Vives tensions à Kéniéba

Tout est parti, selon les premiers témoignages repris dans la presse, d’un conflit social dans la ville minière de l’ouest du Mali. Le cercle de Kéniéba abrite en effet la mine de Loulo Gounkoto, exploitée par Randgold.

Des critères d’embauche discriminatoires seraient à l’origine de la colère des jeunes de la ville qui ont violemment manifesté à Kéniéba et saccagé des biens publics. Ils avaient auparavant bloqué le travail dans la mine où des négociations avec la Direction n’ont pas permis de trouver une issue à leur revendication qui est la reprise automatique des jeunes qui ont effectué des stages de plusieurs mois au sein de la société mais qui qui ne sont pas recrutés, la société préférant la main d’oeuvre en provenance de Bamako ou d’ailleurs, selon les manifestants. Les forces de l’ordre ont finalement été déployées sur place mais  la situation a dégénéré et elles n’ont pu empêché l’incendie de la préfecture et des logements de plusieurs administrateurs le lundi 11 ainsi que celle d’un député de la localité. La ville se trouve en état de siège, rapportent des habitants. Il est également question de plusieurs morts et blessés, même si aucun bilan officiel n’est été communiqué. Le gouvernement a cependant publié une réaction ce lundi, indiquant que le lot de cartes d’électeurs récemment reçues et acheminées vers Kéniéba a été détruit dans l’incendie de la préfecture.

Au niveau de la mine, c’est le silence pour le moment. Une déclaration serait en  préparation pour faire la lumière sur la situation en cours depuis plusieurs jours. « Pourquoi aller s’attaquer à la préfecture ou au domicile du député si c’est avec la mine qu’on a des problèmes », s’interroge un cadre de la société qui pense que l’affaire a pris une autre tournure. Les jeunes manifestants, dont nombre n’ont aucun lien avec la mine, pointent eux un doigt accusateur sur la Société minière de Loulo Gounkoto (SOMILO, filialle de Randgold) qui « veut faire payer ceux qui osent parler ». Une procédure interne est en  effet en cours pour des sanctions disciplinaires de responsables du Bureau Communal employés dans la mine, que les manifestants qualifient de « chasse aux sorcières » et d’atteinte au droit d’activité syndicale ».

La publication prochaine du communiqué Randgold devrait permettre d’en savoir plus et peut-être de calmer la situation qui reste tendue dans la ville.

L’entreprise Golden United Group (GUG) s’installe au Mali

C’est ce 26 janvier 2018 à l’hôtel Laïco Amitié qu’a eu lieu la signature de la convention d’établissement entre le gouvernement de la République du Mali et la société soudanaise Golden United Group. Bientôt, une usine de traitement de déchets issus de l’orpaillage traditionnel, verra le jour à Kéniéba. 

Avec cette signature de convention, la société soudanise déjà forte de plusieurs années d’expérience non seulement au Soudan, mais aussi au Niger, au Tchad, en Ethiopie et en Mauritanie, s’apprête à mettre son savoir-faire au service de la rentabilité dans le domaine de l’orpaillage au au Mali. Spécialisée dans la recherche et l’exploitation de substances minérales comme l’or, la société GUG implantera une usine de traitement des déchets issus de l’orpaillage traditionnel dans le cercle de Kéniéba dans la première région du Mali, au cours de cette année 2018. Inexploitée, jusque-là, la récupération de ces déchets de l’orpaillage, permettra d’accroître la rentabilité de l’or dans cette zone particulièrement riche du minerai précieux.

Meilleure rentabilité

L’installation de cette unité permettra la création de 250 emplois directs et environ un millier d’emplois indirects. Le ministre du Développement industriel Monsieur Mohamed Aly Ag Ibrahim, s’est réjouit de cette signature de convention qui intervient après une mission des cadres des différents ministères concernés, dont ceux de l’Industrie et de l’Environnement, pour s’assurer de l’utilisation d’une technologie innovante en la matière. Une mission qui a permis aux cadres de se rendre compte de la crédibilité et du sérieux des partenaires, selon le ministre en charge du développement industriel. C’est pourquoi « toutes les dispositions seront prises pour rendre effective cette unité », ajoute-t-il.
Quant aux partenaires soudanais, promoteur de l’unité industrielle, ils promettent d’agir avec « intégrité et efficacité » pour rentabiliser les déchets qui seront traités et dans le cadre du respect de l’environnement. Ce projet dont les impacts positifs sont attendus, contribuera notamment à l’augmentation des revenus des orpailleurs, la valorisation des déchets de l’orpaillage traditionnel et l’augmentation de la production aurifère du Mali, selon ses promoteurs. L’unité sera mise en place à travers une société de droit malien LANA-SA dont le siège sera à Bamako et nécessitera un investissement de 10 millions de dollars soit environ 5 500 000 000 de francs CFA.

Loulo : RandGold ouvre un centre agrobusiness pour les jeunes de Kéniéba et Sitakily !

Bâti sur 5 hectares, le centre Agro business d’une valeur d’un milliard FCFA a pour objectif de renforcer la sécurité alimentaire et encourager une gestion rationnelle des ressources naturelles pour le développement durable. Il s’agit de faire de l’agriculture, un levier de développement économique des communautés locales à  courte terme à  travers la formation de 100 jeunes aux techniques de développement. « A RandGold quand on vient dans un pays, nous croyons que nous venons pour développer un bien national. Le gisement qui est là  C’’est pour le pays. Il faut que toutes les parties prenantes en bénéficient. Notamment les investisseurs qui ont mis leur argents mais aussi le peuple aussi précisément les communautés locales », a laissé entendre, Mark Briston, directeur général de Rand gold Afrique. l’enjeu est de taille car le centre rapproche la mine aux populations. Cela signifie pour RandGold et le gouvernement, rendre les maliens responsables de leur devenir et offrir l’opportunité aux jeunes sans emploi « Le centre agrobusiness se situe au C’œur de notre nouvelle vision du développement du secteur minier qui vise à  ouvrir essentiellement le secteur minier aux autres branches de notre économie », a indiqué Mamadou Traoré, secrétaire général du ministère des finances et de l’économie. Ce centre s’inscrit dans la vision du Président de la République pour former une jeunesse mature pour bâtir le Mali. « Le centre a une particularité. En plus des infrastructures modernes fonctionnelles et les professeurs de haut niveau, ce centre dispose d’un internat et de cantine pour permettre aux élèves de se restaurer. C’’est très rare de voir ça dans notre pays », a déclaré le ministre Baby. La cérémonie a pris fin par une visite des locaux de ce centre. En marge de cette cérémonie, un bureau des douanes financé par la mine de RandGold plus 357 millions de francs CFA a été inaugurée.

Mali, la nouvelle ruée vers l’or

à€ la force des bras, Hamidou remonte lentement de la profonde tranchée qu’il vient de creuser pendant des heures. Les gestes sont lents. Le poids de la fatigue, toujours plus lourd. Sur son visage couvert de poussière, les traits sont tirés. Les muscles de ses mains sont presque tétanisés. Dans la fournaise, par une température de plus de 45 °C, de 7 heures à  18 heures, il aura foré la terre sans presque s’arrêter, comme possédé par la fièvre de l’or. Comme lui, des milliers de mineurs venus de tout le pays transforment chaque jour la région aurifère de Kéniéba, à  environ 400 kilomètres de Bamako, dans le sud-ouest du Mali, non loin de la frontière avec le Sénégal, en une gigantesque termitière à  ciel ouvert. à€ perte de vue s’étend un enchevêtrement de galeries compliquées, qui sont autant de saignées dans la terre aride. Au fond de ces mines, les hommes triment sans relâche, l’espoir au coeur. L’or est partout. Ils le savent, ils le sentent. C’est plus fort qu’eux. Cette fois, c’est certain. Le filon est là , juste sous leurs pieds. Il les attend et fera d’eux des hommes riches. Immensément riches. Adieu la misère des faubourgs de Bamako, les dangers du nord du pays et la guerre civile contre les islamistes qui les a jetés sur les routes. Dans la ville minière, on refait le monde et l’on oublie la misère Le regard un peu perdu, ébloui par le lourd soleil de cette fin de journée, Hamidou lui aussi veut y croire. à€ quelques mètres à  peine de sa mine, un jeune, presque un enfant, venu du Burkina Faso voisin a eu de la chance le mois dernier. Il a trouvé de la poussière d’or. Une vingtaine de grammes dans la journée. Une fortune! Demain, c’est sûr, ce sera son tour. En attendant, il va rejoindre ses camarades dans un des campements de fortune de Kéniéba pour se reposer un peu et se rafraà®chir. Formé de quelques cases construites en toile, en bois et en tôle ondulée récupérés ici ou là , son logement n’est situé qu’à  quelques centaines de mètres de la mine. Il va y dormir quelques heures avant d’aller boire une bière dans un des nombreux «maquis» de la ville minière. Un bar crasseux oà¹, sous les néons, dans le fracas du R’n’B, les hommes s’oublient dans l’ivresse et, parfois, dans les bras des prostituées nigérianes qui trustent ici le marché de l’amour facile. à€ peine majeurs, ils ont arrêté leurs études Accoudé à  la table, un couvercle de bidon d’essence soudé à  une bielle hors d’usage, il a retrouvé ses amis, Abdou, Moussa, Oumar et Ousmane. Tous ont quitté leur famille pour venir ici tenter leur chance. Cela fait sept mois qu’ils creusent. Leur parcours est le même que la plupart des mineurs. Arrivés en bus depuis Bamako, ils ont mutualisé les frais. à€ peine majeurs, ils ont arrêté leurs études et ont préféré rejoindre la mine «pour aider leurs proches». Moussa, lui, travaillait avec les touristes. Mais les événements du Nord et le récit des exactions des islamistes ont fait fuir les étrangers. Sans travail, il est devenu mineur. La guerre et la peur de voir le Mali s’enfoncer dans la violence plombent l’atmosphère du camp. Mais, comme chaque soir, les cinq amis vont refaire le monde et se raconter la même histoire qui se raconte partout, de Bamako à  Mopti en passant par les routes qui mènent à  Kéniéba. Celle de cet homme de la banlieue de la capitale arrivé en bus à  la mine et reparti le soir même avec 2 kilos d’or. Une fable bien sûr, mais qui leur donne encore et toujours de l’espoir. Dans cette ville née de la folie des hommes pour l’or, les rôles sont bien définis. Et derrière l’apparent chaos, le travail minier est parfaitement organisé et le circuit de l’or strictement balisé. Au milieu des campements des mineurs, les boutiques de «quincaillerie et divers» poussent comme des champignons. Autour de la rue principale, des ruelles partent à  droite et à  gauche. Partout, une activité intense règne. Cette zone d’orpaillage est connue depuis des siècles, mais c’est la première fois qu’elle est exploitée industriellement. Si les emplacements de certains filons se transmettent de bouche à  oreille, les mineurs utilisent désormais des détecteurs de métaux achetés à  Bamako ou loués à  un tiers contre un pourcentage de l’or découvert. Dès que le détecteur sonne, le prospecteur commence à  creuser. Puis il repasse avec l’engin au-dessus de la cavité. S’il sonne encore, on creusera de nouveau. Sinon, on ira voir plus loin. Du mercure qui empoisonne l’eau de Kéniéba Dans tous les cas, la fine poussière sera mélangée à  de l’eau, puis tamisée. Pour suivre un filon, les mineurs peuvent forer la terre jusqu’à  plus de 20 mètres de profondeur, se glissant entre des parois mal étayées qui, parfois, ne font pas plus de 40 centimètres de large. Au risque d’être ensevelis sous des gravats et de mourir écrasés dans ce piège mortel. Chaque jour, ce sont des centaines de kilos de terre qui sont remontés et transportés à  dos d’homme dans des sacs de toile vers la zone de concassage. Pour chaque sac, les mineurs reçoivent 500 francs CFA, soit 0,76 euro. Ceux qui creusent sont ceux qui portent les sacs. Ici, c’est la règle. Certains ont acheté leur terrain, d’autres, plus pauvres, louent leurs bras. Au concassage, la terre est lavée, puis tamisée en quête de la moindre poussière brillante. L’eau est puisée dans la rivière à  l’aide de pompes hydrauliques. Tout autour de la zone de concassage, les femmes manient le tamis avec dextérité. Dans l’eau boueuse, en plein soleil, elles rincent l’argile et les cailloux broyés par la concasseuse, leur dernier-né sur le dos. Tout le monde est mobilisé. L’or commande. Le minerai est broyé puis filtré jusqu’à  obtenir une poudre aussi fine que de la farine. Elle passe ensuite sur une sorte de toboggan dont les paliers de bois sont souvent recouverts de morceaux de moquette. L’or, encore mélangé à  une terre boueuse, s’y colle. Placée dans des batées coniques, cette soupe épaisse est l’ultime étape avant la séparation définitive de l’or. Celui ou celle qui manipule la batée fait tournoyer l’eau et le minerai qu’elle contient, tout en laissant échapper, par le bord supérieur, la part la plus légère. Soudain, de minuscules paillettes jaunes apparaissent. Certains déposent une goutte de mercure, ce métal toxique qui amalgame l’or, mais qui empoisonne l’eau de Kéniéba, pour permettre sa récupération finale. L’or est revendu à  des acheteurs d’Europe ou du Moyen-Orient Quand un mineur, heureux, découvre de l’or, il le revend sur place à  des petits négociants qui fournissent des intermédiaires ou rentre à  Bamako pour le proposer à  un acheteur des maisons de négoce de la ville, qui rachètent l’or en fonction des variations quotidiennes du prix du marché international (actuellement, un gramme d’or 18 carats, ce qui correspond à  environ 75 % d’or pur, peut s’échanger jusqu’à  40 euros). Dans les ateliers, la poussière et les pépites sont ensuite fondues en fines plaquettes, puis revendues à  des acheteurs étrangers venus principalement d’Europe ou du Moyen-Orient. Mais une importante quantité de métal précieux alimente aussi le marché de la bijouterie locale. En fin de journée, il n’est pas rare de trouver l’équivalent de 20.000 euros en plaquettes sur le bureau d’un de ces nouveaux barons de l’or. Protégés par des gardes du corps – dont certains font partie de l’armée malienne -, ils profitent de la flambée mondiale des cours et de la crise politique que traverse le Mali pour s’enrichir. 20.000 enfants travailleraient actuellement Les autorités du pays semblent en outre dépassées par l’ampleur de la ruée anarchique des populations vers les sites d’orpaillage.Selon l’ONG Human Rights Watch, au moins 20.000 enfants travailleraient actuellement «dans des conditions extrêmement dures et dangereuses» dans les mines d’or artisanales du pays. «Ces enfants mettent littéralement leur vie en péril, assure l’ONG. Ils portent des charges plus lourdes qu’eux, descendent dans des puits instables, touchent et inhalent du mercure, l’une des substances les plus toxiques». Pourtant, la législation malienne interdit le travail dans les mines et l’utilisation du mercure à  toute personne âgée de moins de 18 ans. Mais l’or a changé la donne… Selon les chiffres obtenus par Human Rights Watch auprès du ministère malien des Mines, la quantité d’or artisanal exportée chaque année s’élève à  environ 4 tonnes, soit une valeur approximative de 168 millions d’euros. Une manne qui attire toutes les convoitises dans un pays au bord de l’implosion et devenu en quelques années le troisième plus grand producteur d’or d’Afrique, derrière l’Afrique du Sud et le Ghana…

Kita et Kéniéba : Mobilisation de masse pour la jeunesse URD

Cette visite de la jeunesse URD à  l’intérieur du pays, a pour objectif d’échanger avec les structures de l’intérieur, en même temps de recenser les préoccupations et les propositions de la jeunesse URD. Cette tournée fait suite à  l’engagement du bureau national des jeunes à  payer la caution du candidat Soumaila Cissé à  la présidentielle 2012, ainsi le président des jeunes a demandé aux localités visitées de se mobiliser pour la cause. Madou Diallo était accompagné de son 1er vice président Timoté Daou, son 5è vice président, Moussa Sey Diallo, et Abdrahamane Diarra, secrétaire général du Bureau. Kita en grandes pompes Située à  environ 180km de Bamako, Kita, la capitale de l’arachide a servi d’étape initiale à  la jeune délégation. Le président de la section des jeunes de Kita, Mandjou Maiga a précisé dans son discours de bienvenue que de 2009 à  nos jours, la nouvelle section jeunesse renouvelée en avril 2008 a participé à  toutes les conférences de section du parti. Le Dr Madou Diallo a remercié les militants pour leur accueil et leur mobilisation : « C’’est Kita que nous avons choisi pour commencer cette visite de terrain. Nous avons vu une mobilisation sans précédent». Pour lui, le candidat Soumaà¯la Cissé a mis la jeunesse au C’œur de ses priorités. Si l’URD est la 2e force politique du pays en termes d’élus à  l’issue des dernières élections, « on peut affirmer avec fierté que notre Parti est la première force politique actuellement si l’on tient compte des fusions et adhésions massives enregistrées tous les jours », rappelle Madou Diallo. Signalons qu’un jeune opérateur économique s’est même déplacé de France pour accueillir le bureau national de jeunes dans sa ville natale, Kita. Mohamed Fofana estime donc que l’initiative est salutaire pour la cause d’un homme dont la réputation dépasse les frontières du Mali. La conférence de section a été conclue par les sages conseils de l’honorable Bobo Tounkara, ancien député de Kita : « Le succès du parti URD s’explique par la qualité des hommes qui l’ont crée avec détermination ». Kéniéba : la présidente du Mouvement des femmes du PDES vire à  l’URD A Kéniéba, situé à  environ 240 km de Bamako, l’URD a gagné dans ses rangs la présidente du mouvement des femmes du parti PDES. Cette adhésion à  l’URD a été annoncée lors de la conférence de section que le Docteur Madou Diallo a animé. Dans une salle archicomble, le président des jeunes, Hadi Drabo et son vice président Doudou Keita ont réaffirmé leur soutien indéfectible au parti. Ils n’ont pas manqué de souligner les problèmes auxquels la jeunesse est confrontée à  Kéniéba. Financement et dotation des moyens de déplacement qui posent des sérieux problèmes au fonctionnement du parti. La campagne continue…

Mines : Les populations veulent plus d’engagement en leur faveur

Les sociétés minières opérant dans le cercle de Kenieba sont dans le collimateur des populations. Ces dernières exigent leur plus grande implication dans le développement local cela à  travers la multiplication des actions dans tous les villages du cercle. Réunis la semaine dernière dans la zone autour d’un forum consacré au développement local, les habitants de Kéniéba et environs ont demandé aux sociétés minières de fournir plus d’efforts pour le développement du cercle. Cela s’explique par le fait que les habitants des villages riverains des mines se disent peu satisfaits de l’apport de celles-ci. Car selon eux les mines se contentent seulement de faire des actions d’éclats dans quelques villages. Ils demandent que ces actions prennent en compte toutes les localités du cercle. Au cours de ce forum, qui a regroupé les habitants et les ressortissants du cercle vivants à  l’extérieur du pays. Il y a même été question de revoir le cahier de charge de ces sociétés minières. ‘’ On ne ressent pas beaucoup l’apport des ressources minières sur le développement local. Alors que les ressources que ces sociétés engrangent sont nombreuses et peuvent amorcer le développement dans la zone. Nous avons compris maintenant que l’Etat n’a même pas demandé l’avis des populations. C’’est seulement quelques actions qui sont menées par les sociétés minières. La preuve dans le cercle de kenieba, il y a peu de route alors qu’on extrait des ressources importantes dans son sous-sol. Nous ne voulons pas envenimer la situation mais nous estimons qu’il est temps pour qu’on puisse aider les populations à  avoir plus d’écoles, de centres de santé, d’addiction d’eau, de l’électricité etc  » a déclaré Mohamed Soumounou participant au forum. Et au président d’un groupe de plaidoyer et de pression créé au sortir du forum de lancer : » nous n’allons plus laisser les collectivités gérer cette situation, nous avons assez négocié maintenant nous allons passer à  l’action pour que les sociétés minières puissent comprendre que les populations locales ne sont pas satisfaites de leurs participations au développement local » a-t-il dit. Même son de cloche chez Oumou Danioko, membre de la commission d’organisation du forum » les sociétés minières n’ont pas pu donner ce que nous avons demandé. Leur participation était vraiment infime pour un forum d’une grande importance pour les populations. Nous étions obligés de reporter à  plusieurs reprises l’événement car les sociétés minières n’étaient pas intéressées » a-t-elle souligné. Sentiment de ras-le-bol partagé par nombre de participants au forum qui accusent l’Etat d’accorder trop des faveurs aux sociétés minières. C’’est pourquoi une pétition est en cours pour revoir la gestion faite aux ressources minières afin de faire profiter véritablement les populations riveraines.