Mali : Faut-il craindre la peste ?

 

 

124 morts à Madagascar depuis fin août. Les autorités malgaches tentent tant bien que mal de contenir la maladie, mais les décès ne cessent de croitre. Quel rapport avec le Mali ? Décryptage.

Plus de 6 000 km séparent le Mali de l’État insulaire, mais peut-on néanmoins affirmer être en sécurité ? Pas si sûr.  « La peste est une maladie ré émergente, ce qui veut dire qu’elle touche des territoires qui n’enregistraient pas de cas auparavant. On ne peut donc pas dire que le Mali sera épargné ou pas dans les mois ou les années à venir », explique le Docteur Jean Paul Dembélé, spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital du Point G. Si cette explication ne vous convainc pas, le mode de transmission de la maladie pourrait vous faire changer d’avis. Selon les experts, c’est une zoonose (maladie animale transmissible à l’homme) et ce sont les rongeurs qui constituent le plus grand réservoir de la bactérie responsable de la peste. En d’autres termes, nous pouvons tous être contaminés par un rat, plus précisément par les puces qui auraient choisi le rongeur comme hôte. La réaction instinctive qui nous pousse à éviter les rats en exécutant des mouvements de « sabaar » est une bonne approche. Celle d’essayer de se débarrasser d’eux à l’aide de pièges est également louable, mais peut s’avérer être un couteau à double tranchant, les puces cherchant généralement de nouveaux hôtes après la mort de ceux qui les abritaient. Dans l’euphorie de nous être débarrassé de l’intrus, n’oublions pas que la puce pourrait profiter de la manipulation par l’homme du rat pour élire un nouveau domicile et contaminer l’infortuné. Le patient infecté pourrait développer une forme pulmonaire de la maladie, comme c’est le cas actuellement à Madagascar, avec une toux très contagieuse et mortelle en trois à cinq jours. Même si on est encore loin de ce scénario au Mali, aucun cas n’ayant à ce jour été enregistré dans le pays, « le risque n’est pas exclure » selon le Dr Dembélé.

A nos frontières

Depuis une semaine, la peste porcine s’est déclarée en Côte d’Ivoire. Mortelle pour les porcs, mais inoffensive pour l’homme, elle est à nos frontières. « Pour le moment, le fait que cela puisse être transmis à l’homme n’est pas démontré, mais les microbes ont la possibilité de s’adapter à d’autres espèces animales. Il va falloir effectuer des études expérimentales pour savoir si cette transmission est possible », prévient le Dr Dembélé.

 

Rapport Onusida: réduction considérable des cas d’infection

Le monde se rapproche de l’objectif 6 des objectifs du Millénaire pour le développement : « l’épidémie de sida a été stoppée et son cours s’est inversé alors que la course est engagée en direction de l’accès universel au traitement contre le virus du sida » peut-on lire dans le rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), rendu public le 23 septembre dernier. Selon le rapport, les nouvelles infections par le virus du sida sont en recul chez les adultes comme chez les enfants. Avec, pour ces derniers, une diminution remarquable de 52% par rapport à  2001. En 2012, le nombre de nouvelles infections est évalué à  2,3 millions chez les adultes et les enfants, soit 33 % de moins qu’en 2001. Chez les enfants, les nouvelles infections ont été réduites de 260 000, soit 52 % de moins qu’en 2001. Les décès liés au sida ont aussi diminué de 30 % depuis leur pic de 2005 grâce à  un élargissement de l’accès au traitement antirétroviral. « Non seulement nous faut-il atteindre l’objectif fixé pour 2015 de mettre 15 millions de personnes sous traitement contre le VIH, mais nous devons aussi aller plus loin et avoir la vision et la volonté de nous assurer qu’il y a pas de laissés pour compte » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Malgré une stabilisation des financements des donateurs pour la lutte contre le VIH – lesquels restent autour de leurs niveaux de 2008, les dépenses nationales consacrées à  la riposte au sida ont augmenté et représentent 53 % des ressources mondiales allouées pour combattre le virus en 2012. Pour cette même année, les ressources disponibles totales ont été estimées à  18,9 milliards de dollars, ce qui est insuffisant pour couvrir les besoins annuels estimés à  22-24 milliards d’ici à  2015, souligne Onusida dans le rapport. Le directeur exécutif d’Onusida incite donateurs et pays à  mettre la main à  la poche : « Si nous ne payons pas maintenant, nous paierons plus tard, nous paierons pour toujours » a mis en garde Michel Sidibé.

Rhume longue durée, attention à la sinusite!

La sinusite est l’inflammation des sinus. Ce sont des cavités dans les os situés derrière le visage. L’une de ces cavités se trouve immédiatement derrière le nez. De grands sinus sont situés de chaque côté de la cavité nasale. Une rangée de très petits sinus se trouve derrière la racine du nez, et deux autres grands sinus sont situés au-dessus et derrière les sourcils. En général, une sinusite commence pendant un rhume, une grippe ou une autre infection virale. Ces affections provoquent une enflure de la muqueuse nasale (la membrane qui tapisse l’intérieur du nez). La muqueuse gonflée exerce une pression sur l’orifice qui, normalement, laisse écouler le mucus. La plupart des cas de sinusite sont causés par des infections virales. Toutefois, chez certaines personnes, une infection bactérienne peut provoquer la sinusite. Lorsque le sinus se remplit de mucus, l’oxygène vient à  disparaà®tre, créant un milieu idéal pour la croissance des bactéries. Souvent, les bactéries sont déjà  présentes dans le nez, mais ne provoquent pas d’infection parce qu’elles sont maà®trisées par les défenses immunitaires naturelles. Les personnes atteintes de diabète ou de fibrose kystique et les personnes dont le système immunitaire est compromis courent un risque accru de sinusite. Quelques symptômes A la suite d’une rhinite, d’un état grippal ou d’une infection dentaire, on sent « qu’il reste quelque chose ». Par exemple, la voix est nasillarde, on avale en permanence des sécrétions ou encore on ressent une pesanteur sous les orbites. l’un des symptômes peut être également un trouble de l’audition, un nez qui reste obstinément bouché et une sensation de lourdeur au niveau de la nuque, on a l’impression que la tête pèse une tonne lorsqu’on la penche en avant. Poussées de fièvre, coups de fatigue et maux de tête complètent le tableau. Il ne faut pas laisser traà®ner ainsi un rhume car la sinusite peut évoluer assez vite vers la chronicité et poser de délicats problèmes de traitement. La sinusite peut être aiguà« et durer moins de 12 semaines ou chronique et durer 12 semaines ou plus. La sinusite aiguà« est très fréquente, touchant environ une personne sur 10 chaque année. Peut-on traiter la sinusite ? Bien sûr que oui ! Il existe des moyens locaux, tels que les gouttes nasales, les pulvérisations et les aérosols qui assèchent les sécrétions et désinfectent localement. La prise orale d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires s’avère souvent indispensable pour juguler le cercle vicieux de l’inflammation et de l’infection. En cas de passage au stade chronique, il faudra recourir aux ponctions sous anesthésie locale, voire à  l’ouverture chirurgicale des orifices. Ces techniques se font maintenant sous endoscopie, ce qui augmente considérablement leur efficacité. Si vous êtes adepte des méthodes naturelles, voici quelques idées piochées pour vous. Par exemple, se laver les sinus avec une préparation saline. Vous en trouverez en pharmacie ou la préparer vous-même. Prenez une tasse d’eau, une pincée de bicarbonate de soude et un tiers de cuillère à  café de sel (sel de table tout simplement). Remplissez ensuite un flacon et agitez bien afin que le sel et le bicarbonate se dissolvent dans l’eau. Choisissez un flacon ayant un bec permettant de l’introduire dans les narines sinon munissez-vous d’une « pipette » qui vous permettra d’injecter votre préparation saline dans votre nez pour nettoyer vos sinus. Commencez donc par une narine, reniflez un peu pour bien faire entrer l’eau saline et ensuite mouchez-vous. Recommencez avec l’autre narine. Ou encore, vous prenez une gousse d’ail bien fraà®che, vous l’épluchez et l’écrasez soigneusement. Mettez-la dans un petit bol et ajoutez-y quatre cuillères à  café d’eau. Bien mélanger. Avec un compte-gouttes, mettez une dizaine de gouttes de cette préparation dans chaque narine. Ce remède contre la sinusite devrait vous donner satisfaction au bout de trois ou quatre jours.

L’Harmattan ou la saison des bronchites

Cette infection est considérée comme bénigne chez les individus sains, mais peut être grave chez les toxicomanes, les diabétiques et les malades du C’œur. Les médecins parlent d’une bronchite simple et aiguà«. La bronchite est une maladie, bénigne et endémique, causée en général par des virus ou des bactéries provenant de la pollution de l’air, selon le service pneumologie du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) du Point-G de Bamako, l’un des plus grands hôpitaux publics du Mali, qui précise que pendant l’harmattan, la poussière et le vent sec fragilisent les voies respiratoires si les narines ne sont pas protégées. Infection aigue La bronchite aiguà« se manifeste par un épisode de rhume, par des petites douleurs au niveau de la poitrine, des fièvres et de la toux, expliquent les pneumologues de cet hôpital. «Â La personne atteinte de cette infection doit cracher dans un lavabo, sinon elle risque de contaminer rapidement des personnes de son entourage, surtout si elle jette n’ importe o๠les mouchoirs qu’elle a utilisé pour nettoyer la morve. Cette maladie se propage surtout dans un milieu o๠les gens vivent ensemble », explique Khadidia Ouattara, l’un des médecins, que nous avons rencontrés mardi dernier dans les locaux du CHU Point-G o๠cette jeune femme travaille depuis quelques années. Cette femme pneumologue, souriante, nous a reçus dans son bureau pour nous expliquer que la bronchite simple guérit spontanément dans une dizaine ou quinzaine de jours chez les adultes en bonne santé, mais elle devient grave et inquiétante quand le malade émet des crachats jaunâtres. A ce stade, «Â il faut recourir à  un médecin spécialiste afin de recevoir les soins adéquats », recommande-t-elle, en affirmant que les enfants de moins de 2 ans et les personnes de plus de 65 ans sont les plus vulnérables à Â la bronchite. Une maladie qui ne nécessite pas, le plus souvent, une hospitalisation, ajoute-elle. «Â Si des personnes de cette tranche d’âge développent la bronchite, ça se complique très rapidement, car les poumons des tout-petits ne sont pas développés et ceux des vieilles personnes sont affaiblis et ne fonctionnent pas correctement comme auparavant». Attention à  la contamination La personne atteinte de bronchite aiguà« risque de récupérer elle-même les germes de la maladie en se frottant les narines lorsqu’elle est enrhumée. En cas de surinfection, cette maladie est difficilement guérissable chez les diabétiques, les cardiaques et les toxicomanes, explique Khadidia Ouattara, pneumologue au CHU Point-G. « Le tabagisme agresse les voies respiratoires ; donc, on développe à  long terme des infections, au niveau des bronches et des poumons, qui peuvent aboutir à  une bronchite aiguà« », prévient-elle. La bronchite aiguà«, qui à  son tour, peut se développer, affirment les pneumologues du CHU Point-G, en une pneumonie bactérienne ou infectieuse, une maladie respiratoire dangereuse dont le traitement est très compliqué. Par exemple, de 2010 à  2011, 19% des malades hospitalisés, dans le service pneumologie de cet hôpital, souffraient de pneumonie. « Il est parfois très difficile de faire la distinction entre une bronchite chronique, chez les fumeurs, et la pneumonie. Nous faisons des examens et la radiographie pour identifier ces deux maladies », expliquent ces médecins spécialistes. Pollution de l’air C’’est la pollution atmosphérique qui entraine la bronchite, selon les spécialistes des infections respiratoires travaillant au CHU Point-G. Cette pollution est aujourd’hui inévitable compte tenu de l’augmentation ces dernières années du nombre de motos et de véhicules qui circulent actuellement à  Bamako. Une capitale particulièrement polluée par certains véhicules interdits de circuler dans les pays développés. Toutefois, « si on est atteint de la bronchite, on peut s’abstenir de tousser ou de fumer devant des personnes à  qui l’on parle », recommande le pneumologue Khadidia Ouattara, car cette maladie bénigne, dit-elle, se contamine rapidement à  travers les salives et la fumée de la cigarette ». Les infections respiratoires, notamment la bronchite, prévient cette femme, se multiplieront prochainement au cours de l’harmattan dans notre pays. Elle affirme que le seul moyen pour éviter la bronchite, par exemple, est de se couvrir les narines contre la poussière. « Pour ne pas contaminer les autres, il faut que les personnes atteintes arrêtent de jeter n’importe o๠les mouchoirs usagés. Les personnes qui toussent aussi ne doivent pas cracher n’importe o๠», recommande-t-elle, avant d’ajouter que la bronchite se propage rapidement, au Mali o๠beaucoup de personnes vivent en communauté.

Hépatite B, l’épidémie silencieuse

Une maladie aux formes multiples l’hépatite B est une hépatite virale due à  une infection par le virus de l’hépatite B (VHB) et entraà®nant une inflammation du foie. C’’est une maladie évolutive qui peut passer d’une forme aiguà« à  une forme chronique. l’hépatite aiguà« B peut durer de quelques semaines à  quelques mois (moins de 6 mois). La plupart des personnes souffrant de la forme aiguà« du virus guérissent complètement. En revanche, l’hépatite chronique B, quand le virus persiste au-delà  de 6 mois, est plus grave. Une personne atteinte d’hépatite chronique B peut l’être à  vie. 25 % des personnes souffrant de cette forme de la maladie finiront par mourir d’une maladie du foie. Dans de très rares cas, l’hépatite aiguà« prend une forme fulminante mortelle en l’absence de greffe de foie rapide. Un virus extrêmement contagieux Le virus de l’hépatite B (VHB) est 100 fois plus contagieux que le VIH, responsable du SIDA. Ce qui donne une idée du risque de transmission très élevé. Il existe 4 modes de transmission du virus de l’hépatite B (VHB). Le plus fréquent est le contact lors de relations sexuelles. Mais le virus peut également passer de la mère à  l’enfant lors de l’accouchement. Le dépistage, obligatoire depuis 1992 dans les pays développés, n’est malheureusement pas systématique chez nous. Plus de 90 % des bébés contaminés avant l’âge de 1 an développeront une hépatite chronique B. Le virus se transmet également par le sang ou d’autres liquides organiques (sperme, secrétions vaginales, lait maternel…). Dans la vie quotidienne et lors de soins médicaux, il convient de prendre les précautions pour se protéger de la contamination. Le VHB reste en effet virulent hors de l’organisme pendant sept jours et ni l’alcool, ni l’éther, ne le détruisent. La contamination peut donc intervenir dans des situations aussi bénignes que l’échange de coupe-ongles, de brosses à  dents ou de rasoirs. Des symptômes souvent difficiles à  percevoir Bien qu’elle touche aujourd’hui plus de 2 milliards de personnes dans le monde, l’hépatite chronique B est une maladie silencieuse. Il est en effet très difficile de savoir si l’on a été infecté par le virus de l’hépatite B. La grande majorité des patients mettent des années avant d’apprendre qu’ils en sont porteurs, malgré des lésions du foie déjà  avérées. C’’est dire l’importance d’un dépistage précoce pour chaque personne qui pense avoir été en contact avec le virus de l’hépatite B. Les signes de l’hépatite B se manifestent environ 3 mois après l’exposition au virus (mais ce délai peut aller de 6 semaines à  6 mois). Ils peuvent être anodins ou sévères. Parmi les plus fréquents on peut citer la fièvre, une sensation de fatigue, la perte d’appétit, des nausées ou douleurs abdominales, des diarrhées, la perte de poids. Mais aussi une jaunisse ou un ictère (jaunissement du blanc de vos yeux), des urines foncées, des selles argileuses ou blanchâtres, ou encore des douleurs articulaires ou musculaires. Certains symptômes peuvent être confondus avec ceux de la grippe, ce qui rend la maladie réellement difficile à  diagnostiquer. La situation au Mali Selon le Pr Anselme Traoré, 19% de la population malienne est touché par cette maladie. A Bamako, le Centre National de Transfusion Sanguine pratique depuis 3 ans un dépistage systématique des hépatites B et C. Toutefois, le traitement moderne est pour le moment hors de prix pour le malien moyen. En effet, le cout mensuel d’un traitement par interféron est de 600 000FCFA. La politique actuelle de prise en charge consiste donc à  référer les patients dépistés au Département de Médecine Traditionnelle o๠ils reçoivent un traitement basé sur certaines plantes. Par ailleurs, le ministère de la Santé a généralisé la vaccination contre l’hépatite virale B chez les nouveaux nés dans le programme de vaccination élargi. Mais ces efforts sont encore marginaux par rapport à  l’ampleur de la menace.

Le Noma : Une maladie infectieuse et infantile

De son nom scientifique cancrum oris, le noma est une maladie d’origine infectieuse qui se développe à  partir de la muqueuse buccale. C’’est une maladie présente essentiellement chez les enfants et provoquée par un sevrage précoce, une mauvaise hygiène bucco-dentaire et aussi la malnutrition. Ces dernières années, l’affection est de plus en plus fréquente chez les adultes atteints de VIH/SIDA. Et les zones les plus touchées sont l’Afrique subsaharienne, une partie de l’Asie et l’Amérique Latine. Les phases d’évolution de la maladie Il existe deux phases d’évolution du noma qui sont les phases initiale et gangreneuse. La phase initiale : D’abord, la maladie débute sur deux ou trois jours. Une tumeur s’installe autour de la joue, entrainant l’infection de la joue. s’en suit une fièvre inconstante parfois accompagné de diarrhée. La phase gangraineuse Dans la seconde phase, des zones gangreneuses se développent à  partir de la cavité buccale et se répercutent sur les lèvres, les joues et l’os maxillaire. En fonction de l’tendue de la lésion, l’infection progressera pour détruire une partie de l’orbite et le malaire (os déterminant le relief de la joue). l’enfant se retrouvera ainsi sans mâchoire. Signalons que C’’est à  partir de la 2nde phase de la maladie que la mortalité survient dans la plupart des cas. Rares sont ceux qui survivent. En fin de compte, avec l’évolution de la maladie, le malade se retrouvera avec un visage sans nez, sans mâchoires, sans bouche. La cicatrisation est difficile et longue. Elle se fait un bout de quelques années après l’apparition de multiples et grosses plaies sur le visage. Un nouveau centre de traitement pour les malades du Mali Le 23 janvier dernier, le mali a inauguré son 1er et unique centre de traitement du noma dans un petit village de Koulikoro (2e région du Mali). Notons que le centre inauguré par la première dame malienne, Mme Touré Lobo Traoré, est le fruit d’une étroite collaboration entre le Dr malien Hamady Traoré et deux ONG françaises (Helping Hand et aventur aides). Le centre réalisé à  hauteur de 65 millions de FCFA, a été accueillit avec joie, soulagement et satisfaction par l’ensemble des malades et toute la population du pays. Mme Touré déplore le fait que « le noma est une terrible maladie qui a toujours existé chez nous et fait malheureusement partie de ces affections le plus souvent ignorées. » Elle estime que cette maladie mérite toute l’attention requise et une sensibilisation importante puisque, pouvant être évité. La lutte contre cette maladie destructrice doit être un acte quotidien, permanant et menée par tout un chacun. Pauvreté n’étant pas synonyme de fatalité, il est important que les couches les plus démunies de la population prennent consciences qu’elles peuvent contribuer à  l’éradication pure et simple de la maladie.