Mahamadou Camara, des médias à la politique…

Dans un contexte malien o๠il faut gravir les échelons un à  un pour se hisser au sommet de l’état, l’ascension politique de Mahamadou Camara apparaà®t fulgurante. Après un bac économique, il se tourne vers les études et obtient un DESS en gestion et commerce international à  la Sorbonne. Puis il fréquente HEC, la prestigieuse école des hautes études commerciales de Paris qui le prépare à  devenir un grand patron. Suivront des stages de qualification dans divers domaines. Mais C’’est au Groupe Jeune Afrique que Mahamadou Camara acquiert une expérience professionnelle dans la gestion, le journalisme, la communication et l’édition. En 2003, il devient Directeur adjoint de la publication Ecofinance du groupe de presse, puis Chef de cabinet de Béchir Ben Yahmed (BBY), magnat du groupe Jeune Afrique. Très vite, Mahamadou Camara sait gagner de la confiance de BBY, qui lui confie les rênes de titres phares comme The Africa Report, et plusieurs hors séries sur l’économie, un domaine pour lequel il se passionne. De fréquents allers retours au Mali, l’emmèneront ensuite à  s’installer à  Bamako, o๠il lance en 2009 le Journaldumali.com, un site d’actualité et d’information en ligne. l’entrepreneur touche aussi à  l’édition avec les Editions Princes du Sahel, la communication et la régie publicitaire à  travers plusieurs sociétés de droit malien. Les perspectives sont là  mais aussi les bonnes rencontres. Résultat, rigueur et amour du travail bien fait, sont les leitmotivs d’un homme à  qui ses collaborateurs ont du mal à  arracher un compliment mais qui lorsqu’il arrive, surprend toujours. « C’’est un homme sympathique, de prime abord, mais qui a des qualités indéniables de communicant et est très professionnel », commente un collaborateur. Des médias à  la politique Des affaires à  la politique, il n’y a qu’un pas. Une rencontre va modifier le destin de Mahamadou Camara. Elle a eu lieu pendant « les années Jeune Afrique », mais C’’est à  partir de 2009 qu’un rapport de confiance et d’affection s’établit avec Ibrahim Boubacar Keita. Le jeune entrepreneur deviendra l’assistant, le conseiller, puis le Directeur de cabinet du Président du Rassemblement pour le Mali (RPM) en 2011, à  une époque o๠ce dernier est dans le creux de la vague. Au moment o๠le parti des Tisserands s’apprête à  reconquérir Koulouba pour la présidentielle 2012, Camara a toutes les cartes en main pour relancer la communication de la machine RPM. Mais le coup d’état du 22 Mars 2012 ralentit les ambitions du parti et celles de toute la classe politique malienne aux abois. Il faut prendre son mal en patience. 2013 est l’année de tous les succès. Mahamadou Camara à  la veille de la présidentielle de sortie de crise, va participer au plus haut niveau à  la campagne du candidat IBK. « Il fait partie de ceux qui ont véritablement conçu le programme de cette campagne de bout en bout, et a joué un rôle clé en tant que porte-parole », confie un de ses proches. La campagne a été basée sur des slogans forts, comme « l’honneur du Mali, et le bonheur des Maliens », avec un accent sur la personnalité d’IBK. Les Maliens sont séduits. Le 11 août 2013, le succès sera total après la victoire éclatante d’IBK plébiscité à  78% des suffrages au second tour. Camara est nommé Directeur de Cabinet du chef de l’état, avec rang de ministre, en septembre 2013. Du Cabinet au ministère A la faveur du remaniement d’avril 2014, Mahamadou Camara, qui jouit de toute la confiance du président, se voit confier le portefeuille de l’économie numérique, de l’information et de la communication, un département, dont il n’avait pas souhaité prendre la charge en septembre 2013. Cette fois ci, nanti d’une expérience au plus haut niveau de l’Etat, il n’a pas hésité, conscient qu’il devra s’attaquer à  la réforme de l’audiovisuel. Il ambitionne aussi de faire aboutir le chantier de création d’une grande école de journalisme au Mali, dans un contexte o๠la profession est très peu réglementée et régie par les organisations faitières de la presse. Pour lui, les «technologies de l’information et de la communication sont un moyen d’accélérer le développement, à  travers la numérisation de l’administration et la démocratisation de l’Internet ». Gageons que le jeune ministre qui connait bien le secteur saura s’en tirer avec brio, sans oublier qu’il aura aussi pour mission d’optimiser la communication du gouvernement Mara. Mahamadou Camara est marié et père d’une fille. Il pratique le basket-ball et le tennis et parle Anglais, Malinké et Espagnol.

Abdoulaye DIOP, un diplomate de talent au service du Mali

Abdoulaye DIOP a longtemps servi à  l’extérieur du Mali. Et C’’est tout naturellement qu’il revient chez lui pour endosser la diplomatie malienne, au ministère stratégique des Affaires étrangères. Proche de l’ancien président Alpha Oumar Konaré, il fut son conseiller diplomatique en 2000. Ce qui fait dire à  certains qu’IBK cherche le rapprochement avec son ancien mentor politique. Soit, Abdoulaye Diop a l’étoffe de la tâche. Docteur en service public de l’université de Pittsburgh(USA) et détenteur d’un DESS en Relations Internationales de l’Institut International d’Administration Publique(IIAP) de Paris, son CV comporte en outre, un DESS en diplomatie de l’Université Paris XI et une Maà®trise en Diplomatie de l’école Nationale d’Administration d’Alger. C’’est dire que le malien, au nom à  la consonance sénégalaise, a une formation académique, qui le prédestinait à  travailler dans les grandes instances internationales. Après voir été représentant personnel d’AOK auprès du comité directeur du Nepad, il sera nommé ambassadeur du Mali aux Etats-Unis et conseiller à  Bruxelles. Abdoulaye DIOP, fin connaisseur du système des Nations Unies, et des institutions de Bretton Woods(FMI/Banque Mondiale)a même supervisé la participation du Mali au Conseil de sécurité des Nations Unies. En 2010 Abdoulaye DIOP, rejoint le PAM (programme alimentaire mondial) comme Directeur pays, au Malawi, avant de prendre la tête du Bureau Afrique du PAM à  Addis-Abeba auprès de l’Union Africaine et la Commission Economique pour l’Afrique jusqu’ à  sa nomination comme membre du gouvernement Mara. Pour le tout nouveau ministre des Affaires étrangères, qui remplace Zahabi Ould Sidi Mohamed à  ce poste, il faudra renforcer la diplomatie malienne à  l’extérieur, une tâche qu’a déjà  entrepris le président IBK, pour restaurer l’image du Mali, auprès des bailleurs et au regard de la crise du Nord qu’a traversé notre pays. Pour Abdoulaye DIOP, le défi est de taille. Fervent musulman, Abdoulaye DIOP est un grand amateur de culture et un habitué du célèbre « Festival sur le Niger » de Ségou. Marié, il est père de cinq enfants et pratique la marche.

Edito : Gouvernement Mara, la parité attendra…

A part quelques nouveaux et un gouvernement qui donne l’impression de faire place à  la jeunesse, une seule femme s’ajoute à  cette équipe, que l’on avait annoncé resserrée, mais qui au final caracole à  31 ministres. Notons qu’il était illusoire d’espérer un gouvernement de combat à  une vingtaine de membres. Et dans un pays qui sort de la crise, réduire le train de vie de l’état et les portefeuilles ministériels, aurait pu être un bon signal envers une population confrontée à  la vie chère et au chômage des jeunes. Sortants et Entrants D’emblée, ce nouvel attelage est expurgé des deux généraux proches de l’ex junte et qui ont accompli leur mission. Le ministre Moussa Sinko Coulibaly qui avait survécu à  la transition, après avoir organisé la présidentielle et les législatives et le Général Abdoulaye Koumaré, ex bras financier de la junte, sont désormais out, mais pas à  l’abri d’une convocation devant le juge Karembé. Autres départs dans un souci de réajuster, Cheick Oumar Diarrah, ministre de la réconciliation, dont il faut saluer le courage physique et mental, laisse sa place à  Zahabi Ould Sidi Mohamed, un nordiste qui connaà®t bien les rebelles, après avoir testé la diplomatie internationale. Jean Marie Idrissa Sangaré, un ingénieur, qui n’a pas convaincu en six mois, cède le département stratégique de la communication à  Mahamadou Camara, précédemment directeur de cabinet du Président Keita. Un jeune ministre que l’on juge à  la bonne place et qui devra s’enhardir à  réduire la fracture numérique au Mali. Côté environnement, Oumane Ag Rhissa cède son portefeuille à  un autre proche d’IBK, Abdoulaye Idrissa Maiga. Et à  la diplomatie, entre un diplomate, Abdoulaye DIOP, ex ambassadeur du Mali aux Etats-Unis. Bonne surprise pour un homme qui maà®trise le domaine. Du côté du budget, Madani Touré proche de Tatam Ly s’en va, sans avoir pu exploiter toutes ses possibilités à  la finance publique. Figures politiques Pour créer la petite surprise, un mastodonte, Maà®tre Mountaga Tall, du CNID, terrassé aux dernières législatives à  Ségou, retrouve le sourire au département de l’enseignement supérieur, après une longue traversée du désert. Il est talonné par l’excellent Ousmane Sy, de l’Adema, ex ministre d’Alpha, qui après avoir occupé le poste de Secrétaire général de la présidence sous la transition, hérite de la décentralisation, un domaine qu’il connaà®t très bien pour avoir longtemps travaillé dessus et produit des ouvrages sur le sujet. On voit dans cette nomination la main secrète de Dioncounda, mais l’homme pratique la décentralisation depuis des décennies. Son ouvrage « Reconstruire l’Afrique » en est une belle illustration. Autre nouveau. Housseini Amion Guindo, dit Poulo, président du parti CODEM fait une entrée remarquée dans ce gouvernement, sans doute un clin d’œil de Moussa Mara à  la coalition PUR qui avait réuni les deux hommes avant la présidentielle de 2012. Il s’occupera donc du département du Sport, séparé désormais de la jeunesse. Pour le reste, les portefeuilles régaliens comme la Défense, l’Intérieur, la Justice, l’Economie et Finances, demeurent inchangés : Fily Bouaré Sissoko, Boubèye Maiga, Sada Samaké, Mohamed Ali Bathily restent à  bon port. Idem pour Boubou Cissé aux Mines, Moustapha Ben Barka qui passe de ministre délégué à  ministre plein, en charge des Investissements. Mamadou Gaoussou Diarra, en plus de la Jeunesse, hérite de l’Action citoyenne, un département qu’a souhaité la société civile malienne. Parité à  la traà®ne s’il y a bien une chose à  déplorer dans ce gouvernement, C’’est le quota de femmes. 5 en tout. Mme Jacqueline Togola Nana conserve l’éducation nationale, et Sangaré Oumou Bah se bat pour la promotion féminine. Aissata Bengaly garde l’artisanat et Fily Bouaré Sissoko s’impose à  l’Economie et aux finances. Une seule, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, ex égérie de campagne d’IBK, fait enfin son entrée au gouvernement à  la Culture. Dotée de charme, militante politique active, Rama Diallo, fille de l’ancienne ministre Lalla Sy, est aussi patronne d’une agence de communication à  Bamako. Cinq femmes sur 31 ministres donc, la parité attendra et attendra. l’époque o๠une femme pouvait rêver d’un ministère régalien comme les affaires étrangères fait date, quand Mme Sy Kadiatou Sow en avait hérité. La seule d’ailleurs qui fut aussi Gouverneur du district de Bamako. Au Mali, on reste bien deçà  des parités à  la sénégalaise, o๠une femme, Aminata Touré est Premier ministre ou au Rwanda, o๠la moitié du parlement est constitué de femmes. D’évidence, les pesanteurs socioculturelles jouent comme la faible représentativité des femmes dans les partis politiques. En conclusion, s’il faut saluer la nomination du Premier ministre Mara, il reste à  nous autres observateurs, à  garder un œil vigilant sur la nouvelle action gouvernementale et les nouveaux ministres. Même si enfin de compte, il y a eu beaucoup de bruit pour rien…Much ado about nothing !, pour paraphraser cette fameuse pièce de Shakespeare…

Première prise de contact pour le gouvernement Mara

Derniers réglages, test de micro, tout était passé au peigne fin lorsque que le nouveau ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Me Mountaga Tall vêtu de boubou blanc apparaà®t à  9h42 dans la salle de conférence de la primature située au quatrième étage. Trois minutes plus tard, son collègue du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra également en boubou blanc, fait son entrée. Accolade, poignée de main chaleureuse entre les deux membres de l’exécutif. Les autres membres se suivent, tout sourire, ils se félicitent. à‡a bouillonne un peu ! « Félicitations! Félicitations ! » pouvait-on entendre. Habillés en traditionnel ou en costume-cravate, certains cherchent leur place, les flash crépitent, d’autres se prêtent au jeu des photographes… La liste de présence circule ainsi que des documents leurs sont distribués. On peut lire sur l’un des documents « Quelques principes clés devant encadrer l’action gouvernementale ». 10h10 : tout le monde se lève, C’’est le Premier ministre Moussa mara, qui fait son entrée. Il salue les membres de son équipe avant de les inviter à  s’asseoir. Quelques minutes plus tard, la presse est priée de sortir, le 1er conseil de cabinet commence. La séance prend fin vers 12h40. Des réactions… Mahamane Baby, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, porte-parole du gouvernement Mahamadou Camara, ministre de l’économie numérique, de l’information et de la communication Quant à  son arrivée dans la nouvelle équipe gouvernementale, l’ancien directeur de cabinet du président de la République explique que C’’est une proposition qui a été faite en septembre 2013 au moment de la formation du premier gouvernement. Pour le ministre, il s’agit de faire en sorte que tout le Mali ait accès à  l’internet qui n’est plus un luxe. Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la culture : Peut-on avoir une idée de votre programme?: Housseà¯ni Amion Guindo, ministre des sports : Ousmane Sy, ministre de la décentralisation et de la ville :

Liste du gouvernement Mara

Liste des membres du gouvernement du Mali 1- Ministre Justice des droits de l’homme, garde des sceaux : Mohamed Ali Bathily 2- Ministre Défense et des anciens combattants : Soumeylou Boubeye Maà¯ga 3- Ministre de l’intérieur et de la sécurité : Général Sada Samaké 4- Ministre de l’économie et des finances : Bouaré Fily Sissoko 5- Ministre de la réconciliation nationale : Zahabi Sidi Ould Mohamed 6- Ministre des affaires étrangères de l’intégration africaine et de la coopération internationale : Abdoulaye Diop 7- Ministre du développement rural : Bocary Trereta 8- Ministre de la solidarité et de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord : Hamadoun Konaté 9- Ministre de l’équipement des transports et du désenclavement : Mamadou Hachim Koumaré 10- Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique : Me Mountaga Tall 11- Ministre de la planification et de l’aménagement du territoire et de la population : Cheickna Hamady Seydi Diawara 12- Ministre des domaines de l’état des affaires foncières et du patrimoine : Tiéman Hubert Coulibaly 13- Ministre du travail de la fonction publique et des relations avec les institutions : Bocar Moussa Diarra 14- Ministre du commerce : Abdel Karim Konaté 15- Ministre de l’assainissement de l’environnement et de l’eau : Abdoulaye Idrissa Maà¯ga 16- Ministre de la décentralisation et de la ville : Ousmane Sy 17- Ministre de l’urbanisme et de l’habitat : Mahamadou Diarra 18- Ministre de la santé et de l’hygiène publique : Ousmane Koné 19- Ministre de l’éducation nationale : Togola Jacquelline Marie Nana 20- Ministre de l’économie numérique de l’information et de la communication : Mahamadou Camara 21- Ministre de l’énergie : Mamady Frankaly Keà¯ta 22- Ministre des mines : Boubou Cissé 23- Ministre de l’industrie et de la promotion de l’investissement : Moustapha Ben Barka 24- Ministre de l’emploi et de la formation professionnelle porte parole du gouvernement : Mahamane Baby 25- Ministre de la femme de l’enfant et de la famille : Sangaré Oumou Bah 26- Ministre des maliens de l’extérieur : Abdourahamane Sylla 27- Ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne : Maitre Mamadou Gaoussou Diarra 28- Ministre des sports : Housseiny Amion Guindo 29- Ministre de l’artisanat et du tourisme : Berthé Aà¯ssata Bengaly 30- Ministre de la culture : N’Diaye Ramatoulaye Diallo 31- Ministre des affaires religieuses et du culte : Thierno Hamady Oumar Hass Diallo

Nouveau gouvernement : imminent !

Après la nomination surprise de Moussa Mara au poste de premier ministre le samedi dernier, les Maliens attendent impatiemment la liste du nouveau gouvernement. Les mêmes sources tablent sur un gouvernement réduit qui n’observera pas de round d’observateur comme le diraient les commentateurs des matches de football. Mais un gouvernement qui ira illico presto à  l’assaut des priorités de l’heure regroupées, comme indiqué par Moussa Mara, en six axes. Il s’agit de la Mise en place d’institutions fortes et crédibles, la Restauration de la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national, la Mise en œuvre d’une politique active de réconciliation nationale, la Reconstruction de l’école malienne, la Construction d’une économie émergente, la Mise en œuvre d’une politique active de développement social. Il n’en fallait pas plus pour que les journalistes annoncent déjà  certains ministres sur le départ, et prédisent le maintien d’autres. Vraies ou fausses, ces prédictions sont prises au sérieux. Ainsi les ministres estampillés ex-junte, en l’occurrence le ministre de l’Administration territoriale, le Gal Moussa Sinko Coulibaly et le ministre de l’Equipement et des Transports, le Gal Abdoulaye Koumaré. Après de bons et loyaux services rendus à  la nation, les deux généraux pourraient faire face à  l’imperturbable juge Karembé dans l’affaire des Bérets rouges. Beaucoup de permutations sont annoncées à  divers postes. Les ministres de tendance RPM doivent pour la plupart rester tout en changeant de portefeuilles. D’autres pourraient faire leur entrée à  l’image de Rama Diallo qui a été particulièrement active pendant la campagne du président de la République. Tout comme certains gros portefeuilles comme la Défense ou l’intérieur resteront inchangés.

Politique : Vers un gouvernement resserré ?

La tentation de s’inspirer de l’exemple Valls en France est forte. Pour répondre à  la demande sociale et pallier à  la déroute de la gauche aux municipales françaises, le nouveau premier ministre français Manuel Valls a choisi un gouvernement très resserré, de 16 membres, avec autant de femmes que d’hommes. Au Mali, la formation d’un gouvernement prend du temps. C’’est une affaire de liens, mais aussi de rapports de force entre le Président, son parti et ses affinités politiques. Constitué de 34 membres, l’actuel attelage qu’a dirigé Oumar Tatam Ly pendant un peu plus de six mois, gagnerait selon beaucoup d’observateurs, à  être réduit, tout comme la fusion de certains ministères, permettrait de baisser le train de vie de l’état et le coût de fonctionnement des ministres, dont les émoluments s’accompagnent d’une batterie d’avantages et de primes. Il va sans dire que Moussa Mara, réputé pour sa rigueur gestionnaire et son programme politique en tant que président de parti, ne serait pas gêné par cela. Les cadres du RPM ont tenu une réunion, o๠ils ont pris « acte de la nomination de Moussa Mara » en marge des consultations pour la formation du gouvernement. Le choix de Mara semble encore une fois les laisser perplexe, ce qui laisse présager une petite guérilla à  l’encontre du nouveau PM qui a pris les devant en allant rencontrer mardi après midi le bureau exécutif du RPM. Mais le choix du président IBK va dans le sens d’un programme clairement orienté vers une gestion rigoureuse et transparente du pouvoir, la restauration de la confiance des bailleurs en notre pays, mais aussi, celle des institutions internationales, et le règlement de la question du nord et la stabilisation en cours, d’o๠cet intense ballet diplomatique… Faut-il s’attendre à  un gouvernement réduit ? Moussa Mara peut-il imposer ses hommes au risque de se voir lancer des flèches par le parti présidentiel. Parviendra t’il à  imposer une feuille de route claire et aura t-il la marge de manœuvre nécessaire pour l’appliquer ? Son parcours politique fait de lui, un candidat sérieux. Habitué aux joutes politiques, il aura eu à  se battre pour la fauteuil de maire de la commune IV, contre les barons de l’ancien régime. En dépit du fait que beaucoup préviennent qu’il est encore trop jeune pour le poste. Soit, fort d’un plébiscite des jeunes qui voient en lui un modèle, Mara devra avant tout être en phase avec son Président d’abord. Tout comme le Président devra lui « accorder la pleine confiance », qu’il n’a pas su offrir à  un Oumar Tatam Ly que l’on disait découragé, quelques jours avant sa démission. Pour Mara, former un gouvernement compétent, mais aussi paritaire, qui prenne également en compte de sérieux cadres du RPM, lui ferait gagner quelques longueurs d’avances sur les critiques malhabiles. Pour l’heure, il consulte.

Communiqué du conseil des ministres du mercredi 12 mars 2014

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes ; – entendu des communications et – procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du Schéma Directeur d’Urbanisme de la ville de Diré et environs. La ville de Diré, chef-lieu du Cercle et de la Commune de même nom a été dotée d’un Schéma Directeur d’Urbanisme en 2001 pour une durée de 20 ans. Cependant, le développement socio-économique et spatial de la ville a nécessité la révision de ce premier document de planification. La population de la ville de Diré, estimée à  12.603 habitants en 2009 sera de 34 617 habitants en 2020 et de 54 797 habitants en 2030. l’adoption du présent projet de décret vise à  mettre à  la disposition de la ville de Diré et environs un nouveau Schéma Directeur d’Urbanisme qui définit les principes d’organisation en matière d’habitat, d’activités, de voirie, de réseaux divers, de grands équipements et traite des problèmes environnementaux. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DU PLAN ET DE LA PROSPECTIVE – Chargé de mission : Monsieur Mahamadou SAMAKE, Economiste gestionnaire. AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL ET DES AFFAIRES SOCIALES ET HUMANITAIRES : – Conseillers techniques : Monsieur Boubacar TRAORE, Administrateur civil, Monsieur Youssouf DIAGNE, Inspecteur des Services économiques. – Inspecteurs à  l’Inspection des Affaires sociales : Madame DIARRA Fanta Mantchiny, Administrateur de l’Action sociale, Monsieur Ousmane GUINDO, Administrateur de l’Action sociale. – Directeur national du Travail : Monsieur Fassoun COULIBALY, Administrateur du Travail et de la Sécurité sociale. AU TITRE DU MINISTERE DE l’EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE : – Chef de Cabinet : Monsieur Mamadou TEMBELY, Médecin. – Directeur général de l’Observatoire national de l’Emploi et de la Formation : Monsieur Boubacar DIALLO, Ingénieur. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES NOUVELLLES TECHNOLOGIES DE l’INFORMATION : – Directeur général de l’Agence Malienne de la Presse et de Publicité (AMAP) : Monsieur Ousmane Mahalmoudou MAIGA, Journaliste et Réalisateur. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DES MALIENS DE l’EXTERIEUR Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  l’amélioration de la protection et la sécurisation des Maliens de l’extérieur et de leurs biens. Le Mali, pays de forte tradition d’émigration compte environ 4 millions de ses ressortissants à  l’extérieur. Les effets et impacts positifs des actions des Maliens de l’extérieur en direction du Mali sont très importants. Malgré les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans les pays d’accueil, les maliens de l’extérieur ont permis d’assurer l’équilibre de nombreuses familles, de promouvoir le développement local à  travers les transferts de fonds, la réalisation de nombreuses infrastructures d’éducation, de santé, d’hydraulique villageoises, de désenclavement et d’amélioration du cadre de vie. Pour valoriser davantage et mobiliser le potentiel de la diaspora, le Gouvernement envisage d’améliorer la protection juridique des maliens de l’extérieur et la couverture consulaire. La présente communication propose dans ce cadre : – l’ouverture de nouveaux consulats dans les principales zones de concentration des maliens de l’extérieur pour mieux suivre les maliens de l’extérieur et répondre à  leurs besoins, – l’évaluation des Accords existants qui lient le Mali et les pays d’accueil et de transit et la signature de nouveaux Accords qui contribueront à  mieux protéger les maliens de l’extérieur. Le Conseil des Ministres a décidé de la création d’une Commission de travail chargée d’évaluer la situation actuelle et de proposer une stratégie de négociation d’accords de libre circulation, de résidence et d’établissement des maliens dans les pays visés. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE l’INFORMATION Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  l’état des lieux du paysage audiovisuel et à  la feuille de route de la transition de la radiodiffusion télévision analogique vers le numérique. Le Mali s’est engagé à  travers l’approbation de l’Accord de Genève 2006 dénommé Accord GEO6, à  réaliser à  l’échéance du 17 juin 2015, la migration des services de radiodiffusion télévisuelle analogique vers le numérique sur l’ensemble du territoire. Pour la mise en œuvre harmonieuse de ce processus, il a été créé le Comité national pour la Transition de la radiodiffusion analogique terrestre vers le Numérique (CNTN) qui a identifié parmi ses activités prioritaires la réalisation de l’état des lieux pour 2012. Malgré la perturbation de ses activités par les évènements survenus en mars 2012, le Comité ad hoc mis en place pour accélérer le processus, a élaboré un rapport sur l’état des lieux du paysage audiovisuel et formulé des recommandations. Pour la mise en œuvre des conclusions du rapport, des dispositions seront prises sur les plans juridique, technique, technologique et financier pour réussir une transition harmonieuse de la radiodiffusion analogique terrestre vers le numérique dans le cadre de l’échéance de 2015 prescrit dans l’accord de Genève. BAMAKO, LE 12 MARS 2014 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Commandeur de l’Ordre National

Tatam Ly à l’Assemblée : derniers réglages avant le remaniement ?

Et les interrogations demeurent sans que nul ne puisse dire précisément à  quel moment il aura lieu. En attendant, le premier ministre Oumar Tatam Ly a rendu visite au nouveau Président de l’Assemblée Nationale mardi 25 février dans la soirée, une visite qui laisse croire pour beaucoup, à  des réglages de dernière minute pour la nouvelle architecture gouvernementale. Sans tambours, ni trompettes, les deux hommes auront discuté une bonne heure sans que rien ne filtre de cet entretien. Selon Youssouf Touré, directeur de la cellule communication de la primature, l’avenir de l’institution, l’amélioration des conditions de travail des députés, l’accompagnement du gouvernement, le statut de l’opposition jusqu’à  la déclaration de politique générale qui sera faite devant les députés, pourraient avoir été au menu de l’entretien. Questionnements En allant rendre visite à  Issiaka Sidibé, le PM consulte t-il pour la formation du nouveau gouvernement ? Oumar Tatam Ly dont la mère Madina Tall, historienne, fut la directrice adjointe de campagne d’IBK à  l’époque Alpha Oumar Konaré, jouit encore de toute la confiance du président et devrait être reconduit à  son poste. Le profil technocratique de l’homme permettrait ainsi de former un gouvernement équilibré qui prendra en compte la compétence d’abord, mais sera également à  l’image de la majorité présidentielle confirmée à  l’Assemblée nationale. L’opposition quant à  elle, ne semble pas vouloir composer avec le gouvernement pour une éventuelle représentation. Elle préfère, selon un député, jouer son rôle de contre pouvoir tout en s’éloignant de la gestion des affaires publiques. Wait and see !

Communiqué du Conseil des Ministres du vendredi 21 février 2014

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes ; – entendu une communication et – procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté 5 projets de loi autorisant la ratification d’accords de financement signés entre le Gouvernement de la République du Mali et différents partenaires. Dans le but d’améliorer l’accès à  l’eau potable et la santé des populations dans la ville de Bamako et de ses environs, le Gouvernement de la République du Mali a signé cinq Accords pour contribuer au financement du projet d’adduction d’eau potable de Bamako à  partir de Kabala : 1. l’Accord signé le 20 novembre 2013 avec le Fonds Africain de Développement (FAD) porte sur un prêt de 37 milliards cinq cent cinquante millions de FCFA et permettra l’extension du système de production et de distribution d’eau, la réalisation de programmes de branchements sociaux subventionnés et de bornes fontaines, l’appui à  la réforme du secteur de l’hydraulique urbaine et le renforcement des capacités des acteurs du secteur. 2. Le contrat de financement signé le 16 décembre 2013 avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI) porte sur un prêt d’environ 32 milliards 797 millions 850 mille CFA. Ce prêt permettra la construction d’une usine d’eau potable d’une capacité de 144 mille mètres cube par jour, la réalisation d’ouvrage de transport, de bornes fontaines et de lignes haute tension. 3. La Convention de crédit signée le 16 décembre 2013 avec l’Agence Française de développement (AFD) porte sur un montant de 25 milliards 582 millions 323 mille FCFA permettra la construction d’infrastructures de production, de stockage et de distribution, de renforcement des capacités des opérateurs que sont la Société Malienne de Patrimoine de l’Eau potable (SOMAPEP –SA) et la Société Malienne de gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP-SA) en accompagnant le processus de réforme sectorielle. 4. l’Accord de Financement signé le 23 décembre 2013 avec l’Association internationale de Développement (IDA) porte sur un crédit de 38 milliards 810 millions environ et permettra d’augmenter la capacité de stockage et de transport de l’eau traitée, le renforcement des capacités des institutions du sous-secteur de l’hydraulique urbaine et de soutenir la gestion environnementale et locale du projet. 5. l’Accord de prêt et l’Accord d’Istisna’a signés le 6 janvier 2014 avec la Banque Islamique de Développement (BID) pour respectivement un montant de 8 milliards 776 millions et un montant maximum de 11 milliards 200 millions 095 mille 815 francs permettront la construction d’une station de pompage et de traitement d’eau d’une capacité de 240 mille mètres cube par jour, la réalisation de différents ouvrages sur la rive gauche du Niger. Les conditions d’octroi et de remboursement des prêts sont définies dans les différents Accords. l’adoption des projets de loi de ratification desdits Accords permettra leur mise en vigueur. Sur présentation du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) un projet de loi uniforme relative au taux de l’intérêt légal ; 2°) un projet de loi uniforme relative à  la définition et à  la répression de l’usure ; 3°) un projet de loi uniforme relative au traitement des comptes dormants dans les livres des organismes financiers. 1. l’intérêt légal se définit comme la réparation d’un dommage résultant du retard dans l’exécution d’un paiement par un débiteur. l’adoption du projet de loi uniforme relative au taux de l’intérêt légal par notre pays lui permettra de se conformer à  la pratique communautaire concernant une démarcation entre la pratique de l’intérêt légal et celle de l’usure. 2. Le taux de l’usure se définit comme le taux d’intérêt maximum qu’un établissement peut appliquer sur les prêts qu’il accorde à  la clientèle. Le présent projet de loi, tout en réaffirmant le principe de l’indexation du taux de l’intérêt légal à  un taux directeur de la BCEAO, consacre l’obligation d’associer la Commission Bancaire ou la Banque Centrale aux décisions du Tribunal ordonnant la fermeture temporaire ou définitive des établissements de crédits et des Systèmes Financiers Décentralisés, en cas d’infractions aux dispositions légales sur l’usure. l’adoption du projet de loi portant définition et répression de l’usure permettra l’introduction de l’obligation de mentionner dans tout contrat de prêt le taux effectif global (TEG) qui permet d’apprécier le coût réel du crédit octroyé à  un emprunteur. 3. Les comptes dormants sont constitués, entre autres, des soldes créditeurs des comptes ouverts dans les livres des Etablissements de crédits, des Systèmes Financiers Décentralisés, des services financiers postaux ou des caisses nationales d’Epargne qui, pendant une durée relativement longue, n’ont fait aucun mouvement ou transaction à  l’initiative de leurs titulaires et dont les titulaires malgré des recherches des services financiers n’ont pas été retrouvés. En 2006, le solde créditeur des comptes dormants dans les banques de l’UMOA s’élevait à  plus de 80 milliards de FCFA dont plus de 3 milliards au Mali. Il est apparu nécessaire de réglementer le traitement des comptes dormants au sein de l’Union en vue de préserver la sécurité juridiques des organismes dépositaires et de sauvegarder des épargnants. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux d’aménagement et de réhabilitation du casier rizicole de Molodo Nord (extension en une tranche ferme de 2 5000 hectares et réhabilitation en une tranche conditionnelle de 1 400 hectares) Le projet d’aménagement et la réhabilitation du casier rizicole de Molodo Nord est un des volets du programme d’aménagement et de réhabilitation des infrastructures hydro-agricoles engagé par le Gouvernement dans le cadre du renforcement des capacités de l’Office du Niger en maà®trise de l’eau en vue d’atteindre la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté. Le présent marché conclu dans ce cadre, porte sur l’exécution des travaux d’aménagement et de réhabilitation de 3 900 hectares dans le casier de Molodo Nord, répartis en deux tranches dont une ferme et une conditionnelle. La tranche ferme porte sur des aménagements nouveaux de 2 500 hectares et la tranche conditionnelle concerne la réhabilitation de 1 400 hectares. Le marché est attribué, après appel d’offres, à  l’Entreprise CGC-Mali pour un montant de 20 milliards 256 millions de FCFA environ et un délai d’exécution de 18 mois. Son financement est assuré à  hauteur de 83,34% par la BOAD et 16,66% par le Budget National. Sur le rapport du ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret portant affectation au Ministère de l’Economie et des Finances d’une parcelle de terrain à  Samanko. Ladite parcelle objet du titre foncier n°73981 du Cercle de Kati sise à  Samanko d’une superficie de 30 hectares 00 are 00 centiare est destinée à  la réalisation d’infrastructures pour l’administration des Douanes. 2°) Un projet de décret portant affectation au Ministère de l’Artisanat et du Tourisme de la parcelle de terrain sise au marché de Médine, objet du titre foncier n° 1511 de la Commune II du District de Bamako, d’une superficie de 1 hectare 13 ares 93 centiares La parcelle dont il s’agit est destinée à  l’installation des artisans du site « JIFLEMBA », sis au marché de Médine. l’affectation de la parcelle de terrain au Ministère de l’Artisanat et du Tourisme permettra d’offrir aux artisans métallurgiques du marché de Médine, un cadre de travail approprié et de résoudre le problème d’occupation du site dénommé « JIFLEMBA ». 3°) Un projet de décret portant affectation au Ministère du Plan et de la Prospective, de la parcelle de terrain objet du titre foncier n°355 d’une superficie de 01 hectare 00 are 00 centiare sise à  Kadiolo La Direction nationale de la Planification du développement a entrepris, il y a quelques années, dans les Cercles du pays, la construction d’infrastructures modernes pour loger ses services en vue de les rendre opérationnels et plus performants. La présente affection s’inscrit dans ce cadre. Elle concerne la parcelle de terrain objet du titre foncier 355 du Cercle de Kadiolo d’une superficie de 1 hectare 00 are 00 centiare, sise à  Kadiolo. Ladite parcelle de terrain est destinée à  la construction des bureaux du service local de la Planification, de la Statistique et de l’Informatique, de l’Aménagement du territoire et de la Population. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES] : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS : – Directeur du Service social des Armées : Lieutenant-colonel Mariétou DEMBELE. – Directeur adjoint de la Sécurité militaire : Chef d’Escadron Moussa Toumani KONE. – Directeur adjoint du Commissariat des Armées : Lieutenant-colonel Cheick Oumar DOUMBIA. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : – Directeur du Centre d’Etudes stratégiques : Colonel-major Guimba Douga SISSOKO. – Directeur adjoint du Protocole de la République : Monsieur Abdoul Karim KEITA, Conseiller des Affaires étrangères. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ADMINISTRATION TERRITORIALE : – Directeurs de Cabinet des Gouverneurs de : Région de Mopti : Monsieur Boukary KOITA, Administrateur civil. Région de Tombouctou : Monsieur Bakary Hamadi TRAORE, Administrateur civil. – Conseillers aux Affaires administratives et juridiques des Gouverneurs de : Région de Koulikoro : Monsieur Méà¯ssa FANE, Administrateur civil. Région de Tombouctou : Monsieur Boubacar BAGAYOGO, Administrateur civil. – Préfets des cercles de : Diéma : Monsieur Baréma DIALLO, Administrateur civil. Banamba : Monsieur Bougoupéré KONE, Administrateur civil. Tombouctou : Monsieur Nampory BAGAYOKO, Administrateur civil. AU TITRE DU MINISTERE DES DOMAINES DE l’ETAT ET DES AFFAIRES FONCIERES : – Chargé de mission : Monsieur Issouf YAGO. AU TITRE DU MINISTERE DE l’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS : – Chargé de mission : Monsieur Zhao Ahmed Amadou BAMBA, Juriste. AU TITRE DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME, DE LA FAMILLE ET DE l’ENFANT : – Chef de Cabinet : Madame Fatima MAIGA, Juriste. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL (MINISTRE DELEGUE CHARGE DE l’ELEVAGE, DE LA PECHE ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE) : – Directeur national des Services vétérinaires : Madame TRAORE Halimatou KONE, Vétérinaire et Ingénieur de l’Elevage. – Directeur général du Laboratoire vétérinaire de Gao : Monsieur Issa TOURE, Vétérinaire et Ingénieur de l’Elevage. – Directeur du Centre national d’Appui à  la Santé animale : – Monsieur Mamadou Racine N’DIAYE, Vétérinaire et Ingénieur de l’Elevage. Bamako, le 21 février 2014 Le Secrétaire Général du Gouvernement, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Commandeur de l’Ordre National

Mauritanie: un nouveau gouvernement « genré »

Après sa reconduction il y a une dizaine de jours à  son poste, le Premier ministre mauritanien vient de former son équipe. Ould Mohamed Laghdaf y a nommé onze personnalités, parmi lesquelles cinq femmes. Mais pas de grand changement dans la nomenclature de ce gouvernement puisque quinze postes sur vingt-six sont restés aux mains des mêmes ministres, notamment les portefeuilles régaliens comme l’Intérieur, les Affaires étrangères, la Défense, la Justice et les Finances. Une plus grande part aux femmes La principale nouveauté sera donc la présence féminine accrue, avec six ministres dont cinq entrantes. Naha mint Mouknass, ex-ministre des Affaires étrangères, fait ainsi son retour et prend en charge le portefeuille du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme. Deux postes de ministres déléguées auprès du ministre des Affaires étrangères sont également créés et confiés à  des femmes : Awa Tandia s’occupera des Mauritaniens de l’Extérieur, et Mekloufa mint Agatt, des Affaires maghrébines et africaines; une fonction dont la création est sûrement liée à  l’élection de la Mauritanie à  la présidence de l’Union africaine fin janvier. En revanche, l’ouverture du gouvernement aux petits partis de la majorité, ayant obtenu des députés lors des dernières législatives, est plus restreinte que prévue : seuls l’UDP avec Naha mint Mouknass et Karama, avec le ministre de la Fonction publique Ould Mohamed Khouna sont représentés.

Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 12 février 2014

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes et – procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES AU TITRE DE LA PRIMATURE Sur rapport du Premier ministre, Chef du Gouvernement, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant principes fondamentaux de la création, de l’organisation et du contrôle des services publics. Les principes fondamentaux de la création, de l’organisation, de la gestion et du contrôle des services publics sont régis par la loi N°94-009 du 22 mars 1994. Après plus de deux décennies d’application, il est apparu nécessaire de procéder à  la relecture de la loi du 22 mars 1994 pour l’adapter à  l’évolution de l’environnement institutionnel et apporter des précisions à  certaines de ses dispositions. Le présent projet de loi prend en charge ces préoccupations. Il introduit la Direction générale comme mode d’organisation des services centraux et précise les critères permettant de justifier la création d’une Direction générale. Il étend les missions des services de la superstructure à  la police des structures, à  la coordination, à  l’évaluation et à  la révision des politiques publiques et à  la définition de la stratégie de contrôle interne. Il apporte des précisions concernant les différences entre le service rattaché qui a une durée déterminée et le service rattaché dont la durée est indéterminée. Il crée la catégorie des établissements publics à  caractère social dans lesquels sont classés les organismes de gestion des régimes de sécurité sociale et de promotion de l’emploi dont les spécificités ont été gérées jusqu’ici dans le cadre l’exception aux textes sur les Etablissements publics à  caractère administratif. Il réaffirme le principe de l’adéquation entre le profil et le poste pour la nomination aux emplois supérieurs et le principe d’égalité, d’équité et de transparence conformément à  la charte africaine des valeurs et principes du service public dans les nominations aux emplois administratifs supérieurs. Il introduit l’appel à  candidature pour la nomination aux postes de directeurs d’établissements publics, de projets et programmes organisés sous forme de services rattachés. Il introduit les autorités administratives indépendantes dans la typologie des services publics en tant qu’organismes administratifs agissant au nom de l’Etat sans toutefois remettre en cause le principe de leur indépendance. Sur présentation du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de financement N° H901-ML, signé à  Bamako, le 23 décembre 2013 entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Association Internationale de Développement (IDA) pour le financement du Projet de reconstruction et de relance économique. Le Gouvernement de la République du Mali a signé à  Bamako, le 23 décembre 2013 avec l’Association Internationale de Développement (IDA), un Accord de financement d’un montant de 65 millions 200 mille de Droits de Tirage Spéciaux, soit 48 milliards 475 millions de FCFA environ pour le financement du Projet de reconstruction et de relance économique. Ce financement contribuera à  la relance économique à  travers la réhabilitation des infrastructures de base, la restauration des activités productives des communautés cibles touchées par la crise dans notre pays et le renforcement des capacités institutionnelles des collectivités locales participantes. La ratification est une étape nécessaire à  l’entrée en vigueur de l’Accord. 2°) Un projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de financement N°H890-ML, signé à  Bamako, le 23 décembre 2013 entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Association Internationale de Développement (IDA) pour le financement du Projet de gestion des ressources naturelles et changements climatiques. l’Association Internationale de Développement a mis à  la disposition du Gouvernement de la République du Mali, un financement d’un montant de 7 millions 900 mille de Droits de Tirage Spéciaux, soit 5 milliards 873 millions de FCFA environ. Ce financement contribuera à  la réalisation du Projet de gestion des ressources naturelles et changements climatiques dont l’objectif est de promouvoir l’adoption de pratiques de gestion durable des sols et des ressources en eau dans 14 communes dans les Régions de Kayes et Koulikoro. La ratification est une étape nécessaire à  son entrée en vigueur de l’Accord. 3°) Un projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de financement N°5356-ML, signé à  Bamako, le 23 décembre 2013 entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Association Internationale de Développement pour le financement du projet de système hybride d’électrification rurale Dans le cadre de la réalisation du Projet de système hybride d’électrification rurale dont l’objectif est d’accroitre l’accès de la population rurale à  l’énergie moderne et à  augmenter la production d’électricité à  partir d’énergies renouvelables, le Gouvernement de la République du Mali a signé avec l’Association Internationale de Développement, un Accord de financement d’un montant de 16 millions 300 mille de Droits de Tirage Spéciaux, soit 12 milliards 118 millions de FCFA environ. Le Projet de système hybride d’électrification rurale au Mali vise notamment à  : – améliorer les services et étendre les mini réseaux existants ; – développer les marchés de l’éclairage hors réseau et de l’efficacité énergétique ; – soutenir la gestion du projet et le renforcement des capacités des parties prenantes du secteur de l’énergie rurale. l’accord de financement définit les conditions d’octroi et de remboursement du prêt. La ratification est une étape indispensable à  son entrée en vigueur. 4°) Un projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt d’assistance technique N° 2MLI 131, signé à  Bamako, le 06 janvier 2014, entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque Islamique de Développement (BID) relatif au financement de l’étude de faisabilité et de l’avant-projet détaillé du tronçon Kidal- Timiaouine (Frontière algérienne) (365 Km) de la Route transsaharienne Dans le cadre de sa politique de désenclavement intérieur et extérieur du pays, le Gouvernement de la République du Mali a signé à  Bamako, le 6 janvier 2014 avec la Banque Islamique de Développement (BID), un Accord de prêt d’assistance technique d’un montant de 1 million 340 mille Dinars Islamiques, soit 994 millions de FCFA environ. Le prêt servira au financement de l’étude de faisabilité et de l’avant projet détaillé du tronçon Kidal-Timiaouine (Frontière algérienne) d’une longueur de 365 Km de la Route transaharienne. La réalisation de ce tronçon contribuera au désenclavement des régions qu’il traverse, à  leur développement économique harmonieux et à  l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines. Le projet vise spécifiquement à  établir une liaison bitumée entre les localités de Bourem, Kidal, Abeibara et Timiaouine, de désenclaver la zone Nord est du pays, de réduire le coût des transports, d’encourager le flux des échanges et des investissements et de promouvoir l’intégration entre le Mali et l’Algérie. l’Accord définit les conditions d’octroi et de remboursement du prêt. La ratification est une étape nécessaire à  son entrée en vigueur. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de la Réconciliation nationale et du Développement des Régions du Nord, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret déterminant le cadre organique de la Direction des Finances et du Matériel du Ministère de la Réconciliation nationale et du Développement des Régions du Nord La Direction des Finances et du Matériel a pour mission d’élaborer et de mettre en oeuvre, au niveau du département ou du groupe de départements ministériels, les éléments de la politique nationale dans les domaines de la gestion des ressources financières et matérielles et de l’approvisionnement des services publics. Le présent projet de décret détermine, pour les cinq prochaines années, les ressources humaines nécessaires au fonctionnement de la Direction des Finances et du Matériel du Ministère de la Réconciliation nationale et du Développement des Régions du Nord. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux de réhabilitation de l’Avenue de l’An 2000 à  Ségou (9,50 Km) Le présent marché est conclu dans le cadre de la mise en œuvre du programme de réalisation et de réhabilitation d’infrastructures et d’équipements routiers urbains engagé par le Gouvernement. Il porte sur la réhabilitation de l’Avenue de l’An 2000 à  Ségou d’une longueur de 9,50 kilomètres. Les travaux à  exécuter à  cet effet, comprennent le renforcement de la route existante, la mise en place d’une nouvelle couche de base en graveleux latéritique amélioré au ciment et d’un revêtement en béton bitumeux, la construction d’ouvrages d’assainissement et de drainage, la mise en place des équipements d’éclairage public, de signalisation et de sécurité routière. Le marché est attribué, après appel d’offres, au Groupement d’Entreprises ETEP/EGK pour un montant de 10 milliards 384 millions de FCFA environ et un délai d’exécution de 18 mois. Le financement est assuré par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) à  hauteur de 42,89% et le Budget National (57,11%). Sur le rapport du ministre du logement, le Conseil des Ministres a adopté un projet décret déterminant le cadre organique de la Direction des Finances et du Matériel du Ministère du Logement l’adoption du présent projet de décret a pour objet de doter la Direction des Finances et du Matériel du Ministère du Logement de moyens humains nécessaires à  son fonctionnement sur les cinq prochaines années. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS : – Haut fonctionnaire de défense auprès du Ministère de l’Industrie et des Mines : Lieutenant-colonel Amadou KONATE. – Directeur adjoint du Génie militaire : Colonel Boubacar DIALLO. AU TITRE DU MINISTERE DE LA RECONCILIATION NATIONALE ET DU DEVELOPPEMENT DES REGIONS DU NORD : – Secrétaire général : Monsieur Attaher AG IKNANE, Inspecteur des Services économiques. – Chef de Cabinet : Monsieur Mamadou SOGOBA, Conseiller des Affaires étrangères. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ADMINISTRATION TERRITORIALE : – Conseiller technique : Monsieur Kariba TANGARA, Vétérinaire et Ingénieur de l’Elevage. – Directeur général de l’Administration territoriale : Monsieur Moriba SINAYOKO, Administrateur civil. – Conseillers aux Affaires économiques et financières des Gouverneurs des Régions de : . Sikasso : Monsieur Amadou DIABATE, Vétérinaire et Ingénieur de l’Elevage . Kidal : Monsieur Kassoum SANGARE, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie rural. AU TITRE DU MINISTERE DU PLAN ET DE LA PROSPECTIVE : – Directeur des Finances et du Matériel : Monsieur Sadou Mahamadou DIALLO, Inspecteur des Services économiques. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENVIRONNEMENT ET DE l’ASSAINISSEMENT : – Inspecteur à  l’Inspection de l’Environnement et de l’Assainissement : Monsieur Boubacar CAMARA, Chercheur. AU TITRE DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME, DE LA FAMILLE ET DE l’ENFANT : – Directeur des Finances et du Matériel : Monsieur Mahy HANNE, Inspecteur des Finances. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DE l’HYGIENE PUBLIQUE : – Directeur national de la Santé : Madame Binta KEITA, Médecin. – Directeur général de l’Hôpital de Gao : Monsieur Ahmadou B. MAIGA, Médecin. – Inspecteur à  l’Inspection de la Santé : Madame Oumou Soumana MAIGA, Médecin. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE l’INFORMATION : – Directeur des Finances et du Matériel : Monsieur Souleymane DEMBELE, Inspecteur des Services économiques. Bamako, le 12 février 2014 Le Secrétaire Général du Gouvernement, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Commandeur de l’Ordre National

Futur gouvernement : la majorité présidentielle en ébullition

La mise en place du nouveau gouvernement, devrait entraà®ner le départ d’environ dix membres de l’actuelle équipe et la réduction du nombre de portefeuilles détenu par la majorité présidentielle, selon un cadre du RMP, sous couvert d’anonymat. On remarque en outre, une certaine frénésie au QG du parti et la formation du nouveau gouvernement divise même le parti pour les futurs postes ministériels. Des clans se sont ainsi crée tous azimuts au niveau du bureau politique du rassemblement pour le Mali(RPM) afin de soutenir leurs protégés à  rester dans le gouvernement ou à  y entrer. Ainsi, Bocary Tereta et Moussa Timbiné seraient de puissants lobbyistes au sein du RPM pour imposer hommes et femmes dans le futur gouvernement. Par ailleurs, la première vice présidente du RPM, Mme Rokia N’diaye et Nancouma Keita pourraient aussi user de leur influence pour pistonner certains dans le nouveau gouvernement Tatam Ly. Chaque clan veut s’imposer, et imposer ses hommes. Par contre, du coté du mouvement « Mali d’abord », C’’est la déception dans la mesure o๠le RPM se fait incontournable dans la gestion du pouvoir. « Le RPM a pris notre victoire en otage », déclare volontiers Djibril Konaté. « Festival des brigands » Ce qui est évident, c’est que rien ne va plus au sommet du RPM comme un jeu de roulette russe, o๠certains acteurs deviennent des spectateurs, et C’’est le « festival des brigands » pour reprendre un adage populaire. Malgré tout, le RPM doit servir d’exemple pour maintenir la cohésion et la solidarité autour du Président de la République. En outre, un sentiment de marginalisation anime certains militants des premières heures avec l’arrivée de nouvelles têtes considérées comme des cadres valables : « Je milite dans le parti depuis sa création et nous nous sentons lésés. » s’insurge un vieux cadre du parti. De son côté, le Président de la République serait entrain de voir comment harmoniser le nouveau gouvernement avec des cadres compétents de son camp. D’ores et déjà , on peut dire que le départ des ministres proches de l’ex junte est indiscutable. Le Premier Ministre continue ses consultations sous l’œil vigilant du chef de l’Etat afin de former un gouvernement technocrate et équilibré. Cette fois ci, le quota des femmes pourrait être élevé pour charmer la communauté internationale.

L’ex-président ATT sera-t-il extradé vers le Mali?

Après l’ancien président tchadien Hissène Habré, les autorités sénégalaises pourraient se pencher sur le cas Amadou Toumani Touré qui avait trouvé trouver refuge en avril 2012 au pays de la Téranga après son renversement. A l’époque, la junte militaire avait menacé de poursuivre ATT, pour « haute trahison et malversation financière ». Dans un communiqué rendu public ce vendredi 27 décembre 2013, le gouvernement annonce avoir saisi l’Assemblée nationale, o๠siège la Haute cour de justice, pour juger l’ancien président Amadou Toumani Touré. Il pourrait être inculpé de haute trahison, pour avoir laissé entrer des forces étrangères au Mali. Voici l’intégralité du communiqué Le Gouvernement du Mali informe l’opinion publique nationale et internationale que l’Assemblée Nationale, siège de la Haute Cour de Justice, vient d’être saisie par la lettre n°285/PG-CS du 18 décembre 2013, d’une dénonciation des faits susceptibles d’être retenus contre Amadou Toumani Touré, ancien Président de la République pour haute trahison. Les faits dénoncés concernent, entre autres : – D’avoir, en sa qualité de Président de la République du Mali, donc Chef Suprême des Armées, et en violation du serment prêté, facilité la pénétration et l’installation des forces étrangères sur le territoire national, notamment en ne leur opposant aucune résistance, faits prévus et réprimés par l’article 33, al 2 du Code pénal ; – D’avoir, au Mali, au moment des faits et en tant que Président de la République, donc Chef Suprême des Armées, détruit ou détérioré volontairement un outil de défense nationale, faits prévus et réprimés par l’article 34,al 2 du Code Pénal ; – D’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, participé à  une entreprise de démoralisation de l’armée caractérisée par les nominations de complaisance d’officiers et de soldats incompétents et au patriotisme douteux à  des postes de responsabilité au détriment des plus méritants entraà®nant une frustration qui nuit à  la défense nationale, faits prévus et réprimés par l’article 34, al 3 du Code Pénal ; – De s’être, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, opposé à  la circulation du matériel de guerre, faits prévus et réprimés par l’article 34, al 3-c du Code Pénal ; – D’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, participé, en connaissance de cause, à  une entreprise de démoralisation de l’armée, malgré la grogne de la troupe et des officiers rapportée et décriée par la presse nationale, faits prévus et punis par l’article 34,al 3-d du Code Pénal ; – D’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, en tout cas, depuis moins de 10 ans, par imprudence, négligence ou inobservation des règlements laissé détruire, soustraire ou enlever, en tout ou partie, des objets, matériels, documents ou renseignements qui lui étaient confiés, et dont la connaissance pourrait conduire à  la découverte d’un secret de la défense nationale, faits prévus et punis par l’article 39, al 2 du Code pénal. l’opinion sera informée en temps utile des développements ultérieurs de ce dossier. Bamako, le 27 décembre 2013

Interdiction des pétards: le mot d’ordre pas encore suivi

Pétards de tous les calibres, de toutes les couleurs sont visibles ça et là , dans les marchés de Bamako. Aux halles de Bamako, le spectacle ne fait pas défaut. « Chaque année en de pareilles périodes, les vendeurs de pétards se remplissent bien les poches, les enfants, les parents tout le monde vient acheter les pétards » se lamente ce sexagénaire venu faire des achats de légumes. De petits garçons d’environs 10 à  12 ans trouvés sur place éclatent de joie « nous sommes contents, ça nous fait plaisir de jeter les pétards surtout la nuit du 31. c’est amusant, c’est tout », à  la question de savoir s’ils sont au courant de l’interdiction de ces gadgets, ces petits secouent vivement la tête et s’éloignent. Un d’entre eux sort du lot « je m’appelle Mamadou Sidibé, mon père m’a dit de ne pas acheter les pétards mais quand il n’est pas là  j’achète avec mes amis » lance-t-il le sourire aux lèvres. Et l’interdiction alors? Il y a deux semaines encore, un autre communiqué du gouvernement signifiait l’interdiction des pétards et autres feux d’artifices. Le ministère malien de la Sécurité intérieure et de la Protection civile a décidé d’interdire l’utilisation de pétards et de feux d’artifice à  la veille des fêtes de fin d’année, dans un communiqué. « Malgré le caractère festif lié à  cette utilisation, les pétards et autres feux d’artifice constituent un danger pour la sécurité des populations. Cette menace s’accentue avec la situation de crise que traverse le pays », relève le communiqué. Le texte explique qu’au regard de ce contexte sécuritaire et pour éviter toute confusion, le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile porte à  la connaissance des citoyens maliens que l’utilisation de pétards et autres feux d’artifice est formellement interdite sur toute l’étendue du territoire. Le communiqué avertit que les forces de sécurité veilleront à  l’application stricte de la présente mesure et que les contrevenants s’exposent à  des sanctions. l’utilisation de pétards et autres feux d’artifice est une pratique très courante pendant les fêtes de fin d’année au Mali. « L’année dernière, l’interdiction des pétards a été signifié mais rien n’a été fait. C’est déplorable car le pétard peut blesser et même tuer les gens. Et en ce moment, il y a la guerre, on peut penser que c’est le bruit d’une arme à  feu » explique Mastan Koné en secouant la tête, une mère de famille de quatre enfants. Généralement les pétards sont tirés la nuit de la Saint Sylvestre à  Bamako et dans les autres régions du Mali. A quelques jours de cette échéance, l’espoir est permis pour que le mot d’ordre soit exécuté!

Le Mali promet une décentralisation accélérée

Au finish de ces trois jours d’Etats Généraux de la décentralisation, de nombreuses recommandations et quelques urgences fortes : Le renforcement des capacités de gestion des collectivités territoriales », selon un document adopté mercredi soir à  l’issue des « états généraux de la décentralisation ». La Cette rencontre a rassemblé pendant trois jours à  Bamako quelque 600 participants, en majorité des représentants de l’Etat et des régions. Le gouvernement s’est engagé à  « assurer un transfert effectif des compétences » ainsi que « les ressources financières » indispensables à  une politique efficace de décentralisation, selon le document. Il s’est aussi engagé à  « reconnaà®tre et à  accorder au pouvoir traditionnel et coutumier un rôle important dans la gestion et la prévention des conflits ». Le gouvernement « mettra tout en œuvre pour que les résolutions, les décisions de la rencontre soient respectées et mises en application », a affirmé le Premier ministre malien, Oumar Tatam ly, en clôturant les travaux des « états-généraux ». Mise en application Mme Sall Oumou Seck, seule femme maire d’une commune au Mali, celle de Goundam (nord) a estimé que « si les résolutions de la rencontre sont respectées, le Mali fera un grand bond » en avant, car, selon elle, une décentralisation efficace « est la clé de nos problèmes ». . Ces « états généraux » étaient une des premières phases d’un dialogue censé pacifier le nord du Mali, soumis en 2012 à  une rébellion touareg suivie d’un coup d’Etat militaire à  Bamako, puis d’une occupation par des groupes islamistes armés liés à  Al-Qaà¯da dont des éléments restent actifs dans la région en dépit d’une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 et toujours en cours. En ouvrant les travaux de la rencontre lundi, le président malien Ibrahim Boubacar Keita avait estimé qu’il fallait « apporter des réponses définitives aux frustrations qui alimentent l’irrédentisme de nos frères touareg ». Si elle doit s’appliquer à  l’ensemble des régions maliennes, une décentralisation plus poussée concerne plus spécifiquement le nord du pays, vaste région désertique qui occupe les deux tiers du territoire et o๠les infrastructures de base (eau, électricité, santé, éducation, routes) sont déficientes, voire inexistantes. Les populations de ces régions issues de diverses communautés – Songhaà¯, Peul, Arabe, Touareg – se sentent abandonnées par l’Etat central. La pauvreté a servi de terreau depuis plusieurs années à  divers groupes armés aux motivations politiques, religieuses et/ou criminelles, qui s’y sont livrés à  toutes sortes de trafics et de violences. Leurs activités ont atteint leur paroxysme en 2012, dont le lancement d’une nouvelle rébellion touareg, après celles des années 1960, 1990 et 2000.

Encore plus de femmes députés au Mali !

Il y a au Mali 15 femmes sur 147 députés à  l’hémicycle, autant dire que nous sommes bien loin de la parité à  la rwandaise, o๠la moitié des députés du parlement sont des femmes. Retour au Mali. En 2010, le gouvernement a adopté une politique nationale du Genre, afin d’accroà®tre la participation et la représentativité des femmes aux élections générales mais aussi législatives et communales. Des échéances qui à  chaque fois, voient la faible représentation des femmes aux postes électifs ou en tout cas sur les têtes de listes des partis politiques. Plan d’Action et Stratégie nationale Forte de sa Stratégie nationale, et de son plan d’Action, le ministère de la promotion de la femme, opère avec ses partenaires, un plaidoyer incessant pour changer cet état de fait. Alors que les femmes constituent 50,4% de la population au Mali, elles ne sont par ailleurs que 928 sur 10772 conseilleurs communaux ( soit 8,6%) et seulement 8 femmes sur 703 maires sur tout le territoire. L’écart à  combler est bien vaste. Et surtout, il dépendra de la volonté des femmes elles mêmes de se hisser aux postes de responsabilité politique. Pour Makane Kane, Représentant résident par intérim du Système des Nations Unies au Mali, le Mali a ratifié des conventions internationales pour réduire les discriminations liées au sexe en matière politique, mais aussi une stratégie nationale, qui vise à  faire doubler l’effectif de femmes députés au prochain parlement. Plaidoyer auprès des partis politiques Cela passe par un dialogue avec les états majors des partis politiques, estime M. Kane. « Dans ces états majors, il s’agit de mettre les femmes en avant, d’o๠la présence de nombreux chefs de partis politiques à  cette réunion ». En clair, pour les législatives, les femmes devront se retrouver en têtes de listes et non plus comme simples mobilisatrices pour les hommes.  » Mon gouvernement et moi-même allons veiller à  ce qu’il y ait dans l’avenir une égale participation des hommes et des femmes dans la vie politique, ce qui constitue un enracinement plus fort de la démocratie dans notre pays », a déclaré Oumar Tatam Ly, le Premier ministre, à  l’ouverture de l’atelier. Mieux, le PM promet une autre mesure : donner lors de la précampagne législative, des tranches horaires aux femmes à  la télévision nationale pour mieux faire passer leurs messages, si elles sont pressenties comme candidates pour les législatives. En outre, Oumar Tatam Ly invite les partis politiques, à  assurer la présence des femmes aux postes de responsabilité pour mieux garantir leur positionnement en période électorale. « Un positionnement qui va de pair avec un soutien aux candidatures féminines, permettant à  coup sûr d’obtenir un meilleur taux de participation », estime pour sa part Mme Sangaré Oumou Bah, la ministre de la promotion de la femme. Recommandations Enfin, il faudra relever dans les recommandations émises par l’atelier, les points suivants : accroà®tre la volonté politique dans le sens de l’adoption de lois et de mesures favorables aux femmes tels que les quotas. Et qui vont dans le sens d’une moindre discrimination ou positive en tous cas. En outre, la loi électorale devra aussi s’adapter à  la question du Genre et prévoir un changement du mode de scrutin proportionnel sur le plan institutionnel. Tout comme les partis politiques devront eux s’approprier la politique nationale du Genre et enrichir leur code de conduite de dispositions favorables à  la candidature et à  l’éligibilité des femmes. Enfin, si l’on est toujours mieux aidé par soi-même, l’atelier recommande aux femmes politiques elles-mêmes de se convaincre du succès, car ce ne sont pas les hommes qui leur offriront ces postes. Il s’agit pour elles de se préparer à  l’établissement de programmes et messages électoraux, à  la mobilisation des moyens de sa candidature. Sans oublier une très grande solidarité entre les femmes. Le reste devrait suivre…

Mali: réaction du gouvernement suite à la déclaration des groupes armés

Suite à  la déclaration des groupes armés (le MNLA, le HCUA et le MAA), dans la presse le jeudi 26 Septembre 2013, faisant état du non-respect par le gouvernement malien des engagements pris dans l’Accord de Ouagadougou, le Gouvernement de la République du Mali tient à  apporter les précisions suivantes : Après sa mise en place, le 08 septembre 2013, sous la haute Autorité du Président Ibrahim Boubacar Keita, le Gouvernement a accompli les tâches suivantes : Premièrement : l’Adoption de Mesures de confiance, à  travers la libération des personnes détenues A ce jour, 32 personnes ont été libérées. D’autres dossiers sont en cours de traitement, notamment, celui des députés qui sont sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Deuxièmement : l’Organisation des Forums de sensibilisation En application de l’article 20 de l’Accord préliminaire à  l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix signé à  Ouagadougou le 18 juin 2013, le gouvernement a organisé, les 15 et 16 septembre 2013, des forums de sensibilisation dans les trois régions du Nord en se rendant successivement à  Tombouctou, Kidal et Gao. D’autres missions conduites par les gouverneurs et les préfets ont effectué la même démarche dans le même objectif. Troisièmement : Le 17 septembre 2013, le Président de la République a rencontré les groupes armés (MNLA, HCUA, MAA et FPR) Lors de cette rencontre, le Président de la République a fixé le cadre des futures négociations, tout en rappelant le principe suivant :  »Tout peut être discuté sauf l’intégrité territoriale et l’unité nationale ». Le lendemain 18 septembre 2013, le Gouvernement a participé à  la réunion du Comité de suivi de l’Accord de Ouagadougou, à  l’issue de laquelle il a officiellement remis à  la MINUSMA et à  la Croix Rouge 12 personnes qui ont fait l’objet de mesures de libération. Quatrièmement : Les à‰tats généraux de la décentralisation sont convoqués du 21 au 23 octobre 2013 Déjà , les groupes de travail sont à  pied d’œuvre pour préparer cette grande réunion qui permettra de faire le bilan de l’expérience malienne en matière de décentralisation mais surtout de déterminer les mécanismes institutionnels permettant de donner plus de pouvoirs aux collectivités décentralisées. Cinquièmement : Le cantonnement Le gouvernement a informé la MINUSMA et les autres partenaires extérieurs qu’il était disposé à  prendre en charge une partie du financement de l’opération de cantonnement dès qu’un accord interviendrait sur les critères. Sixièmement : Un Programme d’urgence pour la relance du développement dans les régions du Nord a été finalisé le 26 septembre 2013 En outre, le Plan de développement accéléré des régions du Nord est en cours de préparation. Septièmement : Le gouvernement prépare activement les Assises nationales du Nord Elles se tiendront avant l’expiration des 60 jours prévus pour le démarrage des discussions avec les groupes armés, conformément aux engagements contenus dans l’Accord de Ouagadougou.

Communiqué du Conseil de cabinet

l’ordre du jour portait sur les échanges autour des problèmes récurrents de l’heure. Au titre du Ministère de l’Economie et des Finances, le Conseil de cabinet a entendu une communication relative aux données essentielles du marché des produits pétroliers. Il s’agit, entre autres, de l’approvisionnement, des niveaux des stocks dans les dépôts, de la disponibilité des produits dans les stations-service du District de Bamako et dans les capitales régionales, dont les données sont disponibles. Au titre du Ministère de la Sécurité, le Conseil a été informé de la situation sécuritaire du pays. Au titre du Ministère de l’Administration Territoriale, le Conseil a entendu une communication relative au démarrage des opérations de révision annuelle des listes électorales, au titre de l’année 2013. En application des dispositions de la Loi N°06-044 du 04 septembre 2006 modifiée, portant Loi électorale, les opérations de révisions annuelle des listes électorales, au titre de l’année 2013, doivent démarrer le 1er octobre 2013 pour s’achever le 31 décembre 2013. Elles se dérouleront conformément aux dispositions des articles 44 à  58 de la Loi électorale. Il est à  signaler que compte tenu de la nature biométrique du fichier électoral, issu du fichier d’état civil qui nécessite une mise à  jour, le dispositif législatif actuel de gestion des travaux des commissions administratives doit être revu. Sans une mise à  jour préalable du fichier d’état civil, en tant que source de la liste électorale potentielle, les nouveaux majeurs et les personnes non recensées ne pourraient pas figurer sur la liste électorale. Au titre du Ministère du Travail et des Affaires Sociales et Humanitaires, le Conseil de cabinet a entendu une communication relative à  l’organisation, du 1er au 31 octobre 2013, de la 19èmeEdition du Mois de la Solidarité et de la lutte contre l’exclusion. Depuis 1995, le mois d’octobre est dédié à  la solidarité et à  la lutte contre l’exclusion dans notre pays. Son organisation répond aux dispositions du Décret N°01-468/P-RM du 27 septembre 2001, portant institution dudit mois. Les autorités ont voulu, par cet événement, perpétuer une valeur fondamentale de la société malienne, ciment de la cohésion et de la stabilité sociale. Cette année, le mois se déroule dans un contexte particulier, en raison de la crise multidimensionnelle qu’a connue notre pays en 2012 et une partie de 2013, qui a eu pour conséquence le déplacement de milliers de populations vers les régions du sud et dans les pays voisins. Au sortir de cette crise, voilà  que notre pays est frappé par de fortes intempéries, ayant occasionné des pertes en vies humaines et d’énormes dégâts matériels et aussi de nombreux sinistrés dans le District de Bamako et autres localités du pays. Aujourd’hui, la prise en charge de ces personnes sinistrées, provisoirement hébergés dans nos institutions scolaires, demeure un défi que se doit de relever le gouvernement afin de leur octroyer des conditions de vie décentes et aussi de libérer les écoles à  la veille de la rentrée scolaire. Un autre défi à  relever, demeure la prise en charge des personnes déplacées et réfugiées de la crise de 2012 et leur accompagnement pour un retour dans leur lieu de résidence habituelle. C’’est pour toutes ces raisons que cette année, le thème du mois retenu est «la solidarité, un support essentiel de l’action humanitaire». Le mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, sera marqué le 30 septembre 2013 par le discours de lancement à  la télévision et sera clos par le discours bilan du ministre du Travail et des Affaires Sociales et Humanitaires le 30 octobre 2013. Au titre du ministre de l’Education Nationale, le Conseil de Cabinet a entendu une communication relative à  la célébration de la Journée Internationale de l’alphabétisation, édition 2013. A l’instar des autres pays et conformément à  sa tradition, le Mali commémore chaque année le 8 septembre, la Journée internationale de l’alphabétisation » par l’UNESCO et toute la communauté internationale. En effet, le 8 septembre 1965, s’étaient réunis à  Téhéran (République Islamique d’Iran) les ministres en charge de l’Education des Etats membres de l’UNESCO en vue de redéfinir une plate forme de lutte contre l’analphabétisme. En souvenir de l’évènement de haute portée, le 8 septembre a été retenu « Journée internationale de l’Alphabétisation » et célébré chaque année avec éclat dans le monde entier. Traditionnellement la célébration de cette journée au Mali, s’étend sur une semaine. En raison du fait que le 8 septembre 2013 a coà¯ncidé, dans notre pays, avec l’investiture du nouveau Président de la République et de la mise en place du nouveau Gouvernement, la commémoration de la Journée internationale de l’Alphabétisation a été reportée à  la semaine allant du 26 septembre au 02 octobre 2013. Le thème retenu cette année au niveau national est «Alphabétisation, Décentralisation et Paix pour un Développement Durable ». Les activités commémoratives de ladite journée, se dérouleront sur toute l’étendue du territoire sous l’animation des Directions d’Académies d’Enseignement. Au niveau central, il sera organisé des conférences débats sur « Alphabétisation et paix », « Alphabétisation et décentralisation », « Alphabétisation pour un développement durable » et « Alphabétisation et formation professionnelle », la projection de film documentaire sur l’impact l’alphabétisation et de visites des activités d’alphabétisation sur le terrain. La cérémonie de lancement officiel des activités de la Journée internationale de l’alphabétisation aura lieu au CICB le 26 septembre 2013. Elle sera placée sous la présidence de Mme KEITA Aminata MAIGA, épouse de son Excellence le Président de la République, marraine de l’évènement. Au titre du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, le Conseil de Cabinet a entendu une communication relative à  l’évolution de la situation épidémiologique et des actions de riposte aux maladies à  déclaration obligatoire et à  potentiel endémique, comme le méningite, la rougeole, la fièvre jaune, la paralysie flasque aiguà«, le, ver de guinée, le choléra, le paludisme présumé dans les régions du nord, la grippe aviaire A/H5N1 et grippe A/H1N1. La situation épidémiologique reste calme.

Kidal : une visite gouvernementale perturbée

La visite d’une délégation de trois ministres a été perturbée à  Kidal hier, dimanche 15 septembre. « A l’arrivée des ministres, des jeunes encadrés par des éléments du MNLA ont empêché l’avion de se poser. Grâce aux efforts de la Minusma (force de l’Onu au Mali), l’avion s’est finalement posé », a affirmé un responsable du gouvernorat de Kidal. Plus tard dans la journée, le convoi qui transportait le ministre de la Réconciliation nationale, Cheick Oumar Diarrah et les ministres de l’Administration du territoire, le Général Moussa Sinko Coulibaly et de la Sécurité, Colonel Sada Samaké, a essuyé des jets de pierre. « Des pierres ont été jetées sur le convoi officiel. Les vitres d’un véhicule transportant un ministre ont été brisées. Deux grenades ont été lancées en ville cet après-midi par des inconnus mais il n’y a pas eu de victime », a ajouté un collaborateur du gouverneur de la région de Kidal. A cause de ces incidents, la délégation officielle n’a pas pu effectuer son programme initial à  Kidal o๠elle devait organiser plusieurs rencontres sur la paix. La délégation a dû regagner la capitale le même jour, en fin d’après-midi. Ces incidents surviennent après de violents affrontements entre rebelles et militaires maliens mercredi 11 septembre dans le nord-ouest du pays. Le bilan, selon l’armée malienne faisait état de trois blessés légers dans leurs rangs et trois « bandits » tués, et une dizaine arrêtés. Ces affrontements étaient les premiers depuis la signature d’un accord de paix mi-juin entre Bamako et la rébellion touareg. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a dans un communiqué rendu public ce lundi, déploré « l’incident survenu à  Kidal le dimanche 15 septembre. » M. Bert Koenders, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et Chef de la Minusma a rappelé « la nécessité de parvenir à  un climat apaisé dans la région de Kidal en particulier, et sur l’ensemble du territoire malien. Il a invité toutes les parties et toutes les communautés du pays à  travailler de concert au succès des pourparlers pour aboutir à  l’établissement d’une paix globale et définitive, et ce, conformément à  la Résolution 2100 (2013) du Conseil de sécurité et à  l’Accord préliminaire de Ouagadougou. »

Le nouveau gouvernement à l’école de la fonction ministérielle

l’exercice visait à  approfondir les connaissances des ministres sur le gouvernement au sein de l’architecture institutionnelle, à  les outiller pour qu’ils puissent faire face à  leurs tâches quotidiennes dans la conduite de leur cabinet, dans les relations avec les autres collègues en terme de collégialité et de solidarité. La rencontre qui s’est déroulée dans la salle de conférence du Contrôle général des services publics était présidée par le Premier ministre Oumar Tatam Ly. Ce séminaire a enregistré la participation de la quasi-totalité des ministres, du secrétaire général du gouvernement, Mme Diakité Fatoumata N’Diaye et des plus proches collaborateurs du chef du gouvernement. Les travaux ont porté entre autres sujets sur l’architecture et le fonctionnement de l’appareil exécutif. Plus précisément, il s’agissait de dégager les grandes lignes prioritaires de la Feuille de route du gouvernement conformément au projet de société du président de la République, Ibrahim Boubacar Keà¯ta. Cette rencontre qui s’est déroulée à  huis clos, a notamment porté sur 4 communications thématiques. Le premier thème était intitulé : « le gouvernement au sein de l’architecture institutionnelle, sa composition, son fonctionnement, la complémentarité et la solidarité gouvernementales, le statut, les pouvoirs et les moyens du Premier ministre et des ministres, les relations avec les institutions». Cette communication a été présentée par Fousséyni Samaké, le directeur général de l’Ecole nationale d’administration (ENA) et ancien secrétaire général du gouvernement. Le deuxième thème était relatif aux procédures du travail gouvernemental comme l’élaboration du programme de travail et du programme d’action du gouvernement, l’élaboration des textes législatifs et réglementaire. C’’est le secrétaire général adjoint du gouvernement, Mamadou Traoré qui était chargé de faire cette communication. Les procédures de passation des marchés publics et des délégations de service public ont été largement expliquées lors de ce séminaire. Ce sujet a été développé par Amadou Santara, le président de l’Autorité de régulation des marchés publics. Le quatrième thème du séminaire intitulé « la fonction de contrôle au sein de l’administration » a été exposé par le contrôleur général des services publics, Amadou Gadiaga. Si le séminaire gouvernemental est désormais encré dans les pratiques de gouvernance dans notre pays, celui de samedi dernier revêtait un caractère particulier. En effet, notre pays sort de la plus grande crise de son histoire. Les défis auxquels il est confronté sont donc nombreux et multiformes. l’exercice était d’autant plus utile que plus de la moitié des membres du gouvernement de Oumar Tatam Ly sont à  leur première expérience ministérielle. Il fallait donc outiller les ministres pour qu’ils puissent faire face à  leurs tâches quotidiennes dans la conduite de leur cabinet, dans les relations avec les autres collègues du gouvernement en terme de collégialité et de solidarité.

« Ampè » tient les rênes du Commerce

En effet, nommé ministre du Commerce et de l’Industrie dans le gouvernement du 15 décembre 2012, Abdel Karim Konaté passera aux Finances à  l’occasion du réaménagement du 22 juin dernier. Inspecteur des douanes de formation, Abdel Karim Konaté dit «Ampé» s’est bâti une bonne réputation dans son corps. Né le 25 novembre 1961 à  Bamako, il est sorti de l’Ecole centrale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (ECICA) en 1984 avec comme spécialité « la douane ». Un an plus tard, il intègre la fonction publique en tant que douanier et passe 2 ans sous les drapeaux pour le compte du 1er contingent du Service national des jeunes (SNJ). Après 15 années de service, il bénéficie d’une bourse de la mission française de coopération pour intégrer la prestigieuse école sous régionale des finances publiques de Ouagadougou o๠il est sorti 2è major de sa promotion avec le diplôme d’administrateur des services financiers. De retour au pays, Abdel Karim Konaté s’inscrit à  l’Institut des hautes études économiques et sociales de Bruxelles, délocalisée à  Bamako. Deux ans après, il passe un master en management financier. Au cours de sa carrière, «Ampé» a suivi d’autres formations et séminaires, notamment le 43è programme de bourse de l’Organisation mondiale des douanes, la formation des cadres supérieurs des douanes. Hors son expérience gouvernementale, le nouveau ministre du Commerce a exclusivement évolué au sein de l’administration des douanes. Après avoir servi à  Koro et Zégoua, il a été placé à  la tête de la Brigade mobile d’intervention de Bamako en 1995. Mais C’’est à  la Division recherche et intervention qu’il va se faire un nom en battant le record de la plus grosse saisie de chanvre indien dans notre pays (2 tonnes en 2005). Il fit également un passage très remarqué au guichet unique pour le dédouanement des véhicules. Ses bons résultats appréciés par la hiérarchie le propulsent à  la tête de la direction régionale des douanes de Kayes de 2009 à  2011. A sa nomination l’année dernière dans le gouvernement de Transition, Abdel Karim Konaté était chargé des relations internationales de la direction générale des douanes. Membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), Abdel Karim Konaté est le secrétaire général adjoint du bureau national. Il a reçu plusieurs distinctions pour service rendu à  la nation : médaille commémorative de campagne, médaille du mérite national avec effigie Abeille, chevalier puis officier de l’Ordre national du Mali. Marié et père de 5 enfants, il aime le football, la belote et la lecture. Il parle français et bambara.

Moustapha Ben Barka, benjamin du gouvernement

La jeunesse au service de la promotion des investissements et de l’initiative privée, Moustapha Ben Barka incarne désormais cet élan. Né 10 septembre 1977 à  Paris, le jeune Moustapha Ben Barka a fréquenté l’école Mamadou Konaté de Bamako de 1982 à  1989 et l’école Annexe IPEG Annexe de Bamako de 1989 à  1991. De 1991 à  1993 il fréquente le lycée de Badalabougou. De là  il s’envole pour Dakar, o๠il fréquente l’ecole Yala Suur (1993-94) et les Cours Sainte-Marie de Hann (1994-1995). Il fit ensuite cap sur le Canada o๠il fréquente successivement l’Université de Montréal (1996), le HEC de Montréal (1999), le MCGIU University de Montréal (2000) et l’UGAM Montréal (2006). Ces différentes études se solderont par un Certificat d’études supérieures en management (Trésorerie/Finance), un Master of business administration en services financiers, un Graduate certificate en tresorerie et un Bachelor en finance et commerce international. Sur le plan professionnel Moustapha Ben Barka a forgé ses premiers pas à  la Banque nationale du Canada comme analyste de produits dérivés, trésorerie et marchés financiers de 2000 à  2004, puis analyste senior chargé de l’amélioration continue optima, trésorerie et marchés financiers de 2004-2005 avant d’être promu vérificateur en trésorerie et marchés financiers à  la Banque nationale du Canada. En 2007 le jeune Moustapha est nommé Manager-Investment Banking au Groupe FinanceCom International Sénégal, jusqu’en 2012 o๠il est promu Directeur Blackpearl finance dans le même groupe. C’’est ce poste qu’il occupera jusqu’à  sa nomination comme ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé de la Promotion des Investissements et de l’Initiative privée. C’’est donc nanti d’un cursus scolaire bien solide et une expérience professionnelle certaine, que le plus jeune membre du gouvernement s’attèlera à  relever le grand défi de la promotion des investissements et de l’initiative privée, gage de toute croissance économique. Moustapha Ben Barka est marié et père de 2 enfants. Il a pour loisirs le basketball, le football, la natation qu’il pratique et le cinéma.

Les femmes du nouveau gouvernement!

Mme Berthé Aissata Bengaly, le nouveau ministre de l’Artisanat et du Tourisme, n’est pas une inconnue dans la galaxie publique puisqu’elle fut entre 2002 et 2004, ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant. Agé de 56 ans, le nouveau ministre de l’Artisanat et du Tourisme est né à  Koutiala, dans la Région de Sikasso. Après l’école primaire (1964-1972) à  Koutiala, elle s’inscrit au lycée Notre Dame du Niger puis au lycée de Jeunes Fille (1972-1975). Elle entame ses études supérieures à  l’ENSup avant de partir pour les Etats Unis. Elle passe ainsi une maà®trise en chimie et un master en nutrition à  l’Université de Tulane en Louisiane. Chercheur à  l’IER, Mme Berthé Aissata Bengaly est connue par les nutritionnistes et les gourmets pour ses recettes nourrissantes et délicieuses à  base de produits locaux. Elle est mariée et mère de 3 enfants. Mme Togola née Nana Marie Jacqueline est la nouvelle titulaire du portefeuille de l’Education nationale. A sa nomination, elle présidait le Conseil supérieur de la communication, l’un des organes de régulation de la presse dans notre pays. Mme Togola Jacqueline Nana est née le 29 avril 1949 à  Sikasso. Elle fait ses études primaires et secondaires à  l’école Tiéba de Sikasso, au cours Notre Dame du Niger et au Lycée des jeunes filles de Bamako. Mme Togola a une riche expérience du terrain dans les domaines de l’éducation. Titulaire d’une maà®trise en lettres de l’Ecole normale supérieure de Bamako (Ensup) obtenue en 1975, Mme Togola a beaucoup enseigné. En effet, elle a été notamment professeur de lettres aux lycées Askia Mohamed, de Badalabougou (Bamako), de Sikasso, Ségou et au lycée Bouillagui Fadiga de Bamako entre 1978 et 2002. Mme Togola Jacqueline Nana également occupé les postes de directrice des études du lycée Notre Dame du Niger, de surveillante générale adjointe au lycée Kankou Moussa. Nommée en mai 2006 membre du Conseil supérieur de la communication, elle sera élue présidente de cette structure en 2009, fonction qu’elle occupera jusqu’à  sa nomination à  la tête du département de l’Education nationale. Mme Togola Jacqueline Nana a également fait de nombreux stages et formations dans les domaines de la presse, de l’éducation et des associations. Au plan politique, le nouveau ministre est responsable du mouvement des femmes du Rassemblement pour le Mali en Commune V du District de Bamako. Elle est par ailleurs active dans plusieurs associations comme la CAFO dont elle est la présidente de la cellule de Kalaban Coura.Mme Togola Jacqueline Nana est mariée et mère de quatre enfants. Elle aime la lecture et les voyages. Le tout nouveau ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant est né le 15 février 1947 à  Bamako. Elle a effectué ses études primaires à  l’école primaire de Médina Coura, avant d’entamer ses études secondaires au Lycée des jeunes filles de Bamako d’o๠elle a obtenu son baccalauréat en série Philo-Langues en 1968. Ce parchemin lui ouvre les portes de l’Ecole normale supérieure (ENSup). Trois années d’études supérieures seront couronnées d’une maà®trise en Anglais. Mme Sangaré Oumou Ba a également suivi des études post universitaires sanctionnées par deux diplômes : un diplôme post universitaire en linguistique et en enseignement de la langue obtenu au Moray House College of Education à  Edinburgh en Ecosse, un DEA en administration de l’éducation et un Certificat d’études sur la femme, deux diplômes décrochés respectivement à  Old Dominion University Norfolk en Virginie et au Centre d’études sur la femme de la même université. Mme Sangaré a suivi plusieurs stages de perfectionnement en Afrique, en Europe et aux USA dans le domaine de l’éducation, du leadership, de la culture, des droits humains. Côté professionnel, celle qui a la charge de la promotion de la Femme, de la famille et de l’enfant a été successivement chef de cabinet au ministère de l’Elevage et de la pêche de juillet 2011 à  Février 2013, députée à  l’Assemblée nationale. Elle a enseigné pendant plusieurs années au Lycée de jeunes filles de Bamako. Parallèlement, Madame Sangaré Oumou Ba fut encadreur en langues (français, anglais, bamanan et fulfuldé) des volontaires américains du Corps de la paix de 1972 à  1985. Au plan politique, le nouveau ministre est jusqu’à  sa nomination présidente du Bureau national des femmes du RPM. Elle est depuis 2000 membre de l’Association des femmes pour les actions de développement et présidente de l’Association Groupe d’action pour l’épanouissement de la femme, de l’enfant et la protection de l’environnement (GAFEPE). Madame Sangaré Oumou Ba parle français, anglais, bamanan et fulfulé. Elle aime la lecture, les rencontres thématiques, la collecte des documents sur la femme. Mme Bouaré Fily Sissoko, le nouveau ministre de l’Economie et des Finances, est une économiste chevronnée qui était en poste à  la représentation de la Banque mondiale à  Bamako avant de rejoindre le Gouvernement. Elle avait déjà  acquis une expérience gouvernementale entre 2000 et 2002 en occupant le portefeuille des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, avant de se voir adjoindre aussi celui de la Communication. Mme Bouaré Fily Sissoko est née le 22 août 1955 à  Dakar. Elle fait ses études primaires à  Ségou avant d’être orientée au Lycée technique de Bamako. Au terme de ses études universitaires, elle passe avec succès un diplôme d’études approfondies (DEA) en droit du développement, une maà®trise en sciences économiques, un certificat en techniques douanières et un certificat en planification stratégique et en budgétisation des programmes publics. Notre nouveau grand argentier a été consultant en audit et fiscalité, contrôleur général d’Etat, contrôleur d’Etat, directeur général adjoint des Douanes. Le ministre de l’Economie et des Finances a aussi exercé plusieurs postes de responsabilité à  la direction générale des douanes. Mariée, mère de 2 enfants, Mme Bouaré Fily Sissoko parle Français, Anglais, Bambara, Khassonké et Ouolof.

Jean Marie Sangaré à la communication et aux nouvelles technologies

Le nouveau ministre de la communication Jean Marie Sangaré est un ingénieur en genie electrique. Il est l’un des 34 membres du Gouvernement Oumar Tatam Ly. Il va cumuler désormais la communication avec le secteur des nouvelles technologies de l’information. Le ministre Jean Marie Sangaré est né le 31 mars 1965 à  Bamako, capitale malienne. Il effectue ses études primaires à  l’école Mamadou Konaté de Bamako, puis des études secondaires en Côte d’ivoire. Ensuite, il fréquente l’école normale supérieure de technologie et l’université de Québec o๠il obtint un diplôme d’ingénieur en génie électrique. Depuis 1992 à  2007, il sert à  EDM SA l’Energie du Mali en devenant responsable de l’Exploitation et de la Maintenance des Réseaux de Distribution de la ville de Bamako, entre autres postes. Puis en 2007, il assure la gestion du projet de construction de la centrale Thermique de 56 Méga Watts implantée à  Sirakoro. Membre fondateur du parti la CAP (Convergence d’Actions pour le Peuple), il soutient le candidat Ibrahim Boubacar Keita et participe à  sa victoire lors de l’élection présidentielle de 2013. Le ministre Jean Marie Sangaré remplace Manga Dembélé et Bréhima Tolo aux nouvelles technologies.

Soumeylou Boubèye Maïga, nouveau ministre de la Défense : en terrain connu !

Après avoir échoué in extrémis à  la course à  la Primature, revoilà  Soumeylou Boubèye Maà¯ga. Il est ministre de la Défense et des Anciens combattants du nouveau gouvernement de Oumar Tatam Ly. Il retrouve ainsi poste qu’il avait occupé sous Alpha Oumar Konaré. C’’est donc un come-back à  la tête de la grande muette dont il maà®trise les rouages. Il fait partie des revenants et a la particularité d’avoir servi tous les régimes du l’ère démocratique. Retour sur le parcours d’un dinosaure de la politique malienne. Soumeylou Boubèye Maà¯ga est membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali/ Parti africain pour l’indépendance et la justice (Adéma/PASJ). Sorti du Centre d’Etudes des Sciences et de l’Information(CESTI) de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, il travaille comme journaliste reporter au quotidien national l’Essor et au journal Soundjata. Le natif de Gao au nord du Mali est également détenteur d’un diplôme d’études supérieures spécialisées(DESS) en diplomatie et administration des organisations internationales en France. Grand combattant du régime dictatorial du général Moussa Traoré, il devient à  la chute de ce dernier un membre influent de l’Adéma/PASJ. « Un homme du sérail » Soumeylou Boubèye Maiga, 59 ans, est un homme du sérail qui a connu les arcanes de la politique malienne des deux dernières décennies après une longue présence à  la tête de la sécurité d’Etat qu’il a dirigé de 1993 à  2000. Date à  laquelle il entre dans le gouvernement dirigé par feu Mandé Sidibé en qualité de ministre de la Défense et des Anciens combattants. En froid avec son parti qui décide de soutenir ATT, il se présente sous la bannière d’une association appelée Convergence à  l’élection présidentielle de 2007 o๠il enregistre un piètre score. Il rejoint les rangs de l’Adéma et se verra nommé conseiller spécial du président d’alors, Amadou Toumani Touré avant que celui-ci porte son choix sur lui, en avril 2006, pour occuper le portefeuille des Affaires étrangères et de coopération internationale dans le gouvernement de Mariam Kaidama Sidibé jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. En juin dernier il lance enfin son parti dénommé Aliance pour la Solidarité au Mali, convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP). Il ne se présentera pas au scrutin du 28 juillet mais a décidé de soutenir le leader du Rassemblement pour le Mali, Ibrahim Boubacar Kéà¯ta. En plus d’être un loup blanc de la politique de l’échiquier politique malien, il est un grand connaisseur des grands dossiers comme celui du sensible nord, sa région d’origine, qui tient à  C’œur le président IBK. Seulement le revers de la médaille est que l’homme apparaà®t aux yeux de beaucoup de Maliens comme une figure tutélaire de l’ancien ordre dont ils réclament le changement à  cor et à  cri.

Ce que les Maliens pensent du nouveau gouvernement

Bien qu’il y ait de nouvelles figures, le retour de certains caciques fait grincer des dents dans l’opinion publique. Dimanche 8 septembre 2013, aussitôt la liste du nouveau gouvernement annoncée, l’information a circulé dans la capitale malienne comme une traà®née de poudre. Chacun de son coté est curieux de savoir la composition de ce gouvernement tant attendu. Pour beaucoup, le nouveau gouvernement d’Oumar Tatam Ly est le choix de la continuité et non de la rupture que voulait le peuple malien. Bakoraba Singaré gérant d’une boulangerie pense que le retour de Moustapha Dicko, Soumeylou Boubèye Maiga, Mme Berté Aissata Bengali, Sada Samaké, Boucary Teréta est une continuité du régime d’Amadou Toumani Touré et d’Alpha Oumar Konaré. « Les choses n’ont pas encore bougé, c’est les mêmes qui ont encore signé leur retour notamment Moustapha Dicko et Soumeylou Boubèye Maiga, l’éternel ministre au Mali » lance t-il. Ils sont nombreux, les jeunes à  penser que le retour de ces « vieux » de la politique n’est qu’une récompense de leur soutien à  l’élection du président Ibrahim Boubacar Keita. « Il est difficile qu’on sorte du gouffre avec les même têtes. On a l’impression que le Mali n’a plus d’autres cadres compétents » martèle dans le « grin » certains jeunes diplômés . D’aucuns estiment que le maintien des ministres « pro putschistes » montre le lien fort qui lie le président IBK à  ses « amis militaires qui se sont fait remarqués pendant son élection. » Si les généraux Yamoussa Camara et Tiéfing Konaté respectivement ministre de la défense et de la sécurité intérieure n’y sont plus, le général Moussa Sinko Coulibaly et le col. Abdoulaye Koumaré, respectivement ministre de l’administration territoriale, de l’équipement et du transport sont maintenus à  la tête de leur département. La reconduite du Gal Moussa Sinko Coulibaly n’a pas surpris les observateurs politiques étant donné qu’il a été un artisan principal de l’organisation de l’élection présidentielle 2013 même si sa crédibilité est mise en doute par le Front Uni pour la démocratie (F. La sortie du ministre Moussa Coulibaly pour annoncer les résultats provisoires du premier tour sans les chiffres n’a pas été apprécié par le FDR. Zoumana Sanogo professeur d’histoire-géographie pense que le Président de la République devrait faire une rupture avec les militaires pour charmer l’opinion internationale qui ne veut pas collaborer avec les putschistes. « Un pays ruiné comme le Mali a besoin de l’aide des partenaires pour être reconstruit. Pour ce faire, le président devait se démarquer de ces militaires, auteurs de coup d’Etat qui a précipité la chute du Mali» s’insurge –t-il. Le ministre dont son entrée a été appréciée par ceux qui ont été interrogés est Moussa Mara. Beaucoup le voient comme un homme de changement en se référant à  son parcours politique basée sur la lutte contre la spéculation foncière en commune IV .

Premier conseil extraordinaire du gouvernement : tous au travail !

Koulouba ce matin avait des allures de rentrée des classes. Pas celle de nos écoliers en route pour bûcher mais celle des nouveaux ministres du gouvernement Oumar Tatam Ly. Une première prise de contact entre les nouveaux ministres et le Président de la République s’avérait nécessaire avant le Premier Conseil des ministres o๠ils plancheront sur les dossiers urgents de l’heure comme le dialogue avec le Nord, l’organisation des législatives entre autres… C’est aux environs de 10h35 que le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita, a fait son entrée dans la salle, et pris place au présidium. A côté de son PM, sobre et mesuré, IBK a salué les nouveaux et entamé son discours dans la bonne humeur. N’eut été le petit incident o๠quelques photographes trop zélés ont irrité le président, la presse aurait assisté à  l’intégralité du discours du chef de l’Etat. Mais le protocole a du faire évacuer la presse… Le Président de la République aura ensuite encouragé ses ministres à  se mettre au travail immédiatement, conscient de l’ampleur de la tâche qui les attend face à  l’urgence de la réconciliation nationale, de la sortie de crise et la relance économique. Le président IBK a indiqué qu’ ils (lui et les membres du gouvernement) « viennent aux affaires à  un moment capital de l’ histoire contemporaine de notre pays. La nation a été profondément meurtrie (..) » , ajoutant « nous traversons une crise multidimensionnelle » . Ce nouveau gouvernement est composé de 34 membres dont 4 femmes, 6 de la période de transition, qui étaient tous présents à  ce premier conseil des ministres à  l’ exception d’ un seul ministre absent du pays, a-t-on appris au palais présidentiel. A la sortie du conseil, certains d’entre eux se sont exprimés : Jean Marie Sangaré, ministre de la communication et des nouvelles technologies « C’est un conseil assez symbolique, c’est le bateau Mali, c’est la réconciliation, la solidarité, la lutte contre la corruption, qui sont à  l’ordre du jour de ce premier conseil extraordinaire. Tolérance zéro pour reprendre les propos du Président de la République. La nécessité de l’engagement de tous et de toutes pour sortir de la crise ». Moustapha Dicko, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique « Une bonne atmosphère fraternelle animait ce premier conseil extraordinaire, avec des orientations précises, données par le Chef de l’Etat. Il reste plus qu’à  se mettre au travail. » Mme Sangaré Oumou Bah, ministre de la promotion de la femme « C’est un honneur, une vraie émotion pour nous de figurer dans cette période post crise. Nous avons de lourdes responsabilités et nous avons besoin de beaucoup de collégialité et d’esprit de sacrifice, pour redresser un pays comme le Mali, et de don de soi. Dans mon domaine, je vais tout faire pour œuvrer pour les femmes en suivant la ligne générale du gouvernement ». Moussa Mara, ministre de l’Urbanisme et de la politique de la ville  » C’est un grand honneur qui m’anime et surtout une page de l’histoire du Mali qui est entrain de s’écrire avec ce conseil extraordinaire des ministres… » Après la traditionnelle photo de famille, tout ce beau monde s’est dispersé pour prendre effet et place dans leurs ministères respectifs. Ainsi va la République !

Un gouvernement de mission pour Tatam Ly

Fin du suspense. La liste du nouveau gouvernement est connue depuis hier après-midi. Riche de 34 membres, l’équipe de Oumar Tamam Ly est un savant mélange d’anciens et nouveaux ministres. Ils sont 19 ministres à  étrenner l’étoffe ministérielle pendant, 7 de la Transition rempilent et 8 reviennent après avoir servi les deux premiers présidents de l’ère démocratique à  savoir Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré. Si la nomination du nouveau premier ministre avait suscité un certain engouement chez les Maliens, cela est loin d’être le cas avec le nouveau gouvernement. l’architecture gouvernementale est, à  quelques exceptions près, loin du changement de tête auquel s’attentaient les compatriotes lassés de voir sans discontinuer certains visages dans la gestion des affaires publiques depuis deux décennies. l’argument selon lequel le nouvel attelage gouvernement est chargé d’évacuer les urgences du moment pour baliser le chemin pour la suite d’ci les élections législatives, convainc peu de personnes. Car, estime-t-on, il y a beaucoup d’hommes et de femmes de valeur inconnus jusque-là  qui pouvaient bien faire valoir leurs compétences. Et l’on ne peut pas avoir la prétention de faire du nouveau avec du vieux. Large ouverture Concernant les ministres rescapés de la Transition, si le maintien des ministres Moussa Sinko Coulibaly(Administration territoriale, de la Décentralisation et de Collectivités locales) et Tiéman Hubert Coulibaly( Domaines de l’Etat et des Affaires foncières) peut être apprécié pour les résultats engrangés par ces personnalités, l’on comprend difficilement qu’on ait fait les yeux doux à  d’autres qui n’ont manifestement rien réalisé de particulier sous la gouvernance transitoire. Contre toute attente, on a trouvé des moyens de se débarrasser des gens qui ont pourtant convaincu tout le Mali sur leur compétence et intégrité morale. Parmi ceux-ci, il convient de citer Malick Coulibaly et Tiéna Coulibaly, respectivement anciens ministres de la Justice, garde des Sceaux et ministre du de l’Economie, des Finances et du Budget ensuite ministre du commerce. A la décharge du nouveau pouvoir, les revenants ont, pour la plupart donné de bonnes impressions lors de leur passage dans le gouvernement et jouissent d’une compétence avérée dans la gestion. C’’est cas par exemple de l’actuelle titulaire du ministère de l’Economie et des Finances et ancienne ministre des domaines de l’Etat, des affaires foncières et de la Communication sous Alpha, Mme Bouaré Fily Sissoko qui continue de faires ses preuves dans l’institution internationale comme la Banque mondiale. Pa r contre le retour de Moustapha Dicko dans le gouvernant en qualité de ministre de l’Enseignement supérieur laisse perplexe plus d’un. Les deux passages qu’il a faits sous Alpha Oumar Konaré à  la tête de l’éducation n’ont produit que des résultats très peu convaincants. l’arrivée de jeunes ministres à  l’image du maire de la commune IV du district de Bamako Moussa Mara, à  l’Urbanisme et de la politique de la ville ainsi que Mahamane Baby à  l’emploi et à  la formation professionnelle est un signal fort. Tout comme la décision de dédier tout un ministère à  la à  la Réconciliation nationale et du développement et des Régions du Nord

Gouvernement Tatam Ly : l’urgence de la réconciliation nationale

Un gouvernement d’urgence pourrait-on penser à  priori. Formé deux jours après la nomination du Premier ministre Oumar Tatam Ly, il se veut rassembleur en intégrant d’anciennes figures, des ministres de la transition mais aussi de nouvelles énergies. Il faudra retenir dans ce premier gouvernement Tatam Ly, la création d’un ministère de la réconciliation nationale et du développement des régions du Nord incarné par Cheick Oumar Diarra. Un département qui répond à  la priorité numéro du chef de l’Etat. Et pour redéfinir toute la politique de développement des régions du nord Mali, qui a failli ces vingt dernières années et a été au coeur de la revendication sécessionniste des mouvements armés de l’Azawad, comme le MNLA. Décryptage. Les rescapés de la transition Composé de 34 membres en tout, avec 5 ministres délégués. Il garde quelques figures de la transition comme le Général Moussa Sinko Coulibaly, sans doute reconduit en raison de son plébiscite pour la bonne tenue de l’élection présidentielle. Il sera chargé d’organiser les législatives dans quelques semaines. Autre restant, Tiéman Hubert Coulibaly, qui perd la diplomatie au profit du domaine de l’Etat et des Affaires foncières. Il est remplacé par un nordiste, un ancien rebelle, Zahabi Sidi Ould Mohamed, fonctionnaire des Nations Unies qui signe son grand retour au Mali. Ousmane Ag Rhissa (RPM), reste lui à  l’environnement, Bruno Maiga à  la culture, Abdel Karim Konaté(ADEMA) hérite du Commerce et le Colonel Koumaré, proche de Sanogo, reste aux transports. L’ancien chef de la diplomatie d’ATT,Soumeylou Boubèye Maiga(ASMA) attendu à  la Primature, hérite finalement du portefeuille stratégique de la Défense. C’est une lourde tâche qui lui incombe pour réformer et remettre sur pied une armée malienne déstructurée, mais son expérience aux renseignements et sa grande connaissance du problème du nord devrait l’y aider. Nouvelles têtes A noter l’entrée de Malick Alhousseini, ce membre de la société civile, ex président du Collectif des ressortissants du Nord (COREN), et désormais Ministre délégué auprès du Ministre de l’administration territoriale, chargé de la décentralisation L’actuel maire de la Commune IV Moussa Mara(YELEMA), fait aussi une entrée remarquée à  l’Urbanisme et à  la politique de la ville, un domaine qui s’inscrit en droite ligne de son combat pour l’assainissement dans sa commune. Pour beaucoup, Mara incarne la compétence et l’innovation. Très peu de femmes dans ce gouvernement, quatre au total, mais une économiste de renom, hérite du gros ministère de l’économie et des finances. Mme Bouaré Fily Sissoko qui était jusqu’à  alors à  la Banque mondiale, est unanimement reconnue dans le milieu financier. A ses côtés, une ancienne ministre d’ATT, Aissata Bengaly revient aux affaires, à  l’Artisanat et au Tourisme. Pour la promotion de la femme, c’est une fidèle militante du RPM, Mme Sangaré Oumou Ba qui est en charge du portefeuille. Sa nomination n’est que justice, précise une collègue proche d’elle. « Elle connaà®t les questions de femme par C’œur », poursuit notre interlocutrice. Même chose pour Frankaly Keita, qui hérite de l’Energie et de l’eau. Discret mais militant de longue date d’Ibrahim Boubacar Keita. A signaler l’entrée d’un avocat, Mohamed Aly Bathily, Ministre de la Justice et garde des sceaux et le jeune Mamadou Gaoussou Diarra, à  la jeunesse et au Sport. Enfin, à  la Communication et aux nouvelles technologies de l’information, c’est Jean Marie Sangaré, membre du staff de campagne d’IBK qui s’y colle. Nous reviendrons en détail sur les portraits de chaque ministre.