NBA : Golden State meilleure équipe de l’histoire ?

Ça en deviendrait presque lassant.  Pour la énième fois, les Golden State Warriors vont disputer les finales NBA. Et ce pour la cinquième année consécutive. L’équipe, entraînée par Steve Kerr, pourrait remporter un quatrième titre en cinq finales.

Seule la franchise des Cleveland Cavaliers, emmenée par un Lebron James injouable et un grand Kryrie Irving, avait réussi à mettre un grain de sable dans la déchiqueteuse des Warriors, en 2016. Mais, depuis, Kevin Durant, un des scoreurs les plus redoutables de la ligue, les a rejoint, renforçant une armada déjà bien pourvue. Dans une conférence Ouest très relevée, Golden State écrase tout sur son passage, relaçant le sempiternel débat sur la meilleure équipe de l’histoire de la NBA. D’un point de vue palmarès, il n’y a pas photo. Ce que n’a pas manqué de souligner Magic Johnson, ancien gloire des Los Angeles Lakers. « Pensez aux séries qu’on a effectuées. Jordan (Chicago Bulls) a gagné six titres, on en a gagné cinq. On a chacun dominé toute une décennie. Et ça les Warriors ne l’ont pas encore fait. Vous devez avoir accompli ce genre de choses pour être considéré comme la meilleure équipe de l’histoire ». Avec 17 titres, les Boston Celtics restent l’équipe la plus titrée de l’histoire de la NBA, suivis de près par les Lakers, avec 16 titres. Golden State a 10 trophées de moins que la franchise californienne, mais pourrait en cas de victoire cette saison passer devant les légendaires Chicago Bulls de Michael Jordan. Le quotidien sportif français L’Équipe avait en 2017 lancé un sondage pour déterminer la GOAT (Greatest of all time) de NBA. Sur près de 45 000 votants, 63% avaient désigné les Bulls de Jordan, devant les Warriors, qui avaient récolté 17% des voix. Le duel entre ces équipes semble entrer dans une nouvelle phase. Les Warriors avaient, lors de la saison 2015 – 2016, battu le record de victoires sur une saison régulière (73) établi par les Bulls en 1996. Les coéquipiers de Stephen Curry avaient également effacé des tablettes le meilleur début de saison pour une équipe tenante du titre, lui aussi détenu par le Chicago de 1996. En 2016 – 2017, la franchise californienne avait sweepé (4 – 0) tous ses adversaires pour aller en finale, établissant là encore un nouveau record.

NBA : Où jouera Lebron James la saison prochaine ?

Après une cuisante défaite face à Golden State en finale des play-offs, James voit une nouvelle fois le titre de champion de NBA lui échapper. Son contrat avec Cleveland touchant à sa fin, « King James » pourrait bien partir relever un nouveau défi.

Le roi s’apprête-t-il à quitter son royaume ? La question est posée après la victoire des Golden State Warriors de San Francisco sur les Cavaliers de Cleveland (4 – 0). Un « sweep », une humiliation pour James, qui a joué les trois derniers matchs avec une main cassée.  Depuis, l’avenir du King à Cleveland s’inscrit en pointillés. « Je ne sais absolument pas », a affirmé le numéro 23 en conférence de presse d’après-match. La décision du King s’appuiera aussi sa famille : « mes garçons (13 et 10 ans) étaient beaucoup plus jeunes il y a quatre ans (pour son retour en 2014). Il faut que je comprenne où ils en sont. Ma famille a une grande part dans ma carrière ».

Mais James a aussi soif de titres, et seul un changement de franchise pourra lui permettre de l’étancher. Laquelle pour mettre fin à l’hégémonie des Warriors ? Trois se sont manifestées : Los Angeles Lakers, Philadelphia Sixers et les Houston Rockets. La dernière semble être le choix le plus judicieux pour remonter sur le trône NBA. En y signant, James formerait un big three avec James Harden et Chris Paul, taillé pour rivaliser avec les All Stars de Golden State. Mais son arrivée lui enlèverait sa profondeur de banc et elle devrait de dégraisser pour financer l’énorme masse salariale du King. Deuxième option, les Lakers de Los Angeles, deuxième franchise la plus titrée de la NBA. Elle a pour elle le prestige et un glorieux passé, mais presque au crépuscule de sa carrière (33 ans), le natif d’Akron prendra-t-il le pari de signer dans une équipe sans stars, qui n’a plus disputé de play-offs depuis 2013 ? Dernière possibilité, les Philadelphia Sixers, qui offrent deux avantages au King. D’abord de rester dans la conférence Est et ensuite d’évoluer avec deux des meilleurs jeunes, Ben Simmons et Joël Embiid, qui ont une marge de progression énorme. Ils pourront mûrir à ses côtés et, pourquoi pas, décrocher un nouveau titre 35 ans après.

Golden State balaie Cleveland et conserve son titre

Vainqueurs à Cleveland vendredi, les Dubs remportent la finale NBA et leur troisième titre en quatre ans.

La victoire et le titre pour Golden State ! Ou plutôt, une balade et le «back-to-back». Car les Warriors n’ont fait qu’une bouchée des Cavs vendredi, à la Quicken Loans Arena, lors du Game 4 des Finales NBA 2018 (85-108). Leur deuxième sacre d’affilée, le troisième en quatre ans et le sixième de l’histoire du club (1947, 1956, 1975, 2015, 2017). Grand artisan de ce succès, Stephen Curry aura compilé 37 points à 7/15 à longue distance. 20 points, 12 rebonds et 10 passes pour Kevin Durant, MVP de la série, comme l’an dernier, et une grosse, grosse défense des Californiens (34,5% aux tirs pour Cleveland), bien décidés à ne pas faire durer le suspense plus longtemps. On l’a bien vite compris… Un «sweep», le deuxième subit à ce stade de la compétition par LeBron James (22 pts, 7/13, 7 rbs, 8 pds), trop seul pour espérer dans cette finale, sa neuvième et la huitième d’affilée. Sera-t-il encore à Cleveland l’an prochain ? En attendant, il s’incline pour la sixième fois en finale. Et cette fois, il n’y a pas eu photo, même si les matches 1 et 3 auraient très bien pu basculer en faveur des Cavs…

ntensité en défense, mouvement en attaque : les Warriors faisaient rapidement la course en tête (13-24, 7e) avec déjà 12 points pour Curry et 6/10 de loin (Curry x2, «Iggy» x2, Green, Young) après 12 minutes. LeBron et compagnie resserraient leur défense et faisaient une moisson aux rebonds, notamment grâce à Love, Hood et Nance Jr (39-38, 17e). Avec la troisième faute de Klay Thompson en bonus (17e). Las, les joueurs de Steve Kerr retrouvaient leurs esprits. A l’image de «Chef Curry» qui continuait de cuisiner les Cavaliers en trouvant de l’espace et de l’adresse. Comme sur ce trois points sur le museau de «LBJ» à 5 secondes du buzzer de la mi-temps (52-61 MT), son quatrième (4/6) et le neuvième des Dubs (9/17), tandis que les locaux étaient limités à 38,3% aux tirs (6/15 à 3 pts). 16 points pour James.

Deuxième période à sens unique

Habitués à prendre le large dans le troisième quart, les Dubs entamaient cette seconde période par un 5-0 (52-67, 26e). Cleveland se rebiffait (58-69, 28e), mais sans défense, point de salut. D’autant que Klay Thompson sortait enfin de sa boîte et que les visiteurs prenaient tous les ballons 50/50, arrachaient des rebonds offensifs au nez et à la barbe de Cavaliers de plus en plus résignés. Et incapables de faire des stops. Au final, Golden State remportait ce troisième quart 25-13 et comptait 21 longueurs d’avance à l’entame du quatrième (65-86), le plus gros écart de la partie jusque-là. Ecart qui grimpait jusqu’à +28. Ty Lue offrait une standing ovation à LeBron en le sortant, définitivement, à 4’03 de la fin (77-102). Steve Kerr vidait son banc à 2’47 du buzzer final (79-104) et la fête pouvait commencer (85-108 score final). LeBron en avait assez vu et rentrait au vestiaire dès le coup de sifflet final. Il avait toutefois pris le soin de saluer un à un ses adversaires sur le parquet avant d’être remplacé. Les Warriors n’ont peut-être pas été aussi brillants que l’an dernier. Ils ont même été poussés dans leurs retranchements par les Rockets de James Harden et Chris Paul au tour précédent. La joie n’en est sans doute que plus grande. A venir en NBA ? La Draft le 21 juin et la soirée récompenses individuelles, le 25.

Calendrier et résultats des Finales NBA :
Game 1, jeudi 31 mai : Golden State-Cleveland 124-114 ap
Game 2, dimanche 3 juin : Golden State-Cleveland 122-103
Game 3, mercredi 6 juin : Cleveland-Golden State 102-110
Game 4, vendredi 8 juin : Cleveland-Golden State 85-108 (Golden State champion, 4-0)