet. D’abord parce qu’il s’agit du premier événement d’envergure sur le continent depuis son élection et qu’il a tout intérêt à  y effacer les souvenirs plutôt négatifs laissés par son prédécesseur. Ensuite, parce que C’’est une occasion rêvée pour lui de montrer qu’il traduit ses actes en paroles, encore une fois à  l’inverse de Nicolas Sarkozy, qui avait promis « la rupture dans la « Françafrique ». Ce n’est pas un hasard si M. Hollande commence son voyage africain au Sénégal. Pendant sa campagne, le candidat socialiste l’avait promis, s’il était élu, il ferait tout pour « rompre avec la Françafrique » et avec une « certaine vision paternaliste et ethnocentrée ».Il tâchera donc ce vendredi 12 octobre de tenir un discours complètement différent de celui de Sarkozy à  l’université de Dakar, qui avait suscité un tollé panafricain. Depuis l’Assemblée Nationale sénégalaise, Hollande sera suivi par tous les africains qui ont encore du mal à  percevoir sa politique pour le continent. Que ce soit dans le domaine financier (avenir du CFA), militaire (bases et interventions au Mali ou ailleurs), ou encore économique (présence des grosses multinationales), le nouvel homme fort français est attendu. Ce dernier semble prêt pour le «changement », maà®tre-mot de sa campagne présidentielle. Déjà , il a transformé le sacro-saint ministère de la coopération en ministère du Développement. La gestion des « affaires africaines » chasse gardée de l’Elysée pendant des décennies, est désormais confiée au ministère des affaires étrangères. Kinshasa, C’’est l’occasion pour François Hollande de mettre sur les rails, sa vision des relations entre la France et l’Afrique. A Kinshasa, diplomatie contre démocratie? Si Dakar va marquer un tournant politique important, dans la capitale congolaise, François Hollande y jouera à  l’équilibriste. Il s’agira de ne pas prêter flancs aux critiques des opposants à  sa présence à  ce sommet, qui y voit un appui au régime de Kabila. Déjà , bien avant de confirmer sa participation, le président français a affirmé que « les autorités de la RDC doivent démontrer leur réelle volonté de promouvoir la démocratie et l’Etat de droit ». Une manière de dire que la caution démocratique exigée au régime de feu Mobutu en 1991, était toujours d’actualité. Caution qui est loin d’être remplie si l’on en croit l’opposition congolaise qui est allée jusqu’à  porter plainte contre l’OIF pour l’organisation chez eux de cette fête alors que leur pays fait face à  un conflit armé et les libertés loin d’être respectées. « C’’est un mauvais signal envoyé à  l’ensemble des régimes autocrates qui ne répond en rien à  la Déclaration de Bamako », a récemment déclaré sur France24 Cécile Marcel, directrice des programmes à  l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), dans une allusion au texte qui régit les règles de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en matière de démocratie et de droits de l’Homme. La France elle a choisi de saluer les avancées dans la loi pour la création d’une Commission des Droits de l’Homme ou encore la réforme de la CENI. A Kinshasa, François Hollande viendra donc en président du pays du français et tâchera de bien jouer ce rôle. Y aura-t-il des évocations à  la situation que connait la RDC avec une large partie de son territoire en proie à  une rébellion sanglante, bien malin qui, en dehors de son cabinet, pourrait le dire. Une chose est sûre, il rencontrera l’opposition politique, les militants associatifs, la société civile. « C’est le sens de la nouvelle politique africaine de la France : tout dire partout et faire en sorte que ce qui soit dit soit fait », avait-t-il affirmé fin aout dernier à  l’annonce sa participation au sommet.

Francophonie : la jeunesse africaine écrit à François Hollande

Excellence Monsieur le président François Hollande, Au moment o๠vous vous apprêtez, en tant que président de la république française, à  effectuer votre premier voyage en terre africaine à  l’occasion du sommet de la Francophonie, nous, Jeunesse africaine, venons auprès votre Bienveillance porter un certain nombre de faits auxquels nous faisons face depuis plus de 50 ans, et sollicitons une action décisive de votre part lors de ce sommet qui se tiendra du 12 au 14 octobre 2012 à  Kinshasa au Congo. La Jeunesse africaine vient vers vous parce que ce voyage s’effectuera dans un contexte particulier. En effet, au Togo, les milliers de morts de 2005 n’ont pas toujours empêché à  ce jour l’à‰tat de mater dans le sang le soulèvement populaire, et ce malgré l’entrée historique en scène des femmes togolaises (30 août 2012) décidées de marcher nues pour maudire la tyrannie. Au Gabon, le régime a récemment réprimé dans la violence les manifestants pacifiques qui rejettent toujours le verdict des urnes des dernières présidentielles. Au Congo Brazzaville, le peuple a depuis longtemps été littéralement réduit au silence. De l’autre côté du fleuve, au Congo Kinshasa, les élections truquées ont cédé la place à  la violation des droits de l’homme et à  la naissance de la rébellion du M23 qui poursuit une guerre ayant déjà  fait plusieurs millions de morts. En Guinée comme au Cameroun, au Burkina Faso comme au Tchad, la violence policière et militaire et les manipulations des codes électoraux en vue d’assurer l’éternité politique aux chefs d’à‰tats sont devenues le mode de gouvernance qui fait de l’espace francophone africain la pire et la dernière des quatre aires linguistiques du continent (arabophone, lusophone, anglophone et francophone). De l’Afrique centrale à  l’Afrique de l’ouest francophones, quand ce ne sont pas ces événements qui font l’actualité, ce sont les caisses publiques qui sont vidées par les gouvernants dont bon nombre passent la moité de l’année dans les paradis fiscaux, laissant nos pays dans une situation de pauvreté extrême et de tension explosive. Comment ne pas s’étonner que, dans ce contexte, la Francophonie tienne son sommet de 2012 à  Kinshasa au Congo? Que ce sommet n’ait pas été déplacé dans un autre pays ayant présenté des garanties minimales de bonne gouvernance, comme au Niger par exemple, n’a pas comblé les attentes de la Jeunesse Africaine. Pour cette raison, on peut comprendre les critiques émises par les organisations de défense des droits de l’homme tant au Congo Kinshasa, dans le reste de l’Afrique qu’en France, critiques qui sont autant d’appels à  l’annulation de votre voyage au Congo, le gouvernement en place n’ayant pas toujours donné des garanties de bonne gouvernance, de justice et de démocratie. Cependant, un regard en profondeur permet de réaliser que votre présence à  ce sommet était inévitable, que votre Excellence l’ait voulu ou non, puisque la charte de l’Organisation stipule en son article 1 (2) que la Francophonie «respecte la souveraineté des à‰tats, leurs langues et leurs cultures et observe la plus stricte neutralité dans les questions de politique intérieure.» Aux yeux de la jeunesse africaine, cet article est la clé de la compréhension de tout, puisqu’il rend possible les rencontres chaleureuses, respectueuses et dénuées de critique entre les démocraties et les dictatures, heurte les promesses les plus fortes et affaiblissent de manière alarmante les exigences en matière de justice et de démocratie. Excellence Monsieur le président François Hollande, Lorsque nous nous rappelons que le jour o๠nous sommes sortis en masse pour vous élire, vous aviez fait la promesse «que le 06 mai 2012 sera une bonne nouvelle pour les démocraties et une terrible nouvelle pour les dictatures», nous pensons que l’heure de la tenue de cette promesse est arrivée, et qu’elle commence par un amendement des statuts de la charte de cette organisation. Au fait, comment la Francophonie peut-elle «observer la plus stricte neutralité dans les questions de politique intérieure» des pays dictatoriaux et y réussir l’objectif d’aide «à  l’instauration et au développement de la démocratie» comme le recommande l’article 1 (1) ? Un soutien à  l’instauration de la démocratie ne peut se faire dans un contexte de dictature que si l’on cesse d’être neutre. Aussi, trouvons-nous, jeunesse africaine, dans la relation entre l’article 1 (1) et l’article 1 (2) une opposition fondamentale qui fait la faiblesse de l’institution francophone et constitue en même temps le motif valable pour lequel nous en appelons à  votre fermeté dans la réalisation de votre promesse. Ainsi, rendu à  Kinshasa, nous vous saurions gré de bien vouloir lever cette contradiction statutaire et de procéder aux amendements règlementaires. N’avez-vous pas vous même réaffirmé le 27 août 2012, reprenant l’article 1 (1) de la charte, que «la Francophonie, ce n’est pas simplement une langue en partage mais aussi une communauté de principes et d’idéaux»? De ce fait, nous attendons de ce sommet de Kinshasa que vous pesiez, de tout le poids de la France des libertés, sur les orientations de la conférence ministérielle, instance décisionnaire, afin de modifier et de compléter l’article 1 (2) de la charte comme suit : «La Francophonie respecte la souveraineté des à‰tats, leurs langues et leurs cultures. Elle observe la plus stricte neutralité dans les questions de politique intérieure dans la mesure o๠les pays membres poursuivent sans faille et rendent concrets les objectifs de démocratie et d’à‰tat de droit contenus dans l’article 1 (1) de la présente charte». La Jeunesse africaine aimerait aussi obtenir à  ce sommet une clarification, sinon une modification de l’article 9 (3) de la charte qui stipule que «l’Organisation Internationale de la Francophonie peut contracter, acquérir, aliéner tous biens mobiliers et immobiliers, ester en justice ainsi que recevoir des dons, legs et subventions des gouvernements, des institutions publiques ou privées, ou des particuliers.» Il nous semble qu’il s’agit là  de l’article à  l’origine de toutes les manipulations, de tous les jeux de passe-passe qui font de la Francophonie la face visible de la Françafrique. Excellence Monsieur le président François Hollande, l’opinion a beau penser que le destin de l’Afrique francophone était entre les mains de sa jeunesse. Nous le voulons bien, mais la réalité est que le sommet qui se tiendra à  Kinshasa sera l’occasion pour les chefs d’à‰tats d’Afrique centrale et de l’Ouest de vouloir modifier la direction de ce destin en notre défaveur. Et s’il advenait que ce sommet accouche d’une nouvelle souris, C’’en sera une de trop. De plus, si Kinshasa ne devient pas le point de départ d’une Afrique nouvelle et de relations justes entre la France et les pays africains, nous le regretterons amèrement. Voilà  pourquoi nous vous sollicitons désormais comme allié, car le 27 août 2012, vous aviez, lors de l’annonce de votre premier voyage en terre africaine, affirmé vouloir «tout dire partout et faire en sorte que ce qui soit dit soit fait». Ainsi, peut-être Kinshasa marquera-t-il le tournant de notre histoire; et peut-être notre rêve de voir tomber plusieurs dictatures d’ici la fin de votre premier mandat, en commençant par les plus anciennes et les plus cruelles, se transformera-t-il en réalité. Faites qu’il en soit ainsi, Monsieur le président, pour la grandeur de la Francophonie.Si rien n’est fait à  Kinshasa, les textes fondateurs de cette institution tomberont en désuétude à  mesure que l’Afrique francophone régressera sous le poids de ses régimes totalitaires. Et la conséquence ne sera rien d’autre que la percée d’une chinophilie déjà  redoutable, l’image de la France en Afrique francophone n’étant pas séduisante à  nos jours. Quand on sait que C’’est l’Afrique qui donna pourtant à  la Francophonie le plus grand contingent de pays membres, et que dans 40 ans, C’’est elle qui comprendra 80 % de Francophones du monde, on se demande comment, dans un monde dominé par l’économie, la France en est arrivée à  ne pas pouvoir y créer un grand marché de consommation de produits de la civilisation francophone. La volonté de la Chine de corriger cette erreur historique en créant en Afrique son plus grand marché de consommateurs devient compréhensible. Si la fin des dictatures n’est pas proclamée à  Kinshasa, les sommets Chine-Afrique, initiés depuis quelques années, aboutiront certainement à  la création de «l’Organisation Internationale de la Chinophonie». Seule, l’instauration des systèmes démocratiques fiables sera le gage d’une Francophonie partagée partout en Afrique, parce que renovée, modernisée et rendue compétitive face à  une Chinafrique déjà  présente et frileuse, elle aussi, des dictatures. Ce sera le signe fort de votre engagement à  faire bouger les lignes dans la perspective de la tenue de votre promesse du 06 mai 2012. Nous vous prions de croire, Excellence Monsieur le président François Hollande, en la sincérité de nos propos et en l’expression de notre haute considération.

Parler français est « une chance » !

Aujourd’hui, C’’est la journée internationale de la Francophonie. Parlé aujourd’hui par 220 millions de personnes à  travers le monde, la langue de Molière est devenue un instrument fédérateur depuis un certain 20 mars 1970, à  Niamey, quand des chefs d’Etat réunis décidèrent de mettre en place une Agence de coopération culturelle et technique (Acct), l’ancêtre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette organisation rassemble près de 70 Etats, gouvernements, membres et observateurs représentant une population de 870 millions d’habitants à  travers les cinq continents. Dirigée depuis 2002 par l’ancien chef d’Etat sénégalais, Abdou Diouf, elle travaille à  valoriser les échanges entre les peuples et la culture de la paix. l’OIF mène des actions de politique internationale et de coopération multilatérale dans 4 domaines prioritaires que sont la langue française et la diversité culturelle et linguistique, la promotion de la paix, de la démocratie et les droits de l’Homme, l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche, le développement durable et la solidarité. Le Français, véhicule de valuers « Pour nous toutes et nous tous qui avons choisi de nous rassembler au sein de la Francophonie, le français, C’’est en effet cette chance insigne qui nous est offerte de pouvoir entrer en contact par-delà  les frontières et les océans, non pas seulement pour communiquer entre nous avec l’assurance de nous comprendre, mais aussi et surtout pour agir solidairement, pour réfléchir, ensemble, aux défis du présent et du futur, pour partager nos craintes, nos espoirs et nos ambitions, dans la détresse comme dans l’allégresse ». C’’est en ces termes que le secrétaire général de l’OIF s’adresse aux locuteurs et aux amis du français en ce 20 mars 2012. Selon lui, parler français, C’’est l’opportunité de pouvoir expérimenter, concrètement, à  travers la littérature, la chanson, les arts vivants, ce que la diversité des expressions culturelles a de stimulant, d’enrichissant, de fécondant. Cette diversité qui permet de confronter les expériences et mutualiser les expertises « pour que prospère l’à‰tat de droit, pour que s’enracine la culture de la démocratie et des droits de l’Homme, pour que progresse la paix, tant au sein des nations que dans les relations entre à‰tats ». Et de lancer un appel à  la promotion de cette belle langue et de ses valeurs, en la considérant « non pas comme un acquis, mais comme un défi à  relever jour après jour, comme un puissant moyen d’action, comme un formidable levier pour faire émerger une autre vision du monde et du destin qui nous lie, une vision acceptable par tous, équitable pour tous ».

Situation du français dans le monde : Plus de 715 millions de francophones à l’horizon 2050

Si l’on devrait juger la Francophonie aujourd’hui par l’état de la langue française dans le monde, le bilan serait plutôt mitigé. De manière regrettable et passive, on assiste à  l’effacement du français dans les organisations internationales. Certains Etats membres de la Francophonie utilisent même l’anglais dans les instances européennes et internationales comme langue officielle. Bien plus, la Francophonie d’aujourd’hui apparaà®t comme une organisation internationale multilingue et disparate. Multilingue parce que tous les à‰tats francophones sont, à  l’exception de la France, en situation de bilinguisme ou de multilinguisme. Partout, la langue française est en situation de concurrence avec d’autres langues, que ce soit des langues africaines ou nationales, l’arabe, l’anglais, etc. Mais comme le disait le Président français Nicolas Sarkozy, « Le problème n’est pas l’anglais, le problème c’est le monolinguisme, c’est le prêt-à -porter culturel, c’est l’uniformité ». Disparate parce qu’elle ne réunit plus seulement des pays francophones, mais aussi des à‰tats non souverains et des à‰tats non francophones qui veulent coopérer aux plans éducatif, culturel, technique, scientifique, et même politique. La célébration des cinquante ans de la Francophonie en septembre prochain constitue sans nul doute le lieu le mieux indiqué pour faire une introspection afin de mieux se projeter dans l’avenir. La Belgique célèbre le français cette année Avec 220 millions de locuteurs à  travers la planète, le français est la neuvième langue parlée dans le monde. Dans les pays de l’océan Indien, si Madagascar comptabilise le plus grand nombre de francophones, C’’est aux Seychelles et à  Maurice que la langue française reste la plus présente du fait de sa proximité linguistique avec le créole. En Afrique du Nord, si les francophones sont plus nombreux au Maroc, C’’est la Tunisie qui passe au premier plan en pourcentage de sa population (64%). l’Algérie, non membre de l’Organisation internationale de la Francophonie, comptabilise la seconde communauté francophone au monde, avec plus de 11 millions de personnes sachant lire et écrire le français. Au Moyen-Orient, le Liban devance l’à‰gypte en pourcentage de population francophone. Rappelons qu’il y a environ cinq cent mille francophones en Israà«l, ce pays n’étant pas membre de l’Organisation internationale de la Francophonie. Dans l’Union européenne, le français est en deuxième position pour le nombre de locuteurs en langue maternelle, à  égalité avec l’italien (16 %), derrière l’allemand (23,3 %) et devant l’anglais (15,9 %). Cependant, l’anglais arrive en première position pour le classement en langue étrangère (41 %) devant le français (19 %), l’allemand (10 %) et l’espagnol (7 %). En Europe centrale et orientale, la Roumanie, puis la Pologne et la Moldavie sont les pays qui comportent le plus grand nombre de francophones et francophones partiels. En Amérique du Nord, le Québec recense plus de 7 millions de francophones, soit 93 % de sa population, sur près de 9 millions pour l’ensemble du Canada o๠le nombre de locuteurs de français est en légère augmentation. Les à‰tats-Unis comptent 2,1 millions de locuteurs ayant déclarés parler le français à  la maison. Dans la Caraà¯be, Haà¯ti demeure le premier pays francophone. Sur les 220 millions de francophones, plus de la moitié vit sur le continent africain, principal réservoir de locuteurs de la langue française dans le monde. En Afrique subsaharienne, les trois pays qui regroupent le plus grand nombre de francophones et francophones partiels additionnés sont: la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire et le Cameroun. l’espoir n’est pour autant pas perdu, puisque dans les quinze pays africains o๠la langue de Molière est utilisée, la progression est constante. L’alphabétisation croissante des africains et leur dynamisme démographique permettent d’envisager 715 millions de francophones dans le monde en 2050, dont 85% seraient situés en Afrique.

13e Sommet de la Francophonie à Montreux : de multiples enjeux

Avec la création du poste de Secrétaire-général lors du Sommet de Hano௠en 1997, la Francophonie est passée en quelque sorte d’une agence de coopération technique à  une institution politique. Ce qui ne voudrait pas pour autant dire qu’elle néglige le reste de ses missions régaliennes: il y a toujours la coopération, la promotion de la langue française, de la diversité culturelle, de la démocratie et des Droits de l’homme. Derrière une organisation que la langue unit, C’’est bien d’une organisation politique qu’il s’agit. Car si l’on devait juger la Francophonie dans le monde par l’état de la langue française, le bilan serait plutôt mitigé. On assiste depuis quelques années à  l’effacement du français dans les organisations internationales. Comme le souligne un observateur, même des Etats membres de la Francophonie, comme la Roumanie, utilisent l’anglais dans les instances européennes. Comment, dans ces conditions, refaire du français une langue qui compte sur le plan politique? Un défi de taille pour Montreux Un sommet, c’est une ou deux idées clés: la défense de la langue française, la diversité culturelle, le dialogue Nord-Sud, ou encore la biodiversité. C’’est aussi un formidable forum o๠se débattent les questions d’actualité. A ce sujet justement, plusieurs questions seront donc abordées à  Montreux, notamment comment le français se manifeste-t-il au contact d’autres langues, dans la production littéraire, dans les médias, dans l’édition ? Comment le français évolue-t-il face au développement des nouvelles technologies de la communication ? Quel rôle jouent le français et le multilinguisme dans l’éducation ? Quelle est la place du français dans le multilinguisme sur le plan international ? Les différentes conclusions de ces rencontres seront rassemblées dans un Acte final qui sera adressé au Secrétaire général de la Francophonie et aux Chefs d’Etat et de gouvernement la veille du Sommet, lors d’une cérémonie de clôture de ces Etats généraux au Château Chillon. Les thèmes du 13ème sommet de la Francophonie C’’est une tradition qu’à  chaque Sommet, le pays hôte propose un thème général. La Suisse a opté pour «Défis et visions d’avenir pour la Francophonie», subdivisé en trois différentes thématiques: «Gouvernance mondiale et Démocratie, liberté, droits humains», «Développement durable: sécurité alimentaire et climat» et «Langue française: diversité culturelle et innovation». Mais lorsqu’on constate que le thème proposé par la Suisse touche pratiquement à  toutes les préoccupations et à  tous les objectifs de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), on a un léger souci. A force de ratisser large, a-t-on la moindre chance de parvenir à  quelque chose de concret? «Les thématiques ne sont pas si nombreuses que cela», répondent les autorités du pays hôte en insistant sur le fait que les choix thématiques du Sommet ne sont pas dus à  la seule initiative de la Suisse. Ainsi, la question de la gouvernance était-elle «très fortement souhaitée» par l’OIF. Il y a une ambition de la Francophonie qui est d’instaurer dans cet espace des Etats de droit, la démocratie, la protection des droits humains, le développement». La thématique de la sécurité alimentaire n’est pas due au hasard non plus, et est à  placer dans la perspective du prochain Sommet, celui de 2012, qui se tiendra à  Kinshasa. Pour la cohérence et la visibilité de l’OIF, il faut qu’il y ait un suivi thématique. Et le souhait de la République démocratique du Congo était ce thème de la sécurité alimentaire. Quant à  la langue française, le sujet est évidemment incontournable, à  l’heure o๠l’importance de cette langue «diminue sur la scène internationale». Quoi qu’il en soit, un très vaste programme sera discuté à  l’occasion de trois séances plénières et aboutira à  une déclaration finale, la «Déclaration de Montreux».

L’OIF 40 ans après :  » La diversité au service de la paix »

Quarante ans pour l’OIF De 21 Etats membres au départ, l’OIF regroupe aujourd’hui, 56 pays dont 14 observateurs du monde entier. Il s’agit notamment de l’Asie pacifique, des Caraà¯bes, de l’Europe occidentale et orientale, de l’Amérique et bien entendu, de l’Afrique. Près de 200 millions de personnes parlent le français à  travers le monde dont, 70 pays francophones avec une population globale de 870 millions d’habitants. Le thème de cette année est placé sous le signe de « la diversité au service de la paix. » Préparer la francophonie de demain Le secrétaire général de la francophonie, Mr Abdoul Diouf explique que « si la francophonie a pu résister à  l’épreuve du temps, si elle a pu se régénérer et se reformer, tout en restant elle-même, C’’est grâce à  l’engagement de tous ceux qui l’on fidèlement promu durant ces 40 ans. » Il ajoute que le principal ingrédient ici, C’’est bien la langue. La langue française car, C’’est elle selon lui, qui confère ce supplément d’âme, cette spontanéité dans la solidarité, cette conscience aiguà« de notre ressemblance dans la différence. Diouf souhaite que le progrès et la prospérité ne soient plus le privilège de quelques uns, mais un droit pour tous. Aussi pour nous, C’’est un devoir que d’être ambitieux et exigeant, afin de préparer la francophonie de demain. « C’’est de cette francophonie de demain, que les jeunes générations doivent s’emparer avec notre concours volontariste. », Estime Mr Diouf. Francophonie au Mali La francophonie est diversement célébrée au Mali chaque année. Durant tout le mois de mars, des séances et concours de lectures sont organisés par les lycées du pays. Y compris des concours d’écriture et de dictée dans les écoles fondamentales. Les universitaires ne sont pas en reste. Les différentes facultés de la capitale tiennent des conférences débats, des concours inter facultés au bout desquels, les meilleurs sont primés et les meilleurs écrits ou publication sont édités par des maisons d’éditions et Alliances françaises. La place du français au Mali Le français est bien évidemment, la langue officielle du Mali. Mais sa maitrise cause d’énormes difficultés aux populations maliennes. Une difficulté ressentie au niveau même de l’école. Rares sont de nos jours, les étudiants maliens capables de tenir une discussion en français sans difficulté. Cette carence mérite d’être revue par les différents ministères en charge de l’éducation nationale, y compris, l’implication personnelle de tout le gouvernement, des parents d’élèves et enseignants dont on déplore le manque de fermeté avec les élèves. Après quarante années d’existence, on ne peut pas dire que la francophonie soit une réussite totale au Mali. Au départ, la vielle école a bien débuté l’apprentissage des jeunes d’hier. Ils sont malheureusement vieillissants aujourd’hui et la jeune génération qui devrait assurer la relève, n’est pas tout à  fait à  la hauteur. Reste la valorisation des langues nationales.