Afrobasket masculin: Le Mali entre en lice

 

 

La compétition de l’Afrobasket masculin senior co-organisé pour la première fois par la Tunisie et le Sénégal démarre ce vendredi 08 septembre 2017. Le Mali joue son premier match contre la RD Congo à 12h. Les Aigles malgré un grand nombre d’absents espèrent néanmoins atteindre le quart de final.

Marché des transferts : Des Aigles vers d’autres cieux

Le marché des transferts bat son plein depuis le 9 juin. Certains joueurs maliens ont déjà changé de tunique et d’autres sont ardemment courtisés. Petit tour d’horizon.

Les vacances sont courtes pour les internationaux maliens. Plusieurs d’entre eux changent de club en cette période de mercato (transferts) d’été. Le samedi 10 juin, alors que le Mali s’apprêtait à affronter le Gabon pour le compte de la première journée des éliminatoires de la CAN 2019, Hamari Traoré, latéral droit des Aigles, devait être partagé entre concentration et nouveau défi. Plus tôt dans la journée, le Stade Rennais annonçait avoir trouvé un accord avec Reims pour le transfert du Malien. Hamari (25 ans) va donc retrouver la Ligue 1 cette saison, après avoir disputé 33 matchs (sur 38) en 2015 avec son désormais ex-club.

Elu en 2016 meilleur joueur de son équipe, il va renforcer l’équipe entrainée par Christian Gourcuff. « Je rejoins un bon club, une structure qui fait confiance aux jeunes. Je n’ai pas hésité, le projet du coach m’a plu. Je sais que je vais apprendre beaucoup de choses. Jouer avec Yoan Gourcuff et Firmin Mubele, ça donne envie aussi » s’est réjoui Traoré lors de sa signature, le mercredi 14 juin.

« Toutes proportions gardées, il possède le même profil que Dani Alves » affirme le sélectionneur du Mali, Alain Giresse. Avant d’ajouter : « son premier rôle, c’est de défendre, évidemment, mais il est capable de bien relancer, de jouer long, de mettre de bons ballons devant le but. Il possède une bonne frappe aussi ».

Le gardien de l’équipe nationale Oumar Sissoko, a lui aussi profité du mercato pour changer d’air. Après deux saisons passées à l’US Orléans, en troisième division française, le gardien de 29 ans s’est engagé pour deux ans avec Le Havre Athelic Club (Ligue 2), le 21 juin 2017. « J’arrivais en fin de contrat, je voulais partir à l’étranger. Ensuite Le Havre m’a contacté, se disant intéressé par mon profil. J’ai donc décidé de venir » affirme Sissoko.

Convoités La nouvelle tête d’affiche des Aigles, Yves Bissouma, attise lui aussi les convoitises. Pisté par des clubs en Angleterre et en Allemagne, le jeune milieu malien a fait l’objet d’une offre concrète de la part du club champion de France, Monaco. 25 millions d’euros repoussés par Lille, qui a clairement fait savoir ne pas être vendeur. « C’est non, on ne le vendra pas, pas pour l’instant. C’est l’une des priorités de Marcelo Bielsa (nouvel entraineur du club) » a déclaré le Président lillois, Gérard Lopez, le 30 juin 2017.

Meilleur buteur de Ligue 2 la saison dernière avec 23 buts, Adama Niane est quant à lui suivi par le club italien de la Fiorentina et par l’anglais Fulham, qui veulent profiter de ses talents de finisseur.

 

Alain Giresse : « Je ne suis pas à attendre la régularisation de la situation »

Le sélectionneur de l’équipe nationale, Alain Giresse, en chômage technique depuis la suspension du Mali, revient sur la situation actuelle et livre sa part de vérité sur certains aspects de la crise du football malien.

Comment vivez-vous la suspension du Mali ?

Je suis dans ma fonction : préparer l’échéance de l’équipe nationale. Je suis donc dans tout ce qui en représente la mise en place sportive. Je ne suis pas sans rien faire à attendre la régularisation de la situation.

Vous avez un temps été annoncé du côté du Zamalek Égypte et comme sélectionneur de la Tunisie. Avez-vous des envies d’ailleurs ?

Les bruits, les informations vraies ou fausses circulent dans le monde du football. C’est comme ça. Ma suite dépend du dénouement de la situation ici au Mali.

Quelles sont vos relations avec le Comité de normalisation (CONOR) ?

Je n’ai pas de contact direct avec le comité étant donné que je ne suis pas un administratif. Le comité sait que je suis dans mon domaine, le sportif, et que je remplis ma fonction de sélectionneur.

Si Boubacar Baba Diarra venait à récupérer son poste, seriez-vous disposé à retravailler avec lui après sa dernière sortie médiatique vous concernant (impossibilité à assurer votre sécurité, votre démission) ?

Je n’ai pas eu, à cause des évènements, d’échange avec le président de la FEMAFOOT. Cela sera donc effectivement nécessaire, dépendamment des évolutions futures de la situation.

Si tout venait à rentrer dans l’ordre et que la suspension soit levée, comment ferez-vous pour présenter une équipe compétitive ?

Il faudra être rapidement opérationnel, dans tous les domaines, logistique et sportif.

Au regard d’une de vos récentes interviews, vous paraissez être en phase avec vos joueurs, mais cela ne semble pas être le cas avec de nombreux supporteurs qui réclament votre démission. Y avez-vous songé ?

Je comprends que les supporters aient été déçus des résultats de la CAN 2017. Mais il faut analyser objectivement la performance et répartir les responsabilités. Nous avons une équipe en transition, encore immature pour le très haut niveau. Il faut accepter le travail de construction qu’il y a à faire.

 

Madouba : le plus ventru des supporteurs

Ils se préparent activement à aller porter les Aigles à la CAN Gabon 2017. Parmi les supporteurs de l’équipe nationale du Mali, il en est un que tous connaissent bien : Madouba, de son vrai nom Mahamadou Sidibé.

Cela fait sept ans que Madouba suit partout les Aigles du Mali. Habitué des grands évènements sportifs, le plus ventru des supporters se réjouit d’amuser la galerie et faire monter la fièvre dans les stades. « J’ai longtemps été vu comme le clown de la famille », explique, souriant, Mahamadou Sidibé. Celui que d’autres surnomment « Yabafitini », en hommage à feu Yaba, ancien supporteur de l’équipe nationale, se sent plus que jamais bien dans sa peau de supporteur des Aigles. Originaire de Bougouni, Madouba est né il y a 36 ans à Goundam. Il est le fruit d’une union entre un Peul et une Sonrhaï. « J’ai hérité de ma forme du côté de ma mère et c’est vrai, je ne passe pas inaperçu », reconnait-il. De taille moyenne, vêtu d’une espèce de pantalon large dont les tissus verticalement reliés les uns aux autres symbolisent les couleurs du drapeau national, Madouba a appris au fur et à mesure des années à esquisser des pas de danse tout en jouant de ses bourrelets, un spectacle qui ravit toujours les supporters maliens et arrache des éclats de rires à ceux des équipes adverses. « Au début, je ne voulais pas danser parce que ma mère n’aimait pas cela », se souvient celui qui pourtant est aujourd’hui l’une des figures emblématiques de l’Union nationale des supporteurs des Aigles du Mali (UNASAM). Il a été partout dans la sous-région avec l’équipe nationale, « j’ai été en Côte d’Ivoire, Sénégal, Burkina Faso, Niger… », affirme-t-il.

Fan dans l’âme Madouba est avant tout un grand fan des Blancs de Bamako, le Stade malien, avec qui il commence l’animation. C’est en 2009 qu’il accepte de rejoindre le pool des supporters des Aigles. « Ça n’a pas été facile de le convaincre », témoigne Moussa Samaké, chef animateur de l’UNASAM. « C’est peut-être un clown en tant que supporteur, mais chez lui, c’est un chef de famille respecté », estime Soïba, chargé de l’organisation du groupe. Marié et père de trois enfants, Madouba est coiffeur de son état. N’ayant pas de salaire pour le service rendu à la nation, il vit grâce aux bonnes volontés. « Notre salaire c’est la victoire des Aigles », assure Moussa Samaké. Et Madouba d’ajouter qu’il est temps que le ministère des Sports commence à traiter les supporters au même titre que les autres acteurs du milieu. « Nous sommes les oubliés de la République », regrette-il.

 

CAN 2017 : Le Mali élimine le Bénin

L’équipe du Mali, déjà qualifiée pour la CAN 2017, n’a pas fait de cadeau à celle du Bénin, qui espérait finir première du groupe C ou meilleur deuxième des éliminatoires. Battus 5-2, les Béninois ne disputeront donc pas la prochaine Coupe d’Afrique des nations.

Ceux qui s’attendaient à voir des joueurs maliens démobilisés ce 4 septembre 2016 à Bamako ont dû être surpris. Bien que déjà qualifiés pour la CAN 2017, les Aigles ont joué avec sérieux face aux Béninois, lors de la dernière journée des éliminatoires.

Résultat : un succès 5-2 de l’équipe du Mali. De fait, les protégés d’Alain Giresse ont laissé peu d’espoir aux Béninois de gagner ou même de faire match nul. La faute notamment à un Fabien Farnolle dans un mauvais jour. En effet, le gardien de but de la sélection béninoise s’est d’abord incliné sur un coup de tête de l’ailier Sambou Yatabaré (1-0, 19e). Puis il a relâché un ballon sur lequel l’attaquant Abdoulay Diaby s’est jeté (2-0, 36e). Enfin, l’attaquant Moussa Marega a glissé la balle entre ses jambes (3-0, 39e).

Frédéric Gounongbé a entretenu l’espoir en réduisant le score juste avant la pause (3-1, 40e). Mais son but, sur un ballon piqué, a été éclipsé par les réalisations d’Adama Traoré (4-1, 65e) et de Moussa Doumbia (5-1, 80e).

Stéphane Sessegnon a tout juste sauvé l’honneur pour les Ecureuils, avec un coup franc direct (5-2, 90e+1). Une mince consolation pour les Béninois.

Ceux-ci pouvaient passer en tête du groupe C ou tout du moins finir parmi les deux meilleurs deuxièmes de ces éliminatoires. Raté. L’Ouganda, avec 13 points dans le groupe D, et le Togo, avec 11 points et une meilleure différence de buts (+7 dans le groupe A), décrochent les deux places de repêchage en phase finale de la prochaine Coupe d’Afrique des nations.

AN 2017 : le Mali qualifié

Au soir de la 5ème journée éliminatoire de la CAN, Gabon 2017, la situation s’est nettement éclaircie. Le nombre de qualifiés déjà connus pour la CAN 2017 ne se chiffre plus à neuf mais bien à dix !

Les Aigles, après avoir conforté un peu plus la première place du classement en s’imposant 3-0 face au Soudan du Sud lors de la cinquième journée des éliminatoires, étaient presque qualifiés. Même si la suspension du Benin était levée et qu’il jouait tous ses matchs dont l’un contre le Mali, celui-ci pourrait être placé en tête de son groupe avec deux victoires. Dans ce cas, les Aigles allaient être qualifiés en tant que premier du groupe C. Avec ses 13 points, le Mali est assuré soit de la première, soit de l’une des deux places de meilleurs deuxième. Mais, après quelques calculs, la Confédération Africaine de Football (CAF) a donné aux Aigles leur ticket ce lundi.

Avec cette qualification, l’équipe malienne est venue s’ajouter au Maroc qualifié dès la quatrième journée, à l’Algérie, le Cameroun, l’Egypte, le Ghana, la Guinée Bissau, le Sénégal et le Zimbabwe, sans compter le Gabon, qualifié d’office en tant que pays organisateur. De ces dix équipes, la plus inattendue est sans doute celle de la Guinée Bissau qui a eu le mérite de s’imposer chez elle devant la Zambie. Encore une fois, il a été démontré que la hiérarchie était souvent vacillante, que les pronostics étaient difficiles et que le travail dans l’ombre, valait mieux que toute déclaration. Les grands absents de ce rendez-vous continental ont pour noms : l’Afrique du Sud, Congo, Guinée, Nigeria et Zambie, tous anciens champions.