Hillary Clinton publie un livre sur sa défaite

Dix mois après sa défaite face à Donald Trump, Hilary Clinton a publié le 12 septembre un livre ‘’What happened’’ dans lequel, elle dit tout sur ce revers.

« Inscrire ses victoires sur le sable, et graver ses échecs dans le marbre », dit le vieil adage.  Hilary Clinton, candidate malheureuse à l’élection présidentielle américaine de 2016, a choisi elle de consigner ses « mémoires » de défaite dans un livre. Un bouquin de 496 pages, au titre évocateur ‘’What happened’’ (Ca s’est passé comme ça) dans lequel elle se confie sans concession sur sa défaite inattendue et très surprenante. Elle évoque le « choc » ressentie, au soir 8 novembre 2016, dans sa chambre d’hôtel de New-York, le sentiment d’etre ‘’vidée’’, la ‘’tristesse’’ qui ne la quitta pas pendant des semaines.  « Il n’y a pas eu une journée depuis le 8 novembre 2016 durant laquelle je ne me suis pas posé la question : pourquoi ai-je perdu ? J’ai parfois du mal à me concentrer sur autre chose » confie-t-elle dans son livre. Une quête obsessionnelle de réponses qui l’amène à se questionner sur sa campagne, qu’elle juge ‘’manquant de passion ‘’.

« Je dirigeais une campagne présidentielle traditionnelle avec des politiques soigneusement pensées et des coalitions soigneusement construites, alors que Trump conduisait une émission de télé-réalité qui entretenait sans relâche la colère et le ressentiment des Américains » assure-t-elle.  Elle ne mâche pas ses mots à l’égard du 45ème président des Etats-Unis qu’elle qualifie de ‘’menteur’’, ‘’sexiste’’, ‘’indigne’’ et ‘’incompétent’’ entre autres. Elle confie avoir même failli l’insulter lors du deuxième débat qui les a opposés. « Il me suivait où que j’aille, il me fixait des yeux, il grimaçait. C’était incroyablement gênant. Il me soufflait littéralement dans le dos. J’en avais la chair de poule » raconte-t-elle, avant de décrire les sentiments qui lui traversent alors l’esprit. «Que feriez-vous à ma place ? Resteriez-vous calme, souriante, comme s’il ne mordait pas constamment sur votre espace ? Ou bien vous retourneriez-vous pour le regarder dans les yeux et lui dire, haut et fort : ‘Reculez, sale type, éloignez-vous. Je sais que vous adorez intimider les femmes, mais vous ne m’intimiderez pas, alors reculez ».

Elle s’évertue également à lister les facteurs qui ont conduit à sa défaite. Selon elle, le désir de changement, le rejet de sa personne, la misogynie, l’ingérence russe, et la réouverture par le FBI de l’enquête sur ses mails, auraient conduit une grande frange des américains à se détourner d’elle.  « Sans l’intervention spectaculaire du directeur du FBI dans les derniers jours, nous aurions gagné la maison blanche » jure-t-elle.

Elle consacre également une partie de son livre à la difficulté d’être une femme en politique. Elle revient sur la haine que lui vouent les supporteurs de Trump, elle en va même à comparer leurs dédains pour elle à la scène de la « marche de la honte » dans la série à succès Game of Thrones. «Ce n’est pas facile d’être une femme en politique mais je crois qu’on peut dire que le niveau de méchanceté que j’ai subi était d’un niveau inédit. Les foules aux meetings de Trump ont demandé mon emprisonnement un nombre incalculable de fois. Ils hurlaient « coupable! coupable! » comme les fanatiques religieux de Game of Thrones qui scandaient « honte! honte! » lorsque Cersei Lannister marchaient vers le Red Keep».

Conscient d’avoir manqué sa chance, elle assure ne plus vouloir être candidate, mais annonce n’avoir pas encore terminé avec la politique car elle estime que « le futur de son pays est danger ».

 

 

 

 

Hillary Nelson, une volontaire dans l’agriculture…

Hillary Nelson est américaine. Elle a prêté serment le 12 décembre avec cinq autres nouveaux volontaires au Mali, à  la résidence du Chargé d’Affaires de l’Ambassade des USA au Mali. A cause de l’épidémie d’Ebola, la jeune américaine nous explique qu’au lieu de rentrer aux Etats-Unis, elle a choisi de venir poursuivre son programme de volontariat au Mali. Journaldumali.com : Après la Guinée, pourquoi le Mali ? Hillary Nelson : : C’est simple, je n’avais pas du tout envie de quitter l’Afrique. A cause de l’épidémie d’Ebola, nous avons dû être évacué de Mamou, o๠je travaillais dans l’agroforesterie, avec un groupement de femmes. J’adorais ce pays, j’y avais des amis et c’a été une vraie peine de quitter la Guinée. Je crois qu’au Mali, ici la fièvre Ebola a plutôt été bien contrôlée et contrairement à  la Guinée, o๠l’épidémie est plus grave, il n’y a aucune raison d’avoir peur ou de céder à  la psychose. Quel va être ta zone d’intervention au Mali ? Je vais aller dans la zone de Bougouni, et je vais surtout travailler dans les questions de développement communautaire. Je vais aussi m’impliquer à  aider une coopérative agricole de femmes dans la transformation de produits agricoles tels que le fonio ou les mangues séchées et dans le but d’exporter ce sproduits. Je vais leur montrer comment valoriser ce sproduits, les commercialiser, et faire du marketing autour ! Quel est ton parcours académique vers le volontariat L’Afrique m’a toujours intéressé et c’est après un séjour de quelques mois en France o๠j’ai rencontré beaucoup d’Africains, que cela m’a donné envie d’aller en Afrique. D’un autre côté, j’aime beaucoup l’agriculture et c’est pourquoi je me suis spécialisée dans ce domaine en particulier. Mais à  l’Université, j’ai étudié la politique, une science qui permett de comprendre le fonctionnement des sociétés, ensuite, j’ai viré vers l’Agriculture.

Clinton pousse Alger sur la voie d’une opération au Mali

La visite de Hillary Clinton ce lundi en Algérie n’a officiellement pas d’objectif précis. Dans les faits, la rencontre de la secrétaire d’à‰tat avec le président Abdelaziz Bouteflika sera consacrée pour une large part à  la situation au Mali. Washington veut convaincre Alger du bien-fondé d’une intervention militaire dans le nord du Mali et obtenir son accord pour déloger les terroristes d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Puissance militaire et diplomatique régionale, l’Algérie a un rôle clé dans la crise malienne. D’une part car les autorités algériennes possèdent des renseignements de première main sur Aqmi, dont la plupart des cadres sont issus du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un mouvement algérien actif durant la guerre civile. D’autre part grâce aux liens forts qu’Alger entretient avec les leaders touaregs maliens. Enfin parce que l’Algérie possède 2000 kilomètres de frontières avec le Mali, par lesquels transite la majorité des biens, en particulier l’essence, dont a besoin le «Malistan». «Ce dernier point est le plus important», souligne un diplomate français. Au départ hostile à  voir des troupes dans ce qu’elle considère comme son pré carré, l’Algérie a fini par infléchir sa position. Alger aurait désormais donné son accord tacite à  l’opération à  condition qu’elle ne comporte que des troupes africaines. Signe de cette évolution, des militaires algériens participeront, les 3 et 4 novembre, à  une réunion de planification avec leurs homologues ouest-africains même si une participation directe des Algériens reste exclue. Pour une solution politique Les points de vue ne sont pas pour autant accordés. Les Algériens estiment ainsi que la solution au problème malien est avant tout politique. Ils demandent qu’un plan pour l’avenir des populations du Nord soit adopté avant toute opération. Contrairement à  la France, ils n’écartent pas non plus le dialogue et particulièrement avec les Touaregs d’Ansar Dine, qu’ils considèrent avant tout comme des nationalistes. Ce groupe islamiste, dirigé par Iyad ag Ghaly, un très proche des Algériens, est l’un des principaux acteurs au nord du Mali. «Les Algériens pensent qu’Ansar Dine peut rejoindre dans son ensemble le front antiterroriste», indique, dubitatif, un spécialiste français du dossier. Les à‰tats-Unis n’excluent pas non plus qu’Ansar Dine puisse tenir un rôle. Washington partage avec Alger une autre divergence d’avec Paris: le timing. Alors que la France entend intervenir le plus tôt possible, les Américains veulent prendre leur temps. «Une telle opération doit être préparée, bien financée et bien renseignée», ne cesse de répéter Johnnie Carson, du département d’à‰tat. C’est sur ce dernier point, le renseignement, que Hillary Clinton souhaite le plus l’aide des Algériens, qu’elle voudrait également voir plus souples sur l’avenir du nord du Mali. Seule certitude, les à‰tats-Unis, longtemps prudents sur le sort du Mali, sont clairement engagés. Le remplacement annoncé du général Ham par l’expérimenté général Rodriguez à  la tête de l’African Command sonne comme une preuve de plus.