Noix de cola : le panier désormais cédé à partir de 105 000 FCFA

Le panier de Cola est désormais vendu à partir de 105 000 FCFA et plus selon les qualités sur le marché. Pour les revendeurs, cette augmentation ne découle pas des effets d’une conjoncture économique mondiale. 

Vendeur de cola depuis plus de 20 ans, Abdoulaye Keita ravitaille ses clients depuis l’emplacement appelé Woro cour implanté au grand marché de Bamako. Mais son quotidien aujourd’hui n’est pas des plus simples. La noix de cola s’écoule difficilement, la faute au prix jugé excessif par beaucoup que les vendeurs attribuent à la saison des pluies.

Avec cette tendance à la hausse des prix, le marché est timide et lent. Les paniers de cola, qui viennent de la Côte d’Ivoire et la Guinée sont disponibles maintenant autour de 90 000 voire plus contre 40 000 auparavant. Donc les revendeurs repercutent sur le prix final. Certains estiment toutefois que les prix du panier de cola ne sont jamais fixes, souvent, elles peuvent couter meme 60 000 FCFA. Le kilo de cola qui était cédé entre 1000 et 1250 FCFA l’est aujourd’hui entre 2 250 et 2 500 FCFA

Au Mali comme dans plusieurs autres pays de la sous-région, le cola est source de plusieurs bienfaits. Dans les traditions, on y a recours lors des évènements sociaux, tels les fiançailles, baptêmes ou encore les décès Pour ce qui est de son prix sur le marché actuel ou le panier est passé de 60 000 à 105 000 et plus, elle sera selon les projections des acteurs réduit en novembre.

Tabaski 2018 : Les moutons se font désirer

A quelques jours de la fête de Tabaski 2018, le marché des moutons « reste peu fourni », selon certains acteurs. Forte demande venue de la sous région, prix élevé de l’aliment bétail sont certains des facteurs cités. Même si les clients se font attendre pour le moment, les vendeurs espèrent qu’ils se décideront avant le jour J afin de leur permettre de passer la fête dans leurs localités d’origine.

Avec une dizaine de moutons, Daouda Coulibaly, originaire du village de Samakélé dans le cercle de San, s’est installé sur un trottoir non loin de la place CAN. « Cette année je n’ai pu amener que 16 moutons », se plaint ce vendeur qui exerce depuis 15 ans environ. « En concurrence » avec les acheteurs venus de la sous région, ils ne peuvent pas payer les mêmes prix que ces derniers et se contentent donc d’en acheter seulement quelques uns.  Des moutons plutôt en embonpoint et dont les prix varient de 70 000 à 255 000 francs CFA. Des  prix élevés mais qui correspondent bien à ces moutons de race métisse de plus en plus prisés, selon un autre vendeur.

Installé non loin de là dans un parc à bétail, Ousmane Haïdara est aussi vendeur. Même s’il exerce toute l’année, cette période est particulière car la demande est forte. Le marché tourne aussi au ralenti pour lui. Si il l’impute la hausse des prix,  à la forte demande venue des acheteurs de la sous région, il estime que la conjoncture est aussi pour quelque chose. « Les gens n’ont pas d’argent, sinon ils n’attendent pas la dernière minute », explique t-il.

Les effets de la mauvaise campagne pluviométrique et l’insécurité font également partie des facteurs ayant négativement impacté sur le marché cette année. Dans les zones de production comme Nara en deuxième région, « les éleveurs ont perdu beaucoup de têtes », témoigne Aboubacar, vendeur.  A cela s’ajoute le prix élevé de l’aliment bétail qui s’est vendu jusqu’à à 10 000 francs CFA au lieu de 5 000 ou 6 000, selon plusieurs acteurs. L’insécurité dans plusieurs zones de production explique également la rareté des moutons sur le marché. « Avant, nous partions à Fatoma (dans la région de Mopti). Mais maintenant on ne peut plus se rendre là-bas à cause de l’insécurité,  nous allons chercher à M’Pessoba (Sikasso) », explique pour sa part Salif dont l’activité est aussi la vente de bétail. Même si quelques acheteurs ont déjà fait leur choix, les vendeurs redoutent les clients de dernière minute. « Nous souhaitons qu’ils viennent maintenant afin que nous ayons le temps de rentrer pour fêter chez nous. S’ils attendent la veille de la fête, cela ne nous arrange pas », conclut un vendeur.

Aliment-bétail : Les prix en hausse

Le secteur de la production de l’aliment-bétail au Mali traverse une période tumultueuse et on constate une flambée des prix sur le marché. Il est constitué essentiellement de graines de coton et beaucoup de structures entrent dans son circuit, notamment la CMDT et l’APCAM. La cherté de cette denrée n’est donc pas due à la seule responsabilité de la Fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliment-bétail (FENAPHAB). Quelles sont les véritables raisons de la hausse des prix ?

Il existe plusieurs sortes d’aliment-bétail, mais, à en croire, Sidiki Diabaté, Secrétaire général de la FENAPHAB, celui produit par la fédération est constitué à 90% de graines de coton. Cet intrant a subi une nette augmentation sur les dix dernières années. « On avait la tonne de graine à 12 500 francs CFA et on vendait la tonne d’aliment-bétail à 25 000 francs. Aujourd’hui, nous achetons la tonne de graine de coton à 110 000 francs. Donc nous vendons l’aliment-bétail à un prix qui varie entre 125 000 et 135 000 francs CFA la tonne selon la zone ».

La CMDT possède 17 usines dans le pays et elle délivre des bons d’enlèvement vers ces dernières pour l’approvisionnement en graines de coton, ce qui occasionne des frais de transport supplémentaires, à la charge des acheteurs. « Nous faisons des calculs de coût, ce qui fait que l’aliment-bétail revient cher », dévoile Sidiki Diabaté.

Du côté de l’APCAM, le discours est tout autre. Pour la faitière, la cherté de l’aliment-bétail est due au refus des producteurs d’adhérer à la subvention de l’État. « Nous avons demandé aux huiliers de participer à la subvention, d’accepter que l’État prenne une partie de nos charges, mais, jusqu’au jour d’aujourd’hui, ils refusent », déclare Sanoussi Bouya Sylla, Président de la chambre d’agriculture du District de Bamako.

Pourquoi un tel refus ? « Le document de subvention a été mené unilatéralement et nous n’avons pas été associés. A la fin, on nous l’impose de manière irréversible. C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas l’accepter », se justifie Sidiki Diabaté. A l’en croire, l’état peut accuser six mois de retard dans le paiement de la subvention. Pour trouver une sortie à cette crise, les deux parties semblent disposées à la négociation et aux concessions. « L’objectif, c’est que la graine du coton profite aux éleveurs maliens et que les huiliers qui la travaillent y gagnent aussi quelque chose », concède M. Sylla.

Ramadan : constance des prix, malgré tout

À la mi-temps de ce Ramadan 2016, les ménagères se lamentent quant aux prix des produits alimentaires. Pourtant, il semble bien que les produits contrôlés par les autorités n’aient pas tous connu de hausse.

« C’est vrai le prix du kilo de viande est revenu au prix d’avant », reconnait Awa Ongoïba, aide-ménagère qui vient de finir ses emplettes au marché de Kalaban Koro. Le kilo de la viande avec os, qui était vendu entre 2 500 et 2 800 francs CFA au début du mois de Ramadan, est revenu à son prix normal en début de semaine, grâce aux discussions entamées par la Direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) avec les acteurs de la filière viande. Selon les constats, la viande de bœuf avec os est désormais vendue à 2 000 francs CFA et à 2 300 francs CFA pour la viande sans os. Pas de hausse non plus pour le sucre, dont le kilo est toujours accessible à 500 francs CFA et le lait en poudre à 3 000 francs CFA le kilo. Quant aux produits tels que le riz ou l’huile alimentaire, les prix peuvent varier d’une boutique à l’autre et selon les qualités, mais ils restent sensiblement dans la moyenne de 375 francs CFA pour le riz brisure importé, et une fourchette de 600 à 800 francs CFA le litre d’huile. Dans les boutiques de vente en gros et détails, certains commerçants ont affiché les prix, d’autres non. Selon un conseiller technique du ministère de l’Industrie et du Commerce, plusieurs équipes sont déployées chaque jour sur le terrain pour vérifier le respect de cette disposition instaurée par les autorités. Mais si on peut parler de constance des prix pour ces produits, ce n’est malheureusement pas le cas pour les légumes et les fruits qui se vendent à prix d’or.

Au marché de Medina Coura, impossible d’acheter des tomates. Le tas est passé de 500 à 1 500 francs CFA, explique une ménagère qui précise qu’au détail c’est pire : « l’unité monte jusqu’à 150 francs CFA ! » Le kilo d’oignons est, quant à lui, passé de 200 à 300 francs CFA et la pomme de terre de 400 à 500 francs CFA. Assetou, vendeuse de légumes décline toute responsabilité, « nous achetons nos produits chers avec les cultivateurs, nous revendons ensuite en fonction de cela ».