Joss Stone, la parenthèse enchantée…

Il y a de ces moments de grâce qui marquent l’esprit d’un mélomane. Ceux qui ont fait le déplacement de l’Institut français de Bamako pour le concert de l’artiste britannique ne risquent pas de l’oublier de sitôt.

Une voix et une guitare.

C’est en tout en pour tout l’armada déployée par la chanteuse. Une voix chaude et pleine, une guitare acoustique grattée avec complicité par un instrumentiste partie prenante du show. Car, malgré la frugalité du dispositif, c’est à un véritable spectacle qu’ont eu droit les quelques 300 spectateurs qui ont partagé « ce moment hors du temps ». « C’est incroyable, une voix pareille! » s’enthousiaste l’un  d’entre eux qui tient à peine assis. Joss Stone, c’est 10 ans de carrière, 7 albums et 14 millions d’albums vendus. Considérée comme l’une des artistes britanniques les plus prolifiques de sa génération, elle a partagé la scène avec les plus grands et court les plus scènes prestigieuses.

C’est une ambiance intimiste que recrée à chaque spectacle la chanteuse qui s’est lancée depuis 2013 dans un tour du monde. Son « Total World Tour » lui permet ainsi depuis quatre ans de se produire dans tous les pays de la liste des Nations Unies. Elle en a déjà visité plus de la moitié et y a offert des spectacles pour « montrer aux gens l’immense quantité de bon travail et de créativité qui se passe partout dans le monde et encourage les autres à assumer la responsabilité d’aider à résoudre les nombreux problèmes sociaux et environnementaux ».

Pour le public qui la (re) découvre, c’est un véritable moment de partage et de communion que lui sert celle qui raconte des anecdotes, baragouine quelques mots de français et de bambara et laisse, à la fin de l’heure de concert, une envie d’aller rapidement chercher ces chansons. Avec en tête aussi, le mot qu’elle dit préférer de la langue française: « Génial! ».