S.E. Hadi Shebli : « Notre peuple ne cessera jamais sa lutte pacifique »

Plusieurs Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début de la commémoration des 70 ans de la Nakba. Alors que la situation est plus que jamais tendue dans la bande de Gaza, l’Ambassadeur de Palestine au Mali, S.E. Hadi Shebli, a bien voulu répondre aux questions de Journal du Mali.

Comment le peuple palestinien vit-il ce moment ?

La Nakba (catastrophe en arabe) marque en réalité une étape déterminante dans la tragédie palestinienne, qui a commencé depuis plus d’un siècle. En effet, depuis 70 ans, le peuple palestinien vit  toutes les formes de négation de ses droits,  violences, répressions, exils, emprisonnements, massacres, dépossessions, destructions, expulsions, pillages, qui ont mené à la création de l’État d’Israël en 1948.

Les chiffres témoignent  de la souffrance du peuple palestinien à partir de cette date, à l’origine ce que l’on peut qualifier de nettoyage ethnique planifié, un vrai génocide mené par l’État d’occupation. Les Palestiniens sont en réalité victimes du système d’apartheid de l’État d’Israël, cautionné par son allié, les États-Unis. Le peuple palestinien est martyrisé, violenté, tué et exilé depuis 1948 en violation des droits internationaux et des conventions et résolutions des Nations Unies.

Donald Trump est-il un frein à une solution pacifique entre Israël et la Palestine ?

Le Président Trump, en prenant la décision de déclarer Jérusalem capitale d’Israël, a  choisi son camp et  décidé d’être une partie du problème au lieu d’être une solution. Il était censé être un arbitre dans la crise, hélas il a préféré être complice de l’occupation israélienne. Par conséquent, il n’est plus habilité à jouer le rôle du médiateur. Il n’est plus crédible et nous exigeons une médiation internationale multipartite pour négocier sur la base des frontières de juin  1967.

Le gouvernement des États Unis  d’Amérique, en prenant cette décision, s’est exclu de l’action politique dans la région du Moyen-Orient. Il faut organiser une conférence internationale avec un certain nombre de pays. Nous n’accepterons plus aucun accord avec l’Amérique, car nous avons bien compris le jeu de l’accord, sans la question de  Jérusalem et celle des réfugiés sur la table des négociations. Tout accord qui ne traite pas ces deux sujets est une parole en l’air. Nous ne sommes plus prêts à écouter des discours politiciens.

Les autorités israéliennes accusent le Hamas d’instrumentaliser la contestation, cela est-il avéré ?

En réalité, le problème n’est pas de savoir qui instrumentalise qui où quoi, Mais plutôt qui est le vrai obstacle à la paix ? Accuser est facile, mais poser une vraie action en vue d’une paix réelle est la grande équation qu’il faut résoudre. Riposter par des  tirs à balles réelles contre des manifestants désarmés traduit-il une volonté d’Israël d’aller vers la paix ? Non, je ne pense vraiment pas !!! La réalité est que l’occupation israélienne cherche par tous les moyens à justifier les crimes odieux perpétrés contre les Palestiniens. Cela en toute impunité et en violation du  droit international et de toutes les conventions en matière des Droits de l’Homme.

Comment expliquer que les manifestations de cette année aient pris autant d’ampleur ? 

Toutes les manifestations pour la liberté et la justice ont de l’ampleur. La particularité cette année vient de la commémoration des 70 ans de la Nakba, qui donne plus de volonté d’aller de l’avant dans la lutte pour la liberté et contre l’occupation et la répression. Notre peuple ne cessera jamais sa  lutte pacifique. Nous continuerons de le faire jusqu’à la victoire, la création de l’État Palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale.

Le Front démocratique pour la libération de la Palestine accuse les autorités du pays de laxisme et prône une solution plus radicale. Comment pourrait-elle se traduire ?

Les méthodes radicales ont montré, à mon avis  leurs limites. La violence est une perte pour nous tous, elle ne sert aucune cause juste. Nous estimons qu’il est grand temps d’expérimenter des solutions diplomatiques. Telle est la vision des autorités palestiniennes, en vue de gagner la bataille sur la scène internationale et de réclamer les droits légitimes palestiniens par des moyens de droit pacifiques.

Cette nouvelle  démarche commence à porter ses fruits, car la Palestine est aujourd’hui membre observateur aux Nations Unies et membre également de plusieurs organisations internationales.

Certains observateurs estiment que pour arriver à la paix Israël doit renoncer à la Cisjordanie et que la Palestine, de son côté, a un droit au retour. Partagez-vous cette analyse ?

Notre position est claire. Nous réclamons tout simplement un État de Palestine Indépendant et souverain, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem Est  comme capitale. Nous demandons juste nos droits fondamentaux, à travers une médiation internationale multipartite issue d’une conférence internationale.

Comment appréciez-vous la relation entre le Mali et la Palestine?

Le Mali et la Palestine ont une relation historique, le Mali est un pays frère et ami qui a toujours soutenu la cause juste de la Palestine. Le peuple Malien a été toujours du côté du peuple palestinien dans sa lutte contre l’injustice et l’oppression.

Je profite de cette occasion pour exprimer toute la gratitude de l’État et du peuple palestinien à l’ensemble du peuple malien frère, les différents gouvernements successifs du Mali ont gardé à travers le temps une position de soutien inlassable à la cause Palestinienne. Nous resterons reconnaissants envers le peuple vaillant du Mali pour toujours.

Je profite de votre voix pour souhaiter plus de stabilité, de paix, du progrès et de développement pour le Mali, implorant  Allah le Tout Puissant, en ce début du mois sacré de Ramadan, pour le bonheur de toute la Omma Islamique. Je souhaite également un climat de paix et d’apaisement pour les élections futures au Mali.

Gaza : 5 Palestiniens tués et 250 blessés par des soldats israéliens

Cinq Palestiniens ont été tués et plus de 400 blessés par des soldats israéliens lors de protestations vendredi près de la frontière entre Gaza et Israël, une semaine après une journée particulièrement meurtrière lors de manifestations similaires.

Le 30 mars, au début d’une série de manifestations palestiniennes pour réclamer le retour des réfugiés et la fin du blocus de Gaza par Israël, les violences ont coûté la vie à 19 Palestiniens et blessé quelque 1 400 autres, la journée la plus sanglante depuis la guerre en 2014 entre Israël et le Hamas palestinien.

Vendredi, des milliers de Palestiniens se sont à nouveau rassemblés près de la barrière de sécurité séparant le territoire israélien de l’enclave palestinienne contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, ennemi juré de l’Etat hébreu. Des affrontements ont éclaté en plusieurs lieux longeant la barrière. Des manifestants ont incendié des pneus et lancé des pierres sur les soldats israéliens, provoquant des champignons de fumée au-dessus de la barrière de sécurité, selon des correspondants de l’AFP sur place. Les militaires ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes et des balles réelles.

Le ministère de la Santé à Gaza a indiqué que cinq Palestiniens avaient été tués par des tirs de soldats israéliens, dont un adolescent de 16 ans. Plus de 400 Palestiniens ont été hospitalisés après avoir été blessés par des tirs de balles ou de gaz lacrymogènes. En prévision des protestations, de jeunes Palestiniens avaient collecté des pneus pour les faire brûler et empêcher ainsi les tireurs israéliens de les voir distinctement. Mais les soldats ont installé d’énormes ventilateurs avec l’objectif apparent de dissiper la fumée. Ils ont également utilisé des canons à eau. Selon l’armée israélienne, environ 20 000 Palestiniens se sont rassemblés près de la frontière, notamment à l’est des villes de Khan Younès et de Gaza. Certains ont pris part à des heurts et ont «tenté d’endommager et de franchir la barrière de sécurité sous un écran de fumée créé par les pneus enflammés».

Les manifestations de vendredi étaient néanmoins moins importantes que celles d’il y a une semaine. Le 30 mars, des dizaines de milliers de Palestiniens avaient afflué près de la barrière de sécurité, la plupart de manière pacifique, au premier jour de «la marche du retour». La protestation inédite de «la marche du retour» prévoit des rassemblements et campements durant six semaines à la frontière Israël-Gaza pour réclamer «le droit au retour» de quelque 700 000 Palestiniens chassés de leurs terres ou ayant fui lors de la guerre qui a suivi la création d’Israël le 14 mai 1948.

Le mouvement doit prendre fin le 15 mai, jour que les Palestiniens nomment la “Nakba” ou “catastrophe”, marquant l’exode de centaines de milliers de Palestiniens lors de la création de l’Etat d’Israël en 1948.

Israël : Netanyahou à la peine

Alors que l’espoir était revenu au sein des 38 000 migrants menacés d’expulsion, le Premier ministre israélien a opéré une totale volte-face : mort l’accord pour leur naturalisation ou leur déploiement dans d’autres pays. La politique a eu raison d’une décision humanitaire.

Stupeur et déception. A quelques jours de l’expiration de l’ultimatum fixé pour démarrer l’expulsion des migrants africains présents sur son territoire, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre d’Israël, annonçait le 2 avril, l’abandon de son projet controversé. Un accord trouvé avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) permettait de régler leur sort. Netanyahou, qui considérait les migrants comme une«menace» bien plus grande pour l’État hébreu que les djihadistes, leur laissait un choix: accepter un billet d’avion vers «un pays tiers» (plus précisément le Rwanda ou l’Ouganda, via un arrangement financier officieux) ou se retrouver incarcéré pour une durée illimitée en Israël. Le tollé provoqué par cette initiative avait profondément divisé l’opinion publique israélienne mais aussi le monde politique. Et c’est bien la pression politique qui a fait rétropédaler le Premier ministre.

« Girouette apeurée » Cinq heures après l’annonce du plan avec le HCR, ce dernier est parti en fumée. La coalition d’ultra-droite du Premier ministre n’a en effet pas voulu entendre parler de cet accord avec l’ONU. Accusé de créer « un paradis pour les infiltrés » (désignation officielle des migrants) et d’avoir « capitulé », Netanyahou n’a eu d’autre choix que de faire marche arrière, se couvrant par la même occasion de discrédit face à ses partenaires internationaux. Ces derniers d’ailleurs, dont l’Allemagne et l’Italie, citées par Netanyahou comme prêtes à ouvrir leurs portes aux réfugiés, avaient démenti l’information.

A l’intérieur de ses frontières, il ne fait donc pas beau temps pour le Premier ministre, acculé par son opposition et inquiété par la justice, qui enquête sur des soupçons de corruption. A l’extérieur non plus la situation n’est pas reluisante. Les Palestiniens ont entamé le 30 mars, la « Marche du retour », grande manifestation déployée en cinq points de la zone frontalière avec Israël. L’armée en a tué dix-huit et blessé par balles des centaines d’autres. Des « exactions » condamnées par la communauté internationale, qui dénonce un usage excessif de la force. Une force que le pouvoir israélien, renforcé ces derniers mois par son allié américain, a bien l’intention de continuer à utiliser. Et pas comme « une girouette apeurée », comme l’a moqué le leader centriste Yaïr Lapid.

 

Israël : la police recommande l’inculpation de Netanyahu pour corruption

Impliqué dans plusieurs affaires de corruption, le Premier ministre israélien a clamé son innocence ce mardi, excluant de démissionner.

« Ces recommandations n’ont aucune valeur juridique dans un pays démocratique », a déclaré Benjamin Netanyahu en réfutant toutes les accusations de la police.

La police israélienne a indiqué mardi 13 février avoir recommandé à la justice d’inculper pour corruption, fraude et abus de confiance le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a de nouveau clamé son innocence lors d’une allocution télévisée. La décision de mettre officiellement en examen l’homme de 68 ans dépend maintenant du procureur général Avishaï Mandelblit, qui pourrait mettre plusieurs semaines ou mois avant de trancher. Dans un communiqué, la police a assuré « qu’il existait suffisamment de preuves contre le Premier ministre pour l’inculper pour avoir accepté des pots-de-vin, pour fraude et abus de confiance ». Les médias israéliens avaient au préalable annoncé que la police avait recommandé l’inculpation du Premier ministre pour corruption dans deux affaires, après deux ans d’enquête.

Peu après, M. Netanyahu a pris la parole à la télévision pour confirmer sa mise en examen et a clamé son innocence. « Ces recommandations n’ont aucune valeur juridique dans un pays démocratique », a déclaré Benjamin Netanyahu en réfutant toutes les accusations de la police. Au cours de l’enquête, il n’avait cessé de répéter la même formule : « Il ne se passera rien parce qu’il ne s’est rien passé. »

Des dizaines de milliers de dollars de pots-de-vin ?

La première affaire qui est reprochée à Benjamin Netanyahu est d’avoir reçu des cadeaux, par exemple des cigares de luxe dont il est friand de la part de riches personnalités comme James Packer, milliardaire australien, ou Arnon Milchan, producteur israélien à Hollywood. Leur valeur totale a été chiffrée par les médias à des dizaines de milliers de dollars. La police a également estimé qu’il y avait corruption à propos d’un accord secret que M. Netanyahu aurait tenté de passer avec le propriétaire du Yediot Aharonot pour une couverture favorable de la part du plus grand quotidien israélien payant.

Netanyahu a été soupçonné à plusieurs reprises par le passé, sans être inquiété. À la tête du gouvernement depuis 2009, après un premier mandat entre 1996 et 1999, M. Netanyahu a dépassé les onze ans de pouvoir. Sans rival apparent, il battra le record de longévité de l’historique David Ben Gourion, fondateur de l’État d’Israël, si l’actuelle législature va jusqu’à son terme en novembre 2019. La ministre israélienne de la Justice Ayelet Shaked a déjà affirmé qu’un Premier ministre inculpé officiellement n’était pas obligé de démissionner.

Israël-Palestine : La crainte de la « guerre des religions »

Cette fois-ci, c’est Jérusalem qui est l’épicentre des heurts entre Israéliens et Palestiniens. Un regain de tension que beaucoup craignent de voir dégénérer en une nouvelle Intifada, « religieuse » cette fois-ci.

Depuis l’attaque par armes à feu du 14 juillet, perpétrée par des Arabes israéliens, et l’installation par les autorités israéliennes, deux jours plus tard, de portiques de sécurité sur l’Esplanade des mosquées à Jérusalem, la violence a pris ses quartiers dans la vieille ville. Pour protester contre cette décision, les Palestiniens décident de boycotter le site et de prier en dehors de la zone : déploiement de forces de l’ordre, confrontations… Les heurts quotidiens, pendant une dizaine de jours, ont provoqué la mort  d’une dizaine de personnes à Jérusalem et en Cisjordanie occupée, mais aussi en Jordanie.

Le « Haram al-Sharif », considéré comme le troisième lieu saint de l’Islam, mais également lieu saint pour les Juifs, est un rectangle de terre d’à peine 500 mètres sur 300. Alors que la tension est retombée, après la décision d’Israël de faire démonter les portiques et une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation, les regards se tournent désormais vers les Palestiniens. Ces derniers ont en effet annoncé le 25 juillet le gel de la coopération avec l’Etat hébreu, dernier palier depuis l’arrêt des négociations entre les deux parties, il y a plusieurs mois. L’Esplanade des mosquées est au cœur du conflit israélo-palestinien depuis cinq décennies et le début de l’occupation israélienne de Jérusalem-Est. Le site est placé sous administration des Jordaniens, qui le régissent avec des règles strictes, pour éviter toute friction entre les deux communautés.

C’est ce statut particulier que le Coordinateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a appelé le 25 juillet à respecter, « pour éviter que le conflit israélo-palestinien ne tourne à la guerre de religions. Le chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, avait en effet accusé le dimanche 23 juillet, Israël de « jouer avec le feu » en imposant de nouvelles mesures de sécurité sur l’esplanade, et le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, les a qualifiées d’insulte au monde musulman.

« Les violences peuvent continuer, mais on ne sait pas dans quelle proportion», estime Jean-Paul Chagnollaud, professeur de sciences politiques et spécialiste de la question palestinienne. Le coordinateur spécial a fait part de sa préoccupation face à ces déclarations et a également appelé « certaines factions » au sein des deux parties, qui continuent de « verser de l’huile sur le feu », à mettre fin à ces provocations.

 

Donald Trump : apôtre de la paix au Moyen-Orient ?

Pour son tout premier déplacement en dehors des USA, Donald Trump a marqué sur son plan de vol l’Arabie Saoudite, Israël et la Cisjordanie puis le Vatican, avant un passage à Bruxelles le 25 mai. Objectif : améliorer les relations entre les États-Unis et le Moyen-Orient et contribuer à le pacifier.

Donal Trump se positionne en « médiateur », en « arbitre » ou en « facilitateur » pour la paix dans le Moyen-Orient. C’est en tout cas le ton des discours qu’il a prononcé ces derniers jours, au cours de son périple. Contrairement à Barack Obama qui avait choisi, en 2009, le voisin canadien pour son premier déplacement officiel, Trump a donc effectué son premier voyage présidentiel au Moyen-Orient. Un choix révélateur des ambitions du président américain qui rêve de réussir là où ses prédécesseurs ont échoué : pacifier cette région.

De Ryad à Jérusalem et passant par Bethleem, le président américain a donc lancé des appels à la paix, tout en se positionnant en « ami d’Israël ». Pour réchauffer les relations entre les USA et certains pays tels que l’Arabie Saoudite, avec laquelle de faramineux contrats militaires ont été signés, Donald Trump a mis de l’eau dans son vin. Les relations entre les États-Unis et la monarchie saoudienne s’étaient enrhumées depuis 2015 avec la signature de l’accord sur le nucléaire iranien. En revoyant la position des USA vis-à-vis de cet accord qui irrite encore l’ennemi juré de Téhéran, Trump souhaite redonner au royaume saoudien sa place de leader dans un monde arabe où les individualités nationales essoufflent la cohésion voulue par le géant pétrolier. « Où que vous regardiez au Moyen-Orient, s’il y a des problèmes, il y a l’Iran », a accusé Jim Mattis, le chef du Pentagone en visite à Ryad. Pour le gouvernement Trump, l’Iran est l’ennemi de la paix dans la région et donc également des USA. Il est donc difficile d’arriver à une paix entre Israël et la Palestine tant que « l’Iran possède une arme nucléaire et continue de financer des terroristes et des milices », a appuyé le président américain. « Les rapports entre Barack Obama et Benyamin Netanyahu étaient exécrables », rappelle Jean-Louis Pourtet, journaliste à RFI, pour qui Trump avait intérêt à se rendre rapidement en Israël pour restaurer les relations.

La paix ? Il est vrai que ce mot a été maintes fois répété lors des différentes allocutions du locataire de la Maison Blanche, qui a fait le voyage accompagné de son épouse et a multiplié les signaux en se rendant sur des lieux chargés de mémoire. Mais ses accents belliqueux et son soutien à Israël, vivement applaudi, risquent de mal passer au sein des opinions palestinienne et arabes, et ne pas servir ses « ambitions pacifiques ».

 

 

 

La Syrie accuse Israël de tirs de missiles près de Damas

La Syrie a accusé son voisin israélien d’avoir provoqué une énorme explosion jeudi en tirant des missiles sur une position militaire, près de l’aéroport international de Damas.

L’Etat hébreu, qui confirme rarement ses nombreuses attaques lancées en territoire syrien depuis le début de la guerre civile en 2011, a laissé entendre qu’il pourrait en être l’auteur.

Si son implication se confirmait, il s’agirait de la deuxième attaque menée en quatre jours par Israël contre des cibles en Syrie.

« Une position militaire au sud-ouest de l’aéroport international de Damas a été la cible à l’aube d’une agression israélienne avec plusieurs missiles (…) », qui a provoqué des dégâts matériels, a indiqué l’agence officielle Sana citant une source militaire. Elle n’a pas précisé s’il s’agissait d’une position syrienne.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a lui indiqué qu’un dépôt d’armes, vraisemblablement appartenant au Hezbollah libanais, avait explosé près de l’aéroport sans fournir d’autres détails. La plus grande partie de l’entrepôt était vide, a dit l’ONG.

Bête noire d’Israël, le Hezbollah combat au côté du régime de Bachar al-Assad contre rebelles et jihadistes.

Selon la télévision Al-Manar du Hezbollah, l’explosion, « vraisemblablement due à un raid aérien israélien » s’est « produite dans des dépôts de fuel et un entrepôt ».

En Israël, le ministre du Renseignement Israël Katz a déclaré que la frappe présumée était « cohérente » avec la politique israélienne, sans confirmer une responsabilité de son pays.

« Boule de feu »

L’aéroport international de Damas est situé à environ 25 km au sud-est de Damas, un bastion du régime Assad.

Un témoin habitant dans le quartier de Dawwar al-Baytara à Damas, a raconté à l’AFP avoir entendu une puissante déflagration.

« Vers 04H00 du matin, j’ai entendu une énorme explosion, j’ai accouru au balcon et en regardant du côté de l’aéroport, j’ai vu une énorme boule de feu », a dit Maytham, 47 ans.

La Russie, autre allié de poids du régime syrien, a appelé « tous les pays » à la « retenue » et a mis en garde contre une « montée des tensions » en Syrie, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Israël s’alarme de la présence en Syrie du Hezbollah et de forces envoyées par l’Iran, son autre ennemi juré, pour prêter main forte au régime.

Mi-mars, Israël et la Syrie ont connu leur plus sérieux incident depuis le début du conflit syrien. Un raid israélien près de Palmyre (centre) sur des cibles présentées par Israël comme liées au Hezbollah a provoqué une riposte de l’armée de l’air syrienne et un tir de missile en direction d’Israël a été intercepté.

Israël avait reconnu ce raid contre le Hezbollah, soutenu par Téhéran.

« Quand l’on identifie des tentatives de transfert d’armes sophistiquées au Hezbollah et que nous avons des informations des services de renseignement à ce sujet, nous agissons pour les prévenir », avait alors dit le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

« Lignes rouges »

Deux jours plus tard, Israël Katz rappelait ce qu’Israël considère comme des « lignes rouges »: empêcher le transfert d’armements sophistiqués au Hezbollah et l’ouverture d’un front près du territoire israélien.

La dernière frappe israélienne en Syrie remonte à dimanche. Trois miliciens loyaux au régime ont été tués dans un bombardement israélien contre leur camp Qouneitra sur le plateau du Golan, selon la milice. Israël s’était refusé à tout commentaire.

En janvier dernier, le régime syrien a accusé l’Etat hébreu d’avoir bombardé son aéroport militaire de Mazzé, dans la banlieue ouest de la capitale, qui abrite les services de renseignements de l’armée de l’air.

En 2016, plusieurs missiles israéliens avaient frappé les environs de cette base militaire. La même année, M. Netanyahu avait admis qu’Israël avait attaqué des dizaines de convois d’armes destinés au Hezbollah en Syrie.

L’aéroport de Damas lui-même a été visé, selon le régime, par des raids israéliens en 2014.

Israël et la Syrie sont techniquement en état de guerre.

Déclenchée en mars 2011 par la répression de manifestations antirégime, la guerre en Syrie s’est progressivement complexifiée avec l’implication de groupes jihadistes, de forces régionales et de puissances internationales, sur un territoire très morcelé. Elle a fait plus de 320.000 morts.

Benyamin Netanyahou, cap sur l’Afrique

Le Premier ministre israélien,  Benyamin Netanyahou a entamé la deuxième étape de sa tournée historique en Afrique de l’Est.

Cette visite du chef de gouvernement israélien est la première  depuis un demi-siècle. Après l’Ouganda et le Kenya, Benyamin Netanyahou est ce mercredi au Rwanda où il est attendu au mémorial du génocide de Gisozi à Kigali.

Que cherche Israël ? On se rappelle que dans les années 1960 durant lesquelles plusieurs pays africains ont accédé à l’indépendance, nombreux sont les pays qui avaient pris leurs distances avec l’État hébreu en raison des guerres avec ses voisins précisément entre 1967 et 1973. Les liens unissant Tel Aviv au régime d’apartheid en Afrique du Sud ont également servi d’excuses à d’autres pays africains pour prendre leurs distances. Cinquante plus tard, l’Etat hébreux souhait-il se faire de nouveaux amis en Afrique ? Une chose est certaine, au-delà des enjeux sécuritaires et économiques, Israël cherche à s’assurer, sur le plan diplomatique, le soutien des pays africains dans les institutions internationales, sa visite au Rwanda n’est pas anodine car ces deux pays sont des alliés de longue date. Les raisons semblent cependant claires car l’État hébreu fait l’objet de vives critiques liées à l’occupation des Territoires palestiniens. Le Rwanda s’était d’ailleurs abstenu de voter une résolution prônant la fin de l’occupation des territoires palestiniens.  La volonté d’Israël de s’implanter en Afrique est aussi entériné par le fait qu’il a été récemment intégré à l’Union africaine en tant qu’État observateur auprès de.

Nouvelle relation africano-israëlienne. « Il est important qu’Israël établisse une nouvelle relation avec l’Afrique » précisait Uhuru Kenyatta, président de la République du Kenya dans son discours lors de la visite de Benyamin Netanyahou. Ce souhait est aussi le leitmotiv de la politique africaine que s’est fixé l’Etat hébreux. L’avenir dira si ce rapprochement sera effectif et profitable aux deux parties.

Gaza-Israel: accord de cessez-le-feu permanent

Les Palestiniens ont annoncé mardi un accord pour un cessez-le-feu permanent avec Israà«l après 50 jours d’une guerre qui a fait plus de 2 000 morts dans la bande de Gaza. Selon le quotidien « Haaretz », Israà«l a accepté cette trêve. Cet accord de cessez-le-feu prévoit un arrêt immédiat des hostilités, mais surtout la levée du blocus de la bande de Gaza mis en place par Israà«l en 2006, la principale exigence des Palestiniens depuis le début des négociations. Cela implique « l’ouverture des points de passage entre Israà«l, Gaza et l’à‰gypte pour permettre l’entrée des secours et des matériaux pour recontruire le territoire palestinien ainsi que l’extension de la zone de pêche pour les Gazaouis de 6 à  12 miles nautiques », apprend-on sur FRANCE 24. Dans un mois, l’Egypte réunira à  nouveau les deux parties pour discuter des points plus litigieux: que ce soit la construction d’un port dans la bande de Gaza, la libération de prisonniers palestiniens ou la remise des corps de soldats palestiniens. Si leur exigence n’était pas entendue, disent-ils, ils adhèreront à  la Cour pénale internationale (CPI), ce qui leur permettrait de poursuivre des responsables israéliens sur le déroulement des opérations dans la bande de Gaza. Une démarche qualifiée de « missile diplomatique » par un ministre israélien. Lors d’une conférence de presse prévue dans la soirée, Mahmoud Abbas pourrait donner plus de détails sur l’initiative des Palestiniens qui se préparent à  exiger que la communauté internationale fixe une date butoir pour la fin de l’occupation israélienne des Territoires palestiniens. Les négociations pour une trêve, menées jusqu’alors au Caire sous l’égide des renseignements égyptiens, avaient échoué à  accoucher d’un accord et les hostilités, qui avaient cessé durant neuf jours, ont repris de plus belle il y a une semaine. Les tirs de roquettes palestiniennes et les raids aériens israéliens se sont poursuivis ce mardi, journée marquée par la destruction des deux des plus hautes tours de bureaux et d’appartements de Gaza. Le conflit entre Israà«l et les groupes palestiniens de la bande de Gaza, qui a débuté le 8 juillet, a fait plus de 2 130 morts côté palestinien et 68 côté israélien.

Kanouté, Drogba et leurs pairs pour la Palestine

Le Malien Frédéric Kanouté a publié jeudi 29 novembre sur son site internet une lettre adressée à  l’UEFA pour protester contre la décision de l’instance européenne du football de confier à  Israà«l l’organisation de l’Euro-2013 des moins de 21 ans. « Les derniers bombardements israéliens sur Gaza, provoquant la mort d’une centaine de civils, ont été une nouvelle offense à  la conscience du monde », dit la lettre signée par 61 autres footballeurs professionnels parmi lesquels figurent notamment les internationaux français Yohan Cabaye (Newcastle), Abou Diaby (Arsenal), Alou Diarra (West Ham), Rod Fanni, Steve Mandanda (Marseille) et Jérémy Ménez (PSG). On y retrouve également l’ancien meilleur joueur de la Ligue 1, le Belge Eden Hazard. Mais Frédéric Kanouté a surtout rallié à  sa cause de nombreux internationaux africains et notamment le plus fameux d’entre eux : Didier Drogba. Figure également dans cette liste : les Ghanéens André et Jordan Ayew, les Algériens Ryad Boudebouz et Hassan Yebda ou encore les Sénégalais Demba Ba, Papiss Cissé, Souleymane Diawara, Mamadou Niang et Moussa Sow. Plus surprenante, la présence de M’Baye Niang. Le joueur de l’équipe de France espoirs fait partie des cinq joueurs sanctionnés par la Fédération française de football pour une virée nocturne effectuée trois jours avant un match décisif perdu par les Bleuets. Une rencontre qui, si elle avait été remportée par les Français, leur auraient justement permis de participer à  cet Euro-2013 ! Kanouté n’en est pas à  son coup d’essai Les 62 signataires estiment que l’UEFA ferme les yeux sur la récente offensive israélienne sur la bande de Gaza et expriment « [leur] solidarité avec le peuple de Gaza qui vit depuis trop longtemps en état de siège, et dont on refuse les droits humains les plus fondamentaux: la dignité et la liberté. » Ils évoquent également, dans la lettre, le bombardement, le 10 novembre, du Palestine Stadium de Gaza, et dont la Fifa a promis la reconstruction. Ce bombardement avait tué quatre adolescents. « C’est inacceptable que des enfants soient tués alors qu’ils jouent au football. Dans ces circonstances, l’accueil du Championnat d’Europe des moins de 21 ans serait perçu comme une récompense pour des actes, contraires aux valeurs du sport », poursuit la lettre, qui demande que « [les Palestiniens] soient protégés par la communauté internationale ». Ce n’est pas la première fois que l’ancien joueur de Lyon et de Séville s’engage en faveur de la Palestine. En 2009, lors de l’opération militaire israélienne « Plomb Durci », Kanouté, après avoir inscrit un but en huitième de finale aller de la Coupe d’Espagne, avait dévoilé un maillot sur lequel on pouvait lire « Palestine » en plusieurs langues. Un agissement condamné à  l’époque par la Fédération espagnole de football, qui avait infligé à  l’attaquant malien une amende de plusieurs milliers d’euros. Le 11 juin dernier, le désormais joueur du club chinois de Beijin Guoan avait également pris position sur Twitter, en faveur du footballeur palestinien Mahmoud Sarsak détenu alors par Israà«l.

Shalit libre, victoire pour Israël ou les palestiniens?

Depuis hier soir, c’était devenu une certitude, Gilad Shalit allait être libéré. Le dernier obstacle à  la libération des prisonniers palestiniens en échange de celle du sergent Gilad Shalit a en effet été levé après que la Cour suprême israélienne ait rejeté quatre appels formulés notamment par une association de victimes du terrorisme contre l’élargissement des détenus. De part et d’autre du mur qui sépare les territoires palestiniens des colonies israà«liennes, il y a donc aujourd’hui un air de fête. Les négociations auront duré plus de cinq ans pour parvenir à  ce jour considéré comme faste, évidemment par les parents de Gilad Shalit, jeune soldat de 25 ans enlevé par le Hamas en 2006. Réjouissances aussi dans les territoires palestiniens o๠près de 500 prisonniers vont rentrer ce mardi, certains après avoir été condamnés à  la prison à  vie par les autorités israéliennes. Ils seront au total 1027 à  recouvrer la liberté en échange de celle de Gilad Shalit. Ce matin, des cars ont commencé à  emmener plusieurs centaines de prisonniers palestiniens vers Gaza et la Cisjordanie tandis que le Franco-Israélien Gilad Shalit a été remis par le Hamas aux autorités égyptiennes. Il doit maintenant subir un examen médical de la Croix Rouge internationale, préalable à  la poursuite de l’échange. Israà«l gagnant ou perdant? Benyamin Netanyahu avait bien besoin d’une bouffée d’air et l’évenement de ce jour lui apporte un répit, lui qui est en mauvaise posture devant la communauté internationale, au moment o๠il fait face à  l’interne à  un mouvement social sans précédent. La libération de Gilad Shalit dont on évite de parler en évoquant le terme « échange » est pour Israà«l une occasion de ramener sur le devant de la scène le Hamas, eclipsé ces derniers temps par les succès diplomatiques du Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, du Fatah. La rivalité qui oppose les deux formations permet à  l’Etat Hébreu de mettre en pratique le vieux principe du « diviser pour regner ». En effet, cette opération est un véritable succès pour le Hamas. Israà«l avait, en 2006, catégoriquement refusé de négocier un échange de prisonniers, condition posée par le mouvement palestinien à  la libération du jeune soldat. D’avoir réussi après cette fin de non recevoir à  obtenir la relaxe de plus de 1000 prisonniers et non des moindres, renforce à  coup sûr la position du mouvement dans la querelle de leadership qui l’oppose au Fatah qui se retrouve ainsi fragilisé. Les islamistes saluent cette « victoire » qui confirme, selon eux, que la lutte armée et les enlèvements constituent la meilleure stratégie. En obtenant la libération de Palestiniens issus de toutes les factions, les maà®tres de Gaza prétendent représenter le peuple palestinien tout entier. Quitte à  « un peu » perdre la face, Israêl vient donc de porter un coup sérieux au Fatah à  travers cette victoire du Hamas. En tout cas, c’est indubitablement un des buts recherchés.

A l’ONU, un os nommé « Palestine »

L’Assemblée Générale des Nations Unies a commencé ce 20 septembre au siège de l’Organisation à  New York. A partir d’aujourd’hui, mercredi, les chefs d’Etat vont se succéder à  la tribune, avec en ouverture de bal, la Brésilienne Dilma Youssef. Mais le plus attendu est sans nul doute le président Mahmoud Abbas. C’est vendredi 23 septembre que le président de l’Autorité palestinienne, fera devant l’ONU une demande officielle de reconnaissance de l’Etat palestinien dans les frontières de 1967, et ce, malgré l’opposition des Etats-Unis et d’Israà«l. Et Mahmoud Abbas est déidé à  obtenir gain de cause ou en tout cas, à  forcer les uns et les autres à  une prise de position nettement affichée dans cette affaire qui dure depuis presque 50 ans. Les palestiniens estiment en effet que les négociations de paix menées depuis vingt ans avec Israà«l sous l’égide des Etats-Unis ont échoué. Il s’agit à  présent de débloquer la situation, en obtenant la reconnaissance d’un Etat palestinien à  l’Onu tout en laissant la porte ouverte à  une reprise des négociations avec l’Etat hébreu, indispensables à  la création d’un Etat indépendant en tant que tel. Face à  face tendu à  New York On s’achemine donc vers une confrontation au siège des Nations Unies. Les Israeliens et les américains s’opposent farouchement à  la naissance « dans les conditions actuelles » d’un Etat palestinien souverain ». Pour eux, les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens sont le seul cadre possible pour atteindre l’objectif de « deux Etats vivant dans la paix et la sécurité ». En attendant l’ouverture des débats consacrés à  cette question palestinienne, les tractations s’intensifient. Obama et Abbas devraient se rencontrer ce mercredi à  16h00 GMT, occasion pour le président américain d’exhorter le président de l’Autorité palestinien de renoncer à  son initiative. Les Etats-Unis, qui jugent la démarche susceptible de déboucher sur une catastrophe, ont d’ores et déja prévenu qu’ils feraient alors usage de leur droit de veto.Côté israélien, on se montre menaçant. Le ministre des Finances, Yuval Steinitz, a estimé que si les Palestiniens maintenaient leur projet, ils pourraient s’exposer à  des mesures de rétorsion économique. Israà«l perçoit et reverse à  l’Autorité palestinienne des taxes notamment douanières d’un montant de 135 millions de dollars par mois. Israà«l a donc les moyens de trodre le bras à  l’Autorité Palestienne, moyen qu’elle utilise d’ailleurs à  chaque fois qu’une crise survient entre les deux territoires. « Frontières de 1967 » L’Autorité palestinienne veut un Etat basé sur les frontières de 1967, avant la guerre des Six-Jours et avant l’occupation par l’Etat hébreu de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Par cette revendication, les Palestiniens espèrent qu’Israà«l ne sera plus en mesure de qualifier ces territoires de « terres disputées ». Si l’Autorité palestinienne obtient gain de cause, elle pourra saisir la Cour pénale internationale (CPI) contre Israà«l pour contester la présence des 500.000 Israéliens vivant à  Jérusalem-Est et en Cisjordanie, deux territoires revendiqués par les Palestiniens. De leur côté, les israà«liens pourraient porter plainte contre les Palestiniens devant la CPI concernant les missiles tirés de la bande de Gaza, territoire administré par le mouvement islamiste Hamas. Comme on le voit, il s’agit d’un couteau à  double tranchant qui pourrait s’averer dangereux pour l’équilibre de la région entière voire le monde tant les enjeux sont importants. La diplomatie internationale n’entend pas rester les bras croisés face à  cette menace. Tout est fait en ce moment pour tenter de relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes et de convaincre l’Autorité palestinienne de renoncer à  son initiative. Pour y arriver, il va certainement falloir faire pression sur Israà«l qui devra céder sur certains points comme la suspension des constrcutions des colonies. Prendre les frontières de 1967 comme base des négociations serait également perçu comme un geste de bonne volonté. Un os qui sera très dur à  macher pour l’Etat hébreu qui pour l’heure ne veut en entendre parler.

Israël-Palestine, le dernier set

Un jour ou l’autre peut-être, quelqu’un écrira l’histoire complète de cette aventure. Il y aura beaucoup de rires, de véritables cris et quelques larmes. Mais ce que je peux dire maintenant, c’est que nous n’avions jamais imaginé que nous ferions flipper Israà«l comme ça. Enfin, peut-être dans certains de nos plus beaux rêves…. Tout d’abord, ils ont créé une équipe spéciale d’urgence réunissant le ministère israélien des Affaires étrangères, le commando de marine israélien et les autorités pénitentiaires pour contrer la menace existentielle que nous et nos quelques bateaux remplis d’aide humanitaire représentent. Puis, Ehud Barak lui-même a pris le temps, malgré son agenda chargé, de nous mettre en garde à  travers les médias israéliens. Ils nous annoncent maintenant qu’ils nous enverront dans la pire de prisons israéliennes, dans le désert près de Beersheva. Ce sont des annonces pour nous faire peur. Et d’une certaine façon nous avons peur. Nous avons peur de leurs navires de guerre, peur de leurs Apaches et de leur commando tout noir. Qui n’en aurait pas peur ? Nous avons peur qu’ils saisissent notre cargaison et toute l’aide médicale, les matériaux de construction, les maisons préfabriquées, les kits scolaires, et qu’ils les détruisent. Toute cette solidarité patiemment rassemblée dans de si nombreux pays pendant plus d’un an. Tous ces efforts et cette vague d’amour et d’espoir envoyés par des gens normaux, d’humbles citoyens de Grèce, Suède, Turquie, Irlande, France, Italie, Algérie, Malaisie. Tout ceci pris comme un trophée par un à‰tat agissant comme un vulgaire pirate des à®les. Qui ne sentirait pas un certain sentiment de responsabilité et de peur de ne pas être capable d’accomplir notre mission et livrer nos marchandises à  la population emprisonnée de Gaza ? Mais nous savons que la peur est aussi de l’autre côté. Parce que depuis le début de notre coalition, l’Etat d’Israà«l fait tout ce qu’il peut pour éviter la confrontation avec nous. Depuis le début ils ont essayé de nous empêcher de partir, de regrouper nos forces et de prendre le large tous ensemble vers Gaza. Ils ont essayé de nous briser. Leur scénario idéal était de nous diviser, les Irlandais d’un côté, les Grecs et Suédois d’un autre, les Américains d’un autre encore et les Turcs tout seuls. Bien sûr, ils savaient qu’ils ne pourraient pas mettre la pression sur la Turquie, ni agir directement là -bas. Alors ils ont concentré leurs attaques sur les parties irlandaises et grecques de notre coalition. Le premier set a commencé il y a deux semaines quand ils ont saboté le cargo irlandais, l’obligeant à  retarder son départ pour près d’une semaine. Mais, les Irlandais ont réparé aussi vite qu’ils le pouvaient et maintenant ils sont à  un ou deux jours derrière nous. Puis ils ont mis une pression énorme sur le gouvernement grec, affaibli par la crise économique, pour l’obliger à  ne pas laisser partir le cargo grec et le bateau de passagers greco-suédois. A cause de ces pressions, nous avons dû retarder notre voyage deux fois et demander aux Turcs, à  leurs 500 passagers et aux amis américains qui étaient prêts à  partir de nous attendre. C’est ce qu’ils ont fait heureusement ! Jusqu’à  la dernière minute avant leur départ de Grèce, nous ne savions pas si les deux bateaux auraient l’autorisation du gouvernement grec, mais finalement le gouvernement grec a décidé de prendre ses responsabilités en agissant comme un Etat souverain et a laissé le cargo et le bateau de passagers quitter le port du Pirée à  Athènes. Le deuxième set a eu lieu hier, dans la partie grecque de Chypre, là  o๠nous avions négocié avec le gouvernement d’embarquer une délégation VIP de parlementaires européens et nationaux de Suède, d’Angleterre, de Grèce et de Chypre. Alors que les deux bateaux de Grèce, le bateau américain venant de Crète et les 4 bateaux turcs étaient déjà  au point de rendez-vous attendant que la délégation VIP arrive et embarque à  notre bord, nous avons reçu la nouvelle que notre délégation était encerclée par la police chypriote dans le port de Larnaka et interdite de bouger o๠que ce soit. Chypre, un pays européen, était en train d’interdire a des parlementaires européens de se déplacer librement sur son sol, en rupture complète de toute législation et réglementations européennes ! Alors que nous commencions à  négocier avec le gouvernement chypriote, nous avons clairement compris que ce changement soudain d’attitude envers nous était dicté directement par Israà«l. De sept heures du matin jusqu’au soir, le gouvernement de Chypre nous mentait, disant que c’était un malentendu que les VIP aient été autorisés à  embarquer pour n’importe quelle direction qu’ils souhaitaient, que c’était juste une question bureaucratique à  résoudre. Mais rien ne s’est passé et nos parlementaires ont été pris au piège. Le gouvernement chypriote agissait comme un auxiliaire d’Israà«l et nous a fait perdre un temps crucial. Ce matin, la délégation VIP a décidé que le seul choix qui restait était d’aller au port de Formogossa dans le Nord de Chypre sous contrôle turc, et de là  prendre un bateau rapide pour nous rejoindre au point de rendez-vous. Bien sûr, parce que notre coalition est formée de Turcs et de Grecs et de Chypriotes, la Chypre du Nord qui est sous occupation turque, est une question politique très importante. Et envoyer notre délégation prendre un bateau dans le port de Formogossa, encore sous embargo des Nations Unies, est une question politique encore plus importante. Cela aurait pu briser le dos de nos amis grecs et chypriotes de la coalition. Ce fut presque le cas. Mais c’est le contraire qui s’est révélé. Notre coalition tient toujours. C’est le parti chypriote au pouvoir qui est sur le point de se briser, et les 7 parlementaires grecs et chypriotes qui faisaient partie de la délégation et ne pouvaient pas aller au nord de Chypre sont furieux contre le gouvernement chypriote. Un immense débat a toujours lieu en ce moment en Grèce et à  Chypre sur ce qui s’est passé et sur notre flottille pour Gaza. Dans une heure ou deux, 80% de notre délégation VIP embarquera sur nos bateaux et nous partirons pour Gaza comme prévu. Donc nous pouvons dire qu’Israà«l a perdu les deux sets qu’il a joués. Dans quelques heures, le dernier set, crucial, commencera quand nous entrerons dans les eaux de Gaza. Bien sûr, matériellement, il serait très facile pour Israà«l de nous stopper et nous arrêter, mais le coût politique qu’ils auront à  payer sera énorme. Vraiment énorme, à  tel point que toutes les ruses et les pièges qu’ils ont tenté de mettre sur notre route ont réussi à  faire une seule chose : sensibiliser de plus en plus de gens partout dans le monde sur notre flottille et sur la situation de Gaza. Et de tout ça, nous apprenons quelque chose : la peur n’est pas de notre côté, mais du côté d’Israà«l. Ils ont peur de nous parce que nous représentons la colère des gens tout autour du monde. Les gens qui sont mécontents de ce que l’Etat criminel d’Israà«l fait aux Palestiniens et à  chaque amoureux de la paix qui ose prendre le parti des opprimés. Ils ont peur de nous parce qu’ils savent que, dans un proche avenir il y aura encore plus de bateaux à  venir à  Gaza comme il y a de plus en plus de personnes à  décider de boycotter Israà«l chaque jour.

Barack Obama élu Prix Nobel de la Paix 2009

Le président Américain Barack Obama a remporté ce vendredi le prix Nobel de la paix pour « ses efforts extraordinaires pour renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples », ont jugé les membres de l’académie d’Oslo Une personnalité extraordinaire Le nom du président américain avait été mentionné mais beaucoup d’experts considéraient qu’il était trop tôt pour le récompenser. Elu en novembre dernier, Barack Obama a prêté serment en janvier. Le comité Nobel a accordé une importance spéciale à  la vision d’Obama d’un monde sans armes nucléaires. Il a « créé un nouveau climat dans les relations politiques internationales. La diplomatie multilatérale a repris une position centrale, avec l’accent mis sur le rôle que les Nations unies et d’autres institutions internationales peuvent jouer ». Barack Obama a notamment milité en faveur de la paix israélo-palestinienne.  » Le nouveau Prix Nobel de la paix, apporte « l’espoir d’un monde en paix avec lui-même », a déclaré le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Mohamed ElBaradei dans un communiqué publié à  Vienne. M. ElBaradei s’est dit « absolument enchanté » du choix du président américain, qui, « au pouvoir depuis moins d’un an », « a transformé notre façon de nous voir nous-même et de voir le monde dans lequel nous vivons ». « Il a ravivé l’espoir pour un monde en paix avec lui-même », selon le dirigeant égyptien de l’AIEA qui avait lui-même obtenu ce prix avec son agence en 2005. Obama non favori au départ Parmi les deux cent cinq candidats au Nobel de la paix, figuraient plusieurs organisations internationales, des hommes politiques, ou des militants des droits de l’homme. Et si aucun favori ne se dégageait, certains noms comme le premier ministre, Morgan Tsvangirai, le médecin congolais Denis Mukwege, qui soigne les victimes de guerre, le dissident chinois Hu-Jia, ou encore la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, avaient été cités et Barack Obama lui ne figurait pas parmi les favoris. Sa désignation est donc une surprise et beaucoup d’observateurs jugent cela prématuré seulement 9 mois après son investiture en Janvier.