Inégalités hommes – femmes : le fossé se creuse

« Au rythme actuel, il faudrait attendre 300 ans pour atteindre l’égalité des genres ». Cette déclaration du Secrétaire général des Nations Unies, à l’occasion de l’ouverture de la session annuelle de la Commission de la condition de la femme, ce 6 mars 2023, n’incite guère à l’optimisme. D’autant que les progrès réalisés ne sont plus des acquis. Il faut donc plus que jamais une mobilisation collective pour garantir à la moitié de l’humanité les droits essentiels à sa survie et à l’épanouissement du monde.

« Les droits des femmes sont bafoués, menacés et battus en brèche dans le monde entier. Les progrès réalisés au fil des décennies s’évanouissent sous nos yeux », a également déploré Antonio Guterres. Un constat qui éloigne davantage l’horizon de l’égalité des genres et fait dire à ONU Femmes qu’à ce rythme, elle ne sera atteinte qu’au bout de 3 siècles.

Si elles ne sont pas nulles, les réformes se font à un rythme très lent, affirme Docteur Kontin Marie-Thérèse Dansoko, Professeure d’enseignement supérieur et Point focal Genre au ministère de la Justice et des droits de l’Homme.  La mise en œuvre de la Loi 052 du 18 décembre 2015 sur la promotion du genre, dont l’adoption fut considérée comme un progrès, se heurte à des difficultés dans la pratique.

Lentes réformes

L’une d’elles concerne le manque de profils féminins pour occuper certains postes. Parce qu’il ne s’agit pas de nommer des femmes pour le simple fait qu’elles sont femmes. Elles doivent avoir les compétences requises, explique Marie-Thérèse Dansoko.

S’agissant de la mise en œuvre de la Loi 052 au niveau de la justice, dans la pratique, c’est plutôt du sur place. Pas de nominations ou de mutations qui permettent en effet une mise en œuvre effective. Pourtant, des femmes ayant atteint un certain grade peuvent occuper les postes de Procureurs, par exemple. Malheureusement, à ce jour, on ne compte aucune femme Procureur de la République. La dernière en poste en Commune I est l’actuelle ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Réformes politiques et institutionnelles.

Mais les « soucis » par rapport au poste de Procureur de la République ne sont pas qu’au niveau administratif. « Les femmes évoquent les contraintes familiales et sociales » pour ne pas occuper le poste, qui demande une grande responsabilité et un certain engagement. Ce qui rend difficile le combat pour la promotion de l’égalité, admet le Point focal Genre du ministère de la Justice.

Entre temps, les réformes entreprises au niveau du secteur de la Justice concernent principalement le Code pénal et le code de procédure pénale, pour intégrer certaines dispositions afin d’alléger les procédures dans le cas de certaines infractions. Notamment, le viol, qui est un crime que seule la Cour d’Assises est habilitée à juger. Habituellement, pour ce cas, il faut attendre la fin d’une procédure longue et lourde, avec une phase d’instruction. Pendant ce temps, la victime doit patienter. Il a donc été demandé de correctionnaliser certaines infractions criminelles, qui, au lieu de passer devant la Cour d’Assises, seront directement gérées au niveau des juridictions de droit commun.  Cette réforme permettra notamment de diligenter plus rapidement ces infractions.

En ce qui concerne le Code pénal, il s’agit d’intégrer des infractions en lien avec les Violences basées sur le Genre (VBG) – l’avant-projet de loi contre les VBG a vu son processus d’adoption être suspendu par le gouvernement en décembre 2020 – en attendant cette loi, qui crée la polémique, et pour prendre en compte certaines infractions identifiées, comme le harcèlement par exemple.

Des textes sont dans la phase de validation avec l’ensemble des acteurs, les magistrats, la société civile, afin que le document soit mis dans le circuit d’adoption. Il faut noter que d’autres réformes sont en cours au niveau de la Commission législative permanente qui regroupe les acteurs du secteur de la Justice à la Direction nationale de l’Administration judiciaire et procède à une forme de mise à jour des textes existants.

Atteindre l’égalité

Si les réformes, une fois adoptées, peuvent constituer des avancées, encore faut-il pouvoir les mettre en œuvre. Afin d’éviter donc le statu quo, la nomination de Points focaux Genre au niveau des juridictions, avec des hommes et des femmes qui doivent s’impliquer davantage dans la promotion des droits humains, dont ceux de la femme spécifiquement, constitue une étape importante et le cadre d’échanges entre ces relais se mettra bientôt en place.

Les documents de base des magistrats doivent être « révolutionnés », parce que la justice doit s’adapter et prendre en compte les « nouvelles infractions » jusque-là méconnues, suggèrent les acteurs. La justice doit prendre ses responsabilités, mais la loi pénale étant d’interprétation stricte, selon les spécialistes, le dispositif doit se renforcer pour que les magistrats travaillent plus facilement et que les victimes soient protégées en cas de recours à la justice.

Mais, pour atteindre un équilibre entre hommes et femmes dans la pratique, il faut « une discrimination positive », estime Docteur Kontin. Et aussi une sensibilisation à un changement de mentalité, y compris des femmes, qui doivent être conscientes et se sentir concernées. La solidarité féminine est essentielle pour offrir des modèles aux femmes et sortir de la « léthargie ».

Pour se battre à valeur égale, les femmes doivent également accéder à une éducation et acquérir les compétences nécessaires à leur épanouissement personnel et professionnel. Ce qui ne leur sera pas donné sur un plateau d’argent, prévient Marie-Thérèse Dansoko. Il faut s’imposer par le travail et les « femmes battantes » constituent à cet effet une fierté.

Questions économiques

Malgré la présence de femmes dans toutes les sphères de la vie socio-économique, les pesanteurs socioculturelles sont encore présentes et la promotion des femmes est encore perçue comme un danger par certains hommes. Ils y voient une déperdition de nos valeurs sociétales, ou pire une inversion de rôle fatale à notre société. C’est pourquoi les femmes dans leur lutte ont la délicate mission, « tout en conservant nos valeurs traditionnelles », dont il faut « prôner le respect »,  de  se battre pour leur épanouissement professionnel et économique.

D’autant que les réformes en faveur de l’égalité de traitement des femmes devant la loi ont un impact économique certain, selon le rapport de la Banque mondiale « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit », publié le 2 mars 2023. Selon ce rapport, les femmes ne jouissent en moyenne que d’à peine 77 % des droits juridiques reconnus aux hommes. Et le document note qu’au rythme actuel des réformes, dans de nombreux pays une jeune femme qui entre aujourd’hui dans la vie active prendra sa retraite avant d’avoir pu obtenir les mêmes droits que les hommes. Dans un contexte  de ralentissement de l’économie mondiale, les États ne peuvent pas se permettre de mettre à l’écart près de la moitié de leur population, poursuit le rapport.

Compter avec nos valeurs

Pour y arriver, il faut se convaincre qu’il s’agit d’un processus où l’on ne peut tout avoir au même moment. Même si des efforts ont été accomplis, il faut un accompagnement et ces efforts doivent être accentués à plusieurs niveaux. D’abord du côté des autorités, qui doivent faire l’état des lieux afin de s’assurer que l’égalité prônée soit une réalité. Elles doivent notamment avoir le regard sur  la promotion des droits des femmes et s’interroger sur les causes des retards ou des reculs afin  d’apporter des mesures pour les booster.

Dans cette lutte, où sont souvent opposés les défenseurs des valeurs sociales et ceux des droits de la femme, les « leaders, notamment religieux » doivent adhérer « au fait qu’il ne s’agit pas d’une lutte contre les hommes. Et assurer que c’est la complémentarité dans le respect des valeurs », suggère Docteur Kontin.

Si l’appui des partenaires peut être nécessaire pour mener la lutte, ils doivent apporter leurs soutiens conformément aux besoins et  ne pas imposer leurs points de vue. Enfin, si toutes ces entités deviennent plus attentives sur les droits de la femme, « peut être que dans  5 ou 10 ans les choses évolueront positivement », espère la responsable Genre du ministère de la Justice.

Revenus : les femmes à la traîne dans le secteur informel

Selon les données de l’indice Gini, qui permet de mesurer l’inégalité des revenus dans un pays, le Mali est le pays le moins inégalitaire en Afrique de l’ouest en termes de revenus entre hommes et femmes. Mais si le secteur formel est relativement épargné de la disparité salariale entre travailleurs de sexes différents,  dans l’informel l’écart se creuse.

Au Mali, le Code du travail garantit des salaires égaux pour un travail de valeur égale, quels que soient l’origine, le sexe, l’âge et le statut des travailleurs. Dans la fonction publique de l’État, cela est appliqué : à diplôme égal, salaire égal, même si certains avantages non discriminatoires, liés à la fonction, peuvent créer un écart entre les salaires masculins et féminins.

Mais dans le secteur informel, qui représente plus de 96% des emplois selon un rapport  de Friedrich Ebert Stiftung publié en 2022, cette égalité de revenus n’est pas toujours respectée. Dans ce domaine où pourtant il y a une forte présence de femmes dans la main d’œuvre, on constate une disparité salariale entre femmes et hommes ou garçons et filles, les emplois masculins étant mieux rémunérés que les emplois féminins.

« De manière globale, il n’y a pas vraiment pas d’inégalités salariales significatives entre les hommes et les femmes au Mali pour l’emploi salarié. Paradoxalement, c’est au niveau de l’emploi non salarié que les inégalités se creusent entre les hommes et les femmes », explique l’économiste Cheick M’Baye.

« Quand on prend par exemple le secteur de l’orpaillage traditionnel, les hommes creusent essentiellement des galeries et font remonter la terre. Quant aux femmes, elles exercent des tâches multiples. Elles assurent le transport de la terre, font la corvée d’eau, tamisent des quantités importantes de terre qu’elles trient à la recherche de pépites d’or. Mais elles sont moins rémunérées que les hommes », ajoute Mme Cissé Oumou Ahmar Traoré, Consultante Genre en égalité hommes – femmes.

« Au sein des ménages, C’est le même constat. Le chauffeur est mieux rémunéré qu’une aide-ménagère qui assure pourtant des tâches multiples », poursuit-elle.

Réduire l’écart

Selon Cheick M’Baye, l’économie malienne se porterait mieux si l’État arrivait à réduire les inégalités salariales entre hommes et femmes, parce que plus les femmes auront accès à un emploi bien rémunéré plus elles contribueront à la production de richesses.

Pour y parvenir, Mme Cissé Oumou Ahmar Traoré pense que l’accent doit être mis sur la sensibilisation au niveau des ménages et dans la société. « Dans le secteur informel, il y a lieu de sensibiliser les employeurs, d’attirer leur attention sur les disparités salariales et d’informer les travailleurs eux-mêmes. C’est par la prise de conscience que le changement peut intervenir », recommande la spécialiste.

Djingarey Maïga : « Une loi sur les violences doit couvrir les femmes, les hommes et les enfants »

Les 20 et 21 décembre, se tenaient un atelier d’information sur l’avant-projet de loi sur les violences basées sur le genre, au Centre National d’Information et de Documentation sur la Femme et l’Enfant (CNDIFE). Djingarey Maïga, coordinatrice de l’association Femmes et Droits Humains nous donne plus d’informations sur ce problème de société.

Journal du Mali : Dans quelles circonstances cet avant-projet de loi arrive ?

Djingarey Maïga : C‘est un processus qui a duré, au moins, deux ans. L’avant-projet de loi a été élaboré par la participation des organisations des femmes, des Droits de l’Homme et l’appui technique des ministères de la Justice, de la Sécurité, de la Promotion de la femme, le programme national des luttes contre l’excision et la MINUSMA et ONU Femmes qui avait accordé un financement à l’ONG « Accord International ». L’avant-projet de loi a été déposé au niveau du ministère de la Promotion de la Femme qui est porteur de cette loi. C’est ce même ministère qui doit amener cet avant-projet de loi à l’Assemblée nationale.

Est-ce qu’il y a des dispositifs qui protègent les victimes des violences basées sur le genre ?

Au Mali, nous n’avons pas encore de loi sur les violences basées sur le genre et sur les violences faites aux femmes. Nous avons constaté qu’avoir une loi sur les violences basées sur le genre doit couvrir les femmes, les hommes et les enfants. Il y a aussi des hommes et des enfants qui font face à des types de violences. Dans l’avant-projet de loi, il y a des violences qui sont prises en compte par le Code pénal, mais avec les occupations dans le nord du pays, nous avons remarqué qu’il y a des violences que le Code pénal n’avait pas prévu. Dans la vie de tous les jours, nous avons, également, vu que les victimes font face à des violences de plus en plus violentes que l’on n’avait pas connues au Mali, avant 2012, et qui sont vécues par de nombreuses personnes. Nous nous sommes attachés à prendre en compte des instruments juridiques au niveau national, par exemple la Constitution, mais aussi les lois et les politiques nationales telles que la loi sur la santé de la reproduction, sur le VIH/Sida, la politique nationale genre en plus des instruments juridiques.

On pense souvent aux femmes lorsqu’il s’agit de violence, mais on pense très peu aux hommes. Quelles sont les violences auxquelles ils sont confrontés ?

Ce que l’on appelle les violences domestiques, il y a des hommes qui en subissent. Certains subissent d’autres sévices tels que les viols. Nous avons constaté qu’il y a de plus en plus d’hommes et de jeunes garçons qui sont violés, par des hommes en général. Même si les gens ne sont pas dans les assistances juridiques au niveau des tribunaux, nous savons cela. 

Êtes-vous en mesure de nous communiquer des chiffres ? 

Nous, en tant qu’organisation des femmes en tant qu’organisation des droits de l’Homme, chacun travaille de son côté et chacun dispose de ses chiffres. Au niveau de notre organisation, nous avons mené une réflexion et nous nous demandons si l’on ne doit pas prendre une organisation et en faire la base pour que nous puissions nous mettre ensemble afin de nous compléter pour avoir des chiffres propres au cas du Mali. Au niveau de la société civile, si l’on pouvait prendre une organisation qui enregistre tous les cas chaque année ou chaque trimestre pour que nous puissions arriver à une statistique qui répondrait vraiment aux cas que nous recevons au niveau de nos organisations respectives.

Existe-t-il des structures qui viennent en aide aux victimes maliennes ?

Oui, il y en a tellement. Mais, avec les événements de 2012, il y a un groupe d’organisations qui s’est mis en place pour la défense des victimes, donc, il y a la clinique juridique Deme-So,le WILDAF lAPDF, l’AMDH et d’autres organisations des droits de l’Homme du Mali. Ces structures travaillent pour faire en sorte que les victimes puissent jouir de leurs droits et lutter contre l’impunité de ces cas.

Les victimes qui portent plainte parviennent-elles à avoir gain de cause ? 

Ce n’est pas tout le temps le cas, car la plupart des nouveaux types de violences ne sont pas pris en compte dans le Code pénal et parfois, il est même difficile pour la juridiction de bien stationner ou sanctionner comme le juge le voudrait bien. Cela s’explique par le fait que ces violences d’un nouveau genre ne sont pas répertoriées par nos lois. Il faut reconnaître que parfois la justice elle-même fait face à des contraintes. Par exemple, quand un cas de violence domestique est présenté à la justice, en général, quand le cas est en train d’aboutir, c’est en ce moment que le chef religieux, le chef de famille ou le chef de quartier va intervenir. C’est dans nos mœurs de demander l’abandon de poursuite surtout quand un représentant vient en tant que médiateur. Parfois, il est difficile pour le juge de pointer les cas comme il le voudrait.

Afro-basket U16 : le trophée en ligne de mire

Du 30 juillet au 08 août, Bamako accueillera la FIBA Africa U16 Championship, compétition de basket-ball réservée au moins de 16 ans. Certaines équipes participantes ont très tôt posé leurs valises dans la capitale, à  l’image de la délégation rwandaise arrivée le dimanche 26 juillet. En plus du Mali, les douze équipes du tournoi devraient être l’Angola, l’Afrique du Sud, l’Algérie, la Centrafrique, l’Egypte, l’à‰thiopie, la Guinée Equatoriale, le Maroc, le Nigeria, la Tunisie, et le Rwanda. Mais la participation de certaines d’entre elles devait encore être confirmée à  la réunion technique du mercredi 29 juillet 2015, pendant laquelle devait aussi se dérouler le tirage au sort des groupes. Pour mémoire, le Mali a été l’hôte du premier Afro-basket U16 filles en 2009 et de l’Afro-basket senior dames en 2011. Kodji Sibi, président de la commission communication et médias de la Fédération malienne de basket-ball (FMBB), assure que la « sélection nationale de la catégorie se prépare depuis environ cinq mois». Le Président, Jean-Claude Sidibé, ne fait pas mystère de l’ambition de son équipe qui, forte de son statut d’hôte, s’est fixé comme objectif la victoire. Il est vrai que les dernières performances des équipes maliennes dans les tournois de basket-ball africains poussent à  l’optimisme. Seule ombre au tableau, selon le président, les difficultés dans l’organisation de la compétition, la commission étant toujours dans l’attente du déblocage d’environ 200 millions de francs CFA par le ministère des Sports. l’équipe malienne est logée au palais des sports d’Hamdallaye ACI, dans l’enceinte duquel se dérouleront toutes les rencontres du tournoi, entre 10h et 20h. Selon l’entraà®neur Zoumana Coulibaly, « le passage en Algérie il y a quelques jours pour y effectuer des rencontres amicales, aurait été très bénéfique ». Il amorce donc la dernière phase de la préparation avec dix-sept joueurs et beaucoup d’optimisme. Espérons que le public sera au rendez-vous dans les gradins !

Saint Valentin : où sont les hommes ?

Mariam Ongoà¯ba, informaticienne: La Saint-Valentin pour moi C’’est le romantisme au paroxysme. Je veux dire une partie de tête à  tête en compagnie de ton amoureux mais ces instants sont révolus aujourd’hui car les hommes ne sont plus attentionnés et préfèrent se retrouver entre ami autour d’un grin que de faire plaisir à  madame, hélas. Sidibé Aboubacar, juriste : Il n’y a pas de plus belle date que la Saint valentin pour prouver à  celle qui faire battre ton C’œur, ton amour. Une soirée dans un restaurant chic, main dans la main dansant au son d’une douce et belle mélodie, en se remémorant les instants agréables d’antan. C’’est cela qui donne un sens au 14 février et non rester cloà®tré chez soi comme le font certains. Je compte profiter une fois de plus de cet instant magique avec ma femme. Oumou Diarra, ménagère et mère de cinq enfants : St valentin wa, hum ! mon mari n’a même pas le temps pour moi quand il rentre du travail, à  plus forte raison passer ensemble une soirée romantique. Et puis avec tous ces enfants-là , comment avoir une journée entière pour deux ? Une chose est certaine jamais ladji (son mari) n’accepterait cela, lui qui se clame être un fidèle d’Allah. Va voir mes voisines, elles célèbrent peut être le 14 février vue que leur époux sont allés à  l’école. (Alors je décide de suivre ses conseils, J’opte donc pour la concession d’en face). Clémentine Kouakou, enseignante : Lorsque nous étions encore à  Abidjan nous vivions de beaux instants avec Serge, mon mari. Chaque soirée, C’’était soit au Cinéma, soit au resto ou au glacier ou encore des balades à  deux, nous vivions de beaux moments à  l’époque. Depuis, Serges s’est métamorphosé une fois arrivé à  Bamako, peut-être parce que nous sommes désormais unis pour la vie. Parce que les hommes changent quand ils sont mariés. Serges ne témoigne de l’attention qu’au goulot de sa bouteille de bière, ce ne serait donc pas étonnant qu’il revienne le soir du 14 février ivre une fois de plus.

Ebola: premiers essais prometteurs d’un vaccin chez l’homme

Des résultats «prometteur», selon le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID). Les résultats d’un premier test sur l’humain d’un vaccin contre le virus Ebola ont été publiés mercredi soir dans le New England Journal of Medicine. Cet essai de phase I semble montrer que le vaccin semble sûr, et capable d’aider le système immunitaire à  combattre le virus. Le vaccin cAd3-EBO, développé par GlaxoSmithKline (GSK) a été administré à  20 volontaires sains aux à‰tats-Unis ; la moitié a reçu une faible dose du vaccin, les autres une dose plus importante. Premier résultat important, et objectif premier de cet essai de phase I, aucun effet indésirable grave n’a été relevé. Seuls deux des volontaires ayant reçu la dose la plus importante ont présenté une fièvre au lendemain de l’injection, qui est ensuite retombée. Second résultat présenté par les chercheurs des Instituts nationaux de la santé (NIH), le vaccin a permis à  l’ensemble des volontaires de produire des anticorps contre la maladie à  virus Ebola, en plus grande quantité chez ceux ayant reçu la dose importante. Des protéines greffées sur un virus de singe Le vaccin est fabriqué à  partir d’un adénovirus de rhume qui n’affecte que le singe. Deux gènes, responsables de la réplication du virus, ont été ôtés pour empêcher celui-ci de se multiplier chez les humains recevant le vaccin. Su ce virus génétiquement modifié, ont été «greffées» des protéines qui se trouvent à  la surface des virus Ebola de souche Zaà¯re (celle en cause dans l’actuelle épidémie) et Soudan. «Ces glycoprotéines sont responsables de la pénétration du virus Ebola dans les cellules, donc de sa multiplication», précisait le Pr Blaise Genton, chef du service des maladies infectieuses au CHUV de Lausanne, fin octobre, en présentant l’essai qu’il mène sur une version monovalente (ne concernant que les protéines d’Ebola Zaà¯re) du vaccin. Il s’agit donc, grâce à  ce vaccin, de permette au corps d’apprendre à  déposer un «chapeau» sur ces protéines en cas d’infection, pour empêcher le virus de pénétrer à  l’intérieur des cellules. Essais plus larges en Afrique Les études précliniques, menées chez le macaque, avaient déjà  montré une très bonne efficacité. La totalité des singes vaccinés, par le vaccin monovalent ou par le bivalent, ont survécu lorsque le virus leur a été inoculé. Les chercheurs ont donc de bons espoirs, mais seuls «les essais plus larges qui seront menés en Afrique de l’Ouest nous dirons si le vaccin marche et est réellement sûr», a tempéré Anthony Fauci interrogé par la BBC. Les personnes en contact avec les malades dans les centres de traitement (les soignants, mais aussi ceux qui nourrissent les malades, font le ménage, travaillent en laboratoire…) seront vaccinés en priorité. Les essais menés à  Lausanne et Oxford sur la version monovalente du vaccin devraient livrer leurs résultats d’ici la fin de 2014, et GSK a indiqué être en mesure, si les résultats se confirmaient, de fabriquer un million de doses avant la fin de l’année 2015. Ebola est un virus qui se transmet uniquement par contact étroit avec les fluides corporels d’un malade présentant des symptômes. Les experts estiment donc que vacciner la moitié de la population exposée pourrait permettre d’éteindre la flambée épidémique. Devant la gravité de la situation en Afrique de l’Ouest, la recherche d’un vaccin, qui d’ordinaire dure des années, a été accélérée à  la demande de l’Organisation mondiale de la santé. Mais un tel développement coûte cher, et les risques sont grands pour les industriels. Ne souhaitant pas assumer seuls de tels risques, ils ont demandé aux autorités des assurances, notamment pour le cas o๠des effets indésirables non prévus se déclaraient au sein des populations vaccinées.

Violences faites aux hommes : Mythe ou réalité ?

Sur les antennes de la télévision nationale du Burkina, par une soirée de grande écoute. Alfred Nikiéma et ses invités débattent dans l’émission « parlons-en », du sujet relatif aux violences faites aux femmes. Le thème, à  l’évidence, inspire les participants parmi lesquels il y a de nombreuses voix féminines. Qui, évidemment, abondent toutes dans le même sens. A savoir que la gent masculine n’est pas toujours dans les meilleures dispositions dès lors qu’il s’agit de respecter ou de faire respecter les droits de l’autre moitié du ciel. Et même que très souvent, elle se comporte en véritable bourreau envers elle. Puis soudain, en pleine émission, la question est posée aux participants : « mais qu’en est-il des violences faites aux hommes ? ». Embarras et gêne Sur le plateau, C’’est un peu la surprise générale et l’embarras. On baragouine, on hésite, on cherche ses mots. Puis l’on admet tout doucement que ‘’ça existe ». Sourire du présentateur qui poursuit en ces termes : « mais est-ce qu’on en parle ? ». C’’est très rare admet le spécialiste à  qui la question s’adresse, un peu gêné aux entournures. Et pour cause dit-il, ceux qui en sont victimes n’osent pas toujours en parler. De peur sans doute de se voir indexer, dans une société ou le rôle de ‘’chef de famille » reste encore intimement lié à  la notion de masculinité pour ne pas dire de virilité. La violence est de tous les côtés Foi de témoin, le phénomène existe bel et bien au Burkina : et ce n’est pas de la fiction, nous fait-on savoir. Des cas de violences physiques dont sont effectivement victimes des hommes battus par leurs propres épouses ou concubines. Pour convaincre les plus sceptiques de cette réalité parfois renversante, un quotidien de la place s’est récemment fait l’écho d’une situation de ce genre. Laquelle en a ému plus d’un. Du fait sans doute des pesanteurs qui guident les relations. La loi en appui Et lorsque la force physique est insuffisante pour faire bouger les lignes, les femmes ont également en leur possession, une arme de choix : la force de la loi. Grâce notamment à  la puissante association des femmes juristes du Burkina ; même si cette dernière, il faut bien le souligner, n’a pas toujours bonne presse auprès de certains hommes qui ont eu parfois affaire à  elle. A les écouter ils n’en ont pas gardé que de bons souvenirs. C’’est que pour une association de femmes, la douceur n’est pas toujours privilégiée dans le règlement des conflits. Mieux, C’’est parfois par la coercition qu’elle fait plier les mâles les plus irréductibles. Comme pour dire que les femmes savent aussi bander les muscles lorsqu’il le faut.

Afrobasket Hommes : Rien n’est encore gagné pour les Aigles !

Les Aigles du Mali se sont qualifiés pour les huitièmes de finale de l’Afrobasket masculin en battant le Mozambique 72-69 après deux prolongations. Cette rencontre est intervenue 48h seulement après le premier succès de la sélection nationale qui avait dominé 74-63 le pays hôte, Madagascar lors de la deuxième journée. Un résultat qui rassure Les représentants du Mali ont bien commencé ce match en dominant le premier quart temps (23-14). Après cette première victoire des Aigles tous les regards étaient donc tournés vers la 3è rencontre contre le Mozambique. Car les deux équipes affichaient chacune une victoire et une défaite au compteur et le faux pas était interdit de part et d’autre. Ainsi, dès le début du match, les deux sélections se sont lancées à  corps perdu dans la bataille. A l’issue du temps réglementaire, le score était de 50-50 au tableau d’affichage. La première partie de la prolongation se soldera également sur un score de parité 59-59. Tout comme d’ailleurs la deuxième bouclée sur le score de 65-65. Mohamed Tangara et ses coéquipiers devraient donc attendre la troisième manche pour faire la différence et s’imposer au finish 72-69. Grâce à  ce succès, les nôtres décrochent leur ticket pour le tour prochain qui démarre cette semaine. Lors de leur sortie initiale, les Aigles avaient semé le doute en s’inclinant lourdement (59-84) face au Nigeria. Par la suite, cette rentrée ratée n’a pas eu de conséquences pour les Aigles. Les surprises l’hyper favori de l’Afrobasket, l’Angola, aura surpris plus d’un observateur. Elle s’est inclinée 78-85 face au Sénégal. l’autre surprise du tour initial est à  mettre à  l’actif de l’Egypte qui a dominé la Côte d’Ivoire, vice-championne d’Afrique 82-75. Après une bonne entame, les Ivoiriens ont cédé face à  des Egyptiens un peu plus adroits au tir. Tout va bien en revanche pour le Cameroun qui a signé sa deuxième victoire en autant de matchs dans la poule C en battant l’Afrique du Sud 85-67. Dans le groupe D, la Centrafrique et la Tunisie ont tous les deux enregistré leur deuxième victoire face, respectivement au Togo et au Rwanda. Les Aigles auront fort à  faire encore dans cette compétition, d’autant que des gros calibres demeurent à  présent dans la course.

Les hommes de Gbagbo

Ces dernières semaines, les FDS (Forces de défense et de sécurité) fidèles à  Laurent Gbagbo comptaient 55 000 hommes. Aujourd’hui, le président sortant peut s’appuyer sur un noyau dur de 5000 hommes, issus de ces FDS, et d’autres troupes d’élites militaires. A sa résidence particulière de Cocody, l’agence AFP avance le chiffre de 200 partisans assurant sa sécurité. En parallèle, plusieurs alliés, autorisés à  parler à  la presse, diffusent la parole du président retranché dans son bunker. Alain Toussaint, la « voix de Gbagbo » Proche conseiller en poste à  Paris, Alain Toussaint peut être considéré par les pro-Ouattara comme la « voix de la propagande » du camp Gbagbo. Aucune information sur sa biographie n’est disponible sur la Toile, mais il laisse en revanche son numéro de téléphone à  qui veut bien l’entendre. [Il explique ce vendredi qu’il est un ancien journaliste, travaillant avec des universitaires notamment européens, au service de Laurent Gbagbo depuis 2001, et président d’une Fondation de Sciences Politiques à  Abidjan.] Car en effet, depuis l’offensive éclair du camp Ouattara, s’il n’est pas en mesure de riposter par les armes, le camp Gbagbo réplique par les mots. La cible est toute trouvée: la France. Le 4 avril, la force française Licorne était considérée comme « une armée d’occupation en dehors de tout mandat » de l’ONU. La rébellion pro-Ouattara, c’est une « coalition de mercenaires et de soldats européens et américains (qui) bénéficient de l’appui logistique, du renseignement de la force Licorne », ajoutait-il. Le même jour, alors qu’il fustigeait ainsi les forces armées françaises, il assurait aux citoyens français sur place une totale sécurité. Le 6 avril, Alain Toussaint condamnait des « actes illégaux », « des actes de guerre ». « La finalité de cette action, c’est l’assassinat du président Gbagbo », avait-il déclaré. Ce jeudi, le conseiller de Laurent Gbagbo nie avoir tenté de négocier avec l’ONU et la France la reddition du président sortant: « Tout cela n’est que supputation, il n’y a d’ailleurs aucun général militaire impliqué dans une quelconque tentative de négociation », comme l’avait récemment fait entendre Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères français, indique-t-il. Il ajoute: « Les seules possibilités de dialogue que nous [le camp Gbagbo] accepterons, c’est l’arrêt immédiat et total des hostilités, ainsi qu’une discussion à  propos des issues politiques de la crise, par l’intermédiaire de personnalités civiles, en présence d’Alassane Ouattara et sous l’égide de l’ONU. Rien d’autre. » Réclamant il y a peu le départ de Côte d’Ivoire des Nations Unies, le camp Gbagbo aurait donc changé d’avis: « L’ONU doit aujourd’hui jouer son vrai rôle de force impartiale, et cela se fera avec le concours de la Russie, de l’Angola, de la Chine et de l’Union africaine. » Et si le camp Ouattara refuse? « On avisera ». Ahoua Don Mello, le « technicien » Originaire de Bongouanou, au nord d’Abidjan, Ahoua Don Mello est un « technicien doublé d’un politique ». SelonJeuneafrique.com, il a obtenu un diplôme d’ingénieur à  l’à‰cole nationale supérieure des travaux publics (ENSTP) de Yamoussoukro en 1982, avant de poursuivre ses études à  Paris, o๠il a milité au FPI (parti de Laurent Gbagbo). De retour au pays, et après avoir tenté de créer sa propre formation politique- La Renaissance -, il est revenu au FPI, o๠il a pris le poste de président du comité de contrôle, devenant l’un des promoteurs du nationalisme économique ivoirien. Directeur général du BNETD (Bureau national d’études techniques et de développement), il a entrepris, lors de son passage au sein des institutions ivoiriennes, le transfert des institutions à  Yamoussoukro, le prolongement de l’autoroute du nord vers Singrobo, et la construction du quatrième pont d’Abidjan. Aujourd’hui, il est le ministre de l’Equipement et porte-parole du gouvernement Gbagbo. Ce mercredi, alors que des négociations entre la France et le camp Gbagbo étaient engagées selon l’ONU, Ahoua Don Mello affirmait que le président sortant n’en était pas « pour le moment » à  envisager une reddition. Il a ajouté que Laurent Gbagbo « s’interroge: pourquoi cette attaque alors qu’il attendait le haut représentant de l’Union africaine pour des négociations » qui avaient été proposées du 4 au 6 avril à  Addis Abeba. Le lendemain, il annoncait que l’assaut lancé par les combattants pro-Ouattara « est une tentative d’assassinat du président Gbagbo ». Il a accusé la force française Licorne d’avoir fourni « un appui aérien et terrestre », ce qu’a démenti Paris. Charles Blé Goudé, le « ministre de la rue » Charles Blé Goudé est le chef des des Jeunes Patriotes armés par le camp de Laurent Gbagbo. C’est lui qui est en charge de mobiliser la jeunesse quand le président sortant sent qu’il perd la main sur le terrain. Le 21 mars dernier, il mobilisait une foule de jeunes Ivoiriens, venus s’enroler dans les forces pro-Gbagbo. « Ministre de la rue « , de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Charles Blé Goudé organise, depuis l’offensive éclair des pro-Ouattara, la résistance dans les rues d’Abidjan. Souvent, c’est à  ses forces que sont imputés les tirs isolés que l’on peut entendre en fin de journée, lorsque les tirs à  l’arme lourde cessent. Le journal Le Monde soupçonne ces Jeunes Patriotes d’être également à  l’origine de pillages. « Il n’y aura pas de guerre civile », avait-il martelé le 27 mars devant une foule de sympathisants. Voyant que ses paroles sont restées veines, il n’était plus apparu sur la chaà®ne de la RTI depuis le début de la semaine. Mais ce dimanche, il a redonné de la voix: « Non, je ne suis pas un fuyard. Charles Blé Goudé est bel et bien là  o๠il doit être. » Présent, Charles Blé Goudé l’a toujours été, et ce depuis le début de la crise ivoirienne en 2002, année o๠il rentre en Côte d’Ivoire, après des études en Angleterre. Ancien de la Fesci (syndicat nationaliste étudiant), il organise en 2004 plusieurs actions violentes contre la présence française sur le sol ivoirien. Il est condamné par l’ONU en 2006, interdit de voyager, et ses avoirs sont gelés. « Devenu depuis quelques années, selon des diplomates américains, un homme d’affaires très prospère, avec des intérêts conséquents dans des hôtels et des boà®tes de nuit en Côte d’Ivoire », Charles Blé Goudé faisait profil bas avant novembre 2010. Aujourd’hui, il fait parti des derniers soutiens de Laurent Gbagbo à  Abidjan. Philippe Mangou, « l’hésitant » Philippe Mangou est, parmi les soutiens de Laurent Gbagbo, le plus fragile de tous. Approché par Guillaume Soro le 25 mars, il a évité de peu le blâme, et a refusé de mettre l’armée à  la disposition d’Alassane Ouattara, comme le demandait son Premier ministre. Le 30 mars, sa résidence étant la cible de tirs, il s’est réfugié à  l’ambassade d’Afrique du Sud, donnant à  penser qu’il faisait défection. Quelques jours plus tard, il réintégrait le commandemant des armées de Laurent Gabgbo. Donnant l’image d’un chef d’Etat-major indécis – alors qu’il semble avoir toujours fait preuve deloyauté envers le président sortant -, mais conscient des enjeux sur le terrain pour la population civile, c’est lui qui a, ce mardi, demandé un cessez-le-feu. Le 3 avril, jour de son retour dans les forces armées, Alain Toussaint lui témoignait toute sa confiance sur Facebook: « Le Général Philippe Mangou de retour à  la maison. En novembre 2004, à  Yamoussoukro, j’ai été le témoin privilégié de ton engagement pour ta patrie lors de l’opération « Dignité ». Com’ théâtre puis Cema, tu n’as jamais trahi. Merci, merci, merci Philippe. » Comme si du fait de son accent hésitant, il lui fallait une deuxième conscience pour lui rappeler dans quel camp il se trouve. Car si le chef d’Etat-major des armées venait à  réellement faire défection, Laurent Gbagbo perdrait au final le peu de crédibilité militaire qu’il lui reste. La débâcle militaire ne serait alors plus évitable. Les autres soutiens de Laurent Gbagbo Laurent Gbagbo peut compter sur des personnalités françaises, une « garde blanche » surprenante dont L’Express faisait une galerie de portrait en janvier dernier. Et sur d’autres personnalités ivoiriennes. Parmi elles, le journal Le Monde note Mamadou Ben Soumahoro, ex-journaliste et « l’un des rares fidèles encore présents à  Abidjan »; et Augustin Mian, secrétaire général de la Fesci, qui veut désormais lancer un appel « à  tous ceux qui sont sur les fronts à  respecter la vie des civils, des étrangers, et des ressortissants français. » La RTI, un autre relais du « Gbagboland » La télévision d’Etat ivoirienne contrôlée par le président sortant Laurent Gbagbo, qui résiste avec acharnement dans ses derniers bastions d’Abidjan aux troupes de son rival Alassane Ouattara, diffusait dimanche de violents messages contre la France. « Le génocide rwandais se prépare en Côte d’Ivoire par les hommes (du président français Nicolas) Sarkozy. Ivoiriennes, Ivoiriens, sortons massivement et occupons les rues », lançait un bandeau défilant. La suite ici.

L’alliance mondiale des hommes contre le paludisme à Genève

Le Ministre de la santé Oumar Ibrahima Touré, accompagné de Dr Mountaga Bouaré Conseiller technique, Dr Klénon Traoré Directeur du Programme national de lutte contre le paludisme, Dr Mamadou Namory Traoré; Directeur national de la santé et Dr Salif Samaké Directeur de la Cellule de planification et de statistique, participe à  ces assises qui durent du 12 au 14 mai 2010. Le Partenariat « Faire Reculer le Paludisme », constitue le principal forum mondial de mobilisation des actions et des ressources permettant d’obtenir un consensus et de coordonner les efforts pour la lutte mondiale contre le paludisme. Il comprend plus de 500 partenaires incluant des intervenants clés issus de 8 différents groupes d’intérêt. Il s’agit des pays endémiques, de Partenaires au développement multilatéral, du secteur privé, de Fondations, de Membres admis d’office, de milieux scientifique et universitaire, d’ONG et des pays donateurs de l’OCDE. La stratégie globale du Partenariat Faire Reculer le Paludisme, vise à  réduire la mortalité et la morbidité liées au paludisme par le biais d’une couverture universelle et d’un renforcement des systèmes de santé. Attentes du Mali Le Ministre de la santé a, au cours des travaux, mis l’accent sur le renforcement du système de santé, de la qualité des services et de la surveillance épidémiologique. Il a également fait part de la question cruciale des ressources humaines avec des questionnements : comment médicaliser tous les Cscoms de notre pays avec des médecins comme chefs de poste, comment recruter les médecins qui chôment afin de desservir les villages les plus éloignés. Sur ces questions, un appui du Partenariat Faire Reculer le Paludisme est beaucoup attendu. Oumar Ibrahima Touré a également parlé de la communication pour le changement de comportement à  maximiser. Il dira qu’au Mali, une campagne du Ministère de la santé est en cours sur 4 gestes qui sauvent, avec l’appui de l’Unicef, dont un geste concerne le fait de dormir sous une moustiquaire imprégnée. Au-delà , l’apport de l’ensemble des médias, des communicateurs traditionnels (les griots) et des religieux, pourrait renforcer les efforts autour de la lutte contre le paludisme jusque dans les villages les plus reculés. Et là  aussi, un appui du Partenariat « Faire Reculer le Paludisme » est attendu. Cela, parce que la disponibilité des médicaments à  elle seule ne suffit pas, comme l’a fait remarquer le Ministre de la santé de République Démocratique du Congo qui a dit : qui porte réellement les préservatifs et qui prend vraiment les Combinaisons Thérapeutiques à  base d’Artésiminine ou CTA contre le paludisme? Seule une véritable communication de proximité est à  même d’arriver à  bout du paludisme dans les pays endémiques, dira Oumar Ibrahima Touré. Ce faisant l’alliance mondiale des hommes, arrivera certainement à  bout de l’alliance mondiale des moustiques.

Les droits de l’homme, fondement moral pour les soins de santé ?

Déclaration Universelle des droits de l’homme La notion de « droit à  la santé » trouve son origine dans la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies de 1948. Mais lors des décennies qui ont suivi, les plus belles réussites de l’Aide humanitaire en matière de santé — telles que les campagnes de vaccinations et de distribution d’antibiotiques de l’Organisation mondiale de la santé et de l’UNICEF — étaient fondées sur des objectifs plus réalistes : tirer les plus grands avantages possible pour la santé des pauvres à  partir de budgets d’aide limitée. L’argument moral a fait son grand retour au nouveau millénaire. Un de ses défenseurs les plus éloquents est le Dr Paul Farmer, qui a obtenu la gloire avec des efforts héroà¯ques pour donner aux gens un accès égal aux traitements médicaux complexes en plein milieu de l’extrême pauvreté d’Haà¯ti et du Rwanda, en affirmant que les soins de santé étaient « un droit de l’homme fondamental, qui devrait être disponible gratuitement. » L’OMS est passée d’une amélioration pragmatique de l’état de santé vers « la réalisation universelle du droit à  la santé ». Même Amnesty International, pourtant défenseur des droits de l’homme plus traditionnels tels que le droit de ne pas être torturé, a ajouté une nouvelle section sur le « droit à  la santé » dans son rapport sur les droits de l’homme en 2009. En quoi cela est-il gênant ? Il est en réalité impossible pour tout le monde d’atteindre immédiatement « le plus haut standard possible » en matière de santé (tel que disposé dans la Déclaration des droits de santé). Donc le choix de quels « droits à  la santé » vont être réalisés relève d’une bataille politique. La réalité du jeu politique est que ce « droit » n’est qu’un atout pour obtenir davantage de ressources — et les pauvres ont rarement la meilleure main. Droit à  la santé La plus grande victoire du mouvement du « droit à  la santé » a été l’approvisionnement financé par des aides des traitements antirétroviraux aux malades du SIDA en Afrique (incluant les classes moyennes et supérieures). Le traitement du SIDA s’est entre autres financé auprès des administrations Bush et Obama, la Fondation Clinton Foundation, la Fondation Gates et la campagne des objectifs du Millénaire pour le développement. Le rapport de l’OMS de 2004 qui soulignait le « droit à  la santé » s’est en fait concentré sur un seul objectif spécifique — le traitement du sida. Sauver des vies de cette manière est une belle cause — sauf dans la mesure o๠elle enlève des ressources pour combattre d’autres maladies. Et malheureusement de nombreux observateurs craignent que ce soit exactement le cas. Un document interne de la Banque mondiale de 2009 reprochait à  la banque d’avoir permis au traitement du sida d’évincer de nombreux autres programmes sanitaires. Le nombre de morts dû à  la tuberculose ou au paludisme s’élève à  2 millions en 2008, environ autant que le sida. Pourtant, les sommes allouées au traitement du sida représentaient 57 % des projets de la Banque mondiale sur les maladies transmissibles de 1997 à  2006, contre 3 % pour le paludisme et 2 % pour la tuberculose. Les autres grandes causes de décès chez les défavorisés — comme la pneumonie, la rougeole et les maladies diarrhéiques, qui représentent conjointement plus de 5 millions de décès en 2008 — ont reçu encore moins d’attention. La défense des droits favorise également certains aspects de la santé par rapport aux autres. Ceux qui sont séropositifs défendent efficacement leur droit à  un traitement, tandis que ceux qui vont un jour attraper le sida ne peuvent pas organiser de lobby pour un « droit à  la prévention. » Les résultats peuvent être consultés dans le rapport 2009 du Plan d’urgence du Président pour le sida (PEPFAR), l’un des plus importants programmes d’aide humanitaire dans l’Histoire américaine. Seulement 22 % de ce budget est consacré à  la prévention, contre 48 % pour le traitement. La leçon est que, bien que nous ne puissions jamais en être certains, le « droit à  la santé » a peut-être coûté plus de vies qu’il n’en a sauvées. L’approche pragmatique — orienter les ressources publiques là  o๠elles ont le plus de bienfaits sur la santé pour un coût donné – a historiquement obtenu beaucoup plus de succès que l’approche dite morale. Aux à‰tats-Unis et dans les autres pays riches, un « droit à  la santé » est une créance sur un fonds qui n’a pas de limite naturelle, puisque chacun de nous pourrait être en meilleure santé avec plus de soin. Nous devrions apprendre de l’expérience internationale que ce « droit » détourne les ressources publiques vers le groupe le plus efficace politiquement, rarement le groupe le plus nécessiteux.

Société : les briseuses de ménage

Pas vu, pas pris ! l’homme n’est absolument pas exempt de responsabilité, bien au contraire ! Lui se savait déjà  pris, alors qu’elle ne l’a, peut-être, découvert que plus tard. Ils ont vécu une belle rencontre, même si les conditions n’étaient pas idéales. Pour déculpabiliser, je dirais que si ce n’était pas elle qui entretenait une liaison avec cet homme, ce serait une autre. Elle n’est pas l’unique responsable, car il faut être deux pour s’aimer. Dans quels cas s’accrocher à  cette histoire ? Cette relation peut-elle effectivement marcher ? Il y a une symptomatique à  ce type de relation, ce sont les promesses non tenues. Souvent, pour ne dire toujours, l’homme promet de quitter sa femme ou son amie, de changer radicalement de vie pour elle. Certaines choses laisseraient à  penser qu’il est sincère et qu’il y a des raisons de s’accrocher à  cette histoire. Si l’homme se projette dans l’avenir, évoque un planning qu’il respecte, cela montre qu’il intègre dans son esprit cette relation, et pense réellement faire un choix. Si la liaison paraà®t organisée, et non dans le complet flou artistique, cela souligne l’urgence ressentie par cet homme et sa volonté de clarifier votre relation. Bien entendu, si tout reste flou, C’’est que la relation est très loin d’évoluer. Pour l’une ou l’autre des solutions, je conseillerai de ne pas précipiter les choses, ni pour lui ni pour vous : Comme souvent, la relation peut commencer sur les chapeaux de roue, de façon très passionnée, mais il faut se laisser le temps de la réflexion, de mûrir sa décision. Sinon, il vous en voudra. De votre côté, vous devez vous aussi vous sentir prête et respecter votre propre timing, et l’informer du temps que vous lui laissez pour faire son choix. Quelle attitude adopter pour amener un homme à  prendre une décision ? De façon générale, mettre la pression à  un homme n’est vraiment pas la meilleure conduite à  tenir dans une relation amoureuse, et elle donne très peu de résultats. Le mieux à  faire : se montrer libre et indépendante. Vous avez une vie à  mener, un projet de vie amoureuse. s’il s’y inscrit, tant mieux, sinon tant pis. l’idée, C’’est de vous respecter vous-même et respecter vos envies. Arrêter de penser uniquement à  l’homme. Plus une femme se montre libre et forte, plus elle est attirante. En même temps, en prenant de la distance avec cette histoire, vous libérez un peu la pression et le poids qui pèsent sur lui, ce qui rend son choix moins difficile. à€ l’inverse, vous montrer trop dépendante a toutes les chances de l’effrayer, car il aura le sentiment de quitter un carcan (sa précédente relation) pour un autre. N’oubliez pas une chose, C’’est que l’amour n’est pas là  pour vous faire souffrir. l’amour doit être avant tout, beaucoup de bonheur et de plaisirs… !

Dépigmentation : quant les hommes s’éclaircissent la peau…

Beaucoup affirment que le phénomène a connu une ampleur avec le retour des expatriés maliens en provenance des pays d’Afrique centrale. Ces pays sont réputés pour avoir un fort taux d’hommes qui se dépigmentent. Pourtant, des maliens le font de plus en plus. Surtout dans le milieu artistique. Un danseur malien se confie : « J’ai commencé à  me dépigmenter depuis environs 5 ans. Je suis naturellement noir de teint. J’ai voulu donner un peu plus d’éclat à  mon teint lorsque J’ai commencé à  utiliser des produits éclaircissants. Je le fais par pur plaisir. Une amie m’a conseillé les meilleurs produits du marché. C’’est rapide et efficace. Je suis devenu clair en moins d’un mois d’application. Au départ, J’étais un peu gêné parce que les gens me regardaient bizarrement. Mais au fur et à  mesure, on a commencé à  apprécier mon nouveau teint. Cela m’a mis en confiance et J’ai continué. J’ai aussi commencé des injections qui coutent cher, mais elles sont efficaces. Et l’effet dure 3 à  6 mois. Les filles aiment bien ça. Ma petite amie même m’encourage. Elle aussi le fait. On se sent bien dans notre peau. Je sais que cela peut donner des maladies mais je n’en ai jamais eu donc ça va ! » Un phénomène venu d’Afrique Centrale ? Toujours dans le milieu artistique, un musicien s’explique : « Vous savez, je suis né et J’ai grandi au Congo avant de venir m’installer dans mon pays natal il y a deux ans. J’habitais dans un quartier populaire de Brazzaville. Là -bas, toutes les jeunes filles et les garçons s’éclaircissent. C’’était tout à  fait naturel et normal. C’’est comme la cigarette que tous les jeunes fument ici au Mali. Et dans le milieu artistique malien, la concurrence est rude. On fait ce que peut pour se maintenir coûte que coûte dans la course vers le succès. Je sais qu’il y a des conséquences sur la santé mais J’ai ça dans la peau. Il est difficile d’arrêter. Les nombreuses publicités sur les produits éclaircissants qui passent tous les jours à  la télé ne sont pas faites pour nous décourager, au contraire ! » Ceux qui trouvent la chose déplorable Fatou, 17 ans, est élève en terminale dans un lycée de la capitale. Elle trouve désolant, la dépigmentation. Encore plus celle des hommes qui sont censés donner le bon exemple. « En essayant de parvenir à  un certain idéal, ils oublient les méfaits que cet acte peut entraà®ner, même si l’effet recherché n’est pas toujours à  la hauteur des attentes. Il faut qu’ils comprennent qu’on peut être bien sans pour autant recourir aux artifices. Je trouve dommage de se gâcher la peau juste parce qu’on veut ressembler à  quelqu’un. Rien ne vaut le naturel! », déclare-t-elle. La dépigmentation, un phénomène qui gagne du terrain au Mali Le gérant du cyber Pathfinder Alphonse Erado Tera, préfère le naturel. Il estime que personne n’a le droit de se renier en essayant de s’éclaircir la peau. « C’’est un phénomène qui ronge notre société. Aussi bien physiquement que financièrement. En plus, ce sont des produits importés. » « La dépigmentation serait-elle synonyme de beauté ? » La dépigmentation gagne du terrain au Mali. Beaucoup affirment le faire sous l’impulsion d’amis. Personne n’ose dire clairement ce qu’il penset réellement de la pratique. Et les publicités quotidiennes qui passent à  la télé démontrent que le phénomène n’est pas prêt de s’estomper.

« Les boucliers de la démocratie » : naissance d’une association

Le slogan appartient l’association « les boucliers de la démocratie ». Une citation de Che Guevara qu’elle a prise pour démontrer le degré de son engagement dans la promotion de la démocratie. « N’acceptons plus d’être des marionnettes de ces hommes politiques sans scrupules qui nous instrumentalisent pour assouvir leurs besoins. Ils nous achètent à  vil prix (2000FCFA, un kilo de sucre, du thé, des t-shirts…) pour gonfler leur électorat et une fois au pouvoir, ils réalisent leurs rêves », voilà  ce en quoi on peut résumer l’intervention du vice président de « boucliers de la démocratie. Comme pour dire, que plus jamais, la jeunesse malienne ne doit se laisser faire. C’’est la motivation de ce groupe de jeunes qui vient de se réunir pour faire front à  certaines pratiques jugées anti-constitutionnelles. Association politique, laà¯que et à  but non lucratif selon ses fondateurs, « les boucliers de la Démocratie » se fixe comme objectifs de veiller au respect des acquis de la révolution de 1991 au Mali. Elle dit non à  toute forme de violation de la constitution. Elle se bât également pour faire de l’article 30 de la Constitution du pays, un principe « sacro- saint », une norme impérative à  laquelle aucune dérogation à  l’alternance au pouvoir n’est possible. « Notre mission principale C’’est de dénoncer », a martelé Oumar Diané, Président de l’association officiellement lancée samedi à  Bamako. A la cérémonie de lancement, les militants de l’association ont fait appel à  plusieurs acteurs de la démocratie malienne. Le professeur Victor Sy en a profité pour inviter les inviter à  aller au-delà  du simple militantisme d’associations. « Impliquez-vous dans la politique. Intégrez les partis politiques et battez-vous auprès des autres», a t-il lancé. Sauvegarder les acquis de la Révolution de Mars 1991 Si à  l’indépendance du Mali, la majorité des leaders politiques avaient entre 18 et 40 ans, de nos jours, le constat est tout autre. Les responsables politiques ont pris de l’âge. La plupart d’entre eux sont proches de la retraite. Les quelques jeunes qui s’intéressent à  la chose politique, sont des figurants. Or, l’avenir politique du pays est entre les mains de la jeunesse. Pour rappel, la révolution de mars 1991 a été en grande partie commanditée par le mouvement estudiantin. Certains anciens élèves sont aujourd’hui responsables de partis politiques. Déçus par l’atmosphère politique, les dernières générations tardent à  emboà®ter le pas à  leurs aà®nés. Ces derniers restent donc au début et à  la fin de la vie politique. Ils changent ainsi de titres politiques d’année en année. Maires, députés, ministres, présidents, on cumule les expériences même si quelque part, on parle de faible taux de participation. Cela sous entend que peu de maliens s’intéressent à  la politique politicienne. C’’est à  partir de toutes ces réalités que ce groupe de jeunes veut apporter sa contribution à  la consolidation de la jeune démocratie. Ne dit-on pas que « la jeunesse n’est pas une période de la vie, mais un état d’esprit ? ».

Droits de l’homme : les violations continuent !

En Afrique comme ailleurs, la répression envers les défenseurs des droits de l’homme demeure constante, selon le rapport annuel 2009 de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme. Un rapport qui a suscité de vives discussions lors d’un point de presse le 17 juillet à  Bamako. Amir Mohamed Suliman, directeur au centre de Kartoum(Soudan) pour lesdroits de l’homme et le développement environnemental (KCHRD) raconte : « J’ai été arrêté le 26 novembre 2008 par les services nationaux de renseignements et de sécurité (NISS). Au moment de mon arrestation, J’étais en compagnie de deux autres militants des droits de l’homme : respectivement Osman Hummaida et Abdel Monin Aljak. Au cours de notre détention, nous avons subi des actes de torture et de harcèlement, pour nos liens supposés avec la cour pénale internationales (CPI). Ils ont usé de bâtons et de tuyaux d’eau et ont commencé à  me hurler au visage pour me faire avouer ou se trouvait la valise et l’ordinateur d’Osman Hummaida, sinon ils allaient me torturer. Quant J’ai ramené les valises d’Osman qui est toujours maintenu,ils m’ont libéré !  » Mutabar Tadjibaeva, est directrice de l’organisation de défense des droits de l’homme « le club des C’œurs ardents », et lauréate 2008 du prix Martin Ennals pour les défenseurs des droits de l’homme. Elle avait été arrêtée le 07 octobre 2005. Condamnée au terme d’un procès inéquitable, à  huit ans de prison pour « extorsions de fond » et  » appartenance à  une organisation illégale », Mutabar Tadjibaeva a subi des mauvais traitements en prison. Le 2 juin dernier, elle a été libérée pour raison de santé. Mme Aid Quilcué, première conseillère, régionale de Cauca (Colombie) témoigne sur l’assassinat de son mari Edwin Legarda, qui a eu lieu lors d’une opération des faux positifs : un cas d’exécutions ou les paysans ou des civils de zones défavorisées les déguisent avec des uniformes de guérilloros ». Elle a ajouté que C’’est très difficile d’obtenir justice en Colombie, parce que très souvent le système judicaire est à  la solde de la politique gouvernementale. Pour l’instant, Aid déplore qu’aucun tribunal n’ait été chargé de traiter le cas de son époux dans le cadre d’une procédure publique Ces actes de répressions à  l’encontre de défenseurs des droits de l’homme sont constants rien qu’en 2008. Des réalités liées à  des situations socio-économiques défavorables Ce qui fait dire Souhayr Belhassen, présidente de la fédération internationale des doits de l’homme (FIDH) que les mécontentements sociaux liées à  la chute des bourses, à  l’augmentation des lois liberticides en matière de contrôle du corps social est l’un des traits saillants des difficultés rencontrées par les défenseurs des droits de l’homme en 2008 : « La criminalisation de la protestation sociale s’intensifie, touchant de plus en plus les pays dits démocratiques. Une situation d’autant plus inacceptable qu’elle se est accompagnée d’atteintes à  toutes les formes de contestations pacifiques contre les politiques gouvernementales ayant un impact sur les droits de l’homme ». En effet, l’observatoire dans son rapport 2008 alerte la communauté par le biais d’appels urgents, de lettres ouvertes et de communiqués. Il a lancé 421 interventions urgentes concernant des atteintes diverses à  l’encontre de près de 690 défenseurs des droits de l’homme. l’observatoire a aussi mandaté 12 missions internationales d’enquête, d’observation judiciaire et de défense.