Moussa Ismaïla Touré : « Les retombées du forum continuent a être récoltées »

Le directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API-Mali) a participé début octobre à l’Université d’été du patronat algérien. De retour, il fait le point de cette mission, mais aussi de la vie interne et des projets de sa structure.                              

Vous êtes rentré le 10 octobre d’un déplacement en Algérie à l’occasion de la 4ème édition de l’Université du Forum des Chefs d’entreprise (FCE), où vous avez conduit une délégation de chefs d’entreprise maliens de haut niveau. Quel est le bilan de cette mission ?

Nous avons en effet fait le déplacement d’Alger accompagné de chefs d’entreprise maliens de haut niveau, de différents secteurs. Au cours de ce déplacement qui a duré 4 jours, nous avons participé à l’université d’été du patronat algérien. Une activité pour laquelle le Mali était l’invité d’honneur. Nous avons eu l’opportunité de prendre la parole et d’échanger avec le patronat algérien et de présenter toutes les opportunités et toutes les synergies que nous pouvons créer entre les deux pays. Qui d’ailleurs ont d’excellentes relations politiques et diplomatiques que les autorités ne demandent qu’à traduire sur le plan des relations économiques. Cette démarche s’inscrit dans ce cadre.

Au cours de notre séjour, nous avons rencontré plusieurs acteurs économiques algériens qui sont très intéressés par le Mali. Ces rencontres ont abouti à la signature de deux conventions d’établissement d’entreprises algériennes qui ont décidé de faire le pas et de venir s’installer au Mali. Ces entreprises sont le groupe Ival, représentant de la marque IVECO, qui a décidé d’ouvrir un atelier d’entretien et de réparation mais aussi une représentation pour la vente de véhicules utilitaires au Mali. Le deuxième accord d’établissement a été signé avec un bureau d’étude, BH, qui va ouvrir des bureaux à Bamako pour amener ses compétences et renforcer ainsi notre environnement dans ce domaine et aussi pouvoir accompagner les entreprises algériennes qui vont faire le pas vers le Mali.

A-t-on une idée de l’échéance d’installation de ces deux structures ?

Je peux vous dire que le groupe Ival est plus que pressé puisqu’ils espèrent faire le déplacement dans les 10-15 jours à venir pour identifier le terrain où ils peuvent s’installer et commencer les démarches administratives nécessaires. Ils sont prêts, pressés et engagés. Pour l’autre structure, nous avons convenu de revenir ensemble après un deuxième déplacement que nous devons faire à Alger à la mi-novembre, pour qu’ils puissent également commencer leurs démarches.

Au delà de ces deux signatures, nous avons pu établir un certain nombre de contacts très intéressants qui vont déboucher sur des partenariats commerciaux mais aussi des projets d’investissements. Ces contacts sont à approfondir et c’est pour cela que nous avons été invités à revenir mi-novembre pour pouvoir concrétiser. Les sociétés en question opèrent dans l’industrie et d’autres secteurs pertinents pour notre environnement.

Les deux structures avec lesquelles les accords ont été signés seront accompagnées par l’API dans leur installation ?

Nous allons bien sûr les accompagner dans la collecte d’informations, dans les démarches administratives, dans l’ouverture de leurs opérations au Mali. Nous allons les assister à tous les niveaux, même lorsqu’ils auront commencé leurs activités. Nous souhaitons qu’ils s’agissent de success stories car cela pourra permettre de rassurer d’autres entreprises algériennes qui pourraient demeurer hésitantes.

Votre retour à Bamako a été un peu mouvementé puisqu’en votre absence, le syndicat du personnel de l’API-Mali a déposé un préavis de grève. Que se passe-t-il ? Quelles sont les revendications de ce syndicat et comment pouvez-vous y répondre ?

Pour comprendre cette situation, il faut revenir en arrière dans l’histoire de l’API-Mali. A mon arrivée, en février 2015, j’ai trouvé une API-Mali par terre si je puis dire. Les employés enregistraient 6 à 7 mois d’arriérés de salaires, les compétences étaient parties et l’API se réduisait, avec ceux qui sont restés, à la seule activité de création d’entreprise au niveau du Guichet unique quasiment. La mission qui m’a été confiée était de remettre cette structure sur pied, les autorités ayant pleinement conscience de son caractère stratégique. Dans cette démarche, nous avons fait appel à des cabinets extérieurs pour faire un état des lieux et c’est ainsi qu’un audit organisationnel et des ressources humaines a été mené. Cet audit a débouché sur un plan de restructuration que nous avons soumis au Conseil d’administration. La 8ème session du Conseil d’administration de l’API, qui s’est tenue le 29 avril 2016, a validé ce plan de restructuration et, dans ses recommandations, a précisé clairement quelles sont les étapes de cette restructuration à appliquer et mieux, les actions à mener pour chaque catégorie de personnel. Lorsque le personnel a été évalué, il a été classé en trois groupes. Un groupe jugé comme ayant les compétences et les capacités pour occuper leur poste et peut-être même faire mieux. Un deuxième groupe a été qualifié comme ayant une compétence insuffisante pour occuper les postes qu’ils avaient à l’époque mais que l’on pouvait redéployer à des fonctions inférieures. Et un troisième groupe de personnes qui ont été jugées comme n’ayant pas leur place et qu’il fallait libérer. Le Conseil a décidé de gérer ce volet en intégrant le départ volontaire pour que chacun puisse partir tranquillement et que l’on arrive pas au licenciement sec. La direction s’est inscrite dans cette démarche et a appliqué les recommandations du Conseil d’administration. Nous ne nous sommes donc pas levés comme ça pour faire ce que nous voulons.

Après, nous comprenons bien que dans l’exécution de cette décision de notre instance dirigeante, il puisse y avoir des difficultés, qu’il puisse y avoir des désaccords sur certains points. Cela est normal et c’est le rôle du syndicat de revendiquer. Il faut juste que cette revendication se fasse dans un cadre normal de respect des textes et des procédures mais aussi de respect des personnes. C’est ce qui tend à manquer un peu et que nous déplorons.

Mais nous continuons notre démarche parce que c’est une recommandation du Conseil d’administration. Nous sommes bien sûr ouverts pour discuter avec le syndicat sur les points de revendication et nous ferons appel à toutes les structures que la loi prévoit pour nous accompagner dans ces négociations. (…) Tout ce qui est fait l’est dans l’intérêt du personnel et de l’Agence. Les deux sont liés : si l’Agence n’existe pas, il n’y a pas de personnel et vice versa. L’essentiel est que nous nous comprenions et je pense que l’on se comprendra.

Donc pas d’entrave à votre action de promotion des investissements au Mali qui est l’un des deux volets de votre mission ? Quelles en sont les prochaines étapes, les projets à court et moyen terme ?

Non ! Mais pour que l’API-Mali puisse continuer à faire son travail et soit performante, il nous faut rapidement boucler cette restructuration. Sans les hommes, sans la qualité, nous ne pouvons pas répondre correctement aux attentes légitimes placées en nous par le secteur privé, car c’est pour lui que nous travaillons. Il faut donc consolider cette agence avec les ressources humaines qualifiées. Pour ce qui est de notre travail quotidien, nous sommes en train d’améliorer les process internes au niveau de la création d’entreprise. Nous travaillons à la faciliter. Nous sommes dans un processus de dématérialisation pour la création d’entreprise. Le chantier est bien avancé et courant premier trimestre de l’année prochaine, on pourra créer son entreprise au Mali, en ligne, depuis son ordinateur n’importe où dans le monde. Cela va permettre d’améliorer la vie des entrepreneurs. Nous continuons également notre démarche de déconcentration des activités du Guichet unique. Ces deux dernières années, nous avons ouvert des représentations à Kayes, Ségou et Sikasso. Cette année, nous avons ouvert Mopti et Gao devrait ouvrir d’ici décembre. L’année prochaine, nous allons poursuivre cette dynamique. Pour ce qui concerne le volet promotion des investissements, des actions comme celle d’Alger vont se poursuivre. Nous avons avant la fin du mois, un certain nombre d’activités entre Paris et Genève pour participer à des rendez-vous internationaux de l’investissement. En marge de la réunion des investissements de Paris et de l’activité de Business France à l’endroit de l’Afrique, nous allons organiser une journée de promotion de deux filières stratégiques pour le Mali : la gomme arabique et le karité. Nous allons réunir les acteurs maliens de ces deux filières avec des acteurs français et européens intéressés par ce secteur.

Nous travaillons parallèlement à renforcer les capacités de nos relais. Nos relais naturels sont les ambassades du Mali à travers le monde. Nous avons proposé d’organiser une session de formation pour tous les conseillers économiques de nos ambassades. Nous allons procéder par zone et commencer fin octobre début novembre avec les conseillers des ambassades d’Europe. Nous allons donc les inviter à Paris pendant deux jours pour les former sur comment faire la promotion des investissements, quels sont les outils disponibles, quelles sont les techniques. C’est quelque chose de nouveau car nous avons compris qu’il fallait que nous soyons plus présents mais compte tenu de nos moyens limités, il faut renforcer les partenaires naturels que sont les ambassades afin qu’elles puissent assurer un relai.

Sur le moyen et long terme, comme vous le savez, nous avons organisé avec brio le forum Invest in Mali 2017 dont les retombées continuent à être récoltées par le Mali. Les trois projets annoncés sont en cours d’exécution. Nous nous sommes engagés à tenir ce forum tous les deux ans. La prochaine édition devrait donc se tenir courant 2019. Nous avons donc déjà commencé à travailler sur ce projet afin que le Mali tire le maximum de profits du forum Invest in Mali.

Investissements : « Maîtriser les risques liés aux PPP »

Le rapport 2018 de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), publié la semaine dernière, s’inquiète de la baisse des investissements dans le monde. Bineswaree Bolaky, spécialiste des affaires économiques à la division Afrique de l’institution, donne des clés pour dynamiser l’investissement sur le continent.

Que doivent faire en priorité les pays africains pour attirer les investissements ?

Utiliser les ressources naturelles pour développer le secteur agricole. Passer du cacao brut à la fabrication de chocolat local, comme c’est actuellement le cas au Ghana et en Côte d’Ivoire. Ou passer de la production du coton à celle de produits textiles, avec le coton organique. Il y a beaucoup de secteurs qui pourraient être développés autour de ces ressources naturelles et des industries extractives.

Le Mali et d’autres pays africains sont confrontés à des enjeux sécuritaires. Quelles solutions ?

Le développement ne peut pas se faire sans la paix et la sécurité. Pour développer le secteur touristique, attirer l’investissement direct étranger, la question de l’environnement sécuritaire est incontournable. L’Union africaine a là une responsabilité pour sensibiliser les pays à promouvoir la coopération régionale et le dialogue afin de créer les conditions du développement de l’investissement et des échanges commerciaux. Aucun pays ne peut faire face seul.

On attend beaucoup du secteur privé…

Le secteur privé est primordial. Il faut le dynamiser, libérer son potentiel et que l’intégration régionale, qui se met en place au niveau de l’UA mais aussi des ensembles sous-régionaux, bénéficie aux entreprises africaines. Le vrai défi reste sa mise en œuvre, il faut une vraie volonté politique. Il faut une Union africaine qui pilote des projets régionaux. Ce modèle est faisable, mais demandera aussi un nouveau modèle de partenariat public privé, ainsi que beaucoup plus de dialogue entre les gouvernants, le secteur privé et la société civile.

Que pensez-vous de l’accent particulier mis sur les PPP quand on parle d’investissement?

Notre rapport 2016, qui portait sur l’endettement en Afrique, relevait un accroissement en termes de partenariats public – privé, ce qui est une  bonne chose, parce que la mobilisation des ressources  est une grande question. L’endettement est inévitable en Afrique, car il faut diversifier les sources de financement. Le PPP peut être un nouveau modèle, mais il faut en maîtriser les risques et s’assurer que les États ne récoltent pas des dettes supplémentaires, parce que si les projets financés par PPP n’aboutissent pas, il y a un risque que les gouvernements, garants des investissements, se retrouvent endettés. Il faut donc être vigilant par rapport aux passifs éventuels.

Investissement: le Mali à  Dubaï

La huitième édition du Annual Investment Meeting, qui s’est tenue du 09 au 11 Avril 2018, a été une nouvelle occasion de mettre les opportunités d’investissement du Mali en avant. Au World Trade Center de Dubaï, le stand du Mali a permis de mieux informer le public sur la destination Mali.

Le congrès annuel réunit la communauté internationale des investisseurs tous secteurs confondus et les acteurs étatiques dans le domaine de l’investissement. L’enjeu de cette 8ème édition était de créer des partenariats entre les marchés développés et les pays émergents à  travers l’Investissement Direct Etranger (IDE) pour une croissance inclusive et un développement durable.  Cette édition a enregistré la participation de délégations venant de 143 pays dont le Mali et a rassemblé plus de 20 000 participants.

Le Mali a pris part à ce rendez-vous avec une délégation conduite par le Ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur Privé, Baber Gano, accompagné de Son Excellence M. Boukary Sidibé – Ambassadeur du Mali aux Emirats Arabes Unis, du Directeur Général de l’Agence Pour la Promotion des Investissements au Mali (API-Mali), du Responsable de l’équipe de conseil en investissements de CrossBoundary, et de la Présidente de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Mali (APBEF).

L’équipe de l’API Mali a animé tout au long des 3 jours du Forum, un stand aux couleurs du Mali, qui a permis d’exposer les 4 grands secteurs prioritaires d’opportunités du pays ainsi que le rôle de l’API Mali comme interlocuteurs privilégiés pour les investisseurs. La journée du 10 avril 2018 a été marquée par une présentation Pays pour mettre en exergue les ressources dont abonde le pays et attirer les investisseurs de la région sur des projets concrets. Au menu, le grand projet d’aménagement urbain des berges du Fleuve Niger à Bamako, présenté avec des opportunités de développement en matière d’infrastructure, d’immobilier, d’énergie, de transport urbain et de tous les services liés à  l’urbanisme. En parallèle, les opportunités d’investissement dans les secteurs agriculture, élevage, infrastructure et énergie, ont également fait l’objet de présentations à travers un document récapitulatif des projets. La délégation malienne a largement tiré parti de l’AIM 2018 en rencontrant de potentiels partenaires et investisseurs institutionnels. Le ministre de la Promotion de l’investissement et du secteur privé et le Directeur général de l’API Mali ont été reçus au sein du Ministère de l’Economie des Emirats Arabe Unis, par le sous-secrétaire pour le commerce extérieur M. Abdulla A. Al Saleh, qui représentait le Ministre de l’Economie.  A l’issue de cette rencontre, M. Abdulla A. Al Saleh, a réaffirmé l’intérêt des Emirats pour le Mali et notamment pour son secteur minier. Une délégation émiratie sera, à ce titre, dépêchera au Mali pour le Salon de l’Industrie qui se tiendra à Bamako du 19 au 21 avril 2018.

Forum Invest in Mali : le Mali, centre d’attention des investisseurs

Pendant deux jours, les 7 et 8 décembre 2017 à l’hôtel Laïco Amitié de Bamako, le forum Invest in Mali a assurément réussi un premier pari, celui de la mobilisation. Et à en croire le ministre de l’Économie et des finances, le Docteur Boubou Cissé, « le forum a été rentable ».

« Faire le pari du Mali », il fallait oser, ils l’ont fait. En dépit d’une situation sécuritaire, encore instable, de nombreux investisseurs ont fait le déplacement à Bamako pour participer au forum invest in Mali. 800 participants, selon le directeur de l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali (API), Moussa Ismaïla Touré, ont donné de leurs temps pour passer en revue les potentialités du Mali dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de l’énergie et des infrastructures, entre autres. 

© Emmanuel Daou / JDM

Pour l’occasion, c’est un important dispositif de sécurité qui a été déployé autour et dans l’hôtel pour permettre la tenue en toute quiétude du forum qui s’est passé sans incident. C’est le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta « himself » qui a donné le coup d’envoi de ces deux jours d’échanges. « Je peux vous assurer que la destination Mali demeure l’une des plus compétitives en Afrique de l’Ouest, nous avons un code des investissements hautement attractif, le souci de la rentabilité de nos chefs d’entreprise et un peuple accueillant », a affirmé le chef de l’État dans son discours inaugural. « Pendant ces deux jours, je souhaite que vos discussions puissent aboutir sur des propositions concrètes devant favoriser l’ancrage de l’investissement privé au Mali, créer de la valeur ajoutée pour notre pays et résorber le chômage des jeunes », a-t-il ajouté.

Un engouement certain

Un appel qui semble déjà avoir été entendu. Ce sont au moins trois projets d’investissements qui ont été conclus avant la cérémonie de clôture présidée par le ministre de l’Économie et des Finances le Docteur Boubou Cissé. D’un montant total de 36 milliards de francs CFA, ces projets concernent la réalisation d’un investissement de 7 milliards dans le domaine des énergies renouvelables par Africa Greentec, la réalisation d’une usine de fabrication d’emballages par la société Safalim et la construction d’une cimenterie par Imatcom à Kayes, qui créera notamment 300 emplois. L’annonce de ces trois projets qui ont été présentés par le ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé Monsieur Konimba Sidibé, a fait dire au ministre de l’Économie et des Finances, le docteur Boubou Cissé que « rien qu’avec ces trois cas, on peut dire que le forum a réussi ». Comparant le coût de l’organisation du forum à celui des contrats signés, il juge le « forum rentable » et retient surtout la qualité des échanges et les perspectives pour la transformation et la diversification de notre économie qui ne sera plus basée seulement sur « l’exportation de l’or ».

Transformer l’essai

Les deux jours du forum ont été l’occasion de débattre au sein de plénières consacrées aux quatre secteurs prioritaires choisis par le forum. Ces échanges entre acteurs ont permis de mettre en lumière les énormes potentialités dans tous les domaines, mais aussi d’identifier les contraintes qui peuvent exister. À titre d’exemple, le ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé dira que le Mali possède un potentiel de production hydroélectrique de 1000 mégawatts.

Konimba Sidibé et Moussa Ismaïla Touré. © Emmanuel Daou / JDM

Se réjouissant de l’amélioration du cadre des affaires, le ministre de l’Économie a salué l’engagement de son homologue des investissements qui a notamment permis la signature d’un agrément en une semaine. Avec 28 nationalités et 222 projets présentés, les différents participants (potentiels investisseurs) ont pu se faire une idée claire des différents projets et de la situation globale de secteurs dans lesquels se trouvent ces projets au Mali. À travers plusieurs plénières et ateliers, animés par des panélistes d’experts dans les différents domaines, une autopsie complète de la situation au Mali a été faite et des pistes de réflexion avancées pour faire des difficultés, des opportunités. « Nous voulons des personnes qui disent, Yes Mali Can » a notamment souhaité le président de l’API.

En tout cas, « la première partie du pari a été gagnée. Il faut maintenant transformer l’essai », a dit le ministre des Investissements.

Moussa I. Touré, Directeur général de l’API – Mali : « Nous attendions 150 projets et nous en sommes à plus de 180 »

Destiné à booster les investissements au Mali et à changer la perception du pays à l’étranger, le forum Invest in Mali est prévu pour les 7 et 8 décembre 2017 à Bamako. Malgré des « ambitions revues à la baisse », le Directeur Général de l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali promet « que la qualité sera au rendez-vous ».

Journal du Mali : À quelques jours du forum Invest in Mali, où en êtes-vous des préparatifs ?

Moussa Ismaïla Touré : C’est la dernière ligne droite. Nous avons maintenant des réunions tous les jours pour affiner les choses. Les préparatifs se passent bien. Nous rencontrons comme dans toute chose des difficultés, mais nous sommes là pour les surmonter. Le Jour J, nous serons plus que prêts.

Avez-vous eu les moyens de faire ce que vous vouliez en termes de préparation ?

Compte tenu du contexte économique et des tensions sur les ressources de l’État, nous avons dû revoir nos ambitions à la baisse. Nous les avons ajustées en fonction de ce que nous avons reçu, aussi bien de l’État que du secteur privé. Mais qu’à cela ne tienne, le meilleur sera donné.

Cela risque-t-il de jouer sur l’atteinte de vos résultats ?

Nous avons nourri de grandes ambitions et nous les avons toujours. Nous n’avons pas eu tous les moyens pour réaliser les préalables, mais nos attentes restent à un niveau élevé. Nous sommes exigeants envers nous-mêmes en termes de résultats et de qualité. La qualité sera là, en tout cas.

Est-ce que toutes les personnes que vous attendiez ont confirmé leur venue ?

C’est l’un des points majeurs du forum. Nous avons visé de grandes personnalités. Nous le savions, ce sont des personnalités qui ont des agendas bouclés sur une année. Si vous commencez à les contacter juste 3 à 4 mois avant l’évènement, c’est difficile. Mais de grosses pointures seront présentes à Bamako.

Le coût de la participation est-il à la portée des soumissionnaires ?

C’est un débat qui n’a pas lieu d’être. Tout d’abord, nous ne sommes pas à vendre. Les stands que nous avons installés sont pour nos partenaires, les sponsors, et sont compris dans le package de sponsoring. Pour ce qui concerne les porteurs de projets, ce forum va être une plateforme pour rencontrer des acteurs susceptibles de les accompagner, financièrement ou sur d’autres aspects. Dans notre cas, il y a deux tarifs, c’est d’usage. Un tarif pour les nationaux, qui est de 250 euros (163 750 francs CFA) et un tarif de 400 euros (262 000 francs CFA) pour les autres nationalités. Nous avons des projets présentés qui sont estimés à plus de 5 millions d’euros (plus de 3 milliards de francs CFA), et les plus petits sont à 100, 150 millions de francs CFA. Si un porteur de projet de 150 millions de francs CFA ne peut pas payer 150 000 francs pour investir dans un stand pour le présenter, on peut avoir des doutes sur la qualité de son projet.

Par rapport aux appels à projets, vos attentes ont-elles été comblées ?

Largement. Nous attendions 150 projets et nous en sommes à plus de 180. Et la qualité est vraiment à la hauteur. Cela nous donne un bon signal. Ce sont essentiellement des projets portés par des Maliens, dans les 4 secteurs prioritaires, l’agriculture, l’élevage, l’énergie et les infrastructures,  et dans d’autres. Tous ceux qui se sont inscrits n’ont pas encore payé, nous attendons qu’ils confirment.

Pourquoi le choix de cette période, surtout quand on sait que d’autres forums sont prévus au même moment ailleurs en Afrique ?

Nous avions voulu organiser ce forum beaucoup plus tôt. Mais, compte tenu des difficultés dans la phase préparatoire, nous avons été obligés de déplacer la date deux fois. In fine, nous avons décidé de le faire à cette période pour clore l’année 2017 en beauté, car elle a débuté par le sommet Afrique – France, qui a été un succès. Il y a une autre activité majeure en Egypte à la même date, le 6, mais nous avions fixé la nôtre bien avant. Il y a assez de place pour tout le monde et nous croyons aux potentialités du Mali.

Quels sont les résultats que vous attendez à l’issue du forum ?

Le premier est que, quand tout se sera bien passé, le narratif du Mali aura changé. Je pense que cela a déjà commencé, avec la campagne de communication internationale autour de ce forum au Mali. C’est un message positif. Nous avons fait appel à des acteurs venant du monde entier. Idéalement, nous attendons également des signatures de partenariats et, au minimum, des connexions entre acteurs du Mali et du monde entier qui aboutiront plus tard à des investissements.

Moustapha Ben Barka : «L’Huicoma doit redémarrer ! »

Dans un contexte post-crise et une économie malienne au ralenti, le défi majeur selon le ministre malien des Investissements est de maintenir le tissu industriel existant en augmentant la part de ce secteur dans le PIB à  hauteur d’environ 40% d’ici 2025, une projection à  long terme qui répond à  de belles ambitions pour son département. Si la crise a stoppé des initiatives comme le Projet Sucrier de Markhala, Moustapha Ben Barka a déclaré que l’huilerie cotonnière du Mali (Huicoma) devait redémarrer très vite. Sur un autre plan, il déplore le faible taux de transformation du coton(2%)au Mali qui continue d’importer du bazin fabriqué à  l’étranger. « Pourquoi n’aurions-nous pas des unités industrielles compétitives pour fabriquer le basin, en fournissant toute la sous-région ». Par ailleurs, il estime qu’il faut renforcer la compétitivité des petites et moyennes entreprises, par un contrôle adéquat des règles de procédures, l’augmentation du taux de bancarisation, jugé faible, l’accès au crédit. Tout cela va de pair avec un cadre des affaires assaini, une stratégie nationale efficace de promotion des investissements, l’amélioration des normes de qualité, le respect de la propriété industrielle, la mise en œuvre des mesures de l’OAPI etC’… De retour du sommet US-Afrique de Washington, le ministre a rappelé que le gouvernement malien, travaillait d’arrache-pied pour rendre la destination Mali à  nouveau attractive : « A cause de la crise, l’image du Mali a été affectée, il faut donc casser cela, rassurer les investisseurs potentiels, nouer des contacts pour ré-attirer les investissements directs vers notre pays ». Sur la coopération avec les USA, le ministre Ben Narka reste confiant : « Avant la crise, il y avait des projets comme le Millenium Challenge Account, qui ont été suspendus. Grâce au Forum de Washington, de nouveaux projets sont en cours, notamment l’instauration de zones franches industrielles au Mali ». Interrogé sur la coopération avec le Qatar suite au voyage d’affaires, en janvier dernier et le suivi des contrats d’affaires, Ben Barka explique qu’ils sont toujours d’actualité. Une délégation d’hommes d’affaires du Qatar était venue en Mars au Mali, en ciblant notamment le secteur des BTP. Doha reste un partenaire clé du Mali. La Qatar Diar Company avait émis de nombreux souhaits et un autre voyage d’affaires dans les Emirats est envisageable pour poursuivre la coopération Mali Qatar. Pour Moustapha Ben Barka, le Mali revient de très loin et il faudra du temps, pour relancer l’environnement économique malien, en le rendant plus compétitif. Des instruments comme l’AGOA (l’African Growth Opportunity Act), qui réduit les barrières douanières pour promouvoir les exportations de produits africains vers les USA, devrait permettre de relancer des secteurs clés comme l’agriculture; tandis que le secteur des Mines, reste l’un des rares à  avoir échappé à  la crise.

Mali-Qatar: des investissements à l’horizon

Déjà  à  partir du mois de février, plusieurs missions qataries sont attendues au Mali. Qatar Mining sera à  Bamako pour procéder à  la signature d’un Memorandum Of Understanding (MOU) portant sur l’octroi de concessions minières. Pour ce qui concerne la recherche pétrolière, la société Qatar Petroleum International procédera à  une exploration. Une mission technique malienne est attendue prochainement à  Doha. Dans l’agro-industrie, la société d’Etat HASSAD FOOD a manifesté un intérêt pour le riz, la transformation de viande, et le projet sucrier de Markala. D’après le communiqué conjoint, la délégation malienne a soumis une série de projets dans le domaine des transports aérien et terrestre, l’équipement, l’urbanisme, la construction, l’environnement et l’assainissement, les télécommunications et des nouvelles technologies. Ces domaines feront l’objet d’une attention soutenue de la part de la partie qatarie souligne le communiqué. Plusieurs rencontres ont été organisées avec des entreprises du Qatar pour discuter de projets d’investissements dans divers secteurs. Ils étaient nombreux les opérateurs économiques maliens à  participer à  ce voyage. On pouvait noter la présence du président du patronat, le président du Conseil malien des chargeurs, le patron de Wassoul’Or, le président de la Chambre des mines, etc. Des prises de contact ont eu lieu entre les diverses chambres de métiers des deux pays, en vue de poser les jalons d’un « partenariat fécond et durable ».

Mali/Economie : investissements en berne !

Selon un rapport des nations unies (le CNUCED), «Â le total des investissements étrangers en Afrique en 2011 serait en recul pour la troisième année consécutive alors que dans le même temps, l’Afrique subsaharienne aurait enregistré une augmentation des investissements étrangers en 2011 de 25 % ». Pour de nombreux acteurs du monde des affaires, cette thèse est d’autant vrai qu’elle est imputable en partie à  l’Afrique de l’Ouest. Le Mali, eu égard à  la crise sécuritaire qui le secoue, a perdu ses fondamentaux pour attirer les investisseurs. Alors qu’un nouveau code des investissements venait de passer à  l’Assemblée nationale. Au delà  d’une volonté de sortie de crise, les autorités maliennes veulent s’attaquer au redressement des politiques économiques. Un conseiller du département de l’industrie dit se battre pour l’environnement législatif, réglementaire et même social. Ainsi, même si la crise que connaà®t actuellement le Mali ne sera pas sans conséquences sur les investissements à  venir, l’Etat du Mali veut rassurer les investisseurs privés, promouvoir le secteur privé, le tout pour accroitre les investissements. Nouvelles dispositions En vigueur depuis 1991 (Loi N° 91-048/AN-RM du 26 février 1991), les textes relatifs à  l’investissement au Mali ont montré leur limite. Le constat est qu’évoluant dans un contexte de crise économique, la performance du secteur privé malien a été de manière générale insuffisante et celle de l’industrie particulièrement insatisfaisante, peu compétitive, et soumise à  bien des égards à  un processus à  long terme de désinvestissement. Fallait-il donc relire entièrement le Code des investissements du Mali qui, même s’il restait largement désuète avait tout de même fait l’objet de modifications en 2005 (Loi N° 05-050 du 19 août 2005). l’Etat du Mali a donc adopté un tout nouveau Code des Investissements institué par la Loi N°2012-016 du 27 février 2012 et le Décret N°2012-475/P-RM du 20 août 2012. «Â Le Gouvernement malien a voulu mettre en place une stratégie économique à  l’investissement suffisamment alléchante. Cette stratégie économique devrait constituer un outil capable d’orienter les investisseurs vers les secteurs prioritaires, en conformité avec le programme de développement du Mali », indique un haut responsable du département de l’industrie. La loi instituant le nouveau Code et qui comporte 36 articles, a plusieurs objectifs découlant de la philosophie qui le soutien et qui repose sur une politique nouvelle et incitative à  l’investissement. En même temps elle concrétise une politique sélective des investissements. Parmi les objectifs à  atteindre par le Gouvernement du Mali, on peut citer : l’amélioration des incitations à  l’investissement, grâce à  une meilleure mobilisation de l’épargne nationale et à  l’attraction des capitaux étrangers, Toutefois, le document prend en compte le volet social, à  travers la création d’emplois et la formation des cadres pour avoir une main d’œuvre qualifiée. Il valorise et promeut des matières premières locales, par l’exportation; Le transfert des technologies avancées n’est pas en reste. La reprise pour réhabilitation d’entreprise par de nouveaux investisseurs. Le nouveau Code des Investissements du Mali s’applique aux entreprises justifiant un taux de valeur ajoutée directe minimum. Il entend faire de l’investissement un facteur par excellence de la croissance économique.

Alpha Condé en visite à Paris

C’’est la première visite présidentielle que la Guinée Conakry offre à  la France depuis l’élection en décembre dernier, du nouveau président et ancien opposant historique Alpha Condé. Une importante délégation accompagne le président. Elle est composée d’hommes d’affaires, de ministres et d’opérateurs économiques. Les présidents Condé et Sarkozy se rencontreront ce mercredi au palais de l’Elysée. La Guinée est un pays longtemps resté en brouille avec la France depuis l’époque Sékou Touré. Cette dissension était née du ‘NON’ massif voté au référendum de 1958 et qui a abouti à  l’indépendance de cet état. Le général De Gaule mécontent, de ce qui fut considéré comme un affront à  la puissance coloniale, retira alors tout investissement en Guinée. «Â Nous préférons la liberté dans la dignité que l’esclavage dans l’opulence. », avait déclaré Sékou Touré en réponse. Disposant d’importantes ressources naturelles, la Guinée s’est vue privée de tout investissement, et n’a pas pu se développer avec le temps. Aujourd’hui, la pays vit de nombreux problèmes d’électricité, des zones intérieures enclavées à  cause d’ infrastructures routières désuètes. Le défi pour Alpha Condé est de relancer l’économie Guinéenne et c’est aussi l’un des motifs de sa visite en France. Durant leur séjour, Guinéens et Français discuteront ainsi des possibilités d’investissements. Bonne gestion des ressources A travers une gestion équitable de ses ressources, la Guinée devrait faire émerger son économie. Moussa Dadis Camara à  son arrivée à  la tête du pays, avait déclaré que personne ne viendrait signer de contrats qui léseraient la Guinée. Pour Alpha Condé, il faudra désormais convaincre les investisseurs potentiels. La Guinée est traversée par la mer, un atout considérable pour ce pays qui jouit d’un port stratégique. Et face à  la crise qui sévit en Côte d’Ivoire, de nombreux pays font désormais transiter leurs produits par Conakry. Les potentialités économiques sont aujourd’hui ouvertes aux Guinéens.

Tournée du CNPM : Les investisseurs français s’expriment

Difficultés douanières et fiscales Le Conseil National du Patronat du Mali était ce vendredi, dans certaines de ses structures. C’’est la suite de la série de visites aux groupements membres et des conseillers patronaux de régions. Il s’agissait notamment du Club des investisseurs français du Mali (CIFAM), de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF) et de l’Association Professionnelle des Institutions de la Micro-finance du Mali (APIM/Mali). La délégation du CNPM était composée d’une quarantaine de groupements d’entreprises et d’investisseurs. Rappelons que ces visites avaient pour but de présenter les nouveaux dirigeants du bureau du Conseil, recenser les difficultés, attentes et aspirations des investisseurs et financiers du pays. Le président du Patronat, Mamadou Sidibé estime important pour ses interlocuteurs, d’établir un plan d’action à  court moyen et long terme. Celui-ci permettra selon lui, la bonne marche de leurs structures. Toutes les structures rencontrées ont fait état de deux difficultés principales : les tracasseries douanières et le payement des impôts. Le président du Club des Investisseurs Français, Serge Poultier déplore le fait que « les textes en vigueur en matière de fiscalité, soient mal appliqués et mal interprétés par l’administration malienne. Cela entraine une concurrence déloyale.» Il évoque également le côté financier, expliquant que l’accès aux prêts financiers dans les institutions bancaires sont très difficiles et les taux relativement bas. Cela représente donc un calvaire pour toute initiative de création d’entreprise. Mr Poultier exprime le désir que « il ne faudrait pas que la fiscalité freine l’investissement. Le gouvernement doit trouver des ressources qui ne pénalisent pas les entreprises. » Aider la jeunesse malienne Le Cifam intervient dans plusieurs secteurs d’activités dont l’aide à  la jeunesse, l’industrie, les finances.. Ainsi dans son programme d’activité 2008/2011, elle a élaboré un projet visant à  aider les jeunes maliens de France sur le chemin du retour et ceux d’ici. La coordinatrice du club, Muriel Cailleux explique que le Cifam suit les jeunes qui vont étudier à  l’étranger. Les entreprises selon elle, doivent aider à  l’orientation et la formation des jeunes parce qu’ils manquent cruellement d’expérience et de professionnalisme. Certains jeunes expatriés maliens sont également aidés à  leur retour au pays. La difficulté majeure du Cifam selon son personnel, C’’est qu’elle représente à  elle seule, six secteurs. « Il n’est donc pas toujours facile de gérer tout en même temps et satisfaire à  tous les besoins». Le 3e vice-président du conseil du patronat, Cyrille Achkar indique que le Cifam est une nouvelle structure avec de vastes programmes et projets d’investissement. Il leur demande par conséquent, de faire de leur mieux, afin que les bailleurs de fonds aident le Mali. « Je sais que vous avez des liens et contacts avec plusieurs bailleurs. Des liens privilégiés qui seront d’un apport inestimable pour le pays», déclare-t-il avant d’ajouter « il est important de s’unir pour aller de l’avant. Alors donnons-nous la main». Le président l’Apim Mali et non moins directeur de la Banque Nationale du Développement Agricole (BNDA) Moussa Alassane Diallo explique qu’il existe un désaccord entre les banques et l’administration fiscale. Il précise qu’il n’y a que 2% des entreprises qui payent 80% des impôts. Une situation qui pénalisent et freine le développement de celles-ci. Il demande donc le soutien du CNPM afin qu’elle puisse intervenir auprès de l’Etat malien, pour remédier à  cette situation.

Gestion durable des terres au Mali : limiter le risque écologique

Cette rencontre qui se déroulera jusqu’à  demain à  Bamako a réuni les chefs de file des partenaires techniques et financiers GTZ. l’objectif général recherché de cette approche est la programmation des investissements dans le domaine de la gestion durable des terres. Urgence pour la gestion durable des terres En effet, au Mali, la gestion durable des terres est devenue une réelle préoccupation des populations. Aussi, est-il important de noter que la dégradation continue de l’environnement constitue aujourd’hui une préoccupation majeure d’autant plus qu’elle constitue sans conteste un véritable obstacle à  l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et à  la lutte contre la pauvreté. Le dernier rapport sur l’état de l’environnement publié en 2008 dresse un bilan sans complaisance de la situation de l’environnement au Mali. Ce rapport met en exergue la fragilité extrême des écosystèmes ainsi que les risques palpables de leur évolution vers des états de dégradation très poussés. Volonté politique La représentante de la GTZ a indiqué, dans son allocution, que le document sur le CSI est le fruit d’un engagement politique fort et de l’ensemble des partenaires membres de la coalition nationale à  promouvoir la gestion durable des terres au Mali. Il contient la note conceptuelle et la vision nationale GDT, le code de conduite, quatre matrices de diagnostic, des matrices institutionnelle, politique, éco systémique et technique. Selon le ministre de l’environnement, Tiémoko Sangaré, la dégradation de l’environnement a précipité certaines zones du Mali dans un état de précarité écologique dont l’extrême acuité doit interpeller la conscience humaine. Toute fois, dira-t-il, la crise environnementale ouvre la voie à  plusieurs maux, dont l’insécurité alimentaire, la multiplication et l’exacerbation des conflits liés à  la terre, à  l’eau et aux pâturages. Malgré la complexité du problème environnementale, le ministre Sangaré s’est dit rassuré qu’ « en investissant davantage dans la gestion durable des terres, le Mali contribuera à  l’atténuation de la crise environnementale et sociale ». Rappelons que l’élaboration d’un cadre stratégique d’investissement pour la gestion durable des terres (CSI-GDT) a été rendue possible grâce au concours de la Banque mondiale, la GTZ, le PNUD…

Lancement du Centre de Ressources AGOA : Maximiser les exportations du Mali

L’African Growth and Opportunity Act; AGOA, ou Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique supprime les taxes sur plus de 6400 produits importés vers les Etats-Unis en provenance des pays éligibles dont le Mali. Elle a été votée en 2001 par le congrès des Etats-Unis. Lancement du nouveau centre de ressources AGOA à  Bamako C’est donc pour procéder au lancement du tout nouveau centre de Bamako que les représentants AGOA, le ministre de l’industrie et du commerce, et le Directeur général de l’API étaient réunis à  l’API Mali.  » Ce centre AGOA travaillera en étroite collaboration avec l’Agence pour la promotion des investissements afin de fournir une assistance technique; de promouvoir et répandre les meilleures pratiques parmi les entreprises et les gouvernements et d’attirer les investissements stratégiques », a indiqué Gillian Milanovic Ambassadeur des Etats-Unis au Mali. Ce centre existait déjà  dans plusieurs pays de la sous région et est désormais présent au Mali. En clair, l’AGOA a pour objectif de faire en sorte que le secteur privé Malien puisse tirer le maximum de profits offerts par la loi sur l’AGOA. Ce nouveau centre qui sera logé dans les locaux de l’API va permettre à  des petites et moyennes entreprises de se développer à  l’exportation, de créer des emplois rémunérateurs, de favoriser une croissance en interne et un développement à  l’international. Un marché que les Etats-Unis se proposent d’avantager aux petits producteurs du Mali. » Cette initiative vient à  point nommé dans le cadre des efforts que fournit l’API pour favoriser la création d’entreprises et ce centre AGOA va permettre de booster leur croissance », affirme Ahmadou Abdoulaye Diallo, le ministre de l’industrie et du commerce. Et pourtant, le Mali a du mal à  exporter ses produits, à  ajouter une valeur à  ce qu’elle possède comme ressources, déplore le ministre. Conseillers au commerce et Trade Hub en synergie Les différents centre de ressources AGOA travailleront en synergie avec des institutions hôtes (API) pour développer les stratégies d’exportations. Les conseillers au commerce eux joueront un rôle d’appui au niveau des gouvernements et des entreprises pour l’identification d’activités de promotion des investissements ( rencontres, foires, salons, réformes et cela pour favoriser l’accès du plus grand nombre de structures privées aux marchés internationaux. Les trade Hub ou plateforme du commerce tenteront de maximiser les ressources existantes et jouer un rôle de planification. Une planification qui s’adressera bien entendu aux agences nationales, aux douanes des pays concernés par la loi AGOA, aux entreprises par l’intermédiaire des conseillers au commerce. Toute une synergie, afin de promouvoir l’investissement et l’essor du secteur privé. Reste à  évaluer l’impact de ce nouveau centre de ressources AGOA au Mali. Après l’API, le positionnement du Mali dans le rapport Doing Business 2010 (6 points de plus, le dynamisme du climat des affaires au Mali, n’est pas prêt de s’essoufler.

Pose de la première pierre du barrage de Taoussa : Plus 130 milliards de FCFA d’investissements

Comme l’exige la tradition en milieu traditionnel malien, avant de construire quoi que ce soit, il faut toujours faire des bénédictions. C’’est dans cette optique que l’imam de la localité de Taoussa (cercle de Bourem, région de Gao), a proféré des bénédictions sur toute la zone du barrage. Le préfet du cercle de Bourem, Mr Mohamed Sangaré estime que « ce projet est une véritable action de réduction de la pauvreté. Et il permettra de minimiser les aléas climatiques tout en désenclavant la zone. » Il termine en disant que « le barrage sera un instrument d’orchestre moderne pour Bourem. » Un vaste projet de développement Le chef de file des bailleurs de fonds du barrage de Taoussa, Mr Ahmed Mohamed Ali, et non moins président de la banque islamique de développement (BID) explique « le barrage assurera la sécurité alimentaire et les besoins en eau potable pour les populations du Nord Mali. Il cite certains points qui selon lui, sont de véritables facteurs de développement dont : La production agricole contre la faim, l’assurance de l’irrigation, la promotion de l’économie à  travers le coton et l’industrie et par ailleurs, la pose de la première pierre des futurs 20.000 logements sociaux. » Signalons que ces logements sont financés par la BID, leur partenaire principal. Il estime que le barrage de Taoussa servira de fondement pour les activités agricoles à  venir… Pour le désenclavement du Nord Mali Pour sa part, le ministre de l’énergie et de l’eau, Mr Mamadou Igor Diarra déclare que « 2010 marque le cinquantenaire de notre indépendance, il sera aussi marqué beaucoup d’évènements démontrant le dynamisme de notre pays». Selon ses dires, les premières études de construction du barrage de Taoussa ont débuté en 1920. Puis, que le bassin du fleuve Niger constitue un enjeu majeur pour le développement du pays. C’’est selon lui, la principale source d’approvisionnement en céréales au Nord, notamment la vallée du fleuve Niger. Il y aura une croissance de 3% par an et 60 % de production de l’élevage. Sans compter 118 Gwh. Egalement une augmentation de 42 à  90 % du taux d’activité de la population. Un défi important le chef de l’état Le chef de l’état estime que C’’est un acte majeur qui change significativement les populations du bassin du Niger. ATT explique que : « Concrètement, le volet agricole du projet prévoit l’aménagement de 139.000 Hectares de terre dont : 45.000 Hectares de périmètres irrigables ; 84.000 Hectares de submersion contrôlé ; 100.000 Hectares dans la vallée de Tilemsi et dans les cuvettes du Gourma, entre Bamba et Taoussa. » Sur le plan énergétique le chef de l’état déclare que le barrage de Taoussa assurera la production de 25 Mégawatts, soit 87% de la demande locale.Le Mali inscrit ses actions dans ce cadre selon le chef de l’état .Ainsi , au plan de l’impact sous régional ,le réservoir de Taoussa favorisera une meilleure régularisation des deux barrages situés en aval , celui de Kandadji et au Niger et celui de Kainji au Nigéria. Le chef de l’état estime que la reprise au courant de cette année 2010, de l’activité de l’unité de production de phosphate de Tilemsi conforte cet optimisme. Signalons que le projet Taoussa est une action de développement humain orienté vers la satisfaction des besoins de création d’emplois et de génération de revenu pour les populations de la boucle du Niger. Par ailleurs, il profitera à  plus de à  plus d’un million d’habitants des régions de Tombouctou et de Gao et toutes les zones riveraines.

FIDIMA : ATT lance la première édition !

Cela représente environ 79% de l’aide publique au développement. Signalons que, 95% des transferts effectués sont, des investissements sociaux, juste 5% sont éjectés dans le domaine productif. C’’est suite à  ce constat, que l’Etat malien a jugé utile et nécessaire d’initier ce forum. l’objectif visé, est d’inciter les maliens de l’extérieur, à  investir dans la production, l’entreprenariat. Contribuant au développement économique du pays. En marge du forum, des foires expositions et un salon du partenariat sont également prévus. Le président du Haut conseil des maliens de l’extérieur, Habib Sylla, explique «Â la présence massive des maliens de la diaspora, est le témoignage éloquent de notre attachement sans faille, à  la vision du président de la république Amadou Toumani Touré, dont l’objectif principal est le bien être de tous les maliens. » Il reconnaà®t que beaucoup d’efforts ont été faits pour améliorer le climat des affaires au Mali. Néanmoins, il déplore les obstacles majeurs qui freinent la dynamique de l’investissement des Maliens de l’extérieur dont le souci premier, est la construction nationale. Mr Sylla souhaite, au non de ses collègues, que le Mali prenne des mesures juridiques et judiciaires, afin d’assurer leur sécurisation au niveau des différentes institutions qu’ils devront côtoyer pour la gestion de leurs affaires. Le ministre des Maliens de l’extérieur, Badra Alou Macalou, précise «Â nous voulons faire du migrant, un véritable agent de développement du pays. » Le président ATT pour sa part, invite tous les ministres, ministères et institutions publiques et privées, à  encourager l’investissement des Maliens de l’extérieur. Non sans évoquer les lourdeurs administratives, les tracasseries en tout genre, mais il reste optimiste :  » Au Mali, il y a des intelligences et qu’il faut encourager ! » Les Maliens de l’extérieur réunis à  Bamako l’altermondialiste et ancienne ministre, Aminata Dramane Traoré, salue cette heureuse initiative. C’’est selon elle, un espace, une manière pour les maliens de l’extérieur, de venir investir dans leur pays.  » C’est une manière aussi de lutter efficacement contre l’implantation chinoise dans notre pays. Parce que ces derniers, ne font pas de transfert de technologie. Or, si nous même nous nous y mettons, nous irons certainement très loin. Cela créera des emplois. Et réduira considérablement le taux de chômage ». Elle estime également que chacun à  son niveau, doit privilégier les produits maliens, au détriment des autres qui envahissent nos marchés. Pour cette première édition, la diaspora malienne à  travers le monde entier, est largement représentée. Les maliens sont venus des 4 coins du monde : Afrique, Asie, Amérique, Europe. Bon vent à  la diaspora et aux investissements maliens, qui sont un véritable facteur de développement socio-économique.

Le Forum des Investisseurs de la Diaspora Malienne (FIDIMA) s’ouvre demain

Dans le cadre du lancement du 1er Forum des investisseurs de la diaspora malienne (FIDIMA), une cérémonie a été organisée hier au siège de DFA communication, sous la présidence du ministre des maliens de l’extérieur, Badra Alou Macalou. Impliquer la diaspora l’objectif de ce Forum est d’impliquer les investisseurs potentiels du monde des affaires à  l’identification des problèmes liés à  l’investissement de la diaspora malienne et à  la formulation des stratégies à  même d’insuffler une dynamique nouvelle dans l’approche et le traitement de cette question. Prévu les 11, 12, 13 décembre prochain à  Bamako, le FIDIMA, réunira les investisseurs potentiels de la Diaspora, les anciens maliens de l’extérieur qui ont déjà  investi à  l’extérieur ou à  l’intérieur, et les structures techniques des départements ministériels chargés de la promotion des investissements et de l’encadrement des affaires au Mali. Autour du thème : Comment capitaliser l’investissement des Maliens de la diaspora. «Â Nous nourrissons le ferme espoir que de l’échange entre ces différentes parties, sortiront des propositions concrètes à  même de stimuler l’investissement des maliens de l’extérieur », a signalé le ministre Macalou. Et mieux, «Â cet évènement va constituer un tournant décisif dans les relations entre notre diaspora et leur pays d’origine ». s’il y a une expression sur laquelle, le ministre Macalou a insisté, C’’est que les migrants maliens constituent de véritables bailleurs de fonds de l’Economie nationale. Un environnement institutionnel favorable Le Gouvernement de la République du Mali a exprimé à  de nombreuses occasions son intérêt pour sa diaspora. Ce qui explique la création d’un riche éventail institutionnel en faveur de la diaspora. La diaspora malienne venant seulement de la Région de Kayes et vivant en France contribue au développement du pays avec un apport financier annuel de 160 milliards de F CFA. La récente étude faite par la Banque africaine de développement (BAD), indique que le total de flux financier en provenance des maliens de l’extérieur se chiffrerait à  environ 300 milliards de F CFA par an, soit 79% de l’aide publique au développement du Mali. Toutefois, force est de constater que le volume des investissements productifs réalisés par les maliens de l’extérieur est insignifiant. Et pour cause, l’essentiel des transferts d’argent sont destinés à  l’entretien de la famille. Orienter les transferts de fonds des migrants Bien au delà  des échanges, le Forum sera l’occasion de faire connaà®tre les Entreprises qui appartiennent à  des maliens de l’extérieur. Et ce, qu’ils aient investi à  l’intérieur ou l’extérieur du Mali. «Â La découverte de ces Entreprises et de leurs produits, outre qu’elle constituera une source de fierté, une source d’émulation pour les autres Maliens de l’extérieur qui ont la capacité d’investissement », a indiqué Badra Alou Macalou. Pour Badra Alou Macalou, le Programme de développement économique et social (PDES), donne à  la diaspora malienne, un rôle et une place de choix dans le processus de développement du Mali. Booster l’investissement ! Juste après le ministre, l’intervention de Abdoul Karim Koné, chargé de communication du Ministère des maliens de l’extérieur, a consisté à  la présentation du vaste support de communication et des offres de sponsoring du FIDIMA. Derrière l’idée de booster l’investissement de la diaspora, se cache l’enjeu pour le Mali, d’accélérer son développement économique afin que son marché du travail puisse absorber les très nombreux chômeurs, qui pourront bénéficier de ces investissements. Le FIDIMA sera meublé entre autres, par des atéliers-débats, un salon de partenariat, une foire exposition des maliens de l’extérieur, une visite d’entreprises etc…

Investissements chinois au Mali : Pour quel transfert de technologie ?

De nombreuses infrastructures au Mali Au début, les chinois s’intéressaient plus particulièrement au domaine routier et au bâtiment au Mali. Ce sont eux qui ont construit le pont du Roi Fadh à  Bamako ainsi que le Centre International de conférence de Bamako et plusieurs autres édifices. Dernièrement le projet du barrage de Félou à  Kayes, le pont de l’axe Dakar-Bamako et le 3e pont actuellement en plein chantier et prévu pour 2012; Un pont qui témoignerait de l’amitié sino-malienne et dont la première pierre a été posée en présence du président Chinois Hu-Jintao cette année. Chinafrique Il va sans dire que les Chinois ont investi plusieurs secteurs en Afrique allant jusqu’à  la restauration. Ce peuple a une formidable capacité d’adaptation à  l’environnement étranger. Les chinois sont plus d’un milliard dans leur pays et ont toujours eu cette capacité à  migrer ailleurs et à  poser leurs jalons. Dans les années 80, l’intellectuel Français avait publié l’ouvrage  » Quand la Chine s’éveillera » Puis apparurent les  » Dragons asiatiques » Taiwan, Shangai et Hong Kong, des zones o๠la technologie Chinoise a explosé avant d’envahir le marché mondial; Informatique, électronique, 3G, les chinois en sont les rois et les importent aux quatre coins du monde. Partagent-ils pour autant leur savoir-faire ? Ils semblent qu’ils veillent à  garder jalousement les secrets de leur technologie en signant des accords de coopération qui leur permettent de renforcer leur influence un peu partout notamment en Afrique. Dans les années 70, la valeur totale des échanges commerciaux entre l’empire du Milieu et le continent noir avait atteint le record de 817 millions de dollars. Une politique dans laquelle la Chine s’était engagée avant de se mettre à  convoiter les ressources naturelles du Continent. Ressources en vue Au delà  du simple fait de construire sur nos terres, les Chinois en profitent pour s’octroyer une partie de nos ressources naturelles. En exploitant nos terres, ils détectent les gisements potentiels de minerais d’or ou de pétrole. L’or noir attire indéniablement les Chinois en Afrique. Et le sous-sol malien en recélerait ? Quelle part reviendra à  la Chine si du pétrole est foré au Mali ? Deuxième consommateur de brut de la planète, plus de 25 % des importations de pétrole de la Chine proviennent pour le moment du golfe de Guinée et de l’hinterland soudanais. Raison de plus pour la Chine de s’implanter durablement sur le continent Africain. Au cours des années 1990, le volume des échanges commerciaux entre Pékin et le continent a crû de 700 % et depuis, l’organisation en l’an 2000 à  Pékin du premier forum Sino-africain, plus d’une quarantaine d’accords ont été signés doublant la valeur totale des échanges en quatre ans (plus de 20 milliards de dollars fin 2004). La 4è conférence ministérielle qui vient de s’achever à  Charm El Cheikh en Egypte vise à  renforcer la base de ces échanges entre la Chine et l’Afrique. Des échanges qui touchent aussi le domaine de l’armement militaire… Le potentiel minier du Mali Il y a quelques mois à  peine, le président chinois Hu Jintao avait effectué une visite au Mali. Son terrain de chasse est bien entendu l’or. Le mali est le troisième producteur d’or en Afrique. Notre secteur minier est exploité par les Sud-africains et les Canadiens pour l’instant. Et la Chine ne désespère pas de se tailler une part de ce gâteau. Au delà  du fait de poser la première pierre de notre 3è pont, cadeau de la Chine au Mali, les intérêts chinois sont là , représentés par Hu Jintao en pétrole. Le textile en vue Après l’or noir, l’or blanc suscite la convoitise chinoise. S’ils sont les principaux bailleurs du projet sucrier de Markala (Ségou), l’usine de textile Comatex leur appartient depuis peu. Le textile est un domaine qu’ils exploitent à  volonté. Ce sont eux qui fabriquent le Bazin moins riche. Un bazin de deuxième qualité fait à  base de coton et qui inonde les marchés. Et ce coton constitue pourtant la 2e richesse du pays. La présence Chinoise inquiète beaucoup d’observateurs maliens qui estiment que les chinois sont égoà¯stes et futés. Car, ils refuseraient de partager leurs connaissances avec les autres (maliens). Certains vont jusqu’à  dire que le Mali a été complètement vendu aux étrangers ( Lybiens, Chinois, Indiens…) Peut-on cependant leur jeter la pierre face à  une présence de plus en plus grande. S’il n’y a pas de communautarisme chinois, il existe bel et bien une communauté Chinois implantée au Mali. Le Chinois au Mali s’est même payé l’effort de comprendre le bambara afin de mieux appréhender la société malienne.

Forum économique de l’API : le Mali au cœur des Affaires

l’événement s’est déroulé sous la présidence du Ministre de l’Economie et des Finances, Mr Sanoussi Touré aux côtés du Maire du district, Adama Sangaré, et d’Alain Juppé, Maire de Bordeaux à  l’hôtel Salam de Bamako Forum de l’API: l’investissement français au Mali Placé sous le thème  » Les entreprises françaises au Mali face à  la concurrence internationale, quelles opportunités d’affaires pour les entreprises de Bordeaux et D’Aquitaine », ce forum plonge le Mali au C’œur des affaires avec des échanges de compétences. A cet effet, de nombreux opérateurs économiques du Mali étaient présents à  la rencontre, notamment le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, Jeamille Bittar, le Représentant du Conseil National du Patronat du Mali, Mme Aissata Touré parmi tant d’autres. La crise financière et boursière qu’a connue la planète entière a réduit la part des investissements français en Afrique en général et au Mali. Face à  cette situation, les investisseurs français devraient relever le challenge et s’investir encore plus dans l’économie du Mali qu’ils connaissent bien sinon mieux que tout autre investisseur. Une centaine d’entreprises françaises implantées au Mali C’’est dans ce contexte qu’Alain Juppé est venu en Afrique pour superviser l’état des entreprises françaises concurrencées par les autres. Après Ouagadougou, cap sur Bamako (Mali). Les deux pays ont une histoire commune et entretiennent des relations économiques et commerciales privilégiées. Des relations qui se matérialisent par la présence d’environ 150 entreprises françaises au Mali dont les principales sont le groupe Castel (Bordeaux), Total-Mali, BICIM, ORANGE et des associations d’affaires comme le CIFAM (club des investisseurs Français au Mali). Le Mali, un partenaire privilégié pour la France Le ministre Sanoussi, dans son discours d’ouverture a rappelé que les entreprises françaises figurent parmi les plus importants investisseurs au Mali, et oeuvrent généralement dans les secteurs d’activités variés comme l’industrie agroalimentaire, les services, la télécommunication et les nouvelles technologies. 6 points pour le Mali dans le dernier rapport Doing Business 2010 et le Guichet Unique En témoigne le dernier rapport « Doing Business » dans lequel le Mali a gagné 6 points, grâce à  un code des investissements incitatif. Ceci explique l’accent mis sur la protection des investissements et la création d’un Guichet Unique pour faciliter la création d’entreprises. Mansour Haidara, Directeur Général de l’API ne dira pas le contraire car le guichet unique offre aux entrepreneurs des procédures de création d’entreprises souples ( en 72h seulement ) et une assistance aux investisseurs et la délivrance d’agréments au code des investissements du Mali . Selon lui, leur vision est de contribuer au développement du Mali à  travers la promotion et la facilitation des investissements du secteur privé.

Ahmadou Abdoulaye DIALLO, Ministre de l’industrie, des Investissements et du Commerce

Au lendemain du lancement du Rapport «Doing Business 2010 », le ministre de l’industrie, des investissements et du commerce, Ahmadou Abdoulaye Diallo nous livre un bilan de la situation de l’investissement au Mali, en appui avec l’API, l’Agence pour la promotion des Investissements. Ahmadou Abdoulaye DIALLO a le verbe facile et l’éloquence maà®trisée. Et C’’est au ministère, qu’il nous a reçu pour évoquer les réformes entreprises par le Mali en matière de création d’entreprises et de renforcement d’un environnement industriel plus souple et simplifié. JournalduMali.com : Le rapport Doing Business 2010 a évoqué les progrès effectués par le mali en matière de création d’entreprises, notamment le Guichet Unique, ce qui lui a permis de remonter de 6 points dans le classement ? Quelles sont les autres réformes ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Nous travaillons sur 10 indicateurs, la création d’entreprise, le permis de construire, l’embauche de travailleurs, le transfert de propriété, l’accès au crédit, la protection des investisseurs, le paiement des taxes et impôts, le commerce transfrontalier et l’exécution des contrats et la fermeture d’entreprise. Les progrès sont visibles surtout au niveau l’opérationnalisation du Guichet Unique, inauguré depuis les 29 avril 2009 et qui a permis de simplifier les procédures administratives. Nous sommes passés de 11 à  7 étapes de création d’une entreprise et de 26 jours à  72h au maximum. JournalduMali.com : Quel est le coût aujourd’hui pour l’entrepreneur ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Il y a aujourd’hui un coût d’environ 16%, ce qui est moins qu’avant. Prenons l’obtention du permis de construire, un décret à  été revu et nous avons un plan d’action qui aujourd’hui enlève certains projets d’une catégorie particulière. Par exemple pour établir qu’une construction n’a pas d’impact environnemental, les taux d’études ont été revus à  la baisse, il était de 5% auparavant. Aujourd’hui, ces frais d’étude n’ont plus d’impact ainsi que les intérêts intercalaires. On a aussi réduit les frais de branchements ( téléphone, internet ) de 99 à  30 jours. Donc l’assiette de calcul a été considérablement réduite. JournalduMali.com : Oui mais pour ça, il faut faire appel à  des sociétés privées pour certains services intermédiaires, comme le téléphone ou l’internet, qu’est-ce que vous leur dà®tes à  ces sociétés ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Ils ont une mission de service public. Et ils doivent respecter les délais qui ont été fixés et nous sommes en concertation avec eux pour assurer cela. Une fois qu’on est d’accord sur les délais, chaque partie doit respecter son engagement. Certaines licences ont été concédées par l’état à  des sociétés privées et elles doivent respecter leur engagement. Je prends l’exemple du code de procédure civile et commerciale ou le commerce transfrontalier, qui a subi des réformes. On peut aussi signaler la protection des investisseurs et la libre transférabilité des capitaux. JournalduMali.com : Quel impact a le guichet unique sur des entrepreneurs maliens basés à  l’étranger ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Le guichet unique agit uniquement sur les entrepreneurs maliens ou étrangers et qui veulent investir au Mali, créer leur entreprise en territoire malien. Il permet aujourd’hui de simplifier la procédure de création d’entreprise, qui était longue et fastidieuse avant. JournalduMali.com : Pour revenir au rapport Doing Business 2010, quels sont les objectifs pour le classement 2011 ? Vous avez évoqué le médiateur du crédit ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Il y a des réformes factuelles, mais d’autres prennent du temps, donc, nous y réfléchissons. Quant au médiateur du crédit, C’’est une idée en gestation. Ce serait de créer un homme ou une femme, qui connaà®t très bien le crédit, un ancien banquier par exemple et qui serve d’intermédiaire entre les institutions de crédit et les entrepreneurs pour un dialogue positif. Aujourd’hui, nous n’avons pas beaucoup de banques, le taux de bancarisation est très faible. Et les quelques banques qui sont là  imposent leur diktat et ce n’est pas normal. Aujourd’hui, il n’y a pas de gestion des risques et quant on leur demande de faire des dossiers d’investissements, elles ne savent pas. Donc, il faudrait quelqu’un qui aide les banques à  faire ces dossiers d’investissement et à  les comprendre et si on arrive à  atteindre la moitié des dossiers rejetés, ce sera ça de gagné. JournalduMali.com : Ne pensez-vous pas que l’état devrait créer un fonds d’investissements pour favoriser les financements et les investissements ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : On est entrain de le faire. D’ici peu de temps, on va créer un fond national d’investissements et un fond de garanties pour le secteur privé. Ce sera un fond basé sur le capital risque, et qui sera un levier de financement bancaire. JournalduMali.com : Quel est le délai pour la création de ces deux fonds ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Honnêtement, je souhaitais le faire pour le 30 juin 2009, mais J’ ai perdu mon pari. Mais cela fait partie des choses essentielles à  poursuivre. On envisage aussi le crédit bail et les innovations technologiques. JournalduMali.com : O๠en est la nouvelle zone industrielle de Dialakorobougou ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : On y travaille. Le schéma de financement n’est pas totalement bouclé. Il faudra peut être lever des fonds sur le marché financier ou des structurations de facilité bancaire. La société de gestion et d’intermédiation financière du Mali nous a donné un mandat d’intermédiation financière. Il y a aussi des sociétés qui nous accompagnent sur la construction d’infrastructures pour favoriser les PME directement. JournalduMali.com : Quels sont ces partenaires ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Ce sont des maliens, en partenariat, avec des chinois, de indiens notamment. JournalduMali.com : Dans quelles filières en particulier ? Ah Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Les matériaux de construction qui sont des filières très importantes. JournalduMali.com : Les chinois viennent souvent avec leur matériaux, leurs ciments, leurs ouvriers, et l’économie malienne n’en profite pas vraiment, outre les ouvrages qui vont rester ? Est-ce qu’il y a réellement un transfert de technologie qui s’opère ? Ah Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Si, si le Mali en profite. Déjà  prenez la valorisation de la ressource humaine. Vous savez la technologie est universelle. Pour la cimenterie par exemple, nous avons un projet de construction et un besoin de 64 milliards de francs de financement, financés aux 2/3 par les banques maliennes, à  savoir Ecobank ou BDM. Alors vous voyez, on ne compte pas que sur les étrangers. Si je prends l’exemple du troisième pont, les chinois travaillent avec des ingénieurs maliens, donc, il y a un transfert qui s’opère tout de même. JournalduMali.com : Si on prend l’exemple du champ Malibya, 100 000 hectares de terres concédés à  la Libye, dans la zone Office du Niger, et géré par les libyens, on voit beaucoup des étrangers sur le projet ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Dans un projet, il y a un tout ! Il ne faut pas être effrayé de voir une forte densité d’étrangers. Il faut d’abord entrevoir une ressource naturelle qu’on va transformer. Pour le projet Malibya, il y une surface de terre, qui est là  et qui n’a jamais pu profiter aux maliens, et on va grâce à  cet apport des libyens, produire du riz en quantité ! Un riz destiné à  la consommation locale. Donc, si il y a des infrastructures à  réaliser, même par des investisseurs étrangers, elles restent dans le pays. JournalduMali.com : Qui nous dit que le riz va vraiment être consommé par le marché local ? Ah Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Bon, une partie de ce riz produit, sera aussi certainement exporté. Mais nous bénéficierons des devises tirées de ces exportations. JournalduMali.com : La Chine plus que le Mali attire beaucoup d’investisseurs, en imposant des règles, de transfert de technologies, que le marché local soit favorisé. Est-ce que cela est systématique pour le Mali ? Est-ce contractuel ? Ah Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Bien sur! Nous imposons les mêmes règles aux investisseurs ! Je prends le cas de la nouvelle sucrerie Nsukala, le Mali va prendre 40% et la Chine 60% ; Et le transfert de technologie se fait, mais il nous faut des ressources humaines de qualité ! JournalduMali.com : Pour finir, quels sont les autres projets d’investissements ? Ah Ahmadou Abdoulaye DIALLO : On a la cimenterie de Diamou o๠nous voulons produire 800000 tonnes de ciment la première année, 900000 tonnes la deuxième année et atteindre 1 millions de tonnes en 2012 ; Nous espérons débuter pour le 22 septembre 2010. Il y a aussi la cimenterie de Hombouri, là  aussi, on est très avancé. l’objectif est d’y produite 500000 tonnes de ciment pour le 31 décembre 2009 ; Plus deux autres projets sucriers, Nsukala et Sosima pour 2012, avec une production de 350 000 tonnes de sucres par an, dont la moitié est destinée à  l’exportation. Mais cette production devrait avoir une incidence sur le prix du sucre et sa baisse, et cela à  partir du moment o๠ces unités seront en production ! Nous envisageons aussi des projets dans les Phosphates naturels, pour les engrais. N’oublions pas aussi les projets d’agriculture à  Alatona, à  Malibya etC’… On envisage même de faire un centre High Tech dans la zone industrielle de Dialakorobougou pour favoriser les nouvelles technologies… Vous voyez, nous avons beaucoup de projets qu’on aimerait réaliser avant 2012

Enquête sur la présence libyenne dans l’économie du Mali

Le 40e anniversaire de la révolution libyenne a été célébré avec faste le week-end dernier à  Tripoli. l’évènement auquel a participé le président de la République Amadou Toumani Touré et une forte délégation malienne, met en avant la coopération économique que la Libye entretient avec le Mali. Le Mali, un attrait pour les investisseurs libyens Les opérateurs libyens ont investi la quasi totalité des secteurs économiques maliens. Ils interviennent dans des domaines tels que le tourisme, l’hôtellerie ou le commerce. En terme d’investissements, la Libye injecte aussi des milliards dans le secteur pétrolier. Compte-tenu des rapports bilatéraux entre le Mali et la Libye, les investisseurs libyens se bousculent au portillon du Mali. L’hotellerie, une valeur sûre Les Libyens ont pu acquérir la plus grande structure hôtelière du pays à  savoir l’Hôtel Laico de l’Amitié ainsi que l’ex Hôtel Kimpesky (actuel El Farouk) situé en bordure du fleuve Niger. Puis, ils ont racheté l’Hôtel Azala௠de Tombouctou. Le rachat à  6 millions d’euros du Mariétou Palace (communalement appelé Hôtel de Babani) et bientôt terminé, vient compléter ce patrimoine immobilier. Rien que pour Mariétou Palace (dont l’inauguration est prévue pour 2011), le Directeur Général de l’OMATHO, Oumar Balla Touré signale que la Libye investira à  hauteur de 23 milliards de FCFA. Car, dit-il, cet hôtel a un positionnement stratégique et constituera à  n’en pas douter un mirador pour la ville de Bamako. Cet important projet prévoit aussi l’aménagement et l’embellissement des berges du fleuve Niger sur environ 2 km. Un peu plus de 50 milliards dans l’hôtellerie de luxe et des emplois directs crées Selon M. Touré, les libyens vont investir plus d’une cinquantaine de milliards de F CFA dans le secteur de l’hôtellerie au Mali. Cet investissement, selon lui, restera au Mali, d’autant que la main d’œuvre et les infrastructures resteront maliennes. « Il est prévu 600 à  700 emplois directs crées grâce aux fonds libyens. Or, dans le secteur du tourisme, un emploi direct crée deux emplois indirects». Cette forte préférence de la Libye pour le Mali est très symbolique. « Un pays est jaugé et jugé à  travers sa structure hotelière. Grâce à  la diversité de sa structure hotelière, le Mali, aujourd’hui, peut accueillir n’importe quelle conférence ou rencontre internationale. Le parc hôtelier du Mali a connu une croissance exponentielle, tant au niveau de Bamako, qu’à  l’intérieur du pays. Nous avons tous les types d’hôtels et pour chaque bourse. L’apport de l’investissement étranger Aux « mauvaises langues » qui soutiennent que le Mali aurait bradé ses hôtels aux étrangers, M. Touré soutient que la cession des hôtels à  la Libye s’avérait nécessaire. « Le Mali n’a pas bradé ses hôtels. C’’est sur la rentabilité qu’il faut miser. En effet, la souveraineté nationale est une bonne chose, la rentabilité nationale est également une très bonne chose. Au moment ou ces hôtels étaient gérés par l’Etat, ils étaient déficitaires. D’o๠l’intervention des opérateurs comme ceux de la Libye, salutaire. Ces preneurs sont assidus, ils se prennent totalement en charge, s’acquittent régulièrement de leurs taxes et impôts et créent des emplois. C’’est véritablement cela le partenariat économique ». On ne le contredira pas. Pour le patron de l’OMATHO, l’investissement déjà  acquis et en perspective pour les opérateurs libyens, s’estime aujourd’hui à  près de 70 milliards de F CFA. La Banque et les hydrocarbures : deux secteurs clés Pour ce qui est du secteur pétrolier, l’investissement libyen croà®t de manière exponentielle. Avec l’avènement il y a à  peine 3 ans, de la chaà®ne pétrolière « Oil Libya » qui est entrain d’étendre ses racines à  travers l’ensemble du pays. A en croire nos sources, ils sont nombreux, ces opérateurs pétroliers libyens qui aspirent à  exploiter l’énorme potentialité que leur offre le marché malien. Les Libyens sont aussi très présents dans le secteur bancaire du Mali par le biais d’une nouvelle banque : la Banque commerciale du Sahel (BCS) dont le capital se monte à  10 millions d’euros. Cette banque s’est spécialisée dans le micro-crédit. La société nationale du tabac (SONATAM) a aussi été sauvée de la faillite par la Libye qui l’a rachetée à  70 millions d’euros pour assurer sa relance. Toutes ces activités vont désormais bénéficier de l’encadrement d’un bureau populaire d’investissement créé par des privés libyens à  Bamako, dans le quartier chic d’Hamdallaye. Cette structure est chargée de coordonner leurs actions. l’un de ces privés vient d’installer une société de concassage de pierres à  Koulikoro, 2è région malienne après Kayes. Coût du projet : 2 millions d’euros. Et le guide de la Grande Jamahiriya libyenne, Mouammar Kaddafi, s’est engagé à  financer la nouvelle cité administrative en chantier depuis des années.

Inauguration du GUICHET UNIQUE pour la promotion des Investissements au Mali

L’API Mali est un établissement public à  caractère administratif créé en 2005 et placé sous la tutelle du ministère de l’industrie, des investissements et du commerce. Elle a pour mission d’encourager le développement des investissements directs et de contribuer à  la planification et à  la régulation des zones industrielles. l’API Mali à  travers son guichet unique, offre un point d’entrée unique pour toutes les procédures de création d’entreprises, d’assistance aux investisseurs et de délivrance d’agréments au code des investissements au Mali. Qu’est ce que le guichet unique ? Le guichet unique est un guichet de facilitation qui permettra à  l’investisseur d’accomplir en un seul et même lieu, toutes les formalités liées à  la création de son entreprise. Il a pour mission de faciliter les procédures administratives pour la création d’entreprises. Réduire les coûts et les délais d’obtention des autorisations d’exercice et demandes d’agrément au code des investissements. Faciliter les formalités déclaratives à  travers le ( NINA ) l’obtention du Numéro Unique d’Identification Nationale. l’ouverture du guichet unique s’inscrit dans un vaste programme de réformes du climat des affaires au Mali initié par le gouvernement à  travers l’API Mali et son ministère de tutelle. Ce programme vise des investissements étrangers et nationaux. En collaboration avec les départements ministériels concernés, l’opérationnalisation du guichet unique sera suivie de réformes telles que la suppression de la procédure d’enregistrement des statuts , la relecture du code des investissements et l’élimination de l’obligation de notification systématique à  la Direction Nationale de l’Assainissement ET du contrôle de la pollution et des nuisances(DNACPN) faite aux entreprises en création. Monsieur Amadou Abdoulaye Diallo, Ministre de l’industrie, des Investissements et du commerce explique : ‘Le guichet unique est une réponse aux préoccupations constantes du gouvernement puisqu’il est d’abord et avant tout, un instrument au service du secteur privé, considéré comme le vecteur de la croissance économique au Mali, le développement rural étant son moteur. En effet, en un seul lieu et avec un seul interlocuteur, il est désormais possible de créer une entreprise en 72h. Cela permet la transparence dans les procédures administratives et les coûts liés à  la création d’entreprise et la possibilité pour les investisseurs de s’immatriculer au registre de commerce du crédit mobilier(RCCM) sur la base d’une déclaration sur l’honneur et sous réserve de la présentation du casier judiciaire dans un délai de 2 mois. » Le directeur général de l’API-Mali, monsieur Mansour Haidara précise : ‘l’objectif recherché est rendre la vie plus simple au secteur privé. Très bientôt il y aura des réformes visant à  l’amélioration et l’obtention du permis de construire, à  la facilitation des impôts, aux transferts de propriétés… On a décidé de commencer avec le guichet unique parce qu’on suppose que C’’est la première étape dans le parcours d’un investisseur. »Il explique que l’API réduit le temps sans affecter les moyens financiers avec l’aide des notaires qui ont bien évidemment accepté de jouer le jeu avec tous départements techniques. ‘Sans les impôts et le ministère des finances, on n’aurait pas pu faire cela. Sans le Ministère de la justice, on n’aurait pas pu avoir un représentant du registre du commerce. C’’est donc un travail o๠tout le monde a participé pour la réussite de l’agence. » Le premier ministre Modibo Sidibé, président de cérémonie à  procédé à  la coupure du ruban. Il déclare : ‘ Créer des entreprises dans un délai aussi court et dans le même lieu, dans le même espace, je crois que C’’est un enjeu qu’il fallait remporter, ce qui est fait. Je tient donc à  féliciter tous ceux qui de près ou de loin, on contribuer à  la réalisation de ce projet. Nous allons continuer donc à  faire la promotion du Mali en temps que destination des investissements. »