Sit-in au CHU Gabriel Touré : vers un durcissement ?

Les travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré ont observé ce 25 août 2023, un sit-in au sein de la structure. Une manifestation destinée à exprimer leur colère face aux retenues sur salaires qu’ils ont observées ces derniers mois. En grève depuis le 31 mai 2023, le personnel conditionne la reprise de toute négociation au paiement de ces sommes manquant à leurs salaires.

Le mouvement de grève en cours au CHU Gabriel Touré depuis le 31 mai 2023 ne faiblit pas. Alors qu’il observe chaque semaine dans le cadre de ce mouvement, des jours de grève, le personnel a organisé ce 25 août un sit-in contre « l’injustice », explique le porte-parole du comité syndical de l’hôpital, Djimé Kanté.

Selon lui, il s’agit de protester contre les agissements de la direction et une « mauvaise application de la loi ». Il estime en effet que lorsque le comité syndical a déposé son préavis de grève, aucune négociation n’a été ouverte par la direction, contrairement à ce que prévoit la loi. Or, la prise en compte des doléances qui étaient adressées aux autorités de l’hôpital et avaient pour but d’améliorer les conditions de travail du personnel, « aurait pu éviter la grève ».

Il demande donc que la loi soit appliquée dans son entièreté et qu’ils soient « sanctionnés », s’il le faut. Dénonçant, en outre un mépris » de la part des responsables de l’hôpital, il réclame aussi l’application effective des autres droits des travailleurs qui restent piétinés.

« Nous sommes déterminés. Nous demandons le reversement des salaires pour entamer une quelconque négociation ». Les salaires ont été réduits de moitié pour certains, et d’autres se sont vus injustement privés de salaires alors qu’ils continuaient à travailler.

Le syndicaliste regrette en outre l’annulation du cadre de concertation qui se tenait le premier mercredi de chaque mois et permettait au personnel et aux responsables d’échanger sur les difficultés de la structure, afin de trouver les solutions idoines.

CHU Gabriel Touré : l’éternel malade

L’affluence était très modérée à l’hôpital Gabriel Touré ce 29 décembre 2020. Moins d’une dizaine de personnes sont présentes dans le hall d’entrée qui en accueille habituellement des dizaines. Raison : Le personnel de l’hôpital observe un arrêt de travail ces 29, 30 et 31 décembre 2020 et tous les lundis et mardi du mois de janvier 2021.  Après 3 jours de grève en octobre 2020, et 4 jours du 1er au 4 décembre 2020, l’hôpital Gabriel Touré renoue avec les grèves. L’amélioration des conditions de vie et de travail des agents ainsi que des conditions d’accueil des patients restent les motifs évoqués par le syndicat.

« Le service minimum est strictement observé », note le surveillant général de l’hôpital. « Les urgences fonctionnent comme d’habitude, la maternité et certains services » sont opérationnels comme en temps normal, assure t-il.

En effet, il faut se rendre au service des consultations médicales pour constater l’effectivité de la grève. Habituellement huit médecins « officient » dans ce couloir où les chaises vides témoignent de l’absence d’activité. Un seul médecin est présent. « C’est celui qui assure la garde », nous explique un agent. Pour s’occuper notamment des urgences et des malades hospitalisés dont le suivi « est correctement effectué », assure le médecin.

Aucune nouvelle revendication n’est à l’ordre du jour pour ce mot d’ordre. Des revendications récurrentes dont l’insatisfaction justifie amplement le mouvement, explique le syndicat.

Il s’agit d’abord des primes des bi-appartenant, qui « sont injustement prélevées depuis le début de cette année sur les salaires des seuls travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré », dénonce M. Djimé Kanté, le secrétaire général adjoint et porte parole du comité syndical du CHU Gabriel Touré.

L’une des revendications du Syndicat national de la santé et de l’action sociale et de la promotion féminine  (SNAS/PF) concerne aussi la situation des contractuels de l’hôpital dont il demande « le reversement à la fonction publique ». Alors même qu’il existe un accord dans ce sens depuis environ 10 ans, selon M. Kanté, ce changement n’est pas encore effectif pour tous ces travailleurs.

L’amélioration des conditions d’accueil et d’hospitalisation des malades est également une des préoccupations du syndicat qui tire la sonnette d’alarme, surtout en cette période de pandémie à coronavirus ou la très grande affluence au niveau des guichets d’entrée constituent autant de risques pour les malades et les soignants. Il serait judicieux selon le syndicat de décentraliser ces guichets au nouveau des différents services pour une prise en charge efficace et sans risque des patients. Des patients dont les conditions d’hospitalisation laissent à désirer tant certaines salles ne sont plus dignes d’un hôpital à cause du manque d’hygiène qui a atteint des proportions inquiétantes. L’aménagement des espaces externes de l’hôpital constitue également pour le syndicat une urgence pour faciliter l’accès et l’accueil des patients et leurs accompagnants.

Enfin, le syndicat demande l’exécution de tous les accords précédents issus des procès verbaux signés entre lui et les autorités.

Changement à la tête des hôpitaux : un pas pour la qualité des soins ?

Le ministre de la Santé et de l’hygiène publique le Professeur Samba Sow envisage « une refondation du système de santé ». Pointant du doigt la gouvernance dans certaines structures, le ministre vient d’entreprendre des changements à la tête de plusieurs hôpitaux publics. Plusieurs acteurs espèrent en tout cas que ces nouvelles nominations aboutiront à une amélioration de la qualité des soins.

L’hôpital Gabriel Touré, celui du point G, de Kati, l’hôpital du Mali sont parmi les structures concernées par ces changements de direction. Des changements censés apporter un renouveau et une meilleure gestion dans des structures qui jouent un rôle central dans la santé du public.

Mauvais accueil des malades, insalubrité, manque de professionnalisme de certains agents, la liste des maux qui minent les structures sanitaires au Mali est longue. Pour y remédier, le nouveau responsable du département mise sur une réforme du système. Mais cette réforme qui n’est pas qu’institutionnelle, concerne aussi la gestion des structures. En effet, à plusieurs reprises, le ministre a déploré, le mauvais entretien des lieux et la qualité de l’accueil réservé aux patients, toutes choses qui ne contribuent nullement à la santé de ces derniers. Au centre du système sanitaire, les usagers sont souvent laissés pour compte, regrette M. Badou Samounou, président du Regroupement des Consommateurs Maliens (REDECOMA). « L’accueil laisse à désirer, la gestion des médicaments et les prescriptions dont les malades n’ont souvent pas besoin, sont des problèmes. », note M. Samounou. Le malade qui doit être au centre de tout, parce que sa prise en charge est la raison d’être de l’hôpital « est souvent maltraité. » Déplorant l’appât du gain, il estime que « l’hôpital n’est pas un lieu où l’on doit faire la spéculation. Il faut que les agents respectent le serment d’Hippocrate. » Mais la qualité qui doit être l’objectif recherché, ne peut être obtenue qu’avec la bonne gouvernance et un renouveau, selon M. Samounou. 

Changer la gouvernance

Si elle peut être nécessaire, « chaque réforme doit permettre aux décideurs de savoir ce qu’il y a lieu de faire », note M. Adama Traoré, chargé de communication à l’hôpital Gabriel Touré. Il estime cependant, qu’il faut faire une évaluation du système en vigueur, en mesurer les effets et se projeter dans le futur. La réforme doit, selon lui, viser la qualité des soins mais aussi le changement de comportement. La réforme qui ne doit pas seulement être un changement des hommes, doit enregistrer l’adhésion des praticiens afin qu’elle ait des effets positifs escomptés, suggère M. Traoré qui ajoute que les usagers sont partie prenante du système et doivent aussi être impliqués afin qu’ils comprennent les enjeux et qu’ils donnent leur avis par rapport à la qualité des soins en question.

Saluant ces décisions de changement M. Djimé Kanté, porte-parole de la section syndicale de l’hôpital Gabriel Touré précise que cet hôpital connaît plusieurs difficultés dont la principale est la gouvernance. « J’ai toujours décrié la mauvaise gouvernance hospitalière qui a atteint des proportions inquiétantes. » Ce qui a conduit à un laisser-aller généralisé entraînant la détérioration des conditions d’accueil des malades, des équipements en panne, des conditions d’hygiène déplorables malgré les investissements, ce qui démontre un manque de suivi, selon cet acteur.

Cependant, la réforme envisagée, « va créer plus de problèmes que de solutions », note M. Kanté. Il en veut pour preuve, la transformation de l’hôpital Gabriel Touré en hôpital d’urgence et de stabilisation, mais avec l’absence de certains services et sans laboratoire, avec seulement un centre de prélèvement. Des problèmes techniques dont il faut tenir compte, car la question de santé est une question nationale, où il faut impliquer davantage d’acteurs, comme les praticiens, les usagers, conclut M. Kanté.

 

Gao : Inauguration de l’Hôpital de la MINUSMA – Niveau II

Une grandiose et solennelle cérémonie qui a été largement mise à  profit pour louer plus de deux décennies de coopération fructueuse de la Chine dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Aussi bien par le Commandant du Secteur Est et Général de Brigade Mamadou Sambe que par le Médecin Lieutenant-Colonel et Médecin Chef de l’Hôpital de Niveau-II de Gao. Attendue depuis plusieurs mois, la cérémonie d’inauguration de l’hôpital de Niveau II de Gao a couronné plusieurs mois de travail acharné de jour comme de nuit, bravant l’ardeur du soleil et les tempêtes de sable grâce à  l’engagement sans relâche et à  la détermination de la compagnie de génie civil chinoise. Lors de son allocution M. Francisco Osler a souligné que cette cérémonie vient couronner un travail ardu des collègues chinois qui ont préparé cette structure, mais elle marque également une nouvelle phase dans les opérations de la MINUSMA dans la région. Cette œuvre médicale, qui répond aux normes des Nations Unies, offrira des services médicaux professionnels à  Gao. Etendu sur une superficie totale de 600 m² et fort d’un effectif de 70 personnes, l’hôpital de la MINUSMA – Niveau II a la capacité de recevoir 40 malades par jour et peut en interner 20. Il est doté d’équipements de technologie de pointe, ce qui fait que cet hôpital soit classé au niveau II des hôpitaux de niveau tertiaire de référence. Il dispose des différents services incluent des spécialités telles que la pathologie interne, la chirurgie, la gynécologie et l’odontologie. Il est aussi doté de plusieurs appareils pour des examens physiques, des consultations communes, d’extraction et obturation dentaires, d’examen hématologique et humoral, d’électrocardiogramme, d’ultrason d’abdomen, d’ultrason de cavité pelvienne et d’examen radiologique. « C’’est un fait marquant pour les opérations de la MINUSMA dans le nord car il va nous permettre de stabiliser nos patients. Un hôpital de Niveau II est une structure de stabilisation chirurgicale, C’’est ce qui permet de sauver des vies sur des patients traumatisés de guerre et d’accidents de la route et aussi tous les patients atteints et malades vont pouvoir être stabilisés de façon adéquate avant éventuellement d’être évacués vers des structures beaucoup plus importantes des pays limitrophes. l’hôpital regroupe beaucoup de spécialités avec une compétence extraordinaire de la part du plus grand pays du monde, la Chine qui vient renforcer les capacités de la MINUSMA avec ce formidable outil, » a déclaré le Chef médical de la Mission, Jean Gaà«l Ruyffelaere. Le Lieutenant-colonel Xiao Gang du contingent chinois a dit que le personnel médical chinois aura l’occasion de mettre pleinement en valeur leurs technicités et capacités professionnelles au service des Casques bleus et des civils à  Gao o๠ils auront la garantie de bénéficier de soins médicaux de qualité. Selon Anton Antchev, chargé des prestations de service-MINUSMA, cette nouvelle structure répondra aux besoins immédiats et prioritaires en matière de santé du personnel de la Mission basé à  Gao. Docteur B. Lavaux de Serval a quant à  elle exprimé sa satisfaction : « J’espère que nous ferons une bonne équipe avec les chinois pour mieux assister les malades, » a déclaré Mlle Lavaux. Le Commandant de l’Unité de la force formée du Rwanda, Bertin Mutezintare, s’est dit satisfait de l’inauguration de l’hôpital niveau-II :  » Notre unité gère un hôpital niveau-I. Il y aura une complémentarité entre nos deux structures ».Le Commandant du Secteur Est, Mamadou Sambe, a lui fait savoir que cet établissement représentait une première étape dans la mise en place d’un dispositif de soutien médical dans la région Est. Il a par ailleurs révélé qu’une structure de cette envergure serait construite très prochainement à  Kidal. En plus de l’hôpital de Niveau II de Mopti du contingent togolais dont le professionnalisme a été salué par tous et maintenant celui de Gao, la MINUSMA disposera à  termes d’un troisième hôpital nigérian basé à  Tombouctou. Réussir ensemble la paix tout en sauvegardant le maximum de vies, tel sera le leitmotiv de l’ensemble de ces structures sanitaires.

Haro sur ces hôpitaux publics qui tuent !

Cette histoire est assez révélatrice des pratiques inadmissibles qui ont cours dans les certains hôpitaux publics en Afrique. Désertés par les dirigeants et les plus riches qui préfèrent se faire soigner à  l’étranger ou dans les cliniques bien équipées, abandonnés par les médecins doués qui préfèrent monnayer leur talent dans les cliniques, les hôpitaux publics en Afrique sont devenus des mouroirs pour les patients. Et C’’est la masse pauvre qui en pâtit le plus. La mort du mannequin ivoirien, Awa Fadiga en Côte d’ivoire qui continue de défrayer la chronique, en est une illustration éloquente. l’affaire met au jour la négligence coupable des blouses blanches qui a conduit à  la mort du mannequin de 23 ans. Admise à  l’hôpital après une agression dans un taxi, la pauvre restera pendant longtemps sur la civière sans bénéficier d’attention des médecins du CHU de Cocody. La famille de la défunte n’a pas hésité à  imputer la responsabilité du décès de d’Awa Fadiga à  l’incurie du personnel médical du CHU de Cocody. Le sinistre cas ivoirien est malheureusement symptomatique d’une réalité qui a cours dans beaucoup d’hôpitaux publics africains. Il suffit d’y faire un tour pour se convaincre de cette réalité peu flatteuse. De la négligence au vol des médicaments en passant un mauvais accueil. Au quotidien, ces hôpitaux deviennent des murs de lamentations pour les patients impuissants. Certainement oublieux du serment d’Hippocrate, ces praticiens de la santé perdent comme par enchantement les notions d’éthique et de déontologique du métier. Ils troquent sans vergogne le sacerdoce contre une attitude mercantile qui révulse. « Je suis désolé, on se fiche pas mal du serment d’Hippocrate, chacun est obnubilé par le souci de gagner l’argent », nous confie un médecin malien, peu fier de la propension de ses confrères à  mettre l’argent avant tout. Quelle abomination pour un CHU incapable de réparer un appareil médical tombé en panne ! Les confidences de notre médecin font froid dans le dos : « Les professeurs et autres médecins spécialistes des hôpitaux publics ferment délibérément les yeux sur les pannes d’appareils car ils y gagnent. C’’est un moyen d’attirer les patients vers les cliniques leur appartenant et o๠ils servent. Le médecin qui parvient à  orienter les patients vers la clinique du chef est rémunéré pour services rendus ». Une révélation qui illustre la tragédie de Cocody o๠le ministère tente de se disculper en évoquant une panne d’appareil. En effet dans un article publié sur le site internet de Jeune Afrique ce mardi, le ministère de la Santé se défend ainsi : « Son traumatisme crânien et son état de détresse respiratoire ont nécessité la prescription d’un examen scénographique d’urgence, effectué hors du CHU de Cocody en raison d’une panne d’appareil ». En tout état de cause, il urge aujourd’hui pour les pouvoirs publics de prendre des mesures énergiques pour éviter que d’autres personnes perdent la vie dans les hôpitaux du fait de l’inconscience des médecins. Plus jamais ça !

Hopital Sominé DOLO : un pôle de santé unique en 5è région

Après l’hommage aux militaires, au camp Barry, le président de la république a inauguré l’hôpital Sominé Dolo de Mopti, ce 18 Mars 2014, appelé à  être un pôle d’excellence dans la région. l’hôpital tient son nom du tout premier ministre de la santé du Mali, nommé par feu Modibo Keita après l’indépendance. Rénové grâce à  l’appui de la coopération belge et l’Agence française de Développement(AFD), l’établissement fait peau neuve pour mieux en prendre en charge les malades de la région. Tout comme il a accueilli les soldats blessés lors des batailles de Konna. Aujourd’hui, Sominé Dolo est appelé à  devenir un centre de santé régional, en grâce aux d’outils et instruments de diagnostic plus précis. Soigner C’’est aussi, le personnel médical et la formation des médecins. Avec un personnel de 133 agents, et plusieurs médecins en formation, l’hôpital Sominé Dolo a enregistré plus de 2000 interventions chirurgicales en 2013. Il compte 2 pharmaciens biologiques, une grande pharmacie, un service pédiatrique, des laboratoires radiologie. La même année, 4000 personnes ont été enregistrées au service des urgences et prises en charge. D’un budget de 6 milliards et 268 millions, l’hôpital est fonctionnel depuis un peu plus d’un an et demi, après avoir changé de lieu. l’ancien local en plein centre de Mopti, deviendra un CESCOM et Sominé Dolo accueillera ses malades dans toutes les conditions. Le plateau technique moderne de l’hôpital, compte un laboratoire d’imagerie médicale, d’analyses biomédicales, des blocs opératoires équipés des dernières technologies. En outre, un service d’hygiène hospitalière a été mis en place pour prévenir les maladies neusocomiales : « Nous veillons à  l’hygiène par diverses méthodes afin de diminuer le risque de ces maladies contractables au sein même de l’hôpital », précise Mohamed Hassané, agent de ce service. Pour l’heure, aucun cas n’a encore été répertorié à  Sominé Dolo dont la propreté des lieux fait mouche. Bâti sur 12000 m2, avec 122 lits modulables, l’hôpital prend en compte, les mutuelles et autres prestations qui permettront d’améliorer l’offre de santé. « Gloire et mérite au personnel, de cet établissement, au nom prestigieux, Dolo Sominé, premier médecin de la république soudanaise, à  en faire un hôpital de référence pour la région de Mopti », a déclaré Ibrahim Boubacar Keita avant d’entamer la visite des lieux, accompagné d’une forte délégation avec en tête le ministre de la santé Ousmane Koné, et le personnel médical ainsi que les partenaires techniques et financiers, belges et français. Le président IBK dans son adresse a invité l’ensemble du personnel à  prendre soin de cet hôpital sur tous les plans et particulièrement celui de l’hygiène publique, afin que les patients puissent bénéficier de cette infrastructure de santé, qu’est l’hôpital Sominé Dolo de Mopti.

« Kamkaso », un hôpital pour réparer les mutilations génitales féminines(MGF)

L’hôpital a été construit grâce à  des dons et aux efforts de bénévoles du monde entier. « Bénéficier du soutien et de la présence de Chantal Compaore, la première dame du Burkina Faso le 7 mars sera une façon unique de célébrer cette ouverture ! », a déclaré Nadine Gary, directrice de la communication de l’ONG américaine Clitoraid. « Elle s’est toujours exprimée avec fermeté contre l’horreur des MSF, et nous serons honorés de sa présence. » D’après Mme Gary, des centaines de femmes sont déjà  inscrites sur la liste d’attente de Clitoraid pour bénéficier de l’opération chirurgicale qui sera gratuite pour toutes les femmes qui la demanderont. « Leur attente est presque terminée », a indiqué Nadine Gary. Selon ses déclaration, le nouvel hôpital, baptisé le «Kamkaso » ce qui signifie « la maison des femmes » a été surnommé « l’hôpital du plaisir » puisque l’intervention « permettra de restaurer leur dignité féminine ainsi que leur capacité a éprouver le plaisir physique, ce qui leur avait été enlevé contre leur gré. »  » L »hôpital du plaisir » Mme Gary a ensuite expliqué comment l’idée de l’hôpital a vu le jour. « Le guide spirituel Maitreya Rael avait entendu parler d’une procédure chirurgicale réparatrice du clitoris mise au point par le Dr. Pierre Foldes en France, il a ensuite lancé Clitoraid et l’idée de construire des cliniques offrant gratuitement cette intervention aux victimes des MSF. Suite à  l’adoption d’une résolution par les Nations Unies interdisant les MSF, un accord universel a reconnu que cette pratique constitue une violation aux droits de l’homme et à  l’intégrité des personnes. L’élimination des MSF est essentielle à  la santé des femmes, les gouvernements doivent donc continuer à  mettre en place des lois les interdisant. Cependant, M. Rael a aussi réalisé qu’il est important de réparer le tort déjà  causé aux victimes vivantes. Cet hôpital est le fruit de sa vision. » D’après Mme Gary, les chirurgiens bénévoles américains de Clitoraid, les Dr. Marci Bowers, M.D. et Harold Henning Jr., M.D., réaliseront les interventions au nouvel hôpital et formeront d’autres chirurgiens à  ces méthodes. « L’objectif est d’aider autant de victimes que possible à  bénéficier de cette chirurgie, ce qui contribuera aussi à  décourager la pratique barbare des MSF », a ajouté Mme Gary. « Car lorsque les effets des MSF peuvent être gratuitement inversés par la chirurgie, a quoi cela servirait-il de continuer à  infliger ces mutilations ? »

Mission accomplie pour l’hôpital militaire marocain à Bamako

Opérationnel depuis le 17 septembre dernier dans le cadre de l’aide humanitaire consentie par le Maroc sur hautes instructions de S.M. le Roi Mohammed VI, au profit du peuple malien, cet hôpital de campagne, encadré par un staff de 106 personnes, dont des médecins spécialistes, des infirmiers et une équipe d’accompagnement et de soutien, a réalisé plus de 52.600 prestations médicales dans différentes spécialités. Une cérémonie a été organisée, vendredi au site de l’hôpital marocain, en l’honneur du staff médical marocain, en présence du ministre malien de la santé, Ousmane Koné, du ministre et secrétaire général de la présidence malienne, Toumani Djimé Diallo, ainsi que du chef de cabinet du ministre de la Défense, outre l’ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri et le président de l’Association d’Amitié Mali-Maroc (Amama), Moussa Diara. Dans une allocution, le ministre malien de la santé a tenu à  exprimer toute la reconnaissance et la gratitude du peuple malien à  S.M. le Roi Mohammed VI, pour l’ensemble des actions de solidarité déployés par le Royaume en faveur du Mali, rendant un hommage particulier au professionnalisme des membres du staff médical marocain qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour soulager les souffrances de la population». «Votre concours humanitaire a été, grandement, apprécié par les autorités et la population du Mali», a-t-il poursuivi, soulignant que «nous ne remercierons jamais assez cette équipe médicale dont le travail témoigne des relations fraternelles entre les deux pays». Il a rappelé dans ce contexte la remise, en novembre dernier, de décorations honorifiques de l’Etat malien aux membres du staff médical marocain, en guise de reconnaissance de leur professionnalisme et de leurs louables efforts au service de la population malienne. Koné a mis en avant, à  cette occasion, les liens d’amitié et de fraternité liant S.M. le Roi Mohammed VI et le chef d’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keita, notant que «ces liens ont donné un éclat aux relations séculaires entre les deux pays frères». De son côté, le médecin-colonel, Zakaria Yassir, médecin-chef de l’hôpital de campagne marocain, a souligné que «cette mission noble par ses objectifs humanitaires prend ainsi fin. Nous en garderont d’agréables souvenirs, des moments de joie et des rencontres émouvantes avec une population malienne spontanée, modeste et si agréable». Il a rappelé à  ce propos que «la mission médicale du troisième hôpital médico-chirurgical de campagne a été initiée par S.M. Le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d’etat-major général des Forces armées royales, qui a ordonné le déploiement de cet hôpital le 14 septembre à  Bamako». «La visite effectuée par S.M. le Roi, le 20 septembre, à  l’hôpital, en compagnie de son Excellence le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a donné plein élan à  cette mission dont l’impact sur la population du Mali est indiscutable», s’est-il félicité. Après avoir souligné que cette mission a «apporté d’immense joie à  beaucoup de C’œurs et alléger énormément de souffrances», il a tenu à  remercier les autorités du Mali pour «nous avoir facilité l’accomplissement de notre devoir en conformité avec notre devise : Dieu, la Patrie, le Roi». Le premier groupe du staff médical de l’hôpital marocain de campagne à  Bamako devra regagner vendredi le Royaume. Tout au long de son déploiement à  Bamako, l’hôpital militaire accueillait chaque jour une foule nombreuse de citoyens venus bénéficier de soins de qualité dans différentes spécialités. L’hôpital disposait d’un bloc opératoire avec un service de réanimation, des sites d’anesthésie générale et un service d’urgence. L’initiative royale de déployer un hôpital de campagne à  Bamako, s’inscrit dans le cadre de la solidarité agissante du Royaume à  l’égard des pays africains frères et du Mali en particulier, pays avec lequel le Maroc entretient des relations séculaires et privilégiées.

L’hôpital de Gao à nouveau fonctionnel

La situation sanitaire s’améliore peu à  peu dans la Cité des Askia. Six mois après l’invasion de Gao par les groupes indépendantistes du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) qui avaient complètement saccagé la structure hospitalière et après à  la reconquête de la ville par le groupe islamique du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO), l’hôpital s’efforce de renouer avec un fonctionnement acceptable. Le service se passe presque normalement pour l’instant. Le président de la commission médicale, le Dr Moulaye Djitèye, et son personnel s’en félicitent. « La situation actuelle de l’hôpital n’est pas aussi mauvaise. Le début a été difficile pour nous. Mais aujourd’hui tous les services fonctionnent à  part celui de l’ORL à  cause de l’absence du responsable de ce service qui se trouve actuellement à  Bamako. En ce qui concerne le reste du personnel, il n’y a pas de problème majeur. Mieux, nous fonctionnons avec un surplus d’agents. Les besoins de l’hôpital en terme de praticiens sont estimés à  130 agents. Nous sommes 138 aujourd’hui. Et le Croissant rouge, l’Ong qatari, promet d’en recruter d’autres. C’’est dire que nous sommes presque ici dans l’humanitaire », analyse le Dr Moulaye Djitèye. Appui des ONG En effet, l’appui de l’Ong qatari à  l’hôpital de Gao est aussi important que multiforme. Ces actions et autres appuis portent essentiellement sur l’assistance financière et aussi sur l’approvisionnement de l’établissement en produits médicaux. l’Ong assure le salaire du personnel aussi bien des fonctionnaires restés sur place que celui des agents qu’elle recrute pour l’établissement. l’Etat n’est pas demeuré en reste. A travers l’Usine malienne des produits pharmaceutiques (UMPP), la structure hospitalière a reçu environ 6 millions de Fcfa de médicaments. Cette assistance a considérablement fait baisser le coût des ordonnances puisque les produits sont cédés à  moitié prix. De passage, les responsables de Ginna Dogon ont apporté une contribution à  l’hôpital. 100.000 Fcfa ont ainsi été remis au président de la commission médicale par le premier responsable de Ginna Dogon, Mamadou Togo. Une amélioration sensible ne signifie pas pour autant que tout va pour le mieux à  l’hôpital de Gao dont le système d’évacuation et de référence est gravement grippé. Faute de moyens de transport (une seule ambulance pour toute la ville), de nombreux cas de décès de femmes en couches sont enregistrés. Sans compter la persistance de certaines affections comme le paludisme et les maladies respiratoires. Quant aux forces d’occupation, elles se contentent de sécuriser l’établissement. « Notre rôle, C’’est de protéger l’hôpital d’une éventuelle agression du MNLA qui rode toujours dans les parages », souligne Sidi Mohamed, le responsable du MUJAO chargé du volet santé. Cette protection est bien accueillie par les responsables de l’hôpital et, surtout, par les malades qui gardent un très mauvais souvenir de l’irruption des éléments du MNLA dans l’établissement. Ceux-ci ont tous emporté obligeant même des malades à  céder les matelas sur lesquels ils étaient couchés. Un cauchemar gravé au fer rouge dans les mémoires. « C’’est le jour le plus dur de mon existence. Jamais je ne l’oublierai », confirme ce septuagénaire, les yeux embués de larmes.

Mali : un animateur de radio, battu par les islamistes, hospitalisé à Gao

BAMAKO — Un animateur de radio a été hospitalisé à  Gao après avoir été battu par les islamistes qui contrôlent cette ville du nord du Mali, lui reprochant d’avoir relaté une manifestation contre l’amputation de la main d’un voleur, a-t-on appris lundi de sources hospitalières. « L’animateur Abdoul Malick Maà¯ga, tabassé dimanche soi par les islamistes, est toujours hospitalisé. Il a repris conscience mais il ressent toujours d’intenses douleurs », a déclaré à  l’AFP un médecin à  Gao qui s’est exprimé sous couvert de l’anonymat. « Je l’ai vu ce (lundi) matin. Il a des écorchures à  l’oeil. Il m’a expliqué que les islamistes sont venus l’arrêter au moment o๠sa radio commentait le refus de la population d’accepter l’amputation d’une main d’un voleur », a ajouté la même source. L’animateur, employé dans une radio privée de Gao, a été admis dans un hôpital public à  Gao après son passage à  tabac. Il a expliqué avoir été « battu à  coups de crosse par les islamistes qui lui reprochent de les critiquer », a déclaré un autre médecin de la ville. Des centaines de personnes ont manifesté dimanche soir à  Gao pour protester contre son interpellation et exiger sa libération. Les manifestants ont mis le feu à  un véhicule d’un responsable du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’ouest (Mujao) qui contrôle la ville, avant d’être dispersés par les islamistes qui ont tiré des coups de feu en l’air. Le Mujao avait annoncé samedi soir dans un communiqué sur des radios privées de Gao qu’il couperait dimanche la main d’un voleur en application de la charia. Une application rigoriste de la charia Selon les recoupements de l’AFP, l’homme dont la main devait être coupée est une jeune recrue du Mujao qui avait volé des armes pour les revendre. Ce châtiment est une application rigoriste de la charia dans certains pays musulmans, notamment l’Arabie saoudite. C’est la première tentative de la part les islamistes qui occupent le nord du Mali de couper une main dans cette région o๠des couples illégitimes, des buveurs d’alcool, des fumeurs, ont été fouettés en public dans plusieurs villes.Le 29 juillet à  Aguelhok, localité du nord-est du Mali, ils ont lapidé à  mort un couple non marié.

Forte affluence à l’Hopital du Mali

Dernier né des hôpitaux bamakois, l’hôpital du Mali inauguré en septembre 2010 a eu un démarrage poussif, faute de ressources humaines suffisantes. Désormais l’établissement est sur les rails. Il vient compléter l’offre de la capitale, aux côtés des centre hospitaliers universitaires Gabriel Touré, du Point G et de Kati. Des spécialités inexistantes ailleurs Devant le service des Urgences, des brancardiers attendent les malades. Dans la cour de l’établissement, des patients attendent sans signes d’impatience, contrairement aux autres hôpitaux. « La distance est longue depuis chez moi mais je peux préfère venir ici parce qu’il y a moins de monde. On ne fait pas la queue pendant des heures », explique Djaminatou Bagayoko, cinquantaine diabétique venue pour son contrôle mensuel. « l’accès à  l’hôpital est facilité depuis l’ouverture d’une ligne de transport », témoigne le surveillant général Bakary Dembele. Bien sûr, tout n’est pas parfait. « Je suis un traitement ici depuis un mois. Je me sens bien mais je ne comprends pas que les malades soient aussi peu assistés. Dans les autres hôpitaux les accompagnants se chargent des petites courses des malades, mais apparemment pas ici », témoigne Hamidou Sinayoko, rescapé d’un accident de la route. l’ouverture de services rares, voire inexistants ailleurs dans la capitale, tels que la diabeto-endocrinologie, la neurochirurgie, la chirurgie thoracique et la traumatologie chinoise, attire également les patients. « Ils viennent de la rive droite, mais aussi de quartiers de la commune I comme Hippodrome, et même de pays voisins comme la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry et la Mauritanie », explique fièrement Bakary Dembele. Le surveillant général rend hommage à  la rigueur du directeur général. « Depuis 2010 certains membres du personnel ont été licenciés pour non respect de la charte de fonctionnement de l’hôpital. » Hôpital du Mali et personnel chinois Particularité de l’hôpital du Mali, une équipe chinoise d’une trentaine de personnes y travaille en permanence et assiste les chefs de service. « Un exemple de coopération », salut le surveillant général. Ces chirurgies de pointe et la bonne prestation du service exigé par le directeur font que l’affluence devient plus forte. Les 150 lits d’hospitalisation sont occupés en permanence depuis plusieurs mois.

Syndicat-Direction HGT : vers la fin du bras de fer ?

Depuis plusieurs semaines, les travailleurs de l’hôpital manifestent leur mécontentement. Meeting, sit-in, conférence de presse, tous les moyens ont été utilisés pour amener la Direction à  se pencher sur leurs revendications. Cela fait un an que le syndicat réclame le paiement des primes de garde, la régularisation de la situation de leurs parcelles de terrain à  Banancoroni, l’équipement du bloc technique de l’hôpital, la réparation du scanner en panne, la réparation de la radio conventionnelle et la dotation de la pharmacie en produits. Depuis le mois de mars, une nouvelle doléance s’y est ajoutée : le départ du directeur Abdoulaye Nene Coulibaly. Les usagers laissés pour compte Chaque mardi et jeudi depuis plus d’un mois maintenant, les travailleurs tiennent un sit-in de deux heures dans les locaux même du CHU, laissant les malades et leurs accompagnateurs à  leur impatience et surtout incompréhension. Cet usager est révolté : « en fréquentant l’hôpital Gabriel TOURE, on a l’impression que tout Bamako est malade. Considérant que cette structure est la vitrine des hôpitaux, il ne faut pas perdre une seconde pour consulter ou administrer un médicament à  un patient. l’hôpital est le dernier recours pour un patient et ses parents. Mais le syndicat invite les médecins à  baisser les bras, n’est ce pas la un crime ?» fulmine –t-il. C’’est donc surtout pour assurer un service minimum que les travailleurs ont décidé d’observer une trêve de deux semaines, selon le Dr. Loséni Bengaly, secrétaire général du syndicat. Cette décision a été annoncée lors de leur sit-in bihebdomadaire de ce jeudi 17 mai. Incompréhension ou mauvaise foi ? A la direction du CHU Gabriel Touré, Abdoulaye Nene Coulibaly affirme pourtant que les droits des travailleurs sont respectés à  plus de 70%. Il ajoute que le bras de fer actuel ne se justifie pas, d’autant plus que le pays se trouve dans une situation délicate. Le Dr Coulibaly affirme que toutes les dispositions ont été prises afin de donner satisfaction aux travailleurs de sa strcuture. En outre, pour parer au plus pressé en ce qui concerne la radio numérique tombée en panne, un appareil du Point-G est disponible et fonctionne correctement. s’agissant du scanner un don de la Fondation Orange et qui était tombée en panne, le DG a qu’il est en réparation en ce moment. Enfin, pour l’équipement du bloc technique composé de cinq salles d’opération, les trois blocs équipés sont opérationnels, assure-t-il. Le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et la promotion féminine a pris les choses en main et entend s’impliquer pour arriver à  une solution consensuelle entre les deux parties. Il a deux semaines pour y arriver.

Sikasso : «L’hôpital est un mouroir !»

Apres l’étape de Bougouni, la caravane médiatique s’est rendue dans la cité Kénedougou. Kamafily Sissoko, le représentant du gouverneur a souhaité la bienvenue aux caravaniers dans les locaux du gouvernorat. Ainsi, Salek Ould Da de Save the children, au nom des caravaniers, a brièvement expliqué la campagne « Tous et chacun » avec comme message principal « tous ensemble pour sauver la vie de milliers de nouveaux nés et enfants de mois de 5 ans qui meurent chaque année » au Mali en général et à  Sikasso en particulier. De son coté le représentant du gouverneur s’est réjouit de cette campagne médiatique comme une bonne initiative avant de rappeler que la région de Sikasso est touchée par le phénomène de la malnutrition, facteur de mortalité maternelle et infantile. Pour lui, ce phénomène s’explique par les habitudes alimentaires de la population, l’analphabétisme et les traditions. Comme à  chacune des étapes, la délégation a aussi visité les familles fondatrices de Sikasso. Lors de cette visite dans le vestibule de Tièba et son frère Babemba Traoré , ils étaient une vingtaine des notables à  recevoir des colas de la délégation de la caravane. Le directeur régional de la santé de Sikasso, Mamadou Diakité prendra la parole pour expliquer l’objectif de la caravane. Remerciant la délégation pour cette initiative heureuse, les chefs traditionnels ont fustigé les mauvais traitements que subissent certains patients au sein de l’hôpital de Sikasso « Nous profitons l’occasion de vous souligner que certains médecins sont des véritables « assassins à  Sikasso » pour cause de leur négligence et leur manque de professionnalisme. l’hôpital de Sikasso est devenu un « mouroir régional ». Les agents de santé dans leur majorité ont peu de considérations pour la population. Par exemple, il arrive souvent que les femmes accouchent sans assistance déplorent-ils. « Ma belle fille a accouché à  l’hôpital, seule sans l’assistance de personne, l’enfant est tombé sur la table et est décédé » déplore un vieil homme présent. Dans une cacophonie totale dans le vestibule, les chefs traditionnels, très en colère, ont déclaré que la césarienne n’était pas forcement gratuite, au regard des frais médicaux connexes trop élevés pour les citoyens lambda. « La population risque de marcher sur l’hôpital » a menacé un des chefs qui a sommé les autorités de prendre leurs responsabilités. Prenant note , les caravaniers ont assuré les chefs traditionnels de transmettre le message.

CHU de Kati, une fierté nationale

Etablissement public hospitalier, le CHU de Kati fait partie aujourd’hui des trois grands hôpitaux du Mali. En moins de cinq ans, il a suivi une véritable mue et répond positivement à  la forte demande des usagers. Le Centre Hospitalo-universitaire de Kati offre une meilleure prise en charge des patients tout en offrant un soin de qualité avec un personnel qualifié. Ancienne infirmerie de la garnison militaire française, l’édifice a été érigé en Hôpital en 1967 sous le nom de «Hôpital du 22 Août». Avec la loi hospitalière du 22 juillet 2002, l’Hôpital de Kati est devenu un Centre Hospitalo-universitaire, un établissement public hospitalier. Aujourd’hui, le CHU de Kati dispose des équipements médicaux et non médicaux, lui permettant de jouer en partie son rôle de 3ème Référence, surtout dans les domaines de l’Orthopédie et de la Traumatologie. «Non seulement nous avons une mission curative mais aussi nous avons pour vocation, la formation. C’’est ainsi que nous recevons les étudiants de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie, les élèves issues des écoles secondaire de santé. Il y a cinq ans, cet hôpital n’était pas ce qu’il est aujourd’hui. C’’est le lieu pour moi de rendre un hommage mérité au Directeur défunt, Sissoko qui s’est beaucoup investi pour rendre le CHU de Kati plus moderne.», a fait remarquer Dr. Alioune Doumbia, Directeur Général de l’Hôpital de Kati. «Dans les années 80, les hôpitaux étaient mal gérés avec de multiple problèmes d’hospitalisation, de gestion des déchets biomédicaux, d’infrastructures ainsi que des difficultés de recouvrement des recettes. Les réformes et surtout la loi hospitalière de juillet 2002 nous ont permis d’avoir une gestion saine à  travers la mise en place des organes de gestion notamment le Conseil d’Administration, le Comité de Direction, la Commission Médicale d’Etablissement, la Commission des Soins Infirmiers et Obstétricaux, le Comité Technique d’Etablissement. Ce sont autant d’organes qui travaillent avec la direction dont les avis sont prise en compte afin d’offrir un service optimum aux usagers», a expliqué Dr. Doumbia Selon Dr. Doumbia, les infrastructures de l’Hôpital de Kati ne répondaient plus aux normes et étaient dans un état très vétuste. C’’est ainsi qu’avec la volonté politique, l’Hôpital de Kati a subi une rénovation impressionnante dont les travaux se poursuivent. En termes de statistiques, l’Hôpital de Kati a consulté, en 2010, 35499 patients soit un taux de 101, 3%. Le seul service des urgences a reçu 2277 patients sur une prévision de 982 soit un taux de 231,87%, le service d’odontostomatologie a consulté 2910 patients (176,9%). Quant aux services de médecine et de traumatologie, ils ont respectivement atteint 10008 (125,87%) et 4873 (70%). La gynécologie a quant elle reçu 4092 patients soit un de réalisation de 99,56%. En Acupuncture, les consultations étaient de l’ordre de 6528 soit 82, 86%. l’âge des patients variaient en 2010 entre 1 an et 60 ans et plus. Les personnes âgées de 5 à  14 ans étaient plus nombreuses en consultation avec un total de 1431 (41,88%). Ils sont suivis par la tranche d’âge 45-59 ans avec un taux de consultation de 1080 (31,60%) dont 78 hospitalisations. Les enfants âgés de 1 an et la tranche 1-4 ans comptent le plus faible taux de consultation avec respectivement 14 et 65 consultation courant 2010. La Commune urbaine de Kati, Commune d’implantation du CHU connait un taux de fréquentation de 35,94% pour 1228 patients. Les patients du Cercle de Kati (hors Commune de Kati) étaient de 767 (22,44%). Quant à  la région de Koulikoro (hors Cercle), on décompte 105 consultations (3,07%). Les patients d’autres régions et pays voisins occupent le premier rang avec 1317 consultations soit 38,54%. Selon Dr. Alioune Doumbia, la tendance est entrain de changer considérablement. Comparativement aux années précédentes, les populations issues de la Commune de Kati sont de plus en plus nombreuses en consultation. «Cela est au crédit des efforts de modernisation de l’hôpital consentis par les plus hautes autorités du pays.», a conclu Dr. Doumbia.Dans le cadre de la coopération bilatérale, l’Hôpital de Kati entretient un partenariat très exemplaire avec la Chine et le Cuba.

Hopital du Point G : SOS dialyse pour les malades du rein

Les malades du rein communément appelés «Â insuffisant rénaux » traversent les des moment difficiles à  Bamako. Leur souffrance vient de s’accentuer avec l’arrêt lundi dernier du Centre de traitement d’eau. A force d’être bouchés, les filtres de cette unité ne pouvaient plus envoyer de l’eau saine dans les générateurs de dialyse. Alors que cette unité est très précieuse dans le dispositif de dialyse. Conséquence : les centaines de malades de rein «Â abonnés » à  la structure voient leur survie complètement menacée car n’ayant plus accès aux opérations de dialyse, lesquelles exigent au minimum deux séances par semaine. La Direction du service néphrologie ainsi que celle de l’hôpital sont pointés du doigt pour leur…négligence. l’unité en question permet de compiler plusieurs substances (sodium et chlore…) pour épurer le sang des malades. Du coup C’’est la survie des malades qui est menacée. Classée comme le tout premier centre de Dialyse en Afrique francophone, la néphrologie du Point G a engrangé des résultats forts appréciables. Faut-il rappeler que malgré les maigres ressources mises à  sa disposition la structure avait atteint un pôle de réussite notoire. Outre ses difficultés financières, elle est bien souvent butée à  des problèmes mécaniques Mauvais entretien La panne est récurrente épisode certains malades. Malgré tout, la Direction du service n’a pu circonscrire ce problème préjudiciable au bon fonctionnement de la dialyse. Les responsables de la structure disent avoir attirés l’attention de la Direction de l’hôpital et des plus hautes autorités sur le Centre de traitement d’eau qui représentait on ne peut plus un véritable bombe à  retardement. Interrogé par nos soins, le Chef du service néphrologie, le Pr. Mahamane Kalil Maà¯ga a indiqué la panne du Centre de traitement d’eau n’est ni plus ni moins qu’une négligence arbitraire de la part du Technicien qui s’en occupait. En effet, dit-il, l’unité de traitement d’eau ne connaissait plus une maintenance correcte depuis un certain temps. Ainsi, les machines souffraient d’un manque cruel d’entretien. L’entretien par exemple des machines de l’unité de traitement d’eau ne se résumait qu’au changement du filtre chaque semestre au lieu d’une fois par semaine », a signalé le Pr Maà¯ga. «Â C’’est pourquoi, nous avons renvoyé il y a 6 mois le technicien qui s’y trouvait, pour des raisons d’incompétence et de négligence. Car les pièces qui devaient être changées au bout de chaque semaine n’étaient rechangées qu’après six mois ». Selon les explications du Pr Maà¯ga, l’unité de traitement d’eau n’envoyait finalement que de la boue et autres insanités dans les générateurs de dialyse. Joint au téléphone, le président de l’Association malienne des insuffisants rénaux, Ibrahim Dembélé a signalé que son organisation a alerté l’ensemble des partenaires de la structure pour qu’une solution pérenne soit trouvée pour le cas de l’unité de traitement d’eau. Par ailleurs, le Pr Maà¯ga estime le centre de transplantation pourrait bien être une alternative pour les malades si seulement le délai fixé pour le démarrage des travaux était respecté. En effet, initié depuis 2009, ce projet devait être opérationnel ce mois de juin ci. Mais force est de reconnaitre que les équipements promis par le Gouvernement malien et ses partenaires ne sont jamais arrivés. Toute fois, le Pr Maà¯ga dit avoir bon espoir que le problème trouvera très vite sa solution avec l’arrivé d’un technicien spécialisé dans ce genre d’entretien. Mais en attendant les dialysés maintiennent… le souffle. Le cri des malades «Â Un problème de cette ampleur n’est jamais survenu. Nous sommes vraiment inquiets ! », s’est lamenté un malade. En dépit de ce problème, les malades relèvent d’autres irrégularités comme l’achat par eux-mêmes des consommables (sérums, seringues…) depuis 6 mois. Or disent-ils, ce volet se trouve financé à  coup de millions par le Gouvernement. Plus de 450 millions. Les machines qui viennent sont des dons. Une machine coûte 12 à  13 millions. Par ailleurs, le nombre très insuffisant des générateurs de dialyse ( 11 pour une centaine de malades) est fortement décrié par les malades dont le nombre ne cesse de croire. Faut-il signaler que le Centre est le seul accessible au grand public avec près de 5 000 F CFA comme frais de dialyse. Par ailleurs, deux autres centre privés font des opérations de dialyse mais à  des frais exorbitants. Il s’agit du Centre Gavardo de Sébénicoro o๠la séance de dialyse est facturée à  125 000 F cfa, et un autre centre sis à  l’ACI 2000 dont la prestation s’élève à  280 000 F CFA… pour un exercice qui devra se faire au minimum deux fois par semaine. Le moins que l’on puisse dire C’’est que l’Etat a failli à  son devoir de contrôle au niveau de cette structure qui, malgré tout, mérite beaucoup d’attention. Et aujourd’hui, plus que jamais, un devoir de responsabilité incombe autant à  l’administration de l’Hôpital qu’au Gouvernement afin que la structure se renforce et se pérennise.

Cancer de l’œsophage: Une première réussie à l’hôpital de Kati

Répondant au nom de Diouma Traoré, la patiente âgée de 45 ans développait une tumeur au niveau de l’œsophage. « C’’est l’une des graves pathologie dans la chirurgie viscérale ». Depuis maintenant 10 jours, elle a été débarrassée du mal à  l’issue d’une intervention particulièrement difficile savamment diligentée par les Dr. Koniba Keà¯ta, chef du service chirurgie de l’hôpital de Kati, Rodolpho, chirurgien cubain et Aboubacar Koné, médecin généraliste. C’’est la toute première fois que l’hôpital de Kati se retrouve devant un cas du genre, nous a rassuré le Dr Koniba Keà¯ta, chef du service Chirurgie. l’intervention s’est opérée en deux temps, a-t-il indiqué. La phase abdominale o๠il a fallu ouvrir l’abdomen pour aller constater la tumeur. La seconde phase qui a consisté à  ouvrir la cage thoracique s’est avérée très difficile, d’autant plus que l’hôpital de Kati ne disposait pas de chirurgien thoracique. Et n’eut été la présence du médecin cubain, Rodolpho dont la touche a été précieuse, la malade allait difficilement s’en sortir. « Son apport a été très déterminant, car il fallait forcement reséquer la tumeur au niveau de l’abdomen pour ensuite faire remonter une partie de l’estomac dans la cage thoracique. C’’est cette partie qui a été particulièrement difficile. Ce fut un succès véritable, car, nous avons réussi à  reséquer toute la tumeur, emportant une grande partie de l’estomac qui a été décliné de moitié, pour faire l’anastomose dans la cage thoracique ». C’’est une sale maladie, nous a confessé Dr Keà¯ta. « Au départ la patiente ne pouvait avaler aucun aliment, ni boire de l’eau». Selon le Dr Keà¯ta, les causes les plus connues de cette pathologie sont la cigarette, le tabac, l’alcool, la mal nutrition. Le reflux gastro œsophagien, ajoutera-t-il, est également l’une des causes de cette pathologie. M Keà¯ta a indiqué que ce genre de tumeur, en général, s’attaque aux sujets à  partir de 55 ans et 70 ans. Toute chose qui lui fera dire que le cas de cette patiente est tout à  fait précoce. 11 jours après son intervention, Diouma Traoré se porte à  merveille, en témoigne la joie et tout le bonheur qui se lisait sur son visage lors de notre passage. Selon Dr Keà¯ta, elle sera autorisée à  consommer des aliments liquides dans deux jours. Durant tout le temps de son hospitalisation, la patiente s’alimente par le biais d’une sonde urinaire, introduite au niveau l’intestin grêle, à  travers laquelle les aliments sont injectés par une seringue. Avec ce dispositif, la patiente n’a perdu aucun poids car, sous l’œil bienveillant de l’équipe médicale qui l’entoure, elle n’a jamais eu faim. Le médecin cubain, Rodolpho qui a derrière lui plus de 20 ans de carrière, n’a caché sa satisfaction à  travailler avec ses confrères maliens qu’il qualifie de très courtois et disposés à  percer les secrets du métier. Quant aux Dr Keà¯ta et Koné, ils ont salué l’immense appui que le médecin cubain leur apporte. « C’’est dans la plus grande convivialité que nous travaillons ».

Sikasso : Un hôpital ultramoderne pour la 3ème région

Une première en région Située à  plus de 300 km de la capitale malienne Bamako et au sud du pays, Sikasso est la première capitale régionale à  disposer d’un tel établissement sanitaire. l’hôpital est construit sur une superficie de huit (8) hectares et dispose de plus de 130 lits, des services d’urgences, de consultations, d’imagerie médicale entres autres ainsi que d’un laboratoire et d’une banque de sang. En plus de tout ceci, il est également doté d’une unité de maintenance, d’un bloc administratif, d’une cantine et des logements du personnel hospitalier. Le système pavillonnaire de l’hôpital permet de loger les différents services. Ainsi, les structures des différents bâtiments ont été dimensionnées par une extension en hauteur de trois étages en plus. Pour le maire de Sikasso les évacuations sanitaires vers la capitale ou l’étranger seront fortement réduites grâce à  cette infrastructure de qualité. Il estime que « cela permettra aux patients de faire des économies et réduira le taux de décès suivant ces évacuations. Surtout quand on tient compte de la distance séparant Sikasso de Bamako (6h de route). Cet hôpital doit être entretenu avec le plus grand soin pour le bonheur de toute la population.» Signalons que cette année, la Banque Africaine de Développement a mis sur pieds un projet dénommé ‘Santé IV’ dans la 3e région Sikasso. Ce projet a effectué de nombreuses activités dont la réhabilitation des centres de santé de référence de Koutiala, Yorosso, Kadiolo et Bougouni. En plus de cela, il faut noter les constructions de centres de santé à  Kignan, Kolondiéba, Yanfolila et Sélingué. Le ministre de la santé, Oumar Ibrahim Touré rappelle que la cité du Kènèdougou a bénéficié ces derniers mois d’une vingtaine de centres de santé communautaires, d’une nouvelle direction régionale du développement social et de l’extension de l’école des infirmiers. Ces différentes réalisations auraient coûté la bagatelle de 14 milliards de francs CFA. Le ministre appelle tout le personnel de soin de Sikasso à  redoubler d’ardeur et de vigilance. Un hôpital à  vocation sous régionale l’hôpital de Sikasso avec sa grande capacité d’accueil et ses différents services de soin, est un atout majeur non seulement pour le Mali, mais également pour ses voisins ivoiriens et burkinabés en particulier. Ces deux pays étant les voisins immédiats de la cité du Kènèdougou. Après l’hôpital du Mali à  Bamako, celui de Sikasso est le 2e du genre dans le pays comme l’a précisé le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. ATT avoue que C’’est un hôpital fonctionnel hyper-équipé dont le Mali est fier. Il est important selon lui que le personnel socio-sanitaire redouble d’effort afin de relever les défis en matière de santé. Le vaste complexe hospitalier a été entièrement réalisé par des entreprises maliennes. Cela démontre que le Mali dispose d’énormes potentialités en ressources humaines qualifiées. Ce sont entre autres : Le cabinet d’architecture Alpha Diop, le bureau de contrôle technique ALPAGES-Mali, CHECEC-Mali, SDMEMA, CERTEC-Mali…

Hôpital du Mali : « Il doit répondre aux attentes », dixit ATT

Baptisé «Â l’hôpital du Mali », le prestigieux joyaux socio-sanitaire qu’est l’hôpital de Yirimadio a été inauguré ce matin, 23 septembre 2009. Par lui, la Coopération sino-malienne vient ainsi d’être renforcée. En effet, l’hôpital est un don du président de la République populaire de Chine, Hu Jintao, lequel s’est fait représenté à  l’inauguration par son Ministre des Communications et des transports. Etait de la fête également, Seyba N’Daou, PDG de Maseda Industrie, une société qui apporté son soutien à  l’Hôpital du Mali en la dotant de coton. Une matière très importante dans l’administration des soins.Longtemps rêvée par les populations de la rive droite du Djoliba, la réalisation de cet hôpital a été rendue possible grâce aux efforts des plus hautes autorités du Mali lors du sommet de Beijing en 2006. C’’est là , en fait, que le Président de la République Populaire de Chine Son Excellence Monsieur HU JINTAO a accédé à  la requête du Mali, par le don d’un hôpital de 150 lits et de son équipement partiel. Situé sur la rive droite du fleuve Niger à  Yirimadio, l’hôpital du Mali a une superficie bâtie d’environ 7.000 mètres carrés, sur un terrain de 20 hectares. Les travaux de construction ont été confiés au Groupe de construction QILU une Société chinoise, pour un délai d’exécution de 18 mois. La maà®trise d’ouvrage était assurée, par l’Institut des Etudes et Conceptions en Engineering du Commerce Interne de Chine. Conçu selon les principes les plus modernes de l’ingénierie hospitalière, l’ouvrage devra être par ailleurs un phare de notre système hospitalier. Son caractère novateur, son organisation et l’application des principes du management hospitalier, lui permettront de mieux répondre aux missions de service public. Cette manifestation restera certainement longtemps gravée dans les annales du système sanitaire de notre pays pour la simple raison que l’infrastructure fait partie intégrante des chantiers dédiés au cinquantenaire. Aujourd’hui, le système socio sanitaire du Mali comprend 1.054 Centres de santé communautaires, qui mettent à  la disposition des populations des soins de première ligne. Il est complété par la fonctionnalité de 59 Centres de santé de première référence, de 6 hôpitaux de deuxième référence et de 5 hôpitaux de 3ème référence. Force est de noter qu’au cours de cette décennie, l’Etat malien a déployé des efforts financiers considérables pour répondre aux besoins sanitaires de la population malienne. C’’est ainsi qu’en 2010 seulement, il a consacré 14 milliards de francs CFA à  ses 11 établissements publics hospitaliers. l’Hôpital du Mali vient compléter ce dispositif en apportant le maillon supplémentaire, qui manquait à  notre système de santé. Très ému, le ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré a adressé des remerciements à  l’ensemble des acteurs, pour le respect des délais contractuels. Surtout, si l’on sait que la première pierre de l’hôpital du Mali a été posée seulement en 10 avril 2009. Rappelons que les charges supportées par la République Populaire de Chine, s’élèvent à  près de 4 milliards 816 millions de francs CFA. Quant au Gouvernement de la République du Mali, il a intervenu pour environ 4 milliards 800 millions de francs CFA, en mettant à  disposition un terrain de 28.000 mètres carrés. Depuis l’accession de notre pays à  l’indépendance, la République du Mali a noué des relations d’amitié et de coopération avec la République Populaire de Chine. Ainsi, depuis 1960, les deux pays ont cheminé ensemble, au point qu’aujourd’hui, la Chine est présente sur plusieurs chantiers de développement du Mali (l’industrialisation, la santé, en passant par l’agriculture, l’éducation, les infrastructures…). Au niveau de la santé, il est bon de rappeler la collaboration sanitaire qui existe entre le Mali et la République populaire de Chine, à  travers notamment les équipes médicales chinoises et le renforcement des capacités des ressources humaines maliennes par des bourses d’études en Chine. Placé en un lieu accessible, grâce à  la proximité du 3è pont de Bamako, un autre fruit de la Coopération sino-malienne, l’Hôpital du Mali pourrait connaà®tre un développement ultérieur pour atteindre une capacité totale de 400 lits. Le geste de Maseda Industrie SA l’appel du président a été bien compris par la société Maseda Industrie, laquelle a gratuitement remis à  l’hôpital un important lot de coton. A savoir, 200 Cartons de coton hydrophiles, et du coton tige d’une valeur de près de 5 millions de F CFA. Ce geste a été salué à  plus d’un titre par le président ATT, d’autant plus que Maseda Industrie SA se trouve être la seule entreprise qui, pour le moment, a apporté son soutien au nouvel hôpital. Rappelons que la société Maseda Industrie est l’entreprise qui dispose d’une unité de transformation du coton.

Mopti : Renforcement du système socio-sanitaire

Renforcement du système socio sanitaire d’une région Le Programme d’Appui au Développement Sanitaire et Social de la région de Mopti, a pour objectif le renforcement du système socio – sanitaire d’une région qui se trouve être parmi les plus pauvres du Mali et dont les indicateurs de santé sont parmi les plus faibles. Il couvre l’ensemble des composantes du PRODESS II, tant pour la santé que pour le développement social. D’un montant initial de 10 milliards de francs CFA, il est destiné à  améliorer les infrastructures sanitaires notamment la construction de 5 Centres de santé communautaires et la réhabilitation de 5 autres CSCom, la construction du Centre de santé de référence de Youwarou et du nouvel Hôpital de Mopti à  Sévaré, ainsi que le renforcement du système socio sanitaire de la région de Mopti. l’année 2009 a été marquée par la finalisation des études architecturales et l’attribution du marché de construction de l’Hôpital de Mopti à  Sévaré à  l’entreprise CHECEC. l’intervention de l’Etat malien à  hauteur de 1 milliard 265 millions Pour finaliser les infrastructures et équipements, l’Etat malien intervient pour un montant de 1 milliard 265 millions de francs CFA. Ces fonds sont destinés à  assurer la construction de l’INFSS de Mopti, des logements d’astreinte, l’équipement du Cenntre de référence de Youwarou et l’équipement complémentaire de l’Hôpital de Mopti. Notons que le milliard constitue la part réservée à  l’hôpital par le Président de la République Amadou Toumani Touré sur la vente de la SOTELMA. Quant aux 265 millions, ils sont pris sur le budget d’Etat par le Ministère de la santé. A ce jour, le coût global du Programme d’Appui au Développement Sanitaire et Social de la région de Mopti est estimé à  11 milliards 265 millions de francs CFA.

Hôpital de Gao : Un besoin urgent de spécialistes

De dispensaire à  hôpital central l’hôpital de Gao dispose d’un personnel global de 178 personnes dont, sept (17) médecins. Le chef du service radiographie/échographie, de l’hôpital central de Gao, le Dr Moussa Maà¯ga explique que « pendant l’époque coloniale, C’’était juste un dispensaire o๠les populations locales et riveraines venaient se faire soigner avec les moyens de bord. Ce n’est qu’en 1972 qu’il sera érigé en hôpital. » Puis en 2003, il est devenu Etablissement Public à  caractère Hospitalier (EPH). Difficultés rencontrées Gao il faut le rappeler, est situé au Nord du Mali et à  environ 1300 km de Bamako la capitale. C’’est donc une zone enclavée et confrontée à  de sérieux problèmes à  cause de son éloignement. Par ailleurs, le Dr Maà¯ga déplore le manque de spécialistes au sein de l’hôpital. Il explique que tous les médecins de l’hôpital sont à  la base, des médecins généralistes. « C’’est vrai que nous avons un très bon un gynécologue et un chirurgien, mais, nous n’en avons pas dans certaines médecines spécialisées. » La structure manque donc de neuphrologue et de cardiologues. Il y a également un besoin urgent de traumatologues. Hors, le Dr précise qu’une majeure partie de la population de Gao souffre d’hypertension. Gao étant une zone désertique, le climat est plus propice à  la consommation de sel et de viande. Signalons que ce sont les complications ces maladies qui provoquent les accidents vasculaires cérébraux. Les accidents de la circulation sont aussi monnaie courante dans la cité des Askia, comme l’indique le Dr Maà¯ga. Et il n’existe aucun scanner au sein de l’hôpital. Les malades sont obligatoirement évacués sur Bamako. Là  encore, se pose un autre problème qui est d’ordre financier. En effet, l’évacuation d’un malade à  partir de l’ambulance coûterait un peu plus de 300.000 FCFA. D’autant que l’hôpital ne dispose que d’une seule ambulance. Pour le cas du VIH/SIDA, Gao enregistre entre 1,1 de taux de décès par an. Quand la télémédecine sauve des vies La télémédecine qui est cette technique de traitement médical à  distance, est pratiquée au Mali depuis quelques années maintenant. C’’est à  cette technique que fait recours, l’hôpital de la cité dans la majeure partie de cas et ce, depuis trois ans. Surtout, en ce qui concerne les accidents de la circulation. l’hôpital est donc abonné au réseau de téléradiologie qui il faut le dire, sauve de nombreuses vies et évite des déplacements de 24h de route et fait économiser. Et cela n’est pas pour déplaire aux malades et parents de malades qui le plus souvent, n’ont pas assez de moyens financiers. Par ailleurs, l’hôpital a aussi besoin de bloc obstétrical. Le Dr Maà¯ga insiste sur le fait que, « quelque soit la formation que reçoit un médecin généraliste, il ne pourra jamais remplacer un spécialiste. Il y a toujours une excellence qui prédomine. » Par ailleurs, le seul anesthésiste médical de l’hôpital doit partir à  la retraite sous peu. On imagine alors mal, comment se feront les interventions chirurgicales surtout que, selon les dires du Dr Maà¯ga, aucun remplaçant n’est prévu après son départ. Visite du ministre à  l’hôpital de Gao Il y a environ deux semaines, le ministre de la santé Mr Oumar Ibrahim Touré a visité l’hôpital de la cité des Askias. Le Dr Maà¯ga explique que ce dernier a constaté les carences et besoins à  combler. « Nous avons demandé qu’on nous forme, nous les jeunes médecins. Parce que généralement, tous les spécialistes préfèrent rester dans la capitale. Parce que Gao est une zone désertique assez difficile.». L’hôpital est jumellé au Centre Hospitalier de Vierzon en France depuis 2002. Ce jumellage est très prometteur et a donné plusieurs bons résultats. Le ministre se serait donc engagé à  former ces jeunes médecins de Gao.

Markala, l’hôpital  » malade  » de la région de Ségou

Des locaux sont abandonnés aux margouillats et aux ânes, attirés sur les lieux par les fuites d’eau qui forment de petites mares dans l’enceinte même de l’hôpital. Pire, le personnel se livre à  une véritable course au trésor. La pharmacie est devenue un vulgaire espace o๠s’écoulent en douceur et à  vils prix, les produits détournés ou volés. Trafic en tout genre Du coup, l’hôpital s’est transformé en une véritable jungle o๠chacun mise sur sa « proie ». Peut-il en être autrement, quand cette structure manque cruellement de personnel spécialisé, d’équipements et de matériels appropriés ? Face à  cette situation, les populations de Markala ne savent plus à  quel saint se vouer. Car, plutôt que de guérir, la structure socio-sanitaire est devenue un mouroir o๠la morgue ne désemplit plus. Les blocs de (médecine, pédiatrie, gynécologie, maternité, chirurgie, radiologie…), faute de matériels sont tout simplement boudés par les patients. Les 450 millions de Fcfa affectés par l’état à  l’hôpital de Markala en vue d’y construire un laboratoire d’analyse moderne, des pavillons, des salles de radiographie d’échographie, d’ORL, d’ophtalmologie, d’odontostomatologie, lui permettront-ils de se « réhabiliter »Â ? Réputé autrefois pour la très bonne qualité de ses prestations, l’hôpital de Markala était une vitrine du dispositif socio-sanitaire de notre pays. Et, la structure avait réussi à  se positionner comme le 2e hôpital secondaire du Mali, après le Point G et le CHU Gabriel Touré de Bamako, et doté d’infrastructures à  la pointe de la technologie, d’un plateau technique à  la hauteur des attentes et d’un personnel conscient et dévoué pour l’honneur de la profession. Aussi, ce centre hôspitalier disposait d’une équipe multidisciplinaire qui répondait efficacement aux différents besoins de santé des populations de Markala et au-delà , de toute la région de Ségou.

Conseil d’administration de l’hôpital Point G : un bilan satisfaisant

Ont pris part à  cette réunion, le Directeur de cabinet du Gouverneur du district, le colonel Charles Fau, le Directeur Général de l’Hôpital Point G et son adjoint M. Mamady Sissoko, représentant du ministère de la santé, de l’économie et des finances ainsi que d’autres administrateurs… .… Bilan des activités l’ordre du jour de ces travaux, était la présentation du bilan des activités et l’adoption d’un budget prévisionnel. C’’est dans ce cadre que le directeur général de l’hôpital, le Colonel Charles Fau, a procédé à  la présentation du rapport d’activités 2009, au titre duquel, on note les activités de consultation. Sur ce plan, sur une prévision annuelle globale de 40.177 consultations, il en a été réalisé 18.214 soit un taux moyen de 45% pour ce semestre. Ce taux moyen de réalisation a été atteint par cinq (5) service sur onze (11). En outre, le taux de réalisation maximum a été observé dans le service de rhumatologie avec 78% contre un taux minimum de 32% dans le service de cardiologie. Comme les activités de consultation, celles des hospitalisations, ont atteint un taux moyen de réalisation de 47% soit 3.598 sur une prévision globale annuelle de 7.662 hospitalisations (comparatives à  ce taux moyen, on constate que six (6) service sur onze (11) ont atteint leurs prévisions. Taux d’hospitalisation Le taux maximum d’hospitalisation a été observé dans le service d’hémato-oncologie avec 78% contre un taux minimum de 37% dans le service de rhumatologie. Rappelons que le budget 2009 du CHU Point G a été adopté lors de la 27ème session à  la somme de 4.618.712.900 FCFA équilibré en recettes et en dépenses. Il est constitué des ressources propres pour un montant prévisionnel de 981.450.900FCFA, appuis des partenaires 40.000.000FCFA et des subventions de l’Etat pour un montant de 3.597.262.000FCFA. A noter que les ressources propres sont constituées de recettes réalisées à  partir des prestations des services de médicine et de spécialités médicales, de spécialités chirurgicales, du plateau technique, de la pharmacie hospitalière et des autres recettes (morgue, vente de DAO…) Hausse des prestations de spécialité Par ailleurs, les services de médecine et spécialités médicales sur une prévision annuelle de 218.717.063 FCFA ont enregistré un taux de réalisation de 33% soit 72.295.500 FCFA. La réalisation de ces services représente 21% des réalisations sur la période. Les recettes réalisées au cours du premier trimestre dont le montant global s’élève à  343.141.169 F CFA, donnent 35% de la prévision annuelle qui est de 981.450.900 FCFA. En ce qui concerne, les services de chirurgie et spécialités chirurgicales sur une prévision annuelle de 130.291.500 FCFA, on peut dire que beaucoup a été fait, car lesdits services ont enregistré un taux de réalisation de 51% soit 65.976.400FCFA. Et ces services représentent 19% des réalisations sur la période. Pour les services du plateau technique, sur une prévision annuelle de 264.942.338 F CFA, il a été enregistré un taux de réalisation de 44% soit 115.580.265 FCFA. Et la part de ces services dans la réalisation globale est de 34%. Il y a aussi, la pharmacie hospitalière qui est à  un niveau de réalisation de 23% soit 79.016.160 FCFA de sa prévision annuelle de 337.500.000 de FCFA.

Santé : comment éviter les contaminations lors d’une visite à l’hôpital

Rendre visite à  un malade hospitalisé est considéré comme une grande marque de sympathie, moment important aussi pour témoigner son affection et prononcer des paroles de réconfort à  un parent, un frère, une soeur, un ami dont l’état de santé n’est pas au beau fixe. Si cette démarche est généralement apprécié non seulement par l’entourage du malade, mais aussi par la société en générale qui y voit là  une forme de solidarité. Cependant, la visite à  un patient peut s’avérer parfois dangereuse si on ne fait pas d’attention. D’après les médecins, le visiteur risque d’être contaminé. Sur les causes d’une telle situation, Michel Noumbi du service réanimation et soins intensifs à  l’hôpital Laquintinie de Douala explique: « ce sont les contacts directs avec ces malades. Généralement, on peut parler de certains groupes de prière qui viennent le dimanche. Ils procèdent à  la prière, bains des malades. Parfois, ils vont même jusqu’à  raser la personne malade ». C’est au cours de ces différentes manipulations, que les visiteurs peuvent être contaminés, poursuit-il. Mais ce n’est pas tout selon M. Noumbi, « nous constatons également que ceux-ci peuvent être contaminés par les crachats des malades, des objets souillés. De même, le fait de venir nourrir les malades peut aussi entraà®ner cette contamination, car les visiteurs font tout cela sans se protéger ». Les visiteurs peuvent alors attraper des maladies comme la tuberculose, le choléra, voire du vih/sida en ce qui concerne « les groupes de prières qui vont jusqu’à  raser les malades », précise Michel Noumbi. La nécessité de se laver les mains Face à  la situation présentée plus haut, il est nécessaire de mettre en application des mesures préconisée par les médecins. Il faut par exemple, éviter d’avoir trop de contacts directs avec le malade, éviter les crachats des malades, éviter des manger avec les malades, éviter d’utiliser la cuillère, la fourchette, le verre, le reste d’eau, de la nourriture consommée par le malade et surtout se laver les mains régulièrement les mains après les visites. Dans le même ordre d’idée, « éviter de toucher les poignées des portes, éviter de vous asseoir régulièrement quand on rend visite à  un patient, car pour se protéger, il faut toujours garder à  l’esprit le fait que le malade à  qui on rend visite, à  une maladie contagieuse. Là , ça permet d’éviter certaines choses », précise Michel Noumbi. Il insiste sur l’importance de se laver absolument les mains après chaque visite, ceci afin d’éviter non seulement d’être contaminé soi même, mais aussi de contaminer nos proches une fois de retour à  la maison. Donc, se laver les mains, est un geste simple, hygiénique et surtout très utile pour toute personne qui s’est rendue dans un centre hospitalier pour une visite à  une personne n’étant pas en bonne santé.

Pose de la première pierre d’ un nouvel hôpital à Mopti !

D’un coup total de plus de 5,696 milliard de francs, cette nouvelle infrastructure sortira de terre dans 14 mois. Les partenaires financiers de ce projet sont l’Agence Française de Développement (AFD) et la Coopération Technique Belge (CTB). Cet hôpital est cofinancé par la France et la Belgique à  travers l’Agence Française de Développement (AFD) et la Coopération Technique Belge (CTB) au Mali. Implanté sur une surface de 6555 m2, l’hôpital de Mopti sera composé d’un noyau central o๠l’on trouve le plateau technique, les consultations externes et le laboratoire, l’imagerie, la réanimation, les accès aux locaux d’hospitalisations des adultes constitués par deux ailes (médecine et chirurgie) comportant les services de soins et de garde ; de l’hospitalisation pédiatrique et un accès à  la gynéco-obstétrique. Elle permettra d’améliorer non seulement la qualité des prestations de santé mais également de renforcer la couverture sanitaire des populations. Conjointement, ATT procédera à  l’inauguration des logements sociaux de Mopti, prévue dans le cadre des chantiers du PDES (le programme de développement économique et social). Apres l’hôpital moderne de Bamako, celui de Sikasso, les logements sociaux d’ATTbougou, le président se rend dans son fief (Mopti) pour donner un coup de pioche au développement de cette région. Carrefour entre le Nord et le Sud du Mali, la région de Mopti qu’on appelle la Venise malienne est une zone de brassage culturel (Peuls, Bozos, Somonos, Dogons etC’…). Partie intégrante du triangle touristique malien, avec Tombouctou, Djenné et le Pays Dogon, la région de Mopti constitue la première destination du pays. Le Delta Intérieur du Niger (DIN) possède de réels atouts, même si il reste encore peu exploité du fait de l’accessibilité et le manque d’infrastructures hôtelières. La région avait aussi bénéficié des travaux d’aménagements hydro-agricoles dans les périmètres de Dia (cercle de Mopti) grâce à  un prêt du Fonds Africain de Développement. De même, sur le plan sportif, des stades et équipements ont été mis à  disposition lors de la Can 2002 au Mali. Contrairement à  d’autres régions comme Koulikoro, Gao, Kidal ou Tombouctou, o๠les populations se sentent lésées face aux projets de développement, Mopti fait figure de favorite. Ville natale du Président, elle apparaà®t privilégiée face à  d’autres zones, o๠le pays gagnerait à  se développer.