Fondation CMDID : Ancrer la démocratie au Mali

Crée en 2003 dans le cadre d’un projet de partenariat, la fondation Cadre Malien pour le Dialogue inter partis et la Démocratie (CMDID) est depuis 2008 dédiée à  l’ancrage de la démocratie au Mali. Elle a lancé le 4 juin 2018 un nouveau projet, destiné à favoriser le rehaussement du taux de participation aux élections. Un enjeu de taille, qui doit contribuer à la crédibilité du processus électoral.

Le renforcement des capacités des partis politiques, la création d’un espace d’échange inter partis sur les questions de gouvernance démocratique et sur les questions de préoccupation nationale et la prise en compte des questions de genre sont les grands axes de mise en œuvre des missions du CMDID, constitué d’environ 80 partis politiques.

Lancé le 4 juin 2018, le projet de sensibilisation et d’éducation citoyenne vise à rehausser le taux de participation lors des futures échéances électorales dans certaines circonscriptions, choisies en raison de leur importance, et pour assurer la continuité du projet relatif à la prise en compte du genre, également exécuté avec succès dans ces localités.  Sept zones, situées dans les régions de Mopti et Kayes, quatre cercles, Niono, San, Bougouni et Koutiala, et le District de Bamako sont concernés. « Des zones choisies en raison du faible taux de participation enregistré et en raison du fait qu’il s’agit de grandes circonscriptions électorales, avec un nombre important d’électeurs », selon Madame Mariam Dicko, chargée de programme au CMDID et responsable du projet. Pour permettre à tous les acteurs de bien appréhender les enjeux, le cadre a aussi organisé des rencontres autour des changements dans la loi électorale.

La plateforme de dialogue ainsi mise en place est un espace de discussion qui permet d’aborder les problématiques d’intérêt national et de faire des recommandations transmises aux autorités concernées, comme lors du projet de révision constitutionnelle. Une occasion pour le CMDID d’expliquer aux partis le projet et de recueillir leurs préoccupations.

Travaillant principalement avec l’Institut Néerlandais pour la Démocratie  Multipartite (NIMD), sur 5 ans, le cadre se focalise sur les questions sur lesquelles se positionnent les partis politiques. Définies au sein du Conseil d’administration, « les activités sont programmées en fonction des préoccupations nationales et du  contexte sociopolitique », explique Madame Dicko. Elles peuvent concerner les renforcements de capacité des partis et être relatives aux élections, à l’idéologie politique ou encore aux mesures permettant aux partis d’inclure les couches souvent marginalisées que sont les femmes et les jeunes.

« Si le cadre n’existait pas, il aurait fallu l’inventer », soutient Madame Dicko, car il permet aux partis, « qui adhèrent de façon volontaire », de discuter de façon ouverte et dans un lieu dépassionné de questions d’ordre national.